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 END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby

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MessageSujet: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyMer 23 Oct 2013 - 17:56


ABBY - LIAM

Abbygaëlle laissait résonner ses pas dans le couloir de l'hôpital. Tenant un dossier que le directeur venait de lui donner contre elle, elle était attentive et écoutait le directeur. Il ne cessait pas de lui parler, il lui expliquait et la faisait visiter. Elle lui posait quelques questions à propos de l'organisation, mais jamais sur comment l'hôpital fonctionnait. Elle s'adapterait et verrait par elle-même ! Déjà à première vue, ça lui plaisait et elle n'aurait sans doute aucun mal à se repérer. Abby ne croisait pas les patients, non. Elle croisait plutôt ses collègues administratifs, elle venait de visiter son bureau. Elle savait tout à propos de l'hôpital, maintenant il lui restait à se présenter à l'équipe de cardiologie et à la connaître. Comment il est géré et quels sont leurs habitudes. C'étaient des questions auxquelles le directeur ne pouvait répondre, " Ne vous inquiétez pas. Je vais demander au chef de service de continuer la visite. Il saura mieux expliquer que moi.'' En effet, la jeune femme était une nouvelle employée dans cet hôpital. Elle venait de prendre la place de l'ancien responsable juridique du service de cardiologie. Ce dernier était parti en retraite... Ce qui rendait la tâche d'Abby assez difficile, certains cardiologues de son service devait sans doute l'apprécier et auront du mal à voir une nouvelle débarquer juste après pour le remplacer... Non, elle ne devait pas s'inquiéter à propos de ça. Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait la place de quelqu'un qui avait pris sa retraite et elle s'en était bien sortie ! Pourquoi maintenant doutait-elle alors que dans le passé elle avait réussit haut la main ? Son fiancé avait tellement tenu à ce qu'elle n'ait pas à travailler cette fois-ci à Huntington Beach, mais la jeune femme tenait tellement à y aller. Elle tenait vraiment à le voir. Elle tenait vraiment à sa vengeance. Elle tenait vraiment à le faire. Ce n'était pas au dernier moment qu'il lui fallait abandonner. Tout comme elle avait manqué de le faire avec son père...! Le directeur de l'hôpital accompagnait sans sentir le léger doute, la jeune femme à la salle de repos où il espérait retrouver presque la quasi-totalité des cardiologues. Plus principalement le chef de service. Elle savait. Elle savait qui était le chef de service. Mais le savait-il ? Elle aurait bien aimé de ne pas le savoir et de l'apprendre à la dernière minute ! Comme ça Abby aurait sans doute bien dormi, elle aurait sans doute bien mangé le matin. Elle n'aurait sans doute pas eu ce léger malaise. Bien que la visite avec le directeur lui avait fait presque oublier le moment qu'elle devrait affronter, bien qu'elle ait pu voir ses nouveaux collègues et l'organisation générale de l'hôpital... Abbygaëlle ne pouvait pas s'empêcher d'être légèrement nerveuse. Le directeur trouvait sans doute ça normal d'être nerveuse le premier jour, sauf que ce n'était pas à cause du premier jour généralement. C'était plutôt à cause de lui, à cause d'une personne en particulier...! Elle ne doutait pas qu'hormis lui, elle pouvait rencontrer d'autres gens... Mais c'était lui. Elle ne pouvait pas l'éviter.

" Puis-je avoir votre attention un moment messieurs, mesdames ?" annonça donc le directeur après avoir ouvert la porte. Abbygaëlle entra ensuite à son tour. Elle portait un tailleur assez chic. Elle portait une chemise blanche, avec une veste noire et une jupe de la même couleur. Elle semblait être encore plus grande que la normale, les chaussures à talons l'aidait un peu dans cette tâche. Tout le monde se mirent à regarder le directeur, mais ils ne tardèrent pas à observer la jeune femme. Avant d'arriver, ils étaient sans doute en train de boire du café, à se parler ou à étudier un cas. " Je voulais vous présenter votre nouvelle responsable juridique du service de cardiologie. J'espère que vous l'accueillerez comme il se doit." " Si je me puis permettre monsieur.." signala-t-elle, le directeur hocha légèrement la tête comme quoi il lui disait qu'elle pouvait parler. La jeune femme sourit au directeur et garda le même petit sourire: " Je suis Abbygaëlle Spencer, je suis votre nouvelle responsable juridique. Si vous aviez un arrangement avec l'ancien, quelque chose à signaler avant. Vous pouvez venir me voir au bureau, vous savez où c'est...''

Où était-il ? Liam Wilde ? Où était-il ? Il était là. C'était sûr qu'il était là. Elle le voyait pour la première fois en dix-sept ans. Ils ne s'étaient pas revus depuis la signature des papiers de divorce. Il avait dû la reconnaitre, de sa voix, de son physique - qui avait pourtant bien changé. " Ah ! Monsieur Wilde. Pouvez-vous vous occuper de la suite de la visite de madame Spencer. Bien ! Bon, madame j'ai été ravi de vous avoir été utile pour le début et si vous avez un problème quelconque n'hésitez pas ! Les réunions m'attendent maintenant. Bonne journée " " Bonne journée monsieur et merci beaucoup !" lui répondit-il avec un sourire reconnaissant. Elle ne paniquait plus intérieurement, il était là à côté d'elle. Elle n'osait pas le regarder tout de suite, non. Il fallait prendre son temps... Elle remit discrètement en place sa petite mèche qui s'était détaché de l'emprise de la pince. Abby regardait un moment le sol avant d'affronter pour de bon le regard de Liam. Même avec ses talons, elle ne faisait pas le poids par rapport à la taille: il était plus grand qu'elle... Elle lui parla sous un ton assez froid, comme si elle ne le connaissait pas du tout: " Monsieur Wilde, je suis prête à continuer la visite. " C'était tout ? C'était tout ce qu'elle avait à lui dire ? Après dix-sept ans d'absence ? Que dire d'ailleurs à cette personne qui lui avait brisé le coeur ? Que dire à cette personne avec qui elle allait travailler à ses côtés ? Elle n'avait rien à dire et ne laissait échapper aucune émotion. Comme de la joie ou de la colère. Non elle faisait comme si elle ne le connaissait pas du tout. Comme si elle ne l'avait jamais connu. Il fallait commencer par là, ne pas le connaître au début. " Est-ce qu'il y avait un arrangement entre vous et mon précédeur ?"

Bon sang... À force de le regarder... C'était un Liam différent par rapport au Liam d'il y avait dix-sept ans.. Quoique.... Les apparences pouvaient toujours être trompeuses.





Dernière édition par Abbygaëlle E. Spencer le Dim 24 Nov 2013 - 14:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyJeu 24 Oct 2013 - 21:23

Abby&Liam ❥ L’amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il frappe quand il veut et souvent, ça fait pas mal de dégâts...

Ce matin-là en se levant, il eut énormément de mal à émerger. Sans réellement comprendre pourquoi, lui qui d'ordinaire se réveillait toujours une bonne demie heure avant que le réveil ne sonne. Il n'était pas du genre à faire la grasse matinée, désirant plutôt profiter de sa journée au maximum, aussi bien en repos qu'en pleine semaine. C'est en se tournant vers le réveil qu'il vit que son heure habituelle avait été dépassée de dix minutes. Dans la précipitation, il faillit tomber à même le sol, s'enroulant la cheville droite dans les draps. Jurant de ne pas avoir entendu son réveil ou de ne pas savoir s'il avait sonné ou non, il alla directement sous la douche et décida que la meilleure manière de se réveiller, serait par une douche bien froide. Poussant un hurlement lorsqu'il sentit l'eau atterrir sur sa peau, il ne jura pas cette fois-ci, se disant qu'il l'avait bien cherché. Se posant deux minutes, il leva sa tête en direction du pommeau de douche et passa ses mains sur son visage, soupirant d'aise et ne désirant qu'une chose. Que sa journée se termine déjà. Elle avait mal commencée et ne pouvait en aucun cas se terminer autrement. Il le sentait, quelque chose d'inhabituelle allait se produire. La seule différence notoire de cette journée et qu'il allait faire la rencontre du nouveau responsable juridique du service cardiologie. Rien de bien stressant et insurmontable, d'autant plus que le précédent était un homme arrivé à l'âge de la retraite et qui n'était en aucun cas agréable à regarder. Si pour une fois une femme pouvait prendre ce poste, Liam n'en verrait aucun inconvénient. Mais ce n'était pas lui qui choisissait, étant à la tête du service ou non. Et pour être tout à fait franc, Liam avait toujours privilégié le sang neuf, que lorsqu'il ne s'agissait pas de ses chirurgiens, qui là, il fallait l'avouer, il préférait l'expérience à la jeunesse.
La douche expédiée, il se prépara avec minutie, plus de minutie que de coutume, pour accueillir ce nouveau membre du service cardiologie. Homme ou femme, le responsable qu'il était se devait de se montrer digne et droit.
Changeant de chemise trois fois, il sentait peu à peu une boule se former au creux de son estomac. Mon dieu que le moment n'était pas approprié pour stresser comme un vulgaire débutant. Et puis il n'y avait aucune raison de se comporter de la sorte. Essayant d'éclaircir ses pensées, il respira longuement et se mit à maudire cette petite voix dans sa tête qui lui soutenait fermement que non, aujourd'hui ne serait pas un jour comme les autres. Essayant de faire comme si cette drôle de sensation n'existait pas, il descendit les marches de l'escalier deux à deux, ne prenant même pas la peine de refaire son lit. Pour une fois que la femme de ménage allait avoir à faire quelque chose dans cette maison, il pouvait bien être pressé par le temps. Il ne fit même pas un rapide passage par la cuisine, se sentant trop noué pour avaler quoi que ce soit. C'est donc pas vraiment confiant qu'il démarra sa voiture et partit à l'hôpital sur les chapeaux de roues.

"Liam calme-toi. Ce n'est rien, tout va bien. C'est toujours normal de stresser lorsque tu dois présenter ton service. C'est juste que tu veux bien faire."
Essayant de se persuader soit-même que ce mal-être soudain était certainement du à un facteur banal et anodin du quotidien, il ouvrit la fenêtre côté conducteur et il respira un grand coup agrippant ses mains au volant, se sentant de plus en plus mal à mesure qu'il approchait de l'hôpital.

Liam se trouvait dans son bureau depuis maintenant un peu plus de trente minutes et il commençait à se laisser aller à un relâchement total. Une fois dans son bureau, il se sentait à l'aise, presque comme chez lui. Ce bureau, qu'il occupait maintenant depuis une dizaine d'année, il le considérait comme un second chez lui, même si sa demeure à Palm Avenue et son bureau à l'hôpital étaient tout deux remplit de souvenirs différents et incomparables.
Souriant, il discutait avec sa patiente d'un nouveau traitement qui faisait ses preuves depuis maintenant un peu plus de six mois. Le chirurgien qu'il était en faisait l'apologie et tentait de faire changer d'avis sa patiente, plutôt réticente à changer de traitement. « Vous savez ce médicament a été conçue pour pallier a l’efficacité plutôt faible de la première version de ce traitement. C'est exactement les mêmes principes actifs, mis à part que ces derniers sont plus puissants. » « Et les effets secondaires ? » « Les mêmes que la première version Madame Johnson. » « Oui mais avec un effet accentué non ? » Ah ! les fameuses questions pièges qui vous montrait si vous êtes fait pour ce métier ou non. Offrant ce sourire professionnel presque devenue un réflexe avec le temps, il se voulut réconfortant, tout en sachant au plus profond de lui que oui cette patiente avait complètement raison et que non, personne même pas lui Liam Wilde, chirurgien et non pharmacien, ne pouvait à cent pour cent être affirmatif sur les effets secondaires. « Tout a été étudié pour en faire un des traitements le plus sûr et le plus efficace. Les experts se sont penchés dessus pendant plus d'une décennie. Tout ça pour être certain de son efficacité. Ne vous inquiétez pas. Les résultats sont plus que probants. »

Dix minutes suffirent à Liam pour convaincre sa patiente. Elle ressortit donc de son bureau, une toute nouvelle ordonnance en poche. Liam quant à lui, se leva et s'étira, décidant de faire une petite pause dans la salle de repos, là où tous les chirurgiens se retrouvaient pour discuter entre-eux.
Une fois là-bas, il salua trois de ses collègues et se fit un café. Il est vrai qu'en temps normal il passait le plus clair de son temps dans son bureau à travailler, ou à se reposer dans la salle attenante à ce dernier (le chirurgien en chef avait bien le droit à des petits privilèges non ?). Il était donc plutôt curieux de le voir ici, Liam n'étant pas connu pour se mélanger à la foule. Mais personne n'était surprit le moins du monde, la salle de repos ayant été choisit par le directeur de l'hôpital pour faire office de point de rassemblement lorsqu'il arriverait avec le nouveau responsable juridique du service. L'arrivée d'une telle personne au sein d'un service était toujours quelque chose d'attendu avec un mélange de crainte mais aussi d'excitation. Tous les responsables juridiques apportaient leur petite pierre à l'édifice, mais aussi leur lot de bonnes ou mauvaises choses, changeant ainsi la vie au sein d'un service. C'était un peu comme une grande famille où chacun devait vivre et composer avec le caractère des autres. La cohabitation se voulait parfois difficile et Liam, tel un chef de famille, avait la lourde tâche de tout arranger. Conflits, bavures en tout genre ou encore incompréhension, c'était toujours lui qu'on allait voir et grand dieu qu'il était parfois bon de pouvoir se reposer sur son collègue juridique. Le chirurgien prétextant qu'il n'était pas là pour gérer des conflits d’ego, mais des patients et une équipe de chirurgiens. Alors le côté relationnel, il le laissait bien volontiers à quelqu'un de plus expérimenté ou ouvert aux relations humaines.

Se tenant légèrement à l'écart, il sirotait son café tout en écoutant d'une oreille les conversations de ses collègues, quasiment détachés de ce qui allait se passer dans quelques instants. Pour eux, la venue de cette personne n'allait guère vraiment changé leur train-train quotidien. Liam lui, avait l'impression que son mal-être du lever se réveillait peu à peu à mesure que les minutes défilaient et que l'heure fatidique approchait.

