If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA
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Sujet: If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA Dim 14 Juil 2013 - 1:50
Sortant du taxi qui m'avait conduit de l'hôtel où je m'étais installée la veille à la maison de ma soeur, je sortais mes lunettes de soleil du haut de ma tête pour me les remettre sur le nez. Après quelques semaines à essayer de retracer ma soeur pour la retrouver j'avais fini par y arriver et maintenant je n'avais plus que quelques pas à faire pour pouvoir lui faire face, du moins si elle était bien chez elle. Perchée sur mes talons compensés, je donnais un billet au chauffeur en lui indiquant qu'il pouvait garder la monnaie. J'étais d'humeur généreuse, peut-être parce que je m'attendais à passer un sale quart d'heure avec Avera. Oui, elle allait sans doute m'engueuler, me crier dessus quelques minutes, et tout et tout mais bon je n'aurais qu'à me contenter d'hocher la tête et lui promettre une fois encore de faire plus attention à moi et ça devrait passer, ça passe toujours. Sérieusement, j'ai encore du mal à croire que ma jumelle m'ait laissé en plan et qu'elle n'ait pas cherché à me joindre en trois semaines… Depuis notre naissance, je crois que c'est la première fois que l'on passe autant de temps sans se voir, ni se parler. Je vous jure, j'en ai pleuré plus d'une fois au cours de ces derniers jours, sans elle je ne peux rien faire! En fait, ça devrait être à moi de lui passer un savon, c'est elle qui est partie comme une voleuse en ne laissant derrière elle qu'une pauvre lettre comme au revoir. Rien que d'y repenser… Je lui en voulais un peu quand même mais si elle me pardonnais, j'étais prête à passer l'éponge et à tout oublier. Je suis géniale comme ça moi, oui, oui! Avançant vers l'allée qui mené à sa maison de President Drive, je fixais la bâtisse qui se dressait devant moi. C'était mignon et puis ça faisait assez chic quand même, madame ne se refuse rien avec l'argent de mon héritage… Enfin futur héritage quoi. Je pris le temps d'observer la devanture, les maisons aux alentours et le jardin qui entourait la maison, je tirais derrière moi une grosse valise que le chauffeur de taxi avait été assez aimable de sortir pour moi. Elle pesait une tonne mais j'allais malgré tout survivre aux quelques mètres qui me séparaient encore de la porte d'entrée. "Merde!" pestais-je alors que je tirais la valise sur l'herbe et que celle-ci se retourna et manqua de m'entrainer dans sa chute. Levant les yeux au ciel, je ramassais mes affaires et repoussais mes cheveux de devant mes yeux pour aller sonner. J'appuyais légèrement sur la sonnette que j'entendis retentir de l'autre côté de la porte. Me pinçant un peu les lèvres, je me demandais si Avera serait surprise de me voir ici, si elle serait en colère ou heureuse, ou complètement indifférente. J'entendis alors le bruit d'une clé dans la serrure et je m'empressais donc de me redressais et d'afficher mon plus beau sourire. Je m'attends au pire, je sais qu'elle est partie d'Hawaii en étant remontée contre moi et je suis donc presque sûre de devoir lui faire les yeux doux et peut-être même que si elle est d'humeur sournoise elle me fera me mettre à genoux pour la supplier. Enfin je vous le dis franchement, il n'y a que pour Avera que je serais prête à pliée en quatre pour me faire pardonner, ce serait quelqu'un d'autre il pourrait aller se faire cuire un oeuf chez les Grecs, je m'en fiche mais quand il en vient de ma jumelle, je suis soudainement très faible comme fille. Je déteste la savoir fâchée, surtout si c'est après moi qu'elle en a. Malheureusement pour nous, il y a un gros point de discorde dans notre relation et sur lequel il nous semble impossible de nous mettre d'accord. Elle ne comprend pas mon style de vie et moi je déteste qu'elle me demande de ralentir la cadence, j'ai envie de vivre à cent à l'heure, et j'aimerais qu'elle me laisse faire ce choix-là moi-même. J'aimerais lui faire plaisir mais sur ce point là je ne suis pas prête de céder même si m'agace vraiment de devoir entrer en conflit avec elle.
