Sujet: is there a limit to your love? l J&H Dim 8 Déc 2013 - 20:30
- Is there a limit to your love? -
Aujourd’hui… était un grand jour. Il fallait au moins ça, pour qu’il se retrouve totalement sobre, et de son propre chef, en train de descendre Orange Avenue. Parce que oui, il y a quelques mois encore il aurait fallu une incroyable dose d’alcool pour qu’il se retrouve dans une telle situation - il avait été élevé dans le luxe et l’élitisme, alors il avait quelques fois d’inévitables relents de snobisme. Mais aujourd’hui était un grand jour. Il enfonça ses poings dans les poches de son jean, lisant consciencieusement chaque nom sur les boîtes aux lettres qu’il dépassait. Il en cherchait un, un en particulier: celui de Joan Greene. Parce qu’elle était bien la seule qui pouvait le convaincre de se trouver ici, et d’en être heureux. Elle aurait pu l’emmener au bout du monde, il ne s’en serait pas plaint une seconde - Orange Avenue, ce n’était pas grand chose. Mais il risquait de tout foutre en l’air. Au début de cette histoire, il avait pensé qu’elle se rendrait vite compte de ses défauts. Qu’elle partirait en courant, parce que rien n’allait chez lui. Lui-même se serait fui s’il avait eu à se rencontrer: la drogue, l’alcool, ce besoin atroce de se sentir aimé, à chaque seconde. Oui, au début de cette histoire il avait tout à la fois été aveuglé par la chance qu’elle lui offrait et la pure terreur qu’elle se rende compte des proportions de ses démons et s’enfuient. Il s’y était même résolu, quelque part. Certes, il avait eu une carrière de rêve, beaucoup d’argent, un frère qui l’aimait - mais il ne se considérait pas comme quelqu’un de chanceux, non, c’était impossible après toutes les épreuves qu’il avait bien pu traverser. Mais Joan Greene était restée. Malgré tout. Elle lui avait donné la chance de se réchauffer à sa chaleur, de la voir tous les jours, de se dire que cette femme là, cette femme qui sourit, qui rit, qui brille de mille feux… était à lui. Il avait commencé à croire que tout pouvait aller bien, que lui aussi aurait droit à sa fin heureuse. Mais un élément nouveau était apparu. Sawyer. Sa fille. Et cet élément… pouvait tout chambouler. Il ne reprochait rien à la jeune femme. Elle avait eu raison de venir le voir, de lui avouer qu’il était son père. Ce n’était même pas comme si elle avait réellement eu le choix, d’ailleurs - il y avait eu ces lettres étranges, cette révélation venue de nulle part. Il était même heureux de découvrir ce lien de parenté, de découvrir qu’il avait fait quelque chose de beau dans sa vie, de se voir donné une chance de rattraper ces années de séparation, de voir grandir ce qui comptait le plus à ses yeux: sa famille. Mais il ne pouvait pas laisser Joan dans l’ignorance plus longtemps. Mais… et si cette révélation était pour elle celle de trop? Si elle décidait que cette histoire était bonne à jeter, qu’il était un homme trop complexe pour elle? Se mettre en couple avec Heath Wilde était déjà quelque chose de monumental. Mais alors, un Heath Wilde qui avait déjà un enfant? Un fille de vingt-cinq ans? Il avançait dans la rue, et tout à coup il se trouvait vieux. Trop vieux pour cette femme. Il eut le sentiment que sa vie était déjà derrière lui. Si Joan le mettait dehors, décidait de l’exclure une bonne fois pour toute de sa vie… Il ferma les yeux. Joan l’attendait, chez elle, sans se douter que peut-être elle n’aurait bientôt plus aucune envie de l’attendre. Par un énième mauvais coup du destin, c’est à ce moment là qu’il parvint enfin devant la maison de celle-ci. Il y a quelques années, il aurait dit que l’habitation ne payait pas de mine. Aujourd’hui, il la trouvait chaleureuse. Techniquement, ils y avaient passé bien peu de temps tous les deux - mais déjà il craignait de la perdre. Ca, et toutes ces autres petites choses qui faisaient Joan Greene. Il remonta ses lunettes de soleil sur son front, lissa les manches de sa veste. Il aurait pu acheter des fleurs, acheter des bijoux, apporter quoi que ce soit pour se faire pardonner - mais quelque part il savait que cela n’aurait eu d’autre effet que de mettre immédiatement la puce à l’oreille de la jeune femme. Même, il respectait trop cette femme pour avoir l’air, ne serait-ce qu’un instant, de l’acheter. Il n’avait que ses mots. Et il allait se battre jusqu’au bout. Ouais, se dit-il en appuyant sur la sonnette: il allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour mériter cette femme malgré tout. Bien vite, la porte s’ouvrit pour dévoiler le visage aimé. Il sentit cette chaleur caractéristique se répandre dans son ventre - celle qui lui donnait cette force farouche de se battre. Il sourit. Franchit le pas qui les séparait l’un de l’autre pour enfoncer ses mains dans les longs cheveux blonds, déposer un baiser sur sa bouche. « Salut, toi. » souffla-t-il, posant son front contre le sien. « Tu me manquais tellement depuis hier soir que j’ai pris la peine d’arriver à l’heure. J’espère que tu avais pas compté avec mes vingt minutes de retard habituelles, et que je te dérange pas. » Vingt minutes? Elle avait probablement parié sur trente, même - il fallait bien ajouter dix minutes pour le temps qu’elle aurait cru nécessaire à Heath Aaron Wilde pour se résoudre à mettre un orteil dans Orange Avenue, sans qu’elle ne l’y contraigne directement.
Joan E. Greene
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Sam 18 Jan 2014 - 16:06
Une nouvelle journée pointait le bout de son nez mais je sentais qu'elle serait bien agréable enfin je devais voir Heath dans à peine une petite demi heure sans compter, le lapse de temps de retard habituel. J'avais rangé la maison avant d'aller prendre une douche alors que Néko allait vers de se demander qu'elle mouche avait bien pu me piquer pour que je cours dans tout les sens. Faut dire que j'aimais assez le fait que Heath se déplace jusqu'à Orange Avenue ce qui était tout de même assez rare. Je ne savais pas vraiment pourquoi il n'aimait pas venir dans ce quartier qui pour moi était l'idéal pour fonder une famille. J'avais chassé cette idée de ma tête avant de me glisser sous le jet de la douche. Je chantonnais légèrement me laissant guider par la mélodie qui venait du salon. À peine 20 minutes plus tard j'étais prête enfin j'avais enfilé un pantalon blanc en lin avec un top, rien de bien folichon mais il serait toujours temps de me changer si jamais on devait sortir. J'avais jeté un œil à la pendule du salon avant de finalement attraper un bouquin et m'installer dans un des fauteuils du salon, la truffe de Néko se posant sur mes genoux. _ Je sais ce que tu veux mais on ira un peu plus tard. J'avais fait un sourire à Néko qui semblait parfaitement comprendre ce que je lui disais. Il avait fini par aller se coucher près de la cheminée alors que moi je plongeais mon regard dans mon roman du moment.
J'étais complètement absorbée par l'histoire quand mon regard avait été attiré par Néko qui se redressait. J'avais fermé mon livre alors qu'à présent on sonnait à la porte. Ma main avait caressé la tête de mon chien avant que j'ouvre la porte. Un sourire s'était automatiquement dessiné sur mes lèvres en le voyant, je ne pouvais pas m'en empêcher mais faut dire aussi qu'il était vraiment impossible de lui résister. _ Salut toi. J'avais murmuré ses mots alors que son front venait de poser contre le mien. J'avais fait une moue avant de me redresser légèrement un sourire malicieux au coin des lèvres. _ Pour être franche, je comptais bien une demi heure alors au final je dirais même que tu es en avance. Un léger rire avait franchi mes lèvres avant que je ne m'approche des siennes pour l'embrasser tendrement. J'avais attrapé une de ses mains avant de rompre doucement le baiser pour finir par l'attirer à l'intérieur. _ Je ne te fais pas visiter. Enfin je suis rassurée car l'espace d'un instant j'ai eu peur que tu ne changes d'avis et que tu m'appelles pour qu'en fin de compte on se retrouve sur Presidente Drive.
J'avais lâché sa main alors que Néko venait voir qui nous rendait visite, j'avais disparu dans la cuisine le laissant se débrouiller avec mon chien. _ Tu veux boire un café ? ou autre chose ? J'avais pris de quoi me faire un thé alors que je m'appuyais sur la paillasse quand Heath apparut dans mon champs de vision. J'étais consciente d'avoir beaucoup de chance enfin il fallait que j'arrête avec ce sourire niais car j'avais l'impression de faire un bond en arrière et de me retrouver une nouvelle fois adolescente avec un béguin monstrueux pour un garçon trop bien pour moi. Bref, J'avais mis à chauffer de l'eau avant de finalement me rapprocher de Heath et de passer mes bras autour de sa taille. _ Tu vas bien ? Pas que je crois que tu vas me faire une crise d'angoisse parce que tu te trouves dans ce quartier mais j'ai vraiment envie de savoir. J'avais déposé un léger baiser sur ses lèvres avant de faire une moue d'accord fallait vraiment que j'arrête de le charrier là dessus mais c'était tellement tentant aussi. Cependant, je n'avais pas envie qu'il me fui du coup il valait mieux que j'arrête de faire des allusions à Orange Avenue. Je lui avais fait un clin d'oeil avant de le lâcher pour aller préparer une tasse avec un sachet de thé.