La porte s'ouvrit et les chirurgiens présents dans la pièce entendirent la voix forte de leur directeur demandant toute leur concentration. « Puis-je avoir votre attention un moment messieurs, mesdames ? » Monsieur Wilde posa sa tasse de café et porta son regard en direction de l'entrée, sans se mettre pour autant en avant du groupe. « Je voulais vous présenter votre nouvelle responsable juridique du service de cardiologie. J'espère que vous l'accueillerez comme il se doit. » Liam sourit à la mention du mot nouvelle. Ça allait enfin le changer du papy qu'il avait du se coltiner toutes ces années. Se déplaçant légèrement pour ne plus voir la tête des chirurgiens au milieu de son champ de vision, il sentit son cœur s'arrêter lorsqu'il aperçut le visage d'Abbygaëlle Spencer, son ex-femme. « Si je puis me permettre monsieur... Je suis Abbygaëlle Spencer, je suis votre nouvelle responsable juridique. Si vous aviez un arrangement avec l'ancien, quelque chose à signaler avant. Vous pouvez venir me voir au bureau, vous savez où c'est... » Subitement à l'arrêt cardiaque, s'ensuivit une accélération de son pouls qui le faisait se sentir très mal à l'aise. Qu'est-ce qu'elle fichait là dans son service ? Elle qu'il n'avait plus vue depuis 17 ans maintenant. « Ah ! Monsieur Wilde. Pouvez-vous vous occuper de la suite de la visite de madame Spencer. Bien ! Bon, madame j'ai été ravi de vous avoir été utile pour le début et si vous avez un problème quelconque n'hésitez pas ! » Liam n'entendait ni ne voyait plus rien. Il était tout concentré sur ce qu'il venait de voir. « Monsieur Wilde ? » « Oui bien évidemment. Je réfléchissais déjà à la suite du programme avec Madame Spencer. » Il se mit à sourire, un sourire faux en toute circonstance. « Les réunions m'attendent maintenant. Bonne journée. » « Bonne journée monsieur et merci beaucoup ! » Liam s'était forcément rapproché de la porte et maintenant ils se faisaient face. Il ne savait réellement pas quoi faire. Il se sentait con à un point tel qu'il aurait pu en oublier de respirer s'il n'avait pas été en public. Lorsque le regard d'Abby s'enfonça dans le sien, tout son passé à ses côté ressurgit en lui. « Monsieur Wilde, je suis prête à continuer la visite. » Liam lui ouvrit la porte et la laissa passer, lui emboîtant le pas. « Est-ce qu'il y avait un arrangement entre vous et mon prédécesseur ? » Le chirurgien avait peur... Peur de sortir le moindre son, peur d'entendre sa voix. Il se demandait s'il allait réussir à paraître neutre, voire froid. Personne ne l'avait jamais autant déstabilisé. Il fallait dire que la surprise était grande à vrai dire. Elle était tel un fantôme de son passé qui ressurgissait sans crier gare. « Arrangement de quelle sorte ? Au niveau finance, personnel ou matériel ? Je suppose que le directeur t'a... Vous a fait visiter l'hôpital. Mon bureau sera peut-être plus approprié mademoiselle Spencer ? » Liam appuya bien sur le mademoiselle et non le madame qu'il utilisa quelques instants auparavant dans la salle de repos. Bien heureux de voir que son ton de voix était largement maîtrisé, il s'empressa néanmoins de rejoindre son bureau, qu'il ferma à double tour une fois à l'intérieur. Abbygaëlle s'engouffra dans le bureau de son ex-mari et ce dernier resta face à la porte, le dos tourné à sa nouvelle collègue. « Abbygaëlle Spencer a besoin d'argent ? » Il se retourna et la dévisagea. Mon dieu qu'elle avait changé. Il n'avait plus en face de lui une adolescente, mais une femme. Et une femme comme il les aimait. Elle avait ce côté froid que lui donnait son apparence un peu stricte et cette couleur de cheveux, aussi dorée que les blés. Il sentit son cœur se pincer... Il ressentit cette douleur quand on s'aperçoit qu'on a fait une erreur.
Mon dieu...
Mon dieu qu'elle était belle.
Mais il ne montrait rien. Il ne pouvait pas. Il ne voulait pas lui faire ce plaisir. Pas encore tout du moins...
©flawless
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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyVen 25 Oct 2013 - 11:38


ABBY - LIAM

Jeune, elle aimait le regarder. Elle ne se lassait pas de l'observer. Ses gestes, ses mouvements, sa démarche. Elle ne se lassait pas d'écouter sa voix et se laissait plus facilement charmer. Elle aimait tout de lui. Abbygaëlle était vraiment tombée amoureuse de lui. Elle avait une parfaite vision du futur, grâce à lui ! Elle voyait tout son avenir tracé. Mais qui faisait bien vite de s'effondrer. Tel la glace qui fondait petit à petit sous la chaleur de l'adultère et du frère Wilde. Qui se cassait sous le poids de l'annonce sèche et soudaine du divorce. Le choc que c'était. La douleur que c'était. Il ne pouvait pas savoir quel mal ça lui faisait. Les moments passés en sa compagnie étaient au départ des bons souvenirs, qui la faisaient pleurer et qui maintenant... Lui faisaient mal et l'encourageait plus dans sa vengeance. Abby était rancunière, ça c'était sûr. C'était un fait qu'elle ne pouvait nier. C'était à cause de lui qu'elle avait ce défaut. C'était lui qui avait commencé. Liam s'était joué d'elle, s'était servi d'elle comme un vulgaire défouloir. Le mariage arrangé ne lui avait pas plu ? Hé bien alors, pourquoi n'avait-il pas eu le courage d'aller voir son père, monsieur Wilde ? Parce qu'elle, elle était la cible parfaite : elle était une fille faible et qui n'agissait pas comme son père l'aurait fait. Oh, comment Abby détestait la jeune fille qu'elle était dans le passé. Rien qu'en voyant Liam, à ses côtés lui faisait rappeler cela. La haine d'avoir laissé tout ceci passer, de ne pas avoir lutté contre le divorce et d'être partie directement se nicher dans les bras de ses parents qui l'avaient rejetée. Elle avait laissé la victoire aux frères Wilde. Elle n'avait pas dit son dernier mot, même après dix-sept ans d'absence...Bon sang... Abby arrête de le regarder. Elle faisait attention à ne pas bloquer son regard sur le docteur Wilde. Ce n'était pas Liam, c'était juste monsieur Wilde. Elle n'était pas Abby, elle était juste madame Spencer. Ils ne faisaient que jouer le jeu du ''je ne te connais pas, tu ne me connais pas''. Ils le jouaient parfaitement bien aux yeux de tous. À l'intérieur de la jeune femme, elle sentait son cœur se serrer, elle sentait un nœud dans son ventre, une pression se former dans sa tête. C'était ridicule. Elle n'aurait pas dû faire ça. Elle n'aurait pas dû être la nouvelle responsable juridique de l'hôpital. Mais c'était trop tard, les pions étaient avancés. Et puis... Quel autre moyen aurait-elle utilisé pour l'approcher ? C'était là, le seul bon moyen de rester à ses côtés. C'était là le seul moyen de le toucher et elle espérait au fond d'elle le perturber. Les paroles ne faisaient pas grand chose, seul les gestes comptaient.

Elle souriait, il souriait lui aussi. Elle savait ce qu'il allait faire. Il voudrait sans nul doute une discussion privée avec elle, d'essayer de comprendre... Pourquoi ? Pourquoi là maintenant ? Juste après dix-sept ans ? Parce que j'avais envie d'être là. Parce que j'ai envie de voir ta réaction et te faire rendre compte l'erreur que tu as commises. Tu n'en verras peut-être rien là maintenant, mais au fur et à mesure que le temps passe... ça fera son effet. Elle le regardait toujours, même après lui avoir dit qu'elle était prête à continuer sa visite. Tu pensais t'en sortir comme ça ? Ça y est, elle se sentait enfin capable d'affronter son regard. Elle était enfin capable de le regarder maintenant, sans paniquer. Elle ne paniquait plus. C'était fini, la crise était passée... ! Dans le regard de la jeune femme, on pouvait lire sa froideur et la haine qu'elle tentait de cacher au fond d'elle. La haine qu'elle avait envers les Wildes. Quand Liam lui ouvrit la porte et lui laissa le privilège de passer la première. Abby saisit cette occasion en lui remerciant par un léger sourire. Gardant son attitude froide d'apparence. Elle savourait la surprise du docteur. Oh oui, c'était sûr, mais vraiment sûr qu'il avait manqué de s'étrangler dans son café, de ne pas être loin de la crise cardiaque en la voyant ainsi. Débarquer comme ça, sans crier gare ! Dix-sept ans, jamais Liam aurait pensé qu'elle reviendrait et surtout... Pour travailler à ses côtés ! Elle avait pu voir qu'il avait été perturbé, par son manque de réaction lorsque le directeur lui parlait. Rien de tout ceci, il ne s'y attendait. Il ne s'attendait pas du tout à ce que son passé refasse surface. Non Abby, ne te réjouis pas trop vite. Tu as gagné d'avance, mais tu peux très vite perdre la bataille si tu ne fais pas attention. Elle avait tellement attendu ces retrouvailles. Elle s'était tellement torturée l'esprit pour trouver comment elle allait surprendre Liam, du sujet de conversation et de la tournure que ça allait prendre. Elle s'était tellement torturée l'esprit au point de ne pas avoir beaucoup dormi cette nuit-là.

Abbygaëlle se doutait que monsieur Wilde allait lui faire la visite plus approfondie, la présentation de l'équipe. Oh, peut-être bien qu'il le ferait à son bureau... Quoique, arriverait-il à le faire ? Ils marchèrent tous les deux dans le couloir de l'hôpital. Laissant le silence planer un moment avant de poser la question qui restait quelques secondes qui sans doute avaient été assez longue et qui lui avaient permis d'observer la réaction de monsieur Wilde. Il marchait, elle suivait son rythme qui était plutôt facile. Elle coinçait toujours dans son bras le dossier qu'elle avait eu depuis tout le début. « Arrangement de quelle sorte ? Au niveau finance, personnel ou matériel ? Je suppose que le directeur t'a... Vous a fait visiter l'hôpital. Mon bureau sera peut-être plus approprié mademoiselle Spencer ? » « Allons donc à votre bureau. On sera plus à l'aise pour parler détails. » Abby ne le regardait pas à ce moment-là et avait hoché la tête en la penchant légèrement. Elle observait les gens qui travaillaient à sa droite. Ayant à sa gauche Liam. Intérieurement, elle avait remarqué qu'il avait manqué de la tutoyer, mais il s'était vite rattrapé. Il l'avait appelé Mademoiselle Spencer au lieu de madame comme il l'avait fait tout à l'heure. C'était vrai. Elle avait repris le nom de jeune fille après le divorce et l'avait toujours gardé. Allait-elle le garder encore dans les mois qui allaient suivre ? Sur le chemin du bureau de monsieur Wilde, elle continua un peu le jeu. Elle préférait parler que de rester silencieuse durant tout le trajet. Elle aimait bien la position qu'elle avait sur Liam. « Désolée de ne pas avoir bien précisé la question. Je parlais bien sûr de l'arrangement financier. » Sa voix était parfaitement sous contrôle, elle ne flanchait pas, elle ne changeait pas, elle restait professionnellement normale. Tel qu'elle qu'on avait l'habitude d'entendre.

Arrivée au bureau, Abby y entra sous l'invitation et à peine entrée observa le bureau. C'était parfaitement bien ordonné, bien rangé et organisé. L'idée était la même. C'était vraiment très professionnel. Elle passa à côté du siège et finit par s'asseoir. La jeune femme posa son dossier sur un coin du bureau, étant très organisée et pas du tout envahissante niveau rangement. Liam ne devrait pas avoir de problème avec elle là-dessus. Elle entendit ce cliquètement de clé, ils furent enfermés. Les masques pouvaient tomber. Monsieur Wilde devenait Liam tout court. Mademoiselle Spencer devenait Abbygaëlle. Cette dernière croisa les jambes et s'adossa au fauteuil. Elle se mettait à l'aise et voulait se montrer imperturbable. C'était facile d'observer Liam le dos tourné, face à la porte. Il était toujours si grand, il semblait être... Plus mâture, plus posé que quand il était jeune. Il avait changé lui aussi. On ne pouvait pas rester le même après dix-sept ans – quoiqu'elle ait un peu douté et doute encore pour Heath –  Non attention Abby, ne te fais pas avoir ! « Abbygaëlle Spencer a besoin d'argent ? » demanda-t-il en se retournant. Il l'observait, elle l'observait.

Elle ne ressentait rien.
Rien de rien.
Rien d'autre que la colère, la haine, l'envie de se venger.
Et elle l'aura sa vengeance.

Abby remarqua à quel point ses sentiments pour lui avaient changés. Elle ressentait l'indifférence. Bien qu'ils étaient à la base censé de partager la vie ensemble, bien qu'ils avaient passés des bons moments... Elle ne ressentait rien pour lui. « L'argent de manque pas. Je n'aimais pas l'idée de passer mes journées chez moi à ne rien faire. » fit-elle en guise de réponse. Elle restait imperturbable, elle ne laissait pas ses sentiments prendre le dessus. « J'ai toujours été responsable juridique. Cet hôpital en recherchait un et n'est pas l'exception. Même si tu y travailles. Même si nous sommes dans le même service... » Non Liam n'était et ne sera pas celui qui allait l'empêcher de travailler. Son fiancé, lui l'avait laissée travailler parce qu'il savait à quel point ça la rendait malheureuse de ne pas travailler comme tout le monde. Elle ne voulait pas profiter ses journées à la maison, à sortir en ville pour faire des achats. En gros, ne rien faire. Le vouvoiement devenait tout de suite le tutoiement. Il y avait qu'eux dans cette pièce, personne d'autre ne pouvaient les écouter. Ni entrer, ils n'allaient pas être dérangés. Rien que cette idée à la tête, ne rassurait pas du tout Abby : elle n'aimait pas être enfermée. D'un autre côté, c'était avantageux. « Il va falloir cohabiter Liam. » elle brisa ainsi le léger silence, elle changea légèrement de position, décroisant ses jambes, se redressant un peu. Ça y est. C'était enfin la première fois qu'elle prononçait son prénom en sa présence. Ce n'était pas une suggestion, ni une question. C'était une affirmation froide. C'était une évidence même voire une condition imposée par Abby. C'était la cohabitation ou la guerre. Ça faisait longtemps Liam.
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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyJeu 31 Oct 2013 - 1:27

Abby&Liam ❥ L’amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il frappe quand il veut et souvent, ça fait pas mal de dégâts...

Bien évidemment Liam avait eu le temps de gamberger et de réfléchir à tout ce qu'il avait fait avant d'en arriver là.
Il avait eu dix-sept ans.
Dix-sept années de son existence qui avaient été loin d'être parfaites. Semées d’embûche en tout genre, il avait fait au mieux pour éviter d'être mit hors-circuit. Il avait certes fait des erreurs, mais ces erreurs l'avaient fait grandir. Il avait apprit d'elles pour ne plus à les reproduire. Grâce à ces dernières, il était devenu cet homme posé et mature qu'il aimait à être en toutes circonstances. Sa jeunesse, il l'avait vécu bizarrement, poussé par le vice de l'argent, à vouloir être de cette jeunesse dorée qui pour être tout à fait honnête ne lui allait pas. Il s'était comporté comme un petit con égoïste et cela, il le savait parfaitement. Il avait eu du temps pour le comprendre et analyser ses comportements d’antan. Et c'est là maintenant en revoyant de nouveau Abby, que toutes ses conclusions lui revenaient en mémoire.
La jeune femme qu'elle avait été à l'époque, avait subit la stupidité si ce n'est la connerie d'un gamin égoïste et énervé que Liam était. Au lieu de s'en prendre à son père, seul fautif dans toute cette histoire, il avait trouvé plus simple et moins courageux que de tromper la femme qui était tombée amoureuse de lui. Là était le seul crime d'Abbygaëlle. L'amour qu'elle lui avait porté. A l'heure actuelle, il espérait même que pour elle, il ne soit plus qu'un vulgaire moment de sa jeunesse non maîtrisée. Au moins, se dit-il, elle ne souffrirait plus comme auparavant.
Liam s'en était voulu lorsqu'il avait comprit qu'il s'en était prit à la mauvaise personne. Mais avec les années, il avait mit au placard cette période de sa vie et tous les remords qui en résultaient, pour vivre son présent et son futur.
Mais son passé venait de ressurgir depuis une dizaine de minutes maintenant. Il se tenait là à ses côtés et Liam le craignait. Il craignait sa venue subite et étrange. Il voyait ce come-back d'un très mauvais œil. Liam n'était pas stupide après tout.