La porte s'ouvrit et la silhouette de ma soeur se profila devant moi. "Salut soeurette!" Je me jetais à son cou pour lui faire un câlin du diable. M'écartant à nouveau je haussais les épaules en tournant un peu mes poignets tout en m'exclamant: "Surprise!"
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Sujet: Re: If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA Mar 16 Juil 2013 - 1:33
& it's a return to the starting point,
Une nouvelle vie, un renouveau, c'était ce que je souhaitais désormais. Je voulais tirer un trait sur ma vie d'avant, commencer une nouvelle histoire sans aucune accroche à mon passé, rien de plus simple quand on voit d'où je viens et où j’atterris, aussi loin, c'est-ce que vous vous dites n'est-ce pas ? Pour l'instant, je ne peux pas vraiment donner mon avis, franchement débarquée, la seule personne avec qui je suis proche est Julia. Huntington Beach n'est pas une ville qui m'est inconnue, loin de là même. J'étais déjà venue une ou deux fois pour une compétition de surf et je peux vous dire que j'adorais le peu que je connaissais de cette ville, alors ne savant pas vraiment où aller en quittant Hawaii, ce fut la première idée qui m'est apparue. Certains pourraient dire que je suis lâche d'avoir fuit le domicile familial d'une telle façon, que d'agir ainsi ne changerait rien à ma vie, mais rester là bas non plus justement, c'était ça le problème. J'en avais marre de me battre pour rien, d'être toujours celle à qui on pense en dernier. Tout ce que je faisais ne suffisait pas et ne parlons pas de la honte que les parents ont eut lorsque j'ai décidé d'arrêter les cours à l'université...
Je soufflais doucement avant de prendre un dossier et de porter ma main à mon front, l'organisation d'une soirée qui s’avérait plus compliquée que prévue. J'attrapais mon téléphone et composait un numéro, il fallait que je passe une commande. Les gens avaient tendance à vouloir des événements de plus en plus extravaguant. Me relevant de ma chaise, j'ajustais ma jupe crayon avant de quitter mon bureau, bureau qui se trouvait dans ma maison avant d'aller dans la bibliothèque, je venais tout juste d'arriver et je dois avouer que je n'avais pas encore pris le temps de chercher un local en centre ville, de toute façon, je passe le plus clair de mon temps à courir dans tous les sens. Mais avoir un bureau en centre ville ne pourra que me faire encore plus connaitre et je pourrai embaucher certaines personnes. Option à étudier ! Toujours est-il que ma maison j'en suis fière, enfin j'ai fait un bon choix, enfin je pense. J'avais commencé à devenir organisatrice événementiel à Hawaii et dès lors, j'avais commencé à économiser, pouvoir voler de mes propres ailes, j'en rêvais, depuis tellement longtemps. Alors arrivé au moment où ma profession me rapportait de l'argent, j'avais échafaudé pleins de plan. Même si de base quitter Honolulu ne faisait pas parti de mes idées, m'enfin bon Huntington Beach est une sublime et superbe ville aussi.