Un thé me ferait du bien car j'avais du manger quelque chose qui ne passait pas ou alors je couvais quelque chose. J'avais passé une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de m'appuyer de nouveau sur la paillasse alors que les paroles d'Abby me revenait en mémoire. Je savais bien qu'on en pouvait s'entendre avec tout le monde cependant quelque chose me gênait dans cette situation. Lui en parler ? J'étais pas sûr que ce soit une bonne idée après tout Abby m'avait bien spécifié que la guerre était déclarée entre elle et les frères Wilde. Je me mordillais légèrement la lèvre car j'avais tendance à laissé place à ma curiosité cependant j'allais m'abstenir du moins pour le moment.
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Lun 3 Fév 2014 - 3:12
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Il n’avait eu de cesse d’y penser, ces derniers jours. Enfin, s’il devait être tout à fait honnête avec lui-même il n’avait eu de cesse d’y penser depuis que Sawyer avait poussé sa porte et lui avait annoncé les mots fatidiques. « Je suis votre fille ». Il s’en souvenait comme si c’était hier. Cette espèce d’écartèlement entre le bonheur brut d’avoir fait quelque chose de beau dans sa vie, d’être père, de regarder ce visage et d’y trouver quelques traits qui rappelaient les siens… et la peur de perdre la seule femme qu’il aimait. La femme de sa vie. Joan Greene. Cette semaine, pourtant, l’angoisse était devenue plus pressante - elle le prenait littéralement à la gorge. Il n’était pas loin de n’être plus que l’ombre de lui-même, à fumer cigare sur cigare en buvant du scotch quand il ne pouvait se noyer dans ses yeux. Son cerveau était rempli de « et si ». Et si elle ne voulait plus de lui? Et si elle avait peur? Et si elle n’était pas prête? Il n’était pas encore certain de la mériter. Pourquoi aurait-il droit au bonheur? Il avait passé quarante-deux longues années à tout faire systématiquement de travers, après tout. Mais elle ouvrit la porte. Et elle était radieuse. Elle était toujours radieuse. Quand Heath Wilde embrassait Joan Greene, tout les problèmes s’envolaient. Tout - la douleur fantôme, parfois, dans sa jambe, les addictions diverses, les angoisses, le deuil qu’il n’avait jamais tout à fait fini, la peur de ne jamais être à la hauteur. Elle acceptait tout de lui, comment pouvait-elle accepter tout de lui?! Elle savait ses grands drames, ses déséquilibres. Bon sang - même quand elle soulignait qu’il aurait d’ordinaire eu au moins une demi-heure de retard, elle lui souriait, et lui il se sentait, si possible, tomber encore un peu plus amoureux. Quand elle prit sa main, il la serra avec toute la tendresse du monde. « Qu’on se retrouve sur Presidente Drive? Voyons. D’accord, j’avais pas vu de scooter et de voiture à cinq portes depuis au moins trois ans, mais il en faut plus pour entamer mes nerfs d’acier. Et je n’ai pas du tout évité d’apporter ma moto de peur qu’un jeune délinquant ne me la raye. » Du tout du tout. Ou alors si. Un peu. Sur les bords. Mais Orange Avenue, quand même… Il se rattrapa avec un grand sourire, et un nouveau baiser volé (en espérant que cela suffise), puis en ajoutant avec un clin d’oeil: « Mais tu es le joyau de cet étrange quartier, Joan. ». Etrange? Un euphémisme. Il se retrouva à l’intérieur, alors qu’une petite créature canine trottait vers lui et reniflait avec une apparente curiosité son pantalon - probablement que Grandpa avait encore décidé que les piles de lessive de Mrs Hudson faisaient une excellent panier. Mais il adorait les chiens - alors sans plus réfléchir il s’accroupit et gratta la créature entre les oreilles - qui n’eut pas l’air de s’en plaindre, loin de là. Mais ce n’était pas Neko - Nepo? Neto? Non pas Netto quand même! - qu’il était venu voir, alors il se redressa presque aussitôt et se faufila jusqu’à la cuisine. Cuisine, n.m. : territoire qu’il n’explorait que lorsqu’il voulait se faire du café, et encore, quand il pouvait le faire faire par quelqu’un d’autre, il fallait avouer que ça l’arrangeait grandement. Il s’appuya contre le comptoir, le regard toujours rivé vers cette femme. Il avait un pli soucieux au front. Comme une angoisse. La pensée d’avouer aujourd’hui l’existence de sa fille à celle qu’il aimait était… oppressante, terriblement oppressante. C’était comme une voix à l’arrière de sa tête qui répétait constamment - « elle va partir. elle va partir, Heath. Tu ne l’as pas fait? Tu es tombé amoureux? Et bien c’est elle qui va te briser le coeur ». Ce qu’il restait d’intact dans son coeur. Pas grand chose. Mais tout de même assez pour sombrer définitivement. Il s’efforça de sourire. « Un café, volontiers, oui. ». Il n’y avait pas beaucoup de problèmes que l’on ne pouvait régler sans une bonne dose de café. Ou une bonne dose de scotch. Surtout de scotch. Ou les deux. Ou alors Joan Greene, qui vint doucement se blottir contre lui. Il fit en sorte d’élargir encore un peu plus son sourire, surtout une fois qu’elle l’eut embrassé. « Je vais bien. Très bien. » mentit-il ouvertement. « Beaucoup mieux maintenant en tous cas » - ça, déjà, c’était un petit peu plus proche de la réalité. « Et le grand Heath Wilde ne fait pas de crise d’angoisse voyons. Prestance en toutes circonstances - et en plus ça rime! Orange Avenue… J’aurais dû m’y attendre quand je suis devenu propriétaire d’un bar. Tu m’obligeras jamais à m’installer ici, hein? » Il prit doucement le menton de la jeune femme entre ses doigts et déposa un nouveau baiser sur sa bouche, avant de lui effectuer ses meilleurs yeux suppliants. Et il était très, très fort en yeux suppliants. Elle se sépara de lui néanmoins. Appel de l’eau bouillante oblige. Elle buvait du thé… c’était un peu comme Orange Avenue, sincèrement étrange à ses yeux, il avait un petit peu de mal à s’en remettre, mais si c’était pour Joan il voulait bien l’accepter. Tant qu’on ne l’obligeait pas lui aussi à boire du thé. Belle comparaison, non? Non, peut-être pas en fait. Enfin. Il s’approcha doucement de Joan, et la prit dans ses bras de derrière alors que la pauvre femme essayait d’achever sa préparation. Il déposa un baiser sur son oreille. « Tu m’as manqué, tu sais? » Et pour peu il se serait foutu une claque mentale pour toute la mièvrerie qu’il déployait aujourd’hui. Depuis quand était-il devenu une putain de fillette?! Depuis qu’il avait peur de la perdre. Probablement. Sûrement. Même elle pouvait se rendre compte des changements de son attitude. Arriver à l’heure… La prendre dans ses bras à tout bout de champ… Etait-il vraiment en tord d’essayer de profiter de la femme qu’il aimait jusqu’au moment fatidique où elle allait s’éloigner de lui, frappée par combien le cas qu’elle avait adopté était désespéré?
Joan E. Greene
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Dim 23 Fév 2014 - 0:24
J'avais fait un sourire en entendant Heath parlait du quartier, je ne savais pas d'où ça pouvait venir ce genre de méfiance mais je devais bien avouer que ça m'amusait plus qu'autre chose. J'avais levé les yeux au ciel prête à répondre seulement j'avais oublié où je me trouvais et même ce que je m'apprêtais à lui répondre car il venait tout simplement de poser ses lèvres sur les miennes. C'était fou l'effet que cet homme avait sur moi mais en même temps je l'aimais sincèrement et profondément et ça avait toujours été le cas du plus loin que je me souvienne. j'avais fait une moue cependant avant de poser ma main sur son torse. _ Le joyau ? Je crois que tu en fais un peu trop mais je prends tout de même le compliment. Un rire avait franchi mes lèvres avant que je n'attrape sa main et le fasse entrer dans la maison. Bien évidemment, Néko ne s'était pas fait prié pour venir voir quel était cet inconnu qui franchissait le pas de la porte. Un sourire était apparu tout naturellement en les voyant tous les deux avant de disparaître vers la cuisine. J'étais occupée à préparer le café avant d'aller me blottir dans ses bras. Heath Wilde s'installer à Orange Avenue ? J'avais envie de le garder encore longtemps alors j'allais pas le forcer à venir vivre ici si c'était pour qu'il me fasse un crise d'angoisse voir pire une crise cardiaque. _ Je sais pas on verra si tu es sage. Mais moi ce que je notais c'était qu'il avait parlé de vivre avec moi sous le même toit. Un sourire niais était apparu sur mon visage avant que je m'éloigne de nouveau de lui pour aller me préparer un thé. J'avais légèrement sursauté en sentant ses bras venir m'entourer. Un léger sourire sur les lèvres j'avais cependant fait une moue. J'avais la désagréable sensation qu'il se passait quelque chose mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. _ Toi aussi tu m'as manqué. Je mettais retourné pour lui faire face alors que j'essayais de comprendre ce qui se passait. Pas que je n'aimais pas le fait qu'il me dise que je lui avais manqué mais Heath n'était pas aussi démonstratif en général. _ Tu es sûr que tu vas bien ? Je sens qu'il y a quelque chose mais si ça se trouve je me trompe ? J'avais fait un petit sourire avant de passer mes mains autour de sa taille et de me hisser légèrement sur mes pieds pour aller capturer ses lèvres dans un léger baiser. _ Si c'est l'air d'Orange Avenue qui te fait cet effet tu devrais venir plus souvent. Un petit air taquin sur les lèvres, oui je me moquais gentiment de lui mais je préférais me dire que je me trompais et qu'il n'y avait rien de grave. J'avais posé ma main sur sa joue avant de me mordiller la lèvre inférieure. Voilà j'étais quelque peu stressé à l'idée qu'il y ai quelque chose et que mon monde allait s'écrouler comme un vulgaire château de carte. Pessimiste ? Peut être mais je ne perdais pas de vue que de mon côté aussi il y avait une ombre qui menaçait notre couple. J'avais baissé le regard avant de prendre ses mains dans les miennes. _ Quoi qu'il y ai ça devra attendre. J'avais posé un doigt sur ses lèvres alors qu'un sourire timide se dessinait sur mes lèvres. Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure alors que je collais son corps un peu plus au mien et lui faisait un petit signe de tête assez éloquent pour qu'il comprenne où je voulais en venir. _ Le café peut bien attendre... J'avais pris possession de ses lèvres alors qu'une de mes mains s'aventurait sous sa chemise. Après tout c'était de sa faute et puis comment je pouvais lui résister c'était impossible. J'avais besoin de ce moment avec lui, de ressentir cette alchimie envahir mon être tout entier.
