|
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Dim 13 Avr 2014 - 1:27 | |
| Ally ne croyait que trop peu à toutes ces conneries qui parlaient d'amour. Ça n'existait que dans les films, les bouquins, ou autres fictions destinées à faire rêver les jeunes femmes qui ne vivaient que pour voir ce jour arriver pour elles. Elle, elle se disait que ces choses-là n'avaient aucun sens. Être en couple, c'était un peu comme une amitié, avec un bonus sexe. Alors... alors, pourquoi était-elle dans cet état, à cet instant précis ? Pourquoi ne se reconnaissait-elle plus, pourquoi était-elle affalée sur le carrelage d'une salle de bain qui faisait quatre fois la superficie de la sienne ? Trop d'alcool d'un coup, dans un environnement qu'elle ne connaissait pas, se disait-elle pour se rassurer. Mais la vérité était que la fête, elle connaissait ça. Elle savait boire, allumer des mecs, défier des nanas et en rire. Le lendemain était toujours plus dur, mais jamais la soirée. Alors, qu'est-ce qui avait changé en cet instant précis ? Qu'est-ce qui l'avait rendue si inconfortable face à cette Naya ? Pourquoi s'était-elle sentie rabaissée alors qu'à n'importe quel autre moment, elle aurait relevé avec brio le défi que représentait ce genre de regards condescendants ? L'anxiété de faire face à un monde qui lui était totalement inconnu, avec ses codes et ses jugements ?
Pourtant, à ce moment particulier, le discours que lui avait tenu Cohen lui faisait un drôle d'effet. Il l'avait prise aux tripes, et la façon qu'il avait eue de se confier à elle l'avait soudainement rendue plus légère. Les larmes avait cessé de couler, tout simplement parce qu'elles n'avaient plus lieu d'être. Il l'avait rassurée. Pourtant... pourtant, Cohen n'était qu'un homme parmi d'autres. Un ami, presque. Ils se connaissaient à peine, mais l'impact que la rupture qu'il lui avait annoncée entre eux avait eu un effet des plus impressionnants sur elle. Ça lui faisait peur. Parce que même Jagger, qui était aujourd'hui sa meilleure amie et sa sœur de cœur, avait mis plus de trois rencontres pour se frayer un chemin dans son cœur effrayé par les relations, les ruptures et les abandons. Cette relation qu'elle entretenait avec Cohen, quelle qu'elle soit, était comme une bouffée d'air frais. Elle avait quelque chose de nouveau et d’enivrant, mais de tout aussi flippant. L'inconnu ne lui faisait pas peur, pas d'habitude, et pourtant, là, elle sentait que les choses étaient complétement différentes. Mais pas dans le sens habituel. Il s'agissait d'un inconnu qui lui faisait peur et auquel elle avait pourtant été sûre de ne jamais devoir faire face. Pourtant, la donne avait changé. Quand elle avait jeté un premier œuf sur ce jogger du samedi, la donne avait changé. Peut-être même dès qu'ils s'étaient rencontrés la première fois, d'ailleurs. Dès qu'il avait relevé le contraste entre son apparence et son métier. Peu importait, au final, quand ce truc étrange s'était déclenché. Mais elle réalisait seulement ce soir-là qu'il était là. Et même si Cohen venait de s'être livré à elle, elle, elle gagnait du temps en racontant des conneries. Elle n'était pas sûre d'être prête à quoi que ce soit, à se confier ou même à aller manger de sushis -c'est dire à quel point elle était perdue ! Tout ce qu'elle voulait et tout ce qu'elle savait, c'était qu'il voulait qu'il soit à ses côtés. Elle voulait croire à ce qu'il avait dit et, bêtement peut-être, naïvement, elle y croyait. Elle ne comptait pas partir. Ça n'avait aucun intérêt, de s'attacher à quelqu'un pour l'abandonner ensuite. Ça n'existait pas, d'ailleurs. Lorsqu'on abandonne quelqu'un, c'est que le lien que l'on pensait construit et solide, quel qu'il soit, n'existait pas réellement. Ou que quelque chose de plus fort nous contrôlait... « Promis princesse », lui répondit-il en retour. Et elle y croyait... Elle préférait y croire. Elle préférait croire qu'il ne lui assénerait plus le genre de discours qu'elle avait subi quelques instants plus tôt, tout simplement parce que cette simple pensée lui donnait envie de pleurer. Alors, elle la mettait de côté, et elle lui faisait confiance. Elle avait d'autres inquiétudes, en réalité. A commencer par cette relation qu'elle ne savait plus réellement définir... « T'as plutôt intérêt à pas me mentir, Cohen », le prévint-elle tout de même, sérieuse, tandis qu'il passait une main délicate sur sa joue. « Il faut mieux pas faire de moi ton ennemie. » La scène était d'une incroyable douceur, mais Ally voulait être sûre de ce qui se passait. C'était impossible, elle le savait. L'avenir était imprévisible, et c'était même ce qui faisait son charme, mais autant rendre les choses les plus claires possibles... Elle se donnerait à lui toute entière, seulement si elle était sûre que la réciproque était vraie... Comme dans toute amitié, n'est-ce pas ?
Mais il était temps de changer de sujet. Trop de sérieux tuait le sérieux. « Tu t'es fait mal à la main ? » riait-il alors qu'elle caressait sa joue à son tour. Elle leva son regard vers lui avec un petit sourire. « C'est pas drôle. Si ça se trouve je vais mourir dans d'atroces souffrances. » Et pourtant, malgré elle et malgré ses sentiments incontrôlables et incontrôlés, Ally ne put s'empêcher de préciser quelques sérieuses vérités. Cohen n'était pas le seul à se sentir obligé de se confier, et elle était, de son côté, loin d'être parfaite. Elle avait commis des erreurs, des erreurs plus ou moins volontaires et plus ou moins graves, et, encore à l'heure actuelle, elle n'était pas une belle personne. Elle voulait ne rien regretter de sa vie lorsqu'elle regarderait en arrière dans quelques années, mais ça faisait d'elle quelqu'un de très, voire trop spontanée. Elle réfléchissait peu et elle fonçait trop. Elle ne savait même pas où elle serait dans deux ans, ni même si après sa soutenance de thèse, elle trouverait une place à Huntington Beach. C'était une angoisse qu'elle préférait laisser de côté pour le moment, car elle ne pouvait se résoudre à quitter sa maison. C'était là qu'elle se sentait bien, et plus le temps passait, moins elle arrivait à se résoudre à devoir retourner sur la côte est. Tant de souvenirs, autant bons que mauvais, y étaient rattachés... Et la nouvelle vie qu'elle s'était construite ici lui convenait bien. Même plus que bien. Il y avait toutes ces connaissances, ce boulot dans lequel elle s'épanouissait, mais aussi et au-delà de tous ces arguments-là... il y avait Jagger, l'unique Jagger. Celle qu'elle n'avait pu rencontrer qu'en traversant le pays. Et maintenant, il y avait ce beau blond qu'elle n'arrivait pas à définir. Qu'était-il, au juste, à ses yeux ? Et qui étaient-ils, eux deux ? Quelle relation les liait exactement ? Que dirait-il, lui, s'il était amené à devoir la présenter à quelqu'un ? « C'est Ally... une pote ». Non, elle n'était pas une pote. Elle voulait être plus... Pourquoi cela la torturait autant ? Mais bon, inutile de le répéter, le sérieux avait ses limites. Alors, elle tenta le tout pour le tout, non sans penser à sa discussion avec Jagger et à son idéal masculin. Lui ramènerait-il des sushis ? Si elle se réveillait en pleine nuit, dans un futur lointain, avec Cohen endormi à ses côtés; si elle le réveillait pour lui demander des sushis, lui en ramènerait-il ? Non, se disait-elle alors qu'elle attendait sa réponse. C'était évident. Elle était plutôt sûre qu'il était du genre à se planquer sous son oreiller pour tenter de se rendormir aussitôt. Mais ça valait toujours le coup d'essayer... « Ce n'est pas bon les sushis. » Heu... quoi ? Pardon ? Plait-il ? Choquée, Ally le fixait, les larmes séchés sur son visage, les lèvres encore rosées par des restes de son rouge à lèvres. « J'ai besoin d'un verre. Non, d'une bouteille. » Il ne pouvait pas être sérieux. Effarée, elle se disait maintenant que s'imaginer dormir à ses côtés était, dès le départ, un mirage de taré. Trop d'alcool, pour le coup. Si ça se trouvait, en plus, il ronflait. Et elle n'arrivait pas à dormir quand quelqu'un ronflait à ses côtés. Ouais, voilà, il ronflait, aucun regret à avoir. « Tant que ça me permet de quitter cet endroit, je suis partant. Et je meurs de faim. » Il se rattrapait avec un sourire amusé, alors qu'elle... et bien, en réalité, elle ne se sentait plus si bien que ça. C'était peut-être le fait que Cohen n'aime pas les sushis qui lui faisait cet effet, peu importe. Elle s'était dirigée vers les toilettes le plus vite possible, et juste à temps. Elle entendait Cohen se soucier de sa santé, mais à cet instant bien précis, elle préférait garder la bouche fermée. Et il était moins une heure... Pour des raisons obscures, elle tenta de cacher son visage malade tandis qu'elle régurgitait... ce qu'elle avait à régurgiter, quoi