Les retrouvailles autour d'une boite à nourriture pour Chien - HARLIAM

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Le monde est bien petit Par Harley et Liam

« Damnit ! » fis-je en fermant frénétiquement la porte du frigo. Je savais qu’il fallait être gentille avec le frigo et qu’il n’y était pour rien. Mais bon sang, il devait au moins contenir quelque chose à manger ! Malheureusement, il n’y avait que le lait. Je n’avais pas besoin de lait, j’avais besoin de manger. J’avais eu une soudaine envie de manger avant de me rendre compte que j’avais oublié de me nourrir dans la journée. Décidément, j’étais assez étourdie en ce moment… Ou j’avais vraiment pensé à manger, mais que je n’avais pas envie de préparer un repas et de me déconcentrer sur ce que je faisais. J’avais dessiné pendant toute la journée, j’avais fais une pause pour promener le chien dont je n’avais toujours pas choisi le nom, ni choisis de le garder. Enfin bon. J’étais là dans la cuisine, me massant le front, faisant les cent pas. Je ne me voyais pas aller dans un fast-food, ce n’était pas bon. Le restaurant ? C’était trop cher. Je soupirai et regardai le chien qui laissait échapper un petit glapissement, il me regardait « Oui je sais que tu as faim. Mais je ne sai.. Hé attend, tu as quand même mangé ce midi.. » elle laissa une pause et se reprit en mettant les deux mains sur ses tempes pour ensuite les bouger quelques milisecondes plus tard « Les chiens ça mange forcément le matin midi et soir comme les humains ! Bon oui, je vais t’acheter à manger ! » encore une autre pause. « Je sais pas, mais remplir le frigo ce soir me semble être une bonne idée… » Je claquai les doigts pour finir par pointer du bout de mon doigt mon chien « Tu es un génie ! » je finissais par le caresser pour le remercier. Le chien ne parlait pas mais appréciait les câlins que je lui faisais. C’était techniquement impossible, il ne pouvait pas penser, il s’était juste contenté de m’observer. En fait, il m’avait plutôt aidé et c’était sûrement grâce à lui que j’ai pu parler sans aucun soucis parce que je savais que je ne parlais pas seule et qu’on m’écoutait. On m’aurait peut-être prise pour une folle si on me surprenait à parler toute seule dans une pièce, chose que je n’étais pas en train de faire: il y avait le chien. Même si le chien n’était pas une personne. Le principe était le même. Bref, je m’étais fermement décidée d’aller acheter des choses pour remplir mon frigo: il fallait bien qu’il serve à quelque chose. Il n’était pas là pour faire le sapin dans l’appartement. Je me préparais, me changeait, m’attachais les cheveux et me regardait enfin dans le miroir. Je tournai légèrement la tête vers la gauche sans quitter le miroir des yeux, je fis de même en tournant la tête vers la droite. Je laissai échapper un léger soupir. Il me restait plus qu’à prendre mes clefs, ne pas les oublier c’était la chose la plus primordiale: je ne voulais pas encore m’enfermer en dehors de l’appartement. Surtout avec les courses et je doutais que les voisins seraient consentant à vouloir m’aider. Surtout quand il était 23h. Je ne savais pas s’il y avait une supérette ouverte à cette heure, mais j’en avais la conviction que oui.

Après être sortie avec le chien qui était monté à bord de mon pick-up — je me sentais un peu plus en sécurité en sa compagnie. Je démarrais la voiture et commençait à quitter Presidente Drive. Je préférais mon pick-up que la marche à pied. J’avais plutôt peur de me perdre surtout à cette heure-là je pouvais faire de mauvaises rencontres et c’était une chose que je ne voulais pas vivre. Je n’étais pas venue à Huntington Beach rien que pour ça. Non j’étais venue pour une autre raison: Liam. Je ne savais pas s’il était encore là, mais j’osais espérer que oui. J’avais mis du temps à venir, mais j’étais là. Sauf que voilà quoi, je ne savais pas comment le retrouver. Je n’avais aucune idée de l’adresse de sa maison. Mais j’étais sûre que c’était quelque part ici, dans Palm Avenue peut-être. Enfin, j’étais arrivée à Huntington Beach il n’y avait même pas trois jours. J’étais partie de New York parce qu.. OH ! Supérette en vue ! Je m’arrêtais brutalement en pleine rue. S’il y avait un conducteur derrière moi, il m’aurait sûrement rentré dedans. Harley, Harley.. Il fallait faire attention. Si jamais j’avais un accident, j’aurais été mal. Mais vraiment mal. Bref. Je tournai vers la droite pour me garer et chose que je réussis du premier coup. Je regardai le chien et fit une légère grimace: « Je ne penses pas qu’ils acceptent les chiens. Je vais te laisser ici. Reste sage. » fis-je en lui caressant la tête blanche. Je fis un léger sourire et descendit de mon pick-up. Je vérifiai si j’avais mon porte-feuille dans la poche de ma veste. Ça va, je ne l’avais pas oublié… Il m’était arrivé d’avoir fait les courses, mais après.. Je les avais posées sur la caisse juste avant de me rendre que j’avais oublié de quoi payer. Du coup j’avais fait attendre les gens pendant une heure… Cette fois-ci il n’allait pas se passer quelque chose et il n’y avait pas de personnes. Donc tout allait bien. Vous savez cher lecteur, il se passe toujours quelque chose quand je suis dans les parages. Je suis d’une maladresse maladive et ça ne semble pas partir. Je me faisais mal toute seule, je me mettais souvent dans une situation assez délicate.. Mais bon je vis avec !

Bref. Quand j’entrai dans la supérette je fis un léger sourire au vendeur et lui disait poliment bonjour. Et je pris un sac pour me permettre d’emporter les articles — heureusement que ma voiture n’était pas loin sinon j’aurais vraiment galéré. Je circulai donc entre les rayons, prenant les articles qui pouvaient me servir. Allez tient, j’allais sûrement faire du poulet au curry. Ça me changera des boites de conserve. Enfin, si je réussissais à faire à manger, je savais que je n’étais pas bonne pour faire la cuisine, je savais juste réchauffer les plats. J’allais dans le rayon de la nourriture alimentaire pour les chiens. Je ne devais pas oublier que j’en avais maintenant un. C’était bizarre à vrai dire: jamais je n’aurais pensé avoir un chien. Parce que je n’étais pas vraiment du genre à apprécier les animaux, mais lui. Il était différent, il m’avait fait pitié en le voyant attaché à un poteau en plein autoroute. Surtout, je n’avais pas réfléchi ce que ça pourrait faire un chien dans un appartement. Bon, il était bien élevé, c’était déjà ça. En même temps, il ne me connaissait pas, mais il me faisait confiance: c’était assez bizarre. Au moins, j’avais un protecteur en ce moment. Je cherchais la nourriture adéquate pour le chien et je devais dire que c’était là où j’avais passé le plus de temps. Je ne savais pas quelle nourriture lui était adaptée..

Sans réfléchir j’en pris un au hasard. Je lisais ce qui était écrit et ça semblait lui correspondre. J’esquissai un sourire assez fier du choix que je venais de faire. Sans comprendre pourquoi j’avais fais ça, sans doute pour faire classe. Je l’ai balancé en l’air dans la confiance que j’allais la rattraper. Entre-temps je laissais échapper un « Mission Accomplie ! » contente de pouvoir rentrer chez moi, faire à manger. Le frigo remplit pour une bonne semaine ! Au lieu de tout ceci, j’avais mal réceptionné la boite. Au moment où j’allais l’attraper, je l’avais relancée, tel une balle de ping pong. Je tentais de la rattraper à nouveau… Je l’avais encore mal réceptionnée, je l’avais à nouveau balancé en l’air. Mais cette fois-ci, la boite était partie de l’autre côté du rayon. Mon visage se décomposa et je grimaçai légèrement, voire plus que légèrement quand j’entendis un bruit de l’autre côté. J’osai espérer qu’il n’y avait personne de l’autre côté et je ne voulais pas imaginer si elle l’avait vraiment reçue en pleine figure. Oh non… Rien qu’en ayant eu cette pensée là, je sentis que j’allais avoir des ennuis. Au lieu de fuir, je pris le courage à deux mains: je pris mon sac contenant mes courses, forçant la marche pour aller dans l’autre rayon, dans l’espoir qu’il n’y ait personne. Bien que.. Étant la spécialiste numéro un de la mise en situations délicates, je me doutais pas qu’il y aurait une personne de l’autre côté. Qui allait sûrement m’engueuler, moi qui allait sûrement m’excuser de tout les maux de la planète.. Bon sang Harley ! Toujours à se mettre dans une situation invraisemblable ! Quand j’arrivai dans le rayon alimentaire je vis une personne de dos. La pression sur mes épaules se relâchèrent d’un coup, légèrement découragée par le fait que quand je faisais quelque chose, il se passait toujours autant si mal. Sans plus attendre, je me dirigeai vers la personne « Je suis désolée, mais alors là vraiment désolée monsieur ! Je n’avais pas fais exprès que la boite soit partie de l’autre côté ! » fis-je en me lamentant, avançant vers la personne. Je mis la main sur l’épaule histoire de vérifier si tout de même il s’était pas prit la boite en pleine tête - s’il était debout ça allait non ? Quand je fus face à lui, mon visage se décomposa en une totale surprise. Je ne pus dire quoi ce que ce soit, sous l’effet de la surprise. Et.. Franchement, c’était le cas de le dire.