La sonnette retentit, me sortant de mes pensées. Je n'attendais personne, bizarre... Descendant les escaliers en faisant attention de ne pas tomber, je déverrouillais la porte avant de l'ouvrir. Et là ce fut le choc, cette chevelure blonde, cette silhouette, je la connaissais cette personne qui se trouvait sur le pas de la porte par cœur, non pas parce que c'était mon portrait craché mais parce que la femme qui se trouvait en face de moi était ma jumelle, Lani. Elle se jeta à mon coup pour me faire un gros câlin, auquel encore sous le choc, ne répondis pas. Je n'avais pas quitté l'île pour que madame revienne comme-ci de rien n'était, c'était quoi ce cirque ? Lorsqu'elle mit fin au câlin et qu'elle me lança un grand sourire en lançant fièrement son "surprise", je la regarda abasourdie. « Surprise ? Sérieusement ? » secouant la tête, ça devait être un cauchemar, une mauvaise blague. Mon réveil allait sonner dans pas longtemps et m'indiquer que la journée allait commencer pas vrai ? « Qu'est-ce que tu fais ici ? », j'avais peut-être lancé ça un peu plus agressivement que prévu, tant pis, pour l'instant la seule chose qui me venait en tête était de savoir comment elle m'avait retrouvé. Mes compétitions, j'y étais venue seule, Lani était trop occupée à faire la fête et profiter de sa jeunesse, notre grand frère vaquait à ses occupations et les parents trouvaient ça inutiles de devoir prendre quelques jours pour me venir voir surfer sur le continent. Après quelques secondes de réflexions, je la regardais dans les yeux « En fait non, je ne veux pas savoir. » la poussant un peu pour qu'elle sorte de l'entrée, je refermais la porte, la claquant presque et je m'appuyais contre celle-ci, encore sonnée par ce qui arrivait. Ce nouveau départ ne devait pas se passer comme ça, du tout. « Tu ferais mieux de repartir à Hawaii et maintenant ! », je pouvais peut-être passer pour la méchante de l'histoire mais j'en ai marre, marre que toute l'attention soit accaparée sur elle, ma jumelle si extravertie, marrante et fêtarde. Les choses allaient changer, non elles le devaient et le programme n'allait pas bouger, ne serait-ce d'un poil.
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Sujet: Re: If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA Jeu 18 Juil 2013 - 4:09
La serrer contre moi, même quelques secondes, me fit me sentir beaucoup mieux. Avera c'est mon âme soeur et être séparée d'elle est toujours un supplice, surtout lorsque c'est une séparation forcée (et là c'est bien le cas pour ma part). Quand on est à Hawaii c'est vrai que parfois je ne lui accorde pas autant d'attention que je le devrais parce qu'on a chacune nos vies et que l'ont vit à des rythmes différents, ou simplement parce que nos amis sont différents, mais il y a toujours un moment dans la journée où je sais que je vais la voir, même si c'est pour un bref instant, elle est là et c'est tout ce qui compte. Mais vous savez ce qu'on dit, c'est quand on perd les gens qu'on se rend compte qu'on avait le plus besoin d'eux. Peut-être que j'ai toujours trop pris ma soeur pour acquise alors qu'en réalité, jumelle ou pas jumelle, elle peut très bien décider de tout plaquer et de s'enfuir très loin de moi si ça lui chante, après tout je ne fais rien pour la retenir. Mais elle m'avait laissé tomber pour venir en Californie et même si c'était sa volonté, j'étais incapable de rester loin d'elle une seconde de plus, j'avais trop besoin de l'avoir à mes côtés. Malgré nos différences, il existe entre nous une grande complicité et ma soeur c'est une énorme partie de mon monde. It's us against the world babe! Pour rien au monde je ne la lâcherai, Avera a toujours été là pour moi et mon comportement est souvent injuste à son égard. La vérité c'est que nous ne sommes pas d'accord sur la façon de mener nos vies, mais l'amour que j'ai pour elle surpasse tout le reste et elle pourra dire ce qu'elle voudra je sais que c'est pareil de son côté. Peut-être bien que c'est ça le problème, je sais qu'elle m'aime et que quoi que je fasse nous sommes liées jusqu'à notre mort, j'ai toujours un peu trop tiré sur la corde en étant convaincue qu'elle ne craquerait jamais mais Avera est au moins aussi têtue que moi et elle m'a