que ce soit. « C'est le moment !!! Celui où je te tiens les cheveux, attends ! » avait-elle entendu derrière elle sans pour autant sentir ses cheveux s'éloigner de la zone de danger. « Je suis désolée, je t'aurais bien attendu... » le taquina-t-elle, soudain un peu plus pâle. « M'en fous, notre amitié est scellée ! Merde ! Je suis stupide quand je panique, c'est sûrement l'odeur, yep, c'est l'odeur... » tentait-il de se justifier alors qu'elle se posait contre le mur, juste à côté des toilettes. « Mon vomi sent le parfum de haut-de-gamme, monsieur. Chanel ou Van Cleef & Arpels, un truc comme ça... Je suis une princesse ! » Reniflant, comme pour se justifier, elle eut finalement un air dégouté. « Bon, ok, cette fournée, c'était pas trop ça ! C'est ton whisky là, je suis sûre que c'était de la gnognotte ! Il a affecté la qualité de mon vomi. » Les yeux mi-clos, elle regardait Cohen s'installer sur le rebord de la baignoire, visiblement passionné par un savon. « Ça va ? Tu veux toujours des sushis ? Il va falloir que je te porte jusqu'en bas histoire de jouer les héros ? Tu es conscience que cela ruine toute chance de par de jambe en l'air dans la chambre d'amis de ce château ? » Tentant de bouger sur le sol glacé, Ally finit par se glisser contre la baignoire, à côté de lui. Elle lia ses deux mains devant sa bouche pour tester son haleine et étouffa un grognement de dégoût. Elle se leva pour rejoindre le lavabo, en face de Cohen, et s'y pencha, ouvrant le robinet pour se rincer la bouche. « T'es en train de me dire que je suis pas sexy, là ? » dit-elle en refermant le robinet, se retournant vers lui avec un regard malicieux. Sans trop savoir ce qui lui prenait -en fait, à y réfléchir, c'était sans doute le mélange d'alcool et d'émotions-, Ally se rapprocha de la baignoire pour s'assoir doucement sur ses genoux. Elle attrapa le savon qu'il tenait pour le plaquer sous le nez du jeune homme, juste histoire d'être sûre qu'il ne subirait pas son haleine de chacal malade. « Sniffe ça », lui ordonna-t-elle avant d'ajouter : « bon, tu me portes, mon preux chevalier ? J'ai des trucs à récupérer sur le palier. Sinon on baise dans cette chambre, c'est comme tu veux, mais laisse moi juste récupérer mon portable, que je puisse prendre quelques photos souvenirs de ma première rencontre avec Benny Junior. » Fronçant les sourcils, la blonde ajouta : « tu sniffes bien le savon, hein ? » Et elle le retira de sous le nez de Cohen, le respirant à son tour. « Ahhhh mais ça pue ! Je préfère encore mon haleine ! » Hésitant quelques secondes en regardant tour à tour le fameux savon et Cohen, elle finit lui souffler en plein visage. « Et toi, tu préfères quoi ? » demanda-t-elle finalement le plus sérieusement du monde, avant d'ajouter : « bon, sushis ou baise ? »
|
| | | Benjamin L. Cohen BAD COP
› MESSAGES : 642 › EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013 › AGE : 41 › STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN). › QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69. › PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ; › HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : RYAN GOSLING ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Lun 28 Avr 2014 - 15:53 | |
| Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.
Il aurait du mal à supporter l'idée qu'un jour, Ally soit son ennemie. Avec tout ce qui s'était passé ce soir, il savait que c'était la dernière chose qu'il souhaitait. Il lui faisait une promesse et il comptait s'y tenir. Ally avait véritablement bouleversé sa vie, à sa façon. Elle avait aussi pris une place dans son coeur, une place qu'elle s'était faite tellement facilement que lui-même n'en revenait toujours pas. La manière dont il agissait avec elle était tellement différente de ce qu'il était d'habitude. Si Ally l'avait connu avant, peut-être aurait-elle vu à quel point c'était différent. A quel point il était différent avec elle. Il changeait, il s'ouvrait. Il devenait meilleur. Il ne pouvait pas lui mentir. Elle reflétait une réalité autre qu'il voulait un jour accomplir. Elle était l'image parfaite d'un lendemain meilleur, imprévisible et tellement agréable. Elle représentait pour lui bien plus qu'elle ne pouvait imaginer.
« - Ton vomi sent le vomi, princesse. Et mon whisky n'a rien à avoir là-dedans. » Disait-il. Cette soirée continuait à son suivre son petit chemin. C'était la soirée la plus étrange et la plus incroyable pour Benjamin. D'un côté, horrible à cause de l'intervention de Naya et de la tournure désastreuse que la soirée avait pris après ça. Incroyable à cause de ce moment, dans la salle de bain. De cette ouverture inattendu et de ce coeur qui se déchirait à s'exprimer. Il n'allait jamais oublier ce moment-là et la peine qu'il avait ressentie en voyant les larmes sur les joues d'Ally. L'horreur que cette image avait apportée. Le regret, la culpabilité. Mais ça avait aussi apporté l'envie d'avancer, d'aller plus loin. C'était scellé. Sa vie était à jamais lié avec celle d'Ally. Qu'il le souhaite ou non, elle allait faire partie intégrante du reste de ses jours. Benjamin allait toujours garder un oeil sur elle, comme si c'était vitale pour lui de la protéger du reste du monde, tout en la protégeant de lui-même. Il avait beau être le type le plus confiant du monde, prêt à faire n'importe quoi, quand il le voulait, il avait la plus petite estime de soi. Il se considérait comme un être bourré de défaut et la seule façon de vivre avec et d'utiliser ces défauts à son avantage. Il ne savait pas être agréable, bon ou même gentil. Il savait juste être brutale, arrogant, sans gêne.
La politesse, l'amabilité et tout le reste des qualités qu'en tant que noble il aurait dû avoir, n'étaient en réalité que pure illusion qu'il utilisait quand il en avait besoin. Avec le temps, il avait oublié la part de vrai et de faux en lui. Tout s'était mélangé pour ne donner plus qu'un. Tout s'était accentué après le départ d'Evelynn. Il s'était tout simplement perdu dans un univers trop sombre, un univers que seul Naya avait réussi à voir. Ally était cette petite lumière qui traversait l'obscurité. Cette nuance d'espoir que peut-être il pouvait être mieux que tout ça. Peut-être pouvait-il être un véritable ami, une véritable force. Un véritable amant.
« - Vu d'ici, ça va... » Dit-il en regardant les fesses d'Ally. « - Je retire ce que j'ai dit, en fait. » Elle venait de se retourner, un sourire malicieux. Lui recommençait juste à la taquiner. Parce qu'ils étaient seuls. Là tout de suite, il n'y avait personne pour venir les déranger. Ils étaient dans cette bulle qu'ils arrivaient à créer, à chaque fois. C'était agréable. Sans prévenir, Ally prit alors place sur les genoux de Benjamin, qui souriait bêtement. Il s'écarta légèrement du savon qu'elle lui mettait sous le nez, en riant. Il gardait le silence, regardant Ally parlait. Elle était.... C'était Ally. Il n'y avait pas de mot pour parler d'elle. Il décida de reprendre le savon et de le reposer à sa place, avant de soulever Ally, comme une princesse. « - Je préfère le savon à la pêche, celui à la vanille m'a juste défoncée les narines. » Il se tourna pour passer la porte de la salle de bain et pour aller vers l'endroit où Ally avait laissé ses affaires.
En réalité, il avait bien envie de laisser tomber Ally sur le lit et de l'avoir toute entière pour lui. Mais, pour la première fois, il garda cette idée pour lui et se contenta de réfléchir de la façon la plus logique : Ce dont Ally avait besoin c'était qu'elle rentre décuver chez elle. C'était que quelqu'un prenne soin d'elle - et visiblement qu'elle mange des sushis. Il reposa la demoiselle à terre, pour qu'elle puisse prendre ses affaires. Après la conversation qu'ils avaient eue, il n'avait pas envie de tout gâcher par du sexe. Personne ne l'avait jamais vu dans un tel état, à part son ancienne nounou. Meredith était la seule image maternelle qu'il n'avait jamais eu. Elle lui manquait parfois, comme maintenant. Il aurait aimé aller la voir et poser sa tête sur ses genoux, lui racontant ses traquas. Elle aurait su quoi faire, elle.
« - Le mieux ça serait d'aller chez moi. C'est plus proche. Et tu pourras commander autant de sushis que tu le souhaites. » Ils pouvaient marcher comme ça. Benjamin vivait dans un énorme appartement en bout de rue. La résidence privée était surtout la preuve de sa richesse. C'était un véritable appartement de luxe, énorme comparé à la maison d'Ally. Il n'avait pas peur de l'amener chez lui, c'était plutôt une preuve qu'il était prêt à lui montrer même ses plus petits secrets si c'était nécessaire. Après, l'appartement étant très grand et Ally étant à l'ouest, il espérait qu'elle tombe sur son lit pour se réveiller 12h plus tard.