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Les retrouvailles autour d'une boite à nourriture pour Chien - HARLIAM 1147

Je me retrouvais seul chez moi, ben quoi c'était pas complètement incompatible que je me retrouve avec moi même parfois. Bon par contre, je m'ennuyais sévère à zapper devant ma télé. Cependant voilà il me manquait le principal à savoir... Des chips. Ouais je sais à quoi vous avez pensé mais non vous vous êtes planté. J'avais fait une moue, il n'était pas si tard et je pouvais encore aller à la supérette du coin. J'avais attrapé ma veste et mes clés avant de fermer derrière moi. La voiture ? Pas franchement besoin ce n'était pas si loin après tout. J'étais arrivé à peine quelques minutes plus tard, bon on ne pouvait pas dire qu'il y avait grand monde. J'avais salué le gérant d'un signe de tête, oui ben en même temps j'avais passé assez de temps dans cet endroit pour connaître le propriétaire. J'avais discuté 5 minutes avec lui avant de partir à la recherche de mes fameuses chips. Bon bien évidemment, les chips s'était une chose mais il me fallait aussi de quoi les faire descendre. Je mettais stoppé devant les paquets avant de faire une moue. Bon alors je prenais le premier qui passait ou j'innovais... Oui ça c'était de la question existentielle. J'avais fait une moue avant de croiser les bras sur mon torse, ok n'importe qui aurait pris le premier qui venait mais pour une fois et vu que j'avais le temps, j'allais faire un choix déterminant pour le reste de ma soirée. _ Un petit coup de main ne serait pas de refus. J'avais juste murmurer ses paroles, à qui ? j'en savais trop rien car je ne croyais pas en un Dieu qui perdrait son temps à répondre aux âmes errantes dans une supérette. Cependant, je me doutais pas ce qui allait m'arriver je venais de recevoir quelque chose sur la tête. J'avais frotté énergiquement à l'endroit de l'impact avant de me baisser pour ramasser l'objet en question.

_ HA HA HA !!! Franchement quel humour, de la bouffe pour chien... J'avais secoué la tête avant de vraiment me demander d'où ça pouvait venir. Quelqu'un avait surement voulu attenter à ma vie et j'allais trouver le responsable. En parlant du loup, une vois venait de s'élever derrière moi. Cependant, je mettais redressé car je connaissais cette voix mais c'était impossible qu'elle soit là dans cette ville. J'avais fini par me retourner et me dire que j'avais pas de problème auditif malgré mon âge. _ Harley... Ok j'étais surpris et ça se voyait car j'avais pas réussi à aligner plus de deux mots. Peut être qu'en fin de compte la boîte avait tapé plus fort que prévu et j'étais allongé par terre dans une mare de sang. Ce qui me faisait halluciner et c'est pour ça qu'Harley se tenait debout devant moi. _ C'est Harley Lynch, avec une boîte à chien dans la supérette. J'avais fait un sourire en regardant la jeune femme alors que je mettais approché d'elle posant ma main sur sa joue et mes lèvres sur les siennes. _ Ok je voulais juste être sûr que je ne rêvais pas enfin peut être que j'en avais envie aussi. J'avais baissé mon regard sur la boîte de chien avant de comprendre d'un coup que la maladresse avait une nouvelle fois fait mouche. Cette femme avait été importante pour moi et je sentais qu'aujourd'hui encore j'avais toujours des sentiments pour elle. Pourtant, je pensais ne jamais la revoir après mon départ de New York. Je lui avais bien proposé de m'accompagner jusqu'ici mais elle avait refusé ce que j'avais compris après tout je ne pouvais la forcer à quitter tout ce qu'elle avait toujours connu.

J'avais tendu la boîte vers Harley pour lui rendre avant de faire un sourire en coin. _ En fin de compte, j'ai de la chance que ce ne soit que ça car j'imagine mal si tu étais venu chercher un set de couteau de cuisine. Bon je doutais qu'il y ai ce genre d'article dans cette supérette. _ Qu'est-ce que tu fais là Harley ? Je veux dire ici à Huntington ? Mon regard était toujours posé sur son visage alors que je me décalais légèrement pour laisser passer un blondinette seulement ce soir mon attention était posé uniquement sur la femme qui se trouvait face à moi. Elle avait ce petit air espiègle sur le visage qui à coup sûr me faisait craquer et je savais à présent à quel point elle avait pu me manquer durant ces semaines d'absences. J'avais attrapé le panier qu'elle tenait dans ses mains avant de faire une moue d'un coup. _ Tu as un chien ? C'est pas trop dangereux, pauvre bête il ne sait pas à quoi s'attendre. J'avais laissé un rire franchir mes lèvres avant de me reculer légèrement pour éviter qu'elle ne me frappe car oui Harley en était parfaitement capable malgré notre différence évidente de carrure. J'avais fini par reprendre un peu mon sérieux alors qu'un infime sourire se trouvait tout de même toujours sur mes lèvres. _ Je suis content de te voir tu m'as manqué. Oui je pouvais me montrer sincère quand la situation l’exigée et puis après tout ce n'était que la stricte vérité. J'avais même du mal à croire qu'elle avait fait autant de kilomètre enfin c'était surement le hasard, il devait y avoir une convention sur la BD dans le coin.

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Le monde est bien petit Par Harley et Liam

FLASHBACK

Un mardi du mois de décembre. La veille de la fête de Noël.
Devrais-je l’appeler ? Ou pas ? Oui non ? J’étais là, devant mon téléphone portable. Tactile de dernière génération. Enfin.. Avant-dernière génération. Mais on s’en fiche un peu non ? Bref. J’étais donc là, devant ce téléphone à me demander si c’était vraiment une bonne idée de l’appeler à ce 24 décembre, alors qu’il devrait probablement être avec sa famille. Sa fille Neela. Je l’imaginais bien en train de fêter tranquillement autour d’un verre de champagne, à parler avec sa fille. Je me pinçai la lèvre inférieure, hésitant depuis bien des longues minutes à devoir l’appeler. Ça faisait déjà longtemps que je ne l’avais plus revu, que l’on ne s’était pas appelé. Vivant chacun de nos côtés notre vie. Et ça ? Franchement ? C’était ce qui ne me plaisait pas. Bon.. Allez je vais l’appeler maintenant. Allez Harley ! Tu es bien capable de ça ! Je glissai tranquillement mon pouce pour pouvoir l’appeler. Sauf au lieu d’avoir glissé le truc dans le téléphone, j’ai fais glissé mon téléphone pour qu’il atterrisse finalement dans la vaisselle remplie d’eau. Comme ça là, il avait fait un petit chemin. Jusqu’à entendre un Plouf. Puis voir des bulles d’eau, comme si mon portable coulait. J’étais là, un moment à ne pas réagir. Tentant de comprendre la situation. Il s’était passé quoi là un moment ? Mon téléphone à l’eau ? Le numéro de Liam dedans ? Et le dedans est dans l’eau ? « NON !!!!! » Hurlai-je en me ruant rapidement dans vaisselle. Plongeant mes mains dans l’eau cherchant rapidement mon téléphone. Je crus l’avoir un moment donné. « JE TE TIENS ! » mais non. C’était un couteau que finalement je le balançais à l’arrière pour ensuite chercher mon téléphone. « ATTEND NE MEURS PAS ! J’ARRIVE !!!! » fis-je carrément paniquée. M’éclaboussant au passage, cherchant mon téléphone parmi tout les couverts, les assiettes pour finalement le trouver à l’autre côté. Ne me demandez pas pourquoi et comment j’avais pu me tromper de côté d’évier de la vaisselle… Le principal c’est que j’avais récupéré mon téléphone. J’avais les cheveux trempé, mon pull aussi. Vous me voyez là. Tenant un couteau à ma main droite, le téléphone à ma main gauche ? Toute trempée ? Légèrement larmoyante parce que mon téléphone ne s’allumait pas. Ensuite m’énerver au point de lancer mon téléphone contre le mur « BORDEL DE MERDE !!! » j’étais donc là. Me glissant contre le mur, repliant mes jambes contre moi-même, mettant mes mains sur mes genoux. Ma tête cachée dedans. Non, j’étais loin de là à pleurer, j’étais.. Plutôt dans ma position de réflexion intense. Quelques minutes, j’avais cru avoir trouvé la solution: le carnet de répertoire ! Celui qui regroupait tout les numéros ! Je me levais brutalement pour courir puis de marcher sur la lame plate du couteau - heureusement qu’elle était dans la position plate..- pour me diriger brutalement vers le salon de mon appartement. Cherchant le carnet parmi les bouquins, les cahiers, les carnets de croquis qu’il y avait sur la bibliothèque. Jusqu’à.. « VICTOIRE ! T’ES LÀ !! » fis-je en levant mon poing en guise de victoire. J’avais retrouvé mon carnet de répertoire. Sans plus attendre j’ouvris à la lettre L.