Ils ne tardèrent pas à arriver au bureau de Liam qui durant tout le long du trajet ne put arrêter un flot continuel de pensées le submerger. Il se demandait bien comment il allait faire pour se comporter normalement seul avec elle. Être neutre lui serait bien évidemment chose impossible. Lui parler comme si de rien n'était de la pluie et du beau le temps le faisait rire jaune. « Désolée de ne pas avoir bien précisé la question. Je parlais bien sûr de l'arrangement financier. » « Ce n'est rien. Il nous faudra bien évidemment traiter tous ces points qui sont primordiaux. Avec l'ancien responsable juridique, il était rare que nous soyons d'accord. Ce dernier avait une vision vieille école du métier. Il n'était que trop diffèrent de moi. Nos visions et nos attentes ne concordaient pas. Pour lui, le budget devait à tout prix servir pour le recrutement. Comme je ne cessais de lui dire, avoir du personnel qualifié c'est plus que nécessaire, mais sans matériel, les chirurgiens ne sont rien. La cardiologie est une branche de la médecine trop poussée pour se permettre de rechigner sur la dépense matérielle. Il nous faut des machines qui puissent aider l'homme... » Le chirurgien qu'il était en avait presque oublié la présence étrange d'Abbygaëlle Spencer à ses côtés. Lorsqu'on lui demandait de parler de son métier, c'était un Liam passionné que l'on découvrait et non plus le Liam actuel seulement attiré par les défis et l'argent. Sa motivation première ressortait et lui, toujours très silencieux en temps normal, ne pouvait s'arrêter de parler. Il redevenait ce jeune homme plein d'espoir qu'Abby avait connu. Elle avait lu dans ces yeux d'adolescent, toute la volonté et l'anvie de ce battre contre l'injustice de la vie.
Mais il redescendit que trop rapidement sur terre.

Une fois le bureau atteint, il ouvrit la porte et laissa le passage à son ex-femme, ayant tout à loisir de l'observer. Il se doutait qu'elle regardait avec minutie le moindre détail pour se faire une idée du nouveau Liam. Dix-sept ans ne laissaient pas indifférent et le jeune blondinet dépensier qu'il eu était avait laissé la place à un homme posé et froid, loin de l'image égoïste qu'il avait laissé à Abbygaëlle lors du divorce.
Liam ne put s'empêcher d'être ironique dès qu'ils furent seuls.
« L'argent ne manque pas. Je n'aimais pas l'idée de passer mes journées chez moi à ne rien faire. » « Alors pourquoi... » Mais subitement Liam se tût. Demander d'expliquer le passé n'était peut-être pas la meilleure des choses à faire à l'heure actuelle. Et pourtant, il avait cette envie croissante de lui parler, de tout avouer et également de tout se faire pardonner. Si tant est qu'elle le veuille vraiment. Mais au fond, le chirurgien le savait pertinemment. Non, elle n'était pas venue pour pardonner. L'inverse le surprendrait. « J'ai toujours été responsable juridique. Cet hôpital en recherchait un et il n'est pas l'exception. Même si tu y travailles. Même si nous sommes dans le même service... » « Abby... » Il secoua la tête en signe de désapprobation. « Je ne suis pas dupe si c'est ce que tu penses. Comme par hasard le post de ce service se libère, post qui soit dit en passant est dans tes cordes, et tu reviens à Huntington Beach après plus de dix-sept ans d'absence. Ne me fais pas passer des vessies pour des lanternes. Je me doute fort bien de tes intentions réelles. »
S'approchant du porte-manteau, il enleva sa blouse blanche. Personne ne viendrait le chercher, donc il pouvait se permettre de se décontracter un peu. Posant sa main sur le nœud de sa cravate, il se demanda si c'était là une bonne idée. Après tout, Abby l'avait vu en tenue d'Adam quelques années auparavant. Elle n'allait pas s'offenser pour une cravate en moins.
Se sentant plus à son aise, il s'installa sur son fauteuil et observa Abbygaëlle, comme il aurait fait avec un patient lambda.
« Il va falloir cohabiter Liam. » « Et bien cohabitons. » Il lui sourit, d'un sourire sûr. « Mais tu penses sérieusement que toi et moi allons discuter gentiment du service cardiologie ? Quand bien même nous le ferions et ferons par obligation, comment ne pas se dire que tout en me regardant, tu dois penser des choses horribles sur moi ? » Il fit un geste de la main pour la stopper dans une tentative pour prendre la parole. Il ne désirait aucunement être coupé, ne s'étant pas exprimé complètement. « Oui tu vas me dire que je le mérite et je ne te contredirais pas, mais ce que tu fais Abby, c'est malsain. Et ça risque peut-être même de t'atteindre plus que ce que tu ne penses. Mais soit. Si tu as besoin de faire cette expérience, fais... »
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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptySam 16 Nov 2013 - 13:08


Choices have been done
Abby & Liam

Ce qui était sûr, c'était quand elle rentrera à la maison - toujours empilée de cartons. Art' sera sans doute dans le salon en train de lire un livre ou un journal, à l'attendre. Il lui demandera si son premier jour s'était bien passé. Abbygaëlle ne savait pas trop encore comment répondre. Elle ne savait pas si elle devait lui dire qu'elle avait revu son ex-mari après dix-sept ans et qu'ils s'étaient parlés. Qu'ils s'étaient trouvés un arrangement pour ne pas se disputer dans tout l'hôpital. Qu'ils n'allaient pas se revoir en dehors du métier. La relation sera tout simplement professionnel. C'était ce qu'Abby avait promis à Art'. Son retour avait surprit son père, sa façon de le parler l'avait encore plus que surprit. Peter Spencer ne pensait jamais, une seule seconde qu'il ne reconnaitrait plus sa propre fille. Quant à Liam ? Lui c'était différent, elle lui en voulait plus qu'elle en voulait à son père. Elle n'avait non seulement été une simple fille naïve croyant au bonheur, mais un défouloir parfait. Non, plus qu'un défouloir. Elle n'était rien à ses yeux. Un rien du tout. Juste une femme avec qui il partageait le lit, sans plus. Aujourd'hui, elle était là. Elle ne voulait même pas savoir ce qu'il était en train de penser, même si elle ne pouvait pas s'empêcher de deviner la surprise totale du cardiologue.

« Ce n'est rien. Il nous faudra bien évidemment traiter tous ces points qui sont primordiaux. Avec l'ancien responsable juridique, il était rare que nous soyons d'accord. Ce dernier avait une vision vieille école du métier. Il n'était que trop diffèrent de moi. Nos visions et nos attentes ne concordaient pas. Pour lui, le budget devait à tout prix servir pour le recrutement. Comme je ne cessais de lui dire, avoir du personnel qualifié c'est plus que nécessaire, mais sans matériel, les chirurgiens ne sont rien. La cardiologie est une branche de la médecine trop poussée pour se permettre de rechigner sur la dépense matérielle. Il nous faut des machines qui puissent aider l'homme... » elle sourit froidement à ce monologue. Elle regardait en face d'elle, elle n'observait pas le docteur Wilde qu'il était. Il avait réussi ses études de médecine finalement. Il était bien haut et sans doute prit par son travail. Voire bien trop « Je verrais alors pour le matériel... Si le budget le permet. J'espère que l'ancien n'a pas trop dépensé. Sinon cela ne va pas être possible avant un moment. » Et n'avait surtout pas déséquilibré la balance employé/machine. S'il y avait trop d'employés et peu de machines.. En effet, cela poserait vraiment problème. Abbygaëlle semblait suivre le Docteur Wilde. Elle semblait être d'accord avec lui, ce qui était assez surprenant. En même temps ce n'était pas nécessaire de ne pas toujours être d'accord avec lui. Les chances de voir apparaître une machine dans la semaine est très minime. Même durant le mois ! Le temps qu'Abby s'adapte à l'atmosphère du travail et remette en ordre les papiers administratifs.

Arrivée au bureau, elle n'avait pas attendu pour s'installer à son aise. Elle n'avait pas attendu non plus pour pouvoir l'observer avec minutie. Dix sept ans, il pouvait avoir changé. Mais elle restait persuadée que les gens ne changeaient pas. Non, il y avait toujours une part de ce qu'on l'avait été dans le passé enfoui quelque part. « Abby... » Elle plissa légèrement les yeux. Il se permettait de l'appeler Abby, après tout il était son ancien mari..! « Je ne suis pas dupe si c'est ce que tu penses. Comme par hasard le poste de ce service se libère, poste qui soit dit en passant est dans tes cordes, et tu reviens à Huntington Beach après plus de dix-sept ans d'absence. Ne me fais pas passer des vessies pour des lanternes. Je me doute fort bien de tes intentions réelles. » La jeune femme resta toujours à sa place, elle l'observait s'approcher du porte-manteau, accrocher sa blouse blanche. " Mon fiancé était curieux de voir et avait eu une promotion qui l'a conduit à travailler aux États-Unis. Nous avons choisit Huntington Beach. Il fallait bien que je revienne après dix-sept ans. Je ne crois pas que c'est interdit de revenir dans sa ville d'enfance... C'était un pur hasard que ce poste soit libéré, encore plus quand c'est dans ton service. J'avais envie de te dire bonjour tout simplement." Liam s'était installé sur son fauteuil, en face d'elle. Il était plus à l'aise, elle l'était elle aussi. Mais la tension aurait été insupportable pour une personne qui ne connaissait pas encore la nature des liens qu'avaient Abby et Liam. Elle avait parlé d'Arthur, son fiancé. « Et bien cohabitons. » Il semblait sûr de ce qu'il disait, mais elle ne se laissa pas perturber par autant d'aisance que faisait part Liam « Mais tu penses sérieusement que toi et moi allons discuter gentiment du service cardiologie ? Quand bien même nous le ferions et ferons par obligation, comment ne pas se dire que tout en me regardant, tu dois penser des choses horribles sur moi ? » Elle allait répondre directement, mais il fit un geste de la main pour la stopper. Dieu... Qu'est-ce qu'elle détestait vraiment ça. « Oui tu vas me dire que je le mérite et je ne te contredirais pas, mais ce que tu fais Abby, c'est malsain. Et ça risque peut-être même de t'atteindre plus que ce que tu ne penses. Mais soit. Si tu as besoin de faire cette expérience, fais... » " Liam Wilde." fit-elle sous un ton encore plus que froid et dans un léger soupir. Quand elle prononçait un prénom entier, ce n'était vraiment pas bon. Après tout, il fallait s'y attendre après dix sept ans de silence. Après un mariage raté. Après la douleur silencieuse qu'Abby subissait de jour en jour et qui n'avait pas disparue même après le divorce, même durant son voyage dans le monde entier. Avec son fiancé, Arthur, elle avait tellement mit du temps. C'était pareil pour lui d'ailleurs...! Du coup ils se comprenaient, ils étaient tous les deux des handicapés du coeur. C'était sans doute ça qui les avaient rapprochés. Après avoir laissé quelques secondes sa phrase en suspend. Abby se pencha légèrement pour récupérer son dossier qu'elle avait posé sur le bureau. " Pensais-tu que je laisserais passer ça ? Que tu puisses vivre tranquillement ta petite vie de cardiologue passionné mouvementée de conquêtes du soir ? Tu me sous-estimes. Peut-être que ça peut m'atteindre, mais pas plus que tu l'espères. " Non, ce n'était plus la même Abbygaëlle qu'il connaissait dans le passé. Il en était peut-être bien conscient. S'il pensait discuter du passé, s'excuser. Elle fit un geste comme l'avait fait Liam tout à l'heure quand elle s'était apprêtée à prendre la parole. Elle l'avait stoppé à son tour dans sa tentative pour prendre la parole. Elle voulait finir ce qu'elle avait à lui dire. " J'espère que l'idée de t'excuser ne t'as pas traversé la tête, je n'en veux pas de tes excuses. C'est bien trop tard pour ça. Si tu n'en avais pas eu l'intention, tant mieux. Quoiqu'il en soit, même si tu as changé. Tu seras toujours un con égoïste à mes yeux." Abby n'était pas vraiment le genre de femme à utiliser des grands mots sauf à quelques exceptions. Liam en était une. Elle ouvrit son dossier et observa rapidement les notes. Puis releva son regard vers Liam, dans la plus grande impassibilité et d'une froideur. " J'imagine que nous parlerons cardiologie plus tard. À moins que tu veuilles le faire maintenant. Parce que si c'est pour parler passé et de nous. Tu perds un temps bien précieux."


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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyDim 17 Nov 2013 - 17:56

Abby&Liam ❥ L’amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il frappe quand il veut et souvent, ça fait pas mal de dégâts...

Pour sûr, il n'y avait pas que lui qui avait changé pendant ces dix-sept longues années. Il sentait chez Abbygaëlle une certaine assurance et confiance en elle qu'il ne lui connaissait pas. La dernière image qu'elle lui avait laissée, était celle d'une jeune femme, même si à l'époque ils étaient plus des adolescents qu'autre chose. Cette ado qu'il avait connue était naïve et croyait en l'avenir. Elle avait foi en lui et avait fermé les yeux, acceptant avec stupidité une vie qu'on lui imposait. Tout ce qu'il avait maintenant devant les yeux, c'était une femme dans la fleur de l'âge. Belle, élégante et sûre d'elle. Son ex-femme donnait une image positive d'elle. Elle vous donnait cette impression que vous pouvez en toutes circonstances lui faire confiance et c'est ce qu'il aimait chez une femme. Un caractère posé et affirmé dans un corps fait de belles formes.
Et tout en l'observant, il sentait cette envie de se venger de lui. Elle ne pouvait cacher qu'elle était sûre de ce qu'elle voulait. Cette expérience, bien que déchirante, il fallait l'avouer, l'avait fait changer. Elle avait pris conscience qu'elle n'avait pas assez de caractère et avait changé avec les années. Liam n'en était pas fière pour autant. A bien y réfléchir, il aurait préféré qu'elle prenne conscience de cela d'une autre façon que par la tromperie de son époux. Mais il ne pouvait revenir sur ce qu'il avait fait. Sinon il aurait fait marche arrière dès qu'il avait ouvert les yeux sur le comportement qu'il avait eu envers la jeune femme. Il s'en était voulu pendant longtemps, mais avec les années, le quotidien avait reprit le dessus. Jusqu'à aujourd'hui. Se retrouver en face d'elle lui rappelait cette époque de son existence où il s'était sentie pitoyable. Il avait pensé à tout ce qu'il aurait pu lui dire s'ils venaient à se revoir. Et maintenant que c'était chose faite, il ne savait pas par où commencer. Mais surtout, il n'avait jamais pensé au fait qu'Abby reviendrait complètement différente et bien moins compréhensive qu'avant.

Une fois dans le bureau, c'était comme si Liam avait besoin de libérer dix-sept années de restriction en tout genre. Alors, il ne put s'empêcher de dire à Abby ce qu'il pensait sur sa venue. Toutefois, elle resta bien impassible devant les dires de Liam qui la trouvait plus que changée.
« Mon fiancé était curieux de voir et avait eu une promotion qui l'a conduit à travailler aux États-Unis. » Le médecin posa une de ses mains sur l'accoudoir de son fauteuil et s'avança vers le bureau, son regard ancré dans celui de mademoiselle Spencer.
Fiancé ? Elle venait de dire fiancé ?
Il n'avait pas à le prendre comme ça. Non pas après ce qu'il lui avait fait subir. Il ne devait en aucun cas se comporter tel un mari jaloux. De toute façon, il n'était plus son époux. Mais tout plein de questions lui venait en tête, mais il ne pouvait se permettre de les poser. Ça ne le regardait pas. Mais lui demander depuis combien de temps elle le connaissait le démangeaient grandement.
« Nous avons choisis Huntington Beach. Il fallait bien que je revienne après dix-sept ans. Je ne crois pas que c'est interdit de revenir dans sa ville d'enfance... » « Abby je n'ai jamais dit ça. Mais mince on dirait que c'est la seule ville sur cette planète. Ne me prends pas pour un idiot. » « C'était un pur hasard que ce poste soit libéré, encore plus quand c'est dans ton service. J'avais envie de te dire bonjour tout simplement. » « Arrête tu en deviens ridicule. Sérieusement... » L'agacement était en train de prendre le dessus sur tous les autres sentiments qu'il avait ressentis jusque-là. « Liam Wilde. » Le chirurgien avait la possibilité de lui lancer un "qui ça ?" et regarder tout autour de lui, mais il ne pris même pas la peine de se moquer d'elle. Il n'en avait tout simplement pas l'envie tant il sentait que cette conversation et celles à venir allaient le fatiguer et ne le laisseraient pas indifférent.
« Pensais-tu que je laisserais passer ça ? Que tu puisses vivre tranquillement ta petite vie de cardiologue passionné mouvementée de conquêtes du soir ? Tu me sous-estimes. Peut-être que ça peut m'atteindre, mais pas plus que tu l'espères. » Liam ne répondit rien. Son regard était froid et il avait les mâchoires crispés. « J'espère que l'idée de t'excuser ne t'as pas traversé la tête, je n'en veux pas de tes excuses. C'est bien trop tard pour ça. Si tu n'en avais pas eu l'intention, tant mieux. Quoi qu'il en soit, même si tu as changé. Tu seras toujours un con égoïste à mes yeux. » Liam détestait par-dessus tout que l'on se permette de le juger et surtout de le critiquer. Personne ne se permettait de le faire et c'était une chose qu'il n'acceptait pas. En temps normal il aurait réagi et montré sa supériorité. Mais pas cette fois.
Elle avait raison... Elle avait été mariée à un petit con égoïste et sans scrupules. Combien de fois se l'était-il dit quand il avait enfin compris ce qu'il avait fait ? Mais se l'entendre dire, c'était complètement différent. « J'imagine que nous parlerons cardiologie plus tard. À moins que tu veuilles le faire maintenant. Parce que si c'est pour parler passé et de nous. Tu perds un temps bien précieux. »
Liam se leva de sa chaise sans crier gare et posa avec force sa main sur le dossier de son ex-femme. Cela faisait bien longtemps maintenant que le blondinet tout maigrichon avait disparu. Plus les années avaient passé, plus il avait pris en assurance, aussi bien physiquement que moralement parlant. Il arborait de nos jours un caractère bien trempé, dans un corps qu'il avait voulu légèrement plus imposant, sans pour autant être un accroc de la musculation.