Ma main était toujours dans la sienne alors que je plongeais mon regard dans le sien. _ Tu vas surement croire que j'en ai qu'après ton corps. J'avais fait une moue avant de lever quelque peu les épaules. _ Je suis démasquée. Un rire avait franchi mes lèvres avant de faire une fausse moue désolée. _ C'est juste que pour le moment j'ai pas envie de penser à autre chose qu'à nous. Alors pour un instant on va laisser le reste du monde de côté et juste se retrouver rien que toi et moi. Je soutenais le regard d'Heath avant que je ne lui prenne la main et l'entraîne avec moi dans la maison jusqu'à la chambre. Ma main avait passé une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille avant que je fasse une moue en reposant mon regard sur Heath. _ C'est pas très grand mais ça n'a pas besoin de l'être du moment que j'ai le principal à savoir toi, le reste n'a pas d'importance à mes yeux. Je mettais avancer de nouveau vers lui fermant la porte au passage histoire que Néko ne se montre pas trop curieux. Je reprenais possession de ses lèvres alors que mes mains s'afféraient à enlever les boutons de sa chemise un à un. En réalité, la peur de le perdre était trop grande et je sentais mes mains tremblaient légèrement alors que ce n'était pas comme ci c'était la première fois. Je me mordillais légèrement l'intérieur de la joue alors qu'une de mes mains se posait sur son torse. _ Je t'aime Heath, tu le sais ? Après tout peut être qu'il en doutait c'était peut être ça que j'avais ressenti dans la cuisine. Mais dans quel cas, il ne m'aurait pas dit que je lui avais manqué, ce n'était pas le moment pour une surchauffe neuronale, vraiment pas. Seulement je ne pouvais pas m'en empêcher, ma main était toujours posé sur son torse alors que mon regard était posé sur celle ci.
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Lun 7 Avr 2014 - 22:02
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Si on lui avait dit il y a quelques années de cela qu’il aurait peur, viscéralement peur de perdre une femme, probablement que Heath Wilde aurait éclaté de rire. Quoi? Il avait vécu sans attache. Seule sa famille avait bien pu compter pour lui - et sa famille, c’était bien peu de gens après tout. Et puis un jour Joan Greene était arrivée, elle avait bouleversé son monde. Il n’avait pas vraiment compris comment. Il n’avait pas vraiment compris pourquoi. Mais tout à coup, elle avait été une évidence. Et il était terrifié. Tellement terrifié. Pourtant, la situation en elle-même était on ne peut plus normale. Il faisait des exagérations vaseuses. Elle était clémente avec lui tout de même. Il faisait mine de paniquer à l’idée de poser un jour ses valises à Orange Avenue. Elle le narguait. Il se livrait, lui avouait qu’elle lui avait manqué - doucement, elle le confortait dans cette espèce de constant besoin d’affection, de preuves de tendresse. Mais quand elle lui demanda si il était certain que tout allait bien… il ne put pas répondre. Parce que malgré tout, tout n’allait pas bien. Elle était là, mais il avait cette révélation juste au bord des lèvres, ces mots qu’il devait dire, ces mots qui pouvaient tout briser entre eux. Alors quand elle l’embrassa à nouveau, doucement effleura sa peau, il se laissa aller à ce contact - à tout ce qu’il avait de rassurant. Et tant pis s’il avait, quelque part, le désespoir d’un homme qui a tout trouvé, mais a peur de tout perdre. Il était tellement fatigué de tout perdre. Il eut un rire, quand elle parla du fait qu’il allait penser qu’elle n’en avait qu’après son corps. Comment faisait-elle pour toujours détendre ainsi l’ambiance? « Femme, mon corps est à toi, fais-en ce que tu veux! » annonça-t-il solennellement, pas la main sur le coeur mais pas loin - oui, il était toujours prêt à faire ce genre de serment, surtout avec la masse de sous-entendus on ne peut plus agréable qu’ils pouvaient bien contenir. Et surtout à Joan Greene. Hé, peut-être que la monogamie lui réussissait après tout! Mais elle enchaîna. Murmura qu’en ce moment elle n’avait envie de penser qu’à eux. Lui aussi. Lui aussi, il en avait l’envie. Mais il ne pouvait pas. Parce qu’il y avait toujours cette menace étrange, qui était tout autant un bonheur pour lui qu’une ombre au tableau. Et il aurait voulu se laisser aller. Se laisser aller totalement, alors qu’un à un elle commençait à défaire les boutons de sa chemise. D’habitude, ce n’était pas un problème pour lui. Dans ce genre de situation, il pouvait absolument tout oublier et simplement vivre l’instant présent. Mais ce n’était pas qu’une femme. C’était la femme qu’il aimait. La seule et unique femme qu’il aimait, et qu’il ait jamais aimé en quarante-trois années d’existence. Il se devait d’être honnête. Lui qui ne l’avait jamais été tout à fait de sa vie. Et puis elle dit: « Je t’aime, Heath, tu le sais? ». Et il releva les yeux vers elle, et il y avait tellement de sincérité dans son regard que presque sans s’en rendre compte il franchit le pas. « J’ai une fille. » Les mots tombèrent dans le silence. Et le silence, sans grande surprise, s’étira quelques instants. Brisé, l’instant magique. Il fit un pas en arrière. Baissa les yeux. « J’ai… une fille. » répéta-t-il lentement, comme s’il avait du mal à y croire lui-même, comme s’il se faisait lui aussi cette révélation. Et le silence. Toujours. Comme pour l’inciter à continuer, à expliquer, à ne pas laisser les choses à ce stade, où elles pourraient être mal comprises. « Elle s’appelle Sawyer. Je l’ai appris il y a… vraiment pas longtemps. ». Un temps. « Elle a vingt-cinq ans. » Il se rendit tout à coup compte que son coeur battait vraiment, vraiment très fort. Qu’il s’était littéralement emballé. Et que le cap était franchi - celui où Joan pouvait, tout à coup, comprendre qu’il avait été un petit con, un cocaïnomane qui enchaîne les relations, qui même s’il ne l’avait appris que longtemps après avait eu un enfant d’une autre femme, et n’avait même pas été fichu de l’élever. A ses yeux mêmes, à cet instant, le fait qu’il ait été le tout dernier à apprendre la nouvelle et qu’on ne lui ait pas donné la chance de s’occuper de cette enfant, ne comptait pas - il se voyait comme fautif sous tous les plans parce qu’il risquait de perdre Joan en lui révélant que cette histoire d’amour était bien plus complexe qu’elle n’aurait du l’être. Qu’il n’était ni simple, ni immaculé, ni innocent. Et pourtant, il y avait une chose qu’il était. Terriblement amoureux d’elle. Et aussi, profondément terrifié à l’idée de se retrouver seul, sans elle. « J’aurais voulu savoir plus tôt, et j’aurais voulu te le dire plus tôt » ajouta-t-il soudain. Les mots se bousculaient dans sa bouche, comme souvent lorsqu’il était nerveux. « Je suis désolé Joan ». Un silence. « Je t’aime », finit-il par dire, parce que c’était tout ce qu’il pouvait bien penser à cet instant. Et puis il releva les yeux vers elle, osa enfin affronter son regard. Maintenant, il avait surtout peur d’affronter ses mots. Parce que à cet instant, elle avait surtout l’air stupéfaite - mais une fois passée la stupéfaction, est-ce qu’elle allait le rejeter, décréter que tout cela était trop tordu, trop complexe pour elle? Quelque part, Heath avait cette naïveté profonde, qui lui faisait voir Joan Greene comme une femme en tout point parfaite, une femme qui avait bien voulu lui faire l’aumône de l’amour. Et à cet instant précis, c’était comme si elle tenait son coeur entre ses mains, et était libre d’en faire ce qu’elle voulait. Il n’aurait jamais cru être cet homme là un jour. Vulnérable. Mais au fond, il l’avait toujours été. Profondément fragile, et toujours bouffé par le désir de voir une acceptation totale et profonde dans le regard d’un autre.