Mais c’était vide.
« … » les mots ne sortaient plus de ma bouche. Je cherchai à la lettre M. Rien, c’était vide. Vide de vide. C’était un carnet vierge et je venais de me rappeler que j’avais égaré l’ancien dans le métro… Je mis ma main contre mon visage, me frappant. « Quelle idiote… » En cette belle soirée de Noël que je passais en compagnie du chat de la voisine de l’appartement, j’avais définitivement perdu tout contact avec Liam. Je ne savais pas exactement où il vivait à Huntington Beach, je n’avais plus son numéro, je n’avais quasiment rien pour le contacter, même pas pour lui envoyer une lettre. C’était à ce moment-là que ça m’aurait arrangé d’avoir un pigeon voyageur qui pourrait bien se démerder à trouver son adresse et à lui donner ma lettre…! J’étais une idiote. Non mais c’était moi, Harley la femme imbattable à l’art de foirer, de ne pas saisir toutes les occasions qui se présentaient à moi…! « Heureusement que tu es là toi… » fis-je en tentant de prendre dans mes bras le chat qui me fuyait pour se réfugier chez la vieille crapule de voisine...

Aujourd’hui, enfin. Un soir. À la supérette de Huntington Beach. Un jour banal qui n’est pas un jour banal

Était-ce un rêve ? N’étais-je pas là.. Devant Liam ? Finalement, il n’avait pas bougé de cette ville ! J’avais bien raison d’espérer de toute mes forces qu’il soit là ! Non non non attend attend un instant Harley.. C’était peut-être un rêve. Une hallucination alimentaire, ça pouvait exister ces trucs quand on avait pas mangé, surtout quand on a que travaillé et qu’on avait pas mangé une journée entière « Liam…? » laissai-je échapper et par la même occasion, laissant tomber mon sac des courses qui atterrissait par terre sous un bruit. Ne pouvant carrément pas cacher ma surprise. « C’est Harley Lynch, avec une boite à chien dans la supérette. » J’ouvris quelques courtes secondes ma bouche pour lui dire quelque chose, mais.. Rien ne sortait. Je refermai aussitôt ma bouche. Ne disant rien, j’avais prit par réflexe sa main. Il fallait que je le touche. J’avais vraiment besoin de savoir s’il était réel. Si ce n’était pas mon cerveau qui me jouait un de ses tours. Je sentis sa main sur sa joue, qui me promulguait un des frissons que j’aimais ressentir. Que je n’avais pas ressentie depuis bien trop longtemps. Je plaçai ma main derrière sa nuque, on s’embrassait. Dans une supérette, on s’embrassait, mais ça.. On s’en foutait un peu non ? Peu importait le lieu et de la façon dont comment on s’était retrouvé… Le principal c’était qu’on s’était retrouvé. Quand ses lèvres s’étaient séparées des miennes, j’ouvris mes yeux doucement, me mettant à le regarder, puis à sourire comme une petite fille de huit ans qui venait d’avoir son plus grand cadeau de la semaine. « Ok je voulais juste être sûr que je ne rêvais pas enfin peut-être que j’en avais envie aussi. » Je secouai la tête légèrement désolée « Ça va, la boite à nourriture pour chien ne t’as pas vraiment tué. Tu es loin d’être mort.» et si c’était le cas, je m’en serais mais alors là, toujours voulue. Enfin peut-être plus que ça..! « Tu as une bosse, une belle même. » n’hésitai-je pas à le lui faire remarquer avec un léger sourire, me pinçant intérieurement mes lèvres. Je tenais son poignet, puis un moment donné. Sans crier gare, je l’enlaçai, posant ma tête contre son torse. Fermant les yeux un moment donné. Le temps de le retrouver. Puis soudainement je m’écartai de lui, fronçant les sourcils montrant mon air mécontent, lui donnant un coup de poing plutôt gentil sur son torse « T’aurais pu m’envoyer une carte ! Me dire où t’habitais dans cette ville ! Parce que quand je suis venue je n’avais aucune idée d’où tu vivais exactement ! » à vrai dire, je croyais que c’était une petite ville, une toute petite ville.. Où je pouvais facilement le retrouver. Mais non, je me trompais toujours, c’était loin d’être une petite ville..! Je croisais mes bras, faisant une mine boudeuse.

Quand je repris mon sac de course - que j’avais visiblement laissé tomber par terre - dans mon bras. Je ne pus empêcher d’esquisser un léger sourire assez gêné quand Liam parla d’avoir eu de la chance que ça ne soit que la boite à chien que d’un set de couteau de cuisine. Je regardais dans mon sac, prenant le petit article le montrant à Liam que j’avais un petit couteau inoffensif en article avant de le laisser tomber rejoindre ses copains articles. Entre-temps je repris la boite pour le mettre dans le sac. « Qu’est-ce que tu fais là Harley ? Je veux dire ici à Huntington ? » « Hé ben.. » fis-je tout simplement avant de me faire interrompre par le passage d’une jeune blonde, je m’écartai légèrement, sans regarder où j’allais, heurtant au passage l’étagère, dont un article se mit à bouger et à tomber. « oups ! » Je le rattrapais rapidement avant qu’il ne tombe par terre, faisant une sacré grimace avant de le remettre à sa place. Je me mis à observer tout de même ce que je venais de prendre, c’était un paquet de chips. Oh bah, je le repris alors pour le mettre finalement dans mon sac à course. C’était justement ce qui me manquait aussi… ! Bref. Le plus important. « Je suis venue à Huntington dans l’espoir de te retrouver ici. Parce que.. Ce n’était plus pareil à New-York sans toi. Je n’arrivais pas faire comme si tu n’étais jamais venu ici. Je n’arrivais plus à vivre tranquillement du jour au jour. Je me suis dit ce qu’il me restait à faire, c’est ce dont j’aurais dû faire depuis longtemps: venir avec toi à Huntington retrouver ta fille… Enfin.. Je ne la connais pas. Mais j’aurais dû venir. Je penses que tu l’as retrouvée aussi. Et puis.. » je laissais échapper un soupir durant la courte pause « Je me suis fait virée de mon travail, en même temps ce n’est pas une très grande perte. Ça ne m’intéressait plus depuis que tu étais parti. Enfin, ça m’a plutôt donné envie de dessiner à mon propre compte ! » oui seul Liam était la personne qui méritait de savoir qu’en réalité, je m’étais fait virée du lieu où je travaillais, parce que j’avais manqué d’attenter la vie de mon patron suite à ma maladresse… « Tu me manquais. » fis-je en montrant ma main, en haussant les épaules, souriant voire en laissant échapper mon rictus. « Oui oui ! Je voulais dire, que oui ! Je vis ici, j’étais venue en tant que bonne aventurière. Avec mon pick-up. Traverser les États-Unis pour venir dans cette ville. Sauf que voilà quoi.. Je n’avais rien pour te contacter, pas d’adresse et.. Bon, j’ai dû m’acheter un appartement à Presidente Drive en attendant à te retrouver. » fis-je en montrant mon plus grand sourire, secouant la tête « Ne va pas me dire que la technologie existe ! Qu’on dit vive les téléphones portables et tout. Ça c’est pour les jeunes qui savent ne pas faire tomber leur téléphone dans l’un des éviers de la vaisselle de New-York ! » Je soupirai, ne pouvant pas quitter Liam du regard. Je n’étais pas sûre que je vais y arriver, tellement j’étais contente de le retrouver. J’étais même sur le point de vouloir pleurer, mais bon. Oui fallait mieux éviter de pleurer dans une supérette, c’était pas très glamour aussi. Surtout les autres personnes iront croire qu’il me faisait quelque chose de mal, qui me ferait pleurer. Alors que c’était loin d’être le cas.

« Tu as un chien ? C’est pas trop dangereux, pauvre bête il ne sait pas à quoi s’attendre. » je haussai les sourcils, le voyant s’écarter avec mon panier à course. J’ouvris légèrement ma bouche, montrant exagérément à quel point ses paroles me faisaient scandaliser « Non mais hé !! » fis-je en tentant de le frapper, mais loupé: je l’avais fait dans le vide. J’avançai d’un pas pour retenter le coup, pour finalement lui faire une tape sur son bras pendant qu’il riait. Alors que moi je ne pouvais pas m’empêcher d’esquisser un sourire « Déjà je t’assure que ses jours ne sont pas en danger ! Surtout quand c’est un bout de poil blanc tout mignon ! Je ne peux pas lui faire subir quelque chose de traumatisant ! » une pause, je me mis à réfléchir et puis.. Je finis par soupirer légèrement dépitée, voyant que Liam tout compte fait.. Avait raison « Oui bon.. Avant-hier lors de mon emménagement, je l’ai enfermé sans faire exprès dans un placard à balai pendant une journée complète, jusqu’à ce que je remarque son absence… » je regardai Liam « Tu ne vas pas appeler SOS maltraitante pour animaux ? Je viens tout juste de l’avoir. Je l’ai retrouvé abandonné par ses maîtres au bord d’une autoroute…Il me faut du temps pour m’habituer à sa présence… » fis-je dans une moue. Je tentai de changer de sujet « Tu es venu chercher quoi ? » ben oui. Il devrait bien avoir une raison d’être venu dans cette supérette. « et tu es sûr que ça ira ? Parce que tu risques d’avoir une sacré bosse encore par ma faute » fis-je en mettant ma main devant ma bouche, l’air vraiment désolée, limite à vouloir rire de ces retrouvailles. C’était grâce à ma maladresse que j’avais re-croisé Liam. Comme la première fois où on s’était rencontrés…! « Je suis content de te voir tu m’as manqué. » « toi aussi Liam.. » fis-je en prenant son bras, avec un grand sourire qui voulait tout dire. On marchait tranquillement vers la caisse de la supérette. « Tu es venu à pied j’imagine ? » Ben oui. Maintenant, il était bien hors de question que je le laisse repartir. J’avais suffisamment assez fait d’erreurs et de maladresse comme ça.

