Sujet: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Lun 19 Mai 2014 - 2:10
- Sometimes it's our secrets that define us. -
This pain is too real and I can't even begin to explain it or the way I feel. I'm trying to move on, trying to forget but something always brings me back to this precise moment and it's starting all over again. Can you make it stop? Can you make it all go away?
Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds ici. Après tout, il s'était juré de ne plus y revenir. C'était un endroit qui lui faisait bien trop de mal. L'atmosphère pesante du cimetière s'écrasait sur Dustin. Il sentait son corps endolori. Chaque muscle, chaque articulation, chaque organe et son être tout entier souffrant d'une douleur sourde. Il n'avait même pas encore pénétré dans l'enceinte du cimetière que déjà son coeur s'était mis à battre un peu plus fort, sa respiration s'était accélérée et il avait senti ses mains se mettre à trembler. Il n'avait pas bu une goutte d'alcool, n'avait pas fumé une seule cigarette, n'avait pas pris quoique ce soit d'autre qui aurait pu lui faire de l'effet. Il était sobre comme rarement. Tant mieux d'ailleurs car il avait dû escalader un muret pour pouvoir entrer, les portes du cimetière étant fermées la nuit pour éviter au premier crétin de venir déranger les morts. Dustin ne voulait déranger personne mais il avait senti le besoin pressant de venir. C'était plus fort que lui, il n'avait pas pu résister. C'était comme si quelqu'un l'avait appelé à se rendre en ces lieux, comme un appel au secours, il n'avait pas pu dire non. Assis dans le noir, il avait passé la journée à se souvenir de la vie d'avant. Celle qu'il avait mené avant que tout change. Celle qu'il avait aimé vivre. Parfois il y a des jours avec et parfois il y a des jours sans. Aujourd'hui était un jour sans pour Dustin. Il n'avait pas voulu voir ses amis, et il n'avait même pas eu la force de sortir de chez lui jusqu'à ce que la nuit tombe. Il n'avait pas pleuré mais il en avait eu envie. Il n'avait rien décidé, il s'était simplement réveillé comme ça. C'était un peu la surprise du jour, il ne s'y était pas attendu. Hier tout allait bien, il avait même ri à plusieurs reprises, s'était enfilé une bouteille de gin, avait fumé un ou deux joints, et s'était endormi avec un léger sourire sur les lèvres en même temps que le levé du soleil. A midi, il n'avait pas encore ouvert les yeux qu'il l'avait senti. C'était là, dans le bas de son ventre. La colère et le peine s'étaient installée tranquillement en lui sans qu'il ne puisse lutter. Il les avaient laissé prendre la place qu'elles prenaient toujours dans des cas comme aujourd'hui. Que pouvait-il y faire de toute façon? Dustin commençait à avoir l'habitude de ces choses-là. Et si autrefois ça l'effrayait plus qu'autre chose, à présent ça l'épuisait surtout. Il était fatigué de vivre ces instants douloureux, avec la terrible impression que demain n'apportera pas de réconfort. Paradoxalement à son besoin de solitude, il avait aussi eu envie d'être pris dans les bras rassurants de quelqu'un. Il était comme ça, toujours avec ce besoin d'amour , comme un gosse qui tend constamment les bras vers sa mère pour avoir un câlin. Il ne se jetait pas à corps perdu dans des histoires d'amour sans raison. L'amour, c'était sans doute sa plus grande addiction. Il avait lutté contre le besoin irrésistible d'appeler Alexis. Il avait lutté vraiment fort pour ne pas s'emparer de son téléphone et la supplier de venir. Lui demander d'être là pour lui aujourd'hui aurait été injuste et elle était encore tellement fragile elle aussi qu'il n'avait pas envie de lui infliger quoi que ce soit d'autre. Il n'avait donc pas trouvé mieux que de s'accrocher à un oreiller et puis de se tenir les deux mains. Il avait serré très fort, comme s'il s'agissait d'une véritable personne à ses côtés. Ça ne l'avait pas apaisé, mais au moins il avait eu les mains occupées et avait laissé son portable là où il était. Non, il n'avait pas composé le numéro d'Alex, mais ça lui avait demandé un tel effort que lorsque la petite voix dans sa tête l'avait prié de venir au cimetière, il n'avait pas su résister une fois supplémentaire. C'était trop en attendre de lui en une seule journée.
Debout sur l'herbe, il fixait une pierre tombale. Malgré la noirceur de la nuit, il arrivait à percevoir une petite photo juste à côté du nom gravé sur le marbre. Il regarda la date et baissa les yeux. Ce n'était qu'une gamine, même pas vingt ans. Dustin, porta une main au niveau de son torse et tapota doucement. Il sentait la colère monter en lui. Toutes ces vies gâchées. Tout ces destins brisés. Et tout ça pour quoi? Putain. Un dernier regard pour la pierre tombale de la jeune femme qu'il ne connaissait même pas, et puis il se tourna brusquement et marcha d'un pas vif jusqu'à une autre allée. Que cherchait-il au juste? Que foutait-il là de toute façon? Ça ne servait à rien en dehors de se faire du mal. Et justement, il était doué pour ça, se faire du mal. Il se haïssait d'être comme ça. Lui qui en temps normal ne perdait jamais le contrôle, ne se battait contre personne et ne cherchait pratiquement jamais la merde… Il n'avait pas l'habitude de se sentir si mal. Un élan de culpabilité s'empara alors de lui et sans réfléchir son poing alla frapper dans un mur. Dustin lâcha un cri qui venait du fin fond de son coeur. C'était un cri qui lui avait arraché les poumons et qui risquait surtout de lui attirer des ennuis si quelqu'un l'avait entendu, mais putain, il n'en avait rien à foutre. Les doigts sanglants, il se laissa tomber sur les genoux, les yeux rivés au ciel. Il sentait une boule se former dans sa gorge. Il n'y avait pas un bruit au alentours en dehors de sa respiration haletante. Un coup de vent lui caressa le visage, les boucles de ses cheveux s'élevèrent sur sa tête, il ferma les yeux un instant. Dustin se sentait à la fois terriblement vide et terriblement suffoqué. Quelque chose pesait sur lui, il savait parfaitement ce dont il s'agissait mais il n'arrivait pas à s'en débarrasser. Y arriverait-il un jour? Rien n'était moins sûr. Rouvrant finalement les yeux, il fixa son poing et tenta d'articuler ses doigts. Il avait frappé sans doute un peu trop fort mais la douleur n'était toujours rien comparé à ce qu'il ressentait à l'intérieur. Soudain, il entendit des pas s'approcher de lui alors il se tourna brusquement prêt à assommer le premier zombie se présentant à lui. Dustin fût surpris de constater que le zombie en question n'était autre qu'une jeune fille qui pour le coup avait l'air vraiment très jeune. Fronçant un peu les sourcils, il la regarda quelques secondes, silencieux. "T'es le fantôme d'une enfant morte ou t'es réelle?" demanda-t-il le plus sérieusement du monde. Il n'avait pas franchement le coeur à rire mais s'il avait affaires à une copine de Casper autant le savoir tout de suite et si cette gamine était bien en vie, alors il était dans la merde.
Aditya Raichand
GOOD COP
› MESSAGES : 265 › EMMENAGEMENT LE : 27/02/2014 › AGE : 32 › STATUT CIVIL : FRAÎCHEMENT CÉLIBATAIRE (IL VIENT DE QUITTER SA MEUF QUI EST ENCEINTE) ; › QUARTIER : OFFICIELLEMENT SDF, OFFICIEUSEMENT POSSESSEUR D'UNE CARTE GOLD ; › PROFESSION/ETUDE : SANS EMPLOI, GUITARISTE POUR SON KIFF PERSO. › HB AWARDS : (2016) MEILLEUR PERSONNAGE ENJOY WHILE U'RE YOUNG ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : VARUN DHAWAN ; › COPYRIGHT : ELOW ;
Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Lun 19 Mai 2014 - 15:27
Trust me, you don't want to know.Dustin Kennedy & Maéva Harris
Je regardais mon frère travaillait. Il reprenait sans vie comme si rien n'avait changé. Comme si on avait vécu ici toute notre vie, mais ce n'était pas le cas. J'avais un peu du mal à comprendre comment il faisait pour passer si vite à autre chose. Je crois qu'en réalité, il était plus fort que moi. Plus solide. Je ne sais pas. J'avais parfois l'impression d'être si fragile, ça me dégoutait. J'étais allongé sur mon lit, alors que lui tapais machinalement sur son ordinateur. On dormait dans la même chambre, on vivait dans la même petite maison, livrés à nous-mêmes. Cet endroit appartient à Richard, c'était ici que son fils habitait avant de partir. J'étais toujours impressionnée par le nombre d'histoires et d'anecdote qu'il avait à raconter, sur sa vie et sur sa famille. La maison était collée à celle du vieil homme, elle était aussi juste en face du cimetière et d'une de ses entrées principales. L'endroit n'était pas très grand, il n'y avait pas d'étage. La cuisine et le salon ne faisaient qu'un, nous avions une petite chambre que l'on partageait et une salle de bain avec une douche et des WC. C'était tout, mais c'était suffisant. Richard avait fait tellement pour nous, je lui en serais toujours reconnaissante. En échange, Matthew et moi nous nous occupions du cimetière à sa place. Il commençait à être vieux, alors de l'aide n'était pas de refus. Matthew s'occupait des tâches lourdes, alors que je m'occupais principalement de l'état des tombes et de la propreté. Je regardais mon frère s'étirait alors que je décidais enfin de sortir de là.