prouvé au contraire que je devais faire plus attention à elle et à notre relation. Evidemment, Madame allait se faire prier pour me pardonner, j'allais sans doute devoir ramper et autant vous dire que ce n'était pas mon genre. Apparemment le terme de "surprise ne semblait pas lui plaire", je haussais les épaules avec un sourire sur les lèvres. Elle me demanda ce que je faisais ici et j'ouvris la bouche pour essayer de formuler un semblant de réponse, à vrai dire je m'étais entrainée pour ces retrouvailles et j'avais déjà préparé quoi lui dire au moment de la revoir, mais ma jumelle ne me laissa pas le temps de m'exprimer, elle claqua sa porte devant moi tandis que je restais plantée là comme une idiote. Elle voulait que je reparte à Hawaii, ou du moins c'est ce qu'elle disait. Levant les yeux au ciel je fis demi tour et quelques pas en avant pour aller m'asseoir sur une marche devant la maison. Je pouvais l'entendre de derrière la porte. "Rooh mais allez Avera, fais pas la gueule!" Je savais que le ton de ma voix et mon attitude allait sans doute l'agacer, oui je le faisais un peu exprès de garder ma bonne humeur et mon visage joyeux au lieu de me jeter à ses pieds pour lui exprimer tout mes remords et lui présenter mes plus plates excuses. "T'es chiantes quand tu fais ça!" lâchais-je rapidement. Attrapant mes genoux, je fixais la rue devant moi. Cet endroit n'était vraiment pas mal et je pouvais tout à faire comprendre pourquoi ma soeur l'avait choisi. Je restais quelques instants silencieuse et finalement je me décidais à me relever à nouveau pour aller me coller contre la porte. "Avera, steuplait… Ouvre la porte! J'ai envie de pipi, si t'ouvres pas je vais devoir faire ça dans les buissons juste devant chez toi, si un de tes voisins me surprend il croira que c'est toi et tu auras une sale réputation pour les prochaines semaines à venir. Et puis en plus il faut qu'on parle mais pas avec une porte qui nous sépare! Je peux pas te présenter de vraies excuses si tu n'ouvres pas… " En fait je n'avais pas du tout envie d'utiliser ses toilettes mais sur le coup je trouvais que c'était plutôt pas mal trouvé, étant son portrait craché les voisins n'auraient pas de mal à ne pas nous différencier. Pour les excuses c'était à peu près la même chanson, je ne savais pas vraiment si je devais m'excuser, peut-être que j'allais le faire mais ça n'allait certainement pas être entièrement sincère. De quoi avais-je à m'excuser? De vivre ma vie comme je l'entends? Désolée mais non. Mais je savais ce qu'elle avait envie d'entendre et s'il le fallait j'étais prête à le lui dire pour qu'au moins elle accepte de me parler à nouveau. Prenant un ton un peu plus ferme, j'ajoutais: "Avera Linnéa Keha Nichols, je t'ordonnes d'ouvrir cette porte, je suis ta grande soeur et c'est moi qui décide!" Ouais ouais, là c'est clair que ça va marcher. En plus elle déteste que je lui rappelle que j'ai six malheureuses minutes de plus qu'elle et que grâce à cela c'est bien moi la grande soeur et elle la petite. Non et puis "ordonner" c'est tout à fait le genre de verbe à utiliser quand on s'adresse à une Nichols, moi j'aime bien en donner des ordres, mais en recevoir alors là non! Et je sais que pour ma soeur c'est la même chose, surtout si l'ordre vient de moi. La différence entre nous c'est qu'elle est sans doute moins bossy, elle ne parle pas comme ça aux gens, elle n'agit pas comme si elle était supérieur à tout le monde, et pourtant notre famille peut nous le permettre, la preuve je ne m'en prive pas. Finalement je décidais de l'implorer. "Allez, ouvre-moi par pitié, je veux juste qu'on s'explique, qu'on se réconcilie, que je te dise que je t'aime, qu'on se sert dans les bras et que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Me laisse pas moisir sur le pas de ta porte Avera, je t'en prie! J'ai compris la leçon, maintenant ouvre qu'on en parle comme deux adultes responsables … que nous ne sommes pas! " Mon sourire s'intensifia alors que je tendais l'oreille pour entendre un quelconque bruit de serrure ou de poignée qui se tourne.Je la connaissais pas coeur cette fille et je savais qu'elle n'allait pas tarder à craquer, la porte allait se rouvrir d'un instant à l'autre, c'était obligé.
