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MessageSujet: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyVen 18 Oct 2013 - 16:01


Benjamin Cohen & Ally Fleming

Drinking champagne, a bottle to myself
Savor the taste of fabricated wealth


La peur au ventre depuis trois jours. Le samedi avait été le seul, pourtant, qu'elle avait consacré à la recherche technique de ce qu'elle allait pouvoir arborer comme tenue ce soir-là, et pourtant, l'angoisse ne s'était pas dessaisie d'elle un seul instant depuis. Cohen l'avait invitée à un gala de charité, et la veille, elle avait encore ri à la simple pensée qu'elle serait un vrai parasite pour ce genre d'événements. Elle serait sans doute accrochée au buffet et aux plateaux de champagne comme un ténia à sa paroi intestinale tout du long, mal à l'aise devant des inconnus qui, eux, les chanceux, seraient complétement dans leur élément. Elle comptait sur le soutien de Cohen, mais elle n'en avait pas moins relevé le défi avec une assurance certaine qui laissait présager d'une aisance qu'elle était pourtant loin d'avoir. Mais reprenons les choses du début.

Ce midi-là, après l'omelette et un Cohen qui quittait son appartement torse nu (mmh), Ally s'était jetée sur son portable pour appeler Jagger, mi-paniquée, mi-excitée. Une heure plus tard, elles s'étaient retrouvées pour une séance shopping. Mais il n'était pas question pour elles de fréquenter leurs magasins habituels. Elle ne concevait à aucun moment de venir avec une robe H&M fabriquée au Bangladesh avec tout l'amour de petits enfants qui ne demandent qu'à manger un grain de riz pour survivre un jour de plus. Non, il lui fallait du haut de gamme. Seulement, le haut de gamme, elle ne connaissait que dans les magazines. Dans les magazines et sur les grands boulevards, via des enseignes qui suintent le luxe et l'argent, et qu'elle se contentait toujours de regarder d'un œil morne, se faisant dévisager par des vigiles qui n'avaient rien à voir avec les videurs de clubs auxquels elle avait habituellement à faire. Et c'était dans ce genre de boutiques qu'elle avait prévu de mettre le pied pour la première fois, pour ou contre l'avis de sa meilleure amie. Ally ne lui avait fait part à aucun moment de son angoisse, et pourtant elle était à peu près sûre que la brunette avait tout détecté avec son radar intersidéral d'amitié à la con qu'on préfèrerait oublier quand ça nous fout la honte. Parce que voilà ce que c'était, pour Ally, cet épisode : la honte. Elle ne se sentait pas à l'aise en franchissant le seuil de cette première boutique de luxe qui, et elle ne le savait pas à ce moment-là, serait loin d'être la dernière.

De la torture, voilà ce qu'avait été cet après-midi. Et pourtant, elle l'avait passée aux côtés de Jagger, et elle s'était demandée un instant si elle aurait choisi la pendaison ou l'empoisonnement pour mettre un terme à sa douleur si sa meilleure amie n'avait pas été là pour la soutenir. Même l'idée de faire bonne figure le mercredi ne l'enchantait plus réellement, non, les regards des vendeuses, dégoûtées par ses fringues comme elle-même l'était devant un cerveau dévoré par un prion, l'avait directement calmée. Ce n'est qu'en toute fin de journée qu'Ally se posa à une terrasse aléatoire avec Jagger, des sacs plein les mains. Elle avait essayé de refuser, vraiment, de s'installer là, mais Jagger avait insisté. « Je peux plus me permettre la moindre dépense », avait-elle argumenté en jetant un coup d’œil à ses trois sacs. Mais elle s'était laissée happée par l'appel de l'alcool. Et le samedi soir, elle avait laissé de côté toute cette angoisse.

Le dimanche, elle avait de nouveau été paralysée. Le lundi aussi, ainsi que le mardi, et le mercredi, elle hésita à se jeter sous le bus qui passait devant l'hôpital. Pas de quoi mourir, hein, elle était en face des soins intensifs - où elle pourrait peut-être rencontrer un beau médecin, d'ailleurs. Juste de quoi éviter la soirée, de quoi éviter tous ces jugements. Parce qu'elle était aussi raffinée qu'une merde de chien sur un trottoir, mais aussi parce qu'elle était mal foutue et qu'elle n'était qu'à moitié convaincue par ses choix vestimentaires. Pourtant, elle avait dépensé une fortune folle là-dedans. Dans quoi s'était-elle donc fourrée en jetant ces deux œufs par la fenêtre le samedi... Attendez, elle l'avait fait ? Elle n'était même plus très sûre.

Le mercredi soir, elle s'efforça de sortir le plus tôt possible, histoire d'avoir le temps de se doucher, de préparer cheveux, face, robe, chaussures, de stresser, réviser ses bonnes manières, faire le tour de son salon en stressant avec ses Louboutin toutes neuves, s'assoir devant la télé et regarder la météo comme elle regardait un film d'horreur. Les sacs Calvin Klein, Preen et Louboutin jonchaient près de l'écran, mais elle ne prêtait plus attention à l'état de son appartement. Elle avait juste peur. Le premier regard de Cohen sur elle serait déterminant. S'il arborait ce regard moqueur dont il avait l'habitude, oh, elle était à peu près sûre de lui claquer la porte au nez pour aller se cacher de tout dans ses toilettes et sniffer son canard WC. Ah, ça sonne. Il était ponctuel, dites donc. Et elle, toujours méga angoissée. Elle jeta un dernier coup d’œil à son visage, ses lèvres peinturlurées d'un rose pastel qu'elle avait retrouvé dans ses affaires, et ses boucles dorées qui tombaient simplement sur ses épaules. Elle rajusta sa courte robe, qui lui aurait sans doute paru déjà trop longue pour son quotidien, mais dont elle ne savait quoi penser pour une telle soirée. Elle attrapa sa pochette Calvin Klein, qu'elle osait à peine toucher étant donné son prix, et ouvrit la porte avec un sourire angoissé. « Salut, Cohen... » dit-elle simplement en le découvrant dans une tenue dont elle n'avait pas l'habitude -puisqu'évidemment, il ne viendrait pas torse nu avec un jogging ou en uniforme. Attrapant un sac en plastique derrière la porte, elle le tendit au jeune homme : « Surprise ! » Il contenait deux articles. Un vieux t-shirt qui avait vécu la guerre des œufs et qu'elle avait lavé avec amour (bien sûr), et un t-shirt tout neuf qu'elle le laisserait découvrir lorsqu'il le souhaiterait. Probablement pas maintenant, surtout s'ils étaient attendus à une heure précise. Ne pas stresser, ne pas stresser...
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Benjamin L. Cohen
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› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyDim 20 Oct 2013 - 12:11

Time to pretend • YOU ARE THE PRINCESSE AND I'M THE PRINCE. Remontant les manches de son uniforme, Benjamin se mettait en place. Il tendit sa casquette de policier à Robert, le maitre des jeux. Il était prêt. Il se frotta les mains, avant de faire signe que c'était bon. En cette belle matinée de mercredi matin, Benjamin avait esquivé les bureaux du département de la police pour venir à la maison de retraite d'Huntington Beach. Rien de bien inhabituel, il était souvent venu voir Meredith, son ancienne nounou. Alors du coup, il connaissait pas mal les personnes ici. Il vouait un certain respect envers les amis de la vielle femme qui aujourd'hui, n'était plus de ce monde. Meredith avait été la seule personne au monde à lui avoir montré le chemin à prendre. A l'avoir remis à sa place, lui l'enfant roi. Elle avait été exceptionnelle et elle avait pris une trop grande place dans son coeur. Ben l'avait mis au-dessus de ses propres parents, trop souvent absent. Meredith l'avait même plus aimé que ses deux parents réunis alors on ne pouvait pas lui en vouloir de considérer cette femme comme un membre propre de sa famille. La télé de la maison de r et retraire lança alors le programme de fitness. C'était Monsieur George qui jouait avec Ben. La wii-fit était en place. Des exercices d'étirement s'affichèrent, que Benjamin reproduisit sans problème. Gorge était plus lent, mais l'infirmière présente l'encourager. Et les autres aussi. Le but était d'aider les personnes âgées à s'entretenir de façon simple et amusante. Benjamin entama des pompes alors que George s'étirait le buste de gauche à droite.

« - Oh zut, j'ai une crampe. » dit-il en feignant de tomber raide mort sur sa planche de jeu. C'était juste pour rire. Il se releva, aidant George à finir sa partie, alors que Mathieu avait pris la place de Ben. « - Bientôt les gars, vous aurez des abdos aussi impressionnant que les miens. » Bon, on savait tous que ça ne risquait pas d'arriver, mais le but n'était pas de les torturer. C'était juste pour s'amuser et s'occuper un peu. « - Ben, Ben, attend, ne part pas tout de suite... » George laissa tombé pour venir près de Ben tout en lenteur. « - Tu vas au bal de ma fille ce soir, non ? » Ben fit signe que oui de la tête. Ces vieux étaient un peu tous ses parents en quelques sortes. Depuis un moment maintenant. Ben venait souvent ici pour parler et dire n'importe quoi. « - Alors, elle est comment t'as cavalière, parce que bon si j'ai bien compris on risque de la rencontrer qu'une fois allonger sur son plan de travail. Et je ne crois pas que je serais encore conscient à ce moment-là. » Le rire gras de George ce fit entendre, suivi de celui de Benjamin. « - J'vais te montrer sa photo, mais commence pas à te faire des films George. » Benjamin sortie son téléphone, se connectant à Twitter pour montrer la photo de profil de la jeune fille. « - Oh, Oh, Oh... C'est qu'elle est adorable. Marion, viens voir la nouvelle copine de Benny. » Quoi ? Non, NON. Benjamin repris son téléphone - il était trop rapide pour eux. Mais cela n'empêcha pas t'attirer le petit groupe habituel que Benjamin venaient voir. « - Ce n'est pas ma copine. » Il était sérieux. Ce n'était pas un rendez-vous, hein ? Hein ? « - Mais oui, c'est ce qu'on dit. Haha ! » Benjamin fit une mine boudeuse alors qu'on le harcelait déjà de questions. Après une bonne heure, il se retira pour se balader en ville. Il était encore de service quand même.

Il y avait eu un gros débat parmi la foule à la retraire. Madame Bernadette avait même confondu Naya avec Ally, mais elle avait des problèmes de vue donc... Après avoir fait son tour habituel, Benjamin s'arrêta au centre commercial. Il devait venir voir Patrick, l'agent de service. Celui-ci avait été d'un grand secours il y a une semaine, lors de l'arrestation d'une prostituée qui avait tenté de se cacher ici. Benjamin n'était bientôt plus en service, mais il venait prendre des nouvelles de Patrick. Tout était prétexte à ne pas bosser en fait... Comme si ce qui allait se passer ce soir était plutôt stressant. Non, voyons... c'était Benjamin Cohen...

« - J'vais te battre à plat de couture, t'as crus quoi ? » lança Ben, très sérieux alors que Patrick bloquait le chemin aux personnes qui voulaient prendre l'escalator. « - Ohé, plus personne ne prend l'escalator en haut où j'vous fou une amende ! » Il regarda Ben, Ben regarda Patrick. Replaçant correctement ses lunettes de soleil, Benjamin se mit en position de course. Trois, deux, un... C'était parti. Benjamin monta l'escalator à l'envers, forçant sur ses cuisses, alors que Patrick remonté par l'escalier à côté. Benjamin esquiva une maman, hésita à frapper un gros-lard et termina sa course en continuant à montrer ses genoux vers le haut alors que Patrick... Patrick draguait. Benjamin ria, avant de saluer son ami et d'aller chercher son costume. Le tout en uniforme, parce que c'était plus pratique de se balader avec que sans. Il entra chez son couturier personnel et se changea pour tester ce qu'on lui avait préparé pour ce soir. C'était un costard beige, très claire. Deux boutons à l'avant, avec des manchettes très simples. Bon, c'était parfait. Benjamin bougea, fit une remarque sur les épaules puis se changea. Il attendit l'ajustement de dernière minute, avant de repartir avec son costume au bras.

Bon, c'était le moment. L'instant où il devait aller la chercher. L'instant où il devait arrêter de se dire que son costume n'allait pas, parce que de toute façon, il s'en fichait pas mal. L'heure convenue, Benjamin arriva devant chez Ally - bon d'accord, il avait noté l'adresse depuis l'épisode des oeufs. En même temps, il n'était pas du genre à avoir une bonne mémoire. Il était venu dans une voiture noire, offert par les organisateurs de la soirée. Pour que tout le monde vienne dans un objet qui ne risquait pas de leur faire honte et puisque Benjamin ne possédait qu'un 4x4... Il sonna. Il avait hésité avant de le faire, mais il n'était plus question de faire marche arrière. La porte s'ouvrit alors, faisant place à Ally. Benjamin ne put s'empêcher d'argumentait un sourire. Ally était ravissante, elle n'en faisait pas trop. Ça changeait du pyjama en petite culotte où de sa blouse de médecin. Il devait l'avouer, il était un peu surpris. Elle méritait qu'on la complimente... ce que Benjamin ne comptait pas faire. Le plus idiot, c'était qu'il nota - dans une partie de sa tête - qu'ils étaient parfaitement accordés l'un l'autre. Les accessoires d'Ally correspondaient parfaitement avec la couleur du costume de Ben. Super, non ?

« - Princesse. » Il se plaisait à la regarder de haut en bas tant il restait un peu choqué par ce changement brutal. Ally lui remis ensuite un paquet. Un sac en plastique que Ben prit tout de suite. « - Un cadeau ? C'est trop aimable. J'vais regarder ça dans la voiture, viens. » Il s'écarta, pour laisser place à Ally. Il se demandait ce qu'il y avait dans le sac. Probablement son tee-shirt... où un livre titré : « comment respecter les femmes en 3 leçons... au lit. » La deuxième option semblait bien plus plausible. Il n'attendit qu'Ally ferme avant de rajouter :

« - Allez, on y va ! » Dit-il tout en donnant une tape sur les fesses d'Ally, pour la devancer ensuite. Le chauffeur attendait pour ouvrir la portière de la voiture. Benjamin s'était retourné vers Ally, un sourire amusé sur son visage. Ah, cette vengeance de la fesse, il l'avait attendue !
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyDim 20 Oct 2013 - 18:11

Drinking champagne, a bottle to myself
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Sortir avec Cohen n'était pas ce qui était le plus angoissant à ce moment-là, à vrai dire. C'était se plonger dans un monde auquel elle n'appartenait pas qui faisait peur à Ally, avant qu'elle réalise un fait supplémentaire : il y avait vraiment très peu de chances qu'elle n'ait pas à faire à des amis ou de la famille du jeune homme. Et qu'était-elle, elle ? Une jeteuse d’œufs du samedi matin, une fille un peu bizarre qui disséquait les morts pour satisfaire la curiosité de médecins hasardeux qui cherchent à être sûrs de ne pas avoir fait d'erreur médicale. Que dirait-elle si elle avait à se présenter ? « Heu, coucou, j'aime les sushis et je suis un parti parfait pour Cohen junior. Enfin, pas Benny Junior, enfin, si, aussi... » Alors, elle se devait d'être propre sur elle, des cheveux aux doigts de pieds -qu'elle avait parfaitement manucurés. Et le premier jugement auquel elle serait confrontée ce soir-là, c'était celui de son cavalier, qui risquait très vite de regretter de l'avoir invitée. Peut-être avait-il hésité à retirer son invitation, tout comme elle avait hésité à se trouver une excuse plausible, quitte à prétendre une gastro, pour éviter cette soirée qui promettait d'être aussi particulière qu'intéressante. Depuis samedi, les possibilités de ridicule s'enchainaient dans son esprit, et c'était peu dire que de dire qu'elle n'avait pas savouré sa séance shopping à un huitième de ce qu'elle savourait d'habitude, surtout avec Jagger.

Et en ouvrant la porte à Cohen, ce soir-là, l'angoisse était à son apogée. Le regard qu'il allait lui lancer allait déterminer le reste de la soirée, et même au moment où elle avait attrapé la poignée de la porte pour l'ouvrir, Ally n'était pas sûre d'être prête à l'affronter. Mais lorsqu'il posa son regard sur elle, aucun commentaire. Ce n'était pas digne de lui et de l'image qu'elle s'était faite de lui, mais qu'attendait-elle, au juste ? Qu'il ne dise rien était de loin la meilleure réaction qu'il pouvait avoir... Oh, il la regardait de haut en bas, et si elle n'avait pas connu un minimum son cavalier, elle se serait dit, sans aucun doute, qu'il était en train de rire intérieurement de son allure. Mais, puisqu'elle connaissait sa manière de penser et de réagir, elle savait que la moindre remarque cinglante qu'il aurait eu à faire lui aurait déjà été balancée. Bilan des courses : il ne pensait rien de trop mauvais sur ses dépenses. Se tordant pour passer ses mains dans son cou et regardant en l'air comme si ça l'aidait à visualiser ce qu'elle faisait, elle se pinça la lèvre en ôtant la petite ficelle qui retenait l'étiquette de sa robe. « Bon, pas de remarques, je suppose que je la garde », expliqua-t-elle, jetant un coup d’œil effaré à l'étiquette qu'elle posait sur son guéridon, symbole d'une paye partie en fumée. « Benny Junior a intérêt à aimer cette robe », rit-elle non sans penser à ses accessoires qui ne valaient pas moins. Dans tout ça, elle avait à peine remarqué ce que portait le jeune homme, et pourtant, il n'en était pas moins classe. Qu'il porte un costume parfaitement taillé comme celui-ci ou rien du tout, il ne fallait pas nier qu'il avait un charme fou. Non, Ally, non... « Princesse », la coupa-t-il dans ses pensées, alors qu'elle se souvint brusquement qu'elle avait quelque chose à lui remettre. « Un cadeau ? C'est trop aimable. J'vais regarder ça dans la voiture, viens. » D'abord souriante, Ally se figea un instant avant de proposer : « Sinon ça peut attendre, hein, je suis pas sûre que l'ouverture d'un cadeau soit interdit par le code de la route, mais à mon avis c'est pas particulièrement recommandé non plus... » Mais, alors qu'il s'écartait, elle réalisa l'ampleur de sa bêtise. Une voiture avec chauffeur, bien sûr... Elle regarda Cohen, un sourire crispé aux lèvres, se rendant compte qu'elle risquait non seulement de se taper l'affiche, mais également de donner à Cohen une leçon de honte monumentale. « Dis, dans ce monde-là, on peut éternuer ? » demanda-t-elle comme pour faire passer son appréhension, avant de se reprendre, repensant qu'il lui avait lancé le défi d'avoir le standing d'une princesse. « Allez, on y va ! » commanda-t-il alors qu'elle avançait, sursautant à la claque qu'il lança sur son postérieur. Elle se frotta la zone heurtée avec un petit sourire avec de dire : « T'abîmes ma robe, j'te tue. Jvais être obligée de vendre ma virginité pour la rembourser ». L'air grave, elle ferma sa porte et descendit son allée à la suite du jeune homme, sans trop savoir si elle allait réellement monter dans la voiture ou si elle allait prendre la fuite -à une vitesse limitée, à cause des Louboutin- dans le voisinage. Mais lorsqu'elle vit Cohen l'attendre devant la voiture, il lui paraissait évident qu'elle allait le suivre. Elle n'avait pas stressé comme ça pour rien ! Autant qu'il y ait vraiment eu raison à ne pas dormir... Elle grimpa donc dans la voiture à la suite de son cavalier et remercia le chauffeur du regard, alors que, silencieuse, elle craignait maintenant le moment de la sortie. « Tu m'as préparé des fiches, alors ? Je dois savoir quoi ? Y'a de la famille à toi ? Je dois me présenter sous quel nom ? Je suis qui ? » Avant de marquer une pause pour ajouter : « jsuis pas une call-girl, hein, on est d'accord ». La voiture avançait et à chaque seconde, Ally savait qu'ils se rapprochaient du lieu du gala. Elle ne savait absolument pas où ils se rendaient, mais une chose était sûre, elle serait la première à en sortir -bien joué de monter la seconde- et à affronter les regardes de quiconque serait là à attendre les voitures. « C'est la voiture que tu sors pour impressionner la gent féminine ? » demanda-t-elle pour se détendre, collant le visage à la fenêtre pour observer le paysage qui défilait. « Alors, t'ouvres mon paquet ? » ajouta-t-elle sans tiquer de la tournure de sa phrase, et non sans continuer de regarder les grandes villas se succéder. A l'intérieur du sac ? Le t-shirt propre et inutilisable de monsieur, et un autre t-shirt, neuf, qu'elle avait dégoté pendant ses achats paniqués... Un t-shirt, bien que bien coupé, qui scandait, à côté d'une flèche, « I'm with this beauty ». Bah quoi, à quoi s'attendait-il ?
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Benjamin L. Cohen
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› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyLun 28 Oct 2013 - 17:48




Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Pour Benjamin, tout ceci n'était qu'une simple soirée. Avec le temps, il avait pris l'habitude de suivre ses parents, puis de venir seul à ce genre d'évènement mondain. Il avait beau s'être émancipé du joute familiale, il ne pouvait pas refuser à sa mère de venir à ces fêtes. La raison en été simple : Il comprenait ce que « réputation » signifiait. C'était simple, ce qui touchait son père, sa mère, le touchait aussi. Et Benjamin n'aimait pas qu'on parle de lui. Il ne supportait pas voir son nom dans la presse où autre. Alors pour éviter tout problème, il se rendait à des soirées par-ci par-là, déposait un chèque, danser avec une inconnue et s'en allait. Quand sa mère y allait, il y avait de forte de chance que ça tourne en cauchemar. Madame Cohen était connu pour être une alcoolique sans limite. Et une peste sans nom. Elle parlait fort en plus, ce qui n'était pas forcément plaisant. Si son père y allait, c'était un miracle. Il y restait trois secondes et voilà que les journaux le traiter de prétentieux égoïste qui ne pouvait pas prendre 3 minutes pour saluer les maîtres de la soirée. Le pire était le cas où toute la famille devait être présente. Ce qui n'arrivait qu'une ou deux fois par an. Ben et son père se prenait le chou, alors que sa mère se vantait de nouveau achat. Heureusement, ce soir, il serait le seul Cohen de sa ligné. Il n'y avait jamais de scandale quand il venait seul. Ce qui laissait la presse cherchait d'autres chats à fouetter. Mais ce soir, il allait avoir à son bras Ally. Et elle allait devenir la mystérieuse inconnue au bras d'un des célibataires les plus friqués de la ville.

Il ne savait pas pourquoi il avait invité Ally, mais peut-être que ça lui demandait trop d'effort d'aller à ce genre de soirée seul et que pour une fois, il voulait être accompagné. Il aurait pu dire oui à la soirée bar et pizza, mais non. Il l'avait invité et elle avait dit oui. Fin de l'histoire. Maintenant, dans son beau costume, il était devant sa porte. Il prenait cette soirée comme n'importe qu'elle soirée. Il ne se cassait pas la tête, c'est tout. Mais intérieurement, quand Ally ouvrit la porte, son coeur fit un bon en avant. Il aurait pu faire des remarques, critique à sa sauce, mais non. Son cerveau ne fonctionnait plus et son coeur avait l'air de vouloir faire du sport. Avant qu'il ne comprenne ce que si passait, il en conclut qu'elle était ravissante et ses pensées s'orientèrent au niveau vestimentaire comme une fille accrocs à la mode. Ally eut alors l'idée de retirer l'étiquette de sa robe... parce qu'elle l'avait gardé ? Un regard assez perplexe fut lancé par Benjamin qui se demanda alors le prix de la robe. Devait-il faire preuve de bonne-foi et lui proposer de la lui offrir ? Même pas en rêve.

« - Je vois que tu es impatiente de me voir à poil. T'inquiète, c'est pour bientôt. » Dit-il alors qu'elle parla de son pénis en utilisant le surnom que Benjamin lui avait donné. Une partie de lui avait hâte de voir qu'elle autre surnom elle allait lui donner... Une autre n'avait pas du tout envie de coucher avec Ally juste pour ça. Elle lui remit ensuite un paquet, qu'il pensa ouvrir plus tard. Ally n'avait pas très envie que Benjamin l'ouvre tout de suite, mais c'était trop tard. Il affichait son sourire moqueur, attendant de poser ses fesses pour ouvrir le paquet. La jeune femme aperçu alors la voiture de la soirée, posant une très bonne question.

« - Oui... et un serveur t'apport un mouchoir brodé de fil d'or. » Il en profita ensuite pour claquer ses jolies fesses et s'en allait vers la voiture. Ally ne manqua pas de faire une réflexion qui le fit sourire. Il se retourna légèrement vers elle, avouant : « - Je connais un très bon vendeur pour ça... et un très bon client ! » Il laissa le temps à Ally de fermer sa porte, l'attendant près de la voiture. C'était marrant, personne ne l'avait accompagné depuis des lustres et voici qui il invite. C'était étrange, hein ? Il fallait l'avouer, Ally était unique dans son genre. Elle était loin - très loin - du type de femme avec qui il traînait. Au fond, elle lui rappelait Meredith. Elle avait ce petit truc pour le remettre à sa place, sans pour autant être méchante. Elle avait ce sourire, rassurant et cette façon d'être terriblement drôle et apaisant. Ses pensées furent rompues quand Ally arriva vers lui. Ils montèrent alors en voiture et Benjamin tenta de penser à autre chose. C'était difficile. Une fois installée, le chauffeur se mit en route.

« - Ah bon tu n'es pas une call girl ? Mince. » Il fit une mine désolée, avant de reprendre : « - Je te présenterais comme une amie de la famille. Ce qui te permettra de rencontrer plein de prince charmant, princesse ! » Il marqua une pause avant de reprendre. « - Mais ce sont tous des crétins. »

La voiture avança, dans moins de cinq minutes, ils seraient arrivés à destination. Quand Ally allait descendre de la voiture, elle allait se retrouver sous les flashes des paparazzis. Ensuite, direction l'entrée pour saluer Ella qui accueillait ses invités.

« - Non, c'est une voiture parmi des dizaines appartenant à Ella. Histoire que ses invités ne se ramènent pas en trottinette. » Il haussa les épaules. Ally lui demanda alors d'ouvrir son cadeau. Et comme un enfant à noël, Ben s'exécuta sans un mot, sourire aux lèvres, étoiles dans les yeux... Et un énorme fou rire s'empara de lui alors qu'il regardait le tee-shirt, le soulevant pour le regardait en entier. Un énorme fou-rire. Du genre inattendu. Il s'arrêta à peine quelques secondes avant que la voiture de s'arrête.