Et encore des branches à ramasser. Je crois que mes journées se résument beaucoup à ça. Ramasser. Le cimetière était grand, une journée c'est trop pour que je fasse attention à tout et ce n'est pas comme si Richard allait faire quoi que ce soit maintenant que mon frère et moi étions là. Il se contentait désormais de gérer sa boutique devant le cimetière, et encore, il m'arrivait souvent d'être derrière la caisse. Il a enfin quelqu'un à qui donner des ordres, je crois que ça lui fait plaisir d'être de nouveau « chef » de quelque chose. Avec tout ce qu'il avait vécu, il méritait bien une retraite avancée, non . Avec mes gants, je ramassais d'autres branches que je balançais dans ma petite voiture. Ou plus précisément dans une caisse en bois, posait à l'arrière de cette pseudo voiture du golf que j'utilisais. Je retirais les énormes gants que je balançais aussi, tout en regardant ce qui se passe autour de moi. Rien, il ne se passait jamais rien. Entre les oiseaux qui volent, le bruit des feuilles dans les arbres, le calme du lac plus loin. Je ne m'étais jamais sentie si calme et si sereine qu'ici. La nuit était tombée depuis un moment maintenant. Je pense que je pouvais arrêter. Voilà des heures que j'étais là, c'était peut-être le moment de me coucher . Je ne sais pas, je n'étais pas fatigué. Matthew s'était sans doute déjà endormi, moi je traînais. Je termine par monter dans l'engin pour me diriger à l'autre bout du cimetière et ranger ce que je j'avais ramassé dans la cabane du cimetière.
« - Aie ! » Ce n'est pas vrai ! Il n'y avait que moi pour me couper le doigt en ramassant les clefs que je venais de faire tomber. Je lance un coup d'oeil au ciel étoilé puis à mon téléphone portable. Il était tard, je m'en étais pas rendu compte. Maintenant que j'avais repris le lycée, je n'avais pas d'autre choix que de bosser la nuit, ce qui n'était pas pratique pour remarquer les tâches de merde pigeons sur les pierres tombales, m'enfin pour ramasser et réarranger certaines choses, ça allait. Je fermais la cabane, avant de vouloir remonter dans la voiture, quand j'aperçois une silhouette plus loin. Je réajuste le bas de ma robe, avant de suivre ce qui semblait être un homme. Juste avant, j'attrape la lampe de torche qui était posée sur le siège de l'automobile, histoire de. Je ne sais pas pourquoi je le suis, alors que je devrais être en train de lui de se barrer avant que j'appelle les flics. Le type s'était arrêté devant une tombe, peut-être quelqu'un qu'il connaissait . L'endroit n'était pas du tout éclairé, alors je ne voyais pas trop ni son visage, ni quelle tombe il regardait. Puis soudain, il tourna les talons et prit une direction avec une telle rapidement qu'il me fit peur.
Et puis, sans prévenir, il frappa du poing contre un mur et le cri qu'il sortit me fit trembler.
Était-ce de la douleur, de la peine ? Était-il ivre ? Était-il en deuil ? Je ne savais pas quoi faire, mais une chose était sûre, je ne pouvais pas rester là, indifférente, à la regarder défoncer le premier mur qui venait à lui. Je pris une grande respiration avant de finalement aller vers lui, sans aucune discrétion.
« - Je suis aussi réelle que le mur que vous venez de frapper. » J'allumais la lampe de torche pour voir un peu le type, avant de baisser pour ne pas le rendre totalement aveugle. Si j'étais le fantôme d'une enfant morte . Ça m'aurait fait rire si moi-même je n'avais pas souvent l'impression que j'étais morte quelque part. Je pense que la différence entre moi et mon frère, elle était là. Lui était encore en vie, intacte de tout, alors que j'étais dans la voiture qui avait tué Tommy. Lui il n'avait pas vécu ça. Tom et Lila ne s'étaient pas retournés contre lui à cause de ça. Je devrais être contente que tout allait bien pour Matthew, après tout ce que je lui avais fait endurer, par ma simple existence. J'avais envie de demander à ce type qui il avait perdu, parce que j'aimais les histoires et j'aimais qu'on me les raconte, mais quelque part, j'étais assez effrayée de savoir que si c'était un malade mental, j'avais peu de chance pour m'en sortir. Je n'avais pas peur de mourir, mais j'avais peur du reste. De me retrouver enfermé, de me faire torturer. La liste de choses était grande. Et peut-être qu'au fond, j'avais tout simplement peur de vivre.
« - Vous n'avez rien à faire là. » Il devait sans doute le sentir, que j'avais peur. J'étais prête à partir en courant, voire même finir de composer le 911 sur mon téléphone s'il le fallait, mais quelque part, je ne pouvais le laisser là. Peut-être parce que j'avais l'impression qu'il avait besoin d'aide.
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Ven 23 Mai 2014 - 23:43
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This pain is too real and I can't even begin to explain it or the way I feel. I'm trying to move on, trying to forget but something always brings me back to this precise moment and it's starting all over again. Can you make it stop? Can you make it all go away?
Elle était réellement vivante. Rien à voir avec un quelconque fantôme, ni quoi que ce soit d'autre qui aurait pu foutre les jetons à n'importe qui, en dehors de Dustin bien sûr. Il avait un peu bombé le torse histoire de jouer au mec fort, mais en vrai il avait légèrement flippé sa race en voyant la jeune fille apparaitre. Après tout, il faisait noir et ils étaient dans un cimetière. Creepy much? Peut-être que la drogue qu'il consommait régulièrement depuis des années avait fini par vraiment lui ramollir le cerveau, ou peut-être qu'il était juste naturellement con, mais une part de lui semblait croire dur comme fer que les esprits, les fantômes et toutes ces créatures-là, étaient peut-être bien réelles. Après tout, pourquoi pas? Il avait beau se donner des airs, il n'aimait pas spécialement se retrouver au cimetière au milieu de la nuit. Son truc à lui, c'était plutôt une table un peu retirée dans un coin du Pim's. Mais ce soir, il n'avait pas eu le coeur à aller danser, ni même à boire et pourtant Dieu sait qu'il en aurait sans doute bien eu besoin. Il aurait apprécié de ne pas être dérangé dans son léger moment de folie et de douleur intense, mais soit. Cette fille était apparue de nulle part et s'il ne pouvait pas vraiment la voir distinctement, et encore moins la regarder dans les yeux, il avait bien senti au son de sa voix qu'elle n'était pas des plus rassurées. "Dommage. Ça m'aurait fait une bonne histoire à raconter." Il n'était pas forcément très sympathique ce soir, et pour le coup il n'avait même pas tenté de s'adoucir un peu pour lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre. Il avait encore toute cette colère en lui qui le rongeait lentement mais sûrement. Ça l'empêchait d'être totalement redevenu le Dustin que tout le monde avait l'habitude de voir et de plus ou moins apprécier. Il n'avait rien contre elle spécifiquement, après tout il ne la connaissait même pas et ce n'était certainement pas son genre de détester quelqu'un sans raison, mais il n'arrivait pas à lui sourire et encore moins à lui prouver qu'il n'avait rien du parfait taré prêt à l'égorger. Elle avait peur? Au fond, lui aussi. Il s'effrayait lui-même dans des moments comme celui-là. Ses sentiments étaient capables de le transformer et pas pour le meilleur, malheureusement. Dustin n'avait certes jamais été un ange, mais il était aussi très loin d'être un méchant garçon. Faire peur à une gamine n'était absolument pas son genre. Il inspira donc un moment, expira longuement et tenta à nouveau de se calmer un peu. La fille reprit alors la parole pour lui indiquer qu'il n'avait rien à faire là. Le grand brun laissa échapper un rire qui avait été aussi vif que spontané. Ah! Si elle avait su… Il n'avait aucune envie d'être ici et il aurait aimé ne rien avoir à y faire. Mais elle se trompait. Il n'était pas là pour le fun, il ne prenait aucun plaisir à se retrouver dans ce lieu et s'il avait pu il n'y aurait certainement pas mis un pied avant les cinquante prochaines années au moins. Elle ne pouvait pas comprendre cette force intérieure qui l'avait poussé à venir. Comment aurait-elle pu? Quel âge avait-elle après tout? Seize ou dix sept ans? Dix huit au plus. Elle n'avait pas la tête d'une fille abîmée par la vie. En fait, elle était même plutôt angélique. Le genre de fille à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Sans doute qu'elle était une excellente élève, promise à un brillant avenir, plutôt du genre "fille à papa". Elle ressemblait à ces morveuses que Dustin rencontrait souvent à la sunday school. La petite américaine modèle. Enfin, il ne voulait pas la juger mais il y était un peu forcé parce qu'elle se tenait là, devant lui, et elle ne bougeait pas d'un pouce, visiblement déterminée à lui tenir tête. "Toi non plus t'as rien à faire ici… Tu devrais pas être au lit, petite? T'as pas école demain?" Une fois de plus, il était quelque peu bourru. Pas tendre ni rassurant pour un sou. Elle avait beau avoir l'air légèrement effrayé, il se disait qu'elle devait quand même être solide comme gamine. Après tout, vous en connaissez beaucoup des filles de cet âge (et même des plus âgées) qui oseraient s'aventurer dans un cimetière à cette heure, et pire encore qui oseraient s'approcher et aborder un type qui vient de cogner un mur et de pousser un cri à faire froid dans le dos? Dustin n'en connaissait aucune de comme ça! "Qu'est-ce que ça peut te faire ce que je fais là?" Il se tourna un instant, fixa une pierre tombale quelques secondes et puis releva les yeux vers l'adolescente. "Ta mère ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas parler aux inconnus?" Et surtout, sa mère ne lui avait-elle pas appris à ne pas faire chier les gens qui ne sont pas d'humeur? "Qu'est-ce qui te dit que je ne suis pas un psychopathe, hein?" Quiconque le connaissait un peu aurait sans doute ri en l'entendant dire ça. C'est vrai qu'il pouvait parfois sembler fou mais de là à dire de Dustin qu'il était psychopathe, il y avait des kilomètres. Sous son air perpétuellement renfrogné et derrière ses habitudes malsaines, il cachait un très gros coeur. Il était à la fois gentil, attachant, extrêmement fidèle en amitié, sensible aussi et relativement calme. Les rares moments où il pouvait s'énerver et perdre le contrôle concernaient cet endroit ou bien son père. En général, il arrivait à éviter ces deux sujets avec brio… Pas ce soir. "Allez, va voir ailleurs si j'y suis s'il te plait. Je suis pas d'humeur à faire la causette. Surtout pas avec une gamine." Il essayait surtout de se protéger. Là, tout de suite, il avait mis cette espèce d'armure infranchissable et il n'avait aucune envie de communiquer avec qui que ce soit. Il se sentait terriblement seul au monde. Et ce n'était pas une enfant qui allait le sortir de son malêtre. Pourtant, il s'adoucit légèrement en lui disant une dernière fois: "S'il te plait… Laisse moi.". Les yeux de Dustin se posèrent à nouveau sur une tombe. Il s'agissait aussi d'une femme. Il avait, à cet instant précis, la désagréable impression d'avoir son coeur coincé dans sa gorge. Il voulait crier et frapper, juste encore un peu. Il avait besoin d'évacuer… Mais la fille n'avait pas bougé. Que voulait-elle à la fin?!