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Heureusement que la boîte de nourriture pour chien ne m'avait pas tué car j'aurais pas voulu voir ce que ça donnait dans les faits divers de la une de demain. Bref, j'arrivais pas à croire qu'elle se tenait devant moi mais en même temps au dernière nouvelle, elle se trouvait toujours à New York. Elle était venue se blottir dans mes bras avant de finalement se redresser et me frapper. _ Hey !! J'avais froncé les sourcils avant qu'un sourire n'apparaisse de nouveau sur mes lèvres. _ Au dernière nouvelle tu ne voulais pas quitter New York Harley, du coup je me voyais mal venir te relancer alors que tu avais prise ta décision. Quoi j'étais juste honnête et après tout elle me connaissait assez pour savoir que j'allais me montrer parfaitement franc. D'ailleurs, en parlant de ça la question mettait venue tout naturellement qu'est-ce qu'elle faisait à Huntington beach ? J'avais fait un léger sourire tendre en reconnaissant la Harley qui m'avait craqué à l'époque. Elle était parfaitement maladroite mais c'était un côté de cette femme qui m'avait fait tomber amoureux d'elle. J'avais posé ma main sur son épaule qui avait heurté l'étagère avant de la faire s'avancer vers moi. Mon regard s'était posé dans le sien alors que je l'écoutais avec toujours un léger sourire sur les lèvres. « Je suis venue à Huntington dans l’espoir de te retrouver ici. Parce que.. Ce n’était plus pareil à New-York sans toi. Je n’arrivais pas faire comme si tu n’étais jamais venu ici. Je n’arrivais plus à vivre tranquillement du jour au jour. Je me suis dit ce qu’il me restait à faire, c’est ce dont j’aurais dû faire depuis longtemps: venir avec toi à Huntington retrouver ta fille… Enfin.. Je ne la connais pas. Mais j’aurais dû venir. Je penses que tu l’as retrouvée aussi. Et puis.. » Ma main venait de dégager une mèche de ses cheveux qui retombait sur son visage alors que je fronçais quelque peu les sourcils. Elle avait perdu son boulot et apparemment ça n'avait pas été tout rose depuis mon départ mais dans ce cas on était deux. J'avais des choses à lui raconter et surement qu'elle en avait tout autant. Presidente Drive ? Elle vivait non loin de Heath alors. _ Toi aussi tu m'as manqué, c'est vrai depuis que je suis arrivé je n'ai pas encore fait le moindre aller retour aux urgences. Pour tout te dire je pensais que c'était mieux ainsi c'est vrai je n'avais pas à t'imposer mon départ même si je dois avouer que je suis content de te voir. J'avais posé une de mes mains sous son menton pour lui faire relever la tête et poser mon regard dans le sien. J'étais sincère surement que personne ne croirait à ce que je venais de dire dans mon entourage mais Harley elle connaissait le vrai Liam pas celui que je m'évertuais de montrer en temps normal. J'avais pincé son nez avant de lever les yeux dans une moue amusée. _ Je dirais plutôt que ce n'est pas fait pour les petites maladroites dans ton genre à moins qu'on arrive à te trouver un téléphone qui soit amphibie et incassable. Oui je taquinais la jeune femme mais quelque part ça ne m'étonnais absolument pas que son portable est fini sa vie dans de telle circonstance. Ok j'avais pas pu retenir, j'avais fini par rire en l'entendant parler de l'emprisonnement de ce pauvre pendant une journée dans un placard. Non mais c'était du Harley tout craché ça. Une boule de poil blanc, j'étais pas sûr de vouloir rencontré ce petit monstre. Mais bon j'avais pas vraiment le choix à vrai dire. _ Je suis sûr qu'il n'aurait pas pu trouver meilleure maîtresse et puis avec un peu de chance ce chien est hyper résistant. D'ailleurs tu lui as trouvé un nom à ce truc blanc ? J'avais levé les épaules avant de regarder ce que je tenais dans mes mains, le sac d'Harley, mes bières et les chips. J'avais tout ce que j'étais venu chercher, j'avais fait un sourire car voilà qu'elle s'excusait de nouveau pour sa maladresse. _ Je ne suis pas en sucre Harley et puis avec un peu de chance tu trouveras un moyen pour te faire pardonner. Je perdais jamais le nord enfin du moment qu'elle ne me faisait pas à dîner. j'avais fait demi tour quand elle m'avait attrapé le bras. - J'habite à peine à 500 mètres d'ici alors oui je suis venue à pied pourquoi tu proposes de me raccompagner chez moi ? J'avais fait un nouveau signe de tête au caissier avant de poser les articles sur le tapis bien évidemment j'allais pas faire payer la jeune femme. J'avais fait signe qu'il passe tout sur la même note avant d'attraper Harley par la taille pour la rapprocher de moi et l'embrasser avant qu'elle n'est le temps de protester. Bien sûr, j'avais pas vraiment fait attention et alors qu'elle se collait à moi j'avais quelque peu reculer et taper dans une étagère qui avait fini sa course sur le sol. Les articles qui s'y trouvaient n'y étaient plus et se retrouvaient éparpillés sur le sol. J'avais laissé un rire franchir mes lèvres avant de payer ce que je devais et de donner un peu plus d'argent pour payer les dégâts. _ Je crois qu'on nous a assez vu dans le coin pour ce soir. J'avais attrapé les courses et la main d'Harley avant de sortir de la supérette.

On s'était approché de la voiture avant que je vois la boule de poil montrer le bout de son nez. _ Alors c'est ça ? J'avais fait un sourire en coin en regardant Harley avant de lever les mains en signe d'innocence c'était peut être pas une bonne idée de parler de son chien de cette manière. J'avais ouvert la porte à la jeune femme avant de faire le tour de la voiture pour prendre place dans la voiture. _ Tu sais que tu as une façon bien particulière de te garer, tu penses pense que j'aurais du prévoir de faire un testament ? J'avais laissé un rire franchir mes lèvres en voyant la moue outrée de la jeune femme avant de finalement me taire alors que mon regard redessinait les contours de son visage. _ Je suis au 837, un peu plus haut dans la rue. C'est une chance que tu sois venue dans le coin ce soir.

Quelques minutes plus tard, on se retrouvait garé dans l'allée devant la porte d'entrée. J'avais fait un sourire en coin avant de prendre mon air le plus charmeur possible même si mon sourire me trahissait quelque peu. _ Je t'offre un dernier verre ? J'avais fait un petit signe de la tête alors qu'il était hors de question que je la laisse repartir aussi facilement de ma vie. La première fois avait déjà été une erreur alors je n'étais pas prêt à la réitérer. Je l'avais regardé descendre de la voiture après avoir attrapé mes courses et lui avait attrapé la main pour l'attirer vers l'intérieur de la villa. j'avais refermé la porte derrière nous et le chien bien évidemment. _ Fais comme chez toi mais ne fait pas attention au bordel je ne comptais pas avoir de la visite ce soir. J'avais retiré ma veste et l'avais lancé sur un des fauteuils avant d'allumer quelque peu la lumière. Je mettais stoppé sur le pas de la porte alors que je reposais mon regard sur la jeune femme appuyant mon épaule sur l'encadrement en bois. _ Je t'ai déjà dit que tu m'avais terriblement manqué ? Je n'aurais jamais cru ni même espérer te voir dans cette maison et pourtant te voilà. J'avais croisé mes bras sur mon torse alors qu'un sourire était toujours bien présent sur mes lèvres.