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Sujet: Re: If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA Jeu 12 Sep 2013 - 0:51
& it's a return to the starting point,
Trop simple, trop facile, c'était toujours la même chose, la même boucle sans fin qui ne cesse de se répéter encore et encore. Lani n'était pas ce genre de fille contrariante, au contraire, elle hochait la tête positivement, réponse qui vous satisfaisait forcément, et puis elle faisait une moue de chient battu et tout ou presque lui était accordé, mais cette moue la, malheureusement, je la connaissais par cœur et pour cause, j'étais son portrait caché, j'étais sa jumelle, ce qui faisait de nous des doubles physiques. Est-ce que ça se dit ? Bonne question. Toujours est-il que j'en avais marre, j'étais épuisée, épuisée de faire semblant, épuisée qu'on lui passe tout et qu'on me reproche chaque choses que j'entreprends. Comme les études par exemple, revenons sur ce sujet tiens ! Madame décide d'arrêter les siennes, c'est pas un soucis, on la soutient dans tout ce qu'elle veut faire, alors que moi, lorsque je les ai arrêté, c'était la catastrophe du siècle, les parents disaient que c'était inadmissible. A croire que j'étais la ratée de la famille... « Fais pas la gueule » disait-elle, je secouais la tête, exaspérée. Des fois elle avait vraiment le don de m'énerver, à croire qu'elle le faisait exprès, enfin là, y avait pas vraiment besoin de le croire, c'était volontaire, aucun doute. Lani continuait dans son monologue, j'étais chiante ? Ouais, bah j'étais pas la seule dans ce cas là alors ! Elle avait le don d'éliminer toutes les chances qui lui étaient possibles, à continuer comme ça, j'étais pas prête de lui ouvrir. Fallait pas pousser non plus ! Pourtant lorsque sa jumelle sortie l'excuse du pipi, Avera se demanda comment sa sœur avait des idées pareilles, parce qu'en fait ce qui l'avait le plus marqué dans son récit, ce n'était pas à propos des excuses, c'était les besoins mis en avant, elle était persuadée que sa sœur serait capable d'aller pisser dans ses buissons, elle n'en doutait pas, elle en était capable, aucun doute. Et puis pour quelqu'un qui est arrivé il y a aussi peu de temps, dans un quartier aussi chic (parce que soyons d'accord, Presidente Drive, c'est la classe quand même !), je serai vite cataloguée. Urgh, ça arriverait presque à me convaincre d'ouvrir la porte. Et si elle le faisait vraiment, pour m'innocenter je serai obligée de dire à tout le monde que j'ai une jumelle, la montrer au grand jour et finalement, si j'étais venue ici à Huntington Beach, c'était justement pour ça, exister par moi-même, pas de son ombre, pas encore une fois cachée ou recalée au second plan. Mais la connaissant, elle devait bluffer, enfin du moins, je l’espérais... Grande sœur, ouais de six minutes, est-ce qu'on pouvait vraiment jouer sur les mots pour un écart de temps aussi petit ? Pourtant je le savais, elle avait raison, mais j'étais la plus mature de nous deux, aucun doute là dessus ! Elle était prête à tout pour moi, comme je l'étais pour elle, j'en avais conscience, on avait toujours été comme ça. Jalouses par moment, mais toujours là l'une pour l'autre, on était les deux personnes les plus unies lorsque nous étions petites, mais l'adolescence nous a éloigné, son comportement nous a éloigné, ses fréquentations nous avaient éloigné. Mais s'il le fallait, je risquerai ma vie pour Lani, seulement au bout d'un moment, pour une quelconque raison, on craque, on pète un câble. C'est ce qui m'est arrivé, j'ai enfin réalisé, ce à quoi ma vie ressemblait, et j'en ai eu marre. « T'es peut-être la plus vieille de nous deux mais c'est ma maison. Et contrairement à ce que tu penses, elle n'a pas été achetée avec l'argent des parents ! » J'avais besoin