Dernière édition par Dustin W. Kennedy le Mer 11 Juin 2014 - 0:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Sam 24 Mai 2014 - 13:05
Trust me, you don't want to know.Dustin Kennedy & Maéva Harris
Rester poli. C'était la règle numéro 1. Et toujours être compatissant avec ceux qui sont en deuil. Mouais... Richard nous avait fait tout un topo sur la façon de se comporter avec les gens qui venaient au cimetière. Et il nous avait parlé de gens qui parfois pétaient littéralement des plombs. Pour l'instant, je n'ai jamais eu à faire à qui que ce soit de trop « bizarre » et personnellement, c'était mieux comme ça. Mais ce soir, je devais avouer, ce type me faisait trembler. Je savais pas tellement comment l'appréhender et comment il fallait que je lui parle, je savais juste qu'à cette heure de la nuit personne n'avait le droit de venir ici et que par logique mon rôle était de le faire sortir. J'aurais jamais cru qu'un jour je finirais ici, dans un cimetière, à des années lumières de ma petite ville du nord. Je vivais dans une ville plus connue pour ses gosses de riche et pour sa plage que pour autre chose. La pluie et la neige allaient me manquer, tout comme les gens « normaux » de famille moyenne. Bon, si je sortais un peu plus, sans doute que j'en aurais croisé des gens normaux. Mais j'étais incapable de sortir souvent, je n'en voyais pas l'intérêt. Je voulais juste vivre dans mon coin, c'était pas trop demander, si ? Enfin, là n'était pas la question. Il fallait que je m'occupe de ce type. Et c'est dans ces moment-là qu'on se persuade que d'apprendre l'auto-défense ça aurait été plus qu'utile. Quoi que, vu la carrure du gars, il m'aurait probablement mis à terre en moins de deux secondes.
Maintenant, je me dis que j'aurais dû lui faire croire que j'étais un fantôme. Ça l'aurait peut-être fait fuir, qui sait ? Je devrais peut-être me trimballer dans le cimetière dans une vieille robe blanche toute pourri... Je notais l'idée quelque part. En fait, j'essayais de me rassurer vis-à-vis de la situation et quoi de mieux que de penser à des choses stupides ? C'était amusant le nombre de choses stupides à laquelle je pouvais penser. Comme le fait que ça m'aurait pas dérangé qu'il y ait une attaque de zombie là tout de suite. Ouais, ça aurait été cool. Mieux que ce grand type devant moi en tout cas... quel âge avait-il ? 25 ? Plus peut-être. Il y avait un truc chez lui. Je ne saurais dire quoi. En réalité, je l'observais un peu. Je me disais que ça pouvait me servir de me souvenir de son visage. Si jamais il fallait que je porte plainte ou un truc dans le genre. J'avais aussi tendance à toujours imaginer le pire. Et des scénarios catastrophes défilaient dans ma tête comme si c'était ce qui allait se passer. Donc en gros, j'étais prête à partir en courant au moindre doute. Bon sang, je n'aimais pas cette situation. Je n'aimais pas ça du tout. Et je trouvais que ce type était trop étrange. Vraiment. Je ne sais pas s'il était en colère parce qu'il avait perdu quelqu'un ou triste. Ou tout simplement perdu. Aucune idée. Quelque part je voulais savoir et d'un autre côté, plus vite il était dehors, mieux ça serait pour moi et mon petit coeur.
Oui, j'avais peur. Peur de ce type et j'avais même envie de reculer d'un bon mètre en entendant son rire. Est-ce qu'il était nerveux ou est-ce qu'il se moquait de moi ? Je crois qu'il se moquait de moi et je pouvais m'empêcher de froncer les sourcils.
Rester poli... ouais, non. Je pointais la lumière de ma lampe de torche en plein dans son visage. Tiens, mange ça. Je levais les yeux ciels, avant de lui dire :
« - Je travaille ici. » Il ne fallait pas que je me laisse effrayer par sa façon de parler et de me regarder. Non. Je baisse de nouveau la lampe, pour que la lumière ne le rend pas aveugle. Je ne voulais pas mourir en pauvre fille débile qui court se cacher sous son lit face à un monstre. Moi je voulais être du genre forte, à frapper en cas de danger. C'était pas facile à faire ceci-dit, mais si pour l'instant on restait à une certaine distance, ça devrait aller. Qu'est-ce que ça pouvait me faire... pas grand-chose. En fait, j'étais pas contre qu'il vienne en journée, faire ce qu'il voulait, mais là tout de suite, j'étais dans l'obligation de lui foutre un coup de pied au cul pour le faire sortir. Si seulement l'ambiance ne me glaçais pas autant le sang...
« - Ma mère est morte. » Je dis ça tellement gravement que ça efface toute peur en moi. J'ai juste envie qu'il se taise. Oui, qu'il se tire et qu'il arrête de parler, ça serait une bonne chose. « - Et un vrai psychopathe m'aurait déjà sauté dessus. » J'avais le regard plus dur. Le visage plus fermé. J'avais encore un peu peur, mais je n'aime pas la façon dont il me parle. Il pense que je suis quoi ? Une pauvre lycéenne idiote ? D'ailleurs, quelque part, j'avais même pas envie de parler et de commencer une conversation qui allait sans doute être pénible, autant pour moi que pour lui. J'avais juste envie de finir ma soirée et de rentrer chez moi... quoi que j'étais chez moi. C'était ici que je vivais. Bon, pas dans le cimetière, mais pas loin. Depuis quelques mois, c'était ma maison. Cet endroit était l'unique endroit où j'avais fini par me sentir chez moi. Je ne voulais pas que quelqu'un me retire ça. Psychopathe ou non. Il était vachement calme dans sa façon de parler. Je ne savais pas ce que ça signifiait, vraiment. Et la façon dont il me demandait de le laisser seul, ce n'était pas méchant. Je crois que c'est définitivement pas un psychopathe. Je penche plutôt pour le mec paumé.
« - Je peux pas. » Et je ne sais pas d'où j'ai tiré la force pour m'avancer vers lui et me poser devant. Il n'y avait plus beaucoup de distance entre nous, voire pas du tout. Il regardait les tombes, il avait hurlé plus tôt. Peut-être qu'il avait mal. Plus que physiquement. Qu'il avait besoin de se défouler quelque part. « - Surtout si vous prévoyez de défoncer d'autres murs. »
Voilà, je voyais enfin son visage. Enfin un peu mieux. Et ce que j'avais ressenti plus tôt ne semblait plus être qu'une vague impression. C'était réel.