Lorsqu'il ouvrit la bouche, ce ne fut que pour se défaire d'une colère qu'il avait depuis des années. Il se laissa complètement emporté, lui qui d'ordinaire aimait à régler les soucis calmement et posément sans crier voire hurler. « Mais tu crois que je n'ai pas eu le temps de réfléchir à mes actes ? Tu crois que j'ai fait quoi pendant dix-sept ans ? J'ai 39 ans Abbygaëlle je suis plus un petit con égoïste comme tu viens de me dire. Je n'ai pas besoin que tu reviennes à Huntington Beach juste pour me dire ça. Je sais très bien comment je me suis comporté. » Liam posa le regard vers la porte de son bureau et baissa légèrement le ton de sa voix tout en reprenant. « Je ne sais pas ce que tu veux de moi, ni comment tu vas t'y prendre pour me rendre l'appareil, mais fait ça vite s'il te plaît... » Il fit les cent pas dans son bureau et ricana légèrement. « Tu sais ce que l'on dit Abbygaëlle... Le contraire de l'amour ce n'est pas la haine. Mais l'indifférence. Et de ce que tu me montres, tu es loin d'être indifférente à mon égard. Tu ressens encore quelque chose pour moi. Je ne dis pas de l'amour, mais de la haine. Tu as encore un sentiment à mon égard. Et ne me fais pas croire le contraire. »
Il regarda ses ongles parfaitement manucurés et continua sur sa lancée. « Fais juste attention que notre histoire, que la vengeance que tu complotes, n'atteigne pas ton couple actuel. Ce serait dommage. » Il s'était arrêté et l'observait. « Je suis sérieux Abby. Si tu arrives à faire ça sans bavures très bien pour toi. Mais peut-être qu'avec le temps, ton fiancé sera fatigué de voir l'importance que tu portes à cette histoire et donc à moi. As-tu réfléchis à toutes les éventualités ? As-tu pensé que ton plan pourrait connaître des failles ? » Il s'était rassit tranquillement, tout en continuant de l'observer. « C'est bien beau de faire ça sur un coup de tête, mais penser à toutes les options envisageables est une bonne chose... » Il hésitait à lui dire qu'elle était son type de femme. Qu'elle représentait à ses yeux la perfection. Mais il savait très bien que cela allait d'autant plus l'énerver qu'ils avaient été mariés, que plus jeune, Abby avait été sienne.
Soupirant, il se calma complètement. Il voulait vraiment faire comprendre à la jeune femme qu'il s'en voulait, mais Abby avait l'air d'être devenue bornée et aigrit par le comportement qu'avait eu Liam plus jeune. « Abby écoute moi s'il te plaît. Je t'ai très bien entendu tout à l'heure. Tu souhaites seulement te venger et ne pas entendre mes excuses, mais moi j'ai besoin de te parler. Toi tu veux agir et bien moi j'ai besoin de me soulager par la parole. Alors, s'il te plaît laisse-moi au moins ce luxe. Et je ne t'empêcherai pas de me faire souffrir... » Baissant les yeux quelques secondes, il releva son regard vers elle. « Je ne sais pas vraiment par où commencer et je sais que je ne suis pas excusable... »
Le chirurgien ne se sentait pas vraiment dans son assiette. Il enfouit son visage dans ses mains et soupira de rage. « Ça ne sert à rien. Je suis juste pitoyable à chercher par où je vais commencer. » Il se leva de nouveau, comme pris par une soudaine envie de fuir. Il rejoignit la pièce attenante à son bureau et se servi un verre d'eau. Il sentait sa gorge devenir sèche et sa bouche pâteuse.
Mais qu'est-ce qu'il lui prenait subitement ?
Il se mit à observer Abby par l’entrebâillement de la porte. Était-ce de la peur qu'il ressentait ? A en croire son comportement oui. Mais pris d'une pulsion soudaine, il la rejoignit dans son bureau et s'expliqua. « Tu crois que c'est glorifiant de se forcer à aimer quelqu'un parce que ton père t'y oblige ? Tu crois que ça me plaisait de devoir jouer au petit mari aimant et attentionné alors que je n'avais que vingt ans ? » Il s'était mis à parler avec force et agitation. Il ne s'agissait pas de colère, juste d'un trop plein de rancœur qui sortait avec énergie. « J'étais perdue, je détestais mon père comme lui se moquait éperdument de mon existence. Il s'est permis de me dire quoi faire alors que depuis ma naissance il ne m'a jamais accordé un regard. Abby je ne suis pas en train de me dire que j'ai opté pour le meilleur des comportements. Loin de là. Je me suis trompé sur toute la ligne. Jamais tu n'aurais dû en pâtir. Ta seule erreur a été de m'aimer vraiment et tu ne me méritais pas. Je me suis trompé de personne. J'aurais dû m'en prendre à mon père. Mais en bousillant ce mariage qu'il avait créé pour moi je me suis dit que c'était là la meilleure des solutions que de l'atteindre. J'aurais du t'en parler avant, te dire ce que je ressentais, mais tu étais si bien dans ta nouvelle vie que je n'ai pas osé t'affronter. Je veux juste que tu comprennes que je ne t'en voulais pas. Comme tu as dit j'étais un petit con égoïste, mais j'étais aussi énervé. Mon géniteur, qui n'a jamais eu un mot attentionné pour moi, se permet de me dire qui je dois aimer et pour quoi ? Pour plus d'argent. » Liam sentait son cœur se serrer à mesure qu'il parlait. Un nœud se formait dans sa gorge et son ventre. « Je ne suis pas là pour te faire pleurer. Juste que tu puisses comprendre pourquoi j'ai réagi de la sorte. » Il s'assit lourdement sur son fauteuil. « Mon père a tout détruit en faisant ça... Parce que... » Il haussa les épaules. « Parce que je t'appréciais. J'aimais ce côté anglais qu'il y avait dans ton éducation, j'aimais la douceur de ta voix. Tu me faisais rire... On était peut-être juste fait pour être amis mais mince j'avais vingt ans, j'étais un golden boy qui aimait la belle vie. C'était logique et ça sautait aux yeux que cette vie posée ce n'était pas encore pour moi. J'étais en plein dans des études de médecine qui me tenait à cœur par rapport à ma mère... » La colère commençait à s’immiscer dans sa voix. « Pourquoi on m'a fait ça ? Si on m'avait laissé le temps et la possibilité de le faire, on aurait notre famille à nous maintenant. Mais j'avais besoin de temps pour devenir un homme, un vrai. » Il respira pendant un long moment avant de reprendre. « Ne me dis pas que tu étais fière que ton père te dicte ta vie. Si ?  Il t'a offert sur un plateau d'argent la vie que ta mère a eue. Celle d'une femme soumise et qui ne se fait pas respecter. Je ne suis pas là à critiquer ta mère, mais c'est la vérité Abby. »
Liam ne cessait de regarder son ex-épouse dans les yeux. Lorsqu'il reprit la parole pour la dernière fois, seul un murmure sortis de ses lèvres. « Je sais que ce n'est pas une excuse à mon comportement ignoble. Je n'aurais jamais dû m'en prendre à toi. On s'est connu trop tôt. Je ne te correspondais pas encore à l'époque. J'étais tiraillé par mon meilleur ami qui me disait de profiter de ma jeunesse et de mon argent, tiraillé par mon frère qui voyait que ce n'était pas encore la vie que je désirais et tiraillé avec moi-même qui voulait te rendre heureuse. J'ai eu peur... Peur d'être enfermé dans un mode de vie qui ne me correspondait pas encore, peur des responsabilités... Mais j'ai été trop lâche pour t'affronter et te dire ce qu'il en était. Les hommes sont comme ça Abbygaëlle. Jeunes on est tous comme ça. Mais tout ce que je t'ai dit depuis tout à l'heure devrait te faire comprendre que j'ai changé et gagné en maturité. »
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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyVen 22 Nov 2013 - 20:58


Choices have been done
Abby & Liam

Liam ne méritait pas le pardon, il ne méritait de s'en sortir indemne. Il l'avait détruite, il avait détruit la jeune fille qu'elle était. Si on pouvait voir du positif dans tout ceci, ce serait sans doute le changement total de la personnalité d'Abbygaëlle. Bien qu'elle avait gardé au fond d'elle ce qu'elle était, elle avait évolué. Elle avait haï la petite fille qu'elle était autrefois : naïve et stupide. Si elle pouvait revenir dans le passé, elle aurait dû faire une scène à son mari quand il rentrait tard. Elle aurait dû le forcer à lui parler. Elle aurait dû faire ceci, elle aurait dû faire cela... Mais c'était trop tard, le passé était le passé. On ne pouvait pas revenir en arrière. C'était impossible. Abby s'était tellement haï dans le passé, quand elle était venue en Angleterre pour voir son oncle. Elle s'était tellement torturée l'esprit pour s'endurcir, elle avait enlevé tout ses côtés qu'elle avait eu. Jeune, insouciante, naïve, qui acceptait tout ce qui allait se passer. À l'époque elle avait compris que Liam avait besoin d'aller profiter sa jeunesse, mais ils auraient pu en profiter ensemble. À l'époque elle s'était dit qu'il avait besoin de réfléchir. C'était pour ces raisons qu'elle l'avait laissé faire, aller voir d'autres femmes. Même si au fond d'elle, elle ne le supportait pas, elle avait surtout l'impression de le perdre petit à petit. Pour finalement le perdre pour toujours grâce à Heath en partie, grâce à son meilleur ami en partie et surtout... Grâce à lui. C'était de sa faute s'il s'était laissé influencé par son entourage. Il s'était laissé faire pour le mariage, il avait écouté son frère et son ami. Il écoutait tout le monde.« Abby je n'ai jamais dis ça. Mais mince on dirait que c'est la seule ville sur cette planète. Ne me prends pas pour un idiot. » cette phrase, Abbygaëlle plissa les yeux juste après s'être exprimée et après que Liam lui avait dit sous l'agacement qu'elle en devenait ridicule. « Te prendre pour un idiot ? Comme autrefois, tu me prenais aussi pour une idiote quand tu me disais que tu t'étais fait retenir tard le soir ? » rétorqua-t-elle froidement. Elle se rappelait de l'avoir attendu presque tout les soirs, son mari était avec quelques femmes au lieu d'être en train d'étudier ou quelques autres excuses. Elle n'en avait rien dit, elle n'arrivait même plus à distinguer le mensonge ou la vérité. Elle s'était juste contenté de fermer les yeux.