Se disant qu'Ally avait tout, il décida de la reprendre dans ses bras, de la soulever une nouvelle fois. Mais en posant sa main dans le bas du dos de la jeune, il senti que son visage était trop proche de celui de la blonde et en croisant son regard, il se perdit tout simplement l'espace d'une seconde. Comme si un doute l'empêcher de faire ce qu'il allait faire. Il baissa au final les yeux pour prendre Ally et la soulever de tout son poids. Elle était de nouveau dans ses bras, mais Benjamin évitait juste de la regarder droit dans les yeux. Et si finalement aller chez lui était une mauvaise idée ? « - Pourquoi des sushis, au fait ? T'as pas envie... je ne sais pas, d'une pizza ? »
Il commença à descendre les marches de l'escalier, doucement. Il tenait Ally fermement, ayant peur de la faire tomber. C'était comme s'il portait à ses bras un objet tellement précieux que le briser serait brisé son propre coeur. Pourtant, Benjamin avait bu aussi. Et pas qu'un peu. Il était plutôt habitué, mais il savait que ça n'en restait pas moins dangereux de conduire - et encore plus de porter dans ses bras Ally. Et si jamais il perdait l'équilibre ? Hein ? Avec un peu de chance ça ne risquait pas d'arriver. Il était pleinement concentré. Il faisait attention.
|
| | |
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Dim 11 Mai 2014 - 17:40 | |
| Ally s'était imaginée toutes sortes de scénarios pour la soirée, mais absolument pas celui-là. Et si les choses avaient pris un tournant tout à fait inattendu lorsqu'ils avaient croisé la fameuse Naya, maintenant, quelque chose de doux et d'apaisant s'était installé entre eux. Elle se moquait éperdument de son allure ou même de l'endroit où ils étaient, à savoir une salle de bain qui respirait le luxe. Tout ce qui comptait, c'était que Cohen était à ses côtés. Elle pourrait dormir sur le carrelage, si elle était sûre qu'elle le retrouverait à ses côtés en se réveillant. Voilà ce qui comptait, et ça, elle n'était pas réellement prête à l'admettre. Toute façon, elle n'était pas en état de l'admettre. L'alcool et la pression avaient eu raison d'elle, mais elle se sentait malgré tout dans un petit cocon douillet et rassurant, juste parce qu'il était là, à ses côtés. Et quelque part, pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait presque gênée de l'image qu'elle lui renvoyait. Elle aurait préféré lire encore un peu d'émerveillement dans ses yeux, de celui qu'elle avait lu, l'espace d'un instant, lorsqu'elle lui avait ouvert la porte chez elle. Mais de toute façon, elle n'était plus réellement dans la capacité de comprendre ce qui pouvait se passer. Elle préférait faire comme si de rien n'était, comme s'ils ne s'était pas confiés l'un à l'autre quelques instants plus tôt. Juste parce qu'elle avait eu besoin d'entendre ce qu'il lui avait dit, mais que maintenant elle était rassurée, et qu'elle ne voulait que rien entre eux ne change. Ils ne s'étaient vus que peu de fois, au final, beaucoup trop peu de fois pour qu'elle puisse se rassurer et se disant que ce qui se passait était normal. Non, ce n'était pas normal. Ce qui les liait n'était pas normal, mais elle ne voulait pas s'en préoccuper. Dans l'état où elle était à cet instant précis, ce qui comptait, c'était simplement qu'elle se sentait bien. Cette petite bulle qu'ils arrivaient à se créer, juste entre eux, était tout ce qui comptait. Et qu'ils soient dans une salle de bain remplie de marbre ou au fin fond d'une forêt hantée, c'était bien futile. Tant qu'ils étaient enfermés dans cette bulle, tant qu'elle y était avec lui. « Ton vomi sent le vomi, princesse. Et mon whisky n'a rien à avoir là-dedans » se défendait Cohen. Ouais, elle avait vraiment vomi devant lui. Et oui, cela scellait leur amitié naissante, comme ils se l'étaient promis. Mais il ne lui avait pas tenu les cheveux. Parce que même si n'allait pas l'admettre, il n'était pas forcément en meilleure posture qu'elle, et il avait loupé le coche. « C'est la faute de ton whisky », continuait-elle de se défendre, presque prête à rendre encore un peu de contenu stomacal, juste pour prouver qu'elle avait raison -alors qu'elle savait très bien qu'elle avait tort. Et pour rester dans le sexy, lui était en train de lui expliquer qu'elle n'aurait aucune chance de partager ses draps ce soir-là. « Vu d'ici, ça va... » entendit-elle alors qu'elle se rafraichissait au lavabo. Un sourire débile passa brièvement sur son visage, puis elle se retourna, malicieuse. « Je retire ce que j'ai dit, en fait. » se reprit Cohen. « Mon cul de princesse et moi, on préfère ça. » Bientôt, sans comprendre comment ni pourquoi, elle était assise sur ses genoux et lui secouait un savon sous le nez. Lui s'écartait, mais s'il continuait, il allait glisser dans la baignoire et elle avec lui. Elle ne comprit pas réellement ce qui se passait lorsqu'il lui prit le savon des mains pour se lever... avec elle dans les bras. « Oh ! J'suis vraiment une princesse ! » s'émerveilla-t-elle. « Une princesse qui vomit, mais une princesse ! » Et puis, Cohen parlait du savon. « Je préfère le savon à la pêche, celui à la vanille m'a juste défoncée les narines. » Ally gloussa un instant en le fixant bêtement, son visage incroyablement prêt du sien. Elle ne sentait même plus bête de le regarder comme ça, elle n'était plus en mesure de réaliser quoi que ce soit. Elle le regardait juste stupidement. Et puis, elle répondit simplement : « Petite nature. Je comprends mieux pourquoi tu critiques l'odeur de mon vomi. »
Quelques instants plus tard, sans comprendre comment ils étaient arrivés là -sûrement parce qu'il avait marché, pendant qu'elle le regardait comme la niaise qu'elle n'était pas-, il la reposa doucement à l'endroit où elle avait laissé ses affaires en petit tas. « Oh, elle est jolie cette pochette ! » Se penchant pour ramasser ce qu'elle venait de trouver, sans réaliser que ces affaires-là auraient pu être les siennes, elle continua, l'air malicieux : « viens, on les pique ! » Elle se ressaisit aussitôt pour reprendre : « T'es pas en service, tu peux pas m'arrêter, hein ? » . Elle récupéra le portable et haussa un sourcil en voyant un nouveau message d'une dénommée Jaggy chérie. Timidement, elle releva ses yeux vers Cohen et rangea le portable dans la pochette. « En fait, tu risques pas de m'arrêter, hein ? » réalisa-t-elle, penaude. Non sans tituber, elle se pencha à nouveau pour récupérer la bouteille de whisky, pas tout à fait vide. Elle la serra contre elle, hésitant très sérieusement à la finir. A ce stade, elle vomirait bientôt sur Cohen, et une princesse ne pouvait se permettre de vomir son son prin-- sur un cavalier comme un autre. Parce qu'il était cavalier sympathique, mais comme un autre. Et une princesse se devait d'être distinguée en toutes circonstances. Bon, pas forcément en toutes circonstances, accordons-lui un peu de répit à cette princesse, sinon elle serait loin d'en être une. « Le mieux ça serait d'aller chez moi. C'est plus proche. Et tu pourras commander autant de sushis que tu le souhaites. » Cohen réfléchissait à voix haute, mais en réalité, Ally aurait accepté tout ce qu'il pourrait lui proposer. « Chez toi, alors, mmh ? » conclut-elle avec un sourire aguicheur avant d'être coupée par un haut-le-cœur. « En fait, » regrettait-elle alors qu'il le prenait à nouveau dans ses bras, « en fait je sais pas si j'ai trop faim... » . Ce qui se passait était un peu comme un rêve éveillé. Parce que tout était flou et indescriptible, parce qu'il la prenait dans ses bras comme les princes le font avec leurs princesses, et parce qu'elle se serait volontiers endormie comme ça, dans cette atmosphère posée et chaleureuse. Leurs regards s'étaient croisés l'espace d'un infime instant, et Ally avait ressenti encore cette drôle de chose au fin fond de ses entrailles. Mais elle n'avait pas eu le temps de comprendre plus que ça, puisqu'elle était déjà bien confortablement calée contre lui. « Pourquoi des sushis, au fait ? T'as pas envie... je ne sais pas, d'une pizza ? » Laissant sa tête se poser lourdement sur l'épaule du jeune homme, Ally ferma les yeux et souffla doucement : « les sushis c'est la vie... » . Elle bailla bruyamment et serra un peu plus son étreinte autour de son épaule. Et puis, même pas horrifiée un seul instant, elle s'entendit ajouter : « l'homme de ma vie m'en apportera en pleine nuit... un peu comme toi... » Elle finit par sentir qu'ils descendaient les escaliers, elle se serrait encore plus contre lui, de peur de se cogner ou que quelqu'un les heurte. Elle ne voulait pas voir ce qui se passait et gardait les yeux fermés, un peu comme dans une attraction dans laquelle vous regrettez d'avoir mis le pied et donc vous attendez impatiemment la fin. Là, elle était persuadée que si elle ouvrait les yeux, avec les pieds dans le vide et face à une cage d'escalier comme celle-là, elle ferait un malaise de vertige. Le