« - Rester ici, ça ne vous aidera pas. » Je continuais à le vouvoyer, parce que c'était comme ça. Je n'aimais pas briser les étapes, avec personne. Et ce que je disais, c'était valable pour moi aussi. Quelque part, je me réfugiais ici parce que c'était l'endroit où j'avais la sensation d'être le plus proche de ceux que j'avais perdu. « - ça n'aide personne... » Je le fixais droit dans les yeux, comme l'enfant trop curieux de tout que j'étais. J'avais pas peur, non, j'avais pas peur de dire ce qui me passait par la tête ou encore de tenir face à un adulte en plein milieu de la nuit, dans un cimetière. J'avais pas peur... j'essayais de me convaincre que c'était le cas, voilà tout. Et quelque part, ça m'aidait à lui tenir tête et à faire mon job. « - Vous devez partir. »
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Dim 15 Juin 2014 - 1:12
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This pain is too real and I can't even begin to explain it or the way I feel. I'm trying to move on, trying to forget but something always brings me back to this precise moment and it's starting all over again. Can you make it stop? Can you make it all go away?
"Putain mais éteins-moi cette merde!" grogna-t-il alors que la gamine venait de lui mettre la lumière dans les yeux. Elle n'avait sérieusement pas mieux à faire à cette heure? Il porta une main à son visage pour atténuer la lumière, ce n'était pas l'envie d'aller lui piquer sa lampe torche pour la jeter par dessus le muret qui manquait, pourtant Dustin resta immobile. Elle déclara travailler ici. Perplexe, il hésita un instant à répondre. Quel genre de personne embauche une gamine comme ça pour bosser dans un cimetière? Quel genre de fille de son âge aurait envie de bosser ici, en fait? Au final, des deux, ce n'était peut-être pas lui le plus bizarre. "Y'a mieux comme job quand même. Je te voyais bien derrière la caisse à Hollister… Enfin chacun son truc hein." Elle ne s'était pas encore démontée jusque là, et il commençait à être vraiment impressionné par sa détermination. Il aurait largement préféré rester seul cela-dit, surtout ce soir. Le babysitting, ça n'avait jamais été son truc. En mentionnant la mère de la jeune fille, il n'avait pas songé obtenir ce genre de réponse. Il baissa la tête un instant, et puis la releva doucement, le regard noir, le visage fermé. "C'est pas très grave tu sais, au fond les parents ça ne sert pas à grand chose." Être insensible au malheur des autres ce n'était pourtant pas son genre, mais pour le coup il voulait tellement la tenir éloignée, la faire fuir, qu'il était prêt à lui dire même les pires saloperies. "Non, un vrai psychopathe prendrait le temps de te parler, de gagner ta confiance éventuellement, et s'en prendrait ensuite à toi sans que tu t'y attendes." répliqua-t-il. Comme si elle s'y connaissait mieux en psychopathe que lui! Du haut de ses seize piges, peu importe son âge, elle n'avait pas dû en voir beaucoup des psychopathes, et si elle croyait que les personnages de films comptaient, elle se foutait bien le doigt dans l'oeil. Dustin, lui, en avait déjà croisé des vrais et il était à peu près certain que si elle se retrouvait face à un type comme ça elle serait déjà en train de se pisser dessus. Elle ferait bien moins la maligne en tous cas.
Dustin ne voulait pas lui faire de mal, il voulait juste qu'elle s'en aille, qu'elle le laisse tranquille et quand bien même son job serait de tenir les rôdeurs loin du cimetière, ne pouvait-elle pas faire une putain d'exception ce soir. Il la pria à deux reprises de déguerpir, la première fois un peu brusquement, la deuxième un peu plus suppliant. L'un comme l'autre, ce n'était pas très brillant et surtout ça ne semblait pas l'avoir convaincu parce qu'elle ne bougeait toujours pas et qu'elle avait carrément le culot de lui dire qu'elle ne pouvait pas rester tout en avançant vers lui. Okay, peut-être qu'il ne faisait pas peur, mais il devait bien y avoir une part de cette gamine qui était parfaitement inconsciente pour qu'elle se jette dans la gueule du loup de la sorte. Le loup étant Dustin, obviously. Il n'avait toujours pas écarté l'idée d'être un psychopathe, et pourtant elle s'obstinait à s'approcher au lieu de prendre ses jambes à son cou. "T'inquiète pas pour les murs." lâcha-t-il dans un souffle. Il s'était fait assez mal à la main en y frappant la première fois, il n'allait pas recommencer. S'il voulait pouvoir peindre et sculpter, il avait besoin de ses deux mains en parfait état.
La voix de la gamine s'éleva à nouveau et cette fois, Dustin était en colère. Vraiment en colère. Elle allait lui faire perdre son sang froid, il avait beau faire de son mieux, elle était en train de se mêler d'un truc dont elle n'avait aucune idée et il n'aimait pas beaucoup ça. "Putain, mais occupe-toi de ton cul! C'est trop demander?!" Rester ici ne l'aiderait pas, qu'elle disait. Qu'est-ce qu'elle en savait, si ça l'aidait ou pas? Et même si ça ne l'aidait pas, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre qu'il soit là? "Sérieux! Va faire mu-muse ailleurs, je plaisante pas. Tu crois que je suis ici pour le plaisir? Toi peut-être, t'es à l'âge où on croit encore que la mort est un jeu, qu'on est invincible et que rien peut nous arriver… Tu connais pas ma vie, okay? Alors ne me dis pas ce qui m'aide ou ce qui ne m'aide pas." S'il était resté calme juste là, il faisait preuve de bien plus de vivacité qu'au début, avec des grands gestes et des pas en avant et en arrière pour à la fois garder la distance qui les séparait et la briser. Elle répétait qu'il devait partir et il se tourna brusquement vers elle. "Non! C'est toi qui doit partir!" hurla-t-il un peu plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Il n'arrivait même pas à se reconnaitre. Dustin porta une main à son visage, le frotta un peu, et laissa le silence s'installer. Il fallait absolument qu'il se calme avant de commettre une erreur, avant de dire quelque chose qu'il regretterait ou pire, faire quelque chose qu'il regretterait. Il expira, inspira, expira à nouveau, prit le temps de retrouver une respiration plus apaisée. La colère n'avait jamais été simple à évacuer pour lui, peut-être parce que justement il se mettait très rarement en colère. "Je suis désolé." murmura-t-il après une bonne minute à n'avoir pas dit un mot, puis il releva la tête vers la jeune fille. "Écoute, laisse-moi encore cinq minutes. Ensuite je partirai…" Et sans même attendre qu'elle dise quoique ce soit, Dustin s'assit par terre, attrapa sa flasque de scotch qu'il avait gardé dans la poche arrière de son jean et entreprit de boire une gorgée.
Aditya Raichand
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› MESSAGES : 265 › EMMENAGEMENT LE : 27/02/2014 › AGE : 32 › STATUT CIVIL : FRAÎCHEMENT CÉLIBATAIRE (IL VIENT DE QUITTER SA MEUF QUI EST ENCEINTE) ; › QUARTIER : OFFICIELLEMENT SDF, OFFICIEUSEMENT POSSESSEUR D'UNE CARTE GOLD ; › PROFESSION/ETUDE : SANS EMPLOI, GUITARISTE POUR SON KIFF PERSO. › HB AWARDS : (2016) MEILLEUR PERSONNAGE ENJOY WHILE U'RE YOUNG ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : VARUN DHAWAN ; › COPYRIGHT : ELOW ;
Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Mar 17 Juin 2014 - 23:24
Trust me, you don't want to know.Dustin Kennedy & Maéva Harris
C'était dangereux comme situation, non ? Moi, pas du tout majeur et trop jeune pour réussir à me défendre et lui, assez grand pour effrayer quiconque croise son regard. J'aurais dû fuir et négliger ce qu'il faisait. Mon instinct de survie aurait dû prendre le dessus. Je ne sais pas pourquoi je reste là, avec ma lampe de torche. Je sursautais à chaque fois qu'il élevait la voie. Quelque chose en moi était complètement apeuré par ce type. Comme si ce qui l'entourait n'était rien de beau et de joyeux et que je risquais de me faire prendre par la négativité qui l'entourait. Respire, Maé. Respire. Si ma vie allait se terminer ainsi, alors soit. Je sais que j'essaye de faire quelque chose de ma vie, parce que ce foutu urgentiste m'a dit que si j'avais survécu moi et pas tommy, c'était parce que j'avais une chose à accomplir en ce monde. Que ce miracle était dû à quelque chose de plus grand, de plus incroyable. Mais pour l'instant, j'avais rien vu qui pouvait expliquer ses paroles. Et je comprenais toujours pas pourquoi j'étais là. Pourquoi je continuais de respirer. Bref, je devrais me concentrer sur ce type plutôt que de penser à moi-même et mon malheur. Je crois que lui aussi, il traverse pas mal de choses en ce moment, surtout pour se retrouver au cimetière à une heure pareille... d'ailleurs, quelle heure était-il ?