d'être loin d'elle, de trouver qui je suis réellement, parce qu'au fond, mon mal être vient sans doute de là. Collant mon front à la porte d'entrée, je continuais de l'écouter, elle en était arrivée à m'implorer, rigolez mais au fond, dans la famille Nichols, chaque comportement se décomposait en étape. Un jour j'avais pris le temps de regarder tout ça, et ce sujet m'avait bien aidé pour un devoir lorsque j'étais à l'université ! Lorsqu'on disait quelque chose qui ne leur plaisait pas, ils étaient en premier cas impassibles, comme de la roche, ensuite, ils viraient au rouge mais se retenaient, ils ne disaient rien mais on pouvait lire dans leurs yeux une rage immense, et puis ensuite, c'était comme une cocotte minute, ils explosaient. Ma sœur, c'était une autre histoire, ça dépendait des personne en réalité et mon frère, encore fallait-il que je sois proche de lui, chose qui n'est jamais arrivée ou du moins pas assez pour l'étudier... Je soupirais avant d'ouvrir la porte, lasse et de la regarder dans les yeux. J'aurais pu rire à sa phrase sur les adultes que nous ne sommes pas mais là tout de suite, ça ne me disait rien, ça ne faisait rien, j'étais indifférente « La réconciliation, peu de chance qu'elle se réalise, que je te dise je t'aime, encore moins mais comme je sais que tu ne partiras pas tant que je ne t'aurai pas écouté, fais toi plaisir, plus vite t'as fini de parler, plus vite tu rentreras à Hawaii, alors je t'en pris, parles ! » elle croisa les bras et s'écarta légèrement, juste de quoi laisser le passage à Lani.
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Sujet: Re: If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA Sam 2 Nov 2013 - 19:54
L'avantage que j'avais retiré de sa petite escapade sur le continent c'était de prendre un peu de vacances en Californie. J'aimais Hawaii de tout mon coeur mais parfois je me disais que ce serait bien d'apprendre à vivre ailleurs. Je me suis toujours demandé ce que c'était d'habiter dans une grande ville comme New York City. Bien sûr je connais l'univers des gratte-ciels et l'abondance d'éclairage, des touristes par centaines, la circulation infernale. J'ai beau vivre sur une île, elle est loin d'être retirée du monde, à l'abris du développement et de toute modernité. Mais New York ça m'a toujours fait rêver. Le plus étrange serait encore de vivre loin de l'océan. Et pourquoi pas partir plus loin encore, en Asie ou en Europe! Il y tant de voyage que je pourrais faire si je n'étais pas retenue par ma famille et mes amis. Je vis à cent à l'heure, certes, mais je n'ai jamais vécu seule. Pourquoi autrement aurais-je pris la peine de courir après ma soeur? Ce n'est pas juste une histoire de mauvaise conscience, en réalité je n'ai pratiquement pas de remords. Mais la solitude c'est une chose que je n'ai jamais trop aimé. Je l'ai souvent vécu pourtant, lorsque j'étais petite, même si avec Avera, je n'étais jamais seule. N'empêche que si j'avais l'opportunité de bosser dans des clubs à travers le monde entier, ça serait vraiment le pied! Paris, Londres, Rome, Tokyo, New York, LA, Madrid, j'en passe et des meilleurs. Je ne dis jamais non à rien, surtout pas à l'aventure, mais pour le coup devoir me séparer de ceux qui me sont chers c'est l'unique chose que je n'ai jamais réussi à faire. Et maintenant que j'ai retrouvé Avera, il est bien temps d'y penser. Je plaisante, évidemment. Si au moins ma soeur ouvrait cette fichue porte…. J'ai déjà essayé les supplications, les menaces et les ordres. La tête de mule qui me servait de jumelle était apparemment décidée à me tenir tête. "Mais ta maison est ma maison, non? Tout ce qui est à toi est à moi! Ça a toujours fonctionné de la sorte! On ne va quand même pas tout changer maintenant, si?" Bon d'accord, ça fonctionne souvent