« - J'adore, merci. C'est... inestimable. » Il s'avança vers l'avant pour s'adresser au chauffeur. « - Gardez-ça et déposer le chez moi, 69 President Drive. »


Dernière édition par Benjamin L. Cohen le Mer 6 Nov 2013 - 18:43, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyDim 3 Nov 2013 - 22:06

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Vous la connaissez pourtant bien depuis le temps : Ally n'était pas du genre à angoisser facilement. Elle était plus de l'autre opposé : sans aller jusqu'à parler de désinvolture, elle préférait prendre les choses légèrement et les appréhender au dernier moment, juste pour ne pas se flinguer la santé à coup de « et si » et de « je n'y arriverai pas ». Pourtant, cette aventure-ci avait demandé une organisation bien particulière qui avait imposé l'événement à Ally bien avant ce qu'elle aurait souhaité. Et lorsqu'elle avait ouvert la porte sur un Cohen des plus chics, malgré le fait qu'elle ait été parfaitement organisée et parée, rien n'allait clairement. Elle ne savait pas qui serait là, et elle était presque presque à voir Barack Obama et toute sa famille tant l'événement paraissait important dans son esprit. Elle n'avait jamais eu l'occasion de fréquenter ce type de galas malgré sa famille aisée, et tout paraissait incroyablement nouveau pour qu'elle soit parfaitement à l'aise. Ce n'était pas nouveau du genre oh tiens je n'ai jamais essayé cette marque de chocolat, non, c'était plutôt nouveau genre il y a un nouveau manège avec trois loopings mais il n'ont pas encore vérifié la sécurité. Tout à fait rassurant, en somme... Même si le regard de Cohen à l'ouverture de la porte l'avait apaisée, elle n'en demeurait pas moins sceptique à l'idée de rejoindre, même pour une soirée, un monde qu'elle ne connaissait finalement que dans les films. Allez, tout va bien se passer. Et puis, elle n'était pas toute seule. Au moins, avec ou sans costume, il avait toujours ce sourire à la faire mouiller sa petite culotte et ces remarques qui la rassuraient. « Je vois que tu es impatiente de me voir à poil. T'inquiète, c'est pour bientôt. » Oui, ces remarques-là la rassuraient, parce qu'elles les définissaient. C'était eux, et Cohen, qu'elle l'admette ou non -et ne rêvez pas, elle ne l'admettra pas-, la rassurait. « Je compte bien là-dessus, Cohen. La réussite de cette soirée dépend de l'apparition de Benny Junior. » Elle éteignait ses lampes et vérifiait maintenant qu'elle n'oubliait rien. Et allez, hop, une remarque pas drôle venant de la blondinette. Mais heureusement... Heureusement, il y avait toujours cette connexion invisible entre eux qui faisait qu'elle, au finale, n'était pas totalement ridicule. « Oui... et un serveur t'apporte un mouchoir brodé de fil d'or » répondit-il le plus naturellement du monde et, alors qu'elle cherchait à répliquer, elle fut surprise par un retour de claque sur son postérieur. C'était une vengeance pour la fois précédente, elle le savait... Mais bon, qui pouvait ne pas apprécier un geste pareil venant d'un homme pareil ? Elle était à peu près sûre que même le mec le plus hétéro du coin pourrait changer de bord si c'était pour se retrouver dans les draps de Cohen. « Je connais un très bon vendeur pour ça... et un très bon client ! » Haussant un sourcil amusé, Ally ferma sa porte et descendit sa petite allée en silence jusqu'au trottoir, se glissa dans la voiture, et, remontant nerveusement sa jupe, répondit : « On va faire comme si ça pouvait ne pas faire référence à ton job et que tu pouvais juste avoir envie de moi, toi. » Bouclant sa ceinture comme si de rien n'était, elle regarda sa résidence s'éloigner par la fenêtre -bon, en réalité, sans vouloir vous spoiler quoi que ce soit, c'était la voiture qui avançait, hein. « Ah bon tu n'es pas une call girl ? Mince » continuait Cohen. Bien, parfait, ils étaient tous les deux en forme, et le simple fait de l'avoir retrouvé l'apaisait. Ils allaient faire des ravages, et tant qu'elle n'essayait pas de différencier les différents types de couverts qu'elle aurait à rencontrer, tout irait bien. Pas de vulgarités, aussi. Tout irait bien... « Si j'en étais une, tu me rembourserais l'investissement que j'ai fait pour ce soir ? Parce que là, je peux juste espérer un carambolage sur l'autoroute pour avoir assez de clients dans les prochains jours et rembourser mon emprunt au banquier qui... » Faisant un geste de la main pour signifier qu'il pouvait oublier, elle ajouta : « Laisse tomber, je pense qu'il viendra me tuer dans mon sommeil à coups de chéquiers. » Mais trêve de plaisanteries, il s'agissait maintenant de préparer leur arrivée. Et, répétons-le pour illustrer la remarque qui passait en boucle dans l'esprit de la blonde, elle était entrée la seconde dans la voiture et en sortirait donc la première. Tout irait bien... « Je te présenterais comme une amie de la famille. Ce qui te permettra de rencontrer plein de prince charmant, princesse ! » Jetant une mèche blonde en arrière comme si elle s'entrainait pour une pub de shampooing, Ally s'arrêta net alors qu'il reprenait. « ...Mais ce sont tous des crétins. » Elle fronça les sourcils en le regardant avec un sourire pincé. « Tu veux me caser avec un crétin ? » Et bientôt, il était question de la voiture en elle-même. En même temps... Ally se plaisait à penser que Cohen n'était pas du genre à aller bosser avec voiture et chauffeur. Elle commençait à le connaître et il était loin d'être de ces jeunes hommes bling bling qui trouvaient leur masculinité dans la marque de leur voiture ou la taille de soutien-gorge de leur(s) femme(s). Quoi que pour la dernière option... passons. « Non, c'est une voiture parmi des dizaines appartenant à Ella. Histoire que ses invités ne se ramènent pas en trottinette. » Haussant les épaules, Ally regardait dehors avec l'appréhension de voir la voiture ralentir à tout moment pour les larguer. « N'importe quoi, je suis sûre que t'aurais au moins fait l'effort du vélo tandem. » Elle pouffa comme une gamine avant de lui demander d'ouvrir son cadeau. Oh oui, elle voulait vraiment voir sa réaction. Et, oh mon Dieu, sa réaction était inestimable... Son rire fut des plus contagieux et Ally, bientôt, pleurait en hoquetant. « Mon ma-ma-maquiillahahahage... » essayait-elle d'articuler alors que lui avait déjà réussi à se calmer et parlait au chauffeur. Ally s'arrêta du mieux qu'elle put avant de réaliser que la voiture était à l'arrêt. Non... non. « T'habites au 69, t'es sérieux ? » fut tout ce qu'elle trouva à dire, alors qu'elle n'arrivait même plus à sourire et fixait le siège de devant comme si elle faisait une attaque cérébrale, trop angoissée par ce qui pouvait se passer à l'extérieur. Au point où elle en était, elle n'aurait pas été étonnée de sortir sur Mars et de voir deux aliens lui proposer de la drogue ou une partie de jambes en l'air avec leur représentant, juste pour honorer l'entente terro-martienne. Terrorisée, elle regarda Cohen en essuyant ses larmes. « Ça va, là ? j'ai pas une grosse trace de mascara ? » demanda-t-elle à toute vitesse avant de pivoter vers sa porte et de doucement l'ouvrir.

Le mythe des paparazzi n'en était donc pas un. Dès qu'elle eut posé son premier talon dehors, elle fut aveuglée par les flashs et souhaita de tout son cœur qu'elle avait une allure convenable. Cohen lui aurait si ce n'était pas le cas, non ? Ne pas avoir l'air d'un chien qu'on essaie de laver... pensait-elle alors qu'elle s'efforçait d'offrir son plus beau sourire aux photos, se pinçant la lèvre en espérant sentir une main rassurante dans son dos ou entendre une parole réconfortante. Parce que là, elle était un peu perdue comme Alice qui suit le lapin blanc... Sauf qu'elle, elle n'avait rien à suivre. Cohen, sauve-moi, Coheeen ! pensait-elle de toutes ses forces en espérant qu'il était doté d'un don de télépathe.
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Benjamin L. Cohen
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› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyMer 6 Nov 2013 - 19:43




Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Ella Clark était un monstre. Mais un monstre avec un joli sourire et un visage d'ange. C'était souvent ça le truc, quand une belle grande dame vous disait quelque chose devant vous, qu'elle vous flatte et vous charme, derrière, elle dit l'inverse à ses amis. En d'autres termes ce n'était pas difficile d'être ennemi avec ce genre de personne. Tous plus hypocrite et menteur. Benjamin en avait fait les frais, trop longtemps. Cette société ne l'intéressait pas. Non pas qu'il n'aimait pas les avantages, mais la mentalité de ces personnes-là, c'était une horreur. Il préférait côtoyer dix milles Ally plutôt que dix stars. Parfois, il se disait qu'il n'était pas né dans la bonne famille. Il aurait adoré vivre dans la moyenne, avec des parents normaux, un frère ou une soeur et des amis au lycée qui ne traînait pas avec lui pour son fric, mais juste pour sa gueule. On se demandait pourquoi il avait tourné flic après. Ce monde lui avait fait mal à la tête, tout simplement. Et toute sa vie n'était qu'une façon de rendre son père en colère. Une façon de le contrarier, de le défier. Ally allait se rendre compte que Benjamin était peut-être un Cohen, mais au fond, on n'appréciait pas tant que ça sa venue lors des soirées. Il restait ce fils imparfait aux yeux des familles bourges dont la réputation était parfaite. Ils lui souriaient, lui parlaient, étaient aimables pour finalement le planter des couteaux dans le dos. C'était ce qui le rendait encore plus attirant aux yeux des jeunes héritières qui vivaient pour contredire leurs mères adoré. Dites leurs non et voilà que c'était devenu un objectif à atteindre.

Il y avait toujours cette part de lui qui désormais regrettait presque d'avoir invité Ally. Il savait que sa compagnie allait rajouter un plus énorme à sa soirée. Mais, imaginons maintenant qu'il la laisse 5 secondes pour aller aux toilettes et que là, une folle dingue copine de sa mère lui pose des tas de questions sur sa relation avec Benjamin. Au final, cette même personne diras ce qu'elle veut de façon à faire comprendre à Ally que les gens de son espèce de son pas les bienvenues, incluant par ailleurs une ou deux remarques désagréable sur son partenaire. En d'autres termes, il n'allait pas laisser Ally toute seule. Impossible. Le voilà maintenant qu'il paniquait. Il se fichait pas mal de l'opinion d'Ally sur sa personne, mais ce qui le dérangeait c'était qu'elle se retrouve mal à l'aise, qu'elle s'ennuie, qu'on l'ennuie. Il connaissait que trop bien cette sensation. C'était l'histoire de sa vie.

« - Vraiment ? Alors c'est déjà gagné. » Si la soirée dépendait réellement de Benny Junior, alors oui, c'était déjà gagné. Mais en réalité, ce n'était pas le cas et il le savait. De toute façon, il ne manquerait pas de lui rappelais qu'elle a un droit de véto. Il n'avait rien contre une bière et une pizza après du bon caviar. C'était étrange quand même, l'un comme l'autre ne manquait jamais de bonne réponse. Leurs façons de communiquer n'avaient rien à avoir avec le reste. Ally semblait suivre sans problème ses remarques jusqu'à surenchérir. Au final, ça donnait des choses assez étrange, mais furieusement drôle. Il était temps de partir, la main de Ben se balada sur le jolie postérieur d'Ally avant que celle-ci ne le menace de mort. Elle proposa de vendre sa virginité et comme si c'était nécessaire, Benjamin rajouta qu'il connaissait un très bon vendeur... Lui. Ils partirent en direction de la voiture, avant qu'Ally de rajoute, assise dans l'engin, quelques paroles. Un léger sourire apparus sur son visage. Pardon ? Comment ? Benjamin Cohen ne disait rien ? C'était peut-être parce qu'il ne voulait pas répondre à ça. Ni même plaisanter sur ça. Avait-il envie d'elle ? Oui. Voilà. Mais non, tout simplement.

« - Si tu veux. » Il avait laissé un léger blanc avant de répondre, mais sérieusement ce « si tu veux » était une « oui, je te rembourse ta robe ma jolie, pas de problème, ça me dérange pas plus que ça ». Il avait même haussé des épaules, comme si c'était une question superficielle. Que voulez-vous, il voulait vivre simplement, mais l'argent était loin d'être un problème pour lui. Vraiment très loin d'être un souci. C'était un Cohen et c'était le dernier. Le seul. L'héritier. Ally semblait quelques peu angoissé vis-à-vis de la soirée. Plus la voiture avancée, plus ils se rapprochaient de l'endroit. Il ajouta alors qu'il présenterait la demoiselle comme amie de la famille, tout en plaisantant.

« - Non, je dis juste qu'étant blonde, tu risques forcément de jeter ton dévolu sur les plus gros crétins. » Un sourire amusé et le voilà, content de sa petite remarque aussi subtile que ridicule. C'était aussi une technique déguisée pour dire qu'il était le seul homme de bien pour elle... sérieusement ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond dans sa tête ? Hein ? Ils n'étaient plus très loin, le voilà désormais qui riait de bon coeur en voyant le cadeau d'Ally. Elle ria à son tour avant d'essayer de dire quelque chose. Son maquillage ? Ah, oui. Le truc chelou que les femmes mettent sur le visage.

« - Ouep... » Qu'est-ce qu'il y avait de drôle à vivre au 69 ? Sur le moment, il ne compris pas, son esprit encore trop centré sur le tee-shirt qui lui avait donné un trop bon gros fou rire. Il posa alors ses yeux sur elle, se rendant compte qu'elle angoissait... beaucoup. « - Ca va, tu es parfaite. » Etait-ce vraiment une voix rassurante ou... ? Il n'avait pas vraiment réfléchis, il avait juste répondu franchement. Elle pivota alors vers sa droite, ouvrit la porte et sortie la première. Benjamin suivi, sortant à son tour. Il posa une main dans le bas du dos d'Ally, pour qu'elle le suive. Ouais, elle allait trouver des photos d'eux sur Google bientôt. Il chuchota alors à son oreille :

« - Ne me lâche pas... Poupée. » Il s'était habitué à ça. Le pseudo tapis-rouge des stars locales. Les photographes, les autres invités pas loin. Le sourire qu'il devait afficher était travaillé. Ce qui était différent cette fois, c'était qu'il y avait quelqu'un à son bras. Quelqu'un qui n'était pas Evelynn. Quelqu'un qui n'était pas Naya. Quelqu'un qui se trouve être une connaissance. Une collègue.

Non, c'était plus que ça et cela même si le terme ami ne collait pas, parce que ça ne faisait pas assez longtemps. Il y avait ce truc en eux, qui rapidement s'était enflammé. Un truc qui rendait Benjamin étrange... Un truc qui avait fait que Benjamin Cohen l'avait invité elle et personne d'autre. Il l'appréciait, voilà tout.

Après quelques marches jusqu'à l'immense entrée de la demeure, Ella remarqua Benjamin. Elle termina de serrer la main à un vieux monsieur, avant de poser son regard sur Ben pour ensuite regarder Ally. Son sourire aimable se changea en sourire amusé.

« - Mais qui est cette charmante créature à votre bras, mon petit Ben. Votre Nouvelle fiancée ? Etant donné votre habitude de surprendre, je n'en serais guère surprise. Haha ! » En d'autres termes, on sait que tu aimes foutre le bordel et faire ce que tu veux, qui est la prostituée à ton bras ? Dans ce genre de situation il devait juste... sourire. « - Navré de vous décevoir, mais cette charmante créature, comme vous le dit si bien et beaucoup trop bien pour ma petite personne. Maintenant, veuillez-nous excuser. J'ai promis à mon père de présenter ses excuses à votre époux. » Un fou rire. Comme si c'était normal. « - Allez-s'y, je ne vous retarde pas plus ! En tout cas, Je suis ravie de vous voir ici ce soir. Bienvenue à vous et surtout amusez-vous ! Et mademoiselle, J'ai hâte de faire plus ample connaissance avec vous plus tard dans la soirée. » Ah, la fameuse technique pour devenir sa nouvelle meilleure amie. Elle souriait et avait pris les mains d'Ally comme si elle venait de sceller un pacte.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyMer 6 Nov 2013 - 23:54


Drinking champagne, a bottle to myself
Savor the taste of fabricated wealth


Il n'y avait pas de quoi s'en faire, n'est-ce pas ? Elle était bien accompagnée, et honorée d'avoir été invitée à côtoyer des personnes de l'entourage de Cohen. Rien ne pouvait mal se passer. Ou si... comme une météorite qui pouvait s'écraser sur la villa d'Ella, ou, pire, qu'elle soit jugée à tort et à travers -Ally, hein, pas la météorite. La blonde n'avait pas l'habitude de prêter attention aux jugements hâtifs que pouvaient se faire certaines personnes, persuadées de valoir tellement plus que le commun des mortels. Pourtant, cette fois-ci, c'était bien différent, car en ayant accepté de relever le défi lancé par Cohen, c'était comme si Ally avait ouvert sa porte à un loup affamé. Elle se rendait sur un lieu dont elle ne connaissait rien pour fréquenter un monde dont elle ne savait rien d'autre que le fait qu'elle en serait trop différente pour être accueillie aussi bien qu'un sushi par ses papilles. C'était sans doute ça qui la perdait complétement : être en minorité écrasante. Être jugée, ça ne la touchait pas quand elle se sentait forte, quand elle se sentait elle, tout simplement. Mais entourée d'un beau monde comme celui qui allait être là... c'était autre chose. Et, au fur et à mesure que la voiture avançait, Ally se sentait comme de plus en plus alourdie par un poids qu'elle imaginait sans doute sans aucune raison valable.

Mais un point positif dans cette aventure, c'était qu'elle ne la vivait pas seule. De loin, de son petit nuage rempli de sous-entendus sexuels, Ally avait bien capté que Cohen n'approuvait pas réellement le choix de vie de sa famille et de leurs proches. Donc au pire, si elle se mettait tous les invités à dos, elle pourrait toujours ramper pour chercher du réconfort auprès de Ben. Et si elle réfléchissait aux possibles éventualités en ressassant les peut-être et autres et si non sans angoisser à un point presque alarmant, Ally n'oubliait pas qui était à ses côtés. Et même si elle ne s'en rendait pas précisément compte à cet instant, plus tard, en repensant à ce moment, elle penserait bêtement que Cohen avait été le meilleur. C'était comme s'ils se connaissaient par cœur, alors que, avouons-le, ils s'était vus autant de fois qu'elle avait côtoyé un patient vivant. C'est-à-lire, pour les lecteurs les plus défavorisés mentalement parlant, pas énormément. Et pourtant, il s'était établi en quelques rencontres un lien imperceptible, et, à cet instant précis, dans la voiture, Ally ne se rendait pas encore compte qu'échanger des conneries comme ils le faisaient, en fait, la détendait réellement. A force de parler de cet épisode sexuel à venir, Ally se rendait compte que, si ce moment venait à arriver -elle n'était pas totalement contre, il fallait bien l'avouer...-, il ne serait que d'autant plus inattendu et, probablement, savoureux et savouré. « Si tu veux », avait-il répondu en haussant les épaules alors qu'elle lui demandait un remboursement de robe. Pouffant d'un rire des plus spontanés, Ally répondit en lui donnant un coup de coude. « Je t'ai presque cru, Cohen. » Et, aussitôt, elle passa à autre chose. Le paysage défilait et, inéluctablement, ils s'approchaient du lieu du gala. Ils commencèrent à aborder la question des invités, de la situation à poser, ce qui, avouons-le, ne rassura guère la jeune femme, qui se voyait à nouveau plongée dans ses pensées angoissantes. « Non, je dis juste qu'étant blonde, tu risques forcément de jeter ton dévolu sur les plus gros crétins » défendait-il son argument alors qu'elle le regardait, passant bêtement une main dans ses cheveux, par réflexe. « La preuve, je viens avec toi... » gloussa-t-elle en remettant encore une fois sa jupe en place, angoissée maintenant à l'idée de sortir de la voiture avec une jupe remontée offrant au public une magnifique vue sur ses sous-vêtements. Parce que oui, les sous-vêtements avaient été réservés à son cavalier, hrm...

Cohen passa ensuite à l'ouverture de son cadeau, qui provoqua un fond rire général -enfin, d'eux deux, puisque Ally était reconnaissante envers le chauffeur qui, lui, restait impassible et assurait ainsi leur sécurité alors qu'ils s'esclaffaient comme s'ils avaient cinq ans ou qu'ils étaient bourrés. Ou les deux en même temps. Le jeune homme demanda au chauffeur de ramener le cadeau à bon port en donnant son adresse au passage, arrachant à Ally une remarque des plus intellectuelles. Mêmes Ben semblait ne pas suivre... « Ouep... » avait-il répondu simplement alors que, Ally le savait, il aurait surenchéri avec brio (c'est qui Brio ?) s'il avait vraiment percuté sa réflexion. Oui, elle l'avait vu quatre fois à tout casser, elle le connaissait donc par cœur, voyez-vous -et elle vous interdit de faire une remarque, puisque oui, Cohen, il était un peu sur sa longueur d'onde arc-en-ciel. La voiture s'était arrêtée et, en réalité, c'était tout ce qui avait envahi les pensées de la blondinette à cet instant précis. Merde, le maquillage, merde, la robe... Un petit rajustement de jupe, encore un. Le maquillage, elle croisait les doigts et... « Ça va, tu es parfaite. » Pas le temps pour elle de réellement percuter ce qu'il venait de dire, elle sortait déjà de la voiture, espérant fortement ne pas offrir une vue imprenable à son cavalier. Les flashs fusèrent et se succédèrent à une vitesse affolante, et Ally se surprit à penser que c'était un moyen excellent pour diagnostiquer une épilepsie à quelqu'un... Oh, tiens, et si elle simulait une crise d'épilepsie pour s'esquiver ? Ah... non. Elle ne souhaitait pas se retrouver dans des magazines comme ceux-là avec une tête qui n'était pas celle qu'elle affichait maintenant : un sourire hollywoodien exagéré qui pouvait parfaitement promouvoir le nouveau dentifrice d'une marque X. C'est la main rassurante du jeune homme qui se posa sur le bas de son dos qui la rassura. Elle se sentait alors comme retenue à terre, il était là, rien ne pouvait se passer. « Ne me lâche pas... Poupée » lui glissa-t-il à l'oreille alors que son sourire artificiel s'effaça pour laisser apparaître un petit sourire plus sincère, qui creusa lui une fossette. « Dis, beau gosse, t'as vraiment dit que j'étais parfaite ? » se détendait-elle doucement alors qu'ils gravissaient les marches de l'imposante demeure. Imposante, oui, c'était le mot. Ally, en y réfléchissant très brièvement, se dit qu'on pouvait facilement faire rentrer une trentaine de fois son appartement là-dedans. Elle se demanda au passage si, dans une villa de la sortie, il arrivait au propriétaire d'y perdre son chemin...

« Mais qui est cette charmante créature à votre bras, mon petit Ben ? » commença la femme devant laquelle ils s'étaient arrêtés, qu'Ally devina être l'hôtesse de la soirée. Mais elle avait l'air correcte, en fait, il n'y vraiment pas eu de quoi s'en faire... « Votre nouvelle fiancée ? Étant donné votre habitude de surprendre, je n'en serais guère surprise. Haha ! » » Ah... Bouche bée devant la remarque qui, elle n'était pas assez blonde pour ne pas le relever, était destinée à la catégoriser dans une sous-population des plus dénigrables, Ally laissait déjà ses pensées fuser et... « Navré de vous décevoir, mais cette charmante créature, comme vous le dites si bien, est beaucoup trop bien pour ma petite personne. Maintenant, veuillez-nous excuser. J'ai promis à mon père de présenter ses excuses à votre époux » la devança Cohen alors qu'elle s'imaginait déjà lui sortir un combo entre je suis le genre de créatures qui découpe les vieux quand ils sont morts et Si Ben a du mal à être fixe avec ses copines, c'est peut-être parce qu'il ne veut pas épouser la première venue pour son fric, lui (oui, elle avait pensé en le désignant par son prénom, ce qui était quand même relativement significatif quant à sa dévotion). Mais au final, sans doute happée par sa peur, elle se tût. Et puis... Beaucoup trop bien pour sa personne ? C'était quoi cette crise, là ? « Allez-y, je ne vous retarde pas plus ! En tout cas, je suis ravie de vous voir ici ce soir. Bienvenue à vous et surtout amusez-vous ! Et mademoiselle, j'ai hâte de faire plus ample connaissance avec vous plus tard dans la soirée » reprenait déjà la vieille et, sans qu'Ally comprenne pourquoi ou comment, ses mains s'étaient retrouvées prisonnières de celles de la femme. L'interne lui lança un sourire crispé en récupérant doucement ses mains, tapotant au passage sur celles de la supposée Ella. « J'en serais très heureuse, madame. Merci à vous de nous accueillir chez vous, votre villa est... magnifique ! » répondit-elle poliment non sans avoir envie de s'automutiler au fur et à mesure de son discours hypocrite. Elle lança un regard à Cohen, ne sachant plus trop quoi ajouter. « Nous n'allons pas vous retenir davantage à vos invités... A plus tard, madame », conclut-elle en attrapant le bras du jeune homme, souriant à leur hôtesse en s'éloignant doucement pour se fondre dans la foule. Restant silencieuse, Ally observait les personnalités qui les entourait, mais aussi la décoration qui... eh bien, il fallait bien l'avouer, n'était pas son goût (sachant que son goût en la matière était parfaitement calqué sur les catalogues Ikéa). « Alors comme ça... je suis parfaite et trop bien pour ta personne ? » Elle posa brièvement sa tête sur son épaule avant de se souvenir qu'ils étaient en public et que l'ambiguïté de leur relation ne regardait qu'eux. « Bon, où est l'alcool, beau blond ? Faut tester notre amitié ! »
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyLun 18 Nov 2013 - 21:48




Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Il ne fallait pas faire attention aux personnes présentes à ce genre d'évènement. C'était tous des hypocrites, Benjamin compris. Il était loin d'être gentil, amicale et souriant. C'était plutôt un connard dans le genre, un connard qui avait pris ses habitudes à ce genre de petites fêtes. Et un connard qui avait décidé de venir accompagner pour une fois. Accompagné de quelques choses d'autres que d'une poupée Barbie de deux mètres. Il n'était pas mal à l'aise à cause des gens présents à ce genre de petites soirées, non, Il était sans doute un poil mal à l'aise parce qu'il avait invité une interne de l'hôpital. Une blonde, petite de taille, qui s'occupait de mort la plupart du temps. Tout avait commencé par une blague, des petites phrases, des remarques inoffensives. Oui, tout avait commencé avec simplicité et sans prise de tête, sans rien vouloir en retour. C'était juste Benjamin qui cherchait à changer d'interminables heures lourdes et ennuyantes en fun et amusement. Son humour n'avait jamais été une arme pour se cacher des autres - il n'avait pas besoin de se cacher - C'était une arme pour passer le temps. Une technique comme une autre pour éviter que les minutes deviennent des heures. On peut dire qu'Ally l'avait surprise, par sa façon d'être. Si elle ne lui avait pas balancé des oeufs ce jour-là, peut-être qu'ils continueraient tout simplement à se voir à l'hôpital quand le destin décidé d'y envoyer le corps sans vie de prostituer et de dealer. Aujourd'hui, maintenant, à ce moment précis, quelques choses gênaient Benjamin, quelque chose qu'il ne comprenait pas. Le fait qu'Ally soit là, ce n'était pas une mauvaise chose, mais alors pourquoi n'arrêtait-il pas de se dire que quelque chose clochait. Pourquoi cette petite pointe de gêne, lui qui était le roi de la confiance en soi ? C'était étrange, inexplicable et c'était sans doute parce que c'était nouveau.

Nouveau, car pour la première fois il s'attachait à une fille, autrement que pour ses jolies fesses. Pour une fois, il ne couchait pas avec elle avant de savoir son prénom. Pour une fois ses réparties étaient entendues, attrapé et renvoyé. C'était bon d'avoir quelqu'un avec qui... parler ? C'était plutôt compliqué pour lui de se faire des amis. Surtout de la gente féminine. Il n'y arrivait pas, étrangement. C'était inexplicable, mais au fond, il avait une profonde haine pour les femmes. Ally semblait lui prouver qu'elle n'était pas toute pareille, pas toute aussi stupide, aussi égoïste. Elles n'étaient pas toutes comme Evelynn. Il ne connaissait pas toute la vie d'Ally, mais il en savait largement assez pour savoir qu'elle ne jouait pas un jeu. Qu'elle ne mentait pas, qu'elle était elle-même. Et ce côté-là, il devait l'avouer, ça lui faisait assez de bien. C'était tellement différent de quand il était avec Naya. Tellement.