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Le monde est bien petit Par Harley et Liam

Au risque de me répéter encore et encore. J’aurais vraiment pu le tuer en ayant renversé toute l’étagère, il aurait pu s’en prendre en pleine figure, même il serait tombé dans les pommes… Sans vouloir faire le jeu, cette étagère contenait des produits à base de pommes. Bref, ça aurait peut-être fait un article dans un journal, chose que je n’aurais forcément pas apprécié. Enfin, le principal: il était debout et semblait être en bonne forme. Il n’était pas des plus atteint et n’était pas forcément en colère comme toute personne l’aurait été. Normal je voulais dire. Parce que c’était Liam. Il ne se mettait pas en colère contre mes maladresses, c’est l’un des aspects que j’aimais de lui. Il m’aimait telle que j’étais. Il riait de mes maladresses et était celui qui était resté le plus longtemps avec moi. J’avais quelques amis par ci, par là. Mais l’amitié ne durait jamais longtemps, parce que par moment je manquais d’attenter à leur vie. Par pur sécurité, ils préféraient la plupart du temps couper les ponts. Et du coup.. Je me retrouvais toute seule, très peu de personnes prenaient le risque de rester avec moi. J’avais mes bras croisés sur ma poitrine, boudant légèrement quand Liam me donna l’excuse du fait il ne m’avait pas envoyé son adresse. Quand je l’écoutai, ma mine boudeuse vira tout d’un coup à la mine montrant qu’il avait raison. Je soupirai en secouant la tête, décidément Harley.. Toujours à parler avant de réfléchir, j’esquissai un léger sourire: « Tu sais. J’avais dis l’autre jour que jamais de ma vie je ne quitterais New York parce que c’était ma ville et je ne pouvais pas la quitter quoiqu’il advienne.. J’en suis venue à penser qu’il ne fallait jamais dire jamais parce qu’on finit toujours par faire le contraire… » Une petite pause, mon sourire fut légèrement triste « Tu as raison. Mais pourtant je suis là.» J’étais là, vraiment là. Devant lui, je me tenais vraiment devant lui. En même temps il avait raison. Je ne voulais pas quitter New York, j’avais préféré New York à Liam. Pourquoi avais-je fais ça ? Pourquoi lui avais-je dis mot pour mot que je ne quitterais pas New York, jamais de ma vie ? Quelle idiote j’avais été…

Je ne pus m’empêcher de mettre ma main sur son torse quand il m’attrapa l’épaule pour s’approcher vers moi. La blonde qui était passé juste comme n’avait pas fait gaffe du dégât qu’elle venait de faire. Enfin bon, en même temps nous étions dans un supermarché du soir, c’était bien clair que ce n’était pas un lien de détente où nous pouvions parler. Mais un lieu où nous devions acheter. En tout cas, j’étais vraiment contente de le retrouver. Je le regardais, ayant le menton un peu relevé en raison de la taille de Liam. C’était bien vrai, il était plus grand que moi. Je le laissai dégager ma mèche qui s’était retombé sur mon visage, décidément. Elle avait échappé à l’emprise de l’élastique qui retenait mes cheveux en arrière. Je lui avais raconté que j’avais perdu mon boulot, en même temps je ne pouvais pas vraiment cacher ma joie de ne plus dépendre à quelqu’un. De pouvoir enfin faire ma propre BD à mon propre compte, reste à trouver un éditeur qui voudrait bien de moi. Si Liam avait su la manière dont comment j’avais perdu mon travail, il serait sûrement en train de rire. Enfin, je ne savais pas vraiment s’il fallait rire ou pas. Parce que cet accident avait tout de même manqué de lui enlever la vie.. Bref, quand on parlait des accidents, Liam venait de me dire qu’il n’avait pas encore fait ses allers-retour aux urgences. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire quand je vins à penser à comment il allait aux urgences, à comment je me retrouvais là-bas, à comment on se retrouvait tous les deux à attendre le verdict des médecins qui finalement nous laissaient sortir une heure après. On en riait par moment. Je ne pus m’empêcher de sourire quand il me disait qu’il était content de me voir, même s’il ne s’attendait pas vraiment à me retrouver de cette manière-là. « Moi aussi, je suis tellement contente de te voir, si tu savais à quel point je me suis retenue de faire tout mouvement de joie par peur de faire une bêtise encore… » fis-je en souriant légèrement, m’imaginant sûrement à faire un geste qui aurait fait tomber l’étagère qui ferait tomber l’autre étagère et ainsi de suite: l’effet domino quoi. Je me rapprochai un peu plus de lui, la distance qui nous séparait devenait très courte. Nous nous retrouvions. Ma main qui était sur son torse, avait été rejointe par l’autre qui était juste à côté. Après avoir raconté plus ou moins le sort de mon avant-ancien téléphone, il me pinça le nez et je grimaçai légèrement, souriant entretemps. « De toute façon, quand on parle du téléphone incassable et amphibie » je m’écartais légèrement de lui, décollant ma main du torse pour chercher dans ma poche de mon jean. Je sortis mon téléphone qui avait l’air d’être très solide et qui possédait une sacré protection. « Le vendeur a été gentil de me trouver un portable qui me correspondait très bien. » une petite pause, je fronçais légèrement les sourcils, prenant un petit air dépité « Et encore une fois, j’ai perdu ton numéro. Me faudra que tu me le passes tout à l’heure ! » je lançai un regard comme quoi il n’avait pas le choix et puis il ne s’y opposerait pas non ? Puis l’histoire du chien que j’avais enfermé par mégarde dans le placard à balai.. Si vous aviez vu ma tête paniquée que j’avais dû faire: j’avais cru à un moment donné que le chien m’avait fuit. Mais non. Je l’avais enfermé comme un monstre dans un placard et ce depuis je faisais très attention à où ce que cette boule de poil allait. En tout cas, Liam en riait. Je ne pus m’empêcher de sourire légèrement gênée, mais en même temps parce que ça me faisait du bien d’entendre à nouveau son rire et de le voir rire. Ça m’avait manqué, vraiment manqué. C’était comme un effet de drogue, c’était comme si j’avais tenté d’arrêter la cigarette, mais que je ne m’y étais pas résolue. J’avais tout de même cherché et décidé de m’y accrocher coûte que coûte. Je secouai la tête à sa question « Je n’ai pas du tout trouvé un prénom. Je pensais le retrouver dans son collier, sauf qu’il n’avait pas de prénom. Du coup.. Ben.. Ça fait des jours que je cherche un prénom. Je suis en manque d’originalité. Je ne veux pas de prénom assez typique et ridicule du genre Rex ou encore Belle et j’en passe. » je montrais ma mine montrant que je me prenais carrément la tête avec ça. « Du coup, je l’appelle Boule de Poil ou le Chien tout court. » une pause avant que j’ajoute en lui montrant mon doigt « Pour le moment ! » Je penchai la tête du côté, me pinçant intérieurement les lèvres avant de devoir parler, sourcils froncés et un peu sérieuse. « Et puis, ce truc blanc dont comme tu dis. S’appelle un chien. C’est un être vivant et un meilleur ami de l’Homme aussi. » Et ça, c’était bien vrai. C’était totalement prouvé en plus ! Le chien était le meilleur ami de l’homme et c’était un excellent compagnon. Il m’avait aussi protégé durant le voyage, bien qu’au départ il était très craintif. Fallait croire qu’il n’avait pas un bon maître… Le pauvre chien il a dû vivre dans toute les couleurs.

Je m’excusais auprès de Liam encore une fois de plus pour sa bosse. J’étais contente même qu’on aille pas aux urgences malgré tout, parce que tout de même. S’il s’était vraiment prit une étagère par exemple, là on aurait pu appeler une ambulance et j’aurais passé la soirée avec lui à l’hôpital. Non mais là, ça suffit les hôpitaux hein..! Je répondis à son sourire par la suite « Heureusement que tu n’es pas en sucre ! Parce que tu ne serais sûrement pas là à cette heure là. Aujourd’hui, maintenant. » encore plus que vrai. Je lui en avais fait voir de toute les couleurs. Pauvre Liam.. Je posai ma tête contre son épaule, un moment ne perdant pas une seconde mon sourire « Je sais par quoi je vais me faire pardonner. » Nous marchâmes vers la caisse, moi qui tenait totalement son bras. Ne voulant plus vraiment le lâcher. Je haussai les sourcils en apprenant qu’il habitait même pas à un kilomètre d’ici. « Je suis allée si loin que ça ? » laissai-je échapper. Je posai cette question à moi-même. Je regardai Liam déposer les articles sur le tapis, je l’aidais aussi même s’il prenait tout mes articles et faisait tout pour que j’ai moins de choses à faire. « Je suis venue en pick-up.. Je me suis perdue dans la ville jusqu’à retrouver ce magasin qui était ouvert.. » Ça je l’admettais, je me perdais totalement dans Huntington Beach. Une ville plus petite que New York pourtant ! Franchement, j’étais douée. Mais douée.. Moi Harley Lynch qui connaissait mieux que quiconque New York se perdait dans une toute petite ville. Je cherchais mon portefeuille avant que je vis Liam faire signe de mettre tout dans la même note. « Mais Li… » ai-je eu le temps de me plaindre ? Non. Il m’avait rattrapée par la taille assez rapidement, un moment donné j’ai cru perdre l’équilibre, mais il m’avait rattrapé. Notre baiser fut assez court parce que Liam sous l’effet de mon poids et de la perte de mon équilibre avait finit par taper une étagère. J’avais tout d’abord entendu, Blum, puis vrooooulllmmm clinzg patatras bradradraboum. Digne d’une planche d’une BD ! Moi j’étais là, mettant ma main devant ma bouche. Le regard totalement surpris, je faisais tout pour m’empêcher d’éclater de rire, mais je n’avais pas réussir à contenir mon grand sourire. Le vendeur qui était là, qui avait tout vu et deux clients aussi.. Ils étaient sans voix. Enfin surtout le vendeur allait virer totalement dans la grosse colère et tout. Oh.. Comme dans le bon vieux temps: les ennuis, les engueulades et tout. Liam quant à lui il a éclaté de rire, je l’ai suivi. En revanche, le vendeur lui. Nous lançait un drôle de regard, ne trouvant pas tout de suite ça très drôle. Son regard en disant long comme par exemple: ici ce n’est pas un lieu pour s’embrasser allez le faire ailleurs ! Je hochai la tête sous les dires de Liam, me pinçant les lèvres pour éviter de continuer à rire. « Oui, nous devrions y aller là. » par pur réflexe je pris la main de Liam et nous quittâmes la supérette. Je pouffais de rire encore.