Joan E. Greene
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Sam 19 Avr 2014 - 13:05
Mon regard toujours encré dans le sien, je me mordillais légèrement la lèvre cependant sa réponse ne fut pas celle attendu. J'avais froncé les sourcils alors que j'étais pas sûr d'avoir bien compris ce qu'il venait de souffler entre ses lèvres. Ma main était retombée alors que je le dévisageais presque cependant il venait de répéter ces quelques mots. Mon coeur venait de défaillir, comment pouvait-il avoir une fille. Mon regard était toujours posé sur son visage alors que mon sourire avait totalement disparu. J'avais fait un pas en arrière comme trahis par cette annonce, je savais bien qu'il y avait quelque chose mais je ne m'attendais vraiment pas à ça. J'avais instinctivement remis mon top en place alors que je cherchais quelque chose du regard mais sans vraiment savoir ce que c'était à moins que je fuyais le regard de l'homme qui se trouvait face à moi. Quelque part, ça me faisait remonté toute cette culpabilité que je pouvais ressentir pour ce qui s'était passé dans le passé. Sans m'en rendre compte, les larmes venaient menaçer cette sérénité que je ressentais quelques secondes plus tôt. Sawyer, voilà ce que j'avais entendu et seulement entendu. Je ne savais pas comment réagir même si quelque part au fond de moi je savais qu'il avait eu une vie avant moi. D'un coup, je me demandais quel âge pouvait avoir sa fille. Je crois que je ne supporterais pas qu'il me dise qu'il avait un enfant en bas âge. J'avais fermé les yeux avant qu'il ne réponde à cette question silencieuse. J'avais relevé mon regard sur lui, alors que j'avais fini par prendre place sur le bout du lit. J'avais ressenti le besoin de m'asseoir surement parce que je sentais mes jambes se dérobaient sous moi. Elle avait vingt cinq ans, c'était horrible s'il venait vraiment de l'apprendre il y a peu de temps. J'aurais pu le prendre dans mes bras mais quelque chose m'y en empêchait. J'avais baissé le regard sur mes jambes alors qu'il reprenait la parole, je m'en voulais de garder le silence mais trop de chose se bousculaient dans ma tête. J'avais relevé mon regard vers lui en l'entendant me dire qu'il m'amait. Je mettais mordillée la lèvre inférieure avant de laisser un léger souffle franchir mes lèvres. J'avais dû mal à me faire à l'idée que cet homme avait déjà un enfant, je pensais naïvement que je serais la seule à lui donner ce qu'on pouvait offrir de plus beau à celui qu'on aimait éperdument. J'avais fini par me relever alors que je gardais mon regard posé dans le sien. _ Moi aussi je t'aime Heath et rien ne pourra y remédier. Je t'aime depuis le premier jour où j'ai posé mes yeux sur toi. J'avais fait un léger sourire en repensant à la situation à l'époque et pourtant malgré les années rien n'avait changé. Je l'avais dans la peau, il était celui qui me faisait sourire, qui me faisait frissonné rien qu'à son contact et je comprenais mieux ce que l'on voulait dire par ressentir des papillons dans le ventre. _ Seulement, j'ai besoin d'un moment pour assimiler cette révélation. J'avais passé une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de détourner une nouvelle fois le regard. _ Je crois qu'en fin de compte on devrait le prendre ce café. J'avais relevé mon regard quelque secondes sur lui avant de finalement sortir de la chambre en me dirigeant vers la cuisine. Je ne le fuyais pas c'est juste que je ne pensais pas que l'activité à laquelle j'allais m'adonner ne sois opportune dans ce genre de contexte. J'étais revenue dans la cuisine alors que je faisais réchauffer le café ainsi que mon thé. On avait besoin d'en discuter, j'avais besoin d'en discuter même si pour le moment j'essayais de rassembler le peu d'information qu'Heath m'avait révélé sur sa fille. Je n'avais pas détourné le regard de sur le café alors que je sentais Heath derrière moi. Je m'en voulais de maintenir ce silence persistant mais c'était un choc que j'avais dû mal à surmonter. Je me mordillais la lèvre inférieure comme à chaque fois que j'étais nerveuse mais d'un coup je sentais une boule d'angoisse m'envahir. Est-ce qu'il allait devoir revoir cette femme ? Allait-il se remettre avec elle ? Bon d'accord, sa fille avait 25 ans mais après tout c'était une possibilité. Il m'avait bien dit qu'il m'aimait mais à l'époque aussi il me l'avait dit et ça ne l'avait pas empêcher de revenir sur ses paroles le lendemain. Il allait me quitter, non je ne pourrais le supporter une nouvelle fois. _ Je suis contente pour toi vraiment et pour cette jeune fille. Ce n'est pas facile de grandir sans père. Seulement je ne peux m’empêcher de t'imaginer avec une autre femme avec laquelle tu as un enfant de surcroît. Tu vas... Enfin tu as revu la mère de Sawyer ? Je me rendais compte que c'était complètement idiot de me montrer jalouse d'une histoire qui avait visiblement 25 ans. D'une main tremblante, j'avais attrapé la tasse pour Heath avant de me rendre compte qu'elle était bouillante. J'avais laissé un léger cri franchir mes lèvres avant que la tasse ne finisse sa course sur le carrelage de la cuisine. Mon regard s'était reposé sur les morceaux de la tasse alors que je me maudissais d'être aussi maladroite. Je venais de me brûler, fallait le faire quand même mais en même temps j'avais la tête ailleurs. Je mettais baissée pour ramasser les morceaux, ce qui m'évitait d'affronter le regard de Heath pour le moment.
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Dim 18 Mai 2014 - 2:38
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La bombe était lâchée. Il avait prononcé ces mots presque sans s’en rendre compte – sa bouche avait commencé à les formuler, et elle n’avait simplement plus pu s’arrêter. Et puis il avait réalisé, brutalement. Le risque était revenu le hanter avec une violence inouie. Son cœur s’était emballé, tellement fort que c’en était un petit peu douloureux. Et maintenant, il ne pouvait plus s’empêcher de penser à combien il avait peur de perdre cette femme, et à combien il brûlait d’amour pour elle. Elle était si parfaite qu’il lui devait l’absolue sincérité. Si parfaite qu’il avait, distinctement, l’impression qu’une partie de lui se mourrait si elle venait à lui claquer la porte au nez pour cette même sincérité. Il n’avait jamais connu cela. Il était comme un gamin qui avoue une chose à sa mère, et qui est tout entier terrorisé à l’idée qu’elle le rejette. Il était pétrifié. Et puis il vit le sourire de Joan s’effacer. Il ne put s’empêcher de détourner les yeux. Comme pour essayer d’apaiser cette espèce de douleur violente dans sa poitrine, celle qui l’empêchait de respirer. Elle fit un pas en arrière. Il avait envie de s’enfuir. Loin. Très loin. De ne plus jamais revenir. Mais il savait qu’il avait besoin d’elle – irrationnellement besoin d’elle. Alors il resta là. Immobile. Et il parlait toujours. Lui disait combien il était désolé. Combien il l’aimait. Il y avait bien plus à dire – qu’il ne pouvait pas vivre sans elle, qu’il était mort de peur, qu’il se haïssait de lui faire de mal, qu’il ne la méritait même pas après tout. Mais les mots lui manquaient. Les mots ne lui avaient jamais manqué, de sa vie entière. Putain – il était entré en cure de désintoxication avec un trait d’esprit sur les lèvres. Il était même entré au tribunal avec un trait d’esprit sur les lèvres. Mais là, les mots lui manquaient. Terriblement. Et puis elle reprit la parole, enfin, et la douleur de son cœur s’envola. Il respirait. Il sentit, distinctement, et sans pouvoir un instant y lutter, un sourire s’étirer sur ses lèvres. Celui d’un gamin heureux. D’un homme qui a tout. Même l’approbation quand il prononce des vérités qui peuvent blesser. D’un homme qui, enfin, se sent pleinement accepté. A nouveau l’amour le heurta de plein fouet, mais d’une façon différente : comment lui dire merci ? Comment lui montrer la grâce qu’elle venait de lui faire ? Comment lui parler de toutes ces années à attendre que quelqu’un sache tout de lui, à attendre en vain ? « Tout le temps que tu voudras. Tout le temps. Je suis désolé Joan. » finit-il par dire, peut-être un peu plus vite qu’il ne l’aurait voulu, une voix empressée par l’émotion. Il hocha la tête quand elle parla de prendre un café. Oui, il avait quelques peu brisé l’ambiance propice à toute autre interaction – il en avait conscience. Et c’est sans un mot, encore, qu’il la suivit quand elle se dirigea vers la cuisine. Il avait… besoin de la voir. Besoin d’une preuve qu’elle était encore là, toujours présente, qu’elle ne le fuyait pas pour cela. C’était comme si après des années de privation il voulait la contempler à chaque instant, être certain qu’elle était encore à ses côtés. C’était peut-être malsain. Mais le vide qu’il avait entretenu dans son cœur pendant des décennies l’était un peu plus encore. Il y eut une question, cependant, à laquelle il ne s’attendait pas. La mère de Sawyer ? Il secoua lentement la tête en signe de dénégation. « Non. Pas depuis vingt-cinq ans en tout cas. ». C’était presque horrible, mais jusqu’à l’annonce de Sawyer il l’avait presque oubliée. Tout cela remontait à il y a si longtemps. Son adolescence. Le lycée. L’époque où il avait commencé à sombrer, lentement mais sûrement, dans la drogue et dans l’alcool – l’époque où il aurait pu encore échapper à des années de dépendance si son père avait bien voulu se soucier de lui. Il pensait rarement à cette époque. Elle était, pour lui, le début de l’enfer. Seule sa fille avait pu lui donner une dimension positive – et le convaincre qu’il avait vécu autre chose qu’une chute inexorable quand il était encore plus ou moins un enfant. Non. Il n’avait jamais revu cette femme. Il était même fort probable qu’il ne la reverrait jamais. Ils avaient chacun fait leur bout de chemin, avaient fait leur choix, et ces choix les avaient séparés inexorablement. A commencer par celui d’abandonner Sawyer, et de ne jamais annoncer à Heath qu’il était devenu père. « C’était une amie. Du lycée. A l’époque où j’ai commencé à prendre… » Il eut un temps d’arrêt. N’acheva pas sa phrase. Joan savait déjà, après tout. Il n’avait pas besoin de lui rappeler constamment son addiction passée. « Je ne savais même pas qu’elle était enceinte. » Sinon, évidemment qu’il aurait fait quelque chose. Il l’aurait aidée. Il aurait subvenu aux besoins de sa fille – n’aurait pas risqué de la condamner à cette espèce de solitude où il avait lui-même grandi. Mais on ne lui avait pas laissé le choix. Il fut coupé dans ses pensées par le bruit d’éclats sur le sol. Il baissa les yeux, vit une grande mare de café, des morceaux de porcelaine. Joan s’était accroupie pour les ramasser – il fit immédiatement de même, et leurs mains s’effleurèrent. « Laisse-moi faire. », dit-il doucement. « Laisse-moi faire, je m’en occupe. Boit ton thé. Ne t’inquiète pas. » Il avait cette espèce de douceur dans la voix – comme une infinie tendresse, alors qu’il s’emparait des morceaux d’une main et les recueillait dans la paume de l’autre. Il eut bien vite fini, et presque immédiatement posa une main dans le dos de Joan, prenant celle qu’elle venait de se brûler de l’autre. Il alluma l’eau, glacée, et doucement amena ses doigts sous le jet. « Je suis désolé », qu’il se senti obligé de dire encore. Il avait cette impression horrible que tout était de sa faute. Le fait qu’il ait tout juste appris l’existence de sa fille, le fait qu’il ait eu à le dire à Joan, le fait que cette tasse se soit brisée, le fait qu’elle se soit brûlée, aussi. « Ca ira. » répéta-t-il une fois, puis une autre. Comme un mantra. Comme s’il avait besoin d’y croire aussi. Après tout, elle l’aimait. Non ?