Ils ne quittaient pas du regard, Abby la première. Elle ne voulait pas détourner son regard, elle était donc là. Sachant pertinemment bien qu'ils n'allaient pas s'arrêter là, à discuter mine de rien sur cardiologie. Ce qu'elle était en train de penser actuellement en regardant Liam ? Des choses horribles, des choses qui avaient causées le malheur de la jeune femme. Ce qu'il pouvait lire, rien d'autre que des sentiments péjoratifs qu'elle avait envers lui. Ce qu'elle pouvait lire, sa froideur et son énervement qui montait petit à petit au fur et à mesure qu'elle parlait. Un moment ou à l'autre, Liam allait craquer. Elle s'était permise de le juger, de le critiquer. Elle pouvait se le permettre, parce qu'elle le connaissait et avait partagé des petites années de vie commune avec lui. Juste au moment où elle ouvrit son dossier pour feuilleter les feuilles, sans crier gare le docteur Wilde posa brutalement sa main sur le dossier qui échappa des mains de la jeune femme. Abbygaëlle releva tout de suite le regard qui montrait un moment la surprise. Puis elle plissa les yeux, remettant par réflexe sa mèche derrière son oreille. C'était assez brutal, c'était assez soudain. Abby devait avouer intérieurement qu'elle ne s'attendait pas à cette réaction. Elle resta dans la même position sur son fauteuil. Pardon.. Le fauteuil des patients de Liam. Elle n'en était pas une. Elle avait légèrement sursauté. Ce qu'elle s'attendait vint, le légendaire calme de monsieur Wilde explosa : « Mais tu crois que je n'ai pas eu le temps de réfléchir à mes actes ? Tu crois que j'ai fais quoi pendant dix-sept ans ? J'ai 39 ans Abbygaëlle je suis plus un petit con égoïste comme tu viens de me dire. Je n'ai pas besoin que tu reviennes à Huntington Beach juste pour me dire ça. Je sais très bien comment je me suis comporté. » « Hm...Hm... » laissa-t-elle échapper, sans pour le moins être perturbée par la réaction de Liam. Elle sentait légèrement son cœur s'emballer, son ventre se nouer à nouveau. C'était la première fois qu'elle osait tenir tête à Liam. Non c'était bien plus que de tenir tête. « Ce que je viens de dire est pourtant la vraie vérité. Tu aurais dû y penser à l'époque, non ?  Les gens ne changent pas, pour moi tu as encore cet aspect. Tu t'en es rendu compte et tu le caches. Tu ne le laisses plus sortir. Mais un jour ou l'autre, ça ressortira et tu feras du mal à quelqu'un d'autre encore. Mais certainement pas moi, je m'attend à que ce côté ressorte.» son ton n'était pas sans reproche dans cette phrase. Jeune, elle ne s'attendait pas à ceci. Le connaissant assez, elle s'y attendait et ne voulait pas se faire avoir une seconde fois. Non, c'en était hors de question... « Je ne sais pas ce que tu veux de moi, ni comment tu vas t'y prendre pour me rendre l'appareil, mais fait ça vite s'il te plaît... » Elle ne répondit pas, elle le regardait faire les cent pas et ricaner légèrement. Comment allait-elle s'y prendre ? Elle avait pleins d'idées, pleins de façons différentes pour se venger. Elle ne comptait pas de le laisser impuni. Elle regarda un moment ses ongles, elle vérifia s'il y en avait pas un seul qui aurait pu se casser au moment où Liam avait brutalement posé sa main sur le dossier. Elle aurait pu se faire mal, mais la jeune femme avait eu pour réflexe de laisser échapper son dossier sur le bureau. Les feuilles s'étaient légèrement éparpillées.. « Tu sais ce que l'on dit Abbygaëlle... Le contraire de l'amour ce n'est pas la haine. Mais l'indifférence. Et de ce que tu me montres, tu es loin d'être indifférente à mon égard. Tu ressens encore quelque chose pour moi. Je ne dis pas de l'amour, mais de la haine. Tu as encore un sentiment à mon égard. Et ne me fais pas croire le contraire. » Elle laissa échapper un léger rictus, un sourire éphémère froid apparut à ses lèvres.  « Pourquoi ferais-je te croire le contraire ? Tu te persuades du contraire surtout oui ! » Elle secoua légèrement la tête, laissant échapper un léger soupir, dépitée de ce que venait de dire Liam « Tu as raison, si j'étais indifférente à ton égard. Je ne serais pas dans cette pièce avec toi et j'aurais probablement continué ma vie ailleurs. Mais, si tu penses que je suis ici et que c'est pour toi. Tu te mets le doigt dans l'oeil Liam, tu n'es pas la raison principale de ma présence. J'ai bien d'autres chats à fouetter dans cette ville... ! » Elle ne répondait pas au sentiment qu'elle avait pour Liam, elle ressentait en effet la haine. Mais pas seulement la haine, mais aussi le dégoût. Elle parlait de son père, de Heath, de retrouver les autres. Elle ne prenait pas que Liam pour cible de sa vengeance, mais il était sa principale cible. Liam penserait tout de suite à Heath. Il dirait probablement de laisser son frère en dehors de cette histoire, mais il s'était lui aussi mêlé au malheur de l'anglaise. Elle devait aussi s'occuper d'autres personnes.« Fais juste attention que notre histoire, que la vengeance que tu complotes, n'atteigne pas ton couple actuel. Ce serait dommage. » Elle haussa légèrement les sourcils, tient ? Il s'inquiétait pour son couple ? Ou plutôt, cherchait-il à lui faire renoncer sa vengeance ? Ou encore, à voir jusqu'où Abbygaëlle ferait pour le bonheur de son couple. « Je suis sérieux Abby. Si tu arrives à faire ça sans bavures très bien pour toi. Mais peut-être qu'avec le temps, ton fiancé sera fatigué de voir l'importance que tu portes à cette histoire et donc à moi. As-tu réfléchis à toutes les éventualités ? As-tu pensé que ton plan pourrait connaître des failles ? » Elle se pinça intérieurement les lèvres et laissa échapper un léger soupir. Comme si elle commençait à être vexée « C'est bien beau de faire ça sur un coup de tête mais penser à toutes les options envisageables est une bonne chose... » « C'est assez vexant Liam de penser que j'agirais sur un coup de tête. Tu m'insultes,mais je savais que tu allais me dire ça...» mais ça ne l'empêchait pas de se vexer pour autant. Liam la sous-estimait. « Tu croyais quoi ? Que je suis toujours la même même après dix-sept ans ? Ne me prend pas pour une fille naïve et stupide qui choisit une paire de chaussures sur un coup de tête. Merci de t'en inquiéter Liam, mais la vie de mon couple me regarde. » Aux yeux de son fiancé, Liam n'est qu'un collègue, un ex-mari qu'Abby n'éprouvait plus d'autres sentiments que de la haine. Si cela ira mal entre elle et Liam, il ne paiera pas cher la peau de monsieur Wilde. Elle ne voulait pas le mêler à leur histoire. « Très peu de personnes sont au courant de notre relation ? J'imagine que tu as parlé de moi à très peu de personnes... » Ce qui ferait un très grand atout pour elle. Abby allait sans nulle doute profiter de cette situation même. Liam soupira et retrouva son calme.« Abby écoute moi s'il te plaît. Je t'ai très bien entendue tout à l'heure. Tu souhaites seulement te venger et ne pas entendre mes excuses, mais moi j'ai besoin de te parler. Toi tu veux agir et bien moi j'ai besoin de me soulager par la parole. Alors s'il te plaît laisse moi au moins ce luxe. Et je ne t'empêcherai pas de me faire souffrir... » La jeune femme l'observait et voulut parler, mais elle s'abstint « Je ne sais pas vraiment par où commencer et je sais que je ne suis pas excusable... » elle le laissait continuer, elle le laissait s'enfoncer. « Ça ne sert à rien. Je suis juste pitoyable à chercher par où je vais commencer. » «  à l'époque tu n'avais pas besoin de t'excuser, tellement tu étais assez sûr de toi-même. Tu n'es pas excusable et tu ne le seras pas. » C'était vrai, s'était-il excusé à l'époque qu'il était avec d'autres femmes ? Il ne lui avait jamais dit la vérité, elle qui avait toujours voulu savoir. Lui qui ne lui en avait jamais rien dit. Aujourd'hui, c'était trop tard. Ses excuses allaient les mener à rien. Abbygaëlle lui laissait pourtant la chance de le faire. Elle ne voulait pas de ses excuses, elle ne voulait pas comprendre. Elle était bien bornée. Elle était bien aigrie, elle allait le laisser s'enfoncer. Liam comme prit de panique, il se leva soudainement pour aller probablement se reprendre. Il était parti dans une autre pièce, sans doute pour boire de l'eau. Pendant ce temps, Abbygaëlle faisait comme si elle était déjà ennuyée par le comportement de Liam, elle se mit à observer à nouveau ses ongles. À les toucher du long.

Il sortit tout d'un coup, parlant avec une certaine énergie. Abby n'avait pas eu d'autres choix que de l'écouter, elle ne pouvait pas l'interrompre « Tu crois que c'est glorifiant de se forcer à aimer quelqu'un parce que ton père t'y oblige ? Tu crois que ça me plaisait de devoir jouer au petit mari aimant et attentionné alors que je n'avais que vingt ans ? J'étais perdu, je détestais mon père comme lui se moquait éperdument de mon existence. Il s'est permit de me dire quoi faire alors que depuis ma naissance il ne m'a jamais accordé un regard. Abby je ne suis pas en train de me dire que j'ai opté pour le meilleur des comportements. Loin de là. Je me suis trompé sur toute la ligne. Jamais tu n'aurais dû en pâtir. Ta seule erreur a été de m'aimer vraiment et tu ne me méritais pas. Je me suis trompé de personne. J'aurais du m'en prendre à mon père. Mais en bousillant ce mariage qu'il avait créé pour moi je me suis dit que c'était là la meilleure des solutions que de l'atteindre. J'aurais du t'en parler avant, te dire ce que je ressentais, mais tu étais si bien dans ta nouvelle vie que je n'ai pas osé t'affronter. Je veux juste que tu comprennes que je ne t'en voulais pas. Comme tu as dit j'étais un petit con égoïste, mais j'étais aussi énervé. Mon géniteur, qui n'a jamais eu un mot attentionné pour moi, se permet de me dire qui je dois aimer et pour quoi ? Pour plus d'argent. » Abbygaëlle croisa les jambes et soupira. Détournant légèrement le regard. Tentant de rester la plus imperturbable possible. « Je ne suis pas là pour te faire pleurer. Juste que tu puisses comprendre pourquoi j'ai réagis de la sorte. » Elle tourna la tête en direction de Liam, et laissa échapper « Comprendre ? Je ne veux rien comprendre, je ne cherche même pas à comprendre pourquoi tu as fait ça. » Pleurer ? Elle n'avait plus pleuré depuis dix sept ans. Elle n'arrivait plus à pleurer... Depuis qu'elle avait divorcé avec Liam, Abbygaëlle avait tellement pleuré. De toutes ses larmes de son corps. Repensant à quel point elle avait aimé Liam, comment la trahison et l'abandon faisait mal. C'était douloureux, elle avait eu la sensation d'être seule, liguée contre tous : son père, sa mère, Liam, Heath, son frère... Les gens qu'elle portait à cœur – ouais enfin bon, pas Heath. Les gens qu'elle aimait beaucoup, elle s'était mise à les haïr. À maudire leurs noms. Son père qui l'avait rejetée, sa mère qui ne l'avait pas soutenue comme il le fallait, Liam qui lui avait demandé sèchement le divorce, Heath qui faisait tout pour rendre la vie insupportable, son frère qui l'avait abandonnée en prenant son sac pour ne plus jamais revenir. Au moins lui, il avait raison de partir. Il avait bien raison, sans doute qu'à l'époque il avait pu voir à quel point la famille Spencer n'était pas mieux des autres. Depuis qu'elle était partie, Abby n'avait jamais, plus jamais pleuré. Les larmes n'arrivaient plus aux yeux, elles s'étaient asséchées, elle n'en avait plus tellement elle en avait pleuré. Elle était devenue une femme. Une handicapée de cœur, une femme malheureuse et qui vivait mal son divorce. Une femme qui s'était promit de ne pas laisser passer cela, qui s'était promit de se venger de tout le mal qu'on lui avait fait.

« Mon père a tout détruit en faisant ça... Parce que... » Laissant la phrase en suspend, Abbygaëlle allait intervenir, mais Liam retrouva la suite. « Parce que je t'appréciais. J'aimais ce côté anglais qu'il y avait dans ton éducation, j'aimais la douceur de ta voix. Tu me faisais rire... On était peut-être juste fait pour être amis mais mince j'avais vingt ans, j'étais un golden boy qui aimait la belle vie. C'était logique et ça sauté aux yeux que cette vie posée ce n'était pas encore pour moi. J'étais en plein dans des études de médecine qui me tenait à cœur par rapport à ma mère... » Mensonge. C'était qu'un mensonge. Si c'était le cas, qu'il tenait à elle qu'il l'appréciait il aurait dû s'opposer au mariage. Si ça semblait être si facile pour lui de détruire ce que son père avait tenté de construire pour lui. En ayant entendu cette déclaration, la jeune femme soupira, garda ses sourcils froncés et secoua légèrement la tête. Elle ne l'observait plus « Pourquoi on m'a fait ça ? Si on m'avait laissé le temps et la possibilité de le faire, on aurait notre famille à nous maintenant. Mais j'avais besoin de temps pour devenir un homme, un vrai. » «  Liam... Ta faute dans tout ceci, c'est que tu n'en as pas parlé à ton père, ni à moi. Tu t'es renfermé, quand je voulais savoir tu me disais qu'il n'y avait rien et que tout allait bien. Alors que forcément tout allait mal. Tu t'es contenté de te taire, tu ne t'étais même pas opposé à l'annonce du mariage. Tu as détruit ça tout seul.» il souffla, elle se mit à le regarder, sachant que maintenant elle n'allait plus éternellement fuir son regard. Elle n'avait plus peur de le regarder. Mais son cœur battait de plus en plus fort, tellement les excuses lui sonnaient fausses dans ses oreilles, tellement elle avait la sensation à un mensonge à la réalité.« Ne me dis pas que tu étais fière que ton père te dicte ta vie. Si ? Il t'a offert sur un plateau d'argent la vie que ta mère a eu. Celle d'une femme soumise et qui ne se fait pas respecter. Je ne suis pas là à critiquer ta mère, mais c'est la vérité Abby. » Là Abby se leva tout d'un coup. Elle était assez vive pour se lever brutalement. « Je ne te permets pas... Tu ne sais pas ce qu'a fait ma mère pour vivre heureuse malgré tout, tu ne sais même pas ce qu'elle a fait pour perdurer à sa façon le bonheur de sa famille. » Peut-être qu'elle montrait qu'elle détestait ses parents, au fond d'elle elle ne pouvait pas s'empêcher d'admirer sa mère pour son courage. Son courage d'avoir vécu une vie assez difficile, d'avoir accepté un enfant qui n'était pas d'elle, d'avoir accepté d'être un peu exclue du travail de son mari. Abby observa Liam et prit une légère mine triste un peu exagérée « ... Oh..Tu ne sais même pas ce que c'est une mère et tout ce qu'elle ferait pour protéger son enfant.» Elle s'assit, elle savait très bien que Liam avait grandi sans mère et que c'était Heath qui avait dû l'élever. Elle touchait le point sensible de son ex-mari. Il s'exprima dans un murmure, elle ne voulait plus l'écouter maintenant. « Je sais que ce n'est pas une excuse à mon comportement ignoble. Je n'aurais jamais du m'en prendre à toi. On s'est connu trop tôt. Je ne te correspondais pas encore à l'époque. J'étais tiraillé par mon meilleur ami qui me disait de profiter de ma jeunesse et de mon argent, tiraillé par mon frère qui voyait que ce n'était pas encore la vie que je désirais et tiraillé avec moi-même qui voulait te rendre heureuse. J'ai eu peur... Peur d'être enfermé dans un mode de vie qui ne me correspondait pas encore, peur des responsabilités... Mais j'ai été trop lâche pour t'affronter et te dire ce qu'il en était. Les hommes sont comme ça Abbygaëlle. Jeunes on est tous comme ça. Mais tout ce que je t'ai dis depuis tout à l'heure devrait te faire comprendre que j'ai changé et gagné en maturité. » Laissant un silence planer quelques secondes. Abbygaëlle secoua légèrement la tête, soupira une énième fois et récupéra son dossier. Mettant rapidement en ordre ses papiers. Elle concentra son attention là-dessus. « J'avais raison... » elle laissa cette phrase en suspend, puis elle le regarda droit dans les yeux « En plus d'être toujours un con égoïste, tu es un lâche. » lâcha-t-elle comme si c'était une évidence « Tu penses qu'en me donnant ces excuses-là, ça te soulagerait ? Que dalle.Tu t'enfonces. Tu oses de me dire que tu m'appréciais ? Plus on se connaissait, moins je t'intéressais. Depuis le mariage, tu t'éloignais de moi, tu semblais t'ennuyer en ma compagnie. Tu oses d'insulter mes parents ? Mon père savait ce qu'il faisait et faisait de sorte que je sois heureuse. Il faisait son possible pour que je ne devienne pas une vieille femme aigrie, solitaire. Il a échoué en me faisant marier à une mauvaise personne...» plus Abby faisait ce que demandait son père, plus elle avait son attention. Ça lui suffisait amplement. Elle fonctionnait comme ça « Tu oses de me dire que tu voulais me rendre heureuse ? Non Liam. Si tu avais voulu me rendre heureuse, tu n'aurais pas été parti passer tes soirées avec d'autres femmes. Tu ne m'as rien montré de tout ceci. Tout ce que tu as fait, tu as juste choisi un bouc émissaire dans cette histoire et tu as détruit son bonheur. Tu admets d'être un lâche parce que tu n'as pas voulu affronter ton père, tu as préféré prendre une cible plus facile. Je t'avais fait quoi ? Rien. J'avais pour soi-disant crime de t'aimer depuis la toute première fois que nous nous étions rencontrés. J'ai été sincère et je me suis rendue compte que je me suis trompée sur toi. Sur toute la ligne.Tu m'as souvent trompée en amour, souvent blessée, tu m'as rendue malheureuse, mais je ne pouvais pas m'empêcher de t'aimer. Chose que je n'aurais pas dû. Je me suis retournée pour regarder en arrière, je me suis dit " j'ai souffert, mais je ne me suis pas trompée." .Tu avais donc si peur d'une fille qui était ta femme ? Le grand Liam Wilde a eu peur de la petite Abbygaëlle.. Que c'est ironique... » Elle reposa son dossier, correctement bien rangé. Elle n'aimait pas voir quelques papiers dépasser, encore moins qu'on les malmène. Comme Liam venait de le faire. C'était assez bizarre, mais Abby aimait beaucoup que les gens prennent soin des papiers. Ce n'était juste que des bouts de feuilles, ils ne représentaient rien aux yeux des gens. Il y avait maintenant l'informatique ou autre chose dans ce genre là. Pour elle, les papiers étaient réels, elle aimait les toucher, elle aimait la sensation. L'odeur et l'encre imprimé. Soudainement, sans réfléchir. Abbygaëlle n'hésita pas à dire, sous un ton assez sec. « Puisque tu t'es permis de critiquer mes parents...Ton père. Je ne suis pas surprise qu'il ne t'accorde pas un regard. Aaron Wilde avait bien d'autres chats à fouetter que de s'occuper de ses deux fils. Surtout quand l'un d'entre d'eux est un peureux qui n'ose même pas de l'affronter.Tu lui as compliqué sa vie, il en fait de même. Si mon père et le tien nous avait fait marier, c'est parce que c'était nécessaire voilà tout. Pour plus d'argent ? Oui et ? En quoi cela pose problème ? Au moins, nous étions bien assurés. Mais avec ton comportement de gosse de riche qui voulait l'attention de son père, tu as tout cassé. Non seulement tu voulais atteindre ton père, mais tu as atteint tout le monde. J'espère que tu en as été fier avec Heath. Que vous avez fait une fête digne de la défaite de votre père. Si tu avais eu le courage de t'y opposer, de l'affronter, de ne pas être lâche. La victoire aurait eu été si grande.» Surtout si Liam avait pu lui en parler. Mais il ne l'avait pas fait, il s'était juste contenté de régler son problème tout seul. Elle n'avait pas hésité non plus à toucher ce qui pouvait être le point sensible de son ex-mari. Il n'avait pas à parler de ses parents comme s'ils les connaissait assez bien. Elle ne connaissait pas assez non plus le père de Liam.