souffle lent et apaisé, Ally laissait toutes sortes de pensées étranges lui envahir la tête, et, une main serrant la bouteille et sa pochette, et l'autre solidement accrochée à l'épaule de Cohen, elle s'imaginait s'endormir comme ça. Elle se moquait éperdument des gens qu'ils allaient croiser pour sortir de là, et même de Naya, si elle était encore là. Elle était avec lui, avec Cohen, et c'était ce qui comptait. Peu importait ce qu'on pourrait dire de lui, ce que Naya pourrait promettre savoir à son sujet, elle, elle savait. Elle savait qu'elle ressentait ce drôle d'apaisement dans ses bras, et qu'elle se sentait terriblement perdue lorsqu'elle croisait son regard bleuté. Un petit sourire béat était apparu sur son visage alors qu'elle ouvrait à nouveau les yeux, juste à temps pour le voir attaquer la deuxième moitié des escaliers, après le palier du premier étage. « AH ! » hurla-t-elle, surprise, paniquant dans les bras du beau blond. « C'est haut, non ? » Elle se forçait à se calmer, juste pour ne pas les entrainer dans une chute, à l'image du passager dans une voiture qui hurle une connerie au chauffeur et, par l'effet de surprise, provoque un accident mortel. Elle ferma les yeux de toutes ses forces, et se plaqua contre lui, fourrant son visage dans son cou, tenant fermement bouteille et pochette de ses deux mains, solidement plaquées contre le dos de Cohen. Elle étouffa un « T'as ton permis port de princesse dans des escaliers, j'espère ? » contre la peau de l'homme, et ajouta : « tu me dis si mes cheveux te chatouillent, hein. » Elle sentit les quelques à-coups qui signifiaient qu'il descendait à nouveau les marches. Le bruit des papotages des invités se faisait de plus en plus clair, mais elle s'en moquait toujours éperdument. Ou presque. Parce que si Ella la revoyait dans cet état, elle était à peu prè sûre qu'elle était le genre de femmes à le faire savoir à tout Huntington Beach. « Dépêche toi, » demanda-t-elle, subitement angoissée, « passe en mode ninja, je veux pas qu'Ella me fasse une réputation encore plus mauvaise dans toute la ville. J'ai une réputation de princesse à maintenir. OK, je me suis un peu foirée ce soir, mais c'est pas une raison pour pas me laisser une seconde chance. Loin d'ici et loin d'Ella. » Perdue dans son monologue, elle n'avait même pas encore réalisé qu'ils étaient ressortis. Ils n’étaient pas seuls, devant la grande villa. Elle n'ouvrit même pas les yeux pour savoir si paparazzi étaient toujours présents, elle savourait juste l'air frais... l'air frais, et les bras de Cohen.
HJ ;; je ne savais pas trop où m'arrêter. On continue chez Benou ? *-*
|
| | | Benjamin L. Cohen BAD COP
› MESSAGES : 642 › EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013 › AGE : 41 › STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN). › QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69. › PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ; › HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : RYAN GOSLING ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Jeu 15 Mai 2014 - 14:46 | |
| Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.
L'inattendu, c'était ce qu'il avait de meilleur dans la vie. Quand quelque auquel on ne s'attendait pas nous tombe sur les bras et qu'on accepte celui-ci avec plaisir. C'était un peu ce qui était arrivé à Benjamin, quand il avait rencontré Ally. Il avait tout de suite remarqué qu'il y avait quelque chose d'attirant chez elle, son sourire sans doute, sa petite tête blonde... quelque chose. Et tout ce qu'il avait fait c'était la taquiner et l'envoyer balader à cout de remarque bien placé. C'était comme ça qu'il l'avait rencontré. En grand con aux blagues douteuses. Son travail de flic et d'enquêteur l'avait conduit à l'hôpital et l'hôpital l'avait accompagné jusqu'à chez Ally. Les choses auraient pu s'arrêter là, si elle n'avait pas envoyé trois oeufs sur sa tête lorsqu'il faisait du jogging et si lui ne l'avait pas invité à cette soirée. En gros, c'était compliqué et complètement incompréhensible. Ils auraient pu être amis, mais Benjamin que ça risquait d'être difficile. Et plus la soirée avançait plus ça lui rappelait ce moment dans la cuisine de la jeune femme. Cette journée avait été un méli-mélo d'aventure inattendu. Il avait fini par lui faire une omelette quand même et il était même resté manger comme s'il connaissait Ally depuis 100 ans. Sans parler de sa vengeance à coup d'oeuf sur les cheveux. Mais ce qu'il avait le plus retenu de tout ça, c'était le moment où il l'avait soulevé. Ce moment où il avait joué la carte de la séduction à fond et où ses lèvres avaient frôlé celle d'Ally. Oh, il se souvenait que trop bien de ce moment. Maintenant, les choses encore plus folles. En arrivant chez Ella, ce qui avait très bien - peut-être trop bien en fait - commencé, s'était terminé par une chose improbable. Il s'était ouvert à elle, comme jamais avec personne. Il avait offert un bout de sa personne, décidant désormais de faire confiance à cette petite blonde.
Parce qu'il y avait quelque chose chez elle, quelque chose qui le chamboulait complètement lui et il s'en était rendu compte que trop tard. Tout ce qu'il voulait c'était une bonne copine. Il voulait garder ce petit jeu entre eux, parce que ça faisait du bien de pouvoir parler à une femme sans que ça termine forcément sur une nuit torride. Mais avec Ally, ça ne serait jamais équivalent à une simple nuit torride et il le sentait. Là, tout de suite. Et il avait peur, parce qu'il sentait qu'il s'attachait à la jeune femme et parce qu'il commençait à éprouver des choses pour elle. Et en même temps, il n'avait qu'une envie, c'était de foncer tête la première dans quelque chose de nouveau, malgré les freins nommés Naya. Sauf qu'il ne pouvait pas se permettre de faire quoi que ce soit maintenant ou même plus tard. Pas tant qu'il savait que ses actes auraient des conséquences monstres. Et une chose était certaine : il ne voulait pas lui faire du mal. Maintenant, ils étaient dans une salle de bain trop riche pour être vrai et Ally avait vomi. Et elle blâmait le whisky de monsieur, ce qui était faux !
« - Tu ne tiens pas l'alcool, c'est tout. » Il haussa les épaules, riant un peu. Alors que ses yeux se baladèrent ensuite sur les fesses d'Ally. Il n'était pas non plus très sobre, alors des conneries, il allait en sortir. Et une bonne paire de fesses lui suffisait toujours pour voir la vie en rose. Ensuite - et aller savoir comment - Ally s'était retrouvé sur les genoux de Benjamin, l'aidant peut-être à retirer cette odeur de vomi en lui mettant un nouveau savon sur le nez. Mais Benjamin souleva celle-ci comme une princesse - et son émerveillement le fit gloussé - se disant que c'était peut-être mieux de partir, vu leurs états respectifs. « - Tu passes ta journée avec des cadavres, normal que toi tu sois plus réceptives à l'odeur du vomi. » Il disait ça comme si c'était d'une logique imparable. Mais en réalité, ça marchait dans son sens aussi. Les cadavres, les clochards, les dealeurs, les prostitués. Il n'était pas dans une section très rose de la police. Il avait souvent à faire à des cas. Arrivé là où elle avait plus tôt laissé ses affaires, Benjamin fronça ses sourcils alors qu'il l'avait posée à sa terre. Elle était bien bourrée. Bien pire que lui.
« - Non, non, j'peux pas. Mais, ce n'est pas à toi à la base ? » Il suivi ensuite du regard Ally se penchait pour prendre la bouteille de whisky qui n'était pas vraiment vide. Elle avait encore soif, après lui il n'était pas contre prendre un autre verre. Il lui proposa alors d'aller chez lui. Ce n'était pas loin et ils risquaient moins de problèmes en allant chez lui qu'en restant là. Avec tous les invités encore présents et Ella qui rodait dans le coin, c'était même mieux qu'une solution : c'était la sortie de secours miracle. Et sans attendre il l'avait repris dans ses bras, la soulevant, sentant que quelque chose au fin fond de lui bouillonnait. Il appréciait avoir Ally dans les bras. Il appréciait la sentir contre lui. Est-ce que c'était mal ? Non, mais c'était dangereux et ça il en avait conscience. Il demanda alors à Ally pourquoi des sushis, avant de se rendre compte qu'elle avait fermé les yeux. Avec un peu de chance, elle s'endormirait dans ses bras et il pourrait être tranquille - et éviter de penser à ses lèvres toutes les 5 secondes. Et alors qu'il pensait avoir tout entendu et qu'il s'attaquait aux escaliers avec prudence, il entendit quelque chose qui stoppa net son coeur. Il s'autorisa un instant à regarder Ally au lieu des marches. Son sourire avait disparu pour laisser place à des centaines d'images dans sa tête. Mais il décida de revenir sur les marches d'escalier avant de dire ou de faire la moindre bêtises. Elle ouvrit alors les yeux, s'exclamant, alors que Benjamin la serrait un peu plus fort contre lui de peur de lâcher prise.