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Sam 28 Juin 2014 - 20:00
Je regardais les morceaux éparpillés sur le sol alors que mes pensées étaient totalement ailleurs. Je devais assimiler le fait que Heath avait déjà une famille après tout sa fille pourrait très bien ne pas m'apprécier. J'avais fait une moue à cette idée avant que regarder ma main qui me brûlait légèrement. Je n'avais pas eu le temps de dire ouf qu'Heath l'attrapait pour la glisser sous le jet d'eau froide. Un léger sourire s'était dessiné sur mes lèvres avant de le remercier et d'essuyer doucement la paume de ma main. _ Merci. J'avais attrapé une serpillière pour nettoyer le café qui se trouvait sur le carrelage avant de prendre une nouvelle tout en faisant plus attention cette fois-ci. Je me demandais ce que Heath avait pu ressentir en apprenant qu'il avait une fille de 25 ans. J'étais désolée pour lui qu'il ne l'apprenne que maintenant car je savais ce que ça pouvait faire que de s'imaginer avoir loupé le meilleur d'une vie. J'avais fait un léger sourire avant de reposer mon regard sur Heath avec ma tasse de thé à la main, j'avais fait un petit signe de tête dans sa direction pour qu'on aille prendre place dans le salon. Assise sur une de mes jambes, j'avais pris place dans le canapé après avoir posé ma tasse sur la table basse. _ Tu veux en parler ? J'avais placé mon bras sur le dossier du canapé et posé ma joue à l'intérieur de ma main tout en faisant face à Heath. _ Je suis persuadée que c'est une jeune femme magnifique du moins elle doit avoir un charme certain si elle tient de son père. Un petit sourire en coin sur les lèvres, j'avais fait une moue avant de lever légèrement les épaules. Je me demandais bien ce qu'il avait pu ressentir en apprenant la nouvelle, bon je me doutais un peu que ça avait dû être un choc dans un premier temps. Cependant, en y pensant je ne pouvais que l'aimer encore plus car il n'avait pas hésité à se montrer parfaitement sincère avec moi. Ce qui en réalité me ramenait à ma propre culpabilité. J'aurais eu bien des moments pour lui avouer la vérité de cette fameuse nuit avec Liam cependant je n'avais jamais trouvé le courage, j'avais la vie que j'avais toujours désiré et je l'aimais plus que jamais. Seulement, je savais aussi qu'il avait le droit de connaître la vérité. Ma main passait une de mes mèches derrière mon oreille alors que mon regard s'était posé sur son visage. _ Tu crois qu'il est possible qu' il y en ai d'autre ? Je veux dire des petits ou petites Wilde qui se promènent dans le pays ? D'accord, je le taquinais mais après tout il le méritait... un peu. _ Au final, cette grande maison était peut être une bonne idée. Je me mordillais légèrement la lèvre avant de finalement attraper ma tasse. _ Plus sérieusement, ça te fait quoi d'apprendre que tu as une fille ? J'avais reposé mon regard sur Heath alors qu'un sourire traînait sur mes lèvres. _ Je suis sûr que tu seras un père formidable et je suis contente pour toi vraiment. Bon d'accord, j'ai eu un léger coup de flip mais je suis sincère quand je te dis que je suis persuadée que tu feras un très bon père. Je le savais car je pouvais le voir avec Liam, d'accord je n'avais pas connu la période Heath et Liam contre le monde entier mais j'en avais eu des échos et puis j'avais pu voir l'attitude d'Heath envers son petit frère. Je mettais penché vers lui pour déposer un léger baiser sur ses lèvres alors qu'une de mes mains passaient lentement dans ses cheveux. C'était dingue comme j'étais dingue de ce type, je ne savais pas vraiment ce qu'il m'avait fait mais c'était certain je l'avais dans la peau. _ Je t'aime. Ces mots étaient sorti de ma bouche tout naturellement, j'avais ressenti le besoin de lui dire à ce moment précis. Je me mordillais légèrement la lèvre dans un sourire avant de retirer ma main de ses cheveux et de prendre ma tasse pour boire une gorgée de ce thé. _ Alors parles-moi un peu de Sawyer, est-ce qu'elle est encore en étude à moins qu'elle est un travail ? je veux tout savoir en tout cas j'espère bien la rencontrer. Une nouvelle gorgée de mon thé avant de reposer mon regard sur Heath alors que je m'installais confortablement le long du dossier du canapé pour pourvoir poser mon regard sur le visage de mon homme. C'était toujours assez plaisant de se dire que cet homme assis face à moi était le mien. Je mesurais la chance que j'avais de l'avoir dans ma vie et j'aurais voulu que ce simple moment partagé dure éternellement.