« - C'est ça, chacun son truc. » C'est la seule chose que j'ai trouvé. Travailler pour avoir un toit sur la tête. Et Richard est vieux, il avait besoin d'aide. Et avec ce que j'avais traversé dans ma vie, j'avais dépassée depuis longtemps ma peur des cimetières. « - Et au moins les morts ne vieille pas me casser les couilles. » J'avais dit ça tout bas, pour moi-même en fait. Parce que bon, rester polie... hein. Bon sang. En fait, quelque part, je perdais patience tout en étant curieuse de ce qui allait se passer. Je lui avoue alors que ma mère est morte et je dois dire, je m'attendais pas à ça comme réponse... Je suis surprise et je pense qu'il peut le lire sur mon visage, enfin je crois. Peut-être. Ce n'était pas parce que je n'étais pas d'accord avec lui, c'était plutôt parce que je partageais parfaitement cet avis. Les parents, au fond c'était quoi ? Si ma mère avait été encore vie, peut-être que je l'aurais repris, mais Tom et Lila, en une soirée, ils avaient totalement changés à mon égard. Je me souviendrais toujours de la façon dont Tom m'avait balancé cette assiette. Est-ce que c'est une chose que l'on doit subir à mon âge ? Avoir des parents adoptifs qui ont tout donné pour au final tout reprendre, sans aucune gêne. Finalement, il reprend la parole. Bah voyons. Je ricanais alors. « - Vous essayez de me faire peur ? » Je ravalais ma salive. Je me disais que si je pouvais lui tenir tête, tout irait bien. Oui... Bordel, si Matthew me voyait, il m'aurait déjà frappé en disant que je devrais rentrer avant qu'il ne m'en colle une autre. Et dire que d'habitude c'est moi qui dirige tout...
J'étais suicidaire, c'était le mot et je pense que c'est réellement le cas. Depuis Tommy je ne fais que remettre mon existence en jeu et même si je veux me battre pour me dire que je suis pas vivante pour rien, c'est rare que ma journée soit vraiment enrichissante. En gros, je pense que d'une certaine façon, même si je respire, je me considère comme déjà... morte.
Il dit que je n'avais pas à m'en faire pour les murs, cool. Mais il devait partir, c'est tout. Et je n'allais pas le lâcher. Je crois que ce n'était pas une bonne idée de venir en face de lui. Je le sais, mais j'étais convaincue que c'était ce que je devais faire. Le faire quitter les lieux, tout simplement. Et j'allais m'en prendre plein la gueule, je le savais. Il n'était pas là pour rien, je m'en doute. Il fallait être conne pour croire que monsieur s'était perdu comme une chèvre dans un labyrinthe. Sa réaction me refait sursauter. Mon corps me trahis. Bien sûr qu'il me fait flipper ! Surtout à me parler comme ça, à crier comme ça. Mais ça ne changeait en rien la façon dont je le regardais. Droit dans les yeux, sans rien montrer. Je l'écoutais me crier dessus sans rien dire, avant qu'il ne me demande de partir. La façon dont il s'était tourné vers moi... La façon dont il avait hurlé...
« - Je travaille ! Vous croyez que je suis là pour faire la fête ?! Je ne suis pas stupide. Alors, allez-vous faire foutre ! » Ok, maintenant c'était moi qui perdez mon sang froid. Et dieu seul savait à quel point j'étais lourde comme nana quand j'étais en colère. Mais la colère, c'était une bonne chose, ça faisait évacuer la peur. Et je n'allais pas me laisser faire par un gros con qui me prenait pour la première débile de service. « - Et barrez-vous de mon cimetière ! » Je serrais les poings. Et le silence s'installa... Ma respiration avait augmenté. J'allais pas partir. Pas en laissant un voyou dans le coin - ouais, il avait pas la tête d'un voyou, je sais, mais quand même. Je sentais l'air frais de la nuit me caresser la peau et ça m'apaisait quelque part. J'avais la chair de poule. Mais j'aimais le calme du cimetière et le ciel vide au-dessus de ma tête. J'aimais avoir l'impression que rien ne pouvait m'atteindre ici. J'aimais le fait d'imaginer qu'après la mort, il y avait autre chose que simplement le néant. J'entends alors des excuses. Puis il reprend la parole avant de s'asseoir et de sortir... une flasque. Il bois ? Maintenant ?
« - Je vous attends à l'entrée. Pas la peine de repartir en voleur. » Je lui tourne le dos, prête à partir. S'il voulait cinq minutes, d'accord. Je me retourne alors légèrement, avant de dire : « Ne soyez pas étonné si aucun mort ne viens vous voir. A part moi, personne ne vous adressera la parole ici. » Mes cheveux volèrent légèrement, avant que je ne lui tourne de nouveau le dos. Y'avais pas à chercher loin, mes mots voulaient tout dire. Pour moi, en tout cas.
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Mer 9 Juil 2014 - 17:03
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Dustin n'avait pas envie d'être comme ça, il n'aimait pas ressentir ces choses-là et se comporter comme le parfait des connards, surtout à l'égard d'une gamine. C'était tout simplement plus fort que lui. Il n'y avait rien à faire sinon attendre que ça passe. Elle ne comprenait pas, elle ne pouvait pas. Personne ne comprenait. Il était tout seul dans sa merde, et c'était peut-être mieux ainsi. Ouais. Pourtant, s'il y avait bien quelqu'un qui n'était pas fait pour être seul, c'était Dustin. Il l'était très rarement. Toujours entouré de tout un tas de monde, parfois même des gens qu'il connaissait à peine ou pas du tout. La solitude lui était insupportable, sauf dans les moments où il s'enfermait dans son atelier. C'était le seul endroit au monde où il pouvait tolérer le silence et même l'apprécier. S'il n'était, de base, pas un grand bavard, il aimait bien se perdre dans un brouhaha ambiant, au milieu d'une foule. Ça lui donnait l'impression d'exister, même en étant invisible. Mais Dustin n'était pas souvent invisible, un type comme lui, ça se remarque plutôt rapidement. Grand, beau, mystérieux. Il avait une lueur dans le regard qui en troublait toujours plus d'un. Personne ne savait vraiment ce que c'était, ni d'où ça venait, mais ça faisait partie de lui. Il ne parlait jamais de ces choses-là, celles qui lui donnaient l'air si triste parfois. Ce soir, il avait juste besoin d'être ici. Il n'y avait pas une raison particulière, mais une bonne centaine qu'il aurait pu citer sans peine. Il n'avait pas prévu d'être dérangé, il ne savait même pas que des gens travaillaient au cimetière après la tombée de la nuit, surtout pas des adolescentes dans le genre de celle qui se tenait devant lui. Elle ne pouvait pas bosser au centre commercial, comme toutes les filles de son âge? Non, il avait fallu qu'elle vienne s'immiscer dans cet instant de malêtre profond, qu'elle l'embête et le dérange. Il voulait juste être seul, pour une fois, ne pas avoir à s'expliquer sur ses faits et gestes, ni même sur ses paroles. Il ne voulait penser à rien et elle, avec sa lampe torche et ses airs de grande fille qui n'a peur de rien, elle était en train de tout gâcher. Est-ce qu'il essayait de lui faire peur? Ouais. Ouais. Peut-être. Si elle l'avait rencontré dans d'autres conditions, les choses auraient pu être différentes, elle l'aurait sans doute trouvé charmant et comme toutes les autres avant elle, elle aurait eu un léger crush pour Dustin. De son côté, il se serait amusé de voir une ado rougir devant lui, ça aurait fait sa journée et ils seraient tous les deux passés à autre chose rapidement sans y penser d'avantage. Elle aurait été un détail dans sa vie, une personne sans importance qui n'évoquait ni colère ni joie. "J'essaye rien du tout." qu'il lâcha, un poil énervé. Il n'avait vraiment, mais vraiment pas envie de parler. Il avait déjà été assez méchant avec elle, non? Elle en demandait plus? Il ne l'emporterait pas au Paradis, ça c'était sûr, mais bon. Il s'en foutait.