« - Oh, oh... » Il essayait de ne pas perdre l'équilibre, mais comme elle n'était pas très lourde, ça irait. Elle se camoufla, la tête au creux du cou de Benjamin qui lui reprenait la route. « - pff, j'suis un exprès en port de princesse, moi. Tu m'as pris pour qui ? » Elle rajouta un petit mot, qui le fit sourire. « - Tes cheveux ne me chatouille pas. » Et alors qu'il prenait son temps, elle lui demanda, dans une angoisse soudaine, de se dépêchait. Visiblement Ella avait réussi à lui faire peur, en même temps c'était le but principal de sa vie : faire peur à tout le monde. La peur donnait le respect et le pouvoir et bla bla bla. Il évita de repartir vers l'entrée pour aller à l'opposer, vers un bureau visiblement fermé, qu'il ouvrit avec un léger coup de pied. C'était le bureau du mari d'Ella, qui possédait une entrée à part pour éviter de mélanger client et invité. Un truc de riche. En moins de deux minutes, Benjamin était sortie. Les invités étaient loin derrière, les paparazzis. Personne ne les verraient d'ici.
« - Tu peux ouvrir les yeux, on est dehors. » Il leva la tête, regardant le ciel. Tout semblait nettement plus calme maintenant. « - Attention. » Il se tourna pour attrapa le poignet du portail, tout en tenant Ally, ce qui était un vrai défi. Mais une fois fait, ils étaient officiellement sortie de la demeure d'Ella. Il sentait que ses bras commençait à lui faire mal, mais il pouvait encore tenir un moment. Sans s'arrêter, il traversa la route pour longer le trottoir d'en face, en allant à droite. Il aimait l'air frais de la nuit, le son des routes, le bruissement des arbres, la lune plus loin... Il aimait le silence et ce que celle-ci apportait. Il aurait pu marcher avec Ally dans les bras pendant des heures, mais une dizaine de minute c'était déjà pas mal. Il s'arrêta devant une résidence de luxe, son appartement se trouvant au dernier étage. Le souci, c'était que ses clefs étaient dans la poche de son pantalon. « - On est arrivé. » Dit-il alors qu'il s'était décidé à la poser de nouveau à terre, doucement. Il croisa de nouveau son regard, avant de prendre les clefs qu'il avait dans sa poche et d'ouvrir le portail de la résidence. « - Allez viens. » Au lieu de la portait, cette fois, il tendit simplement sa main. Peut-être que l'avoir gardé auprès de lui aussi longtemps ne l'avait pas aidé à réprimer ce désir qui naissait en lui. Il y avait 4 étages, mais la plupart des appartements était d'énorme duplexe. Benjamin se dirigea vers l'ascenseur qui donnait ensuite directement chez lui. « - Donne-moi ça. » Dit-il alors en prenant la bouteille de whisky d'Ally, qu'il termina subitement. « - Bah quoi ? C'était mon whisky... » Il haussa les épaules, souriant.
Ally allait découvrir à quel point son appartement était... artificiel. L'endroit semblait tout droit sorti d'un magazine de déco. Il n'y avait rien qui débordait, dépassé. Tout était propre et clean - et pourtant il n'avait pas de femme de ménage. Chaque pièce était trop grande et trop ouverte. Notamment la salle de bain, qui faisait deux fois sa chambre et dont le toit était totalement vitré. Il n'y avait pas d'identité, de personnalité. Aucune photo, pas de couleur, pas d'objet ridicule et inutiles. Non, c'était comme se retrouvé à l'intérieur d'un appartement trop blanc.
|
| | |
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Sam 17 Mai 2014 - 0:04 | |
| En fin de compte, il n'y avait pas un million de façons d'analyser ce qu'elle ressentait. Mais elle n'était pas prête à le faire. Tout ce qu'elle comprenait, à cet instant précis, c'était que c'était doux et agréable, et ça lui suffisait. Ça lui faisait peur, aussi, quelque part, et c'était la raison pour laquelle elle préférait s'attarder sur la part agréable des sensations que provoquait la présence de Cohen à ses côtés. De toute façon, ils étaient amis. Et en amitié, pas de prises de tête. C'était là la beauté de l'amitié pure et authentique : pas de sous-entendus, pas d'angoisses, juste deux personnes qui se découvrent le privilège de pouvoir être elles-mêmes face à l'autre. Pourtant, dans l'état où elle était, elle commençait à dévier. Elle en avait plus ou moins conscience... Mais quelque part, c'était tendre des perches qu'elle espérait que Cohen saisirait. Juste pour vérifier, pour être sûre. Mais pour être sûre de quoi ? De rien du tout. Tout était clair entre eux. Ce serait une amitié, du sexe peut-être, et voilà. Rien de plus casual. Pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de laisser ses sentiments, quels qu'ils soient, prendre le dessus. Ils ne s'étaient rencontrés que peu de fois, au final, et pourtant, depuis leurs premières rencontres, quelque chose avait changé. Elle ne s'en était pas rendue compte et elle n'était sans doute pas prête de le réaliser, mais elle s'était réfrénée dans ses habitudes de pêche à l'homme dans les bars. Et puis... et puis Cohen avait traversé son esprit de trop nombreuses fois pour qu'il tienne une place banale dans son cœur. Pourtant, toute peur qu'elle avait eue à l'approche de cette soirée s'était maintenant volatilisée. Tout comme le chagrin qui s'était emparé d'elle lorsqu'il avait préféré qu'elle parte. Elle n'en reparlerait sans doute pas, de ce qu'ils s'étaient dits. Ça appartenait au passé, c'était une petite parenthèse comme elle n'aurait jamais osé espérer en avoir avec lui. Et, quelque part, c'était aussi ce qui forgeait ce présent qu'ils vivaient maintenant. C'était ce qui l'avait rassurée sur tous les fronts. Sur ce que Naya avait dit, sur ce que lui lui avait dit, et... et sur ce qu'elle ressentait. Peu importe ce qu'elle ressentait à son égard, elle savait qu'il y avait quelque chose entre eux, et c'était le principal. Qu'il vienne sécher ses larmes deux étages plus haut, ça avait eu un effet innommable sur la blondinette. Elle s'était sentie... importante. Elle s'était sentie importante pour quelqu'un, pour quelqu'un qui était important pour elle. Et cette réciprocité était douce et savoureuse. L'angoisse de l'inconnu, elle préférait la laisser quelque part... loin, là où elle ne l'embêterait pas. Mais une chose était sûre : elle ne regrettait pas d'avoir accepté l'invitation de Cohen quelques jours plus tôt. Malgré l'anxiété d'une soirée où tout lui serait inconnu, malgré l'intervention de Naya, et malgré le fait que Cohen ait réussi à la faire pleurer dans des chiottes luxueux. Au final, tout ça avait mené à la douceur de ce moment qu'elle vivait maintenant, sereine, dans les bras du beau blond. Elle pourrait s'endormir à cet instant précis, dans ces bras, même s'ils traversaient la foule des invités ou celle des paparazzis. Elle s'en moquait. Le sourire débile qui semblait paralysé sur son visage ne faisait d'ailleurs que le confirmer. Elle, ne pas tenir l'alcool ? N'importe quoi. Elle tenait très bien l'alcool. Là, c'était juste que... elle était très fatiguée. Trop d'émotions, tout ça.
« Non, non, j'peux pas. Mais, ce n'est pas à toi à la base ? » Bon, d'accord, elle était très fatiguée. Elle avait froncé les sourcils, avant de réaliser que... il n'avait pas tout à fait tort, puisqu'il avait même raison. Mais elle ne comptait pas lui donner raison. Elle avait réalisé toute seule sa bêtise, voilà tout. Elle grogna en récupérant ses affaires et ne réalisant que quelques instants plus tard qu'elle était à nouveau confortablement installée dans les bras de Cohen. Elle se moquait d'où il l'emmenait : de toute façon, elle lui faisait confiance. Et, si elle se rappelait vaguement l'avoir entendu parler de chez lui, elle n'était plus très sûre de ce qui était réel et ce qui ne l'était pas. Elle se laissait simplement porter, où qu'il aille et qu'il ait décidé de l'emmener, ça lui suffisait.