« - C'est parce que je suis sérieux. » Dit-il sans regarder Ally pour autant. Bah quoi ? C'était un gentleman quand même. Il avait eu le droit, enfant, à tous ces cours inutiles sur le comportement masculin envers la gente féminine. Les sourires, les courbettes, les phrases bateau. C'était son rayon. Il savait comment s'y prendre. « - Je suis l'exception qui confirme la règle, moi. » Il adressa un sourire à Ally, comme si c'était d'une évidence. Cherchait-il vraiment à la caser avec quelqu'un ? Non, absolument pas. Elle... elle méritait mieux. Il pensa tout de suite à autre chose, il n'était pas là pour jouer les cupidons et il ne l'avait pas invité pour ça. Il ressenti alors cette chose qui l'avait parcouru dans la cuisine d'Ally, ce frisson sans nom qui balayait ses pensées avec rapidité. Un regard de son côté lui rappela l'endroit où il était. La voiture, la fête... bref, la réalité. Il était tellement plus stressé que ce qu'il montrait qu'il ne faisait pas attention à tout ce que disait Ally. Oui, il était presque ailleurs et arrivait chez Ella commençait presque à l'effrayer. Une fois en dehors de la voiture, il se concentra sur son sourire, histoire de montrer une belle image. Il s'était rapproché d'Ally pour ne pas qu'elle se sente paumé, mais surtout pour ne pas qu'il oublie que c'était lui qui l'avait invité à cette soirée. Il avait donc le devoir d'être à ses côtés. Pour le meilleur comme pour le pire.

« - J'vois pas du tout de quoi tu parles. » Un autre sourire, parce que de toute façon la réponse, Ally le savait. Oui, il avait dit qu'elle était parfaite. Toute femme devrait l'entendre, avant de marcher sur un tapis rouge. Pour ne pas avoir peur des photographes quoi. C'était purement dans le but de l'aider qu'il l'avait dit, sinon il pouvait lui trouver des défauts sans problème... du moins, c'est ce qu'il se plaisait à croire. Face à Ella, Benjamin reprit du poil de la bête. Devant la haute société, il redécouvrait la haine et l'envie d'émancipation qui l'avait jusque-là guidé. Il espérait juste qu'Ally ne ferais pas attention à tout ceci. Et, à la vue de sa réaction, tout semblait bien se passer. Même si, tout au fond de lui, il l'imaginait bien frapper Ella au visage. Benjamin baissa légèrement la tête, en guise de salutation, alors qu'Ally prenait son bras. Alors qu'ils avançaient dans la foule, Benjamin fit quelques signes à des amis de son père et de sa mère, avant de se tourner vers Ally qui faisait LA remarque.

Le silence aurait pu être une réponse, bien plus explicite que les mots. Son regard s'était posé vers l'horizon de la pièce, sans réellement regarder quoi que ce soit, cherchant à formuler la réponse la plus correcte à la question posée. Il avait fait cette remarque sans se rendre compte de l'importance des mots utilisés. Tout ce qu'il avait réussi à faire, c'était un vide complet de son esprit. Pas très judicieux. Jusqu'à ce que quelque chose sortie enfin de sa bouche, peut-être pas assez fort pour qu'Ally le capte.

« - Tu l'es.... Hein ? C'est par là. Mais je te préviens, il y a surtout beaucoup de vin. L'alcool fort, c'est à l'After, princesse. Suis-moi. » Posant une de ses mains sur celle qui était à son bras, Il guida Ally vers l'immense buffet qui longeait la plus grande pièce. Derrière, des serveurs en parfaite tenue servaient apéritif et verre de vin aux clients. Il aperçut quelques regards se posaient sur eux, notamment le gros Mcfisher, un très gros partenaire des hôtels de luxe Cohen. « - Je prévois aussi de décider sur un mouchoir une carte de l'endroit, que tu trouves facilement ton chemin quand tu devras aller vomir. Mais c'est bête, je n'ai pas de stylo. » Il fit une mine désolée, alors qu'il ne l'était pas. L'imaginer cherchait les toilettes comme une folle c'était drôle. Mais si elle ne trouvait pas les toilettes, elle vomirait prêt d'une oeuvre d'art et bingo ! On entendrait Ella hurlait à la mort et ça, c'était hilarant. Arrivé devant le buffet, il fit signe à un des serveurs qu'il s'approche. « - Hey, Timmy. J'espère que tu as ma bouteille, comme convenu ? » Le type fit un sourire, sortant de sous la nappe une bouteille de whisky haute-gamme - oui, oui. « - Tim, je t'aime. Je te l'ai déjà dit ? » Le jeune garçon offrit un sourire, avant de dire : « - Tous les soirs, M'sieur. » « - Bien, bien. Sert-nous deux verres du vin le plus cher et garde ma bouteille de côté, pour plus tard. Tu sais que j'aime avoir le meilleur pour la fin. » Il s'exécuta aussitôt, cachant la bouteille, sortant de grand verre de vin et hop, il tendait l'un des verres à Ally avec un sourire charmeur.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyMar 19 Nov 2013 - 23:39


Drinking champagne, a bottle to myself
Savor the taste of fabricated wealth


Bon, allez, le plus dur était passé. Elle avait fait face à la supposée hôtesse de la soirée, et avait relevé le défi sans trop se viander. En gros, elle avait fermé sa gueule presque tout du long, et ce n'était peut-être pas plus mal comme ça, d'ailleurs. Ne rien faire était synonyme de ne rien risquer pour les plus trouillards, et, ce soir précisément, Ally était une trouillarde. Sans Benjamin, elle se serait à peine imaginée sortir -voire même entrer, à la base- de cette voiture luxueuse. Elle ne se serait jamais imaginée traverser une petite foule de journaliste en souriant comme une miss US un peu débile, juste à bonne à montrer son cul, ses longues jambes, sa poitrine opulente et son sourire parfait. Non, Ally n'avait rien de tout ça, en réalité, et si elle ne se sentait pas forcément mal à l'aise avec son corps, elle n'en demeurait pas moins gênée d'être potentiellement jugée par des inconnus sur ses courbes imparfaites. Peu importait ce que ces photographes en avaient pensé, maintenant, c'était passé, et elle avait fait au mieux. Voilà ce qu'elle se disait. Ça, et qu'elle avait rencontré la maitresse de cérémonie, qui avait un peu tout de la sorcière refoulée. En quelques phrases, elle avait réussi à les rebaisser tous les deux et elle devait au moins lui concéder ce don qu'elle avait de se croire meilleure que tout le monde. Elle-même, même devant un de ses patients morts, n'aurait pas osé montré une pareille prétention. Et c'était une grande partie des raisons pour lesquelles elle avait redouté cette soirée : être jugée. Mais voilà, chose à laquelle elle s'attendait un peu moins, c'était que Cohen aussi se fasse descendre. Elle ne comprenait clairement pas tout, mais ce qu'elle avait saisi au passage, c'était lui n'était pas de la haute, comme on disait. Et la haute semblait lui rendre la pareille. Que venait-il faire là, alors ? Les défier, tous autant qu'ils étaient ? Profiter de l'occasion pour augmenter son terrain de jeu, voire son terrain de chasse ? Parce que de la belle, jeune et riche femme, il y en avait dans les parages... entre deux vieilles croulant sous des bijoux trop lourds pour leurs os fragilisés par le temps. Comme des beaux mâles, il y en avait aussi, quand on savait guetter. Ella, elle, faisait partie de la catégorie des supposées victimes d'ostéoporose et, encore une fois, cette épreuve était passée. Pour quelques temps du moins, car, si Ally avait bien tout compris, elle comptait revenir à la charge plus tard. Oh putain, elle avait besoin de boire...

C'était Ally qui avait ponctué la conversation avec la vieille d'une politesse exagérée pour les excuser. Bah ouais, ils allaient pas passer la soirée à lui parler de ... bah d'ailleurs, de quoi pouvaient bien parler ces gens-là, hein ? De maisons de retraites avec jacuzzi ? Oh pas besoin de s'en soucier, de toute façon, elle ne serait jamais confrontée elle-même à ce genre de situation. Elle, quand elle serait vieille, elle serait toujours pauvre, célibataire, et courrait les bars à la recherche d'un petit jeune qui la tuerait dans la nuit d'une gentille petite crise cardiaque accompagnant l'orgasme. Il ne pouvait pas y avoir de plus belle mort, de toute façon, hein ?

Toujours était-il qu'ils avaient échappé à la sorcière, et Ally s'accrochait à Cohen un peu comme à une bouée de sauvetage. Autant cette soirée l'intimidait au possible, autant l'avoir à ses côtés la rassurait. Sans lui... sans lui elle serait probablement morte d'un ulcère dans la voiture. Bon, d'un autre côté, sans lui, elle n'aurait pas eu à venir ici. Mais comme elle le pensait depuis le début... c'était un défi qu'elle relevait avec plaisir. Qu'elle n'aurait pas relevé avec n'importe qui, mais avec Cohen... avec Cohen, c'était différent. C'était, au-delà d'un défi, une opportunité de passer du temps avec celui qu'elle avait appris à considérer différemment depuis quelques jours. Bah oui, se foutre de sa gueule au boulot, c'était bien sympa, mais le retrouver dans sa cuisine un samedi matin avec une douce odeur d’œuf... C'était autre chose. Et c'était ce qui lui avait permis de découvrir en lui cette spontanéité qui faisait de lui ce qu'il était. Ce répondant, tout simplement, qui faisait que lorsqu'elle passait du temps avec lui, celui-ci filait une vitesse éclair. Et, exclusivité mondiale, il venait de lui faire un compliment. Un compliment qui en suivait un autre, murmuré dans l'obscurité de la voiture, avant qu'ils n'en sortent. Pas question pour elle de laisser passer le coche. Exclusivité mondiale, quoi, c'était comme voir un joueur de foot parler de philosophie ou de physique quantique... « Tu l'es.... Hein ? C'est par là. Mais je te préviens, il y a surtout beaucoup de vin. L'alcool fort, c'est à l'After, princesse. Suis-moi. » Les deux premiers mots auraient pu s'évaporer, se laisser écraser par ce qui suivit, mais non, Ally les releva. De loin. Oh, elle n'allait pas insister. Pas pour le moment. Mais tout cela lui semblait même suspect... Si ça se trouve, il allait empoisonner l'alcool fort dont il parlait. Avec plus d'alcool, par exemple (sisi, c'était possible). « Oh, les princesses aiment le vin, c'est bien connu, pourtant. Tant que tu me promets un after. » Lui lançant un regard malicieux, elle se laissa guider jusqu'au buffet où... OHMONDIEU. Ah, mais c'était peut-être de la nourriture qu'ils comptaient envoyer aux œuvres caritatives, non ? Parce qu'il avait bien moyen de nourrir un pays africain dans son ensemble, là... Ah, mais non, hinhin, il y avait des serveurs. « Je prévois aussi de dessiner sur un mouchoir une carte de l'endroit, que tu trouves facilement ton chemin quand tu devras aller vomir. Mais c'est bête, je n'ai pas de stylo. » Obnubilée par un large plat devant elle, Ally finit par secouer la tête pour regarder le jeune femme, comme étonnée par tout ce qui était en train de se préparer. « Heu... ah non non, pas besoin, t'en fais pas, t'as promis de m'accompagner aux chiottes pour sceller notre amitié » répondit-elle avant de se rendre compte, lorsqu'un de leurs voisins les regarda bizarrement, que la phrase pouvait porter à confusion. « ... non mais je veux dire, pour vomir, quoi. Enfin, je... » C'est ça, enfonce toi dans la merde, tu te noies pas encore... « heu, vomir, je veux dire, nausées, quoi... je... suis enceinte... » Tu te noies pas encore, mais la merde, ça pue. « pas de lui, hein, enfin, je crois pas, mais -- » elle donna un coup de détresse à Cohen pour lui demander « fais-moi boire, Benjamin Cohen. » Ça y est, je me noie. Faut bien noyer le bébé en même temps, rien de mieux que de l'alcool pour ça. Pas besoin de supplier son cavalier plus longtemps, et, de toute façon, si elle ignorait le couple d'à côté un peu plus encore, ils finiraient pas dégager. Oops, elle venait de penser qu'elle avait peut-être lancé une rumeur... Sans oublier de préciser le nom de son compagnon de soirée. Bon, tant pis, si ça se trouve, personne n'avait rien percuté. Et Cohen prenait les devants côté alcool, parfait. Noyons toute cette panique. «  Hey, Timmy. J'espère que tu as ma bouteille, comme convenu ? » demanda-t-il à l'un des serveurs qui, visiblement, était son complice. Une bouteille de whisky sortit de nulle part, et Ally retrouva aussitôt le sourire. Haut de gamme ou pas, en réalité, elle s'en foutait, tant que ça la décoinçait un peu -quitte à finir la soirée enfermée dans les chiottes ou coincée dans une chambre luxueuse à décuver. «  Tim, je t'aime. Je te l'ai déjà dit ? » dit Cohen alors que son interlocuteur lui répondit, souriant et poli, qu'il lui disait tous les soirs. « Moi, je te l'ai jamais dit, Tim, ou Timmy. Monsieur T. Je t'aime, monsieur T » glissa-t-elle donc en le fixant de ses prunelles bleutées débordant de reconnaissance. Mais la bouteille disparut selon la demande formulée par Cohen, et la blonde le fusilla du regard au passage. « C'était l'after, c'est ça ? Mais after quoi, en fait ? Parce qu'on est after siphon Ella, là. » Le verre de verre qu'il lui tendit la fit taire malgré tout. C'était mieux que rien, et puis, Cohen avait spécifié qu'il souhaitait le vin le plus cher. Elle allait goûter à du vin qui ne sortait pas de son supermarché de quartier...

Ally porta donc le verre à ses lèvres et dégusta dès la première molécule qui en franchit la barrière. Ouais, bon, fallait avouer, le prix n'était pas une simple étiquette, il se ressentait dans le doux arôme qui se dégageait de ce nectar. Un peu comme lorsque elle était allée chez un coiffeur discount qui lui avait fait une coupe asymétrique, et qu'après elle avait tapé dans la gamme au-dessus et était ressortie comme si elle allait faire un tapis rouge. « Putain, c'est bon... » se glissa-t-elle à elle-même avant de caresser le bras de Cohen pour attirer son attention. « Bon, y'a du potin sur du monde qui est ici ? Genre le vieux, là-haut... jsuis sûre qu'il est marié à une jeune blonde écervelée qui pleurera sa mort dans quelques mois en récupérant un pactole aussi gros que Benny Junior ». La comparaison était sortie aussi spontanément que le morceau d'avocat s'échappait de ses makis lorsqu'elle n'y était pas attentive. « Eh, dis, » tenta-t-elle en se rapprochant du jeune homme comme si elle élaborait un plan machiavélique, « ce serait pas le genre de villa qui a un spa intégré ? » Jetant un coup d’œil à l'assistance, elle se demandait comment les gens passaient le temps dans ce genre de galas... Y avait-il jamais des danses ? Même seulement des valses, pour ne pas exclure ceux qui avaient le bonheur d'avoir des prothèses de hanche ?

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Naya M. Quinton
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyMer 11 Déc 2013 - 21:42




« Bon, y'a du potin sur du monde qui est ici ? Genre le vieux, là-haut... jsuis sûre qu'il est marié à une jeune blonde écervelée qui pleurera sa mort dans quelques mois en récupérant un pactole aussi gros que Benny Junior ». Cohen ne l’avait peut-être pas remarqué mais, il faisait quelques minutes déjà que lui, et la demoiselle qui l’accompagnait, se tenait tout près de Naya. Seulement un vieux couple affamé les séparer, un vieux couple qui ne tarda pas à quitter cet immense buffet … Bon, il n’est pas immense au point de ne pas remarquer qu’à deux pas se tenait ta nana mais que dire, le blondinet devait surement avoir une meilleure vue… aussi bien sur ces petits fours salés que sur décolleter de miss cheveux doré. Hmm, non, scratch that. Après vue plus approfondi, il n’y avait rien d’intéressant à voir là-dedans… C’est alors que l’étudiante pris la décision de s’approcher d’eux, question d’entendre mieux leur petite conversation totalement inutile, la jeune femme glissa cette exclamation à l’oreille de Ben, qui se tenait de dos à elle, en tachant tout aussi bien de se faire entendre par Ally également… « Benny Junior ! » . s’exclama-t-elle. Il avait un verre de vin entre les mains, et comme Naya n’avait pas la moindre idée de ce que bien se tenir en public signifiait –bon, disons plutôt qu’elle n’avait pas la moindre envie de bien se tenir en public - elle ne perdit pas de temps avant de le lui arracher pour le déguster.   « Et quand je pense que pendant tout ce temps je te croyais occupé au boulot alors qu’en réalité tu as juste décidé de participer à la compétition surnom-le-plus-nul-pour-mon-zizi ! Je m’attendais à mieux de ta part, franchement. » .

En toute honnêteté, il était la dernière personne qu’elle pensait croiser ici ce soir, principalement parce que Naya n’était pas réellement habituée à assister à ce genre de soirée, et ne savait donc pas qui étaient les visages répétitifs qui y défilaient. Quand ses parents étaient encore en vie, la demoiselle les accompagnait de temps à autres, par obligation, mais n’y restait jamais longtemps. Quelques minutes seulement avant de rejoindre ses pseudos amis de l’époque pour aller continuer la fête ailleurs. Elle n’avait par ailleurs jamais croiser Benjamin, ou du moins, elle ne s’en est jamais souvenu. Cela dit, c’était tout de même la première fois qu’elle assistait à une fête chez Ella. Pour tout dire, Madly n’a jamais apprécié cette femme –opinion peu fiable quand on sait qu’en fait, elle n’a jamais apprécié les trois quarts des gens qu’elle connait- la trouvant trop hypocrite... C’était bien une chose qu’elle détestait. Avec tous ses défauts, la brunette préférait encore cracher son venin et dire ce qu’elle pense réellement de quelqu’un, en le confrontant, que d’attendre qu’il ait le dos tourné pour le faire ! C’était à ses yeux l’apogée absolue du caractère répugnant. Cependant, elle avait tout de même décidé d’accepter son invitation ce soir et assister… « Du coup je vais participer aussi et j’ai un autre surnom à proposer : dickhead benny. » . Bitch much ?, il devait être habitué tout de même, même-ci cette fois-ci il devait s’attendre à encore pire de sa part, car après tout la soirée ne faisait que commencer !

Leur relation a toujours été compliquée, et ce dès le premier soir. Ils n’avaient peut-être pas de comptes à se rendre, mais, s’il y a bien une chose que la jeune femme détestait encore plus que l’hypocrisie c’était bien sa façon de la traiter… L’envoyer balader, l’ignorer, et lui mentir, pour… ça ? Leeroy aurait tout aussi bien pu lui dire qu’elle ne l’intéressait plus et qu’à présent il préférait la mode barbie blonde, ça aurait était plus acceptable. Or, non. En réagissant ainsi, il lui donnait l’occasion de le faire chier encore plus et il pouvait être sûr qu’elle n’allait pas laisser cette opportunité passer !


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Benjamin L. Cohen
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyMer 25 Déc 2013 - 22:28



Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Cette soirée semblait plus prometteuse que prévue. Et plus longue. Benjamin n’était pas du genre à y rester des heures, mais cette fois, il comptait bien y passer tout le temps nécessaire. Pour une fois il avait l’impression de ne pas être le seul intrus de la soirée. De ne pas être la seule personne différente parmi tout ce beau peuple. Depuis tout petit il avait ressenti cette espèce de sentiment de ne pas appartenir au bon monde. D’être à part et pourtant être riche ne posait pas un problème, au contraire. Ça l’avait souvent aidé. Il savait en jouer. Cependant il y avait quelque chose en lui, quelque chose qui le poussait à vouloir s’échapper de ce monde trop faux. Quelque chose qui expliquait pourquoi il se tenait à l’écart de cet univers trop à part. Tout ce qui le forçait parfois à prendre part à tout ce cirque, c’était sa mère. Elle avait beau ne pas avoir été présente, n’avoir jamais joué son rôle, elle en restait pas moins sa mère. Elle lui avait tout offert petit, tel un digne enfant roi, et avait tout fait pour qu’il ne manque jamais de rien. Grosse acheteuse compulsive, elle n’avait de repos si son fils n’avait pas la dernière chose à la mode et hors de prix. Aujourd’hui, après l'émancipation forcée que Benjamin avait faite, la moindre chose qu’il pouvait faire pour lui faire plaisir, c’était accepté de temps en temps d’aller là où elle le demande. Benjamin se demandait d’ailleurs comment cela se faisait-il que ses parents étaient encore ensemble aujourd’hui. Sa mère était une riche anglaise trop fortunée et son père avait construit un empire à partir d’un autre. En bref, un divorce ne risquait pas de ruiner l’un ou l’autre, ils pouvaient se débrouiller seul. Ou peut-être était la peur des regards du reste du monde qui les effrayaient tant ?

Une chose était sûre, Benjamin lui n’avait pas peur du regard des personnes, surtout de celles de ceux qui étaient présents ce soir-là. Il pouvait se mettre à nu, leur montrer ses fesses qu’il se fichait pas mal de ce qu’on dirait. Mais pour sa mère, il préférait garder le silence, sourire et repartir tel un fantôme. Ce soir marqué pourtant une grosse différence : Il n’était pas seul. Il était en compagnie d’une créature hors normes, loin des poupées gonflables qui trônaient avec force dans la pièce. Ally était unique dans son genre, c’était ce qui plaisait à Benjamin. Il avait trouvé chez elle une adversaire des mots, une blagueuse pétillante et surtout : un très joli cul. Plus il se rapprochait d’elle, plus il avait envie d’aller encore plus loin. C’était peut-être pour cela qu’il ne pouvait pas dire qu’Ally était son amie, parce qu’il y avait quelque chose d’incroyablement attirant chez elle. Il avait beau ne pas vouloir dépasser la limite avec elle, de peur de ne pas retrouver cette complicité qui était née entre eux, il savait qu’un jour il faudrait mettre un terme à ce jeu dangereux. Pour l’instant, c’était la dernière chose à laquelle il pensait. Tout ce qu’il voulait c’était découvrir Ally autrement qu’un samedi matin dans sa cuisine à bouffer une omelette.

Il avait envie de savoir un peu plus sur elle, de découvrir comment elle serait dans ce genre de situation. Si elle arriverait à gagner ce défi qu’elle s’était lancé à elle-même. Il pouvait aussi compter sur le vin et l’alcool pour rajouter un peu de légèreté à tout ceci. Les nobles ne buvaient pas jusqu’à plus soif, non, ils buvaient un verre avant de s’enfumer jusqu’à ne plus reconnaitre un seul visage. Après avoir fait un don, ils jouaient entre eux, gagnaient et perdaient de l’argent sans que cela n’ait de l’importance et enfin ils rentraient chez eux aux bras d’autres personnes. Le même cirque, tous les soirs. Sans doute que ce soir ne serait pas une exception.

« - Si tu es sage. » Ils savaient tous les deux ce qu’elle voulait dire par « After. » Une bonne partie de jambe en l’air après une surdose de boisson, de drogue et autres. Il lança ensuite qu’il aurait bien aimé dessiner une carte sur un mouchoir, pour qu’Ally trouve les toilettes facilement. Celle-ci n’était pas dupe et lança très vite qu’il avait promis de l’accompagner… Benjamin remarqua les visages de personnes à côté, ce qui le fit rire intérieurement. Un grand ami de son père en plus. Il pouffa de rire en entendant Ally s’enfonçait avouant presqu'elle était enceinte. L’ami du père de Benjamin lança un léger regard à celui-ci avant de s’éloigner. Oh oui, Ally allait décidément faire parler d’elle ce-soir. Et d’une façon !

« - Monsieur T, ce n'est pas mal. Hein Tim. » Celui-ci lâcha un sourire léger, timide, avant de repartir finir ce qu’il avait à faire, cachant la bouteille de whisky pour plus tard. Ally bouda alors, presque. Elle voulait le whisky, maintenant. Il la fit taire avec un verre de vin très – trop – couteux qu’il lui tendit. Voilà une bonne façon de faire taire les femmes, quoique Benjamin en connaisse une meilleure. Une moins subtile est plus amusante. Benjamin laissa couler le long de sa gorge une énorme gorgée du vin que Tim venait de lui servir. Il s’était retourné, regardant la pièce et les invités. Il entendit Ally s’exclamer à quel point le vin était bon : elle n’avait pas tort. Ce n’était pas pour rien qu’il avait demandé ça, il savait. Il avait toujours fait ça, de toute façon. Il sentit alors quelque chose lui caressait le bras. C’était léger, mais ça le fit presque frissonner. Il posa alors ses yeux sur Ally, à côté de lui.

« - Wilfred Armstrong. Célibataire et parfait pour toi. Sa fille a ton âge et s’est mariée à un riche prince d’Arabie Saoudite qui a épongé toutes ses dettes par la même occasion. Il est là uniquement parce que c’est un ancêtre et que sa femme était ultra respectée. Le gros soucie c’est qu’elle ne lui a rien laissé dans son testament. Un vrai drame. » Il fit mine d’être désolé pour lui, alors qu’en réalité il s’en fichait pas mal. Ally se rapprocha alors de lui, lui demandant quelque chose d’assez drôle. Un spa intégré ! Mais oui, mais oui ! Une voix alors murmura quelque chose à son oreille. Un murmure trop fort pour en être un.

« - Je n’ai pas dit que je sortais ce soir . Oups. Et toi alors ? Tu as jeté ton dévolu sur un nouveau riche . Je parie que c’est Jeff. C’est toujours Jeff. » Il n’avait pas réfléchi avant de lancer ça et maintenant il se demandait si ça avait été une bonne idée. Il était véritablement surpris de voir la jeune femme ici. Elle n’avait pas vraiment les manières d’une blondasse pétasse fortunée et pourtant, elle était vêtue correctement et arpenté ce sourire craquant qui faisait fondre n’importe quel idiot. Pour une étudiante en stylisme cela ne devait pas être difficile de trouver la super-tenue qui ferait rager les bonnes connes du coin. Il n’avait pas de compte à rendre à Naya, il n’avait pas à lui dire où est-ce qu’il passer la nuit, mais il devait l’admettre, il était un peu inquiet de ce qui allait se passer par la suite. Naya était imprévisible et là, c’était comme lui offrir la situation rêvée pour faire ce qu’elle aimait le plus faire dans la vie : le faire chier. Il connaissait la jeune femme par cœur. Elle ne pouvait rien lui cacher.

« - Tim, tu veux donner un surnom à ma bite aussi ? Non ? Tant pis. » Tim fit les gros yeux, regarda un instant Naya avant d’aller plus loin comme s'il n’avait rien entendu. Benjamin haussa les épaules avant de finir son verre qu’il posa derrière lui. « - C’est le moment où je dois faire les présentations ? Naya, Ally, Ally, Naya. En gros princesse, cette fille c’est… je dirais… l’équivalent de la méchante Reine. » Il afficha un sourire moqueur parce que le surnom collait bien à Naya. Il collait même très bien. Mais il allait s’en prendre pleine la tronche, il le savait. Il n’avait aucunement envie d’avoir des problèmes, il voulait juste passer du bon temps et maintenant que Naya était là il avait la sensation que c’était sur le point de partir en vrille. Il posa ses yeux dans ceux de Naya, prenant un air plus sérieux.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyJeu 26 Déc 2013 - 3:39

Looked me up and down, I don't make a sound. There's a lesson that I want you to learn, if you're gonna play with fire then you're gonna get burned. Don't try and test me cos you'll get reaction, another drink and I'm ready for action. I don't know who you think you are, but making people scared wont get you very far.