Elle commençait à lui taper sérieusement sur le système, quelque part ça l'amusait aussi de la voir sortir de ses gonds. C'est qu'elle en avait dans le ventre cette petite. "Que j'aille me faire foutre, hein?" Il ricana, se disant que ça lui foutrait encore un peu plus les jetons. "Mais ce serait avec plaisir" Il lui fit un clin d'oeil. Il allait un peu trop loin, il le savait, mais peu importe. Si ça pouvait l'aider à la faire garder ses distances, il ne voulait pas qu'elle s'approche trop de lui. "Ton cimetière? Ah ouais, carrément?" Elle était en colère, ça se voyait et ça s'entendait au ton de sa voix. Il jubilait, un peu. Il aimait bien l'idée de ne plus être la seule personne en colère ici. "Y'a ton nom dessus? Je crois pas." Lui en revanche, il ne pouvait pas en dire autant, parce que justement, il y avait bien son nom dessus. Kennedy. Ce putain de nom à la con qu'il avait hérité de son père. S'il avait pu choisir, Dustin aurait pris le nom de sa mère, pas pour lui faire plaisir à elle mais pour honorer son grand-père. En pensant à lui, Dustin ne put s'empêcher de se tourner. Où était-il enterré déjà? Il ne venait pas souvent sur sa tombe, mais il pensait tous les jours à lui. Cet homme qui l'avait toujours soutenu contre l'avis de tous et qui passait souvent pour un vieux fou, cet homme qui lui avait tout donné sans condition, qui lui avait appris à être quelqu'un de bien. Il se revoyait tout gamin, assis sur les genoux de son papé, comme il l'appelait, il écoutait toutes ses histoires avec attention, il était curieux de tout et ça plaisait au vieil homme. Bien après être entré en conflit avec sa famille, il était resté la seule personne que Dustin voyait encore très souvent et avec laquelle il ne passait pas son temps à crier. Il lui manquait. Ça ne lui aurait sans doute pas plu de voir son petit fils agir comme ça, parler ainsi à une enfant, parce que c'est ce qu'elle était, pas vrai? Il avait laissé le silence s'installer, et la colère s'apaiser un peu et il avait trouvé la force de dire qu'il était désolé, mais aussi de demander quelques minutes supplémentaires. Juste quelques minutes. "C'est pas mon genre de partir en voleur." Qu'est-ce qu'elle croyait? Qu'il avait peur d'elle? Qu'il allait escalader le muret et repartir en courant jusqu'à chez lui? Comme s'il allait laisser sa voiture sur le parking et se taper plusieurs kilomètres dans cet état-là. Elle ajouta quelque chose qui lui fit serrer les dents. Dustin ne répondit rien mais il avait senti cet espèce de pincement au coeur le prendre presque par surprise. Il savait qu'elle avait raison, mais putain, il avait juste envie d'être seul et d'essayer d'y croire encore un peu, que quelqu'un lui répondrait peut-être. Il resta donc assis au milieu du cimetière, sa flasque dans les mains. Il buvait des petites gorgées à intervalles réguliers. Il tenta de se vider l'esprit mais c'était trop difficile. Pourtant, en se relevant pour rejoindre la sortie, il se sentait un tantinet plus léger. Il était calmé. Il avait eu ses cinq minutes de solitude et de paix, il n'en demandait pas plus.
Lorsqu'il arriva au niveau des grilles et qu'il aperçut la gamine en train de l'attendre, il s'arrêta près d'elle. "Je peux te demander…pourquoi tu travailles ici?" Il n'avait plus sa grosse voix et ce regard fou qu'il avait pris tout à l'heure pour l'effrayer. Il était presque redevenu le Dustin tout doux que la plupart des gens connaissaient.
Aditya Raichand
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Ven 11 Juil 2014 - 17:50
Trust me, you don't want to know.Dustin Kennedy & Maéva Harris
J'avais envie de voir Matthew débarquer. De voir mon frère sur ses grands chevaux, près à défoncer ce type pour me protéger. Mais c'était idiot, parce que je savais parfaitement où il était et ce qu'il faisait. Je savais donc que j'étais seule dans cette situation. Je sais que c'est ridicule, mais j'avais l'impression que c'était le moment où jamais d'affronter ce qui m'arrivait. De montrer que je n'avais pas peur de faire face à qui que ce soit. Personne ne pouvait comprendre le besoin que j'avais de m'éloigner de tout. Depuis la mort de Tommys j'avais tout simplement envie de rester à l'écart et d'éviter de vivre tout simplement. J'avais beaucoup de mal à comprendre pourquoi je pouvais encore marcher et voir le temps défiler sous mes yeux alors que lui, qui était si innocent et parfait, n'était plus qu'un souvenir qui hantait chaque secondes de ma vie. On ne pouvait pas me reprocher de vouloir prendre mon temps pour sortir de mon monde. On ne pouvait pas me reprocher de ne plus vouloir souffrir de cette façon. Alors c'était vrai que vivre et travailler ici n'était pas la meilleure façon pour que je me fasse des amis ou que je vive de nouvelle aventure, mais je m'en fichait. L'importance c'était que ça me plaise à moi, non ? Que je me sente bien et que je supporte ma vie. Je comprenais mieux que personne le besoin d'être seule. Mais je ne pouvais pas juste le regarder faire, sans rien dire. J'avais beau vouloir être invisible, je suis persuadé que même les morts ont souvent envie de faire un massacre quand ils voient comment les hommes agissent. Je devais passer pour une grosse lourde, une petite gamine ultra gâté prête à le faire chier jusqu'au bout, mais ce que je voulais, c'était qu'il quitte cet endroit. C'est tout. J'étais un peu curieuse de ce qui se passait dans sa tête, c'est vrai. J'aurais aimé savoir pourquoi il était là, ce qu'il se passait dans sa tête. Mais ce n'était pas en mon droit de m'incruster dans sa vie de cette façon. Par contre, j'avais pleinement le droit de le foutre dehors. Je sais que ce n'est pas forcément correcte, surtout quand quelqu'un est en plein deuil. Mais il a pas l'air d'être en deuil. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je ressens autre chose. J'exagérais peut-être, mais j'en avais rien à faire. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours être compatissant ou aimable avec les gens tristes ? Pourquoi il fallait les traiter d'une différente manière ? On passe tous par des moments difficiles, c'est pas avec de la gentillesse que ça va aider. Je sais, c'est un point de vue ridicule venant d'une gamine de dix-huit ans qui n'a jamais rien fait dans sa vie, à part être au volant de la mauvaise voiture. Mon accident représentait tout pour moi. Je sais que je suis jeune, que j'ai encore un tas de choses à vivre. Je sais, ça va. Mais on ne va pas se mettre à comparer la douleur de l'un et de l'autre. C'est pas comme si lui il avait le droit de s'isoler du reste du monde et pas moi. Enfin, je me comprends. Ce que je veux dire, c'est que c'était pas un combat où il devait forcément il y avoir un perdant. J'étais pas là pour lui dire que je comprenais ce qu'il ressentait, c'était pas le cas. J'étais juste là pour le ramener à la réalité.
Mais au bout d' un moment, je sature. Pourquoi on prend toujours les plus jeunes pour des abrutis finis ? J'étais pas en droit de faire mon job ou quoi ? Je supportais pas la façon dont il me parlait. Le ton qu'il utilisait. La façon dont il regardait. Il me faisait un peu peur - beaucoup en fait. Ce rire, ce clin d'oeil. Je sais pas pourquoi, je sentais que c'était juste faux. Comme une illusion de magicien ridicule. Est-ce qu'il croyait qu'en agissant ainsi j'allais partir en courant ? Sans doute. Je sais pas quand, ni comment, mais je finirais par me venger. Je... trouverais. Il me trouvait chiante ? Il avait encore rien vu.
« - Y'a le vôtre peut-être ? » Je levais les yeux aux ciels. C'était un cimetière ! Pas un meuble, merde ! C'était Richard le proprio, pas lui. Bref, j'en avait marre-là. A quoi ça rime d'un coup ? C'était lui qui bossait ici peut-être ? Qui parlaient avec les familles de défunt ? Qui s'occupait des tombes ? Des fleurs ? Non, alors ces remarques à la con style gamin de 8 ans, il pouvait juste... les mettre dans son cul ! Il me tourne alors le dos et je finis par prendre une grande respiration. Personne n'était mort, personne ne s'était pris un coup. Tout allait-bien, non ? Au final, il s'excuse. Bon, cinq minutes. Je pouvais lui accorder ça. De toute façon, j'avais vu son visage, j'étais prête à aller voir les flics si jamais il vandalisait quoi que ce soit. Sans chercher à rester plus longtemps. Marcher jusqu'à la sortie la plus proche m'avait fait du bien. L'espace d'un instant, j'avais complètement zappé ce que ce type m'avait fait ressentir. La peur, la colère, tout c'était envolé pour le calme plat. J'étais toujours contente quand j'arrivais enfin à respirer à savourer chacune respiration. C'était un peu le seul endroit où le temps ne filait pas trop vite et où j'avais enfin l'impression de vivre à mon rythme. Depuis la fugue que j'avais faite avec Matthew, j'avais l'impression de courir, tout le temps. Comme si je fuyais quelque chose d'irréel. Ici, j'ai un peu trouvé un nouveau départ. Arrivée devant la grille, je m'assoie sur une des pierres (ouais, tranquille.) J'avais encore les jambes qui tremblaient. Je me relève alors en le voyant arrivé, faisant attention à ma robe. Je ne voulais pas bêtement la déchirer, surtout maintenant. Une partie de moi était contente et ravie de voir qu'il était là. Qu'il allait partir. Mais à la minute même où il a ouvert la bouche, j'ai eue la sensation que ce n'était pas du tout la même personne. Sa voix, sa façon même de me regarder était à l'opposer presque de ce qu'il était plutôt. C'était encore plus effrayant, en fait. Allant vers la grille, le trousseau de clef à la main, je répondis sans le regarder.