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Ven 15 Aoû 2014 - 19:18
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Il n’était pas de ces hommes qui ont l’habitude de la douceur. La vie n’avait pas été tendre avec lui – au contraire : son père, la drogue, la solitude, la responsabilité de son frère, chaque seconde avait été une épreuve, juste plus ou moins difficile. Il ne s’en plaignait pas, il avait grandi avec cela, et avait appris à gérer la dépendance et la douleur. Mais parfois, son regard croisait le regard de Joan et il n’y trouvait aucune violence. Aucune volonté de lui faire du mal, aucune obligation, aucune contrainte. Elle lui souriait, et d’un signe de la tête lui proposait de retourner dans le salon – lui restait bouche bée devant cette tendresse persistante. Cet amour. Il avait tellement cru la perdre quand la révélation avait franchi ses lèvres que ses mains en tremblaient encore un peu. La peur avait été violente, tellement violente qu’il n’avait pas encore véritablement assimilé le soulagement. Il resta un temps, debout, à la regarder assise dans le canapé, incapable de dire quoi que ce soit. Elle était belle. Elle était terriblement belle, et elle était venue de nulle part pour lui apporter enfin un peu de sérénité. Elle ne le jugeait pas. Elle ne le jugerait jamais. Et lui, il était heureux. Hébété, mais heureux. « Tu veux en parler ? » Il avait à nouveau trouvé la force de bouger, pris sa place dans un coin du divan. Ses yeux n’avaient toujours pas quitté le visage de Joan, comme s’il n’arrivait toujours pas à véritablement y croire. Il ouvrit la bouche, la referma, l’ouvrit à nouveau, et finit par articuler avec un calme surprenant : « Je pensais pas dire ça un jour mais… mais je crois pas. » Quelque part, dans Huntington Beach, plusieurs personnes criaient sûrement victoire – quarante-trois ans que la plupart des membres de son entourage attendaient qu’il ferme sa gueule, et Joan y parvenait en étant tout simplement elle-même – c’est à dire parfaite. Et puis il baissa les yeux, humblement, alors qu’elle commençait à parler de sa fille. Il n’était pas un type altruiste, aimable par nature, il n’était pas un homme bon. La plupart du temps, il avait agi pour son image ou pour lui-même – les seules exceptions valables étant son frère, ou les quelques personnes qui comptaient sincèrement pour lui. La logique de Joan défiait complètement la sienne. Hors de sa famille et de son cercle le plus proche, il n’avait été gentil que parce qu’il pouvait en retirer quelque chose. Mais elle, elle apprenait l’existence de sa fille de vingt-cinq ans et à nouveau elle n’était que douceur. Tendresse. Alors qu’elle n’avait absolument aucun intérêt à retirer dans cette histoire – aucun, et au contraire, Sawyer lui était imposée brutalement, était entrée dans la vie qu’ils se forgeaient ensemble sans crier gare. Il pencha légèrement la tête, regardant à nouveau la jeune femme avec l’air de la plus pure stupéfaction. Et puis il sourit. Un sourire sincère, chaleureux, alors qu’il pensait à sa fille, et à cette impression que son adolescence chaotique, sa jeunesse de junkie, avait au moins produit une chose de bien et de belle. « Elle est magnifique, oui. », finit-il par déclarer, presque solennellement. Mais ses yeux étaient ancrés profondément dans ceux de Joan, et semblaient dire à chaque seconde que elle aussi, elle était magnifique. Et plus encore que magnifique, elle était sa salvation. Aussi, il avait eu un rire à la fin de sa déclaration, presque autant de réel amusement que de soulagement à voir qu’elle n’avait aucun problème majeur à le considérer comme un père, qui le poussa à ajouter : « Et elle a effectivement pris toute la grâce naturelle de son père. Et son tour de poitrine, aussi. ». Un temps de silence. Il eut un regard étrange, à la limite de l’incrédulité, quand il finit par ajouter, apparemment profondément miné par la chose : « Je crois qu’elle est plus grande que moi. » Oui, il le vivait mal. Tout à fait. Seulement, la conversation prenait un tournant qui ne lui convenait qu’à moitié. Il eut un air profondément et sincèrement choqué quand Joan mentionna l’existence éventuelle de tous un tas de petits Wilde – et lui-même fut submergé par la vision apocalyptique de miniatures de sa propre personne gambadant dans sa villa de Presidente Drive et s’accrochant à ses jambes. Ugh. Horreur. Proprement mortifié, il regardait Joan la bouche ouverte, trop choqué pour répondre, jusqu’à ce qu’il parvienne à lancer : « Non ! Non putain non ! » Il avait au passage complètement occulté la question qu’elle lui avait posé – trop angoissé à l’idée que l’affirmation de Joan puisse contenir ne serait-ce qu’un semblant de vérité. « J’avais pas intégré ce qu’était la contraception quand j’étais gamin, ok, mais non ! Non pas de petits Wilde partout ! C’est mort ! » Il avait beaucoup, beaucoup de mal à s’en remettre. Tout à fait. En même temps, elle jouait avec le feu et jouait avec ses nerfs – il avait beau être relativement costaud, il ne pouvait pas supporter tant de torture et tant d’angoisses. C’était logique. Et quasi-physique. Il eut même une seconde pendant laquelle il regardait purement et simplement dans le vide, avant de déclarer : « Pitié. Faites que je sois pas grand-père. Je suis trop jeune pour être grand père. » (Coucou Meyers.) C’était peut-être horrible, quelque part, mais il espérait qu’aucun autre enfant secret ne viendrait toquer à sa porte. Sawyer avait été une fabuleuse surprise, le genre de femme dont un homme ne peut qu’être fier à l’instant où il apprend qu’il est à l’origine d’un tel miracle. Mais d’autres ? Il était heureux dans sa vie, comme elle était. Il était heureux comme Joan se penchait vers lui, déposait un baiser sur ses lèvres, et avec toute la sincérité et la douceur du monde lui disait qu’elle l’aimait. Il n’aurait jamais espéré parvenir un jour à un tel bonheur – et voilà qu’il le touchait du doigt. Oui. Il y avait cet femme, qu’il aimait de plus en plus chaque jour. Il y avait cette ville, qui lui avait pardonné ses années les plus chaotiques pour lui donner une nouvelle fois le droit au bonheur. Il avait sa fille, et sa fille était quelqu’un de bien. Tout cela lui donnait le sentiment étrange que rajouter quoi que ce soit ne ferait que surcharger le tableau – alors oui, c’était peut-être horrible, peut-être égoïste, mais il se contentait de Sawyer, parce qu’il était heureux. Il laissa un sourire s’étirer sur ses lèvres, tout en prenant la main de Joan dans la sienne. Il était heureux avec cette femme qui lui faisait même la grâce de s’intéresser spontanément à son enfant. « Bientôt. Je ferai tout pour que tu la rencontres, au plus vite. » Il y avait un non-dit, mais qu’il pensait si fort que c’en était presque visible : il vivait dans l’attente de la rencontre des deux femmes de sa vie. « Elle est fabuleuse », finit-il par ajouter en hochant la tête. « Elle est interne à l’hôpital. Intelligente. Je suppose que c’est pas de moi qu’elle tient ça, cela dit… » Il fronça un peu les sourcils. Ouais, non, probablement pas. « Très belle et très intelligente. Si elle me l'avait pas affirmé, j’aurais jamais cru qu’elle était ma fille. » Il eut un regard appuyé sur Joan avant de dire : « Tu te rends pas compte. Je crois qu’elle a déjà lu des livres. Ca commence à faire beaucoup de gens cultivés dans mon entourage. »
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Joan E. Greene
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Sam 23 Aoû 2014 - 12:31
J'avais laissé un rire franchir mes lèvres avant de secouer légèrement la tête dans une moue amusée en entendant ses bêtises. Pour la grâce naturelle de ton père j'étais assez d'accord mais pour le tour de poitrine j'espérais pour cette pauvre gamine que ce n'était pas la vérité. J'avais posé ma main sur sa joue pour la caresser tendrement alors que visiblement cette histoire de taille revenait sur le tapis. J'avais pris une petite moue amusée avant de déposer un baiser sur ses lèvres. _ Tout ce qui est petit et mignon et avec toi la règle est confirmée. Je lui avais tiré légèrement la langue avant de me positionner de nouveau le long du dossier du canapé alors que mon regard ne quittait pas le sien. Cependant, ce qui était une blague de ma part semblait ne pas l'être du tout pour Heath. Une rire avait tout de même franchit mes lèvres en voyant et en entendant sa réaction. Pour ma part, j'espérais que ce ne soit pas le cas non plus. Quelque part, j'avais espéré être la femme qui ferait des enfants à cette homme cependant on m'avait devancé de quelques années déjà. Une moue avait traversé mon visage avant que je finisse par prendre place que ses jambes. Mes mains posaient sur ses joues, j'avais pris possession de ses lèvres dans un tendre baiser avant de me redresser pour le regarder. _ ça va mieux ? Je me mordillais la lèvre avec un petit sourire espiègle sur les lèvres. J'espérais que ce soit assez efficace pour rayer cette appréhension qui s'était installé sur son visage. _ Pour ma part, je pense que ça ne me gênerait pas de voir arriver de nouveaux petits Wilde. J'avais passé mes mains sur la nuque d'Heath alors que je le caressais légèrement. D'accord, je ne faisais aucunement allusion aux enfants qu'il pourrait avoir eu avec d'autres femmes. Cependant, moi j'étais prête à avoir des enfants avec cette homme et il est vrai qu'on en avait pas parlé alors peut être qu'on n'était pas sur la même longueur d'onde à ce sujet. Je me mordais légèrement l'intérieur de la joue alors qu'il m'affirmait que j'allais rencontrer Sawyer. L'angoisse s'était frayée un chemin dans mon esprit, car après tout peut être qu'elle ne m'aimerait pas de plus je ne voulais pas m’immiscer dans leur retrouvaille. Je passais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de faire une moue de réflexion. J'avais secoué la tête en pinçant des lèvres alors que j'avais juste envie de le frapper. Ce n'était pas la première fois que j'entendais Heath se dénigrer à ce point. _ Tu es bien plus beau et plus intelligent que tu ne le crois. Si ce n'était pas le cas tu penses vraiment que je me serais intéressée à toi ? Tu le sais bien après tout je ne suis avec toi que pour ton corps. Je laissais mes mains descendre lentement le long de son torse avant de me stopper en laissant un rire franchir mes lèvres. _ Tu auras beau dire ce que tu veux mais je suis persuadée que les livres et toi c'est une grande histoire d'amour au final. J'avais déposé un baiser sur le bout de son nez avant de finalement m'enlever de ses jambes pour pouvoir boire mon thé. _ Je suis sûr que je pourrais arriver à te faire aimer les livres. J'avais reposé mon regard sur Heath alors que j'avais un sourire sur les lèvres. _ Je sais être très convaincante quand je veux Mr Wilde. J'avais levé mes sourcils en cadence avant de me mordre de nouveau la lèvre. _ J'ai fait aimer la littérature à bien des hommes avant toi. J'avais détourné mon regard sur ma tasse à thé, bien évidemment je n'avais pas précisé l'âge de ces petits hommes car en fin de compte je faisais référence aux enfants qui venaient à ma boutique. Bon d'accord, on m'avait déjà fait des avances, des pères célibataires souvent mais je ne les voyais tout ce qui m'importait c'était l'homme qui se trouvait dans mon salon à ce moment précis. Un léger sourire tendre s'était dessiné sur mes lèvres alors que j'avais pris ma tasse dans mes mains avant de me reculer dans le canapé et de monter une de mes jambes en posant mon pied sur le rebord du coussin. Je me sentais bien, j'avais besoin de rien d'autre dans ma vie. Souvent quand on pensait avoir tout ce qu'on voulait quelque chose arriver pour faire éclater votre bonheur en mille morceaux. J'espérais que ce ne soit pas le cas pour nous deux même si les paroles de Liam flottait au dessus de ma tête comme une sentence qui allait finir par s'abattre sur moi sans que je ne puisse rien y faire. J'avais reposé mon regard sur Heath alors qu'un léger soupir avait franchi mes lèvres. _ Alors dis moi, qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? A moins que tu es des obligations ? J'avais fait un léger sourire avant de boire une gorgée de mon thé.