Ouais, bon, d'accord, tout ne se passait pas si mal pour le moment. Le passage des photographes était passé et elle n'avait plus à prendre une inspiration de deux litres d'air pour remplir ses poumons et faire croire qu'elle avait une poitrine des fournies. Elle pouvait rire sans avoir peur que ça finisse en grimace quasimodesque dans un canard du coin (coin). Elle se détendait un peu et elle devait l'avouer -pas à voix haute non plus, fallait pas pousser-, Cohen n'y était pas pour rien. De toute façon, d'un autre côté, sans lui, elle n'aurait probablement jamais mis les pieds dans cette villa -ni dans ce quartier, d'ailleurs. Peu à peu, elle commençait à appréhender la soirée comme un défi simple à relever plutôt que comme une autopsie à la petite cuillère. Oui, la pression retombait peu à peu et c'était un soulagement. Cohen était à ses côtés et elle savait qu'il ne la laisserait pas tomber. La bouteille de whisky qui se cachait quelque part sous la table en attestait. Elle se foutait un peu de qui était autour, tant qu'elle arrivait à peu près à se fondre dans la masse et qu'on ne la jugeait pas. Car en réalité, être jugée était sa hantise, une peur de ne pas être assez bien pour quiconque représentait une de ses peurs les plus sombres. Car, après tout, elle n'avait rien à faire dans ce monde là. Oh, elle venait d'une famille clairement aisée. Mais pas aisée à ce point. Elle savait se servir d'une serviette de table en tissu mais pas d'un set de dix couverts par personne, si ça peut vous aiguiller un peu. Et pour le moment, elle n'avait à utiliser ni serviettes, ni couverts. Juste un verre. Et ça, les verres, elle connaissait. Voir Cohen dans un tel monde n'était pas réellement étonnant. Pas des plus communs pour autant, mais il ne faisait pas réellement tâche. Ally ne pouvait toutefois s'empêcher de se demander ce qui l'avait poussé à exercer le métier qu'il exerçait. La plupart des jeunes qui vivaient dans ce monde-là auraient sans aucun doute choisi la solution de facilité en se laissant porter par le vent, peut-être en suivant une formation hors de prix dans une des universités membres de l'Ivy League (bon, avec sa propre formation qui avait coûté deux bras et demi à ses parents, elle pouvait se taire...), mais probablement et surtout en se laissant payer un luxe affolant par leurs ainés pendant toute leur vie. Cohen n'était pas comme ça, et le premier des crétins pourrait d'ailleurs vous le confirmer. Il ne faisait pas tâche dans le décor, loin de là, mais Ally sentait qu'il n'y avait pas sa place. Tout comme elle s'était demandée quelle mouche l'avait piqué lorsqu'il avait parlé de gala de charité. Tout ceci était intriguant, et si les questions à ce sujet se bousculaient dans sa tête, elle ne pouvait pas non plus s'empêcher de se demander pourquoi il l'avait invitée. Par pour un rencard, clairement, parce que si la tension sexuelle entre eux était palpable -et seulement de son côté à elle, sans aucun doute-, elle se doutait que cela mènerait à l'acte avec une probabilité égale à celle de voir une météorite en forme de sushi géant s'écraser sur son restaurant japonais préféré. Pourtant, rien qu'en observant le beau mâle, elle atteignait déjà un bon stade de satisfaction physique. Alors elle se disait, pour entendre raison, qu'un orgasme provoqué par un Benjamin Cohen lui procurerait sans aucun doute un plaisir inégalable, mais également une crise cardiaque qui la laisserait morte. Ça ne valait pas la peine. Elle voulait encore vivre de sushis, d'orgasmes raisonnables et d'eau fraiche un petit moment. « Si tu es sage » répondait-il à sa demande d'after. Maintenant qu'elle avait réussi à s'auto-convaincre qu'une partie de jambes en l'air avec Cohen serait létale, elle n'était plus très sûre de vouloir en vivre une. « Mais je suis toujours sage... » ne pût-elle cependant s'empêcher de répliquer avec un regard malicieux. C'était comme si c'était un automatisme. Il était beau, l'instinct de survie... A moins que ce soit l'instinct de reproduction qui ait pris le dessus ?

Vint ensuite le moment pour Ally de s'emmêler les pinceaux avec brio devant un couple qui la regardait... bizarrement. Un peu comme on regarde une bête de foire. Était-ce son rouge à lèvres ? En avait-elle sur les dents ? Ah, quoique, en y réfléchissant deux fois, peut-être que c'était ce qu'elle disait... Elle entendait Cohen rire derrière elle, aussi elle fut rassurée en se disant brièvement qu'elle ne devait pas s'adresser à un proche de sa famille. Au moins ils resteraient les inconnus de la soirée aux yeux du couple. Ouf. Elle pouvait être enceinte comme elle voulait, du coup. Même jumeaux, triplés, peu importait ! Lorsqu'elle découvrit la bouteille de whisky gardée au chaud -ou plutôt, à température ambiante- par le-dit Tim, Ally reprit ses esprits. Cohen, lui, par contre, ne la loupa et se moqua d'elle. « Monsieur T, ce n'est pas mal. Hein Tim. » La blonde lui jeta un regard faussement outrée en posant la main sur son ventre. « Arrête de te moquer, il va entendre que ses parents se disputent. Et après on va encore devoir se réconcilier sur l'oreiller, le pauvre va être traumatisé. » Elle jeta quand même un œil à Tim et lui sourit, comme pour le forcer à se décoincer. Le pauvre n'était pas très bavard, et Ally avait bien envie de lui dire de péter un coup quitte à empuantir la salle si c'était nécessaire -mais merci de prévenir à l'avance si c'était le cas. Cependant, elle n'en fit rien, pleine de compassion pour le jeune homme et sa position plus qu'autre chose. C'est le verre de main que Cohen lui mit dans les mains qui la fit passer à autre chose -décidémment, quel homme, il savait la faire changer de sujet aussi facilement que ça... Avec du vin, quoi de mieux que des critiques ? C'est elle qui en demanda, des potins à la pelle. Et Cohen commençait déjà à y répondre... « Wilfred Armstrong. Célibataire et parfait pour toi. Sa fille a ton âge et s’est mariée à un riche prince d’Arabie Saoudite qui a épongé toutes ses dettes par la même occasion. Il est là uniquement parce que c’est un ancêtre et que sa femme était ultra respectée. Le gros soucis c’est qu’elle ne lui a rien laissé dans son testament. Un vrai drame. » Décidément, ils étaient deux commères. Pourtant, ce n'était pas pour lui déplaire. Avant une gorgée de vin, Ally ne pût s'empêcher de demander, histoire de compléter l'histoire : « S'il n'a plus de dettes mais plus aucun revenu, comme il vit ? Il... » Elle jeta un coup d’œil à Cohen, grimaçante. « Ne me dis pas qu'il est obligé de travailler ? » Elle secoua la tête pour oublier cette idée et haussa les épaules. « Toute façon, bien tenté, mais c'est pas mon genre. Il a pas tes pecs, et je doute qu'il ait l'équivalent de Benny Junior. Et puis ce sourire c'est pas celui de Johnny Depp... Il a une tête de pervers, j'aurais l'impression qu'il me viole dès qu'il me regaAaAAAA-- ! » Elle étouffa un cri et avala une... deux... trois gorgées de vin et se retournant vers son prince de la soirée. « Il m'a regardée. Je me sens salie. Faut que je me lave. Dis quelque chose, toi, merde, je porte quand même ton enfant ! » Bon, on passe à autre chose. Vite, vite. Un spa intégré. Ça pourrait être cool, pour se laver ! « Benny Junior ! » entendit-elle finalement très clairement, d'une voix totalement inconnue. Comment ça... De... de quoi, que, hein ? Elle jeta un coup d’œil à son verre, certes presque vide, mais elle douta des capacités de son contenu à provoquer des hallucinations auditives. En relevant la tête, elle finit par se rendre compte qu'une jolie brune adressait la parole à Cohen. Avant de lui arracher son verre. « Et quand je pense que pendant tout ce temps je te croyais occupé au boulot alors qu’en réalité tu as juste décidé de participer à la compétition surnom-le-plus-nul-pour-mon-zizi ! Je m’attendais à mieux de ta part, franchement. Du coup je vais participer aussi et j’ai un autre surnom à proposer : dickhead benny. » Mmh... Ally haussa un sourcil, pas réellement convaincue par ce qui se passait devant elle. Y avait-il une caméra cachée dans le coin ? Bizarrement, elle en doutait. « Je n’ai pas dit que je sortais ce soir . Oups. Et toi alors ? Tu as jeté ton dévolu sur un nouveau riche. Je parie que c’est Jeff. C’est toujours Jeff. » La réponse de Cohen permettait de confirmer deux choses : déjà, elle n'avait pas d'hallucinations -ou alors, c'était une hallucination collective, et ça ne s'était vu que dans des cas d'intoxication commune...-, et ensuite, il la connaissait. Bon, ok, fallait un peu lui expliquer la situation, là. Parce qu'elle n'avait plus qu'une larmichette de vin. Ah, non, plus maintenant. Elle ne tiendrait pas longtemps. « Si jpeux me permettre », commença la blonde en levant timidement la main, derrière Cohen, comme pour prendre la parole, « j'aime bien ce surnom, moi. ». Cohen, de son côté, prenait Tim à parti. « Tim, tu veux donner un surnom à ma bite aussi ? Non ? Tant pis. » Grognant, Ally répéta : « Moi j'aime bien Benny Junior, mon avis on s'en fout ? ». A la fois horripilée, intimidée et paniquée -ce qui donnait une expression toute particulière sur son visage-, Ally cherchait du réconfort auprès de Tim. Elle se pencha vers lui pour lui demander... « Le whisky, fais passer le whisky, steuplait, j't'en file sans soucis mais là jcrois qu'on va tous les deux en avoir bes-- » Cohen se tournait vers elle et elle se tût, histoire de. Histoire de quoi ? Pourquoi elle était incluse là-dedans, déjà ? Et c'était qui, celle là ? Pourquoi elle la regardait comme ça ? Décidément, il devait y avoir un truc qui clochait avec le rouge à lèvres... « C’est le moment où je dois faire les présentations ? Naya, Ally, Ally, Naya. En gros princesse, cette fille c’est… je dirais… l’équivalent de la méchante Reine » Haussant un sourcil, Ally ne savait pas comment réagir. Bon, au moins, la méchante reine avait un nom. Naya. Naya l'abeille ? Bon, ok, ce n'était pas le moment de faire des blagues, et si, en temps normal, elle ne l'aurait pas gardée pour elle mais aurait engagé la conversation en riant comme une dinde asthmatique, elle réagit cette fois-ci en total opposé. Visiblement, l'ambiance entre Cohen et elle n'était pas au top, et, elle le sentait, s'il avait pu faire une analogie entre la-dite Naya et le diable, il ne s'en serait pas privé. Cela aurait sans doute fait d'elle un ange au passage, ce qu'elle n'aurait pas refusé. « La méchante reine, c'est toujours celle qui essaie de tuer la princesse, non ? » lâcha-t-elle, un sourire forcé, en saluant Naya de la main. « Pas besoin de me tuer, hein, jveux dire, jcrois que ma boite de raviolis prévue pour demain est périmée de toute façon, donc bon... » Jetant un œil à Tim, elle le voyait hésiter à récupérer la bouteille qu'elle avait demandé. Elle le força du regard. C'était soit la bouteille, soit elle allait s'enfermer dans les chiottes en appelant les flics pour qu'ils viennent la sauver. Ah, merde. Un flic était déjà là, et la situation était parfaitement sous contrôle. Ou pas. « Vous voulez boire, dites, vous voulez boire ? Hein, vous voulez boire ? » tentait-elle en priant, oubliant au passage le bébé imaginaire qu'elle avait conçu avec l'aimable participation de Cohen.
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Naya M. Quinton
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyJeu 23 Jan 2014 - 23:25






« - Je n’ai pas dit que je sortais ce soir . Oups. Et toi alors ? Tu as jeté ton dévolu sur un nouveau riche . Je parie que c’est Jeff. C’est toujours Jeff. ». Et la guerre venait de commencer. Non pas que Benjamin venait de dire quelque chose de blessant mais, c’était sa première réplique après que Naya se soit incrustée, il avait donc clairement accepté la partie. Oh que ça allait être drôle. Le beau blondinet pouvait déjà voir dans le regard bleu de la petite qu’elle se délectait de cette rencontre. Le voir avec une autre, durant une fête du genre, oh que c’était amusant. « Oh, parce que tu crois que j’ai besoin de Jeff, ou de toi, pour venir ici ? Tu sembles tout de même oublier qui je suis, Cohen. » , le regard hautain, un air de peste. C’est tout ce qu’il lui fallait pour accompagner ces paroles. Naya n’avait peut-être plus l’argent de ses parents, mais elle avait toujours leur nom, d’autant plus que très peu sont ceux qui savent qu’elle n’a pas un sous. Un nom qui lui arrivait de maudire, mais qui lui servait tout de même de temps à autres ; elle se faisait inviter grâce à ce nom, elle se faisait connaître grâce à ce nom. « Puis mon goût est tout de même meilleur que Jeff. Un seul connard à la fois me suffit. » . Ben avait une belle gueule mais ça restait un connard. Au fond, ils se ressemblaient tellement ces deux-là. « Si jpeux me permettre »… Jusqu’ici, la jeune étudiante ne regardait que le blondinet. Elle aimait constater son malaise même si il faisait tout pour le cacher, se pensant certainement capable de le faire, alors que non. Bien sûr, si Naya venait à le confronter il nierait. Il dirait qu’il était loin de se sentir perturbé par sa présence, mais certainement cela serait un mensonge. Cependant maintenant que le troisième partie de cette étrange conversation a décidé de manifester sa présence, Naya ne pouvait que la regardait aussi. « j'aime bien ce surnom, moi. ». « Tu parles de Dickhead Benny ? Tu as bon goût. Je trouve aussi qu’il est bien ! » . Ally parlait certainement de l’autre surnom mais, la brunette s’en fichait pas mal. Elle préférait nettement le sien. « - Tim, tu veux donner un surnom à ma bite aussi ? Non ? Tant pis. ». Naya venait d’éclater de rire en regardant ce pauvre Tim. Pauvre monsieur. « Tu sais, Ella cherchait une activité pour rendre sa soirée moins barbante, tu peux toujours lui proposer une compétition ‘trouver un surnom pour la bite de Benjamin Cohen’. » .

« - C’est le moment où je dois faire les présentations ? Naya, Ally, Ally, Naya. En gros princesse, cette fille c’est… je dirais… l’équivalent de la méchante Reine. ». Ouvrant les yeux, offusquée par ce qu’elle venait d’entendre, Naya s’empressa de dire… « L’équivalent de la méchante Reine ? Pourquoi insistes-tu tellement à me blesser ?... Je suis la méchante Reine en personne » . La brunette n’avait rien de doux, ni de gentil, et elle l’assumait entièrement. Lee devait tout de même le savoir maintenant, non ? La traiter de méchante Reine, connasse, et tous ces doux et tendres mots, ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle était une connasse. Elle était vilaine, méchante et hautaine. Elle l’assumait. « La méchante reine, c'est toujours celle qui essaie de tuer la princesse, non ? ». Ally, c’était bien ça ? Elle était Intelligente. « Quelle remarque bien placée ! Mais dites-moi si tu es la princesse, et je suis la méchante reine, ça ferait de Ben… » . Posant son regard sur Ally, puis sur le blondinet, il mit fin au suspens en continuant. « … la pute de la Reine ? Oh, ne me dis pas que tu te prenais pour le prince charmant. Quand même ! » . Elle pensait que le jeune homme a sans doute dit à son « amie » ici présente qu’il couchait avec une autre. Non ? Tant pis pour sa gueule alors. « Pas besoin de me tuer, hein, jveux dire, jcrois que ma boite de raviolis prévue pour demain est périmée de toute façon, donc bon... ». Détaillant Ally du regard, Naya prenait un regard pensif, très expressif. Comment pouvait-on donc tuer une princesse ?, « Tu as l’air d’être une précieuse petite chose. Tu mériterais sans doute une meilleure mort que ça. Si je venais à te tuer, princesse, ta mort sera tellement splendide que Benjiji ici présent ne s’en remettra jamais. » . Plaisantait-elle ? A voir… « Vous voulez boire, dites, vous voulez boire ? Hein, vous voulez boire ? ». Oh, en voilà une bonne idée. La soirée promettait d’être longue, et Naya comptait bien rester jusqu’à achever cette demoiselle, autant le faire avec un verre dans la main. « Oh, avec grand plaisir. Tu sais bien ce que j’aime prendre, Ben. » . Rendant la distance entre elle et Benjamin encore plus courte, Naya ne quitta cependant pas Ally du regard.


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Benjamin L. Cohen
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyVen 31 Jan 2014 - 20:35



Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Ella Clark aurait dû revoir la liste de ses invités. Tout se passer bien, croyait-il. Il avait réussi l'exploit d'amener Ally à un événement mondain avec le plus haut gratin de la ville. Le pourquoi du comment il avait demandé à Ally de venir avec lui, restait toujours un vrai mystère, mais maintenant qu'ils étaient là, il pouvait tout simplement profiter et essayer de s'amuser quelque part où le mot « fun » n'avez pas d'existence. Au fond, il ne cherchait même pas à comprendre pourquoi il l'avait fait. Sur le moment, c'était sorti tout seul. Instinctivement. Rien de bien compliquée : une soirée, une invitation, une cavalière. Mais alors pourquoi tout ceci semblait le torturer intérieurement comme s'il avait fait la plus belle connerie de sa vie ? Il avait la sensation horrible d'avoir commis une erreur, d'avoir fait un mauvais calcul qu'il allait amèrement regretté. Pourtant tout se passait bien... Oui. L'ambiance était là. La rencontre bref avec Ella semblait être passé telle une lettre à la poste et ils étaient prêts du buffet, à cacher son bon whisky grâce à ce même serveur que Ben croisait continuellement en soirée. Mais parfois, une douce tranquillité n'annonce qu'un turbulent orage prêt à vous noyer. Oui, il n'avait pas prévu ça.

Ella Clark devait réellement vérifier ses listes avant de laisser entrer une personne comme Naya dans le coin, mais elle avait le nom qui lui permettait de filer de temps en temps à ce genre de choses. Benjamin avait juste peu l'habitude de la voir là. C'était con, parce qu'avec Ally, ça se passait même plutôt bien. Il plaisantait avec elle, lui expliquait qui étaient les personnes présentes ce soir et n'hésitait pas à faire quelque commentaire. Ce qui était bien avec la jeune fille, c'était qu'elle pouvait suivre ses délires sans s'arrêter. Parfois, ça lui manquait de ne pas avoir quelqu'un avec tout simplement rire de la vie et de ne plus se casser la tête. Comme à l'époque où il n'avait pas besoin de travailler pour s'émanciper d'un père absent.

Mais voilà, en pleine conversation, le tonnerre avait frappé. L'imprévisible Naya venait de débarquer dans toute sa splendeur. Il ne pouvait pas lui reprocher d'être fidèle à elle-même. Si la conversation était pointée sur Wilfred qui avait lançée un regard curieux à Ally, toute l'attention de Benjamin s'était tournée vers la présence féminine derrière lui. Il n'était pas contre faire un petit plan à trois entre les deux demoiselles, mais ses pensées n'étaient actuellement pas du tout sexuelles. D'un coup, tout allait beaucoup plus vite. Les paroles se balançaient naturellement et Ally tentait de suivre tant bien que mal un drame dont elle ignorait tout. Mais Benjamin n'était pas du genre à fuir les champs de bataille. Il était plutôt du genre à foncer la tête baisser sans demander l'avis de personne.

« - Content de savoir que tu n'oublies pas qui je suis. » Un connard ? Il l'était. Il était loin d'être du genre à se voiler la face. Il n'avait jamais eu le moindre problème à faire le con et aussi odieux que son père, un trait de famille sans doute. Naya devait bien le savoir, ce genre de compliment lui donner toujours le sourire. D'ailleurs, il avait bien envie d'un nouveau verre, puisque mademoiselle lui avait tranquillement pris le sien. Il avait fait signe pour qu'on lui serve un nouveau verre qu'il termina aussi sec. Oh qu'il n'aimait pas cette situation, mais il ne voulait pas le montrer si vite. Alors qu'il venait de mettre Tim dans l'embarras, Naya en rajouta. Benjamin se tourna légèrement vers elle avant de lancer :

« - Voilà ce qui prouve que tu n'as pas ta place ici. Tu ne sais donc pas que ce genre de choses risquerait de te mettre sur la liste noire d'Ella ? » Il arpenta un léger sourire en regardant ensuite un coup d'oeil aux gros molosses présent pour faire en sorte qu'aucune menace de dérange cette magnifique soirée. Les riches. Ils croient toujours que des clochards allaient tenter d'entrer piquer des macarons. Il fallait tout de même présenter Ally à Naya. Et l'inverse. Même si Benjamin aurait bien aimé que Naya se tire au loin pour le laisser tranquille. Oh tiens, si c'était noêl, il aurait bien aimé un miracle : maintenant.

« - Peut-être parce qu'on m'a appris à ne jamais mentir ? » Il lançait toujours des petites phrases comme ça. Même si on ne l'écoutait pas. C'était plus fort que lui. Depuis le temps de temps qu'il connaissait Ally, il l'avait fini par lui coller le surnom de Princesse presque par moquerie. Naya en méchante sorcière c'était ce qui semblait à ce moment même le plus approprié. Naya était loin d'être une princesse. Elle n'avait véritablement que très peu de « bon » en elle. Du moins, pour Benjamin, c'était ça. Il ne voyait pas les choses autrement. Mais encore une fois, c'était assez compliqué en ce moment.

« - Non, je me prenais plutôt pour le dragon du coin qui n'en a rien à cirer. » Celui qui aimerait bien te cramer en ce moment. Mais d'un coup, la tournure que prenait tout ça, l'énerva. Vraiment. Il sentait son sang bouillir et une belle envie de frapper. Ally gardait sa répartie bien placé alors que Naya, gardait ses piques traites. Et, personnellement, Benjamin n'avait pas envie que Naya entre dans la vie d'Ally d'une façon ou d'une autre. Et quelque chose sonnait vraiment dans ses remarques. Quelque chose que Benjamin n'était pas prêt à croire vraiment.

« - Tu aimes prendre la porte ? Oh, je t'y emmène. Tim, un verre de whisky à la demoiselle. » Pendant une fraction de seconde, il posa sa main sur l'épaule d'Ally lui murmurant à l'oreille un bref « - Je suis désolé, je reviens. » Pour ensuite forcer Naya à le suivre tout en se dirigeant loin de la nourriture et des verres. Il semblerait que Naya ait réussi son coup. Elle l'avait énervé. Alors qu'ils faisaient quelque marchent avec elle, Tim s'était empressé de sortir la bouteille qu'il avait présentée plus tôt pour remplir légèrement un verre, avant d'en rajouter un peu plus.

« - J'crois que Monsieur Benjamin est pas content. » Dit-il en donnant le verre à Ally, un mouchoir en dessous. Il tenta de sourire à Ally, sans en faire trop parce que son supérieur surveiller plus loin. Heureusement que les pourboires de Benjamin étaenit généreux. Il s'en alla alors qu'un grand brun en costume noir se posa à côté d'Ally. « - Bonsoir. » Un sourire éclatant sur le visage, Jeff Simpson venait de jeter son dévolu sur la « copine » de Benjamin. Oh, les rumeurs allaient vîtes. Et ce cher Jeff n'en loupait pas une pour mettre Benjamin en colère. Cela depuis la maternelle. Une vraie compétition. « - Jeff Simpson, enchanté. Un ami à Ben. Lui et moi étions inséparable plus jeune. Vous devez être sa copine j'imagine ? » Il gardait son sourire comme si c'était obligatoire. Il avait dû faire des efforts de fou pour arriver à ce résultat. Il était le parfait Ken dans cet assemblé. Et si toutes les femmes lui couraient après, lui, se contentait de jouer le tombeur qu'il était. Et de foutre la misère dans la vie de ce cher Cohen.

***

« - Tu comptes rester ici longtemps où y'a moyen que tu te tires maintenant, parce que je n'ai pas du tout envie de passer ma soirée a devoir te rappeler qu'entre ton petit cul et moi, il n'y a rien d'officiel. Tu piges ? » Ils s'arrêtèrent dans le couloir. Peut-être qu'ils étaient assez loin maintenant et peut-être Ben se rendait-il compte de la façon dont il tenait Naya par le bras. Un peu trop fort. Il se rapprocha d'elle, murmurant froidement. « - Alors, si tu veux me faire une crise de la jalousie à deux balles, tu peux aller voir ailleurs si j'y suis. » Il recula en montrant d'un geste la porte d'entrée. « - Tu vois, la sortie est là. Fait toi plaisir, mais ne compte pas sur moi ce soir. Contrairement à toi, j'ai décidé de ne pas sauter sur tout ce qui bouge ce soir. Essaye de respectez ça et ne viens pas me faire chier. » Il ne lui offrit aucun sourire, il était trop sérieux. Si ça avait été un coup d'un soir, il n'aurait rien dit. Il aurait ri avec Naya, fait le con et serait rentré avec elle pour finir dans son lit. Mais Ally, c'était différent.

Il fallait croire que l'image qu'elle avait de lui avait de l'importance à ses yeux.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyVen 31 Jan 2014 - 22:07


Looked me up and down, I don't make a sound. There's a lesson that I want you to learn, if you're gonna play with fire then you're gonna get burned. Don't try and test me cos you'll get reaction, another drink and I'm ready for action. I don't know who you think you are, but making people scared wont get you very far.

On allait venir la tuer dans son sommeil, c'était de plus en plus clair. La fille devant elle, Naya, la méchante reine, peu importe comment on l'appelait... Cette fille-là avait une dégaine de meurtrière. Mais pas de celles qui se salissent les mains, non, plutôt de celles qui dépensent leur bel argent pour payer des tueurs à gage. Ally regardait le match qui se déroulait entre Cohen et la méchante reine sans réellement tout comprendre, mais pourtant, l'essentiel était évident : elle était de trop. Et elle n'aimait pas se retrouver dans ce genre de situations. Si c'était ce qu'elle avait redouté depuis que Cohen l'avait invitée ? A peu près, oui. Elle était prise à parti sans comprendre ce dont il s'agissait. Peut-être que Cohen avait été un de ses tueurs à gage, qui sait. De toute façon, clairement, elle n'était pas prête d'en savoir plus. Leur relation était cryptée comme de jolis hiéroglyphes sans Pierre de Rosette ou une chaine du satellite qui passe de bons films à toute heure du jour ou de la nuit. Le regard que Naya posait sur elle avait le don de l'angoisser comme elle l'avait rarement été. Elle se sentait jugée en un centième de seconde, comme si c'était marqué sur son front que son compte en banque faisait la gueule dès qu'elle s'octroyait quelques sushis. Elle n'avait sans doute pas les manières raffinées de la plupart des autres invités présents. Nul doute qu'elle faisait tache, et la méchante reine ne manquait pas de lui faire savoir. Mais... Elle eut un flash de lucidité. Si Naya était la méchant reine et elle la princesse, alors elle était... Blanche-Neige ? Ally eut une grimace rien qu'à cette pensée, s'imaginant chanter des airs lyriques à des oiseaux. Elle serait plutôt du genre à les faire péter en leur chantant une douce mélodie, à l'image de la princesse Fiona. Ah, voilà donc la princesse qu'elle était... Eh bah, Ally Fleming était décidément au comble de la self-confidence à cet instant précis. Elle ne savait même pas pourquoi elle se forçait à faire bonne figure, elle ne reverrait sans aucun doute aucun invité à l'avenir. Sauf lorsque leur heure serait venue et qu'elle devrait faire un peu de spéléologie dans leurs boyaux; mais vus leurs airs ravis et pimpants, ça n'était pas prêts d'arriver -à moins de crises cardiaques subites.