« - Pour la même raison qui vous a poussé à venir ici ce soir. » Je me retourne alors, poussant la porte. « - Et parce que je ne me sens pas assez vivante, pour aller ailleurs. » Est-ce que j'avais besoin de lui donner des détails, non. Je ne cherchais pas à faire la conversation, tout simplement. Je voulais qu'il parte, le plus vite possible. Il m'avait vraiment fait peur, ce type. Et je sais que si je le croise en journée, je me vengerais bêtement comme la gamine que je suis, mais là, tout de suite, je me sentais tout simplement pas en sécurité. Et je pense que quelque part, il a compris où je voulais en venir. Ou alors, il doit tout simplement me prendre pour une psychopathe. C'est possible. Avec ma façon de faire, beaucoup le pense déjà au lycée. Je ne parle que trop peu, à l'inverse de mon frère qui retrouve son ancienne popularité. Tout a toujours été plus facile pour lui. Je n'ai ni le caractère, ni la façon de parler d'une fille de mon âge, mais je ne me plaignais pas. Je préférais largement passer mon temps ici plutôt que parler robe de bal et problème stupide. J'étais exactement comme ça avant, je sais la différence du coup. Matthew n'était pas le seul à être populaire, je l'étais. Je savais parfaitement ce que je ratais, avec cette dernière année. Mais je ne me focaliser que sur une chose : les cours. J'avais beau ne pas comprendre pourquoi j'étais en vie, ça ne retirait en rien mon besoin d'apprendre et de m'améliorer. Je voulais être médecin, jouer du piano durant des concerts. J'avais tout de même quelques rêves, encore bel et bien présent, encré en moi à jamais.
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Sam 9 Aoû 2014 - 18:00
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This pain is too real and I can't even begin to explain it or the way I feel. I'm trying to move on, trying to forget but something always brings me back to this precise moment and it's starting all over again. Can you make it stop? Can you make it all go away?
"Oui, il y a le mien." Qu'il lâcha dans un haussement de sourcil, légèrement frimeur. Il y avait effectivement son nom sur le cimetière J.Kennedy. Aux dernières nouvelles, Kennedy était encore son nom de famille. Il n'en était pas spécialement fier, mais au moins ça lui servait bien pour faire fermer le clapet à cette fillette. Techniquement, le cimetière n'appartenait absolument pas à sa famille, d'ailleurs s'appeler Kennedy c'était un peu comme être français et s'appeler Dupont. Mais ça, cette fille n'était pas obligée de le savoir. Toujours techniquement, son nom était donc bien écrit à l'entrée des lieux. Et toc. Ok. C'était puéril, mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre à lui? Il n'était pas franchement dans l'état de se conduire comme un adulte. Il ne l'avait jamais vraiment été d'ailleurs, ça n'allait certainement pas commencer ce soir. "Dustin Kennedy. Ouais. Je crois bien que c'est moi, ça. C'est quoi le nom de ce cimetière déjà?" Une pointe de moquerie dans la voix, il espérait qu'elle le lâcherait rapidement après ça, même si honnêtement, il se foutait le doigt dans l'oeil. Cette gamine était pire qu'une sangsue. Elle ne lui avait pas laissé une seconde de répit depuis qu'elle était venue interrompre sa petite soirée avec les morts. C'était pas comme s'il dérangeait vraiment quelqu'un à crier un peu trop fort. Qui allait-il réveiller? Il n'y avait plus grand monde à réveiller ici. Les ados de son genre, c'était bien la raison pour laquelle Dustin ne voulait pas d'enfant. Ils grandissent et deviennent des casse-couilles de première et avec ses gènes à lui, ça serait forcément quintuplé. Alors merci, mais non merci. Étonnement pourtant, elle accepta de lui donner cinq petites minutes de solitude. Il s'engageait à partir après le temps écoulé. Ils ne s'étaient pas serrés la main pour sceller le deal, mais en la voyant tourner des talons, Dustin estima que le marché était conclu. Peut-être aussi qu'elle était simplement partie chercher quelqu'un de plus costaud pour le faire déguerpir, c'était tout à fait possible, mais franchement ça l'étonnerait quand même.
Cinq minutes, c'était tout ce qu'il avait. C'était suffisant. Assis sur le sol, sa flasque dans une main, il caressait l'herbe de l'autre. Elle était un peu humide, comme s'il avait plu, mais ce n'était pas le cas. Cet endroit réveillait en lui des sensations quelque peu contradictoires. Il se sentait à la fois très lourd, comme s'il portait sur ses épaules le poids du monde. Et d'un autre côté, quand l'angoisse et la colère étaient passées, il restait toujours une forme d'apaisement. Ce n'était jamais plus grand que l'espèce de culpabilité malsaine qu'il ressentait, mais c'était là, quelque part en lui. Ça faisait drôlement du bien de ne plus avoir la gamine dans les pattes. Enfin un peu de silence pour réfléchir, ou pour écouter. Pour écouter surtout. Du silence, pour écouter le silence. C'était parfait. Enfin, pas vraiment, non. Il était dans un cimetière, faut pas déconner non plus, mais c'était pile ce dont il avait besoin à l'instant. Du silence et du calme, alors ce n'était pas parfait mais ça faisait vraiment du bien. Toujours persuadé qu'elle ne comprenait rien à rien, Dustin se disait que même s'il avait essayé de lui expliquer, la fille n'aurait pas pu comprendre ce qu'il avait vécu et ce qu'il vivait toujours. Et puis, elle avait l'air de croire que tout s'arrêtait avec la mort, mais lui, il avait besoin de se raccrocher à un espoir. Il y avait ici quelqu'un dont il attendait toujours quelque chose et il espérait bien l'obtenir un jour, même s'il faudrait sans doute attendre sa propre mort pour ça. Tant pis. Il avait descendu sa flasque avec rapidité, machinalement, et les cinq minutes filèrent aussi vite qu'un battement de cils. Alors, Dustin ne manqua pas à sa parole.
En quittant le cimetière, c'était comme s'il laissait quelques uns de ses démons derrière lui. Comme si certains d'entre eux restaient là, au cimetière. Comme s'ils y avaient leur place. C'était toujours ça de moins, et puis ça l'autorisait à s'adoucir un peu. Sans un regard en arrière, il avait franchi les grilles pour retrouver la fille dont il avait cherché à se débarrasser à tout prix. C'était à son tour de lui poser des questions. La gamine ne se démontait pas, et en l'entendant répondre il lui trouva même des airs de grande. Elle avait l'air si jeune. "C'est moche." Ouais. C'était franchement moche de dire des trucs comme ça à son âge. "Prend un coup, ça pourra pas te faire de mal." qu'il dit en lui tendant sa flasque bien entamée (c'est-à-dire pratiquement vide). "J'ai d'autres moyens pour me faire sentir vivant, heureusement. C'est toi-même qui m'a dit tout à l'heure, que ça ne m'aiderait pas de venir ici, tu devrais songer à appliquer tes propres conseils." Il faisait référence à ses addictions, bien sûr. Pour lui, ce n'était pas destructeur, au contraire, c'était la drogue qui le maintenait en vie. Sans, il serait devenu fou. Il en était sûr. Il ne conseillerait certainement pas à cette fille de s'y mettre, parce qu'il savait que ce n'était pas la solution à tous les problèmes, mais il restait sur ses positions. Elle devrait appliquer ce qu'elle conseille. Et si elle était vraiment ici pour le même genre de raison que lui, il n'avait qu'un conseil pour elle. Courir vite et loin. "T'as pas tord, tu sais, ça n'aide pas." Il haussa les épaules avant de repousser une mèche rebelle d'un revers de la main. "Pas assez en tous cas." Et vraiment, il savait bien ce dont il parlait.
Aditya Raichand
GOOD COP
› MESSAGES : 265 › EMMENAGEMENT LE : 27/02/2014 › AGE : 32 › STATUT CIVIL : FRAÎCHEMENT CÉLIBATAIRE (IL VIENT DE QUITTER SA MEUF QUI EST ENCEINTE) ; › QUARTIER : OFFICIELLEMENT SDF, OFFICIEUSEMENT POSSESSEUR D'UNE CARTE GOLD ; › PROFESSION/ETUDE : SANS EMPLOI, GUITARISTE POUR SON KIFF PERSO. › HB AWARDS : (2016) MEILLEUR PERSONNAGE ENJOY WHILE U'RE YOUNG ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : VARUN DHAWAN ; › COPYRIGHT : ELOW ;
Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Dim 24 Aoû 2014 - 21:39
Trust me, you don't want to know.Dustin Kennedy & Maéva Harris
Il y a son nom. Kennedy, c'était donc son nom. J'y croyais pas une seul seconde, mais pourtant, il avait l'air fier de lui et ça m'embêtait. On avait quoi ? Trois ans pour savoir si nos prénoms étaient inscrit sur nos jouets ? Je sais sérieusement pas ce qu'on fait, mais s'il y a son nom, super. J'avais qu'à applaudir. De toute façon, j'en avais rien à cirer. C'était simplement fatiguant. J'aurais aimé qu'il s'en aille, sans rien dire, qu'il se tire sans qu'on ait la moindre discussion. Mais c'était impossible, je ne pouvais pas échapper à cette discussion. J'avais l'impression d'être réveillé en plein milieu d'un cauchemar. J'étais conscience que des choses pouvaient m'arriver et j'imaginais même le pire. Mais rien à faire, mes pieds ne me guider pas vers la bonne direction. Je me contentait de le regarder lui, de l'écouter et de lui parler. J'étais prête pourtant, à fuir. Mais je n'en ressentais pas encore le besoin. Quelque part, j'avais peur de ce qui pouvait m'arriver, comme j'avais hâte que quelque chose arrive. C'était ridicule. Et spécial comme sentiment. Je ne disais rien, le regardant. Dustin. C'était cool, j'avais un nom, un prénom et maintenant je pouvais carrément prévenir la police si jamais je me faisais agresser. Ou je pouvais aussi rien faire, parce que je me fiche un peu de la vie qu'il a. Je devais déjà digérer la mienne. Il fallait qu'il s'en aille, c'était tout. Je ne pouvais pas le laisser là. Je ne pouvais pas juste faire comme s'il n'existait pas. Je fini tout de même par lui laissais cinq minutes, épuisée par cette situation qui m'énerve. Tranquillement je vais l'attendre plus loin, histoire de fermer après son départ. Je pouvais respirer un peu mieux, mais plus j'avançais vers la sortie plus je disais qu'il n'allait pas me faire du mal. Que je pouvais oublier cinq secondes les idées noires qui traversaient mon esprit. S'il avait voulu me faire quoi que ce soit, il l'aurait déjà fait. Donc je devais arrêter d'avoir l'esprit aussi tordu. Assise sur une pierre, j'attendais.