Je restai à ses côtés, le tenant par la main, les doigts entremêlés. Nous nous dirigions vers ma voiture, le chien qui me voyait avait posé ses pattes sur la vitre, tout content de me voir. Il s’était déjà pris d’affection pour moi. Quand Liam fit la remarque, je lui lançai un regard qui voulait tout dire. Il avait rapidement compris, levant les deux mains en signe d’innocence. Je ne pus m’empêcher de lui poser la question qui me démangeait depuis tout à l’heure « Tu as quelque chose contre les chiens ? Ça va, celui ci n’est pas un très gros chien hein.. Il ne va pas te mordre les fesses aussi hein. » J’esquissai un léger sourire moqueur de ma part. Je voyais bien Liam se faire poursuivre par ce petit chien là, grimper à l’arbre et attendre que ce chien parte. Moi ça ne m’était jamais arrivé et fort heureusement ! Je le remerciai avec un sourire, quand il m’ouvrit la porte. C’était assez suffisant pour lui pardonner. Je m’approchai de lui, lui faisant un rapide baiser avant qu’il fasse le tour de la voiture. Moi je l’observai le faire avant d’entrer et prendre place dans mon pick up. Sans vraiment remarquer que je m’étais garé d’une façon assez.. Bâclée. Liam me fit remarquer ça aussi. Je laissai ouvrir ma bouche, totalement surprise par ce qu’il venait de me sortir. Dire que j’attendais à tout, mais à me demander s’il aurait dû prévoir un testament. Non. Après qu’il ait finit de rire je pus ajouter entre temps « Tu aurais dû le faire oui. Parce que je ne sais pas si je serais capable de rouler cinq cents mètres sans faire un accident ! » et tout ceci dans un petit sourire pour montrer que je plaisantais tout de même moi aussi. Allons en même temps ce n’était que cinq cents mètres, ce n’était pas la mort, on n’allait pas mourir non plus. Le chien était installé entre nous, sans plus attendre j’allumais le contact avec la voiture et la démarrait assez brutalement. J’avais presque manqué de rentrer dans la voiture qui était garée devant la mienne: elle aurait pu se garer un peu plus loin elle ! « Oui, faut croire que me perdre dans cette petite ville m’a beaucoup aidé ! Parce que sinon je serais peut-être allée dans l’autre avenue. » une petite pause de réflexion. Je fronçai les sourcils tout en conduisant « Y a normalement une supérette à Presidente Drive.. » je soupirais en levant la main en signe que je ne savais pas pourquoi j’étais pas liée là-bas « je ne l’ai pas retrouvée de toute façon ! Tant pis, ce qui compte le plus, c’est d’être arrivée à la bonne supérette pour te retrouver ensuite ! »

Après que Liam m’ait indiqué où était sa maison, il avait bien fait de me le dire un peu plus tôt. Parce que sinon, j’aurais sûrement freiné assez brutalement… Fallait croire que je ne faisais que ça quand j’étais dans la voiture. Décider à la dernière minute. La dernière fois que j’étais en voiture avec Liam, c’était à New York. Je ne conduisais pas, mais lui oui. Pourtant on s’était fait rentré par une voiture. Quand j’étais là, y avait pas que moi qui faisait les maladresses, j’en faisais aux autres oui, surtout à Liam. Quand il me proposa un verre, ma réponse paraissait tout d’un coup tellement évidente ! Je n’avais pas eu besoin de répondre tout de suite qu’il savait que j’étais déjà partante. Je défis ma ceint.. Ha non je n’avais pas mis de ceinture, j’avais oublié de mettre la ceinture… J’avais laissé mes courses dans mon pick-up pensant tout de suite que je n’en avais pas besoin, de toute façon je n’étais pas vraiment chez moi et personne ne voudra voler mes courses. C’est Palm Avenue, un quartier assez.. Huppé devais-je dire. Je ne pus m’empêcher de déglutir en voyant la maison de Liam qui était en fait une grande villa. Le chien suivait sagement et tranquillement avec nous. Sans faire de bruit. Nous tardâmes pas à entrer à l’intérieur de la villa quand j’entendis: « Fais comme chez toi, mais ne fait pas attention au bordel je ne comptais pas avoir de la visite ce soir. » Liam tout craché: il ne rangeait pas souvent. En même temps, il aurait sûrement rangé s’il savait que j’allais venir chez lui. Il avait quand même tenu à m’accueillir chez lui malgré tout. C’était étrange, vu de l’extérieur on aurait dit que c’était vraiment ordonné tout rangé. Mais en fait ce n’était qu’une illusion: à l’intérieur c’était un vrai bazar. Je voyais beaucoup de choses qui trainaient partout, sur les fauteuil, le canapé, par terre. Je ne tenais pas à faire une crise, mais.. Bordel, c’était un vrai bordel. Bref, cela n’allait pas être facile de ne pas faire attention au bordel. Je fis quelques pas après qu’il ait allumé la lumière, observant tout de même le plafond et tout, faisant attention à ne pas marcher sur quelque chose qui pourrait sûrement provoquer ma chute. « C’est grand chez toi.. Tellement grand. Tu n’as pas l’impression que c’est bien trop grand pour une seule personne ? » fis-je en continuant à observer. Le chien semblait partir à l’exploration de la pièce, je murmurai tout de suite d’une voix sèche « Reviens tout de suite toi. » Puis je retournai mon regard vers Liam et me pinça intérieurement les lèvres l’écoutant, je lui souris. « La vie nous réserve bien des belles surprises. » je m’approchais petit à petit de lui « Puis.. Je n’aurais pas pensé que tu me manquerais tellement, tellement je trouvais que ma vie à New York… Était devenue toute vide. Toute plate, sans vraiment de grandes surprise. » je secouai la tête assez légèrement, mon sourire s’intensifia. « Mais me voilà. » Puis soudainement je me pris mon propre pied, me rattrapant sur Liam qui m’avait rattrapée. Je ne pus m’empêcher de rigoler comme une idiote. « Désolée.. Je me prend mon propre pied… » je rigolais encore, me redressant face à Liam. Mon rire s’estompa petit à petit, le regardant. Mon menton étant relevé, mes mains étaient sur son torse. Mon sourire disparut petit à petit, je l’observai dans les yeux. Nos nez se frôlèrent, avant que je retrouve contact à nouveau de ses lèvres. Mes mains qui glissaient jusqu’aux épaules de Liam. Nous nous embrassâmes, profitant de nos retrouvailles. Jusqu’à ce que mes lèvres quittèrent les siennes, mes yeux qui se rouvrirent. Je lui parla dans un murmure que lui seul pouvait entendre, bien qu’il n’y ait personne d’autre dans cette villa. « Liam.. Si je suis venue à Huntington Beach, si j’ai abandonné New York. C’est pour toi que je l’ai fais. Personne d’autre. Parce que je me suis rendue compte aussi.. » une pause, je me pinçai les lèvres à l’intérieur, puis tout d’un coup je me décollai de Liam pour continuer la visite « On boit notre verre avant que tu me fasses visiter ta villa ou.. Me servirais-tu nos verres et que nous visiterions la villa en même temps ? » fis-je dans un sourire d’une jeune fille assez curieuse. Semblant avoir déjà oublié ce que je voulais dire tout à l’heure.