« Tu parles de Dickhead Benny ? Tu as bon goût. Je trouve aussi qu’il est bien ! » finit par lui accorder la méchante reine. Ally fronça les sourcils, définitivement bien sceptique. Laissons-la parler, la pauvre, ses deux neurones ont du court-circuiter, se rassura-t-elle pour tenter de reprendre un peu de contenance. Malgré tout, ça ne sembla pas fonctionner. Et Ally se demandait encore ce qui la retenait ici, puisque tout le monde lui était totalement inconnu et que ça resterait probablement le cas à sa sortie de la villa. Le seul élément qui la retenait sur place ? Sans doute Cohen, qui répondait à Naya avec un certain mordant. Il se défendait pas mal, il n'y avait pas à dire. En même temps, comparé à elle-même, même un pingouin albinos et asthmatique se débrouillerait mieux qu'elle pour se défendre. Mais pour le coup, il fallait l'avouer, Cohen se débrouillait assez bien. Et Ally, elle, dans son coin, se liquéfiait. Elle finit son verre d'une traite et, bien malheureuse, attendait la perche qu'on lui tendrait pour entrer dans le jeu. Elle ne connaissait clairement pas Naya, mais l'impression qu'elle lui donnait était plutôt mauvaise, et Ally n'y incluait aucun préjugé. Cette fille semblait être l'équivalent humain d'Escherichia coli. En cas de surcharge, vous aviez la chiasse. Et c'est clair qu'elle commençait à faire chier. Ally ne comprenait pas pourquoi ni comment elle était comme ça et, après tout, elle ne connaissait que peu Cohen. Mais le simple fait d'être traitée à la même enseigne lui permettait d'accorder le bénéfice du doute à son ami. « Tu as l’air d’être une précieuse petite chose. Tu mériterais sans doute une meilleure mort que ça. Si je venais à te tuer, princesse, ta mort sera tellement splendide que Benjiji ici présent ne s’en remettra jamais » attaquait à nouveau la sorcière. Ally avala sa salive avec difficulté, jetant un coup d’œil bref à ce fameux Benjiji -putain, et dire qu'elle s'était permise de corriger le surnom du pénis de Cohen... « J'ai pas besoin de mourir de tes mains pour que Cohen ne s'en remette pas. Y'a des absences qui marquent... » Non sans penser que celle de Naya la marquerait dans le bon sens, Ally eut un petit sourire pour faire passer sa réflexion dans la même gamme que celle de la brune, alors qu'elle proposait déjà de boire. Ouais, y avait grandement besoin d'alcool. Jusqu'au coma, l'alcool, hein. Parce que là, elle ne tiendrait plus très longtemps. Et elle ne savait toujours pas réellement à quoi la fameuse Naya jouait, mais ça ne lui plaisait guère. Elle se rapprochait de Cohen, comme pour marquer son territoire, tel un chien en rut -ouais, les comparaisons devenaient vraiment classes dans la tête d'Ally, allez savoir pourquoi... Oui, pourquoi les choses prenaient-elles cette tournure ? Pourquoi Ally commençait à être blasée, voire attaquée par une colère amère ? C'était cette brune, là, elle était en trop, et Ally ne pouvait pas rivaliser avec. Elle n'avait pas cette contenance ni cette répartie qui n'était plus acide, mais carrément tranchante. Elle n'avait pas non plus son physique des plus parfaits ni cette confiance qui lui donnait un charisme à tuer un président français.

Elle sentait le regard insistant de Naya posé sur elle. Mais elle ne se démontrait pas, il ne fallait pas qu'elle compte là-dessus. Peu importe le jeu auquel elle jouait, elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Ally avait une fierté qu'elle ne laissait pas derrière elle, surtout lorsqu'on la traitait de la sorte, en sous-entendant des menaces de mort. Cohen, lui, prit la situation en main. « Tu aimes prendre la porte ? Oh, je t'y emmène. Tim, un verre de whisky à la demoiselle. » lançait-il en effet. Ouais, la porte, prends là fermée et de face, merci. Cohen lui glissa succinctement à l'oreille qu'il serait bientôt de retour. « T'as intérêt, sinon je laisse ma virginité au premier con qui passe, Cohen. » Le contact de sa main sur son épaule la rassura brièvement, mais déjà elle demandait au fameux Tim : « Une carafe plutôt qu'un verre, ça m'arrangerait ». Ouais, là elle était plutôt dans un état d'esprit où elle avait besoin de se noyer. Et vu qu'elle ne savait toujours pas où était le spa intégré de cette villa... Malheureusement, alors que Cohen s'éloignait avec la furie, Ally n'avait obtenu qu'un verre. « Pas de favoritisme, hein ? » demanda-t-elle avec un sourire. « J'crois que Monsieur Benjamin est pas content », commentait-il alors qu'elle eut un petit rire. « Je pense qu'il l'emmène prendre ses médicaments. » Puis elle se pencha vers lui elle lui demanda, sur le ton de la confidence : « Il y a quelque chose que je devrais savoir ? Parce que j'ai pas tout compris à ce qui vient de se passer... » Et visiblement, elle n'allait pas comprendre de sitôt. Tim s'était éclipsé alors qu'un grand brun s'était posté à côté d'elle. Travaillait-il pour Naya ?

« Bonsoir. » Ally avait tourné la tête vers lui, portant le verre à ses lèvres pour se donner du courage. « Jeff Simpson, enchanté. Un ami à Ben. Lui et moi étions inséparable plus jeune. Vous devez être sa copine j'imagine ? » C'était une question piège ? « Bonsoir, Ally Fleming. Je suis venue avec Benjamin, oui... » éluda-t-elle en cherchant Cohen du regard. Mais rien à faire, elle ne le voyait plus. Peut-être qu'il était en train de se faire tuer dans un coin par la sorcière, qui sait. Ou alors ils étaient en train de baiser sauvagement dans les toilettes. A vrai dire, lorsqu'Ally avait demandé des explications à Tim, ça n'avait pas été sans arrière-pensées. Parce qu'elle n'avait rien compris, et qu'elle aurait aimé savoir de qui Cohen s'entourait lorsque ce n'était pas de flics ou de pros de l'autopsie. Et avec ce pot de colle, malgré tout beau gosse, qui lui accordait son sourire le plus crispé, elle n'était pas prête d'avoir du terrain de libre pour voir ce qui se passait du côté de Cohen. « Ça vous dit de danser ? » lui demanda-t-elle avec un petit sourire en le poussant sans trop de ménagement vers le centre de la pièce. Elle ne lâchait pas son verre, s'y cramponnant comme à une bouée de sauvetage, et en but une bonne gorgée avant de poser nonchalamment ses bras sur les épaules du beau brun. Il ne manquerait plus que le retour d'Ella pour couronner la perfection de cet instant.
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Naya M. Quinton
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptySam 22 Fév 2014 - 21:42






« - Content de savoir que tu n'oublies pas qui je suis. ». Oh non, et d’ailleurs personne ne devrait le connaître. Benjamin Cohen était comme le vent, imprévisible. Extrêmement imprévisible. Il changeait de direction comme bon lui semblait, quand bon lui semblait, sans prendre en considération les gens autour de lui. Pour la plupart, ceci pouvait être considérait comme du pur égoïsme, mais pour Naya qui est exactement pareille, ce n’est que de l’auto-préservation. Donc une bonne chose, quand on y réfléchit bien. La question à savoir était est-ce que cette douce petite Ally le savait… A priori, elle aurait pu ne voir que le bon côté de Cohen, chose qui pourrait lui causer bien de la peine par la suite, quand elle découvrira un tas de choses sur lui. « Et je ne devrais jamais l’oublier ! Tu sais, question de te traiter à ta juste valeur… » . Dit-elle, insinuant bien des choses. Si Naya avait une certaine façon d’agir avec elle ce n’était pas uniquement dû à sa nature de garce, c’était en grande partie dû au fait que Ben était plutôt garce dans son genre. Alors pourquoi diable ferait-elle l’effort d’être sympa avec une personne pareille ? A faire le connard, on mérite d’être traité comme tel. Non pas que ça le dérange, loin de là, et la brunette sait très bien qu’il conçoit ceci comme un compliment, mais, voilà, le jour où viendra où le jeune homme voudra changer, où il voudra être perçu sous un autre angle, et ce jour-là il aurait malheureusement Naya dans les pattes pour lui rappeler sa véritable nature. Si ça se trouve, ce jour-là est déjà arrivé, car depuis qu’elle s’est incrusté dans cette discussion elle avait senti que quelque chose n’allait pas. Que pour une raison ou pour une autre, Benjamin n’était pas aussi relax qu’il prétendait l’autre… Serait-ce à cause de cette blonde ? Surement…

D’accord, elle était arrogante, insolente, grossière et incorrecte. Et alors ? Au moins elle l’était en tout franchise et n’attendait pas que les gens aillent le dos tourné pour le faire, attitude de pure hypocrisie que tous les gens présents ici adoptaient. Benjamin y compris, probablement. « - Voilà ce qui prouve que tu n'as pas ta place ici. Tu ne sais donc pas que ce genre de choses risquerait de te mettre sur la liste noire d'Ella ? ». « Ah, et tu penses que toi tu l’as ? » , lança-t-elle, moqueuse. « Pourquoi ? Parce que tu as décidé de te pointer ici avec une petite blonde peu familière avec cet entourage ? Tu penses que ça ferait de la soirée une soirée plus … « spéciale » ? » . C’était réellement inutile de faire ce genre d’insinuation, Ben devrait bien le savoir. Au fil de cette étrange discussion, des remarques étaient faite, des piques étaient lancés et au milieu de tout ceci, Cohen se mordrait les doigts si il le pouvait. « J'ai pas besoin de mourir de tes mains pour que Cohen ne s'en remette pas. Y'a des absences qui marquent... ». « Il y a également des absences qui se consolent, ma puce. Il faut juste savoir comment s’y prendre… ». Lança-t-elle, accompagnant ses paroles avec un petit clin d’œil.

Et c’est là où Ben avait décidé de péter les plombs, et d’emmener Naya loin d’Ally…

Il lui serait un peu trop fort le bras, mais, elle s’en souciait peu ; Lui taper une crise pour ça serait lui donner une certaine satisfaction, d’autant plus qu’elle était bien habituée maintenant… « - Tu comptes rester ici longtemps où y'a moyen que tu te tires maintenant, parce que je n'ai pas du tout envie de passer ma soirée a devoir te rappeler qu'entre ton petit cul et moi, il n'y a rien d'officiel. Tu piges ? ». Il s’énervait et c’était for amusant. Non pas, parce qu’elle pouvait voir ces nerfs se gonfler mais, tout simplement parce que ces propos et la manière dont il les annonçait était d’un comique ! « Benny, Benny, Benny. » , répéta-t-elle d’un air désolé. « Je n’ai jamais dit qu’entre nous il y avait quelque chose d’officiel ! » . C’était bien étrange de le voir dans cet état-là cela dit. C’est loin d’être la première fois que Naya s’incruste d’une façon pareille quand elle croise Benjamin avec un autre. Aussi bien un homme qu’une femme. Et toujours ses piques étaient tout aussi bien corsés mais, jamais il n’avait réagi ainsi. Décidant finalement de lui griffer la main pour qu’il lâche son emprise et lui soulage le bras, elle se passa une main à l’endroit où il la tenait pour le masser. « - Alors, si tu veux me faire une crise de la jalousie à deux balles, tu peux aller voir ailleurs si j'y suis. ». Là, elle arqua le sourcil et le regarda d’un air sérieux. Oui, ça lui arrive d’être sérieuse. « Poussin doré, la seule personne qui fait une crise quelconque ici c’est bien toi ! Calme tes hormones ou je finirais par croire que tu es enceinte ! » . Elle marqua une pause et ajouta. « Je ne suis pas jalouse d’elle et je n’ai aucune raison de l’être. » , la jeune brune était franche. Il pourrait monter sur ses grands chevaux et essayer de prouver le contraire, mais ça serait foncer vers un mur. Elle n’était pas jalouse d’Ally, aussi spéciale que cette fille puisse être pour lui, pour une seule et bonne raison qu’elle gardait pour elle actuellement. Mais inconsciemment, ça l’énervait un peu de les voir tous les deux, mais après, ce n’était pas la première, et ne serait certainement pas la dernière. Comme il l’avait dit, entre eux il n’y avait rien d’officiel, du coup ils prenaient toutes leurs aises à aller voir ailleurs, et s’afficher avec des personnes différentes. « - Tu vois, la sortie est là. Fait toi plaisir, mais ne compte pas sur moi ce soir. Contrairement à toi, j'ai décidé de ne pas sauter sur tout ce qui bouge ce soir. Essaye de respectez ça et ne viens pas me faire chier. ». « Wow, quel vrai geste de noblesse. Je suis sûre qu’elle va apprécier… Même si je doute qu’elle arrivera à réellement percevoir à quel point c’est dur pour toi de penser ces choses-là, elle semble être naïve et douce, et ne doit te connaître que sous ton bon jour. » . Du moins, c’est ce qu’on comprendrait de la situation. « Pour qu’elle apprécie tes petits gestes d’amour, tu devrais commencer par lui montrer ce qui ne tourne pas rond chez toi, pour qu’elle réalise quelle vraie petite merde tu es, mais je ne pense pas que tu en es capable… quelles seraient les chances qu’elle t’accepte quand tu l’auras fait ? » , aucune. Ou presque. Peu de gens supportaient Benjamin Cohen. Il n’était pas un solitaire uniquement par envie mais, il s’était forgé une certaine personnalité, un certain comportement, qui au fil du temps l’avait mis à l’écart du monde. Il pouvait faire preuve de coolness, de temps à autres, mais c’était rare. Et si il le faisait, c’était pour deux raisons ; la première c’est qu’il avait besoin de quelque chose de ta part, quelque chose qu’il ne pouvait pas obtenir par force. La deuxième c’était parce qu’il se sentait tellement misérable au point de vouloir se faire apprécier à n’importe quel prix. Il pouvait contredire ceci comme il le voulait mais ça ne changerait rien au fait, qu’au fond, ce n’était que la vérité.


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Benjamin L. Cohen
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyLun 24 Fév 2014 - 23:53



Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Il ne voulait pas. Il ne voulait pas réaliser que quelque part Ally commençait à prendre une certaine place pour lui. Ce qui arrivait, il ne l'avait pas prédit. La relation qu'il avait avec Ally, il ne l'avait pas prédit. Tout s'était enchaîné très vite, comme une évidence. Il s'était lié d'amitié avec elle sans même s'en rendre compte. Ce qui a la base n'était que pure taquinerie entre pseudo-collègue de travail était devenu un méli-mélo étrange d'amitié. Il avait apprécié ce samedi matin inattendu dans sa cuisine. Ça avait été une bonne surprise et il était prêt à tout pour retenter l'expérience. Pour revivre ce petit truc qui lui avait donné l'impression d'être la personne normal dans la salle. Benjamin avait été seul. Toute sa vie. Et son rang n'avait rien été de plus qu'une malédiction qui aujourd'hui encore pesé lourd sur ses épaules. Ce n'était pas pour rien qu'il n'avait pas d'ami, qu'il vivait dans son monde, qu'il restait à l'écart des « riches » du coins. C'était parce qu'il voulait être un peu plus normal. Il voulait bosser, il voulait rire. Il voulait vivre, plaire. Etre entouré. Mais il se contentait d'être ce fils de riche qui jeter souvent l'argent par les fenêtres parce qu'il n'avait rien de mieux à faire et qu'il n'était pas stupide : Il vaut mieux vivre riche dans ce monde. Benjamin était intelligent. Il était rusé, manipulateur et si on lui refusait une vie normal, alors il ferait chié son monde pour se plaindre et Naya l'avait accepté ainsi. Naya le voyait sans aucun détour. Elle voyait cette rage contre le reste et l'acceptait sans se poser de question. Ally n'avait vu qu'un flic taquin. Un mec un peu lourd à la repartie bien en place. Au fond, elle ne savait rien d'autre de lui et c'était ça qui lui plaisait. Il pouvait être qui il voulait, être celui qu'il voulait.

La soirée caritative d'Ella battait son plein. Les gens dansaient, riaient, discutaient politique et problème d'argent alors que Benjamin venait de laisser Ally pour mettre Naya dehors. Il n'aimait pas cette situation. Voir Naya et Ally ensemble. La conversation même ne lui plaisait pas et il n'arrivait pas à le cacher. Il n'aimait pas le fait que Naya le comprenne si bien. Et par-dessus tout, il n'aimait pas qu'elle le dévoile d'une certaine façon à Ally. Il était désormais dans le couloir, plus loin, loin des regards bien que parfois des gens passaient. L'humour de Naya ne le faisait pas rire. Habituellement sa répartie aurait été plus judicieuse, mais tout ce qu'il contenta de faire c'était de lever les yeux aux ciels. Pas jalouse mes fesses. Il savait pourtant très bien que ce qui faisait rêver Naya c'était de l'énerver lui et là, il lui faisait plaisir. Au moins, satisfaite, elle s'en irait peut-être.

« - C'est mon problème, pas le tiens. » Arquant un sourcil et une pointe d'humour dans la phrase, il se disait qu'elle avait raison. Qui le supportait vraiment ? Personne. Même celle qui devait être sa femme était partie un bon paquet de fric sous le bras. Il n'avait que Naya. Elle était là, encore. Il avait beau être désagréable à souhait, elle restait là comme si rien ne pouvait l'atteindre. Tout le monde le mettait à l'écart, tous. Sauf elle. Gardant son calme, il lança un nouveau : « - Va-t-en. » Et sur ces paroles, il fit quelque part en arrière, regardant l'image de Naya. Elle était belle, tellement tentatrice. Une rose encore fraiche dont les épines étaient si profondément ancrés qu'on ne pouvait que se couper en s'approchant d'elle. Et Benjamin s'était coupé la première fois qu'il l'avait vu et il continuait de s'approcher peu importe à quel point ça pouvait faire mal. Il lui tourna alors enfin le dos, prenant un verre de vin qu'un des serveurs de la soirée transportée sur un plateau en argent. Un verre qu'il termina d'une traite et qu'il posa, avec une légère pointe de rage, quand il aperçut Ally dans les bras de Jeff.

fils de pute.

C'était tellement évident. A peine s'était-il éclipsé que Jeff avait sauté sur l'occasion pour découvrir qui était la blonde à son bras. Typique de sa personne. Il était un véritable cliché ambulant de la jeunesse riche actuel. Un cliché que Benjamin avait envie de cogner à chaque fois qu'il voyait sa tronche. Depuis tout petit, il y avait une véritable rivalité entre eux... ah non. C'était dans la tête de Jeff ça. Parce que Benjamin s'est toujours senti un brun supérieur à ce type. Et il ne le faisait même pas exprès. Réajustant le col de sa chemise, le regard de Benjamin croisa alors celui d'Ally. Il aurait aimé esquissé un sourire, vraiment. Il aurait aimé reprendre tout ceci comme si c'était normal, mais d'un coup, tout ce qu'il avait envie de faire c'était fuir. Prendre ses jambes à son coup et finir la bouteille seul chez lui. Quelque part sur son canapé, il aurait peut-être réussit à oublier ce qui venait de se passer. Il ne s'était jamais senti aussi humain que maintenant. Partager entre plusieurs émotions complètement contradictoires. Mais il se décida à marcher le long de la piste de danse, ignorant d'ailleurs les salutations d'une gamine rousse dont il avait complètement zappé le nom. Il ne quittait pas des yeux le « couple » que formait Jeff et Ally. Pour finalement donner une légère tape à l'épaule de Jeff qui s'arrêta immédiatement.

« - Casse-toi où j'te pète le nez comme à la soirée de chez Merve. Tu te souviens ? » Il avait chuchoté ça sans que ça soit vraiment un chuchotement puisqu'Ally l'avait sûrement entendu. Jeff leva les yeux aux ciels, offrant un dernier sourire dentifrice à la jeune femme. Automatiquement, il repris Ally, une main dans la sienne et l'autre au bas de son dos, se mouvant au rythme de musique classique digne du grand évènement. « - J'imagine qu'il a dû te dire que lui est moi on était les meilleurs copains du monde. Si j'ai un conseil à te donner, ne crois pas un mot des gens qui sont ici. » Moi compris.

Il était d'un coup plus sérieux, plus refroidi. Que Naya ait fait son apparition semblait avoir gâcher ce qui au départ l'avait mis de si bonne humeur. Il était content d'être de nouveau avec Ally, mais quelque chose le perturbait désormais. Quelque chose qu'il ressentait, qui grandissait. Et il ne voulait pas y penser. Comme toujours, par mécanisme de défense, il voulait éviter d'y penser. Il voulait éviter de poser un mot sur quoi que ce soit de peur que ça définisse trop brutalement quelque chose qui ne l'est pas. Il en arrivait presque à regretter d'avoir invité Ally. De lui avoir fait subir ça. De lui avoir fait subir Naya. Et quelque part au fond de lui, il aurait aimé la préserver de ce monde. Il aurait dû la laisser loin d'ici. Ne pas l'inviter. Ce genre de soirée, il en avait vécu des milliers. Il n'avait pas invité Ally pour l'impressionner. Il l'avait invité dans l'espoir qu'elle soit sa bouée de sauvetage.

« - Rassure-moi, t'as pas fini la bouteille de whisky au moins ? J'ai pas raté l'étape vomis dans les toilettes, hein ? »
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyMar 25 Fév 2014 - 3:45



Quelque chose avait clairement changé depuis ses bonnes résolutions à la sortie de son appartement. Plusieurs choses, en réalité. Parce que rien qu'à l'idée de mettre les pieds ici, elle avait été angoissée comme elle l'avait rarement été auparavant. C'était une épreuve différente de celles qu'elle avait déjà eu à vivre et pourtant, faire face à des inconnus pour qui elle ne serait rien n'avait pas été sans l'inquiéter. Elle n'était potentiellement vue que de trois façons dans sa petite vie d'Ally : comme une interne compétente bien que parfois maladroite, qui ne tarderait pas à être officiellement nommée médecin ; comme une inconnue un peu désaxée mais pas méchante qui parle aux vêtements en les essayant en boutique ; et enfin, comme une connaissance, voire une amie, un brin déséquilibrée mais plutôt bonne lorsqu'il s'agissait de parler cul et qualité de bière. La dernière option, plus rare, était le point de vue que devait avoir l'ensemble de la population masculine à qui elle offrait l'honneur de satisfaire ses besoins charnels. Ceux-là, c'était autre chose. Si vous leur demandiez leur avis sur Ally, d'ailleurs, ils ne verraient probablement pas de qui vous parlez. Mais toujours est-il qu'à ce moment précis, elle avait été jetée dans la fosse aux lions toute nue et désarmée. Elle ne connaissait absolument personne et, même si elle avait choisi ses vêtements et parures dans les plus grandes marques, elle avait cette horrible sensation de ne pas être assez. Pas être assez jolie, pas être assez bien habillée, assez intelligente ou assez intéressante. Chose qui ne lui arrivait que rarement, persuadée qu'elle devait au moins s'apprécier pour ce qu'elle était, puisqu'elle était coincée avec cette personne jusqu'à la fin de sa vie. Mais là... là, c'était autre chose. C'était une sensation toute nouvelle. Celle d'être ridicule devant quelqu'un qui, mine de rien, avait pris malgré elle une place importante dans sa petite vie. Cette soirée avait promis, dès le départ, d'être un challenge pour la jeune femme. Pourtant... pourtant, de tous les scénarios qui lui avaient traversé l'esprit, celui-là n'était pas apparu. Non non, elle n'avait pas imaginé une seule seconde qu'une furie parfaite, au caractère acide et tranchant, viendrait lui faire des menaces masquées en descendant Cohen devant elle. Si elle avait été rassurée un temps au bras du jeune homme, là, nulle doute qu'elle se décomposait. En temps normal, elle l'aurait sans doute giflée avant de rigoler comme une débile en lui demandant si on lui avait appris la politesse, et elle aurait passé son chemin. Mais rien de tout cela n'était possible, parce qu'on n'était pas en temps normal. Ally s'était figée, tentant de garder sa répartie, non sans remarquer que Cohen, de son côté, se défendait avec une sévérité qu'elle ne lui avait pas connue jusque là. « Il y a également des absences qui se consolent, ma puce. Il faut juste savoir comment s’y prendre… » avait d'ailleurs répliqué la dénommée Naya. La main d'Ally l'avait démangée, et si elle s'était écoutée, elle aurait récupéré un verre ou une bouteille pour la scalper avec, découper son crâne crâne, planter deux fourchettes dans son cerveau et appliquer un courant, juste histoire de la faire danser à coup d'influx électriques involontaires -les tripes d'un futur médecin légiste. « Ma puce », sérieusement ? Elle n'avait pas élevé les cochons ensemble. Et cet air condescendant qu'elle prenait en lui expliquant qu'elle n'avait grand intérêt ... ! « Je te le fais pas dire... » avait-elle simplement répondu avec un grand sourire, le regard pétillant de satisfaction.

Pourtant, lorsque Cohen la laissa face à elle-même et à un verre de whisky, Ally était tombée de très haut. Ses peurs s'étaient concrétisées en quelques secondes. On venait de lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à faire là, qu'elle n'était pas à la hauteur -oui, parce qu'elle n'était qu'une « petite blonde », aussi- et qu'elle ne pourrait à aucun moment rivaliser avec quiconque était présent à la soirée. Elle n'avait pas tort, cette Naya, et pourtant, Ally touchait à présent le fond. Ce qui se passait avec Cohen ? C'était le pompon sur le gâteau. Bien sûr qu'elle se demandait ce qu'ils pouvaient bien se dire. Qui était-elle donc, au juste, cette femme à la plastique parfaite ? Une chose était sûre : elle était le fantasme d'une majorité d'hommes. Entre sa silhouette et son caractère piquant, elle représentait l'idéal féminin. Ally, elle, à côté, n'était qu'une petite blonde parmi tant d'autres. Elle appartenait à la populace, celle que l'élite ne fréquente que lorsqu'ils y sont obligés -comme, par exemple, ceux qui avaient fait un AVC fatal et se retrouvaient sur sa paillasse. Elle n'était qu'une tâche dans cette soirée. Et le verre que tu lui avait tendu Tim ne l'aidait qu'à peine. Pourquoi ça la dérangeait tellement d'être considérée comme une ordure à cet instant précis ? Elle préférait ne pas y penser. Elle ne reverrait sans doute plus aucun des invités. A part l'un d'entre eux...

Elle fut tirée de ses pensées par la présentation d'un inconnu. Enfin, pas tellement, visiblement. C'était un ami de longue date de Cohen. Elle lui aurait bien posé quelques questions au passage, mais elle préférait faire profil bas. Remarque, au point où elle en était... Elle s'était donc contentée de le pousser au centre de la pièce sous prétexte de l'inviter à danser. Ce qu'elle avait en tête ? Trouver Cohen, voir ce qui se passait, si ça gueulait, si elle partait, s'il revenait, tout ça. Ces conneries, quoi. Pourquoi ça l’intéressait ... ? Je vous en pose, moi, des questions ? Toujours était-il qu'elle menait la danse, peut-être même de façon un peu brusque, mais elle ne pouvait pas rester plantée sans rien faire. Elle aurait aimé tout comprendre, tout savoir, tout voir, mais elle savait que c'était impossible. Une inconnue s'était imposée à eux et tout avait volé en éclats. Elle avait vu une autre facette de Cohen, et elle ne pouvait s'empêcher de se poser des questions à son sujet. Et si c'était sa copine ? ... Non, mais, qu'est-ce que ça pourrait lui faire, de toute façon, hein ? ... Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que quelque part, Cohen lui avait menti. Sur tout, sur peu, peu importait. Elle se demandait si, depuis le début, leur relation était sincère. Elle se sentait bête de ne serait-ce que se poser la question. Après tout... Ils n'étaient que collègues et de vagues connaissances, n'est-ce pas ? Pourtant, elle se sentait blessée. Comme si, quelque part, il s'était servi d'elle. Pourquoi, dans quelle intention ? Elle n'en avait aucune idée, et elle ne voulait pas explorer cette possibilité. Elle préférait ne pas le faire. Non, se concentrer sur le bas de la salle vers lequel Cohen avait entrainé la méchante reine était plus intéressant.