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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptySam 23 Nov 2013 - 23:57

Abby&Liam ❥ L’amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il frappe quand il veut et souvent, ça fait pas mal de dégâts...

Grand bien lui fit lorsque Liam vit le regard de surprise que lui lança Abby. En aucun cas elle ne s'était attendue à ce genre de comportement de sa part et depuis le début de leurs retrouvailles, elle montra un sentiment quelconque. Et quel bonheur que ce fusse la surprise, surtout lorsqu'il vit son petit sursaut. Il aurait aimé sourire, mais il n'en fit rien, ne préférant pas crier victoire trop vite.
« Les gens ne changent pas, pour moi tu as encore cet aspect. Tu t'en es rendu compte et tu le caches. Tu ne le laisses plus sortir. » « Mais si je m'en suis rendue compte c'est bien parce que j'ai changé non ? Gagné en maturité, être prêt à assumer une maison, une famille et un boulot c'est être mature, donc changer. Si personne ne changerait, on aurait pas cette vie faite de boulot et de stress quotidien parce que c'est quelque chose qui n'est pas fait pour les jeunes. » « Mais un jour ou l'autre, ça ressortira et tu feras du mal à quelqu'un d'autre encore. Mais certainement pas moi, je m'attend à ce que ce côté ressorte. »
Et subitement, Liam pensa  à Heath et Joan. Déglutissant avec difficulté, il fit tout pour les oublier l'espace de quelques heures.
Elle avait parfaitement raison. Il allait faire encore souffrir autour de lui. Et il était loin d'avoir changé. Cette femme face à lui arrivait à le déstabiliser avec une facilité si déconcertante qu'il en sentait la colère monter en lui.

« Tu croyais quoi ? Que je suis toujours la même après dix-sept ans ? Ne me prend pas pour une fille naïve et stupide qui choisit une paire de chaussures sur un coup de tête. » « Ah bin ce n'est pas ce que tu dis depuis tout à l'heure ? Que l'on ne change pas ? Que je n'ai pas changé ? Ah mais voyons suis-je bête. Abbygaëlle Spencer est parfaite. Elle, elle a changé. Pas ce pauvre Liam Wilde... En plus d'être ridicule, tu es contradictoire Abby. » « Liam... Ta faute dans tout ceci, c'est que tu n'en as pas parlé à ton père, ni à moi. Tu t'es renfermé, quand je voulais savoir tu me disais qu'il n'y avait rien et que tout allait bien. Alors que forcément tout allait mal. Tu t'es contenté de te taire, tu ne t'étais même pas opposé à l'annonce du mariage. Tu as détruit ça tout seul. » « Si je ne me suis pas opposé à ce mariage c'est parce que je ne savais pas ce que je voulais. J'étais perdu... Et si je n'ai jamais rien dit c'est parce que premièrement je n'allais pas m'asseoir et parler tranquillement avec mon père. Hors de question. Et deuxièmement si je ne t'en ai pas parlé, c'est que depuis mon enfance, j'ai toujours apprit à me débrouiller seul, même si mon frère était là pour moi. Moi je n'ai pas eu des parents pour m'aider à grandir sereinement d'accord ? Mis à part Heath, la seule chose qui me permettait d'avoir une belle vie, c'était l'argent. Tu crois que c'est ce que je voulais ? De l'argent à défaut d'une famille ? Comment veux-tu que je sois un mari et un père alors que je n'ai pas eu de famille ? Que personne ne m’a jamais dit je t'aime. Que je considère mon frère comme mon père alors qu'il n'a que trois ans de plus que moi. Ce schéma, contrairement à toi, je ne le connais pas. Si j'ai eu pas mal de conquêtes, ce n'est pas pour me vanter d'avoir un tableau de chasse. C'est parce qu'on m'a imposé d'aimer une femme alors que je n'étais pas prêt... C'est parce que je n'ai toujours pas trouvé la bonne alors que je vais bientôt avoir quarante ans. Je ne veux pas aimer la première venue. Je veux sentir que c'est la bonne, que c'est celle qui me correspond et non parce qu'un connard qui s'appelle Wilde me l'impose. Ce qu'il a fait n'est pas acceptable et c'est bien pour ça que dans l'histoire je ne me sentirais jamais complètement responsable. Si c'était moi qui étais tombé amoureux de toi, qui avais prit cette décision de te marier et te rendre heureuse, tout le monde aurait pu parler, mon frère comme mon meilleur ami, que je les aurait envoyé balader. Mais là, ce n'était pas mon choix, j'étais dans une période pourrie de la vie où tu commences à avoir des responsabilités mais tu ne veux pas de ces dernières. Et oui on m'a peut-être monté la tête et c'était facile. Oui tu en as pâtis et tu n'aurais pas dû. Mais à te voir, tu as l'air d'avoir tourné la page, d'avoir retrouvé l'amour, vu que tu parles de fiancé depuis tout à l'heure. Alors s'il te plaît arrêtes de me prendre la tête avec tes histoires de gamine parce que ça commence à m’énerver. Tu dis avoir changé ? Et bin pas pour moi. Tu vois nous sommes d'accord sur un point. Je n'ai pas changé et toi non plus. Tu ne pleures peut-être plus, tu ne te laisses peut-être plus faire, mais au fond tu es toujours cette gamine pleurnicharde qui vient pour se venger. Tu oses me juger sur mon apparence, sur l'image que je donne de moi. Mais tu ne me connais pas Abbygaëlle. Au fond si tu savais comme je suis différent. Tu ne vois que cette carapace que j'ai depuis mon enfance pour me protéger du regard des autres. Ce n'est peut-être pas la meilleure des carapaces mais je me suis adapté à mon milieu. Un milieu où l'argent est le maître mot et l'argent ça rend con et égoïste. Mais au fond, je ne suis pas comme ça. Et je ne pouvais pas être celui que je suis véritablement avec toi parce que je donne ma confiance très difficilement et qu'il faut s'accrocher pour savoir qui est vraiment Liam Wilde. » Reprenant sa respiration, il repartit de plus belle. « Tout ce que je veux dire ce n'est pas que je n'avais pas envie de te faire confiance, c'est juste que ce fut trop rapide... » Il l'a regarda dans les yeux et se jeta dans le vide. Il pouvait bien tout lui avouer après tout non ? Elle était assez bien placée pour tout entendre. « J'ai passé toute mon enfance seul, à jouer dans ma chambre en silence. Ma nourrice disait à mon père qu'il serait bon que j'aille consulter parce que je devais être malade. Seul je m'enfermais dans un silence que seul Heath arrivait à briser. Je ne rigolais jamais, n'avait jamais le droit à un câlin de la part de mon père et quand j'ai enfin pu comprendre que ma mère ne reviendrait plus jamais à la maison, je croyais que je l'avais tué. J'étais froid, secret et distant et personne n'a jamais rien fait pour comprendre ce comportement. Personne ne comprenait que derrière ce silence se cachait peut-être une douleur sourde que je n'arrivais pas à sortir. »
Liam ferma les yeux en soupirant. « Sans parler de Heath, le seul à avoir cherché à me connaître fut Tom mon meilleur ami. Et là je me suis dit que je pouvais peut-être intéresser quelqu'un. Et je me suis tellement attaché à lui que je me suis complètement lâché et j'ai profité de la vie, peut-être trop et j'ai fait des conneries... » Lui qui n'avait pas l'habitude de s'ouvrir autant, se sentit vide et épuisé. « Je ne veux pas te faire pleurer sur mon sort. Juste que tu comprennes que rien n'a jamais été facile pour moi et que de faire confiance a toujours était extrêmement compliqué. Que jamais je n'ai pu réellement me lâcher avec quelqu'un. »

Les dires de Liam sur les parents de la jeune femme ne passèrent pas. Quand bien même pour se dernier il s'agissait juste de la stricte vérité. Se levant tout comme Abby, il observa cette dernière du haut de ses 1m85. Plus la jeune femme parlait, plus il sentait la colère monter en lui.
Jusqu'à ce moment fatidique.
« ... Oh...Tu ne sais même pas ce que c'est une mère et tout ce qu'elle ferait pour protéger son enfant. » Juste posté à côté de l'angle de son bureau, il prit le premier objet à porté de main et le jeta au sol. L'objet en cristal se brisa en mille morceaux. Personne mis à part Heath n'avait le droit de parler de sa mère, surtout si c'était pour dire quelque chose de si douloureux. D'une voix glacée voire presque menaçante il lança. « Ne parle plus jamais d'elle. Tu n'en as pas le droit. Je t'interdis de dire une telle chose. Alors ne parle pas de sujets que tu ne connais pas. Comme tu dis, même si ta mère n'a pas eu la vie dont elle rêvait, elle a pu s'occuper de sa fille. Et comme j'ai souligné, ce n'était pas une critique. Loin de là. Je trouve ça dommage, quand bien même elle ait accepté cette vie qu'on l'ait obligée à la vivre. Pour moi quand on aime une femme, on ne la traite pas ainsi. »
Lorsque Mademoiselle Spencer se rassit, Liam resta debout.
« Tu oses me dire que tu m'appréciais ? Plus on se connaissait, moins je t'intéressais. Depuis le mariage, tu t'éloignais de moi, tu semblais t'ennuyer en ma compagnie. » « Toi-même tu le dis. Depuis le mariage... Parce que ce mariage je n'en voulais pas. Mais ce n'est pas de toi que je ne voulais pas. » « Tu oses insulter mes parents ? Mon père savait ce qu'il faisait et faisait de sorte que je sois heureuse. Il faisait son possible pour que je ne devienne pas une vieille femme aigrie, solitaire. Il a échoué en me faisant marier à une mauvaise personne... » Lorsque Liam entendit les mots de son ex-femme, il ouvrit grand les yeux. S'approchant d'elle, il mit ses mains sur ses épaules et serra peut-être un peu trop fort, au vu du visage de la jeune femme. Son geste n'était pas voulu, mais son agacement et sa colère était tels, qu'il ne se contrôlait plus véritablement. « Il a même réussi à te foutre dans la tête que tu finirais seule ? Tu te moques de moi-là ? Tu as cru vraiment que tu ne trouverais jamais personne qui pourrait t'aimer à ta juste valeur ? Tu avais seulement vingt ans et toute la vie devant toi pour trouver quelqu'un. Regarde toi maintenant. Tu l'as trouvé toute seule l'homme qu'il te faut. Ce n'est pas mieux sans son papa ? Ton père t'a fait miroiter une vie parfaite, en te disant forcément que Liam Wilde serait le bon car c'était le fils de son meilleur associé. Amoureuse tu ne l'aurais pas été sans ton père et tout ce qu'il t'a mit dans la tête. On aurait pu se connaître d'avant quand nous étions au lycée ensemble, mais ça ne s'est jamais fait. Il doit bien y avoir une raison valable à ça. Tout simplement que peut-être nous n'avions pas à nous rencontrer. C'est ça rendre heureuse sa fille ? En choisissant pour elle sa vie ? Une vide dictée ? Ou elle devait dire oui à tout les caprices de son père... ? » Liam laissa un silence s'installer avant de reprendre. « C'est là où l'on ne se comprendra jamais et où on devrait arrêter de parler de ça car cela ne servira jamais à rien. Pour toi c'est tout à fait normal qu'un père dicte la vie de son enfant. Pas pour moi... » Il la lâcha avec force, la faisant légèrement rebondir sur le dossier du fauteuil.
Et maintenant il allait paraître violent devant Abbygaëlle Spencer. Grave erreur... Mais cette femme lui faisait perdre tout ses moyens.

« Puisque tu t'es permis de critiquer mes parents...Ton père. Je ne suis pas surprise qu'il ne t'accorde pas un regard. Aaron Wilde avait bien d'autres chats à fouetter que de s'occuper de ses deux fils. Surtout quand l'un d'entre d'eux est un peureux qui n'ose même pas l'affronter. Tu lui as compliqué sa vie, il en fait de même. » Mieux valait être sourd que d'entendre ça. Liam avait envie de hurler et il ne se fit pas prier longtemps. Il sentait son cœur saigner à l'intérieur de son corps. Il lui faisait souffrir le martyr. « Comment oses-tu dire ça ? Je n'ai jamais dit une telle chose sur tes parents. Tu parles encore d'un point que tu ne connais pas. Jamais je ne lui ai compliqué la vie. Et si jamais je l'aurais fait, dis-moi pourquoi ? Parce que ma mère est morte en me donnant la vie ? Tu crois que j'ai fais exprès ? Tu crois que c'était voulu ? Dès que je suis né il ne m'a jamais regardé, jamais un sourire, jamais un mot tendre. » Le chirurgien se mit à trembler de tout ses membres. « Si mon père et le tiens nous avait fait marier, c'est parce que c'était nécessaire voilà tout. Pour plus d'argent ? Oui et ? En quoi cela pose problème ? Au moins, nous étions bien assurés. » « Tu dis vraiment n'importe quoi. Parce que tu crois vraiment que l'argent c'était pour nous et notre petit bonheur personnel ? Non. Loin de là. C'était juste pour leur fortune personnelle, leur propre intérêt et non le notre. » « Mais avec ton comportement de gosse de riche qui voulait l'attention de son père, tu as tout cassé. » « Je n'ai jamais voulu de l'attention de cet inconnu. Je n'ai jamais rien su sur lui. Je n'ai jamais rien partagé. Donc non tout ce que j'ai fais c'était pour le détruire et non qu'il me regarde.  Et tu crois tout savoir de moi mais tu ne sais rien Abby. J'ai toujours étais très secret, sauf avec Heath. Lui seul me connaît tel que je suis. Alors ne te permet pas de me juger car tu ne sais pas l'enfance que j'ai eu. Tu ne connais pas le garçon que j'étais. Alors ne dis pas que je lui ai compliqué la vie car tu n'en sais rien. Tu n'as même pas écoute ce que je t'ai dis il y a quelques instants en arrière sur mon enfance. »
Abbygaëlle continua encore quelque peu de parler, mais le médecin ne l'écoutait quasiment plus. Cachant son visage dans ses mains, il prononça d'une voix cassée, comme si cette dernière était coupée de sanglots. « Sors... S'il te plaît va-t'en... » N'entendant aucun bruit, il se douta qu'Abby n'avait pas bougé d'un millimètre et surtout qu'elle n'en avait pas la moindre envie. Sans crier gare, il se mit à hurler, complètement perdu et sachant pertinemment que son caractère d'habitude calme, ne lui servirait à rien face à cette femme. « Va t-en. Je ne veux plus te voir. » En disant cette phrase il l'avait regardé dans les yeux, d'un regard légèrement humide. Lorsque son regard se posa au sol, il vit les éclats de cristal jaugé de part en part. Hochant négativement la tête, il prit peur de lui-même. Il ne se reconnaissait pas.
Se levant avec beaucoup  de difficulté, comme s'il avait prit 50 ans d'un coup, il se baissa par la suite et commença à ramasser les bouts de verre. Lui qui depuis son enfance avait été secret et très calme avait toujours suivit cette ligne de conduite. Mais là, il ne pouvait pas. Il savait parfaitement qu'elle avait raison et il avait tout fait dans ses dires pour qu'elle comprenne qu'il s'en voulait, mais tous les soupirs qu'elle avait eu lors de ses dialogues l'avaient énervé au plus haut point. Et qu'on parle de la sorte de sa mère lui avait déchiré le cœur et Liam Wilde n'avait pu se retenir plus longtemps.
Toujours tremblant, il se coupa en prenant un bout de cristal. Soupirant d'agacement et n'aimant pas se montrer en spectacle de la sorte, surtout devant son ex-femme, il déposa tout sur son bureau et rejoignit sa salle de repos en fermant la porte derrière lui. Faisant couler l'eau froide dans l'évier, il mit son index sous l'eau et se mit à pleurer en silence. De sa main gauche, il serra avec force le bord de l'évier et les larmes se firent plus pressantes, à mesure que les mots d'Abby résonnaient dans sa tête.
Non, Liam n'avait jamais été un enfant à problèmes. Des deux frères, c'était celui qui s’asseyait dans un coin et qui ne bougeait plus de la journée, ne pipant mot. Il avait été tellement silencieux, que les rares fois où son père restait à la demeure des Wilde, il en oubliait son fils, ne se faisant aucun soucis d'où il pouvait être et surtout de comment il allait. Si le patriarche avait choisit Liam pour ce mariage forcé, c'était parce qu'il savait pertinemment qu'il était le plus docile et surtout le plus naïf des deux, malgré sa grande intelligence. Mais tout ça, Abbygaëlle Spencer n'en savait pas un traître mot. Liam que trop secret, ne s'était jamais senti assez proche d'Abby à l'époque, pour lui avouer quel genre d'enfant il avait été. Et si cette dernière savait pour la mort de sa mère, c'est tout simplement parce qu'Aaron Wilde avait sorti un soir en plein repas « mon épouse est morte lors de l'accouchement de Liam ». Sans réfléchir à la façon de dire une telle chose, il avait dit cela froidement et sans la moindre marque de tristesse.
La colère se transformait en douleur et cette dernière n'était pas sourde.