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Si j'avais quelque chose contre les chiens ? J'avais jeté un regard à Harley quand elle m'avait affirmé qu'il ne me mordrait pas les fesses. L'espace d'un court instant, je mettais demandé si elle connaissait Lorelaï ou si cette sorcière n'avait pas fait un communiqué de presse pour que cette histoire soit raconté à travers les états unis. Non c'était impossible mais Harley ne se doutait pas qu'elle avait visé juste. Enfin je n'avais pas peur des chiens et encore moins d'une boule de poil blanche. D'ailleurs, j'avais jeté un œil au chien en question quand il était descendu de la voiture. Bon il était plutôt cool et puis j'étais persuadé qu'il serait bien mieux avec Harley. Je la connaissais assez pour savoir qu'elle n'aurait jamais pu se résoudre à le laisser sur le bas côté de la route. Un sourire était apparu sur mes lèvres à cette pensée. En réalité, j'avais de la chance moi aussi de l'avoir croisé sur mon chemin. Elle m'avait bien précisé au début qu'elle pouvait être considéré comme dangereuse pour les gens qui l'entouraient mais moi je voyais ça différemment. Elle était sensible, drôle même malgré elle et elle avait le coeur sur la main. En réalité, c'est plutôt elle qui devait se méfier de moi et quelque part j'avais peut être pas réellement insisté sur le fait qu'elle quitte New York car au final je savais que je finirais par la faire souffrir tôt ou tard c'était ce que je faisais le mieux. Mon regard s'était reposé sur elle alors qu'elle évoluait dans ma maison. Les bras croisés sur mon torse, j'arrivais pas à me dire qu'elle allait venir vivre ici à Huntington Beach. Pour moi New York allait finir par lui manquer et quelque part c'est surement pour ça que je restais quelque peu en retrait. J'avais froncé les sourcils en la voyant se rapprocher seulement elle n'avait pas terminé sa phrase. J'avais baissé le regard alors qu'un sourire amusé était apparu sur mon visage. Elle était nul part et partout à la fois et j'aimais son petit côté insouciant c'était rafraîchissant et ça ne me laissait pas insensible. Je mettais redressé alors que je me dirigeais vers le bar. _ Tu veux boire quoi ? Comme d'habitude ? J'avais relevé mon regard sur la jeune femme qui parcourait la pièce du regard. J'avais attrapé un verre pour servir Ley avant de me servir à mon tour un verre de scotch puis je mettais rapproché d'elle avant de lui tendre son verre. J'avais approché mon verre de celui de Ley pour trinquer avant de l'amener à mes lèvres. _ Prête à suivre le guide ? J'avais attrapé mon paquet de cigarette avant d'en coincé une entre mes dents cherchant mon briquet dans les poches de mon jeans. Je lui avais fait un petit signe de tête alors que je l'emmenais faire le tour de la villa. Elle était toujours aussi curieuse, je la suivais silencieusement ce qui était plutôt rare dans mon cas. Je ne regrettais en aucun cas qu'elle soit là ce soir c'est juste que j'étais un peu déstabilisé de la voir revenir dans ma vie. De plus, elle m'avait avoué qu'elle était venue s'installer ici en parti à cause de moi. Je ne voulais pas qu'elle bouscule sa vie pour moi même si je n'avais qu'une envie c'était de la serrer dans mes bras. Bref, je la laissais découvrir les lieux après tout je n'avais rien à cacher même pas de blonde oubliée dans un placard. _ Parles moi un peu de ce projet de BD. Je suis sûr que tu vas faire un malheur tu as beaucoup de talent Harley. J'étais sincère j'avais toujours été fan de son travail mais pour moi elle n'avait pas assez confiance en elle. Cependant je pouvais peut être l'aider un peu du moins si elle le désirait car j'avais des contacts en ville qui pourraient peut être lui filer un coup de main. _ Et puis tu n'auras plus de casse pied sur le dos, si je me souviens bien ton patron était un vrai con. J'avais fait un sourire en coin avant de la pousser très légèrement avec mon épaule. À plusieurs reprise, je mettais retenu pour ne pas aller casser la gueule à ce con histoire de me défouler un peu. Bref, j'avais amené de nouveau mon verre à mes lèvres alors que l'on montait les escaliers pour aller visiter l'étage. _ Et toi alors si j'ai bien compris tu vis sur Presidente Drive ? Ma fille habite dans le même quartier. Harley était au courant pour Neela, bon elles ne s'étaient jamais rencontrées mais maintenant que la jeune femme s'était installée en ville la rencontre était inévitable. J'avais fait une moue alors que je me perdais de nouveau dans mes pensées. Je me demandais bien ce que Neela penserait de Harley, faut dire que jusqu'ici ma fille m'avait vu avec des femmes de passage alors que pour Harley s'était bien différent. Je préférais laisser ça de côté pour le moment même si je savais que ça ne serait pas facile ni pour Harley et Neela ni pour moi. J'avais passé ma main sur ma nuque avant de relever le regard en entendant la voix d'Harley qui visiblement cherchait à attirer mon attention, elle avait vu que je ne l'écoutais qu'à moitié. _ Excuses-moi, tu vois ça n'a rien d'exceptionnel. J'avais fait une moue avant de passer à la pièce suivante. J'avais poussé la porte avec le pied alors qu'il s'agissait de ma chambre. J'avais fini mon verre d'une traite avant de le poser sur une des commodes de la chambre. Un petit sourire en coin, je mettais approché de la jeune femme avant d'attraper son poignet de la faire se retourner pour qu'elle se retrouve dans mes bras. _ Ma chambre. Je mettais penché sur elle pour aller l'embrasser avant d'entendre gambader dans le couloir, visiblement la boule de poil faisait sa propre visite de la villa. _ Tu as mangé ? Sinon je peux nous préparer quelque chose. Je mettais redressé alors que mes mains restaient tout de même autour de sa taille. _ Je dois bien avoir quelque chose dans mes placards. J'avais déposé un baiser sur son nez avant de la lâcher, en temps normal je ne l'aurais pas lâché et n'aurais pas perdu de temps en discussion comme quoi tout n'était pas perdu dans mon cas. De toute façon, Harley savait quel homme jetait avant de prendre la décision de venir me rejoindre. _ Tu peux finir de faire la visite tranquillement. J'avais fait demi tour emmenant mon verre avec moi alors que je redescendais dans le salon pour me resservir un scotch. Je me retrouvais dans la cuisine alors que je réfléchissais à ce que je pouvais bien faire à manger. C'était un de mes talents cachés car en réalité je me défendais plutôt en cuisine mais bon c'était quand même plus facile et plus rapide de composer un simple numéro de téléphone. J'avais allumé une cigarette avant de jeter un œil au chien qui apparemment semblait vouloir quelque chose. Je mettais dirigé vers la porte fenêtre pour lui ouvrir ainsi il pourrait se promener à sa guise dans le jardin clos.

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Le monde est bien petit Par Harley et Liam

New-York, une ville que j’avais promis de ne jamais quitter. C’était une ville qui m’avait totalement appris à me dire de ne jamais dire jamais. Je l’avais sans cesse répété que je ne quitterais jamais la ville, que j’y resterais jusqu’à la fin de mes jours. Cela ne m’avait pourtant pas empêché de répéter la phrase à mes amis de l’époque ne jamais dire jamais. Une fois, il y avait quelqu’un qui m’avait dit, pourquoi je répétais tout le temps ceci aux autres et pas à moi-même. Je lui avais répondu par un haussement des épaules avant d’ajouter que moi, j’utilisais le moins souvent possible le mot jamais. Que je me le disais intérieurement: ne jamais dire jamais. C’était une phrase que ma mère aimait répéter quand j’étais petite, qu’après sa mort, j’ai continué à le répéter. Façon de ne pas l’oublier à chaque instant. Je devais avouer qu’à l’époque je ne comprenais pas ce que ça voulait vraiment dire ne jamais dire jamais. À l’époque j’étais tellement sûre que je n’irais jamais quitter New-York. Même si quelqu’un que j’aimais réellement, s’en irait pour une autre ville, pour un autre coin du monde. Même si j’avais une promotion de mon travail. Quoiqu’il en advenait, je n’irais jamais quitter la ville. Pourtant… Je l’ai fais. Cette ville qui m’avait vue grandir. Cette ville qui me connaissait mieux que quiconque. Je l’avais quittée. Et ce, pour Liam qui était là, je m’étais rendue compte qu’en restant encore à New-York. Je finirais seule, à me morfondre sûrement d’avoir gâché sa chance de le rejoindre. D’avoir coupé les ponts un moment avec lui. « Oui, comme d’habitude » je le regardai se diriger vers le bar. Il prépara nos verres, moi j’observai encore la pièce. Ne faisant plus attention au chien qui était sûrement en train de se balader, de découvrir les lieux. Liam me tendit mon verre de Whisky, je le pris. Tout allait bien Harley, il n’y avait pas de maladresses, puis la personne qui était en face de toi était un grand habitué. Nous trinquâmes et buvions une gorgée. À peine avoir séparé le verre de mes lèvres, il m’invita à le suivre afin de visiter la maison. J’esquissai un léger sourire, lui lançait un regard qui voulait tout dire: que j’étais prête à découvrir ses lieux à mes risques et périls - ben oui, on savait jamais -