Elle n'avait pas vu ce qui s'était passé, il s'étaient sans doute trop bien cachés. Mais une chose était sûre, elle le voyait maintenant longer la piste pour les rejoindre. Il ne les quittait pas des yeux et avait un drôle d'air, qui lui fit même un peu peur. Il avait l'air énervé comme jamais elle n'avait eu l'occasion de le voir, et elle se dit malgré elle que la conversation avec Naya n'avait rien ajouté à son état. Au moins, il serait rassuré de voir qu'un de ses amis s'était occupé d'elle pendant son absence. Ally le vit finalement s'arrêter en face d'elle, aux côtés de Jeff. Il attira son attention avant de lui dire : « Casse-toi où j'te pète le nez comme à la soirée de chez Merve. Tu te souviens ? » Étonnée, Ally fronça bêtement les sourcils. Leur amitié avait l'air particulière, et elle ne put s'empêcher de se demander un instant si la même blague passerait auprès de Jagger, mais elle en doutait fortement. « Viens, j'te pète le nez. On est coupines, hein ? ». Jeff ne se défendit pas un seul instant, ce qui aiguillait doucement Ally sur ce qui se passait. Pourtant, celle-ci ne put s'empêcher de pouffer discrètement lorsque la connaissance de Cohen lui fit son plus beau sourire Hollywood. « T'as mangé un peu de salade, non ? » gloussa-t-elle en lui faisant un signe de curage de dents -Ally, toujours la classe d'une princesse. Elle le regarda partir tandis que la danse continuait mais cette fois, au bras de son cavalier officiel. Elle n'osait pas réellement parler, et avait entourée son épaule de son bras avec douceur, comme pour le calmer.  Elle tenait toujours le verre, maintenant quasiment vide. Voir Cohen ainsi lui faisait mal. Et puisqu'on n'était toujours pas en temps normal, elle ne savait pas réellement comment réagir... « Il avait rien, mais il va plus oser sourire, le pauvre... » ricana-t-elle à son oreille. Cohen, lui, était plus sérieux... Beaucoup plus sérieux. « J'imagine qu'il a dû te dire que lui est moi on était les meilleurs copains du monde. Si j'ai un conseil à te donner, ne crois pas un mot des gens qui sont ici. » Ally ne savait plus réellement quoi faire. Entre son impression d'être une merde et la colère omniprésente de Cohen, ils ne passeraient finalement la soirée comme escompté. « T'inquiètes, y'a rien de grave, il m'a pas demandée en mariage, hein », gloussa-t-elle en se reculant légèrement pour le regarder, continuant de doucement danser au son de la musique classique. « Et puis regarde... » continuait-elle pour détendre l'atmosphère, « moi aussi je suis une menteuse... il avait pas de feuille de salade... » Mais quelque chose avait changé chez Cohen. Et même si elle savait qu'elle n'y était pas pour grand chose, elle ne pouvait s'empêcher de s'en penser responsable. Elle ne voulait pas le voir mal. Elle ne voulait pas le voir en colère, déçu ou quoi que ce soit d'autre... Et elle aurait volontiers mis les voiles si ça lui permettait de se détendre. Car, mine de rien, l'emmener ici n'avait sans doute pas été la meilleure des idées, dans le sens où son anonymat attirait sans doute les regards et les remarques. « Rassure-moi, t'as pas fini la bouteille de whisky au moins ? J'ai pas raté l'étape vomi dans les toilettes, hein ? » reprenait-il plus calmement. Ally prit un air boudeur pour lui répondre, après avoir vidé son verre d'une seule gorgée : « J'ai pas eu le droit à plus qu'un verre. » Jetant un coup d’œil grincheux à Tim, elle continua avec un air malicieux : « Et puis ça coûte plus que ça pour m'isoler dans les toilettes, beau gosse. » Pouffant, elle lâcha Cohen et se mordit la lèvre face à lui avec un regard mutin. « Allez, alcoolise notre bébé ! » demanda-t-elle en posant la main sur son ventre avant de faire demi-tour pour retourner vers le bar, où la rejoignit Tim. « Fais péter le whisky », dit-elle en lui tendant son verre. « Cohen est d'accord », affirma-t-elle dans un clin d’œil sans trop savoir s'il l'avait suivie. Mais une chose était sûre : ils avaient tous les deux besoin d'alcool, à ce moment précis. « Au fait Tim », demanda-t-elle sur le ton de la confidence, « tu saurais pas où sont les chiottes les plus proches ? » Enceinte et bientôt ivre, elle risquait d'en avoir besoin... « Et si y'a un jacuzzi ou une connerie du genre ? Jsuis sûre que c'est un mythe que les bourges s'offrent ça, c'est pas possible. »

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Benjamin L. Cohen
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› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyDim 16 Mar 2014 - 14:13



Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Il ne savait plus où il en était. Tout ce qu'il voyait, c'était Ally dans les bras d'un autre, dansant au rythme des musiques classiques de ce genre d'évènement et comme une bonne claque il revenait petit à petit à cette réalité de riche du coin. Ce n'était pas l'endroit pour elle, ce n'était pas un monde pour elle et il le savait. Pourtant ça ne l'avait pas empêcher de l'y emmener. Il n'aurait peut-être jamais dû l'amener ici et lui montrer cet univers. Mais c'était trop tard. Ils étaient là, ils avaient croisé Ella, Naya était passé dans le coin est désormais le sourire de Jeff était trop gros pour être une bonne chose. C'était tellement stupide comme situation. Pourquoi était-il d'un coup si en colère contre cette danse avec ce gros con ? Ce n'était pas comme si Ally était assez idiote pour tomber dans le piège du brun au sourire de dentifrice ? Il était cependant vraiment en colère par l'arrivée de Naya et par ce qui s'était passé. Ça n'avait pas été long, mais ça avait été suffisant pour qu'il réalise qu'il n'y avait que la brune qui le voyait tel qu'il était et qu'elle le supportait comme ça. Elle n'avait pas tort, Benjamin n'était pas du tout totalement lui-même avec Ally parce qu'il y avait son côté de séducteur qui le poussait à vouloir lui plaire d'une certaine façon. Peut-être qu'il voulait que ça soit plus que ça, mais c'était encore trop confus dans sa tête pour qu'il sache sur quel pied dansait. Bon sang, il ne s'était pas senti ainsi depuis tellement longtemps.

Depuis des lustres. Depuis Evelynn. En voyant Ally dans les bras de Jeff, c'était comme s'il se sentait trahis. Pourquoi ? Il ne savait pas. Comme si, tout simplement, Ally avait choisi un autre plutôt que lui et étrangement et même si ce n'était pas le cas, l'idée lui faisait mal. Alors, sa colère augmenta, son amertume aussi et il arpenta l'endroit comme une arène. Il était tel un chasseur jugeant de sa proie, prêt à bondir pour réussir. Quel crétin ! C'était tellement évident qu'il tenait à Ally. Tellement. Mais il n'était pas prêt à l'accepter et cette peur de l'abandon qui le bouffait de l'intérieur ne cessait d'augmenter.

Benjamin Cohen était un crétin par définition. Tout ce qu'il avait appris de la vie, c'était sa nounou qui lui avait montré. C'était la seule femme qui lui avait un jour montré le chemin à suivre et qui un jour lui avait dit non. Un enfant roi capricieux, c'était tout ce qu'il avait toujours été et Meredith lui avait montré qu'il pouvait être plus que ça. Il avait essayé, malgré ses défauts assez encombrant. Ça n'avait jamais marché. Au fond, peut-être qu'il y avait cette part de lui prêt à tout lâcher pour être meilleur, mais c'était peut-être aussi trop tard pour réussir à rendre Meredith fière de lui. Aujourd'hui elle n'était plus là, après tout. Sa mort l'avait blessé, lui plus que n'importe qui. Il l'avait considéré comme sa mère. Comme son unique famille. Dans un sens, Ally lui rappelait Meredith. Parce que quelque part, elle le rendait meilleur. Dans ce monde dans lequel il se sentait seul, Ally comme Meredith, lui tendait une main pour lui montrer qu'il y avait du monde autour de lui et qu'il ne devait juste ouvrir les yeux. C'était un sentiment qui lui plaisait. Il n'avait rien contre la solitude, mais même ceux qui préfèrent le silence au bruit ont toujours un sourire lorsqu'un son se fait entendre après une éternité.

Dans son costume, Benjamin se dirigea enfin vers le deux danseurs. La fête d'Ella était incroyable et tellement superficiel, tellement. Il avait honte d'avoir apporté Ally ici et maintenant, il avait presque de lui donner l'occasion de fuir. De s'en allait. Directement, sans perdre de temps, il adressa à Jeff une bonne menace bien placé. Il fut surpris par la réaction d'Ally qui en rajouta une petite couche. En temps normal, il aurait rajouté encore plus pour rentrer dans un jeu de blague histoire de bien énerver Jeff, mais il n'était pas d'humeur. Jeff ferma la bouche avant de partir, sans doute à la recherche du miroir le plus proche. Pauvre chose. Et sans attendre, Benjamin pris sa place et se retrouva à faire danser Ally. Au fond, il avait bien besoin d'une pause calme, d'une danse... ça ne le calma pas pour autant. Il était encore en colère, il avait encore la haine. Sa voix était calme, lente et le ton tellement froid... Posans ses yeux sur Ally, il tenta tout de même de prendre sur lui et de sourire face à son côté « menteuse. » Il avait envie de dire « Mouais, ça reste des petits mensonges de princesse tout ça. » mais il se contenta de dévier son regard et de continuer à danser. Comme si tout ce qu'il désirait était le silence. Pourtant, il savait qu'il ne pouvait pas agir comme ça, pas maintenant. Ally n'y était pour rien, c'était lui. Ça lui servirait à quoi de gâcher la soirée avec sa mauvaise humeur ? Hein ? A rien du tout !

« - Sacré Tim, je paris qu'il termine la bouteille en cachette. » Il laissa Ally délirait sur le faux-bébé qu'elle portait et la suivi jusqu'au bar où Tim bossait encore. Le pauvre, c'était le moment où il y avait le plus de monde. Tim lança un regard à Ally puis regarda Ben qui lui fit signe que c'était bon de la tête. Celui-ci sortie la bouteille et servit deux verres bien rempli et Benjamin attrapa le verre si rapidement qu'il était déjà terminé. Alors qu'Ally demandait où était les toilettes les plus proches, il remplissait déjà le verre de Benjamin de nouveau. « - Au deuxième. » Lança-t-il. « - y'a un jacuzzi au deuxième. » Et il termina le second verre avant de faire signe à Tim de lui remplir son verre. « - Il y en a même deux chez moi. Enfin, chez... mon père. Donne la bouteille. On va dehors. »

Et penser à son père pendant qu'il était en colère, ce n'était vraiment pas une bonne idée. Non en vrai, ce qui n'était pas une bonne idée c'était faire perdre son temps à Ally. Benjamin attrapa la bouteille et fit un merveilleux sourire à Ally et sans le moindre gêne il traversa la pièce jusqu'à sortir dans le jardin de la villa, la bouteille en évidence. Il ne voulait pas rester ici plus longtemps. Vraiment. Il n'y arrivait pas, c'est tout. Naya lui avait gâché la soirée et lui sentait qu'il allait gâchait la soirée d'Ally. Super combo, bien joué brunette ! Le jardin était aménagé dans la même ambiance que l'intérieur. Un buffet de petit gâteaux était présent, avec des cocktails coloré. Il y avait des tables hautes, des chaises, de la musique et la piscine... resplendissante. Il avait presque envie de sauter dedans. Il se dirigea vers une table haute sur lequel il posa son verre vide et la bouteille. Il regarda ensuite Ally.

« - On devrait partir. Ou plutôt... tu devrais. » Aller dehors, c'était juste un moyen d'éviter d'être trop entouré, trop entendu. Il remplissait déjà son verre. « - Ce n'est pas un monde pour toi. C'était une mauvaise idée de te faire venir ici. » Il arrêta de remplir son verre et releva ses yeux vers Ally. « - Je vais appeler le chauffeur, pour qu'il te ramène. C'est mieux. » Il fuyait, putain. Il avait choisi de fuir comme un gros con et d'éloigner Ally de lui. Il sentait sa respiration se faire plus forte, alors qu'il avait toujours les yeux posés sur la jeune femme. Elle était belle dans sa robe... elle se fondait totalement dans l'univers où ils étaient. Et lui, quoi qu'il arrivait, resterais entre deux mondes. D'un coup, il n'avait même plus envie de boire. Non, l'alcool n'avait plus aucun impact sur la situation. Tout ce qu'il désirait, c'était voir Ally loin de cet endroit. La voir loin de ce monde. Loin de ses gens. Loin de lui.

« - Ne gaspille pas ton temps avec moi. Je n'en vaux pas la peine. »

En réalité, il avait envie qu'elle reste, qu'ils restent ensemble. Qu'ils se tirent d'ici où qu'ils déconnent comme au début. Le problème, c'est que plus il restait avec elle, plus il lui accordait de l'importance. Et plus elle prenait une place dans sa vie, plus il avait peur de la voir l'abandonner. Il ne voulait pas s'attacher à elle, parce qu'il avait trop peur qu'elle finisse tôt ou tard par lui tourner le dos. Et il n'avait pas la force d'avoir le coeur brisé une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyLun 17 Mar 2014 - 14:48



Les choses étaient simples, de base. Benjamin, elle l'avait rencontré par hasard, re-rencontré par hasard, et, à force de hasards, ils s'étaient décidés à se revoir volontairement. Ici, à ce moment précis. Peu importaient les circonstances, au fond. Ally était heureuse de le revoir, mais en aucun cas elle ne s'attarderait sur les raisons du pourquoi du comment. Le problème, justement, c'est que les choses n'étaient simples que de base. Quand on traversait la barrière du superflu, c'était tout un bordel inexplicable. Il fallait tout démêler pour espérer comprendre quelque chose, mais Ally elle-même n'avait pas le courage de s'y atteler. Alors elle se contentait d'apprécier ce qui lui arrivait sans chercher à comprendre. Si elle avait accepté bien volontiers le défi de mettre les pieds ici ce soir, c'était pour une seule bonne raison qui pouvait se résumer à un prénom, celui de son cavalier. Pourtant, la peur ne l'avait pas quittée dès lors qu'elle avait accepté son invitation. Mais quelque part, se disait-elle, à ses côtés, elle ne craignait pas grand chose. Et c'était pour être à ses côtés qu'elle n'avait pas réellement hésité avant d'accepter de se jeter dans la gueule du loup. Sauf que là, les choses avaient vraiment pris une drôle de tournure. Ça n'avait même pas été compris dans ses idées farfelues de trouillarde qui pensait trop. Non, réellement, l'intervention d'une Naya/méchante reine n'avait pas été envisagée un seul instant. Pourtant, elle n'en avait pas été moins jugée pour autant. Elle avait eu l'impression que sur son front était écrits et détaillés tous ses échecs, ses peurs les plus folles et ses anxiétés récurrentes. Le regard condescendant que lui avait jeté Naya à chaque fois qu'elle lui avait accordé un coup d’œil était de ceux qui faisaient facilement comprendre à Ally qu'elle ne valait rien, ici. Et la grande Ally avait fermé sa gueule, tout simplement. Parce que c'était vrai, ici, elle ne valait rien. Et tout aurait peut-être pu simplement se régler si ça c'était réglé rapidement, s'il ne l'avait pas laissée en plan, lui donnant l'occasion de réfléchir à tout et n'importe quoi. A pourquoi il ne voulait pas parler à Naya devant elle, à ce qu'il pourrait cacher, à ce qu'il pensait d'elle pour la laisser de côté. Finalement, s'était-elle dit au bras de Charming, peut-être qu'il ne la voulait pas réellement ici. Mais pourquoi l'aurait-il amenée, alors ? Quel avantage pouvait-elle présenter ici-bas ? Elle était plutôt un boulet qu'on trainait tant bien que mal... Et, à présent, elle ne comprenait plus rien. Un peu plus loin, elle voyait Cohen revenait, l'air sombre. Vraiment, rien n'était plus clair. Qui pouvait bien être cette fille pour le mettre dans un état pareil ? Une ex, une copine non officielle, un plan cul, une amie ? Presque chacune de ces propositions la faisait frissonner. Non, c'était pas possible. C'était pas possible de se sentir désarçonnée comme ça rien qu'à l'idée qu'il puisse être plus proche d'une autre femme que d'elle. Pourtant, c'était une idée folle, tout ça. Il s'étaient vus moins de fois qu'elle avait bu de tasses de café dans la journée, et pourtant, quelque chose était né peu à peu, de presque indiscernable au début, et d'incroyablement accablant à ce moment précis.

Et voir Cohen dans cet état-là lui brisait le cœur. L'instant avait quelque chose de grave, de lourd. L'atmosphère, pourtant, était restée la même, sans aucun doute. Les vieux continuaient à se raconter leurs vacances, leurs voitures, leurs fortunes et leurs femmes plus jeunes qu'eux de vingt ans. La musique était toujours aussi chiante, les jeunes toujours aussi rares, et les gens toujours aussi propres sur eux. Non, ils n'étaient que deux à avoir changé. Et ça faisait mal. Ce regard qu'il lui lançait en s'approchant d'elle lui faisait mal autant qu'il accentuait ses interrogations. Elle ne savait pas réellement ce que c'était de tenir à quelqu'un, et c'était bien en arrivant à Huntington Beach qu'elle avait découvert les bonheurs de l'amitié. Davantage que ça ? C'était fantasmagorique. L'amitié, c'était bien. Au-delà, ça devenait trop dangereux. C'était s'offrir tout entier à une personne qui ne manquerait pas la première occasion pour se casser, juste parce qu'elle avait trouvé mieux ailleurs ou qu'elle s'était lassée de la personne que vous êtes. Ally ne voulait pas courir le risque, elle n'avait jamais voulu le courir. Et elle n'en avait jamais réellement eu l'occasion. Seulement, c'était comme si un poids venait de lui tomber sur les épaules, et elle se rendait compte que quelque chose clochait seulement maintenant qu'elle avait croisé le regard grave de Cohen... Ne plus le voir sourire et rire lui faisait peur. Ça l'inquiétait, surtout. Et, au bras de M. Parfait, elle se surprit à penser qu'elle aurait fait n'importe quoi pour lui redonner le sourire. C'était ce qu'on faisait pour un ami, n'est-ce pas ? C'est pour cela que lorsqu'il s'en prit à son cavalier, Ally surenchérit en incluant une feuille de salade dans la conversation. Quelque part, aussi, elle se sentait flattée qu'il la récupère à son bras de la sorte. Mais elle ne l'avait jamais réellement quitté, de toute façon. Elle était toujours là, avec lui. Un peu plus loin, à attendre bêtement qu'il revienne, se posant des milliers de questions alambiquées sur ce qui se passait. Maintenant qu'elle se laissait porter par la danse, Ally était perdue, plus que jamais. Elle ne savait plus réellement quoi dire, quel sujet aborder. Pourtant, elle n'avait à présent qu'un but : lui redonner le sourire. Mais une Ally, par définition, est maladroite. Et comme ça ne lui arrivait que très -trop- rarement, elle préférait, cette fois, fermer sa gueule que de sortir une connerie plus grosse qu'elle. Oh, elle avait tenté, au moins un peu, de retrouver ce sourire. Mais rien à faire. Cohen était presque de marbre, trop calme pour que ça soit bon signe. « Sacré Tim, je paris qu'il termine la bouteille en cachette » finit-il par dire, bien que trop sérieusement pour que ça la rassure. « Si c'est le cas, j'espère que y'en a d'autres pour nous hein... » glissa-t-elle avant de lui lâcher l'épaule et la main pour rejoindre le buffet et surtout, la bouteille cachée par le serveur. Ally attrapa avec une rapidité déconcertante le verre que lui tendait Tim avant d'avaler son contenu à une vitesse déconcertante. Elle suivit Cohen et demanda à être resservie, commençant à sentir le sang lui monter aux joues. Ouh là, ne pas manger, s'inquiéter et boire ne faisait pas réellement bon ménage. Ça ne l'empêcha pas de boire son second verre à nouveau sans sourciller. « Au deuxième. Y'a un jacuzzi au deuxième » disait le policier alors que l'alcool lui avait déjà presque fait oublier la question à laquelle il répondait. « Il y en a même deux chez moi. Enfin, chez... mon père. Donne la bouteille. On va dehors. » Ally fut surprise par la demande de Cohen, qui, visiblement, ne cherchait plus à diluer les verres dans le temps. Jetant un coup d’œil interrogateur à Tim, qui n'avait pas eu le temps de remplir une troisième fois son verre, la blonde suivit son cavalier et ses grandes enjambées. Du haut de ses échasses, Ally avait un peu de mal à suivre la cadence, et ne comptait pas le perdre au milieu de cette foule qui se faisait de plus en plus dense.

Ils finirent par arriver dans un grand jardin à l'arrière de la villa. L'ambiance était globalement la même qu'à l'intérieur, mais le calme de la nuit environnante avait quelque chose de rassurant. La piscine claire et éclairées lui donna envie de s'y plonger, juste histoire de se remettre les idées en place. Mais ce n'était pas le genre de choses qu'on faisait dans ces soirées, si ? Non. Elle était à peu près sûre que non. Ally s'était laissée guider vers une table haute, sur laquelle le jeune homme venait de poser verre et bouteille. La blonde fit claquer le verre sur le bois de la table en arrivant, fixant Cohen. « T'as eu un verre de plus que moi, c'pas juste ! ». Le regard qu'il avait posé sur elle n'avait rien de rassurant, toujours pas. Et elle ne savait plus quoi faire. Elle était de trop, elle se sentait de trop. Et ça faisait mal...  « On devrait partir. Ou plutôt... tu devrais. » Ses soupçons s'étaient confirmés violemment. Comme si elle venait de se prendre un coup en pleine figure, Ally recula, d'une distance presque imperceptible, mais qui était un réflexe de protection. Voilà, elle était réellement de trop. Elle avait lâché son verre et le regardait, clignant des yeux pour retenir les larmes qui se battaient pour couler. L'alcool, sûrement. Ouais, elle tenait vraiment pas l'alcool. Lui remplissait son verre comme si de rien n'était. Elle était ridicule à être touchée par un truc pareil. Il l'avait invitée par erreur, et maintenant il le regrettait, voilà tout. Naya avait du lui raconter tous les défauts qu'elle avait vu en elle, et elle-même savait à quel point ils étaient nombreux. Au moins, les choses étaient claires, maintenant. Et s'il lui était resté quelques bribes de joie un instant plus tôt, nul doute qu'elles étaient à présent anéanties. « Ce n'est pas un monde pour toi. C'était une mauvaise idée de te faire venir ici. » Il continuait, comme pour se justifier. Ally, elle, avait tendu sa main devant elle pour l'arrêter. « C'est bon, j'ai compris le message. » Il lui proposa alors d'appeler le chauffeur pour la ramener chez elle. Elle ne coulait plus, là. Elle était arrivée au fond, et elle attendait patiemment de se noyer. Ce n'était plus qu'une question de temps, maintenant. « T'emmerdes pas, je vais rentrer à pieds. » Peut-être qu'elle trouverait le chemin, peut-être pas. Le but, finalement, serait pour elle de trouver un bar et de boire jusqu'à perdre conscience. Elle appellerait Jagger, juste pour entendre sa voix rassurante, et n'oserait à aucun moment mettre des mots sur ce qui venait de se passer. Mais elle avait besoin de ne pas sentir seule. Et là, elle était incroyablement seule.

Violemment, elle fit demi-tour. Il finirait sa bouteille tout seul, c'était ce qu'il souhaitait, après tout. Elle était de trop, elle l'avait bien compris. Le problème, c'était qu'elle n'était même pas sûre de savoir retrouver elle-même la sortie de la villa. Peu importait. Elle allait partir, il ne voulait plus d'elle et elle ne comptait pas rester en tant que potiche d'un mec qui ne souhaitait même pas sa présence. Alors que, dans un soupir supposé lui donner du courage, Ally commençait à s'éloigner de la table, accrochée à sa pochette, elle entendit un : « Ne gaspille pas ton temps avec moi. Je n'en vaux pas la peine. » Elle s'arrêta net, figée, en apnée. Elle n'osait plus bouger. Qu'est-ce qui venait de se passer ? Si ça se trouve, c'était un mirage auditif. Mais il n'avait pas le droit. Elle ne comprenait plus rien, et il n'avait pas le droit de foutre un bordel pareil dans sa tête. Brusquement, elle se retourna et, le visage figé dans une colère noire, se rapprocha des quelques pas qui les séparait pour lui mettre une claque monumentale. « T'as pas le droit de dire des trucs comme ça. » Pourquoi était-elle en colère, au juste ? Sans doute parce qu'il se dévalorisait. Ou parce qu'il sous-entendait qu'elle ne savait pas prendre des décisions pour elle-même. « Tu crois que t'as le monopole des gens qui se pensent pas suffisants pour quelque chose ? Tu vaux la peine, Cohen. » Caressant brièvement la joue du jeune homme, comme pour se faire pardonner, elle fit demi-tour en attrapant la bouteille, sans prendre la peine de récupérer son verre avec, et dit à qui voulait l'entendre -et qui ne le voulait pas, aussi-, en s'éloignant du policier : « Je vais chercher ce jacuzzi, et puis je me casse, promis. » L'alcool faisait palpiter son cœur dans un course effrénée, ou peut-être était-ce autre chose. Sans se retourner, Ally rentra à nouveau à l'intérieur et repéra les escaliers monumentaux qui menaient aux étages supérieurs. Ralentie par ses talons, elle gravit lentement les marches, presque aussi secouée par ce qui venait de se passer que par sa première autopsie. Finalement, elle ne comptait pas partir sans avoir profité de ce jacuzzi.
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyJeu 20 Mar 2014 - 15:28



Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Il n'appartenait à aucune catégorie. Il était à part, tout simplement. A part dans tout ce qu'il faisait comme s'il avait un besoin constant de prouver qu'il était différent. Ou non, il ne le faisait pas exprès, il était ce qu'il était et les gens le voyaient comme quelqu'un de différent. Ce n'était pas sa faute si le simple fait de respirer et de parler démontrer qu'il n'avait rien à avoir avec les autres. Aujourd'hui il faisait avec, approuvant sa différence comme la plus belle chose au monde. Il n'hésitait pas à se mettre en avant, à crier haut et fort qu'il était meilleur que les autres parce qu'avant il hurlait intérieurement. Il criait en se demandant pourquoi lui n'était pas comme les autres. Pourquoi lui était un Cohen. Pourquoi il était ce qu'il était. Et toute son existence, dans sa royauté précaire, l'avait conduit à se poser cette éternelle question : Qui suis-je ? Benjamin Cohen faisait partie de ses personnes qui ne savaient toujours pas. Le fin fond de son comportement et de ses émotions restaient un mystère qu'il ne pouvait élucider et ça le torturait. Il lui était arrivé de rencontrer des gens qui savaient parfaitement qui ils étaient et c'était rageant. Cette jalousie de la conscience de soi, il ne la supportait presque plus. Il essayait, tant bien que mal, de prouver qu'il y arriverait. Qu'un jour ou l'autre, il comprendrait pourquoi, mais plus le temps avançaient et plus cette tâche semblait infaisable. C'était pour ça qu'il ne rêvait pas qu'on l'accepte tel qu'il était. Il n'était pas idiot : personne ne pouvait l'accepter tel qu'il était. Il était odieux, méchant gratuitement et faisait ce que bon lui semblait sans jamais se poser la moindre question. Il culpabilisait pratiquement jamais et se foutait de la gueule des autres pour passer le temps. Il avait beau être policier, ça ne signifiait pas qu'il était le plus juste et que son job était une bible à ses yeux. Après tout, c'était juste une excuse pour prouver à son père qu'il ferait tout pour prendre lui-même sa vie en main. C'était d'ailleurs le genre de flic à être « méchant » et « violant » si l'occasion se présentait. Alors dans l'optique qu'il était trop horrible pour être supportable, il rêvait d'une normalité insignifiante qui changerait complètement sa vie.

Il aurait aimé avec des frères et des soeurs. Avoir d'autres parents, moins riches. Il aurait aimé être forcé à aller à la fac et sans doute faire de longue étude de philo et glander en fumant un pétard. Il aurait aimé se faire des amis dès le jardin d'enfance, de ceux qu'on n'oublie jamais et qui traine à nos côtés jusqu'au jour où on finit par rouler en fauteuil. Il aurait aussi aimé qu'Evelynn ne part pas et qu'ils fondent une famille. Mais non. Il était ce fils à papa dont l'argent ne suffisait pas à combler le bonheur. Il en abusait, mais c'était une joie superficielle qui ne le satisfaisait pas du tout. Ally était la première personne qu'il croisait, recroisait et avec qui il avait l'impression d'être tout simplement n'importe qui. Elle en avait rien à foutre de son nom de famille. Rien à foutre de son fric. Elle avait juste vue ce flic débarquait de nulle part et faire son job. D'un point de vue professionnelle, il n'était pas le plus doué, mais il était assez intelligent. La manipulation est d'ailleurs son armes favorites pour se venger du monde entier. Mais il ne voulait pas se défouler sur Ally, non. Il voulait être son ami. Il voulait continuer à lui balancer des vannes et à lui fermer la gueule à coup de répartie bien placé juste pour plaisanter. Pour la première fois depuis longtemps il arrivait à plaisanter avec quelqu'un sans que cela ne tourne à l'insulte où à la catastrophe. Il suffisait de voir ce qui se passait avec Naya. Dispute sur dispute sur d'autres disputes qui n'étaient rien de plus qu'un cercle vicieux auquel il ne pouvait échapper. Il n'y avait jamais rien de sérieux dans ce qu'il se lançait à la figure, mais ce n'était pas pour ça que ce qui se passait entre eux était à négliger. Sinon elle n'aurait jamais réussi à le toucher comme elle l'avait fait ce soir. Jamais.

Mais une fois Naya derrière, tout ce à quoi Ben pensa c'est à ce qui arriverait le jour où Ally découvrirait qui est Monsieur Cohen en réalité. Et l'idée de lire la déception sur son visage ou encore la haine, le terrifiait. Et si ce jour devait arriver, autant que ça arrive maintenant. Il n'avait pas la force de perdre déjà ce qu'il commençait tout juste à apprécier. Il réalisait que ce qu'il disait n'était pas les bons mots, mais il n'avait jamais été fort pour ça. Réfléchir avant de parler ? Il ne connaissait pas. Ce qu'il ressentait, ce qu'il pensait, sortaient naturellement de sa bouche comme s'il n'avait rien à cacher. Il ne voulait pas qu'elle se sente coupable de quoi que ce soit. Mais une partie de lui le poussait à tout détruire : Quitte à souffrir, autant que tu souffres toi aussi. C'était stupide et sans doute que ce n'était pas une bonne idée après trois verres de whisky d'affilé. Bien entendu, personne ne tenait mieux l'alcool pour lui, mais son mental se lâchait légèrement une fois un peu d'alcool dans la bouche. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'Ally s'en aille. Qu'elle reprenne le cours de sa vie, de sa soirée, loin de sa vie. Il n'aimait pas ce qui s'était produit avec Naya, il n'aimait pas se sentir si mal. Il n'aimait pas montrer ses faiblesses.

Benjamin Cohen se voiler toujours derrière son apparence comme si tout ce qui compait le plus c'était son image et pas son âme. Après tout, pourquoi se dévoiler quand la moitié des gens qui nous entoure en profite pour nous juger ? Il ne ressentait pas ça avec la princesse devant lui. Elle semblait tellement à l'aise avec elle-même qu'elle poussait Benjamin à s'ouvrir plus que d'habitude, mais c'était trop tard. Il réalisait à quel point ça pouvait être dangereux pour lui de rester à ses côtés.

Demander à Ally de partir, aussi brutalement, n'était clairement pas la solution à son problème. Mais une fois que c'était fait, c'était fait. Il voulait qu'elle parte. C'était là son unique objectif. Qu'elle fasse un pas devant l'autre, qu'elle lui tourne le dos sans jamais se retourner. Et tant pis si une fois à l'hôpital les choses seraient étrange, ça ne lui importait pas. Tant qu'elle restait elle-même, tant que sa personne ne soit pas influencé par lui, tout irait bien. Le pire là-dedans, c'est que ça lui faisait mal. Benjamin ressentait quelque chose qui de douloureux à l'image de son attitude vis-à-vis d'Ally. Elle avait beau dire qu'elle avait compris le message, en réalité, ce n'était pas ça. Ce n'était pas si évident. Il voulut quand même se rattraper d'une façon ou d'une autre. Lui proposerait de minimiser les dégâts en lui offrant le chauffeur. Histoire qu'elle rentre encore plus vite et que son départ soit rapide. Mais quand Ally ajouta qu'elle allait rentrer à pied, il ne rajouta rien. Il se contenta de finir son nouveau verre sans rajouter rien de plus. Le fait de la voir faire demi-tour, le rassurait d'une façon et lui faisait mal de l'autre. Une voix dans sa tête lui murmurait qu'il était content qu'elle s'en aille. Que c'était mieux comme ça. Une autre avant envie de la suivre et de l'arrêter. Il se contenta de faire un étrange mélange en balançant le truc qu'il aurait dû garder pour lui-même. C'était sa façon de culpabiliser peut-être, sa façon de dire que le problème ce n'était pas elle, mais lui tout simplement. Soudain, alors qu'il fixait Ally partir, elle s'arrêta. Elle se retourne et fonça vers lui pour que le tout finisse avec une claque. Une belle et bonne grosse claque. Il ne bougea pas. Il sentait juste sa joue brûler un peu plus. Certaines personnes s'étaient même retournés voir ce qui se passait. Oh que c'était original : Un Cohen qui fou la merde.

C'était amplement mérité dans un sens, cette gifle. Alors qu'il reposa ses yeux sur Ally, il fut surpris de voir la colère en elle. Et puis, sans s'y attendre, il senti quelque chose fondre en lui. Il en valait la peine. Est-ce qu'elle était sérieuse où était-ce juste une façon d'avoir moins pitié de lui ? Voulait-elle lui remonter le moral ou le pensait-elle tout simplement ? Ce qui lui faisait mal commençait tout simplement à s'adoucir au contact de la douceur des caresses d'Ally. Il l'a regarda une nouvelle fois partir, bouteille main, déterminé à trouver le Jacuzzi. Il hésita un instant, avant de poser sa main sur la joue qu'elle venait de violament giflé. En valait-il vraiment la peine ?

« - Tu ne vas pas aimer qui je suis ! » Lança-t-il alors qu'elle montait les escaliers. Il était un peu essoufflé, il l'avait rattrapé. Il n'avait monté qu'une marche, elle était plus haut. Mais il avait lancé ça assez fort pour qu'elle puisse l'entendre. « - Je suis pas le prince charmant. Je suis qu'un connard avec du fric. On ne devrait même pas être amis, tu devrais fuir les gens comme moi ! Et je suis sérieux. » Il remonta d'une marche. « - Un jour ou l'autre je vais finir par te trahir, je me connais. Et j'ai pas envie que ça arrive. » Il monta deux marches de plus. « - J'ai pas envie de te mentir, princesse. » Il s'arrêta cette fois, ne regardant qu'elle. « - J'ai pas envie de te mentir. »
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyVen 21 Mar 2014 - 1:56



Parmi tous les scénarios qu'elle s'était inventés pour cette soirée, aucun n'incluait le rejet de Cohen. Elle n'était pas parfaite, pas adaptée à la soirée et à l'ambiance, maladroite et inconnue à l'ensemble des invités -et de l'hôte-, mais de tous ceux qu'elle était amenée à croiser ce soir de près ou de loin, elle ne s'était pas imaginée un seul instant que Cohen pourrait être celui qui la rejetterait avec le plus de ferveur. Pourtant, maintenant qu'elle y réfléchissait en fendant la foule, c'était logique. La dénommée Naya n'avait été que le déclencheur de ce qui était évident. Il ne voulait pas d'elle dans les environs, et les raisons à avancer pour l'expliquer pouvaient être bien diverses et variées. La plus évidente, déjà : elle était ridicule, une gamine de quinze ans coincée dans le corps de... heu, bon, d'accord, une gamine de vingt ans. Complètement à côté de ses pompes, à côté de la réalité du monde et même de la réalité de sa vie, juste focalisée sur une réalité qu'elle s'était créée, une sorte de zone de confort où tout était plus facile et moins douloureux que lorsqu'elle en sortait. Seconde raison potentielle : ils n'appartenaient visiblement pas au même monde, et c'était quelque chose qui rebutait Cohen. Parce qu'il avait peur qu'elle profite de lui, peut-être -tout comme elle comprendrait que George Clooney aurait peur qu'elle recherche la fortune en l'épousant, même si ce serait totalement faux... elle chercherait plutôt les cafés gratuits à vie-, ou qu'elle n'avait simplement pas sa place dans une société où on la regarderait toujours comme une bête de foire. Mais les questions, encore, affluaient. Pourquoi devrait-elle se faire une place ici bas ? Ils étaient amis, non ? Les amis n'avaient pas à être acceptés par votre famille, juste par votre petit cœur déconfit par le temps et vos anciennes relations brisées. Autre question : quelles étaient exactement les relations de Cohen avec ce monde-là ? Jusque-là, elles les avait crues vagues et lointaines, un peu comme lorsque vous voyez un vieil oncle à Noël une fois tous les trois ans. Non, à ses yeux, Cohen n'avait rien de l'héritier provocateur que l'on aurait pu redouter. Ils était censé... enfin, aussi censé qu'elle, quelque part. Donc un peu censé, en fait, mais c'était mieux que rien. Tout ça, c'était des questions, autrefois certitudes, qui se transformaient progressivement en incertitudes complètes. Si ça se trouve, les choses étaient simples : Naya avait menacé Cohen de... heu... peu importe quoi, juste histoire qu'il ne soit pas vu en compagnie d'une blondasse écervelée qui ne savait pas différencier fourchette à caviar et fourchette à salade verte -ça existe, non ? Bref, la situation était un bordel monstre, et plus elle s'éloignait de Cohen, plus les questions envahissaient son esprit. Mais elle savait qu'elle n'aurait pas de réponse. Elle le savait, parce que tout était fini. Le début de sensations étranges était comme un bébé mort-né. Elle n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui se passait réellement, tout était déjà terminé. Et maintenant, elle se demandait si quelque chose s'était réellement passé à un moment. Non... non, tout était dans sa tête, sans doute. Toutes les choses qui lui avaient brièvement traversé l'esprit, comme ce rêve dans lequel elle avait vu Cohen frapper à sa porte en pleine nuit pour lui déclarer son amour, tout ça n'était clairement que le fruit de son imagination fertile stimulée par la fatigue d'une rédaction de thèse. De toute façon, quoiqu'il se soit passé, il venait clairement d'y mettre fin. Et sa baffe, il l'avait bien méritée.

Il l'avait bien méritée, n'est-ce pas ? Ça avait sans doute été un peu théâtral, se disait-elle en gravissant les premières marches de l'imposant escalier de la demeure. Sa main chauffait encore du contact violent qu'elle avait eu avec la joue du grand blond. Mais sur le coup, la colère s'était emparée d'elle à une vitesse affolante. Elle ne savait pas réellement pourquoi. Le rejet, sans doute, mais ça, elle n'était pas prête de se l'avouer. Le rejet, comme l'abandon, était une de ses phobies les plus grandes, même au-delà des restaurants japonais fermés ou des araignées velues, du genre qui entrainent des mutations suspectes dans votre petit ADN. Et là, elle venait de se prendre en pleine poire le rejet d'une personne qui avait pris une part trop importante dans sa vie sans qu'elle s'en rende compte. Elle s'en voulait plus qu'elle ne lui en voulait à lui. C'était sa faute. Encore une fois, elle n'avait pas su se détacher de ce qui avait été des moments comme d'autres. Décidément, Huntington Beach lui apportait bien des surprises en matière de relations sociales, mais elles n'étaient pas toutes bonnes. La seule autre personne à qui elle s'était autorisée de s'attacher, c'était Jagger. Là-dessus, il n'y avait rien eu à redire. La peur d'être laissée de côté par celle qu'elle considérait comme sa meilleure amie de toujours l'obnubilait, mais, à cet instant précis, elle vivait le rejet pur et dur, simple et catégorique de celui qui s'était démarqué de tant d'autres, à sa façon. Et elle se demandait encore pourquoi elle restait là, bêtement, à monter pour trouver ce fameux jacuzzi. Une espèce de revanche sur ce monde qui ne voulait pas d'elle, mais surtout sur Cohen qui ne voulait pas d'elle. Les autres, elle s'en foutait. Cohen... Cohen, elle n'arrivait pas à s'en moquer. Sa gorge était serrée et les larmes prêtes à s'échapper de ses yeux déjà légèrement rougis, mais elle ne craquerait pas. Elle n'abandonnerait pas. Elle foutrait dans la gueule de ce monde sa marque de fabrique : elle ne se gênerait pas. Et le jacuzzi était sans doute le plus représentatif de ce monde qu'elle avait pu trouver sur le coup. Pourtant... pourtant, presque arrivée en haut du premier palier, elle entendit une voix familière. Très familière. Elle la reconnaissait, et, encore une fois, elle resta figée. Mais cette fois, c'était différent de la première fois. Elle ne comprenait vraiment plus rien. S'il ne voulait plus d'elle, pourquoi la suivait-il ? Pourquoi s'accrochait-il ? Cette façon qu'il avait eue de la mettre de côté, n'était-elle pas du cinéma ? Pourquoi il était derrière elle, à présent ... ? Ah, pensait-elle alors qu'il continuait à parler. Il ne veut pas que je fasse de dégâts là-haut. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'écouter en détails ce qu'il racontait. Et, doucement, elle se retourna, une main serrée autour de la bouteille de whisky, et l'autre autour de sa pochette. Elle se sentait ridicule, au milieu de l'escalier clair et presque désert, à regarder Cohen, une dizaine de marches plus bas. Elle ne savait plus quoi faire. Elle ne savait ce qui était bien et mal, ce qu'elle était censée faire ou dire. Les choses si simples qui les avaient caractérisés avaient disparu en un éclair. Tout était d'une complexité affolante, maintenant. Portant la bouteille à la bouche sans prêter attention à son rouge à lèvres, Ally ne le quittait pas des yeux. Que pouvait-elle répondre à ça ? C'était encore son cinéma, n'est-ce pas ? Sa façon de lui montrer gentiment la sortie ?

Pourtant, elle eut envie de changer, subitement. Elle eut envie de croire qu'on lui disait la vérité. Parce que c'était Cohen, et qu'avec Cohen, elle était encore plus conne que d'habitude. Elle avait envie de croire que tous les gens qui croisaient son chemin n'étaient pas des connards, et que Jagger ne serait pas le seul contre-exemple à cette triste règle. Elle voulait croire que Cohen ne lui mentirait pas, pas sur ces choses-là, et que s'il se tenait dix marches plus bas à cet instant précis, c'était pour la retenir, et pas pour la pousser vers la sortie. « Je suis une connasse qui a hésité à vendre un rein au marché noir pour se payer cette robe et être là ce soir, et alors ? » cracha-t-elle presque avant de boire une nouvelle gorgée alcoolisée. Si elle continuait à ce train, entre colère, fatigue, peur, tristesse et alcool, elle était à peu près sûre qu'elle ne tiendrait plus debout, en haut de ses douze centimètres de talons, au milieu des escaliers vertigineux de la villa. Mais elle s'en moquait. Elle se moquait aussi éperdument des regards qui pouvaient se porter sur eux deux à cet instant précis. En réalité, tout le monde devait sans doute avoir mieux à faire que regarder ce genre de scènes, de toute façon. « Et puis je suis pas la princesse charmante, Cohen. Je suis une princesse, c'est tout » continuait-elle, le regard grave et fatigué. En le fixant, elle commençait à remarquer que sa main avait laissé une trace sur la joue du policier, et elle s'en voulut brièvement. « Fais comme tu veux, beau blond. J'ai pas la force de me battre pour quelqu'un qui veut pas risquer de me connaître. » Ses yeux reflétaient à présent un chagrin grandissant, comme si elle repensait encore et toujours à ce rejet qui l'effrayait tant. « Ton comportement dépend pas que de toi », ajouta-t-elle se retournant à demi, non sans manquer de perdre l'équilibre, « il dépend aussi de ceux avec qui tu décides de partager des morceaux de vie ». Et, dans un soupir, elle gravit deux autres marches, alors que, cette fois, une première larme glissa le long de sa joue, non sans laisser, sans doute, une trainée claire dans son maquillage. « Quant au mensonge, dis-toi que je pouvais pas espérer plus sincère comme demande de ta part que celle de déguerpir », disait-elle, fort, pour qu'il l'entende même si elle avait le dos tourné. Avalant une nouvelle gorgée de whisky, la blonde reprit l'ascension de l'escalier avant de bifurquer au premier palier pour continuer à monter. Plus elle s'élevait, plus le brouhaha des invités se faisait lointain, et plus elle se surprenait à penser qu'elle aurait mieux fait, en effet, de déguerpir directement. Mais quelque chose, ici, à cet instant précis, la retenait attachée à cette villa et à cette soirée. Elle ne pouvait pas partir comme ça, elle ne voulait ps partir comme ça. A présent, seuls ses talons tapaient dans un bruit feutré contre le tapis des marches. Arrivée au deuxième étage, elle s'arrêta devant une fenêtre qui donnait sur une rue, calme. C'était presque apaisant, presque autant que si elle s'était réellement trouvée dehors à ce moment précis. Le monde commençait à danser autour d'elle, et elle réalisa qu'elle avait peut-être un peu trop bu en un peu trop de temps. Pourtant, elle colla à nouveau la bouteille à ses lèvres, non sans quitter le paysage extérieur du regard. Elle s'en voulait incroyablement de tout ce qui se passait. C'était sa faute, tout ça. C'était elle qui avait rendu tout ça théâtral, parce que, parce que... elle ne saurait pas en expliquer les raisons, en réalité. Mais ce n'était pas une soirée foireuse comme une autre, et ce n'était pas un rejet comme un autre. Quelque chose était différent, quelque chose qui rendait l'instant tellement douloureux... Posant la bouteille à terre et lachant sa pochette à côté, elle se décida à s'installer là pour une durée indéterminée, et à regarder par la fenêtre, comme si ça allait l'apaiser. Elle se serait bien fumé une clope ou deux ou dix, à ce moment particulier. Portant la main à la poignée de la fenêtre, elle entreprit de l'ouvrir avant de réaliser que quelque chose n'allait pas trop. Pas vraiment. Pas du tout. Elle avait vraiment trop beau. Et ses échasses devenaient clairement handicapantes. Elle les enleva rapidement, les laissa à côté de son petit barda, sous la fenêtre, et partit à la recherche des toilettes les plus proches. La première pièce était un vaste bureau qui ne laissait présager aucun sanitaire, aussi elle poussa la seconde porte qui laissa entrevoir une chambre gigantesque, tout droit sortie d'un magasine de décoration. Là où il y avait une chambre, il y avait une salle de bain. Et, laissant échapper un grognement qui raisonna dans tout l'étage désert, elle se rua vers la porte qu'elle avait repérée dans la chambre, l'ouvrit et rendit ce qui voulait bien l'être. Sauf que...

Brièvement soulagée, elle réalisa que la porte était celle d'un immense dressing. Elle avait vomi sur une moquette autrefois blanche et parfaitement propre, et son réflexe fut de fermer la porte comme si de rien n'était pour chercher l'autre porte, qui la mènerait vers une véritable salle de bain. Trottant jusque-là, elle se rua vers le lavabo pour se rincer la bouche et... Non, c'était vraiment cette tête-là qu'elle avait ? Mais que s'était-il passé au juste pour qu'elle ait l'impression de sortir d'un épisode de The Walking Dead ? « Putain... » dit-elle en se mettant à sangloter, se laissant glisser sur le carrelage froid. Les yeux fermés pour retenir ses larmes et éviter de massacrer le maquillage qui avait résisté tant bien que mal jusque-là, Ally chercha à tâtons son portable sur le carrelage... Ce fameux portable qui était sa pochette, confortablement installée sous la fenêtre en face des escaliers.
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Benjamin L. Cohen
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› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptySam 22 Mar 2014 - 20:45


Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Il avait imaginé plusieurs choses concernant cette soirée. Des scénarios plus loufoque les uns que les autres, mais jamais il n'avait pris en compte que tout pouvez mal basculer. C'était tellement naïf de sa part qu'il avait même du mal à se reconnaitre là. Pourquoi n'avait-il pas imaginer une seule seconde que tout pouvait s'écrouler aussi facilement ? Plus il se posait la question, plus il se disait que c'était parce que jamais rien n'avait mal tourné avec Ally à côté. Que ça soit à l'hôpital où même chez elle, ça n'avait été que du pur bonheur. C'était amusant, différent, à part et tout ce qu'il voulait c'était que ce soir soit exactement comme à chaque fois qu'il croisait la jeune femme. Quel échec ! Il avait tout gâché, sans savoir pourquoi et sans vouloir mettre un nom sur ce qui se passait actuellement. Il était rare qu'il soit perdu, mais cette fois il l'était. Plus que jamais il ne savait pas où aller et qu'elle direction prendre. Il se sentait coupable pour rien et avait envie de se réfugier dans un coin en priant pour que les heures passent plus vite. Il avait même envie que son chef l'appelle pour lui remettre un nouveau dossier sous les bras histoire de se remettre au boulot. Mais non. Il était encore là. Il était chez Ella, dans ce qui était la partie de l'année. Il était dans cet univers qui était censé être le sien, mais dans lequel il ne sentait pas chez lui. Et comme un abruti il avait apporté avec lui Ally dans l'espoir qu'elle le sauve de cet endroit.

Avec elle, il se sentait moins seul dans ce monde de riche et noble abruti dans l'unique problème était sans doute quelle autre voiture ils allaient devoir acheter. Oui, avec elle il avait l'impression de ne plus être le seul intrus et c'était réconfortant. Il s'était habitué à sa solitude, mais de savoir qu'il y avait quelqu'un à ses côtés, ça le faisait sourire. Il se sentait plus puisant, plus sûr de lui. Il avait l'impression que plus rien ne pouvait l'arrêter. Qu'il pouvait être libre de faire ce qu'il désirait.

Oui, il voulait qu'elle parte. Il voulait voir Ally loin d'ici. Mais ce n'était pas parce qu'elle le dérangeait, non. C'était parce qu'il tenait à elle et ça lui faisait mal de l'avoir amené dans la gueule du loup. Ils auraient dû aller dans un bar miteux du coin, un endroit où il aurait pu s'enfiler trois pizzas d'affilé et passer pour un héros. Pas là où il était le plus vulnérable. Pas là où tout n'était qu'image. Il avait commis une erreur, il s'en rendait compte et comme Benjamin ne savait pas garder le silence, il l'avoua. Il l'avoua comme un gamin qui ne pouvait rien cacher. Il acceptait sans problème les conséquences de ses paroles, mais voir Ally partir, la voir disparaitre à l'intérieur de la demeure réveilla en lui cette partie qui ne voulait pas qu'elle s'en aille. Lui dire de partir était la bonne chose à faire pour Ally, mais ça ne l'était pas vraiment pour lui. Il resta dans le jardin un moment à repenser la situation. Une fraction de seconde, une seule et le voilà qui partait en courant l'a rattrapé avant qu'il ne soit trop tard. Avant que ses paroles ne soient impardonnable.

La vérité c'était qu'il pouvait le nier et mentir, il savait que c'était trop tard pour lui d'ignorer ce qu'il y avait avec Ally. Il ne pouvait pas dire ce que c'était, ni définir réellement ce qu'il ressentait à son égard. Mais c'était fini. Elle était là, en lui. Elle avait pris une place. Une place qui avait son importance et que Benjamin pouvait essayer d'ignorer, mais il ne pourrait jamais l'oublier. Elle l'avait touché à sa façon. Elle l'avait marqué et c'était impossible de la laisser partir sans regretter ce qu'il avait dit. C'était impossible de ne pas courir après elle, de ne pas tenter de repartir à ses côtés. C'était comme s'il avait besoin d'elle. Sans savoir pourquoi il avait besoin d'Ally la princesse dans sa vie. Ce soir, il s'était juste pris une bonne claque dans la figure. Et pas seulement dans le vrai sens du terme. Il s'était rendu compte à quel point il rêvait de normalité, à quel point être Ally lui permettait d'être meilleur, à quel point il pouvait être meilleur et surtout qu'il pouvait avoir des amis, qu'il pouvait s'amuser sans faire du mal à qui que ce soit et qu'il pouvait changer. Ce n'était pas trop tard pour changer.

Naya l'avait ramené à la réalité, certes, mais il avait le droit de rêver, non ? Il avait le droit de passer du bon moment avec Ally sans culpabiliser de quoi que ce soit. Il avait le droit d'être honnête avec quelqu'un tout en essayant de devenir quelqu'un d'autre. Alors oui, il allait sans doute finir par lui faire du mal, mais personne ne peut vraiment prédire l'avenir ? Ce qui allait arriver demain ou ce soir, qu'est-ce qu'il s'en fichait ? Qu'était-il arrivait à sa façon de vivre ? Benjamin vivait sans se soucier de demain. Il vivait chaque jour comme si rien d'autre ne compter. Alors, il allait prendre sur lui, enfouir cette peur de blesser dans un coin de sa tête et profiter de ce qu'il restait avant qu'il ne soit trop tard.