Par contre, ouvrir les yeux au milieu des escaliers, ça avait quelque chose d’impressionnant. Surtout qu'elle n'était plus très sûre de ce qui se passait, de ce qu'elle disait ou d'où elle était. Elle savait juste qu'elle était contre lui, mais, au moment où elle avait réalisé son vertige, la panique avait pris le dessus et Cohen était passé au second plan. Ils allaient se casser la gueule comme des merdes, dévaler les escaliers dans un fracas sourd et atterrir au pieds d'Ella. Sa robe se serait déchirée et tout le monde verrait ses sous-vêtements. En plus, elle se serait cassée une dent. Mais elle serait trop ivr-- fatiguée pour comprendre quoi que ce soit. Non, non... au lieu de tout cela, Cohen se contenta sagement de la serrer plus fort contre lui et, aussitôt, toute peur la quitta. Ou presque. Parce qu'elle avait quand même enfoui son visage au creux du cou du blond, et parce qu'elle pensait que ça la protégerait sans doute des dangers d'une chute. « Oh, oh... » commença-t-il avant de la rassurer. « Pff, j'suis un exprès en port de princesse, moi. Tu m'as pris pour qui ? » Choquée par ce qu'elle venait d'entendre, Ally serra l'étreinte de sa main sur son épaule. « QUOI ? J'ai pas l'exclusivité ? » s'étouffa-t-elle contre sa peau. Et elle ne sait pas pourquoi, quelques instants à peine plus tard, elle s'inquiétait de savoir si ses cheveux le chatouillaient. Elle avait déjà oublié son coup de gueule... De toute façon, il n'y avait pas à hésiter longtemps. Elle était la seule princesse qui méritait d'être portée par le prince Cohen. Voilà tout.En tous les cas, parfait, ses cheveux ne l'emmerdaient pas. Très sérieuse, elle ne se souciait pas moins de lui et du poids qu'elle représentait. « Si je suis trop lourde, donne-moi quelques instants aux toilettes, je peux faire pipi ou caca et perdre un peu de poids. Ou sniffer de la poussière et éternuer. » Et puis, Ally tomba à nouveau dans les vapes. L'alcool ne lui réussissait peut-être vraiment pas, finalement. Mais elle n'eut pas le temps de dire ouf que l'air frais de l'extérieur la réveillait. « Tu peux ouvrir les yeux, on est dehors. » Elle avait probablement du s'endormir pendant les quelques minutes qui les avaient séparés du palier, en haut, à cette parcelle d'herbe qui les menait vers la rue, calme. Elle ouvrit lentement les yeux, non sans remarquer que sa prise autour des épaules de Cohen s'était relâchée, mais qu'elle avait tout de même eu le bon sens, dans un réflexe instinctif, de laisser ses affaires reposer sur son ventre. L'atmosphère était beaucoup plus calme, à l'opposé de l'oppression que pouvait faire ressentir la fête qu'ils venaient de quitter. Maintenant, ils n'étaient réellement que tous les deux. Tous les deux, et la nuit étoilée qui les surplombait. Ally s'attendait à ce qu'il la repose à nouveau. Si elle faisait un effort et une pause tous les mètres, elle parviendrait peut-être à atteindre... la poubelle, un peu plus loin, là-bas. Elle avait la drôle d'impression d'être à nouveau une gamine qui veille trop tard, le soir de Noël, au comble de l'excitation à la simple idée d'avoir ses cadeaux plus tôt. Sauf que là, elle était excitée à la simple idée de passer un peu plus de temps avec Cohen. Dans ses bras, en face de lui ou dans son lit -à dormir, bien sûr-, peu importait. « Attention », se concentrait-il pour ouvrir le portail et quitter définitivement la fête. Ally remarquait bien l'attention qu'il portait à ses moindres faits et gestes et les précautions qu'ils prenaient, mais il ne lui vint pas l'idée une seule minute de l'aider. C'était son prince, après tout, et il endossait le rôle avec brio. Les yeux à présent mi-clos, Ally regardait vaguement la route qui leur faisait face tandis que Cohen marchait en direction de... elle n'était toujours plus réellement sûre d'où. Mais l'air frais lui faisait du bien. L'air frais, et cette proximité avec le jeune homme. Le silence n'était pas forcément de trop non plus. Il lui faisait savourer ce moment d'une toute autre façon. Quelque chose s'était crée avec Cohen dès le début, dès leur première rencontre, et pourtant, autre chose était né ce soir-là. Une confiance aveugle qu'elle avait en lui, la réalisation du besoin qu'elle avait de le savoir non loin d'elle, mais également cette impression qu'ils n'avaient pas besoin de se parler pour se sentir bien l'un avec l'autre. Il y avait entre eux comme une connexion invisible qui n'impliquait pas forcément de paroles. Et vivre cet instant avec lui était comme une preuve supplémentaire pour Ally que quelque chose de différent de tout ce qu'elle avait connu jusque là se tramait avec lui. L'ambiance était sereine et apaisante. Le vent frais, la lune et les étoiles, le silence du quartier... Tout contribuait à la tranquillité qu'elle ressentait maintenant.
La blonde remarqua à peine la galère dans laquelle Cohen se retrouva lorsqu'ils étaient devant la porte de sa résidence. En réalité, comprendre qu'ils étaient à présent devant la porte de sa résidence lui prit déjà un temps fou. « On est arrivés » expliqua-t-elle en la reposant, sans la brusquer. « C'est ton palais de prince ? » demanda-t-elle avec un petit sourire, en relevant la tête vers la résidence, juste pour se faire une idée d'où elle mettait les pieds. Elle le regarda ouvrir le portail, puis la porte, avant de demander, sans trop savoir elle-même si elle était sérieuse ou non : « dans les résidences comme ça, ils te demandent pas ton empreinte digitale, une reconnaissance de l'iris et un test ADN ? » Immobile, Ally se surprit à se perdre dans ses pensées lorsqu'elle le regardait. Il s'était retourné vers elle, lui tendant la main, qu'elle attrapa aussitôt. « Allez viens. » Elle le suivrait n'importe où. Et cette simple pensée la fit frémir. Elle s'avança, chancelante, vers l’ascenseur, dans lequel elle grimpa à la suite de Cohen. Tout était impressionnant, ici. L’ascenseur seul devait faire la taille de sa salle de bain. Elle fut interrompue dans ses mesures approximatives par Cohen, qui lui arracha la bouteille des mains. Bouteille à laquelle elle s'était jusque là accrochée comme à une bouée de sauvetage. Il la vida d'une traite et la regarda, l'air innocent. « Donne-moi ça... Bah quoi ? C'était mon whisky... » Bouche bée, et elle-même trop alcoolisée pour comprendre ce qui se passait, Ally finit par lui reprendre violemment la bouteille. Elle était vide, mais bon... on ne savait jamais. Peut-être qu'elle pouvait se remplir spontanément, voyez-vous. « T'es pas galant » conclut-elle avant de réaliser que la porte de l'ascenseur s'était ouverte sur l'appartement de Cohen. Pétrifiée, Ally n'osa pas franchir le pas qui la séparait de l'appartement à proprement parler. « T'es sûr que je peux rentrer... ? » demanda-t-elle, hésitante. Elle n'avait jamais vu un pareil appartement. Carré, propre à l'extrême et à l'opposé du personnalisé. Pas de photos, pas de déco superflue. « Tu viens d'emménager, c'est ça ? » demanda-t-elle finalement en osant mettre un pied sur le sol clair de l'entrée. « ... ou alors tu travailles partiellement en tant qu'agent immobilier et c'est un appartement de démonstration ? » Elle s'était arrêtée à quelques mètres à peine de l'ascenseur, dubitative. Dubitative... ou pas. En réalité, elle ne pensait qu'à un nombre très restreint de choses. « Cohen, avant que tu dises quoi que ce soit... il faut que je te parle. » Elle cala sa pochette sous son bras, la bouteille dans sa main, et attrapa celle du policier pour l'attirer vers le canapé, un peu plus loin. L'air grave, elle le força à s'assoir, fuyant son regard. Tout était un peu flou dans sa tête, et le monde tournait autour d'elle, mais elle avait une confession à lui faire avant que quoi que ce soit n'aille plus loin. Ils n'avaient même pas encore pris le temps d'allumer la lumière, et ils étaient assis dans la pénombre. Quelque part, ça la rassurait. Il ne la verrait pas réagir à sa confession. Mais d'un autre côté, elle ne le verrait pas non plus réagir... « T'es bien assis ? » demanda-t-elle, la voix tremblante. Après être sûre qu'il ne tomberait pas plus bas, elle posa sse affaires à côté d'elle et prit les mains du jeune homme dans les siennes. Elle l'aurait bien regardé droit dans les yeux, parce que c'était le plus correct lorsqu'on se confiait à quelqu'un, mais elle n'en avait pas la force. Et elle se rassurait en se disant que dans l'ombre, il ne remarquerait sans doute pas son anxiété. « Benjamin Cohen... » Soufflant de son haleine alcoolisée pour se forcer à se calmer, elle finit par confier : « l'autre fois, c'est moi qui t'ai jeté des œufs dessus... » Elle lui lâcha subitement les mains et glissa sur le canapé, à son opposé. « Je sais que tu t'y attendais pas, mais si on doit être sincère l'un avec l'autre, c'est maintenant que ça commence, non ? » Elle se releva précipitamment et fit les cent pas en attendant sa réaction. Enfin, faire les cent pas... Elle marchait en se raccrochant aléatoirement aux meubles épurés qui trainaient par là. Elle finit par prendre une direction aléatoire en espérant tomber sur une seule chose.