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Sam 23 Aoû 2014 - 21:25
- Is there a limit to your love? -
Heath Wilde était amoureux de Joan Greene. Il l’aimait comme un fou – comme il n’aurait jamais pensé être capable de le faire. Elle était parfaite, et elle se tenait à ses côtés, sublime, douce, intelligente, plus qu’il ne pensait le mériter. Il l’aimait comme un aime une chance que l’on n’aurait pas dû avoir, mais qui se présente tout de même. Il l’aimait sûrement beaucoup trop fort, aussi. Mais à ce moment là, il n’en ressentait aucune peur. Parce qu’elle n’était pas de ces femmes qui prennent plaisir à piétiner le cœur qu’elles tiennent entre leurs mains – même si elle avait le sien et qu’il se tenait vulnérable devant elle, malgré toutes les conneries qu’il persistait à dire, faire, penser, malgré le grand jeu d’acteur qu’il avait développé pour reproduire l’insouciance. Elle lui donnait une chance d’avoir enfin la seule chose que l’argent n’avait pas pu lui obtenir – la tendresse. Cette chose dont il avait terriblement eu besoin, toute sa vie durant, réclamé en vain, cherché partout. Elle la lui donnait sans poser de question, avec la générosité et la douceur d’une sainte. Oui. Heath Wilde était amoureux de Joan Greene. Doucement, elle s’installa sur ses jambes – et c’est presque instinctivement qu’il passa ses bras autour d’elle, cherchant toujours plus de contact avec ce corps qu’il avait appris par cœur. Il avait un très léger sourire aux lèvres au fil de ses déclarations, le fruit d’un soulagement intense et sincère de voir qu’elle ne s’était pas enfuie. A ce stade, il pouvait tout entendre de sa bouche, et en être profondément heureux. Il pouvait tout acquiescer. Il laissa échapper un léger rire quand elle souligna que tout ce qui était petit était mignon – et tant pis s’il avait toujours été plus ou moins complexé par sa taille. Quand elle lui demanda si ça allait mieux, il hocha la tête en souriant, avant de dire tout simplement : « Oui, oui tout va bien. » Et c’était tellement vrai que son cœur lui semblait sur le point d’éclater. Un rire. « Mais crois-moi, les gamins Wilde sont intenables. Tu veux pas subir ça. » Oui, il avait prononcé ces mots à la légère. Mais à cet instant le soulagement était tel qu’il aurait été bien incapable de penser qu’elle était sérieuse. Joan, instinctivement, avait cerné la plupart des aspects de sa personnalité. Elle savait très exactement qui il était – sur le plan public, certes, mais aussi et surtout ce qu’il était au plus profond de lui-même, et toutes les failles qu’il s’acharnait à dissimuler. C’est avec un sérieux et une autorité rare, quelque part surprenants chez une femme qui était au quotidien l’incarnation même de la douceur, qu’elle le stoppa quand il commença à se dénigrer sur le ton de la plaisanterie. Sur le coup, il ne put même pas répondre – et c’était sûrement au fond un triomphe pour elle, avoir été capable de faire taire Heath Wilde d’une telle façon. Il la regarda simplement dans les yeux, ces deux yeux très bleus sous la chevelure blonde, se demandant pour la énième fois comment il avait pu parvenir à l’obtenir et quel dieu il était supposé remercier pour cela. La fin de la déclaration le fit cependant rire. Il fronça les sourcils, prenant un air très sérieux : « Tu sais, l’important, c’est pas tant les atouts physiques mais de savoir s’en servir. » Il eut un léger sourire, un peu frimeur, avant d’ajouter : « Trust me, I’m a professionnal. », citant au passage une quinzaine de films utilisant ce type de répliques. Et tant pis si elle était parfois à l’opposé de lui-même. Ils ne venaient pas du même milieu, ne partageaient aucune ambition, fonctionnaient de façons radicalement différentes. Certains auraient pu dire que les opposés s’attiraient – ils en étaient une très bonne illustration. A nouveau, il eut un rire quand elle se prétendit capable de le convertir à la littérature. « Je ne suis pas « bien des hommes » », d’abord – il avait pris un air faussement vexé pour prononcer ces mots là. « Et ensuite, j’avoue tout, parfois je lis des livres. » Un temps, histoire de bien laisser la révélation faire son petit choc. « Enfin… ça dépend si tu considères que les comics sont des livres. Mais, hé, j’ai presque l’intégrale de Iron Man depuis sa création, et je les ai tous lus, sans exception. » Il fronça un peu les sourcils, apparemment très fier de lui-même et de cet exploit – et tant pis si cela le faisait vaguement passer pour un jeune adolescent américain sur le tard, incapable de renoncer à sa passion pour les Comic Books. Mais allez savoir pourquoi, il avait toujours eu une passion pour Iron Man. Sûrement sa plus grande passion dans la vie, d’ailleurs. A moins que ça ne soit elle ? Elle s’était écartée, s’installant confortablement, sa tasse entre les mains, et il la regardait. Probablement que l’on pouvait lire l’amour dans ses yeux – mais une fois encore il n’en avait aucune honte, et était probablement le premier surpris de la facilité avec laquelle il laissait transparaître ses sentiments. Elle était sublime. Et lui, il était comme un gamin qui aime pour la toute première fois. C’était sûrement le cas, quand on y pensait bien – hors de la vénération teintée de haine qu’il avait eu pour son père, hors des sentiments paternels qu’il avait éprouvé pour son frère, ou encore hors de la somptueuse amitié qu’il partageait avec un certain Liam Meyers. Quand elle lui demanda ce qu’il voulait faire aujourd’hui, il laissa s’écouler une petite éternité en silence, tant il était occupé à la regarder et à considérer que cela lui suffisait parfaitement comme activité. Et puis c’est tout à fait spontanément, sans même y réfléchir, qu’il dit : « Est-ce que tu voudrais venir vivre avec moi ? » C’est rétrospectivement qu’il réalisa combien il avait besoin de cette femme dans sa vie. Combien il se voyait fonder un foyer avec elle. Combien elle était tout ce qu’il pouvait espérer, et bien plus encore. Joan Greene était parfaite. Et lui, il était parfaitement amoureux.