Lorsque le sang arrêta de couler, il passa ses deux mains sous l'eau glacée et mit de l'eau sur son visage, espérant se calmer. Les larmes ne cessaient de couler et il détestait se comporter tel un enfant.
Ce n'était pas de sa faute. Une partie de lui n'avait pas grandi et ne grandirait jamais.
Coupant l'eau, il se dirigea vers le sofa et se demanda par quel miracle il arrivait encore à marcher. Ne sentant plus son corps, tout son esprit et son restant d'énergie étaient prit par ses pensées déchirantes. S’asseyant, tout en étant ailleurs, il se pinça pour voir s'il ne rêvait pas. Mais non... Alors il pria pour que ce jour n'exista pas.
Et c'est là qu'il repensa à ce matin et à cette sensation oppressante qui l'avait emprisonné dès le réveil. C'était comme si un sorte de sixième sens avait essayé de le prévenir et d'un coup, Liam se mit à avoir peur. Si la situation prenait une telle tournure dès le premier jour, Liam risquait de souffrir terriblement.
Sentant son ventre se nouer, il fut prit de haut le cœur, tant la peur le rongeait de l'intérieur.
Ce n'était pas une petite vengeance dont elle avait envie. C'était de lui pourrir la vie et surtout, de détruire son petit bonheur qu'il avait mit du temps à construire, tout comme Liam lui avait fait lors de leur mariage. Elle avait été détruite, il le serait aussi.

Si quelqu'un le voyait dans cet état, ce serait la honte assurée. Il essaya de se ressaisir tant bien que mal, se doutant qu'Abbygaëlle n'en resterait pas là et qu'elle se permettrait certainement de franchir le seuil de cette porte. Il ne fallait surtout pas qu'elle voit à quel point ses mots blessants avaient-eu un tel impact sur lui, même si elle devait fort bien se douter qu'elle avait fait mouche. En parlant des parents Wilde et notamment de la mère, elle ne savait que trop bien qu'elle allait faire beaucoup de dégâts.
Liam soupira de sa faiblesse d'esprit. Il s'en voulait énormément. Peut-être même plus qu'à Abby elle-même. Il n'avait eu de cesse avec les années, de crier haut et fort qu'il était intouchable, imperturbable et fort... Il n'était en fait rien de plus qu'un homme détruit par la vie, qui derrière sa carapace d'homme fort, cachait une faiblesse que trop grande, lorsque l'on savait comment l'attaquer.
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MessageSujet: Re: END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby    END// choices have been done, it remains only to continue — Liamabby  EmptyDim 24 Nov 2013 - 12:43


Choices have been done
Abby & Liam

« Les gens ne changent pas, pour moi tu as encore cet aspect. Tu t'en es rendu compte et tu le caches. Tu ne le laisses plus sortir. » « Mais si je m'en suis rendu compte c'est bien parce que j'ai changé non ? Gagné en maturité, être prêt à assumer une maison, une famille et un boulot c'est être mature, donc changer. Si personne ne changerait, on aurait pas cette vie faite de boulot et de stress quotidien parce que c'est quelque chose qui n'est pas fait pour les jeunes. » « Mais un jour ou l'autre, ça ressortira et tu feras du mal à quelqu'un d'autre encore. Mais certainement pas moi, je m'attend à ce que ce côté ressorte. » Abby savait ce que c'était gagner en maturité. Elle savait très bien en quoi cela consistait. Avoir un travail stressant comme cardiologue ? Être prêt à assumer d'une famille et d'une maison ? C'était bien, c'était bien... Mais Abby ne voyait pas en quoi ça rendait mature. Parce qu'elle était prête jeune à assumer tout ceci. Il n'y avait pas d'âge pour être mâture. Son frère par exemple, il avait très vite comprit ce que c'était de vivre dans la famille Spencer. Surtout en tant que fils illégitime. Sa mère, elle était prête à assumer tout ceci et elle avait réussi assez jeune. Ce n'était pas être mâture d'avoir un boulot, une famille, une maison. Les gens qui n'étaient pas mâtures pouvaient très bien avoir une maison, un boulot et une famille – qu'ils tromperaient d'une manière à l'autre. Abbygaëlle n'avait pas la même définition concernant la maturité. Laissant le temps à Liam de répondre, chose qu'il ne fit pas, la jeune femme bougea légèrement de son fauteuil. « Donc, si tu es prêt à ''assumer'' tout ceci, c'est bien. » fit-elle ironiquement en levant les yeux. Elle se moquait légèrement de lui, comme si elle ne croyait pas un traître mot de ce qu'il disait. Elle se retint de demander s'il avait de la famille, c'était bien une question rhétorique car elle pensait connaître la réponse. Il y avait nul doute que Liam continuait à enchaîner des conquêtes comme quand il le faisait jeune. Il n'y avait nul doute que Liam serait tellement prit par le boulot stressant et passionnant comme il l'avait montré au départ de leurs retrouvailles. Il n'y avait même pas de doute que Heath était son frère et était toujours là pour lui. Mais... Avait-il une femme ? Des enfants ? Cette famille qui l'attendaient à la maison, qui l'accueillaient quand il revenait du travail ? Elle n'osait pas de poser cette question, sachant bien que ça allait la mener à rien.

« Ah bon ce n'est pas ce que tu dis depuis tout à l'heure ? Que l'on ne change pas ? Que je n'ai pas changé ? Ah mais voyons suis-je bête. Abbygaëlle Spencer est parfaite. Elle, elle a changé. Pas ce pauvre Liam Wilde... En plus d'être ridicule, tu es contradictoire Abby. » «  Oh allons.. ! » fit-elle en secouant la tête exagérément amusée par cette situation « C'est toi qui te ridiculise... On ne change pas, je dis bien ça. Mais je me sens changée face à toi. La perfection est une notion qui n'existe pas.» elle remit à nouveau sa mèche en place. Elle était bien la même, même après dix-sept ans. Elle n'avait pas effacé ses traits, elle avait évolué certains, elle cachait tout comme Liam cachait son côté égoïste. Mais elle était bien différente car elle avait eu la forte volonté d'enterrer la fille naïve, elle avait cherché à changer. Vraiment mais vraiment changer. Ne plus être la même et sans doute.. Faisait-elle cela pour prouver à elle-même qu'elle pourrait ne plus être la même ? Elle, contrairement à Liam. Elle se sentait changée, parce qu'elle ne ressentait rien de bon pour lui ? Non, ce n'était pas seulement à cause de ceci. Jeune elle était intimidé par l'assurance de son mari, elle était admirative et très optimiste. Elle ne voyait que les bons côtés des choses, refusait de voir les inconvénients. Elle pensait pouvoir être heureuse avec lui. Mais elle s'était trompée, lourdement trompée. Et maintenant ? Elle sentait l'assurance, elle sentait qu'elle dominait par rapport à lui. Elle sentait qu'elle n'avait pas les mêmes sentiments par rapport à ceux ce qu'elle avait eu l'autre fois. Elle sentait avoir une longueur d'avance. Oh... Ne nous réjouissons pas trop vite... Au moindre faux pas, Liam s'y jetterait sans doute pour tourner cette situation à son avantage.

« Si je ne me suis pas opposé à ce mariage c'est parce que je ne savais pas ce que je voulais. J'étais perdu... Et si je n'ai jamais rien dit c'est parce que premièrement je n'allais pas m'asseoir et parler tranquillement avec mon père. Hors de question. Et deuxièmement si je ne t'en ai pas parlé, c'est que depuis mon enfance, j'ai toujours apprit à me débrouiller seul, même si mon frère était là pour moi. Moi je n'ai pas eu des parents pour m'aider à grandir sereinement d'accord ? Mis à part Heath, la seule chose qui me permettait d'avoir une belle vie, c'était l'argent. Tu crois que c'est ce que je voulais ? De l'argent à défaut d'une famille ? Comment veux-tu que je sois un mari et un père alors que je n'ai pas eu de famille ? Que personne ne m’a jamais dit je t'aime. Que je considère mon frère comme mon père alors qu'il n'a que trois ans de plus que moi. Ce schéma, contrairement à toi, je ne le connais pas. Si j'ai eu pas mal de conquêtes, ce n'est pas pour me vanter d'avoir un tableau de chasse. C'est parce qu'on m'a imposé d'aimer une femme alors que je n'étais pas prêt... C'est parce que je n'ai toujours pas trouvé la bonne alors que je vais bientôt avoir quarante ans. Je ne veux pas aimer la première venue. Je veux sentir que c'est la bonne, que c'est celle qui me correspond et non parce qu'un connard qui s'appelle Wilde me l'impose. Ce qu'il a fait n'est pas acceptable et c'est bien pour ça que dans l'histoire je ne me sentirais jamais complètement responsable. Si c'était moi qui étais tombé amoureux de toi, qui avais prit cette décision de te marier et te rendre heureuse, tout le monde aurait pu parler, mon frère comme mon meilleur ami, que je les aurait envoyé balader. Mais là, ce n'était pas mon choix, j'étais dans une période pourrie de la vie où tu commences à avoir des responsabilités mais tu ne veux pas de ces dernières. Et oui on m'a peut-être monté la tête et c'était facile. Oui tu en as pâtis et tu n'aurais pas dû. Mais à te voir, tu as l'air d'avoir tourné la page, d'avoir retrouvé l'amour, vu que tu parles de fiancé depuis tout à l'heure. Alors s'il te plaît arrêtes de me prendre la tête avec tes histoires de gamine parce que ça commence à m’énerver. Tu dis avoir changé ? Et bien pas pour moi. Tu vois nous sommes d'accord sur un point. Je n'ai pas changé et toi non plus. Tu ne pleures peut-être plus, tu ne te laisses peut-être plus faire, mais au fond tu es toujours cette gamine pleurnicharde qui vient pour se venger. Tu oses me juger sur mon apparence, sur l'image que je donne de moi. Mais tu ne me connais pas Abbygaëlle. Au fond si tu savais comme je suis différent. Tu ne vois que cette carapace que j'ai depuis mon enfance pour me protéger du regard des autres. Ce n'est peut-être pas la meilleure des carapaces mais je me suis adapté à mon milieu. Un milieu où l'argent est le maître mot et l'argent ça rend con et égoïste. Mais au fond, je ne suis pas comme ça. Et je ne pouvais pas être celui que je suis véritablement avec toi parce que je donne ma confiance très difficilement et qu'il faut s'accrocher pour savoir qui est vraiment Liam Wilde. Tout ce que je veux dire ce n'est pas que je n'avais pas envie de te faire confiance, c'est juste que ce fut trop rapide... » elle le regardait, il la regardait. La jeune femme soupira à nouveau, faisait-elle ceci dans le but de l'énerver ? De le pousser à bout ? Rien qu'en entendant tout ceci. Rien que cette déclaration, cela ne faisait qu'accentuer la haine qu'elle avait pour lui. Elle grandissait encore et encore au fur et à mesure que Liam parlait. Elle avait été là à ses côtés, prête à l'aider. Elle avait été là, à ses côtés, prête à recevoir les confidences de Liam. Elle avait été là depuis tout le début. Elle soupira à nouveau, elle ne faisait que ça « J'étais là, là pour t'aider Liam... Tu n'avais pas saisi cette occasion. C'est tout. Alors va pas me sortir tes excuses à la noix et de tenter de t'expliquer. Je ne chercherais pas à comprendre. Pire, je n'en ai cure.» secouant la tête. Elle ne voyait pas où était maintenant l'intérêt de s'expliquer dix-sept ans après. Il aurait très bien pu justifier son divorce, il aurait très bien pu s'expliquer pourquoi il agissait ainsi juste avant dix-sept ans. « Je n'ai pas besoin de te connaître par cœur, je n'ai pas besoin de te connaître comme un livre. J'ai eu juste quelques années de vie collective avec toi et ça m'a suffit pour te connaître. Si je n'ai pas changé à tes yeux...» elle haussa les épaules, comme si ça ne lui faisait pas grand chose « D'accord. Je n'ai pas changé. Mais es-tu sûr de ce que tu viens de dire Liam ? » lui demanda-t-elle sous un ton assez sérieux. Sûrement, il était sûr de ce qu'il venait de dire tout comme elle était sûre de ce qu'elle venait de lui dire aussi... « J'ai passé toute mon enfance seul, à jouer dans ma chambre en silence. Ma nourrice disait à mon père qu'il serait bon que j'aille consulter parce que je devais être malade. Seul je m'enfermais dans un silence que seul Heath arrivait à briser. Je ne rigolais jamais, n'avait jamais le droit à un câlin de la part de mon père et quand j'ai enfin pu comprendre que ma mère ne reviendrait plus jamais à la maison, je croyais que je l'avais tué. J'étais froid, secret et distant et personne n'a jamais rien fait pour comprendre ce comportement. Personne ne comprenait que derrière ce silence se cachait peut-être une douleur sourde que je n'arrivais pas à sortir. Sans parler de Heath, le seul à avoir cherché à me connaître fut Tom mon meilleur ami. Et là je me suis dit que je pouvais peut-être intéresser quelqu'un. Et je me suis tellement attaché à lui que je me suis complètement lâché et j'ai profité de la vie, peut-être trop et j'ai fait des conneries... Je ne veux pas te faire pleurer sur mon sort. Juste que tu comprennes que rien n'a jamais été facile pour moi et que de faire confiance a toujours était extrêmement compliqué. Que jamais je n'ai pu réellement me lâcher avec quelqu'un. » «  J'ai donc l'air d'avoir une tête à vouloir pleurer sur ton sort ? Et moi ? Je n'ai pas besoin qu'on pleure pour moi. Les autres ? Ne penses pas être le seul à avoir eu la vie pas facile. Je ne parle pas pour moi. Il y a bien des gens qui ont vécu pire que toi. Bien pire. Je pourrais très bien les faire venir, te raconter ce qui leur arrive et tu te rendras bien compte qu'à côté. Ta vie est nettement bien meilleure que les autres. Voire bien meilleure que la mienne, mais j'en doute... » Abbygaëlle secoua la tête. «  Liam.. Je n'ai pas besoin que tu me confies tout ceci. Si c'est pour que j'éprouve de la pitié pour toi, un sentiment positif, que j'abandonne l'idée de me venger. Tu te trompes lourdement. Quoique tu en dises, mon sentiment envers toi restera toujours le même. » Et aussi, peut-être que s'il avait agi différemment envers son père, il n'en aurait peut-être pas été là. Elle ne ressentait pas le besoin de répondre totalement à ce qu'il venait de déclarer. Non pas parce qu'il avait raison, mais parce que c'était une perte de temps. Ils allaient vraiment passer tout leur après-midi à se disputer, à '' fêter'' leurs retrouvailles.