dans un sens, tout ce qui est à elle est à moi mais tout ce qui est à moi n'est pas forcément à elle. Le truc c'est qu'Avera a toujours tout un tas de choses que je veux lui piquer, mais de son côté ce qui m'appartient semble lui faire moins envie alors forcément… Je ne vais pas la forcer à m'emprunter mes affaires! Et puis quelle blague! Si elle n'a pas utilisé l'argent des parents pour se payer une maison, comment a-t-elle eu les moyens nécessaires pour s'offrir ce petit cadeau? Qu'elle le veuille ou non, nous sommes aussi dépendantes l'une que l'autre de la fortune de nos chers géniteurs. Oui, je me fais de l'argent lorsque je mixe, mais ce n'est pas assez pour maintenir le rythme de vie que j'ai toujours eu. Et il est hors de question de revoir mes goûts de luxe à la baisse. La crise, ça n'existe pas dans mon monde! Assise sur les marches qui menaient à la porte d'entrée, j'attendais impatiemment qu'elle ouvre finalement. Je savais qu'elle allait le faire, je le sentais. Et elle le fit. Dans ma tête je me donnais un high five mental, parce que je la connaissais par coeur et que j'arrivais toujours très bien à anticiper ses actions! Pendant un quart de seconde j'avais même hésité à crier "Yessss! C'est moi la meilleure!" mais comme je ne voulais pas trop lui mettre les nerfs quand même, je m'étais abstenue. Me précipitant pour me relever et lui faire face, je voyais bien qu'elle n'était toujours pas ravie. Elle ne riait pas du tout, même pas un petit sourire. Pfiou! Tête de mule que je vous dis! "Sympa ta tête d'enterrement!" glissais-je avec une pointe d'hésitation tout de même, j'étais consciente de marcher sur des oeufs. Elle ne voulait pas se réconcilier, ni même me dire qu'elle m'aimait. Elle voulait simplement que je rentre à Hawaii et clairement elle n'avait pas l'air de vouloir être de la partie. "Pourquoi est-ce que tu fais ça?" En réalisant à quel point elle était sérieuse je commençais à la trouver un peu ridicule. "Ecoute, je suis désolée si la manière dont je vis ma vie te déplait, mais tu ne peux pas me faire la gueule pendant cent sept ans sous prétexte que je profite de mon existence! Je ne peux pas rester à croupir à la maison en attendant la mort Avera. J'ai assez donné. " Moi aussi je savais être sérieuse. Elle avait laissé de la place pour me faire entrer chez elle. Vu sa réaction, je ne m'étais pas donnée la peine de refermer la porte, à cette allure-là j'allais sans doute finir à la rue d'ici quelques minutes et cette fois elle ne se donnerait plus la peine de rouvrir. "Il n'y a rien que je veuille plus que te voir heureuse, et tu devrais vouloir la même chose pour moi! Crois-moi, je suis très heureuse actuellement! Je n'ai pas envie de changer quoi que ce soit…. Maintenant, si vraiment c'est intenable pour toi je suppose que je pourrais faire quelques efforts, mais ne me demande pas de changer qui je suis." Elle m'avait dit de parler, c'était exactement ce que je faisais, même si ça pouvait tout autant ne pas lui plaire. "J'ai besoin de toi. Et je ne compte allez nul part tant qu'on aura pas réglé ce problème. Même si ça veut dire que je dois m'installer en Californie quelques temps. Après tout… il y a pire!" Je croisais les bras de la même manière qu'elle le faisait pour l'imiter et lui montrer que moi non plus je n'allais pas lâcher le morceau. "Tu sais déjà tout ce que je pense, à ton tour de parler et de t'expliquer parce que celle qui a abandonné le navire c'est toi…" Je lui en voulais quand même un peu d'être partie comme une voleuse. Si je devais m'excuser de mon comportement, elle n'était pas toute blanche non plus.
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Sujet: Re: If you're mad at me... Just get over it! ◊ LANI&AVERA
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