Joan E. Greene
lama en évolution
› MESSAGES : 214 › EMMENAGEMENT LE : 05/03/2013 › AGE : 48 › QUARTIER : Orange Avenue › PROFESSION/ETUDE : Libraire › DOUBLE COMPTE : Big M, Shawn, Drix, Sasha, Matthew, Jamie, Nora, Troy, Lou, Mackenzie & Raphael. › CELEBRITE : Gwyneth Paltrow › COPYRIGHT : Abandon
Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Dim 24 Aoû 2014 - 13:02
Mon regard était posé sur ma tasse alors qu'un léger sourire traînait sur mes lèvres. Faut dire qu'il était rare qu'il ne s'y trouve pas quand je me trouvais en compagnie de Heath. Je savais qu'on aurait très bien pu ne jamais se revoir, j'aurais très bien pu ne jamais remettre les pieds à Huntington Beach. Cette pensée m'avait fait froid dans le dos car je n'échangerais ces derniers mois pour rien au monde. Il était celui que je voulais, que je désirais... que j'aimais. ça avait toujours été lui et uniquement lui, quelque part j'étais comme toutes ses filles qui tombaient sous son charme au premier regard. Seulement, il m'avait choisi moi et encore aujourd'hui j'avais du mal à comprendre pourquoi, moi petite libraire avec mes petits moyens et ma vie sur Orange Avenue. En réalité, j'étais persuadée que si quelque part y avait pas eu cet accident jamais cet homme ne se serait retourné sur mon passage. Je soufflais quelque peu sur mon thé alors qu'une moue était apparu sur moue. Je me mordillais la lèvre alors qu'il avait raison sur au moins un point, il n'était absolument pas " Bien des hommes " . J'avais laissé échapper un rire avant que je lève quelque peu les yeux au ciel. J'avais cependant fait une moue étonnée, avant de boire une gorgée de mon thé. _ Mais oui Mr Wilde les comics sont des livres d'ailleurs je les recommande volontiers. Tu sais tu serais étonnée si tu venais faire un petit tour dans ma librairie. J'avais gardé le mystère volontairement mais j'avoue que j'aimais assez lire les comics voir même des bandes dessinées. _ Mais Iron Man... Je dois avouer qu'à y penser tu te rapproches assez de ce Mr Stark. J'avais fait un sourire amusé en regardant Heath avant de me dire qu'il y ressemblait grandement en fin de compte. Ce Tony Stark était surement le gendre que toute mère rêvait d'avoir... Mais pour ma part c'était Heath Wilde mon Tony Stark à moi. Je me demandais si ma mère aurait apprécié Heath mais quelque part j'en étais certaine car il me rendait heureuse et ça lui aurait suffit. En tout cas, moi ça me suffisait. Cependant, j'avais reposé mon regard sur lui alors que je n'étais pas certaine d'avoir bien compris ce qu'il venait de me demander. J'avais ouverte la bouche avant que Néko ne gratte à la porte, J'avais levé la main dans la direction d'Heath histoire qu'il patiente le temps que j'aille ouvrir la porte au chien. Vivre avec lui ? Bien évidemment j'en avais envie et mon coeur faisait des bonds alors que je réprimais un sourire béat. J'avais ouvert la porte pour que Néko puisse rentrer alors que mon regard se perdait sur le jardin. Aller vivre avec Heath changeait bien des choses et des doutes venaient s'immiscer sournoisement dans ma tête. Si en fin de compte vivre ensemble s'avérait être un fiasco... Je me mordillais légèrement l'intérieur de la joue avant de refermer cette porte pour revenir vers le salon. Je mettais stoppé alors que mon regard allait à la rencontre de celui de Heath. Les doutes s'étaient envolés en un claquement de doigt. _ C'est oui, je veux bien venir vivre avec toi. J'avais fait un léger sourire avant de m'approcher de Heath pour aller l'embrasser d'abord tendrement avant que le baiser ne devienne un peu plus passionnel. Je mettais légèrement redressé avant de faire une moue. _ Je suppose que tu ne parlais pas de venir vivre ici avec moi ? Un sourire espiègle sur les lèvres je regardais Néko avec un petit air complice. _ Tu serais d'accord pour lui céder un peu de place ? Néko avait aboyé sans que je m'y attende, un rire avait franchi mes lèvres avant que je tente de reprendre quelque peu mon sérieux. _ Tu vois il a l'air tout à fait prêt à faire des concessions. Je me mordillais la lèvre de nouveau, ce n'était pas une décision à prendre à la légère enfin même si en fin de compte j'avais déjà accepté. Cependant, j'allais entrer officiellement dans la vie d'Heath Wilde avec tout ce que cela comprenait. _ Tu es bien sûr de toi ? Mon ton était on ne peut plus sérieux à présent. _ Tu te rends bien compte que tu auras deux femmes contre toi à la maison. Bien évidemment, je fais allusion aussi à Mrs Hudson. Je devais avouer que j'avais du mal avec l'idée d'avoir quelqu'un pour s'occuper de la maison mais je ne voulais pas non plus que Mrs Hudson se retrouve sans emploi. De toute façon, j'avais bien remarqué que cette femme était bien plus qu'une employée de maison pour Heath. Elle arrivait à lui tenir tête ce qui était j'en étais persuadé un exploit. J'avais reposé mon regard sur Néko avant de le détourner de nouveau sur Heath. _ Alors Je vais aller vivre sur President Drive, si on m'avait dit ça un jour je ne l'aurais surement pas cru. J'avais un sourire en coin sur les lèvres alors que je m'imaginais pas bien encore ce que ça me ferait mais en tout cas j'éprouvais une certaine excitation à partager le quotidien de cet homme. Pouvoir me réveiller tous les matins à ses côtés qu'est-ce que je pouvais bien vouloir de plus.
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Sujet: Re: is there a limit to your love? l J&H Dim 7 Sep 2014 - 6:47
- Is there a limit to your love? -
Il y a vingt ans, il aurait éclaté de rire. Il aurait cru, dur comme fer, qu’il ne se laisserait jamais piéger par une femme – parce qu’à l’époque, il aurait véritablement considéré une telle histoire comme un piège, et se serait acharné à vivre selon ses principes. Il avait trop longtemps été de ces hommes que la solitude conduit à la désillusion – et qui refusent de voir ces petites choses simples qui suffiraient pourtant à faire son bonheur. Il avait toujours eu besoin de grandiose. Besoin de trop, histoire de penser qu’il avait assez. Il s’était bercé dans des illusions, considérant qu’un costume trop grand pour lui suffirait à le grandir lui aussi – peut-être bien qu’il s’était menti à lui-même. Probablement qu’il s’était menti à lui-même. Tout ce dont il avait eu besoin, tout ce temps là, c’était Joan. Joan pour le regarder et lui sourire – Joan pour l’effleurer doucement, Joan pour le comprendre. Et tout à coup, tout allait bien. Joan, et il cessait d’avoir mal – parce qu’elle savait tout de lui, et ne doutait jamais de rien. Il sourit, quand elle souligna une certaine ressemblance entre lui et le personnage principal de Iron Man : « Ceci est le plus beau compliment que l’on puisse me faire, mademoiselle Pepper Potts. » dit-il avec un soin tout particulier et une œillade on-ne-peut-moins discrète. Quoi ? S’il était Tony Stark, elle était sa secrétaire sexy – ça coulait sous le sens, point barre. Pour un peu, il en aurait regretté de ne plus exercer un métier dans lequel il aurait potentiellement pu avoir besoin d’une secrétaire – il avait foutrement loupé le coche.
Mais il avait mieux qu’une secrétaire de rêve. Et peut-être que, au fond, il était encore plus heureux que ce Tony Stark ne pourrait jamais l’être. Il était un type qui avait eu une vie merdique, qui, s’il avait gagné beaucoup d’argent, n’avait jamais réussi à en puiser son bonheur – mais qui, tout à coup, venait d’entendre les mots qui suffisent à faire le bonheur d’un homme. Bien sûr, une nouvelle fois, il avait eu peur. Il était resté comme un con sur ce stupide canapé, alors qu’elle lui faisait signe d’attendre, se levait, ouvrait la porte, et revenait sans un mot – et qu’il la regardait avec des grands yeux, l’air de se demander quel genre de créature maléfique Joan Greene pouvait bien être pour le laisser dans un suspens pareil. Parce que sérieusement… c’était dégueulasse. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Il la regardait avec un cœur qui battait à cent kilomètres heures, comme un con, étouffé par l’anticipation, mais il l’aimait quand même, alors il ne la haïssait même pas. Et puis le « oui ». Et tout à coup, ce fut comme si elle venait d’accepter de l’épouser. Un large sourire vint se peindre sur son visage – et c’est en se saisissant à deux mains du visage de Joan qu’il l’attira tout contre lui pour l’embrasser. Quand ils se séparèrent, il eut un léger rire. Un rire de pur bonheur – le rire d’un homme heureux.
Enfin, il n’était pas prêt à tout accepter pour autant. Il eut une espèce de « Hum. » contrit quand elle mentionna l’idée de venir vivre ici, se retenant de rappeler qu’il avait besoin de beaucoup, beaucoup d’espace pour une si petite personne, et qu’il finirait par dépérir à Orange Avenue – et puis l’insécurité, tout ça tout ça, les enfants partout, tout ça tout ça, et où est-ce qu’il mettrait toutes ses voitures d’abord ? Parce qu’il était hors de question qu’il s’en sépare ! Enfin, au moins ils avaient vite changé de sujet – ses yeux se fixèrent une seconde sur le petit chien de la jeune femme, et il rit : « Demande à Grandpa. C’est lui le patron. » - et il était presque aussi territorialiste que son propriétaire, celui-là. Mais ces deux minuscules, minuscules choses n’allaient sûrement pas le faire douter. Quand Joan reprit la parole, il avait à nouveau ce sourire de pur bonheur, étrangement serein, aussi : « J’ai jamais été aussi sûr de moi. Et puis tu te rends pas compte du plaisir que tu vas faire à cette pauvre Mrs Hudson. » Un temps. Un rire. « C’est comme si tu lui avais signé un contrat lui garantissant que je ferai plus jamais de grandes fêtes s’étalant sur des weekends entiers, qu’elle ne verrait plus de longs défilés de blondes dans ma chambre, que Meyers arrêterait de foutre ses pieds sur la table de la salle à manger et que je me nourrirais enfin d’autre chose que de café, de nicotine et de scotch. » Il pencha légèrement la tête, la regardant droit dans les yeux à nouveau. Et bon sang. Il ne s’en lassait pas. Il avait même l’impression… qu’il ne s’en lasserait jamais. « Elle t’aimait bien jusque là – je pense qu’elle va te vouer un putain de culte. ». Cette vieille folle. Il était même à peu près certain qu’elle avait deviné la tournure qu’allaient prendre les évènements la toute première fois qu’elle avait rencontré Joan Greene – et qu’elle avait bien pris soin de la mettre de son côté pour qu’ils puissent un beau jour se liguer contre lui. Il détourna légèrement la tête, fixant le vide, comme s’il réalisait soudain : « Ca va être horrible. Elle va sûrement faire un discours. Du genre « le petit Heath Wilde a tellement grandi » ». Enfin, psychologiquement. Mais il releva les yeux vers Joan, glissant tout doucement sa main dans ses cheveux : « Ca va être atroce. Enfin, pas tout. Rien que ça, en fait. Quand est-ce que tu penses pouvoir venir ? ». Il allait devoir faire des changements radicaux dans son appartement – transformer ce qui avait été une immense garçonnière pendant des années et des années en un endroit où une femme (autre que Mrs Hudson) pourrait vivre sans avoir l’impression de se trouver dans la projection du cerveau d’un adolescent, mais il avait hâte. Il avait terriblement hâte. Et il était heureux.