Ma patiente n'avait pas de limite.
J'étais comme coupée du reste du monde j'observais ce qui se passait, incapable de faire quoi que ce soit. J'avais l'impression que ma vie se résumait à ça : à regarder les autres vivres. Je ne m'attendais pas à ce que Dustin revienne après cinq minutes, comme si nous avions conclus un marché. Je pensais plus attendre ici un long moment avant de découvrir qu'il était reparti sans rien dire. Il me demanda alors pourquoi je travaillais là et sans le moindre problème je répondis. Je me raccrochais à quelqu'un, à quelque chose. Et j'étais mieux ici qu'ailleurs. J'étais mieux à côté de l'âme de Tommy que dehors, avec les filles de mon âge. Il me tendit alors à boire, mais je n'en avais pas envie. C'était pas mon truc l'alcool. Je ne voulais pas trouver un moyen de mieux avaler la vérité, moi.
« - Non, merci. » Je relevais alors les yeux vers Dustin, écoutant ce qu'il disait. Oui, ça ne servait à rien de rester ici. Ça n'aidait pas. Mais moi c'était différent. C'était devenu vitale pour moi de rester là. J'avais l'impression de faire quelque chose, de réaliser quelque chose. « - J'vous rassure, j'vais au lycée aussi. » Bah quoi ? On ne sait jamais. Remontant une mèche de cheveux, il m'avoua que j'avais tort. Sans doute tort de rester là. Je ne sais pas trop. Je l'observais un moment avant qu'il ne rajoute un simple « pas assez en tous cas. » Je le comprenais tellement. Ou je comprenais ce que je voulais comprendre, vous voyez le truc ?
« - Je sais. » Sans le lâcher du regard, j'ajoutais sans complexe : « - Mais c'est tout ce qui me reste. Tout ce qui reste de moi. Si je pars, je saurais incapable de me reconnaitre. » Un léger sourire apparus sur mon visage. Je me raccrochais à quelque chose d'insensé, d'impossible. Peut-être qu'il ne comprend pas ce que je lui dit ou peut-être que si, ce n'est pas le but. J'avais juste besoin de le dire. Pour une fois, j'avais besoin de le dire à quelqu'un. Même si ce quelqu'un était potentiellement un malade mental. Mais ça ce n'était qu'un détail. Je referme la grille, tranquillement. « - Au fait, il faut que je vous avoue quelque chose Dustin... Je ne suis pas réelle. » J'attendis un moment et je me mis à rire. Parce que depuis le début de cette rencontre, je me sentais enfin en sécurité : y'avais une grille entre nous.
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva Ven 3 Oct 2014 - 1:29
- Sometimes it's our secrets that define us. -
This pain is too real and I can't even begin to explain it or the way I feel. I'm trying to move on, trying to forget but something always brings me back to this precise moment and it's starting all over again. Can you make it stop? Can you make it all go away?
Elle avait refusé sa flasque, alors il en but une dernière gorgée cul sec. Si elle ne voulait pas boire, il n'allait pas la forcer, mais il n'allait pas non plus se priver. C'est vrai qu'elle était encore jeune, mais à son âge ça faisait longtemps que lui faisait déjà n'importe quoi… Peut-être qu'au fond ce n'était pas plus mal. Il n'était pas vraiment un exemple à suivre. "Comme tu veux." finit-il par dire dans un haussement d'épaules. La gamine cru bon de préciser qu'elle allait aussi au lycée en plus de bosser dans un cimetière. "Je sais pas si c'est mieux…" Ouais, parce le lycée c'était un peu la mort en soi, alors entre aller en cours ou entretenir des tombes d'inconnus, il n'était pas sûr de savoir ce qui était préférable. Pourtant, il gardait tout de même de bons souvenirs de l'époque où il allait encore à Hutington Beach High. Ceci dit, ce n'était pas tellement les cours qui l'avaient marqué. Ça, ça n'avait jamais rien eu de très transcendant aux yeux de Dustin. En fait, il se souvenait à peine de la tête qu'avait une salle de cours et n'espérez pas lui tirer un ou deux noms d'anciens professeurs, c'était la chose qu'il avait oublié en premier une fois le lycée quitté. En revanche, il se souvenait de tous les après-midis passés à trainer avec Samuel, les conneries qu'ils avaient pu faire ensemble… Une fois, il avait réussi à faire entrer un poney dans le bureau du principal. C'était parfaitement inutile, certes, mais ça l'avait fait beaucoup rire. Ça lui avait aussi valu plusieurs jours de retenue. La senior year avait été la pire… Il ne comptait pas le nombre de fois où il s'était fait virer de cours pour interruptions intempestives, parce qu'il adorait faire son intéressant assis au fond de la classe avec Dickens, sa grande acolyte du dernier rang! C'était un véritable concours entre eux, à celui qui se ferait virer le premier. Une fois, elle avait réussi un coup de maître avec leur prof de maths, provoquant chez Dustin un fou rire incontrôlable qui avait duré au moins trente minutes. Un véritable exploit! Ça aussi, ça lui avait valu des heures de retenue. Il se souvenait également d'un cours de chimie dans lequel il avait manqué de faire cramer toute l'école, mais encore ce n'était rien comparé à la fois où avec Samuel et Jagger, ils avaient ajouté de l'herbe (et pas un truc aromatique, si vous voyez ce que je veux dire) dans une recette de gâteau au chocolat pour le cours de cuisine. Les professeurs auxquels ils en avaient si gentiment proposé avaient d'ailleurs adoré… Jusqu'à ce que les effets s'en fassent ressentir. Oupsiiii. Pour le coup, ça avait été un peu plus qu'une retenue, Dustin avait été exclu, mais au moins on ne lui avait pas interdit de se rendre au bal de promo avec les autres! Il n'aurait pas voulu rater la gueule de Jagger Dickens au moment où on lui avait annoncé qu'elle avait gagné le titre de reine. Mouahahahah! Il était à peu près sûr d'avoir manqué de peu de se rouler par terre ce soir-là. Putain, ça faisait un sacré bout de temps qu'il n'avait pas pensé à elle, d'ailleurs. Il se demanda soudain ce que Dickens était devenu, il avait entendu parler d'un road trip, mais pour dire vrai ils ne se fréquentaient plus vraiment depuis qu'ils avaient chacun quitté le lycée. Dustin se souvenait aussi de son frère jumeau et de son petit copain, comment il s'appelait déjà? Lucien? Julien? Boudin? Ok, non… Pas Boudin. Mais ça rime. Des têtes d'ampoules, toujours au premier rang, à être attentif et à prendre des notes, ou à bouquiner pendant la pause déjeuner et tout et tout. Et dire que Boudin sortait avec Jagger!
Dustin fut tiré de ses souvenirs par une phrase super profonde que la gamine venait de lâcher. Cet endroit la raccrochait à ce qu'elle était. Elle craignait de partir, parce qu'elle craignait de se perdre elle-même. Il afficha alors un air songeur… Il lui fallut quelques secondes pour bien intégrer ce qu'elle venait de dire. Une légère grimace se dessina sur son visage. "C'est pas un lieu qui fait de toi ce que tu es…" dit le type qui refuse catégoriquement de quitter sa ville natale de peur de ne plus pouvoir être un artiste. Quelle ironie! "Mais je peux comprendre. Et ça craint vraiment." Elle avait l'air un peu moins sur la défensive. Il se surprit à lui trouver un côté adorable avec ce petit sourire dessiné sur ses lèvres. Elle referma ensuite la grille du cimetière, et le silence s'installa vaguement jusqu'à ce qu'elle fasse une révélation un peu douteuse. Dustin ne dit rien, mais il la regardait avec de grands yeux. Au bout d'un moment, il lâcha simplement: "C'est pas marrant. On rigole pas avec les histoires de fantôme!" Il rangea sa flasque dans poche avant de passer une main dans ses cheveux. "Je suppose que c'est ici que nos routes ce séparent… " Il fixa la jeune fille une seconde supplémentaire avant de lui faire un signe de tête. "Bonne nuit petite." Et il s'éloigna à nouveau pour rejoindre sa voiture avec la sensation étrange d'aller un peu mieux.
- THE END -
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Sujet: Re: Trust me, you don't want to know. ıı Dustin&Maéva