Nous marchâmes dans la villa, je découvrais quelques pièces. Puis durant la visite, vint une mauvaise impression: est-ce que Liam avait-il fréquenté d’autres filles durant mon absence ? J’en étais sûre que c’était le cas, mais après bon… On n’était pas censé de se revoir, il pouvait faire ce qu'il voulait. Mais.. Avait-il une relation sérieuse avec une autre fille ? Je me pinçai intérieurement ma joue, priant que ça ne soit pas le cas. Que les chances pour que cette situation se produise soit très minime. Au fur et à mesure que la visite progressait, j’oubliai plus rapidement l’idée qu’il ait pu fréquenter d’autres femmes. Me disant que cette fois-ci, c’était fini. Je buvais une autre petite gorgée quand Liam me demanda de me parler de mon projet de BD, je haussai les sourcils. Prit le temps de boire, évitant même d’avaler de travers par surprise — chose qui m’était arrivé bien .. Je ne comptais pas le nombre de fois — . Liam était l’une des rares personnes, sûrement la plus mise au courant de mes projets de BD. Je secouai la tête quand il me disait que j’avais beaucoup de talent. « Non Liam, je n’ai pas tellement de talent. Pas contrairement aux grands dessinateurs. Si je l’avais, je serais sûrement déjà nationalement reconnue… » une petite pause, nous étions en train de marcher. « J’ai commencé les premières pages, ce ne sont que des esquisses, mais ça avance plutôt bien. Ça parle d’une jeune fille qui vit à New-York » je le regardai et fit un léger sourire en coin, oui.. Oui.. Ce n’était pas un hasard que j’avais décidé de dessiner New-York. En même temps c’était la ville que je connaissais le mieux, je me souvenais très bien de chaque bâtiment. Donc c’était pour moi, facile à dessiner. « c’est une BD qui raconte le parcours d’une jeune new-yorkaise, du comment elle est arrivée du quartier défavorisé à une situation assez confortable. » une petite pause avant de me reprendre assez sérieusement « Loin de là, que je suis en train de raconter ma vie par une BD ! Puis.. Bon, je n’ai pas encore trouvé un éditeur, mais ça ne saurait tarder si je cherche bien. » après bon, je venais à peine d’être arrivée et je ne connaissais pas encore Huntington Beach. Je tenais mon verre, qui était heureusement pas rempli à ras bord, Liam me poussa légèrement avec son épaule, je fis de même pour le répondre et d’une façon très délicate. Pas brutalement. « Ha ça.. Un vrai con, qui ne savait pas patienter et qui n’en avait cure des dessins tant que ça remplissait le petit coin de la page. » j’esquissai un léger sourire, secouai la tête « J’ai été virée après ton départ. Il avait organisé un pot pour fêter la 300 ème publication du journal. Moi je n’étais pas vraiment contente parce qu’il avait sélectionné un dessin de quelqu’un d’autre. Comme quoi, je ne répondais pas à ses exigences. Il y avait une montagne de verre, tu vois le genre où il y a 30 verres, puis au dessus, 15 etc etc ? » je penchai légèrement la tête vers la droite avant de la secouer « je ne sais pas ce qui m’a prit de prendre le verre qui maintenait tout les autres. » une petite pause, le temps de laisser à Liam de digérer cette maladresse que je venais de lui conter « Après avoir pris ce verre, les autres verres se sont mis à se déséquilibrer puis à tomber sur le mauvais côté. Autrement dit, là où se trouvait le rédacteur en chef. Mon patron. Il s’est pris tout les verres, rempli de champagne. » je haussai les épaules « après ? J’ai été virée parce qu’il avait pensé que c’était une vengeance de ma part, que j’avais.. Cassé l’ambiance de la petite fête. » chose qui était vraie, dans l’heure qui avait suivi j’ai été virée tout de suite, j’avais été amenée à ranger mes affaires dans un carton. Liam n’aimait pas lui non plus mon patron, je ne disais pas le nombre de fois où il me disait qu’il pouvait bien régler l’affaire que j’avais avec mon patron, le nombre de fois que j’ai dû l’en dissuader.

Après avoir monté les escaliers - en regardant surtout mes pieds, afin d’être sûre que je ne manquait pas de marche - Liam venait de m’apprendre que sa fille vivait dans le même quartier que moi. Je haussai les sourcils par surprise « Ah bon ?! Elle vit au combien ? » laissai-je échapper. Il se pouvait que je l’ai rencontrée de vue ! Enfin je ne savais pas vraiment… Bon, elle devait lui ressembler non ? Hum.. Je le saurais sûrement quand je la rencontrerais. « Oh tient. Tu as réussi à retrouver ta fille et à reprendre contact avec elle ? Tu as réussi à te faire pardonner..? » lui demandai-je en marquant à chaque fois une pause entre chaque questions. Oui, Liam m’avait parlé de sa fille Neela, combien il regrettait de ne pas avoir été là et d’avoir été si proche. J’observai Liam, n’entendant aucune réponse de sa père, je penchai un peu la tête pour le voir. « Liam ? » une pause « Allô ici la Terre, appel à la Lu.. » « Excuses-moi, tu vois ça n’a rien d’exceptionnel. » je clignai les yeux en sa réaction. Il n’avait pas dû entendre ce que je lui disais. J’avais surtout manqué de claquer mes doigts devant ses yeux pour l’aider à faire revenir sur Terre. Remarque: ce n’était pas la première fois qu’il me faisait ce coup-là. Nous arrivâmes donc devant la porte - que Liam poussait avec son pied en toute élégance. Je tenais mon verre pendant que lui y déposait sur la commode. J’observai la pièce avant de sentir un contact sur mon poignet, je tenais fermement le verre afin d’éviter de le faire tomber et de salir le sol. Sa chambre était plus spacieuse que la mienne, son lit plus grand.. En même temps je vivais dans un petit appartement, pas dans un palace. Je fis volte face pour me retrouver dans ses bras, les miens encerclaient son cou - n’ayant pas mes talons, j’ai dû presque me mettre à la pointe des pieds pour l’embrasser, lui caressant les cheveux. … Ah que ses cheveux m’avaient manqué.

Un petit bruit nous interrompit, je stoppai notre baiser, pour tourner la tête en direction du bruit. Un peu tendue « Qu’est-ce que c’était ? » Oui non, je n’allais pas imaginer qu’il y avait quelqu’un d’autre chez lui. Je souris avant de laisser un petit rictus après m’être rendue compte d’une chose: « Ha oui.. C’est Boulôpoil. » une pause. « Non ce n’est pas son prénom officiel.. Ça creuse dans mes méninges. Je finirais par trouver ! » et je montrai mon air déterminé, afin de lui dire que j’y croyais ! Oui, je savais que j’avais raison d’y croire. Parce que l’originalité était un mot qui ne m’était pas du tout inconnu. Je secouai la tête avec une moue « je suis venue à la supérette pour en acheter… » Il posa un baiser sur mon nez avant de se séparer de moi, je fis une moue comme quoi c’était déjà difficile de me séparer de lui. Ce qui était fortement le cas. J’esquisse un sourire en nous revoyant faire nos retrouvailles « Je n’ai pas mangé depuis ce matin ! J’ai une faim de loup ! » fis-je assez contente de pouvoir manger et ce, pas seule ! Totalement véridique. J’avais passé mon temps à travailler sur ma BD et il y avait seulement Boule qui avait pu manger. Oui Boule et Bill, ne me dites pas que vous connaissez pas la référence de la BD Belge ! Oui moi Harley, j’étais une passionnée de BD, je lisais pas seulement ceux qui venaient des États-Unis, mais aussi des autres pays. Tel que le Japon par exemple avec les mangas. Ou encore la Belgique ! La France ! Le Canada ! Bref. Non Boule n’irait pas du tout à Boulôpoil. Parce que le cocker, c’était Bill pas boule. « Tu m’as bien dis que tu me préparais quelque chose à manger, ne commande pas derrière mon dos ! » il savait bien que les repas du soir commandé, ce n’était pas ce que je préférais. Je privilégiai les repas avec des récipients qui n’étaient pas issus du milieu industriel. « Tient d’ailleurs tu saurais s’il y a… » fis-je en me retournant vers ce qui était… Un mur. Je n’avais pas entendu Liam partir. Je ne savais pas exactement depuis quand j’avais parlé dans le vide. Enfin bref, avec mon verre que je n’avais miraculeusement pas renversé, je continuais à visiter la maison en silence. Je me retrouvai face à une porte, je ne tardai pas à l’ouvrir assez intriguée. Qu’est-ce que ça pouvait être comme pièce ? Mon imagination prenait le dessus, je me mettais à imaginer toute sorte de choses possibles… Allons bon. C’était sous un grincement pas rassurant que j’ouvris la porte, mon regard examinait la pièce et je finis par froncer les sourcils. C’était quoi cette pièce en fait ? Je tentais d’actionner l’interrupteur mais ça ne marchait pas.

***

Je descendis des escaliers, tenant le verre vide à la main. Je me dirigeai vers la cuisine, l’endroit où était normalement Liam. J’arrivai au seuil de la porte et là.. Je fus ébahie. Je laissai ma bouche ouverte et j’avais manqué de faire tomber mon verre vide. « Liam… » une pause « TU cuisines vraiment ?! » je le pointai du doigt. Il était là à cuisiner, tranquille l’air de rien. Moi, je me sentais très idiote en prenant l’air totalement surprise. Ben oui, c’était la surprise du siècle pour moi. Lui qui commandait toujours ! « En plus ça sent bon ! » laissai-je échapper entre temps avant de me reprendre. « Tu commandes des choses alors que tu sais cuisiner ? » alors là oui. J’avais besoin d’explications !

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