Après avoir dit une chose qu'il ne fallait pas dire. Liam prit le premier objet qui passait sous sa main pour le jeter violemment au sol. Comme s'il évitait de reporter sa violence envers Abby. Là, cette fois-ci elle ne sursautait pas. Parce que ce geste. Elle s'y attendait un peu. Elle s'était juste demandé comment il allait agir. Comment savait-elle ceci ? Par monsieur Wilde bien sûr. Un grand homme qui avait annoncé le décès de sa femme aux couches, sans une once de sentiments. « Ne parle plus jamais d'elle. Tu n'en as pas le droit. Je t'interdis de dire une telle chose. Alors ne parle pas de sujets que tu ne connais pas. Comme tu dis, même si ta mère n'a pas eu la vie dont elle rêvait, elle a pu s'occuper de sa fille. Et comme j'ai souligné, ce n'était pas une critique. Loin de là. Je trouve ça dommage, quand bien même elle ait accepté cette vie qu'on l'ait obligée à la vivre. Pour moi quand on aime une femme, on ne la traite pas ainsi. » fit-il sous un ton qu'Abby commençait à découvrir. Elle ne détourna pas le regard, elle ne laissa pas ses sentiments prendre le dessus. Bien qu'au fond d'elle... Elle commençait à avoir peur. Peur que ça tournait en bain de sang. Jamais dans le passé, Abbygaëlle avait parlé de la mère de Liam. Parce qu'elle n'osait pas et parce qu'elle avait peur de la réaction de ce dernier. Elle se rassit, sentant ses jambes ne plus vouloir tenir. Non, loin de là. Elle ne regrettait pas d'avoir dit une telle chose. Elle voulait remuer le couteau dans la plaie et voulait le souffrir. Elle voulait le voir souffrir. Comme il l'avait fait dans le passé. Comme il l'avait si cruellement bien fait. Demander le divorce tout sèchement, signer les papiers sans compassion de la vie commune. Oh si vous saviez... « Tu l'as souligné que ce n'était pas une critique parce que c'en était une. Peut-être qu'au départ elle ne voulait pas, qu'elle n'était pas heureuse. Mais je ne l'ai jamais vu comme ça. Elle était heureuse, elle aimait ce qu'elle faisait. » tout ceci pour ne pas dire qu'Elizabeth Spencer n'avait pas connu le bonheur de la liberté. De voyager comme Abby l'avait fait. De rencontrer des gens et de se faire des amis seule comme Abby l'avait fait. Sa mère n'avait pas connu ce bonheur mais ça ne l'affectait pas vraiment, car son bonheur avait été d'être aux côtés de Peter. C'était tout. « Toi-même tu le dis. Depuis le mariage... Parce que ce mariage je n'en voulais pas. Mais ce n'est pas de toi que je ne voulais pas. » «  Tu ne voulais pas de ce mariage, tu ne voulais pas de moi. » elle ne l'écoutait pas. Elle ne voulait pas l'écouter. Soudainement, une autre chose qu'elle espérait que cela ne se produise pas, se produisit.

Il la touchait. Enfin, il s'était approché rapidement d'elle et avait mit ses mains sur ses épaules. Il les serrait un peu trop fort, mettant la jeune femme dans l'incapacité de bouger. Elle fronça les sourcils, grimaça légèrement et lui demanda sous un ton très glacial «  Lâche-moi... » « Il a même réussi à te foutre dans la tête que tu finirais seule ? Tu te moques de moi-là ? Tu as cru vraiment que tu ne trouverais jamais personne qui pourrait t'aimer à ta juste valeur ? Tu avais seulement vingt ans et toute la vie devant toi pour trouver quelqu'un. Regarde toi maintenant. Tu l'as trouvé toute seule l'homme qu'il te faut. Ce n'est pas mieux sans son papa ? Ton père t'a fait miroiter une vie parfaite, en te disant forcément que Liam Wilde serait le bon car c'était le fils de son meilleur associé. Amoureuse tu ne l'aurais pas été sans ton père et tout ce qu'il t'a mit dans la tête. On aurait pu se connaître d'avant quand nous étions au lycée ensemble, mais ça ne s'est jamais fait. Il doit bien y avoir une raison valable à ça. Tout simplement que peut-être nous n'avions pas à nous rencontrer. C'est ça rendre heureuse sa fille ? En choisissant pour elle sa vie ? Une vide dictée ? Ou elle devait dire oui à tout les caprices de son père... ? » « Liam... Lâche-moi.. » elle ne l'écoutait pas. Elle ne voulait pas l'écouter, son attention s'était reporté sur ses mains à ses épaules. « C'est là où l'on ne se comprendra jamais et où on devrait arrêter de parler de ça car cela ne servira jamais à rien. Pour toi c'est tout à fait normal qu'un père dicte la vie de son enfant. Pas pour moi... » Il la lâcha avec assez de force, au point qu'Abbygäelle fut repoussée sur le dossier du fauteuil. Elle aurait bien aimé de le gifler, mais elle s'était abstenue. Il pouvait bien devenir violent après. Dans son état, Liam était devenu imprévisible. Elle n'aimait pas l'idée qu'on la touchait, elle sentit son cœur qui s'était emballé reprendre calmement ses battements. Elle passa sa main sur son épaule gauche, garda les sourcils froncé. « Parce que tu ne sais pas non plus ce que c'est d'avoir un père... » Il ne savait pas non plus qu'aurait fait un père pour le bonheur de sa fille... C'était à cause de lui, que son père l'avait renié. Elle sentit ses doigts trembler, mais tenta de ne pas le montrer. Elle n'avait pas peur. Non, Abbygaëlle Spencer n'avait plus peur devant Liam Wilde. Après avoir parlé de son père, son ex-mari se mit à nouveau à hurler. « Comment oses-tu dire ça ? Je n'ai jamais dit une telle chose sur tes parents. Tu parles encore d'un point que tu ne connais pas. Jamais je ne lui ai compliqué la vie. Et si jamais je l'aurais fait, dis-moi pourquoi ? Parce que ma mère est morte en me donnant la vie ? Tu crois que j'ai fais exprès ? Tu crois que c'était voulu ? Dès que je suis né il ne m'a jamais regardé, jamais un sourire, jamais un mot tendre. » Parce que tu as tué sa femme. Avoue Liam, qu'aurait-il préféré monsieur Wilde entre son fils et sa femme ? Voilà ce qu'elle aurait voulu répondre dans le but de le blesser plus encore. Mais elle s'abstint, parce que ce n'était pas à elle de le dire, parce qu'elle commençait à avoir peur de Liam dans cet état. Parce qu'elle ne savait même pas si c'était juste pour ça. Elle ne savait même pas si Liam parlait toujours avec son père, mais ça l'étonnerait assez vu leur relation. « Tu dis vraiment n'importe quoi. Parce que tu crois vraiment que l'argent c'était pour nous et notre petit bonheur personnel ? Non. Loin de là. C'était juste pour leur fortune personnelle, leur propre intérêt et non le notre. » « Et s'ils étaient morts après ? Où irait donc l'argent ? La fortune aurait été tellement colossale qu'on pourrait vivre bien longtemps sans travailler et en voyageant partout dans le monde. » Abbygaëlle s'était bien rendue compte que les comptes Spencer Wilde liés... Ils auraient été sans nul doute les plus riches de Huntington Beach. Voire l'un des plus riches des Etats-Unis. Elle ne manquait pas d'argent non. Elle en avait assez, en plus du compte de son fiancé, ils ne manquaient vraiment rien. Mais ils auraient pu être riche, elle et Liam. « Je n'ai jamais voulu de l'attention de cet inconnu. Je n'ai jamais rien su sur lui. Je n'ai jamais rien partagé. Donc non tout ce que j'ai fais c'était pour le détruire et non qu'il me regarde.  Et tu crois tout savoir de moi mais tu ne sais rien Abby. J'ai toujours étais très secret, sauf avec Heath. Lui seul me connaît tel que je suis. Alors ne te permet pas de me juger car tu ne sais pas l'enfance que j'ai eu. Tu ne connais pas le garçon que j'étais. Alors ne dis pas que je lui ai compliqué la vie car tu n'en sais rien. Tu n'as même pas écouté ce que je t'ai dis il y a quelques instants en arrière sur mon enfance. » « Parce que je n'ai pas pris la peine de prendre en compte de ce que tu viens de me raconter. Car tout ceci, tu aurais dû le faire il y a bien longtemps Liam. Maintenant ? C'est trop tard. Tu fais tout comme si ce n'était pas le cas. Peut-être que ça ne l'est pas finalement, mais pour moi ? Oh oui, c'est bien trop tard...  Les paroles... Ne servent à rien, seuls comptent les actions.» Liam ne savait rien non plus d'elle. Il ne savait pas comment elle avait vécu son enfance, il ne savait pas que son frère, parti... N'était que son demi-frère, la preuve vivante que Peter avait trompé sa femme – ce qui était sûrement la raison du pourquoi Abby laissait passer ceci, bien qu'elle n'avait pas été au courant, mais elle l'avait deviné un peu. Mais de là à savoir qu'il avait eu un enfant d'une autre... Liam ne savait même pas ce qu'elle avait fait juste après le divorce. D'ailleurs elle non plus, mais elle pouvait deviner qu'il était resté dans sa ville natale, qu'il avait fait ses études... Avait eu son boulot, avait enchaîné des conquêtes et ainsi de suite. Une vie bien banale. Elle se doutait qu'en voyant Liam mettre les mains sur son visage qu'il ne l'écoutait plus. « Sors... S'il te plaît va-t'en... » fit-il. Le ton de la voix surprit légèrement Abby. Elle ne bougea pas, resta silencieuse. Elle l'observait, sans un bruit. Sans tenter de parler, elle voulait être sûre qu'il était bien et bel... En train de craquer ? La victoire s'approchait à grand pas. Il fallait qu'il hurle pour faire partir la jeune femme « Va t-en. Je ne veux plus te voir. » Elle haussa les sourcils, fit un mine exagérée de femme qui avait trop remué le couteau dans la plaie sans avoir fait exprès. Elle se leva donc, récupéra son dossier. Soupira en le regardant droit dans les yeux. Elle pensait que c'était maintenant, maintenant qu'il fallait enfin le laisser seul. Le laisser réfléchir, se torturer l'esprit. Elle se dirigea vers la porte sans rien dire, tourna la clef ouvrit donc la porte et se retourna. «  Merci pour tout, ça a été un plaisir de parler avec vous monsieur Wilde. Passez une bonne journée. » fit-elle tout simplement avec un sourire hypocrite une fois qu'elle dépassa le seuil de la porte. Elle jouait à nouveau le jeu. Lui faisant rappeler que même s'il ne voulait pas la revoir, elle travaillait dans le même service que lui. Elle le voyait en train de ramasser ce qu'il venait de casser tout à l'heure. Elle se retourna donc après avoir fermé la porte, laissant disparaître son sourire. Dossier en main. Abbygaëlle vit quelques personnes qui étaient en train de l'observer. Elle leur sourit, ils rendirent le sourire par respect. Elle imaginait que les hurlements et le bruit du verre cassé avait dû alerter quelques personnes qui passaient par là, dont certaines se seraient sûrement posées des questions. Cela devrait être rare que le docteur Wilde hurle ainsi dans l'hôpital. Abby semblait être la seule à en être capable. Du haut de ses talons, elle se mit à marcher tranquillement dans le couloir. Personne n'osait lui demander, tous s'étaient remit à travailler. Se disant sans doute que les prochaines journées allaient être mouvementées... De disputes.

Abby marcha jusqu'à son nouvel bureau. Ouvrit la porte et y entra. Elle déposa son dossier sur le bureau, alla s'installer sur son fauteuil et soupira d'aise. Laissant évacuer toute la pression qu'elle avait accumulée depuis ce matin. Depuis qu'elle s'était levée, elle ressentait un léger malaise. Parce qu'elle se mettait en action, parce qu'elle allait voir une personne qu'elle n'avait pas vu depuis dix-sept ans et avec qui elle l'avait quitté en de mauvaises termes. La jeune femme grimaça légèrement, fronçant les sourcils en se mettant à nouveau la main sur son épaule gauche. Qu'est-ce qu'elle détestait qu'on la touchait ainsi comme ça. Surtout avec une force incontrôlée. Elle aurait peut-être pu se blesser si elle était restée là.  Peu à peu, elle se laissa sourire. C'était un sourire de victoire, elle était contente. Contente d'avoir réussi à toucher le point faible de Liam. Elle était contente de ne pas s'être fait avoir aux premières excuses, elle était contente d'avoir vu sa drôle de tête. Elle était contente tout court. Elle laissa échapper un léger rictus et finit par soupirer. Elle tentait malgré tout d'enlever les paroles de son ex-mari à propos de ses parents et de son fiancé. Mais elle savait pertinemment bien qu'elle n'y arriverait pas. Qu'il ne fallait pas lutter, ça partira tout seul.  Liam devrait sans doute se rendre compte du danger où il se trouvait. Abbygaëlle travaillait dans le même service que lui, cela n'allait pas être facile de ne pas se voir. Elle avait été son ex-femme, cela allait être encore moins facile à gérer ceci. Elle avait remué le couteau dans la plaie, ce qui devenait bien plus difficile à rester impassible en sa présence. Peut-être qu'aux yeux de tous, monsieur Wilde était quelqu'un de fort et qui ne se laissait pas démonter... Mais aux yeux de la jeune femme, c'était qu'un enfant fragile n'ayant pas connu le bonheur d'avoir une vie saine de famille. Elle entendit la sonnerie de son téléphone, par réflexe Abby sortit son téléphone et vit le nom de son fiancé. Elle sourit et décrocha. Espérant que son fiancé ne portait pas une mauvaise nouvelle « Arthur ? Oh, ce serait avec plaisir ! J'ai déjà hâte de te raconter ma journée ! » allait-elle parler de sa confrontation avec Liam ? Sûrement pas. Elle n'allait pas le mêler à cette histoire. « Oui moi aussi ! Bon courage pour ta réunion. À ce soir. » fit-elle avec un vrai sourire. Elle raccrocha, gardant toujours son sourire. Au moins, ce qui était sûr... C'était qu'Arthur, son fiancé était vraiment différent de Liam. Elle savait qu'avec lui, elle ne prenait pas de risques de se faire tromper. Ils s'aimaient bien trop pour ça. Puis peu à peu, son sourire disparut et son regard fut rapidement mélancolique. Posant son portable sur le coin de son bureau, elle prit donc les dossiers pour commencer enfin à travailler et à comprendre le système de rangement de l'ancien. À comprendre ces dossiers. La journée commençait enfin. Savourant en silence sa victoire.

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