Le lit. Immense. Draps clairs, grande fenêtre dans la chambre. Grande chambre. Ally avait doucement poussé la porte et aussitôt, elle fut soulagée. Elle enleva ses talons, qu'elle jeta sans ménagement par terre, et se jeta à plat ventre sur le lit avec un grognement de contentement. « Bon, on baise ? » cria-t-elle à l'attention de Cohen. Les bras écartés en croix, Ally avait le visage plaqué contre un oreiller qui se souviendrait sûrement encore le lendemain du maquillage qu'elle portait. Elle se sentait doucement partir... La pénombre, le calme, la tranquillité, et Cohen non loin de là... c'était reposant. C'était reposant, et elle s'endormait. Dans la plus élégante des positions qui soit.
|
| | | Benjamin L. Cohen BAD COP
› MESSAGES : 642 › EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013 › AGE : 41 › STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN). › QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69. › PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ; › HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : RYAN GOSLING ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Lun 26 Mai 2014 - 0:13 | |
| Time to pretend • I'm not charming, but I'm enough.
Ally lui repris la bouteille violemment, alors qu'il se disait qu'un autre verre ne lui ferait pas de mal. Il fit la moue, espérant qu'elle lui rend sa bouteille, mais ça n'avait pas d'importance. Ils étaient arrivés chez lui. Il avait légèrement mal au bras, mais ça n'allait pas durer longtemps. Ils étaient arrivés. C'était sa maison. Son chez soi. L'unique endroit où il pouvait se cacher du reste du monde. L'unique endroit qui lui appartenait, dans son entièreté. Mais malgré tout ce que ça représentait pour lui, aujourd'hui, ça ne ressemblait plus à rien. Car il y avait un avant à cet endroit. Un avant cette perfection surréaliste. C'était Evelynn. Elle avait vécu ici un certain temps avec lui. Elle avait fait partie de son monde pour finir par le quitter une fois un bon chèque entre les pattes... Les portes de l'ascenseur s'ouvrir, offrant à Benjamin l'image si commun de ce qu'il était devenu et de ce que son chez lui était.
Flash-back.
« - Evelynn... » Il avait ouvert la porte du salon, un sourire idiot sur les lèvres. La fête du mariage battait son plein à côté. On pouvait entendre l'oncle Ferny faire un karaoké sur une chanson de Pussycat Dolls. Les enfants dormaient pour la plupart, certains dans les chambres d'amis de cette énorme demeure du Texas. Ils l'avaient loué, avec Evelynn, pour fêter le mariage en famille. Elle n'en avait pas beaucoup, mais quand même. Lui à côté, c'était tout un bataillon qu'il fallait ramener au même endroit. A deux familles, l'endroit étaient littéralement bondés. Benjamin n'avait jamais cru qu'un jour, il vivrait ça. Un grand mariage blanc, toutes sa famille de riche coincé là et elle, à ses côtés. Quelque part, il aurait aimé quelque chose de plus simple, mais il n'avait pas pu refuser la demande de sa future femme. Elle voulait faire partie de la famille Cohen, entièrement. Il ne pouvait pas lui refuser ça. « - Pensez à ce que je viens de dire. D'accord ? » Andrew Cohen déposa un morceau de papier dans la main d'Evelynn, encore trop belle dans sa robe Blanche. Il offrit un sourire, avant de croiser le regard de son fils et de quitter la pièce dans un long silence. Benjamin se tourna vers Evelynn, qui essayait de cacher une larme sur sa joue, avant de revenir vers lui. « - Je vais leur montrer comment on danse, à ces novices ! » Elle ria, passant devant lui, comme si rien n'était arrivé.
Fin du flash-back.
« Oui, entre. » Plus vite elle rentrerait, plus vite ils pourraient... non. Mais à quoi il pensait ? Sa tête était en train de partir en vrille. Ally entra, regarda un peu partout avant de lui demander s'il venait d'emménager. Le policier fit signe que non. Elle continua, demandant si ce n'était pas un appartement de démonstration : « - Non, c'est chez moi. » dit-il un peu plus fort. Puis, sans trop comprendre, Ally attrapa sa main et le guida vers le canapé centrale pour le forcer à s'asseoir. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Quelque part, Benjamin avait peur de ce qui était en train de se passer et ça, d'un coup, ça ne le rassurait pas vraiment. Il se mit à la fixer, attentif d'un coup à ce qu'elle pourrait dire. Son coeur se mit à battre légèrement trop vite, mais il tentait de cacher ça. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Elle posa ses affaires, prenant ensuite ses mains et ce léger contact lui donna des frissons. Et puis d'un coup... dans le sérieux le plus total... elle avoua. C'était elle. Les oeufs. Le samedi matin terrifiant où il s'était fait jeter trois oeufs sur la gueule. Mais elle lui avait offert un tee-shirt, parce qu'elle l'avait fait et ça Benjamin l'avait toujours su. La façon dont elle lui disait ça, par contre, le faisait rire comme un gamin de trois ans. Au début, il resta silencieux. Laissant Ally patientait et stresser pour un rien. Avant de rire, comme un crétin. Il en tombait presque à la renverse. « - Je le savais, idiote ! » Elle se cogna alors légèrement à un meuble avant de trouver la chambre. En regardant Ally entrer dans la pièce, il eut l'impression de voir quelqu'un d'autre...
Flash-back.
« - Qu'est-ce que c'est ?! » Il marchait derrière Evelynn qui portait une valise, prête à quitter l'endroit. Ils étaient toujours aux Texas, la fête était finie. Le matin n'allait plus tardé, mais tout le monde allaient dormir jusqu'à midi. Sauf Evelynn. Elle avait profité du fait que Benjamin s'éclate avec son cousin Matthew pour faire sa valise et troquer sa robe contre une paire de jeans. « - Où est-ce que tu vas ! » Il était encore en costume, sa chemise blanche commençait d'ailleurs sérieusement à l'énerver, mais il avait plus important à faire. Evelynn. Elle avait laissé sur la table de la chambre d'hôtel un papier officiel d'annulation de mariage. Elle fait sa valise. Et maintenant, elle se dirigeait vers la sortie comme si personne ne pouvait l'arrêter, même pas lui. Alors Il balança le bout de papier, défonça la porte de sa chambre et l'arrêta dans le hall de l'entrée de la demeure. Il avait attrapé son poignet si fort qu'elle ne pouvait rien faire. « - Où est-ce que tu vas. » Il avait articuler chacun de ses mots, le regard droit sur elle. Il était en colère, elle pouvait le sentir. Elle en avait peur. Il avait les yeux rouges, répétant une nouvelle fois dans un excès de rage cette même question. « - Je m'en vais. » Elle disais ça avec une telle conviction qu'elle brisa tout ce qu'il y avait en Ben. En une seconde. Tout ce qu'il avait un jour éprouvé disparaissait. Et il lâcha son poignet. Et ce fut comme si une partie de lui était partie avec elle. Mais ce n'était pas fini. Alors qu'il était en train de sentir toute son âme le quitter, Evelynn se retourna. Il vit une dernière fois son visage, éclairé par l'aube matinale. Ses cheveux bruns volèrent un instant dans une lenteur qui était impossible. Et soudain, elle lui lança : « - Remercie ton père, pour moi. »
Fin du flash-back.