Voilà pourquoi il était parti en courant, voilà pourquoi rattraper Ally était devenu presque vitale. Il l'avait blessé, il le savait, mais il ne voulait pas laisser partir la seule chose qui l'aidait à vivre. Si Meredith avait été encore en vie, elle l'aurait déjà giflé une trentaine de fois pour lui faire comprendre ses bêtises et puis elle lui aurait souri en lui disant que personne n'était parfait et qu'un jour où l'autre on commet tous des erreurs. La bonne chose à faire ce n'est pas de reculer devant sa peur, c'est de foncer dedans. Et si Benjamin avait peur de ce que ce lien avec Ally allait finir par donner, il ne devait pas tout arrêter maintenant. Il devait la garder auprès de lui et aller de l'avant, toujours. Alors oui. Elle n'allait pas aimer ses défauts, ce côté horrible qu'il avait en lui. Oui, ce n'était pas le mec parfait et l'ami idéal. C'était un connard sans gêne qui se plaisait à faire ce que bon lui semble. Et oui, la probabilité qu'un jour il lui fasse du mal était grande, mais Benjamin pouvait changer et permettre que tout ce passe bien. Uniquement si c'était pour Ally. Dès le premier jour, ça avait été tellement évident qu'elle était ce qu'il manquait dans sa vie... tellement évident. Ce qu'il rajouta en dernier, il ne savait même pas pourquoi il l'avait dit, mais c'était sans doute la chose la plus honnête qu'il ait dit. Mentir, c'était trahir. Et lui le faisait constamment. Il mentait aux autres, parfois pour se protéger, parfois pour le fun et parfois pour faire mal. Et il ne voulait pas mentir à Ally. Surtout pas à Ally. Parce qu'il avait l'impression qu'elle était sincère avec lui, en se montrant telle qu'était. La moindre des choses étaient d'être tout aussi vrai. Il avait envie de monter le reste des marches et de lui dire une dernière chose, mais plus rien ne semblait vouloir sortir. Ses yeux étaient rivés sur la jeune femme. Les réponses étaient dignes d'elle. Vendre un rein pour se payer cette robe, c'était comme dire qu'elle était prête à tout pour être parfaite ce soir ? Pour lui ? Oh, il s'imaginait des choses-là. Il savait que ce n'était pas de ça qu'elle voulait parler en parlant du fait qu'elle était une conasse. Mais quelque part, il espérait que cette soirée, elle l'aiy accepter pour lui. Elle le reprenait, sur tout ce qu'il avait dit et Benjamin écouta, attendant de trouver un moyen pour gravir les dernières marches. Elle semblait tellement inacceptable de là où il était.

Oh, il voulait la connaitre. En réalité il voulait tout savoir d'elle. Tout et c'était bien là le problème ! Il se mordit la lèvre aux dernières paroles d'Ally, réfléchissant trop sérieusement à tout ça. Pourquoi les choses ne pouvaient-elle pas être plus simple. Il se sentait mal, d'un coup. Il baissa la tête, laissant le bruit des pas d'Ally partir au loin. Il avait besoin d'assimiler ce qui était en train de se passer et sérieusement, il regrettait de ne pas avoir la bouteille. Il pris place alors sur cette marche d'escalier où il était resté debout, attentif. Quelque chose n'allait pas et il avait l'impression d'avoir brisé quelque chose. En lui, comme en elle. Il tapota du poing la marche à laquelle il s'adossait, tout en réfléchissant à la soirée. Pourquoi ne partait-il pas ? Qu'attendait-il de plus de cette nuit ? Et puis il soupira. Il soupira parce qu'il n'y avait rien à faire, en dehors de rester avec Ally. Il se sentait incapable d'ignorer ce sentiment qui le poussait à aller la rejoindre.

Qui le poussait à ne pas la laisser seule dans l'immense demeure d'Ella. Et une partie de lui avait même un peu peur qu'elle foute la merde et casse un vase ou deux. Il commençait à avoir chaud en plus, c'est fou. Il retira la veste de son costume qu'il posa sur le rebord du deuxième escalier alors qu'il montait vers le second étage. Cherchait-elle vraiment le jacuzzi ? Il était con. Il avait fait de cette soirée une catastrophe sans vraiment savoir ce qu'il voulait. Et il ne pouvait pas laisser Ally. Même s'il ne voulait pas d'elle ici, il la voulait quand même auprès de lui. Il entendit alors un grondement étrange, avant d'apercevoir les affaires d'Ally. Il l'aperçue alors dans la salle de bain. Elle se regardait dans le miroir. Et d'un seul coup, il eut terriblement mal en voyant la jeune femme sangloter. Ses yeux le brûlèrent rien qu'en l'apercevant dans cet état. Il ne voulait pas lui faire du mal et pourtant, il l'avait fait. Putain...

Putain de merde.

Que pouvait-il faire maintenant ? Partir et faire comme s'il ne l'avait pas vu ? Aller vers elle ? Il devait respirer. Un bon coup. Il devait trouver une solution. Faire quelque chose. Il avait l'impression que ce qu'il avait fait était impardonnable. Tellement impardonnable. Bon sang, qu'avait-il fait ? Et puis il avança. Il alla vers la salle de bain, sortie un mouchoir et se posa devant Ally tout en lui tendant l'objet. Il baissait les yeux. Il avait trop honte. Et il avait trop peur de l'impact que ça aurait sur lui de voir Ally les larmes aux yeux. Il garda le silence pendant un moment avant d'avouer, maladroitement.

« - Je... Je suis désolé. Je t'ai demandé de partir, parce que j'ai peur de m'attacher à toi, Ally. Tous ceux à qui je tenais m'ont un jour tourné le dos, je ne veux pas revivre ça. Je ne pourrais pas supporter qu'un jour toi aussi, tu t'en ailles. » Il releva les yeux vers la jeune femme. « - Et J'ai tendance à tout foiré, je sais, mais c'est parce que j'ai perdu l'habitude d'avoir des gens bien avec moi. J'ai perdu l'habitude d'avoir des amis. Quand je dis que tu n'appartiens pas à ce monde, ça veut juste dire qu'il ne mérite pas que tu sois là, parmi eux. »

Il n'avait jamais parlé comme ça à qui que ce soit. Personne n'avait vu un jour Benjamin Cohen les larmes aux yeux, dévoilant le coeur qui battait quand même dans sa poitrine. Personne ne l'avait jamais entendu parlait avec une telle sincérité. C'était la magie d'Ally. Tout ce qu'il voulait, maintenant il le savait. C'était qu'Ally rit. Qu'elle soit heureuse. C'était son bonheur, qu'il voulait. Peu importe ce qu'il devait faire pour ça, il était prêt. Parce qu'après autant d'années, il avait enfin croisé le chemin de quelqu'un qui en valait la peine. De quelqu'un pour qui il était prêt à tout.

« - Je suis désolé. »
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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyLun 24 Mar 2014 - 1:51



Le carrelage était froid, putain de froid. Elle tremblait de tout son corps, c'en était absurde. Elle ne savait plus trop si c'était les effets de l'alcool ou de ce qui s'était passé en bas, peut-être un peu des deux à la fois. Elle ne comprenait pas pourquoi elle se mettait dans un état pareil. Cohen était un ami sur qui elle est avait jeté un œuf. Rien de plus banal, donc. Pourtant, c'était comme si toutes ses faiblesses étaient ressorties exacerbées de cette aventure. Sa peur d'être mise de côté, notamment, avait été amplifiée à un point qui la rendait mal physiquement. Pourtant, Ally n'était pas émotive. Elle n'était pas du genre à se laisser démonter par les émotions, et ce n'était sans doute pas plus mal dans certaines circonstances. Elle préférait relever la tête et sourire, voire rire, parce que le monde était de toute façon plus beau lorsqu'on le voyait d'yeux rieurs. Cette fois-ci, pourtant, elle n'y arrivait plus. Peut-être trop d'un coup, mais elle avait beau y réfléchir, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui se tramait. Parce que quelque chose n'allait clairement pas. En temps normal, à la suite d'une invitation à quitter les lieux comme celle de Cohen, elle aurait bu jusqu'à s'en rendre malade et aurait appelé un taxi après avoir fait le plus de dégâts possibles. Mais quelque part, ce soir-là, elle s'était imposée une bonne tenue. Elle n'avait même pas envie de foutre le bordel ici, et, en réalité, elle n'avait pas envie de grand chose, de toute façon. Elle se demandait pourquoi elle était restée, finalement. Les idées se bousculaient dans sa tête, et l'une d'elle revenait au centre de son attention trop régulièrement pour être légère : Cohen n'était pas simplement un ami. Et plus elle y réfléchissait, plus elle se rendait compte de l'importance qu'il avait pris dans sa vie en un temps record. Dès qu'elle l'avait rencontré, un jeu s'était mis en place entre eux, et Ally avait rapidement su que ce mec serait différent de tous les autres. Pourtant, se disait-elle à présent, assise sur le carrelage froid, elle n'avait pas pensé qu'un abandon de sa part l'aurait mise dans un état aussi pitoyable que celui-là. C'était la première fois qu'elle pleurait depuis des mois -si on omettait de compter les films un peu cons qu'elle pouvait regarder les dimanches soirs en cachette de ses proches-, et ça lui faisait peur. Ouais, ça lui faisait peur de pleurer, parce que ça ne pouvait signifier qu'une chose : elle s'était attachée. Soit à la fête en elle-même, soit à celui qui l'y avait invitée. Et, bien qu'elle ait particulièrement apprécié les petits fours et la musique classique, elle était à peu près sûre que le problème ne venait pas d'eux. Et merde. Elle s'était attachée à Cohen.

Assise dans la salle de bain, les yeux fermés, elle ne pensait alors plus qu'à une chose : se casser d'ici, et offrir à son cavalier ce qu'il désirait : son départ. De toute façon, elle n'avait plus rien à faire là. La partie battait son plein deux étages en dessous, et sa couette chaleureuse l'attendait. Se dire qu'elle travaillait le lendemain la rendait encore plus mal. Elle se serait parfaitement vue hiberner, en réalité. Cette situation était insupportable et subitement, elle s'en voulut. Elle qui s'était interdit de s'attacher avait visiblement fait la plus grosse connerie de sa vie : ne pas respecter les règles qu'elle s'était imposée. S'attacher à quelqu'un, c'était comme ouvrir toutes les portes et fenêtres de chez soi pour inviter un cambrioleur à piquer tout ce qu'il voulait. C'était open bar pour la destruction massive d'un cœur qui ne s'habituerait jamais à la déception.

Cherchons son portable à tâtons sur le carrelage de la salle de bain, Ally finit par attraper bien malgré elle un... mouchoir en papiers. Elle sursauta en ouvrant subitement les yeux, se reculant dans le lavabo, où elle se cogna la tête au passage. C'était lui. Il était là, debout, devant elle, sur le pas de la porte qui séparait la chambre de sa salle de bain privative. Il voulait qu'elle parte, c'était clair et net. S'essuyant les larmes en express et passant rapidement la main dans ses cheveux pour vérifier qu'elle ne saignait pas -on ne sait jamais-, Ally s'apprêtait à se relever lorsqu'il prit la parole. Son ton était grave et attristé, et subitement, la blondinette se dit que le monde n'était peut-être pas si noir que ça, finalement. En réalité, elle avait presque l'impression de s'écouter parler. Elle le regardait bêtement, béate, surprise par ce qui était en train de se passer. Elle-même n'aurait pas su mettre des mots sur ses angoisses, mais Benjamin Cohen, croyez-le ou non, le faisait à la perfection. Et ce qu'elle retenait ? Qu'il s'attachait à elle. Elle se préparait donc à répondre dans la même trempe, parce qu'elle aussi, elle avait des choses à lui dire. Elle voulait lui demander de ne pas la laisser, de partir avec elle. Elle voulait lui proposer de voir où leur relation les mènerait -au mariage, en prison ou au cimetière ?-, mais aussi lui demandait de la serrer contre lui, juste parce qu'elle avait besoin de sentir sa présence, de savoir qu'il était là. Alors, elle finit par renifler : « Je... je pleurais pas. Je crois que le whisky était aromatisé à l'oignon. » Et elle se moucha, imitant une trompette à la perfection. Elle jeta le mouchoir dans une petite poubelle, à côté du lavabo, et leva doucement le bras vers lui pour attraper sa main. « Assieds-toi. » Elle en avait oublié tout son attirail laissé sur le seuil de l'étage. Entre ses escarpins, son portable, sa pochette et son portefeuille, elle avait mis l'équivalent de trois mois de salaire sur la sellette, mais ce n'était pas important. Ce qui comptait, c'était Cohen. C'était qu'il soit là, à ses côtés, et c'était ce qu'il lui avait dit. Redescendant sa jupe sur ses jambes, elle attendit qu'il s'assoie à ses côtés et finit par demander, sérieusement : « tu dis ça à toutes les filles que tu veux mettre dans ton lit ? » Oui. Elle n'arrivait pas à aborder le fond du problème. Lui avait été plus doué, beaucoup plus doué. Et si elle avait prôné la sincérité, à cet instant précis, elle était plutôt tentée de se défiler. Pourtant, elle savait que c'était à son tour de jouer. Si elle ne disait rien, elle le perdrait. Et il venait de lui donner la plus belle preuve de son affection. Car elle ne pensait pas un seul instant qu'il jouerait de ces mots-là pour attirer une fille dans ses draps. Non, ses techniques de drague, elle les connaissait, et elles étaient beaucoup plus directes. Il était plutôt du genre à proposer de rejouer une scène de Dirty Dancing pour plaire à ces dames. Pas à dévoiler tout ça. Alors, fuyant son regard, elle se concentra sur ses orteils gelés par le carrelage. Heureusement, sa pédicure était fraiche et irréprochable. « Je te laisserai pas, Cohen » marmonna-t-elle, prenant presque peur d'être entendue -tout un concept, se confier à quelqu'un en ayant peur qu'il entende. « Mais si tu veux de moi, promets-moi une chose : me laisse pas non plus. » Par réflexe, elle releva ses yeux embués vers lui et le fixa, cherchant sans doute à décrypter son regard. Elle se demanda un instant si le maquillage avait à peu près survécu à la dure épreuve des larmes, mais ce n'était plus réellement le plus important. Des frissons la parcouraient toujours, tandis qu'elle cherchait les mots. Mais elle n'était pas doués avec eux. Elle devenait parfaitement maladroite lorsqu'il s'agissait de s'exprimer. « Me refais jamais d'épisode comme ça. J'crois que tu te fous une pression qui devrait même pas exister », se désola-t-elle en caressant du bout des doigts la joue qui avait subi sa colère. Mais, en réalité, elle ne savait rien de lui. Elle ne savait pas quel était son lien avec ce monde-là, s'il l'aimait ou le détestait de toutes ses tripes. Elle ne savait pas ce qui le rendait heureux et, à cet instant précis, elle aurait à peu près tout donné pour le voir sourire. Alors qu'un énième frisson la parcourut, elle ajouta en désignant du menton le visage de Cohen. « Je suis désolée pour ça, j'aurais pas du. Je me suis fait mal à la main. » Avec un léger sourire amusé, elle se demandait quoi ajouter. Elle ne comptait pas parler de ceux qui avait fait un passage dans sa vie pour la quitter, ils étaient beaucoup trop nombreux. Mais, quelque part, elle voulait être sûre de ce qui se passait. Elle voulait exposer clairement ses peurs, juste pour être sûre qu'il les connaissait et ne la fasse pas traverser ce genre d'épreuves à nouveau. Pourtant, elle était surprise elle-même de ce qui était en train de se passer. Elle était en train de, quelque part, se confier à quelqu'un qu'elle n'avait vu qu'à peu de reprises. Pourtant, c'était là aussi la magie de leur relation : ils se connaissait. Et dès leur premier regard, c'était comme si elle l'avait toujours connu. Il y en avait en lui une hargne qu'elle se connaissait elle-même. Et ils auraient pu se voir encore dix fois de plus, leur complicité serait restée la même. Pourquoi ? Parce qu'elle avait été immédiate. Elle ne demandait pas de mise à jour, comme ces putains d'anti virus qui vous font sursauter au milieu d'un bon film. Elle était sincère et authentique, et Ally aurait pu jurer, pour ces raisons, connaitre Cohen bien plus qu'elle connaissait certains de ses collègues. Pourtant, elle le savait, il y avait bien des choses qu'elle ne savait pas. A commencer par cette peur de l'abandon qu'il venait de lui dévoiler. « Une dernière chose », finit-elle par dire en reportant à nouveau son attention sur le rouge de ses orteils, « je suis pas quelqu'un de bien. J'suis égocentrique, maladroite, colérique, peureuse et j'aime les sushis au delà du raisonnable. » Elle releva ses jambes vers les elles en les encadrant de ses bras, juste histoire de faire passer ces frissons interminables. « Mais j'ai pas l'intention de te laisser tomber. Même si on me payait en millions de sushis, sashimis ou makis, je resterais là. » Ne revenant elle-même pas de ce qu'elle disait, effarée par la sincérité et le sérieux de ses propos, Ally réalisait doucement que c'était tout comme si elle lui avouait ces sentiments qu'elle arrivait à peine à reconnaître. Ils étaient là, bien vivants et vifs, mais elle n'arrivait pas à les décrypter correctement. C'était comme trouver un pokémon sauvage et attendre de l'attraper pour le dominer pleinement. « Dis... » demanda-t-elle finalement, toujours sans réellement comprendre ce qui était en train de se passer, « tu serais le genre de mec, toi, à chercher des sushis en pleine nuit si quelqu'un que t'aimes bien en a envie ? » Sa question n'était pas sans avoir un rapport avec la description de l'homme idéal qu'elle avait dépeint à Jagger quelques soirées auparavant. Et c'est à ce moment précis que l'évidence la frappa : elle en pinçait pour lui, ou peu importe comme il était swag de décrire ce genre de sentiments. Et si elle avait réalisé ça à n'importe quel autre moment, elle se serait mise à flipper jusqu'à faire un malaise. Mais là, aux côtés de Cohen, elle se sentait confiante et en sécurité. Et elle ne voulait plus qu'il s'éloigne. Ne manquerait plus qu'il soit du genre à rapporter des sushis à quelqu'un en pleine nuit... ce serait alors le signal pour le demander en mariage.

Un haut le cœur la saisit subitement, et elle ferma les yeux en priant pour ne pas vomir à cet instant précis. Elle était une princesse, après tout. Se redressant en catastrophe en prenant appui sur le lavabo, elle se regarda dans le miroir et fut plus ou moins soulagée de son allure. Son maquillage était approximatif mais encore relativement correct. Elle se félicita au passage d'avoir utilisé du waterproof, même si ça avait été, de base, parce que redoutait les simples effets d'un trop-plein d'alcool mélangé à une potentielle chaleur caractéristique des soirées folles. Bref, toujours était-il qu'elle avait encore quelques petits trucs dans l'estomac qui cherchaient à se faire la malle, et elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage, happée par un réflexe qui la mena jusqu'à la cuvette des toilettes.

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Benjamin L. Cohen
Benjamin L. Cohen
BAD COP


› MESSAGES : 642
› EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013
› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: {{ Time To Pretend   {{ Time To Pretend EmptyDim 6 Avr 2014 - 20:55


Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.

Cette soirée devait être drôle et amusante et elle avait fini par être froide et étrange. Toute cette joie que la présence d'Ally lui avait procuré avait disparu la minute ou Naya lui avait ouvert les yeux. Tout avait si bien commencé pourtant. Il avait suffi d'un rien pour qu'il fasse tout déraper, tel le roi qu'il était. Il était le genre de gars à tout faire foiré. C'était habituel chez lui de foutre la merde et de faire du mal inconsciemment. Au fond, il n'avait jamais totalement guéri du départ de Meredith et la façon dont elle l'avait laissé l'avait poussé à faire de même avec d'autres. Comme une vengeance par procuration. C'était puéril, mais un coeur brisé pouvait en faire des choses. Après tout ce temps, cette femme avait laissé des traces en lui et il le savait. Avec Ally, il y avait un problème. Il s'était attaché à elle, alors il n'était pas prêt à la quitter de bon coeur et pourtant cette partie de lui blessé, l'avait poussé à s'éloigner. Parce qu'il avait peur de beaucoup de choses. Il avait tellement peur qu'elle l'abandonne à son tour, qu'elle se moque de lui, qu'elle le haïsse pour ses défauts. Il aimait cette amitié étrange et direct qu'il y avait entre eux. C'était une bouffé d'air fraiche dans un monde sombre et dicté par l'habitude et la bonne conduire. Il aimait le fait qu'elle soit imprévisible, qu'elle aille jusqu'à lu jeter des oeufs dessus. Il pensa d'ailleurs tout de suite au tee-shirt qu'elle lui avait plus tôt offert. N'était-ce pas là, la base de quelque chose de solide ? De quelque chose de fort ? Mais ses doutes l'avaient emporté, accentué par la présence et les paroles de Naya qui le tracassait encore. Seulement il ne pouvait pas partir. Il ne pouvait pas laisser Ally. Il avait ressenti le besoin de rester là, parce que c'était plus fort que lui. Peu importe les doutes, les tracas, la peur, son corps et son être tout entier lui disait que ce n'était pas le moment de laisser quelque chose d'aussi bon finir. Il ne voulait pas que toute cette histoire s'achève sur une si mauvaise note alors dans le silence le plus total il avait entrepris les marches de l'escalier pour suivre Ally.

Dans une lenteur à la fois rapide, chaque marche le rapproché de l'inattendu. Qu'espérait-il en la rattrapant ? S'excuser ? Qu'allait-il lui dire ? Il savait qu'il ne pouvait pas reprendre le cours de la soirée comme si c'était normal. Il fallait être con pour négliger le drame qu'il avait lui-même créer. Il avait chaud d'ailleurs, tellement. Le stress, la panique aussi. Tout ça le faisait transpirer comme un premier oral devant toute une classe. Il en retira d'ailleurs sa veste qu'il laissa sur le rebord de l'escalier. Cette maison lui donnait d'ailleurs le tournis. C'était grand - peut-être encore plus grand que chez lui, bien que son père soit l'un des hommes les plus riches du coin. Ella était une folle furieuse de contrôle et du pouvoir. Elle ne faisait jamais rien en petit et personne ne pouvait lui faire de l'ombre. Suivant son instant et repérant les affaires d'Ally il termina par la remarquer, innocente, les larmes à nue, assise sur le carrelage sans doute glacé de la salle de bain privée de la chambre dans lequelle il avait mis un pied. Il se haïssait déjà pour l'avoir mis dans un tel état. Lui qui se foutait du reste du monde se sentait coupable et avait mal. Ce n'était pas le genre de mec à pleurer ou même à dire quelque chose de sincère sur ses émotions. Il était toujours mystérieux se cachant derrière un masque qui lui allait plutôt bien. Il se sentait si bête, comme s'il avait brisé le sourire d'Ally. Ce sourire qui lui plaisait tant. Il aurait dû se taire et finir la soirée dans le calme plutôt que parler dès maintenant. Foutu alcool qui baignait gentiment dans son sang. Elle ne se rendait pas compte de l'énorme ouverture qu'il lui offrait là. La façon dont il s'adressait à elle, dont il s'excusait... il n'avait jamais été aussi sincère. Il ne s'était jamais retrouvé face à une telle situation et il avait tout simplement craqué. Ally était son coup de coeur humain, il ne voulait pas la perdre et si un jour elle allait lui briser le coeur, tant pis. Il n'allait pas regretter de lui avoir permis d'entrée dans sa vie. Pas si cela lui permet de profitais encore un moment de cette amitié tordue qui les unissaient. Il était même prêt à se prendre plus d'oeuf si nécessaire.

Il ne s'était jamais senti aussi mal pour quelqu'un. Aussi mal d'être lui-même aussi. Il était tellement désolé. Il espérait qu'elle ne lui en voudrait pas trop et qu'elle comprendrait son comportement. Il savait que ce n'était pas facile comme situation, que c'était délicat. Mais ceux qui n'essayent pas, ne gagnent jamais rien. Il remarqua qu'Ally ne perdait pas le nord, même maintenant. Whisky aromatisé à l'oignon, pourquoi pas. Ça expliquait pourquoi il avait les larmes aux yeux, aussi. Il pris alors sa main et s'installa alors sur le carrelage de la salle de bain. On aurait dit deux enfants, s'avouant enfin la vérité pour éviter de nouveau de pareille situation. C'était le bon moment au fond, avant que les choses ne deviennent encore plus compliqué.

« - Non. » Lança-t-il, toute en bougeant négativement la tête. Il était sérieux, lui. Bien qu'il notait quelque part que c'était peut-être une bonne technique pour mettre quelqu'un dans son lit. Il savait pourtant que ce n'était qu'une façon pour Ally de se laisser plus de temps avant de parler. Elle ne lui avait pas demandé de s'asseoir pour lui poser cette question. Elle voulait sûrement lui dire des choses. Il restait donc attentif, ce qui était vraiment rare chez lui, mais il était fatigué aussi - émotionnellement. Finalement elle lui avoua qu'elle n'allait pas le laisser, ce qui lui fit chaud au coeur, littéralement. C'était tout ce dont il avait besoin. Que quelqu'un lui dise qu'il serait là. Il entendit alors autre chose tout en croisant le regard d'Ally. Il se demandait à quoi elle pensait, là tout de suite. « - Promis princesse. » dit-il tout en essuyant une légère trace sur la joue d'Ally. Il n'allait pas la laisser, il le savait. Il n'avait jamais rencontré quelqu'un comme elle. Ally avait bousculé sa façon de voir les médecins et les petites blondes. Cette princesse était intelligente, drôle et belle. Il était vraiment trop sentimental avec elle, c'était grave. Il baissa légèrement la tête quand elle lui demanda de ne plus jamais refaire une chose pareille. Un jour, il lui expliqueraiy sans doute pourquoi il était aussi con. Peut-être autour d'une bonne pizza tiens. Il senti les doigts d'Ally sur sa joue encore légèrement rougit. Et d'un coup, il eut un sourire. « - Tu t'es fait mal à la main ? » et un fou-rire. Les gens normaux s'excuser de faire mal, elle s'excusait parce qu'elle s'était fait mal ! Décidément, elle le surprenait encore et c'était pour le mieux car l'espace d'une seconde il en oublia presque la situation dans laquelle ils étaient.

Essayant d'arrêter de rire bêtement, il fit attention à la dernière remarque d'Ally en relevant ses yeux vers elle. « - Merci. » Il lui fit un sourire, content d'entendre ça. Il aurait aimé lui faire part de tout ce qu'il avait traversé, de tout ce qui lui était arrivé, mais savoir qu'elle n'allait pas le laisser tomber lu montrait juste qu'il avait le temps de parler à Ally et d'aborder ce genre de sujet quand il le désirait. Il avait enfin l'impression d'avoir trouvé une porte ouverte pour lui. Une porte qu'il était prêt à franchir sans le moindre problème. Il n'était pas sûr de ce qui allait lui arriver, vraiment, mais il était content d'un coup. Il était comme apaisé par tout ceci. Et maintenant, tout ce qu'il voulait, c'était fuir cette maison et... et aller acheter des sushis en pleine nuit. Il était rassuré de savoir qu'Ally n'allait pas le laisser tomber, vraiment. Et maintenant, il se sentait capable de faire beaucoup. Juste pour elle.

« - Ce n'est pas bon les sushis. » Puis il sourit, comme s'il était heureux de sa petite blague et lança : « - Tant que ça me permet de quitter cet endroit, je suis partant. Et je meurs de faim. » C'était limite si son ventre n'allait pas crier famine avec toute cette dose d'émotion lâchée en liberté. Il fut alors surpris de voir Ally se levait, attentif à ce qui se passait. Il lança un bref « Est-ce que ça va ? » avant d'observer la jeune fille qui termina par aller vers la cuvette des WC... et elle voulait des sushis ? Y'avait-il une logique dans sa tête ? En tout cas, la première chose que fit Benjamin fut digne de lui-même et de sa dose d'alcool : « - C'est le moment !!! Celui où je te tiens les cheveux, attend ! » Mais à peine était-il debout que c'était trop tard. « - M'en fou, notre amitiée est scellée ! Merde ! Je suis stupide quand je panique, c'est sûrement l'odeur, yep, c'est l'odeur... » Et il attrapa un savon saveur pêche qui traînait sur le rebord de la baignoire, à côté d'un tas de truc sans doute aussi cher que ce qu'il y avait dans sa salle de bain. Il s'installa d'ailleurs sur le rebord, regardant Ally. « - Ça va ? Tu veux toujours des sushis ? Il va falloir que je te porte jusqu'en bas histoire de jouer les héros ? Tu es conscience que cela ruine toute chance de par de jambe en l'air dans la chambre d'amie de ce château ? »
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