C'est la voix d'Ally qui le réveilla de cette image. Il senti que quelque chose avait coulé sur sa joue, mais ne fit guère attention à la façon dont ses yeux le brûler. « - Quoi ? » Il se releva, cherchant à revenir dans la réalité. Il attrapa par la même occasion une bouteille de vodka qui traînait dans l'un des placards du salon. Il but quelque gorgée avant de s'accouder à l'entrée de sa chambre, voyant Ally complètement affalait son immense lit. Elle semblait déjà s'être endormi. Il s'avança un peu, contournant le lit un peu. Il s'arrêta à un moment, posant la bouteille sur le lit, tout en la tenant. Un genou à terre et la tête sur le matelas, il regarda Ally qui avait la tête sur son oreiller. Il se mit à la fixer, comme ça. Juste pour le fun. Il déplaça une mèche blonde qui gâchait son visage tout en murmurant un léger : « - Tu dors ? » Il laissa un silence avant de reprendre : « - Tu veux pas de sushis ? »
|
| | |
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend Jeu 29 Mai 2014 - 0:11 | |
| Ally n’était pas naïve. Elle n’avait pas cru longtemps à ce que ses parents lui décrivaient comme étant le père Noël, car elle avait très vite fait le rapprochement entre les courses paniques de décembre et les cadeaux retrouvés sous le sapin. Au final, elle ne croyait à pas grand-chose d’autre que ce qu’elle pouvait s’expliquer, ou, à défaut, voir. L’amour en faisait partie. Retrouver son âme sœur, la chérir et la choyer jusqu’à la fin des temps, tout ça, c’était du pipeau pour rendre la Saint Valentin encore plus marketing. Et pourtant… Pourtant, depuis qu’elle avait fait la connaissance de Benjamin Cohen, ses convictions en la matière avaient été ébranlées. Pas qu’elle croyait pouvoir vieillir à ses côtés, non… mais le concept d’âme sœur n’était subitement plus aussi flou et ridicule à ses yeux. Il s’expliquait. Ou plutôt non, il ne s’expliquait pas, mais elle en était témoin. Quelque chose se passait entre eux deux, et ça aurait été du déni pur et simple que de l’ignorer. Seulement, elle préférait faire comme si de rien n’était, parce que c’était le plus facile, et que c’était ce qu’elle faisait le mieux. Les choses se tasseraient, se disait-elle. C’était quelqu’un qui avait pris une part importante dans sa vie en trop peu de temps pour que ce soit explicable, mais c’était quelqu’un qui avait pris une place d’ami dans son cœur… n’est-ce pas ? Pourtant, lorsqu’elle était à ses côtés, quelque chose se déclenchait. Ce n’était pas le stéréotype du coup de foudre. Elle n’avait pas les mains moites et le cœur qui s’affolait dès qu’elle le savait dans le coin. Non, c’était… plus subtil. C’était une bouffée de joie qui l’envahissait lorsqu’elle le retrouvait, c’était un soulagement lorsqu’il était venu à la réconforter dans ces luxueux toilettes. Nulle autre personne n’aurait su faire cesser ces larmes. Peut-être parce qu’il en était la source, ou peut-être simplement parce qu’il était celui qui arrivait à trouver les mots justes lorsqu’ils étaient nécessaires. Seule Jagger aurait réussi à la virer d’une fête en éveillant une pareille réaction. Elle s’était sentie mise de côté et insignifiante, à l’image de ce moment –bien trop long- où elle avait fait la connaissance de Naya… Cette fameuse Naya, dont, au final, elle ne savait toujours rien. Une amie de Cohen, peut-être ? Étant donné la façon dont il avait coupé court à la conversation, Ally en doutait. C’était une question qui demeurait, mais ce ne serait pas ce soir qu’elle l’aborderait. Il avait trouvé les mots. Il avait su lui dire ces quelques mots rassurants, qui s’étaient suffis à eux-mêmes. Tout était alors devenu plus doux, plus facile à vivre. L’alcool n’aurait plus raison de ses nerfs, et elle ne pleurerait plus. Il était là, c’était le plus important.
Pourtant, l’alcool faisait encore des siennes, et elle s’en rendait bien compte. L’alcool, ou la fatigue… ? A moins que l’un ne soit le catalyseur des effets de l’autre. Quelles qu’en soient les raisons, elle avait perdu le peu de repères qu’elle avait pu se faire dans cette vaste villa. Ses affaires ? Ah oui, tiens, c’était ses affaires. De toute façon, elle ne maitrisait plus rien, et s’était bien volontiers laissée abandonner dans les bras de Cohen, la protection la plus rassurante qui soit. Et, avant qu’elle n’ait vraiment pu comprendre où ils allaient, les voilà qui se trouvaient devant une immense résidence. Il l’avait reposée à terre avec douceur, et elle réalisait doucement qu’ils étaient probablement chez lui. Pourtant, lorsqu’elle avait quitté l’ascenseur et fait quelques pas hésitant dans l’appartement du jeune homme, quelques doutes s’était saisis d’elle. Encore une fois, rappelons qu’elle n’avait plus les idées très claires. L’appartement était bien trop clean pour qu’il y vive à plein temps, ce n’était pas possible. Pourtant, elle ne s’en formalisa pas. Elle aurait probablement oublié ces réflexions quelques minutes plus tard, de toute façon. Et, sans trop savoir pourquoi, elle eut besoin de se confesser. C’était le moment pour les vérités, n’est-ce pas ? Alors elle devait lui avouer… elle devait lui avouer qu’elle avait des pulsions étranges et qu’il n’était pas étonnant qu’elle lance des œufs sur un passant. Cohen était le seul privilégié qui ait eu le droit d’être victime de ce geste, et, encore à l’heure actuelle –enfin, pas à l’heure actuelle actuelle, vu son état, mais bref-, elle se demandait ce qui lui avait pris. Elle n’avait sans doute pas pensé se faire démasquer, et puis, elle avait besoin, quelque part, de se venger de toutes ces remarques auxquelles elle avait eu le droit dans l’exercice de ses fonctions. Si elle avait su… si elle avait su que ça allait déclencher tout ce qui se passait maintenant, que ça allait permettre à cette soirée d’avoir lieu, que ça allait créer un chavirement des plus flippants dans son être, peut-être qu’elle n’aurait pas tenté le coup. Parce que, mine de rien, elle avait peur. Elle redoutait l’inconnu plus encore que les sushis avariés, et, pour le coup, ce qui se passait dans sa tête en ce moment, c’était totalement inconnu. Et peut-être que tout ça cesserait tout aussi vite que ça avait débuté, tout simplement parce qu’elle dévoilait à Cohen une facette de folie qu’elle avait jusque-là nié auprès de lui. Lui la regardait, comme interloqué, beaucoup trop sérieux pour que ce soit bon signe. Elle n’aurait pas du lui dire… Soudain, elle flippait encore plus de le perdre. Qui voudrait passer du temps, amical ou… autre, avec une tarée capable de balancer des œufs sur un semi-inconnu ? Pas quelqu’un de bien dans sa tête, certainement. Mais… Il le savait. Son rire envahit l’appartement tandis qu’elle le regardait, figée. « N’importe quoi, tu savais rien du tout », se contenta-t-elle de répondre, alors qu’elle souriait intérieurement, soulagée de sa réaction. Peut-être qu’il était aussi mal dans sa tête qu’elle, tout compte fait… Et ça lui faisait tellement de bien de se sentir acceptée pour la personne qu’elle était, sans détours. Sans passer plus de temps que ça sur cette révélation, Ally finit par se lever, à la recherche d’un endroit… autre. Elle avait des projets, pour ce soir. Peut-être. Ou pas. Elle ne savait pas trop. Elle avait envie de plus avec Cohen, de tellement plus… et pourtant, elle ne voulait rien gâcher. Ce qu’elle avait avec lui était trop précieux, et elle ne voulait rien en perdre. « Et je suis pas idiote… ! » avait-elle maugrée en se cognant dans une table. Pourtant, à cet instant précis, elle passait pour tout sauf pour une surdouée ou une fille réfléchie.
Bientôt, elle avait trouvé la chambre du jeune homme. Et le lit. Sans trop comprendre pourquoi, elle avait demandé –de façon détournée- s’il comptait lui présenter Benny Junior. Ecroulée sur le lit, pourtant, elle se sentait partir. Elle entendit une vague réponse de Cohen, qui semblait encore dans le salon. Mais elle se sentait apaisée, calme, et le sommeil commençait à s’emparer d’elle sans qu’elle ait même l’envie de lutter. Dans un état second, elle se sentait respirer fort et une mèche blonde voletait devant sa bouche à chaque expiration ; elle lui chatouillait le nez. Ce lit était incroyablement confortable… et vaste. Elle pourrait mourir ici qu’elle serait parfaitement heureuse. Sans avoir réalisé qu’il était venu dans la pièce, elle sentit le contact rassurant de Cohen, qui repoussait cette satanée mèche. Les yeux toujours fermés, Ally grommela un « merci… » ensommeillé. « Tu dors ? » l’entendit-elle souffler. Dans sa voix, quelque chose d’imperceptible. « Tu veux pas de sushis ? » Si elle s’était écoutée, elle aurait répondu que tout ce qu’elle voulait, c’était lui. Mais, encore une fois, ce serait l’alcool qui parlerait. N’est-ce pas ? Alors, elle lui prit doucement la main et la serra contre elle, avant d’y déposer un baiser furtif. « Tais-toi… » souffla-t-elle. « Viens dormir. » Elle ouvrit doucement les yeux, même aveuglée par la pénombre environnante. « Lâche cette bouteille et viens ici… » L’éclairage extérieur faisait refléter ses yeux d’une toute drôle de façon. Et puis, il y avait aussi quelque chose qui étincelait sur sa joue. Lui rendant sa main, Ally leva doucement la sienne pour essuyer la larme qui avait glissé le long de la joue du beau blond. Elle ne dirait rien… elle n’avait rien à dire. Elle voulait savoir, l’aider, mais elle ne voulait pas rouvrir de plaie béante. Alors, la voix pâteuse, elle se contenta de dire : « Pleure pas. On baisera un autre jour. » Avec un sourire presque timide, elle se retourna pour se mettre sur le flanc, face à lui, et lui dit : « Viens dormir, et serre-moi, j’ai froid… » Et elle ferma à nouveau les yeux, le cœur brisé par l’image de l’homme blessé qu’elle venait d’entrevoir. « Arrête de pleurer, y’a eu assez de larmes pour ce soir » murmura-t-elle alors qu’elle se sentait dans un état de plus en plus comateux. Un « t’es pas tout seul, tu sais, Cohen… » lui échappa dans un souffle, alors que le monde s’était fait beaucoup plus sombre. Calme, paisible et agréable. Elle s’était endormie, non sans penser qu’elle avait trouvé un homme qui serait capable de lui ramener des sushis au milieu de la nuit.
|
| | |
| Sujet: Re: {{ Time To Pretend | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |