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| It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Mar 24 Mar 2015 - 22:14 | |
| Tirée sur quatre épingles comme 85 pour cent de son temps, Isobel avait enfin pu porter cet ensemble qui lui avait coûté les yeux de la tête… Des autres. Parce qu’elle, elle ne faisait pas vraiment attention au prix qu’elle mettait dans les vêtements qu’elle achetait. Après tout, elle était Madame Stewart, épouse d’un homme à la tête d’une entreprise pétrolière et avec qui elle partageait une vie que l’on pourrait appeler « de rêve ». Elle n’avait pas besoin de prendre rendez-vous avec son banquier pour discuter de l’état de son compte en banque. Elle n’avait pas non plus besoin de se poser des questions quant aux achats les plus importants et de remettre à plus tard le superflu. De ce côté-là elle était tranquille et si elle devait mettre 1200 dollars dans un ensemble afin d’être à la hauteur de la réputation de son mari, elle le ferait et sans y réfléchir à deux fois. Isobel avait aussi tiré ses cheveux dans un chignon très sophistiqué, parce que ça lui donnait cet impression de perfection dans laquelle elle nageait depuis qu’elle étai enfant. Ca lui donnait aussi un air plus sérieux, plus élégant et plus strict. Après ce diner d’affaire, elle rejoignit la voiture accompagnée d’Andrew. Un chauffeur les attendait bien sagement et une fois à l’intérieur du véhicule, elle plongea sa main dans sa pochette et en sorti un miroir. Elle s’assura que son maquillage soit toujours aussi bien appliqué et qu’aucune mèche de ses cheveux ne se rebelle. « Alors, t’en conclus quoi de ce diner, Andrew ? » Oh, ce n’était pas tellement que les affaires de son mari lui parlaient réellement, mais elle avait assisté à ce repas et était curieuse de connaître le ressenti de ce dernier. Alors que la voiture se mit en route, une idée se mit à germer dans sa tête. Déjà, elle voulait s’assurer que Marissa continue à aller de l’avant, comme elle essayait de le faire ces dernières semaines. Ce n’était pas encore parfait, mais elle avait la nette impression qu’il y avait quand même un léger mieux. Elle s’était faite du souci pour sa fille et maintenant que sa brunette avait l’air de remonter à la surface, elle voulait que sa dure, mais pour ça elle devait être présente et elle le savait, tout comme Andrew. Mais ça, ce n’était qu’une moitié de son idée, l’autre partie concernait Emma. Malgré que son époux campait sur ses positions, elle voulait faire une pierre deux coups et tenter cette discussion qui devrait, tôt ou tard, avoir lieu. Isobel rangea son miroir et tourna la tête vers cet homme avec qui elle vivait depuis bientôt 35 ans. « On devrait aller chez Emma… Voir si Marissa va bien. » En fait, ce n’est pas devrait, elle le voulait vraiment. « Aaron, on change de cap. 1689 Orange Avenue, s’il vous plait. » finit-elle par demander au chauffeur. En réalité, Isobel se doutait qu’Andrew serait moins réfractaire si ça concernait Marissa. Sans doute qu’elle serait de garde, surement même, mais dans le pire des cas il y aurait toujours Emma et Isobel ne serait même pas la seule à s’expliquer, du moins, elle l’espérait. « De toute façon, on ne sait même pas comment elle vit. Si ça tombe, c’est un réel taudis. Avec Emma et sa lubie de vouloir sauver le monde, on peut s’attendre à tout, honnêtement et je doute que Marissa vive dans une maison identique à celle qu’elle avait avant, avec Eden. » Isobel était partagée entre l’idée d’agir comme Andrew vis-à-vis d’Emma ou en tant que mère. Elle avait mal pris ses renvois des écoles privées sans parler de l’université qu’elle avait choisie et en y repensant, elle comprenait la position de cet homme qui se devait de mener une vie respectable, tout comme ses filles. Emma, elle, avait préféré choisir un tout autre chemin pour la plus grande déception de ses parents. A côté de cela, elle n’était pas aussi rancunière qu’Andrew et son instinct de mère ne cessait de se demander comment allait réellement sa fille, même si elle ne s’attendait pas à un accueil avec tapis rouge.
Sur le chemin, Isobel ne cessait de regarder la simplicité de certains quartiers au fur et à mesure que la distance les séparait du logement d’Emma. Elle ne mettait jamais les pieds dans ces quartiers et ce, même durant son enfance. Ses parents l’avaient toujours emmenée dans des grandes soirées, comme celle où elle avait fait la rencontre du père de ses filles. Est-ce qu’elle regrettait son mode de vie ? Non, jamais, et elle ne plaignait pas non plus ces petites gens. Chacun sa vie, après tout et le trop plein d’argent ne voulait pas systématiquement dire que derrière tout ça, il y avait un tableau parfaitement peint, sans aucune tâche, sans aucun dérapage. Il n’y avait qu’à voir Marissa ou même Leah, avec son agression. Il y avait toujours quelques éléments pour venir entacher ce tableau que tout le monde pense si parfait. Finalement, les Stewart sont uniquement à l’abri matériellement parlant. Alors qu’elle fixait la vitre, son Palm la sorti de ses pensées. Elle attrapa son agenda électronique qui lui rappelait son rendez-vous dans une de ces galeries d’art où elle devait se rendre afin d’en faire la critique. Cette nouvelle activité qu’elle exerçait depuis quelques mois maintenant, lui permettait de se sentir utile, en attendant le retour d’Andrew. Avant, elle pouvait s’occuper avec ses filles et elle faisait partie de ces femmes toujours trop occupées entre l’éducation de ses princesses et ces galas qu’elle organisait. Aujourd’hui, elle voulait aussi se replonger dans une de ses passions : l’art, la photographie. « Demain, je ne serai probablement pas encore rentrée lorsque toi tu reviendras de ton boulot. J’ai une galerie à visiter » Elle adressa un léger sourire à son époux lorsque la voiture ralentit avant de s’arrêter totalement. Isobel en sortit et posa son regard sur tout ce qui l’entourait. C’était loin d’être à la hauteur de leur maison familiale, mais d’un autre côté on y reconnaissait bien la simplicité d’Emma. Ce qui était rassurant, c’est que ce n’était pas un taudis et aucun pauvre n’était là pour les accueillir en faisant la manche, et en braillant des phrases toutes faites dans le but de sensibiliser ce petit monde plein aux as. Elle qui voulait sauver l’Afrique, peut-être que de temps en temps, elle appréciait d’accueillir chez elle des sans abris afin de leur offrir un toit ? Blague à part : « Comment Marissa arrive-t-elle à vivre ici ? » Cette question, elle l’a posait à Andrew, mais aussi à elle-même. Elle avait l’impression d’avoir loupé un chapitre. Instinctivement, elle attrapa le bras de son mari. En réalité, elle était en train de réaliser que ses deux filles vivaient là. Elle aurait pu faire avec, ou presque, mais elle n’étais pas certaine qu’Andrew, lui, y parvienne. Se dirigeant vers la porte, elle sonna puis se recula. Elle observait l’endroit. En fait, elle avait du mal à se faire au contraste entre l’endroit où elle vivait tous les jours et cette petite maison, simple. La porte s’ouvrit sur leur fille ainée et malgré que c’était ce qu’elle souhaitait, le visage d’Isobel se ferma. « Emma… ça fait longtemps.» Oui, quelques mois et si on oublie la fois ou elle a changé de trottoir lorsqu’elle s’est retrouvée face à sa fille, quelques années « J’imagine que Marissa n’est pas là ? » Elle finit par croiser les bras en attendant de voir jusqu’où allait la rancoeur d’Emma envers ses parents. Allait-elle les laisser entrer ? Et elle reprit, sans réellement lui laisser le choix « mais ce n’est pas grave, on peut toujours l’attendre » |
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| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Mer 25 Mar 2015 - 14:21 | |
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La soirée venait de se terminer, Andrew était bien content que cela se termine d’une bonne manière, que tout s’était passé comme prévu. Il voulait revoir les plans avec son bras droit et ami, les revoir chez Joshua alors que ce dernier venait de rentrer d’un long voyage en avion pour des affaires à l’étranger. Josh’ devait lui donner un compte rendu personnel, ce qu’il en pensait de l’entreprise Française qui voulait se joindre, se fusionner avec l’entreprise d’Andrew. Le directeur devait venir voir en personne, mais il n’aimait pas faire des déplacements pour rien et il avait déjà beaucoup de choses à régler à l’intérieur de son entreprise. Ces choses-là avaient pu être déjà réglées, pendant que Joshua s’occupait des Français. Andrew était dans la voiture, à l’arrière, à côté de sa femme Isobel qui était en train de se vérifier avec son miroir. Ils venaient à peine d’entrer dans cette voiture qu’il sortait déjà son téléphone portable pour envoyer un sms à un de ses collègues, il allait bientôt arrêter d’être tellement occupé par son travail. Pourtant, c’était ce qui lui permettait de bien s’habiller, de bien manger, d’avoir un chauffeur, d’avoir une grande maison, d’organiser avec Isobel des soirées. Andrew n’avait pas vraiment le choix de devoir continuer jusqu’au bout parce qu’il n’avait pas vraiment d’héritier et les choses se compliquaient assez comme ça. Il vérifia son téléphone et remarqua qu’il eut un sms d’un de ses collègues qui était chargé de surveiller les mouvements d’Alex Fletcher, sur ce qu’il faisait. Il était sorti de chez lui, pour aller dans un bar. Rien à signaler. « Alors, t’en conclus quoi de ce diner, Andrew ? » Il regarda à côté de lui, sa femme et sourit un peu. Il referma son téléphone portable et le rangea dans sa poche. « Levingston a fait du bon travail, mais il reste des détails à régler demain. Je partirai probablement en France les prochains jours qui viendront. J’ai passé une bonne soirée, et toi ? Tu t’es bien entendue avec la femme de Joshua ?» répondit-il avec un ton qui était plutôt calme, qui essayait plutôt de réprimer sa joie du fait qu’il tenait les Français, qu’ils étaient un peu à sa merci, que l’argent qu’il allait gagner serait encore plus important. Il lui avait posé la question, intéressé de savoir si sa femme avait elle aussi passé une bonne soirée. Il n’y avait pas de quoi être déçu de cette soirée qui s’était très bien passée, mis à part la cuisson de viande qui n’était pas bonne pour lui. Il n’expliquait pas les détails à Isobel parce qu’il savait qu’elle n’était pas plus intéressée que ça, que ça ne lui parlait pas vraiment. Il lui avait fait une version synthétique et ça marchait comme ça. Alors qu’il s’affalait un peu sur son siège arrière de la voiture, il venait de demander à Aaron de conduire jusqu’à chez eux. En plein milieu du trajet, sa femme reprit la parole. « On devrait aller chez Emma… Voir si Marissa va bien. » À ces mots-là, Andrew fronça les sourcils et se redressa tout de suite. « Isobel. Attends un p… » « Aaron, on change de cap. 1689 Orange Avenue, s’il vous plait. » Le conducteur acquiesça du rétroviseur alors que le père Stewart se mit à regarder l’heure. « Ce n’est pas un peu tard pour aller voir Marissa, Isobel ? On ne devrait pas y aller demain ? » Dit-il un peu maladroitement, parce qu’il n’était pas vraiment là demain et ce n’était pas vraiment une bonne idée de laisser sa femme aller chez Emma toute seule, même pour aller voir Marissa. Parce qu’il savait ce que ça impliquait tout ça, cette décision. Il regarda Aaron qui conduisait. Il soupira parce qu’il savait ce que sa femme avait comme idée et il n’avait pas l’air d’approuver, mais si Marissa était là, ça ira. Il ne savait pas qu’elle était de garde, à son travail sûrement. « De toute façon, on ne sait même pas comment elle vit. Si ça tombe, c’est un réel taudis. Avec Emma et sa lubie de vouloir sauver le monde, on peut s’attendre à tout, honnêtement et je doute que Marissa vive dans une maison identique à celle qu’elle avait avant, avec Eden. » « Honnêtement Isobel, c’est une très mauvaise idée. Je sais ce que tu as derrière la tête, ça ne t’as pas suffi ce que je t’ai dis à propos d’Emma ? Ce n’est pas à nous de venir à elle. Aaron, change de direction, on va chez nous. » Et ils continuèrent à discuter encore, encore et encore jusqu’à ce que la décision fut prise et qu’ils roulaient en direction chez Emma, à Orange avenue. Le plus étonnant, c’était qu’Isobel connaissait déjà l’adresse. Quelque part, elle avait un peu raison. Ils n’avaient aucune idée de la maison exacte où Marissa vivait provisoirement, il pouvait même lui aider à acheter une nouvelle maison, ce n’était pas un soucis si la maison à Orange Avenue ne lui convenait pas. Pourtant Marissa avait décidé de rester chez Emma et c’était ainsi comme ça. Andrew n’avait pas discuté là-dessus, tant qu’il ne voyait pas l’aînée.
Pourtant, les parents Stewart étaient en direction chez Emma, dans la plus grande surprise. Surtout Andrew ne s’attendait pas à un tel tournant de la soirée, mais Isobel semblait tellement y tenir. Il faisait un peu la tête parce qu’il n’appréciait pas être forcé comme ça, devant son téléphone à envoyer des sms pour faire passer le temps et encore à essayer d’oublier qu’il avait beaucoup de chances de voir Emma que Marissa. Ça l’énervait un peu. Il ne regardait pas le paysage qu’offrait Orange Avenue, parce qu’il savait d’avance que ça ne le mettrait pas du tout à l’aise. Il dénoua doucement sa cravate et soupira. « Demain, je ne serai probablement pas encore rentrée lorsque toi tu reviendras de ton boulot. J’ai une galerie à visiter. » « Hmhm. D’accord. » soupira-t-il en rangeant son téléphone dans la poche, il ne dit rien de plus. Il avait senti que la voiture ralentissait et il se mit à regarder sa femme, il répondit à son sourire par un petit sourire. Il refit sa cravate et fut le dernier à sortir de la voiture. Il n’avait pas eu besoin de préciser à son chauffeur de devoir les attendre ici, qu’ils ne seraient peut-être pas si long que ça. Sa femme avait un passe-temps dont Andrew approuvait, c'était surtout une bonne idée pour elle. Pour se détendre, surtout qu’elle n’avait plus d’enfants à s’occuper mis à part qu’il lui arrivait de s’occuper de Faith de temps en temps. « Comment Marissa arrive-t-elle à vivre ici ? » Le père Stewart haussa les sourcils et se retourna pour voir la maison de l’ainée. Il soupira et haussa les épaules rapidement. « Surtout, comment ça se fait qu’elles vivent ensemble… » Puis heureusement, Emma n’était pas en train de vivre dans une maison encore pire que celle-ci: un taudis, avec pleins de saletés dans les alentours. C’était ce qu’il imaginait à sa fille quand elle était en Afrique. Andrew n’était pas vraiment concernés avec les relations de ses filles avec Emma, parce que ce n’était pas à lui de faire ça. Bien qu’il aurait aimé dans le fond qu’elles vivent sans elle, sans ses nouvelles, comme dans le bon vieux temps où Andrew et toute la famille n’avait pas vraiment eu des nouvelles d’elle. Il boutonna sa veste impeccable et laissa de l’espace entre ses côtes et son bras pour qu’Isobel l’attrape. Il serra la mâchoire et ne semblait pas vraiment supporter l’idée que Marissa vive avec Emma. Si elle l’avait fait avec Leah, ça ne lui aurait pas posé problème. Le fait qu’il n’ait rien dit jusqu’ici, c’était tout d’abord, il n’était pas au courant et quand il l’avait appris, il avait eu du mal à croire. Il avait l’impression qu’il avait loupé beaucoup de choses entre elles. Ce qui avait bien pu se passer…
Ils arrivèrent devant la porte, le mari ne prit pas la peine de sonner à la porte, parce que ce n’était pas à lui de le faire. Il n’avait pas vraiment envie d’être là, devant cette porte, mais il le faisait pour Isobel. Pour ne pas la laisser toute seule, parce qu’il ne supportait pas l’idée qu’Isobel le fasse derrière son dos, il ne voulait pas rester dans la voiture à attendre que la discussion se termine. Non, Andrew n’était pas du genre à laisser tomber sa femme. Il soupira à nouveau quand il entendit des bruits à la porte, il leva les yeux au ciel quand il vit Emma au seuil, et non Marissa. « Emma… ça fait longtemps. » Il mit les mains dans les poches de son pantalon de son tailleur et se pinça les lèvres, restant silencieux. Il n’avait pas vraiment envie de parler à Emma, c’était sûr. Cela se voyait. « J’imagine que Marissa n’est pas là ? » demanda Isobel, croisant les bras. L’homme des affaires voulut ajouter, en mettant la main sur le bras de sa femme, lui dire que ce n’était pas grave, qu’ils reviendraient une autre fois et qu’ils allaient prévenir cette fois-ci Marissa de leur prochaine venue. Mais encore une fois, c’était elle qui le devançait et qui ne lui laissait pas non plus le choix. « Mais ce n’est pas grave, on peut toujours l’attendre. » Il regarda Isobel. « Comment ça ? Tu veux dire qu’on revient une autre fois ? » Quoi ? Il ne voulait absolument pas rester en compagnie avec Emma, surtout quand il savait à quoi s'attendre...
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| | | Emma I. Stewart GOOD COP
› MESSAGES : 526 › EMMENAGEMENT LE : 10/02/2013 › AGE : 43 › STATUT CIVIL : Veuve son mari est mort en Afrique et mère célibataire d'une petit Lilou. Alek la rend dingue... › QUARTIER : Orange Avenue avec sa fille et sa soeur Marissa. Elle héberge éqalement sa meilleure amie Joan en ce moment. › PROFESSION/ETUDE : Chef des Urgences Pédiatrique › DOUBLE COMPTE : Adam, Snow, Teddy, Kyle, Andrew, Judy, Kira et Sophia › CELEBRITE : Marion Cottilard › COPYRIGHT : Bazzart
| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Jeu 2 Avr 2015 - 17:12 | |
| Emma avait été de garde toute la journée, elle avait commencé tôt ce matin et c’est Marissa qui s’était occupé de préparer Lilou et de l’emmener à l’école. La petite fille avait à présent 3 ans et demi et allait à l’école depuis le mois de septembre. La jeune femme avait enchaîné les heures de gardes aujourd’hui et avait travaillé 14h de suite autant dire qu’en ce début de soirée elle était plutôt fatiguée. Elle était en retard dans ses rapports et c’est naturellement qu’elle avait ramené un peu de travail à la maison. Lilou jouait sagement dans le salon avec son jeu de construction en bois, Emma prônait ce genre de jeu plutôt que de coller sa fille devant la télé. Lilou n’avait le droit à la télé que rarement dans la semaine. Emma estimait que si jeune elle pouvait s’occuper beaucoup plus sainement. La petite fille du haut de ses trois ans et demi parlait déjà 2 langues, l’anglais et le français. Emma continuait à lui parler cette langue pour qu’elle ne l’oublie pas. Elle élevait simplement sa fille dans la simplicité et la culture. Emma était assise dans le canapé avec le dossier d’un patient ouvert et son pc sur les genoux. La maison était plutôt vide ce soir Marissa n’était pas là elle bossait et Joan n’était pas là elle non plus. Depuis quelques temps Emma hébergeait sa meilleure amie celle-ci avait besoin d’être soutenue et c’est naturellement qu’Em’ lui avait proposé de venir vivre chez elle. Elles étaient un peu à l’étroit la maison n’était pas très grande mais l’entente était parfaite. Et puis entre les horaires de Marissa, celle d’Emma et celle de Joan ils étaient plutôt rare qu’elles soient réunies toutes les trois en même temps à la maison. Emma était plongé dans un de ses dossiers quand la sonnette de la maison retentie. Ca la fit presque sursauté, faut dire qu’il n’en fallait pas beaucoup pour la faire sursauté, un bruit suspect suffisait à la mettre en stresse. Elle se leva et dit à sa fille : « Tu restes là Lilou, je vais ouvrir. » Elle avait utilisé le français pour parler à sa petite fille. Elle se dirigeait vers la porte pensant que c’était finalement Joan qui rentrait plus tôt que prévu qui avait oublié pour la énième fois ses clés. Elle ouvrit la porte, sourires aux lèvres en disant : « Jo’ Tu as… » Elle se stoppa net en découvrant que ce n’était pas Joan derrière la porte mais ses parents. Son sourire disparu et son visage se ferma, elle n’avait aucune envie de les voir et se demandait bien ce qu’il venait faire ici. Elle avait tiré un trait sur eux il y a longtemps maintenant, elle n’attendait plus rien de leur part. Et si elle refusait de les voir c’est parce qu’elle avait compris que c’était moins douloureux pour elle de ne pas les voir. C’était sa façon de se préserver… Et elle avait également compris que le problème venait d’eux et pas d’elle. Elle n’avait rien fait de mal hormis être différente… Ce n’était pas quelques choses qu’elle pouvait contrôler, elle était comme elle était. « Emma… ça fait longtemps. » lâcha finalement sa mère. En guise de réponse Emma lâcha un rire sarcastique, c’est tout ce que sa mère trouvait à lui dire après quasiment 5 ans qu’elles ne s’étaient pas vues ? Ca ne faisait que confirmer qu’Emma avait raison de ne plus rien attendre d’eux au moins elle n’était pas déçu. Emma croisa les bras sur sa poitrine, son regard était tout à coup devenu noir elle qui avait en temps normal les yeux bleus océans. Sa mère repris : « J’imagine que Marissa n’est pas là ? » Emma répondit du tac au tac : « En effet ! » Le ton de sa voix était sec, il n’annonçait rien de bon. Sauf peut-être que ses parents n’étaient pas les bienvenus ici. Emma avait été clair avec Marissa, elle ne voulait pas les voir point. Et finalement celle-ci semblait avoir compris pourquoi. Pour Leah les choses étaient plus compliquées, elle rêvait d’une famille unis. Tout ce que les Stewart n’étaient pas dans le fond. On pouvait le croire en apparence mais quand on y regardait plus en détail c’était loin d’être le cas. Enfin si Leah, Marissa, Maman et Papa Stewart étaient unis et puis il y avait Emma… Heureusement qu’elle avait réussi a retrouvé une certaine complicité avec ses sœurs. Emma n’eut pas le temps d’ajouter quelques choses sa mère reprenait la parole : « Mais ce n’est pas grave, on peut toujours l’attendre. » Emma haussa un sourcil, est ce que sa mère était sérieuse. Elle allait dire quelques choses quand les pleures de Lilou se firent entendre. Il n’en fallait pas plus à Emma pour qu’elle plante ses parents et se précipite dans le salon. La petite fille avait trébuché et venait de se faire une belle bosse sur le front en se cognant à la petite table du salon. Emma pris sa fille dans ses bras pour la consoler, ce n’était pas méchant elle allait juste avoir une bosse. La petite fille se calmait doucement dans ses bras alors qu’Emma lui disait en français : « C’est fini ma puce. » Em’ avait toujours sa fille dans les bras quand elle se retourna pour reprendre la direction de l’entrée de la maison pour fermer sa porte. Elle se disait que ses parents étaient partis, qu’ils n’auraient pas le culot de rester. Mais elle se trompait, ils étaient même entré dans la maison et elle se retrouvait nez à nez avec eux à l’entrée de son salon. Elle leur dit alors avec toujours ce même ton sec : « Inutile d’attendre Marissa elle ne sera pas là avant plusieurs heures ! Elle est de garde !» Sous-entendu vous n’êtes pas les bienvenus ici dégagés ! Elle n’avait aucune envie de les voir, ni de leur parler. Il était trop tard pour rattraper quoi que ce soit. Ils avaient longtemps fait comme si elle n’existait pas et bien qu’ils continus après tout eux et elle ne s’en portaient pas plus mal… Lilou ouvrit alors la bouche : « C’est qui Maman ? » Elle avait parlé en anglais, elle savait que quand il y avait des gens elle devait parler à sa mère en anglais c’était plus polis. Emma lui répondit alors en français : « Personne, va jouer dans ta chambre s’il te plait ma puce. » Elle adressa un sourire maternelle à sa famille, un regard rempli d’amour qui montrait ô combien elle pouvait tenir à sa petite fille. La petite fille répondit : « D’accord. Au revoir » Dit-elle poliment en montant l’escalier qui menait à l’étage. Pour une gamine de 3 ans et demie elle était plutôt débrouillarde. Emma reposa finalement le regard sur ses parents attendant qu’ils bougent de son salon. Ils n’avaient rien à se dire fallait être honnête. Ca faisait 5 ans qu’ils ne s’étaient pas vu, il ne savait rien de sa vie… De son mariage avec Jake, elle portait d’ailleurs encore son alliance. De sa vie en Afrique de ce qu’elle avait vécu de bien, de mal là-bas… Bref ils étaient des étrangers… Son absence avait fini de creuser le fossé qu’il y avait entre eux depuis des années. |
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| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Lun 13 Avr 2015 - 17:19 | |
| Dans la voiture, Isobel prit le temps de s'assurer qu'elle était toujours présentable. Son maquillage n'avait pas coulé, ses cheveux étaient toujours bien coiffés et elle avait toujours cette mine sérieuse qui faisait d'elle, la personne que beaucoup connaissaient: une femme avec beaucoup de prestance toujours tirée sur quatre épingles. Alors qu'Andrew lui expliqua brièvement son ressenti sur la soirée qu'ils venaient de passer, elle mit à nouveau le miroir qu'elle tenait dans ses mains manucurées dans son sac dernier cri. « Levingston a fait du bon travail, mais il reste des détails à régler demain. Je partirai probablement en France les prochains jours qui viendront. J’ai passé une bonne soirée, et toi ? Tu t’es bien entendue avec la femme de Joshua ? » et c'est à ce moment qu'elle apprend que dans les jours à venir, elle se trouverait en tête à tête avec leurs domestiques. Néanmoins, elle esquissa un sourire sincère à l'adresse de son époux. Depuis le temps, elle avait l'habitude de ses déplacements et ne s'en plaignait pas. Elle savait que c'était important pour son travail et qu'il n'avait pas vraiment le choix. D'autant plus qu'Andrew préférait très certainement voir de ses propres yeux ce qu'il en était en France. Elle tourna une première fois la tête vers la vitre quand le ton interrogateur de ce dernier attira son attention. « C'était une soirée sympa, oui. Sa femme a de bons goûts, je pense qu'elle aimerait vraiment participer aux galas de charité. Sont-ils vraiment connus à Huntington? » Isobel connaissait Joshua de la bouche de son mari, mais n'avait jamais vraiment fait attention à son épouse. Aujourd'hui c'était chose faite et elle n'en était pas moins déçue. Allait-elle pouvoir faire partie de leur petit groupe de femmes habituel avec qui elles partagent les nouveautés de la ville, les potins des voisins de chacune? Ca restait encore à voir. Isobel avait une bonne impression et avait trouvé cette soirée assez agréable pour le penser, mais les autres allaient-elle lui laisser le bénéfice du doute?
Isobel avait une idée en tête depuis le début de sa soirée et en fait, qui était bien présente depuis plusieurs jours, voir même plusieurs semaines. Elle voulait aller chez Emma. Elle voulait non seulement y voir Marissa et s'assurer que cette dernière allait bien et continuait à avancer aussi bien qu'elle le faisait, mais Isobel voulait aussi briser la glace avec sa fille ainée. Il était temps de mettre les points sur les i une bonne fois pour toute et elle voulait que ce soit maintenant, ce soir. Alors qu'elle proposait l'idée à Andrew, elle lui laissa à peine le temps de répondre avant de demander à Aaron de changer de chemin « Ce n’est pas un peu tard pour aller voir Marissa, Isobel ? On ne devrait pas y aller demain ? » Elle fronça les sourcils. En réalité elle savait que le père de ses filles préférait que Marissa passe à la maison plutôt que de se rendre jusque chez Emma avec le risque de la croiser. Isobel était plus tolérante que lui et même si elle savait que cette confrontation, qui aura de toute façon lieu un jour, pouvait être assez dur et faire plus de dégâts qu'elle n'y paraissait, elle ne voulait pas rayer définitivement sa fille de sa vie, comme l'avait fait Andrew. Elle ne voulait pas être aussi radicale, pas pour un truc aussi banal qu'une divergence entre deux façons de penser, mais surtout deux façons de vivre. Elle savait qu'elle avait ses tords, mais Emma en avait aussi. « S'il te plait, Andrew » elle appuyait son regard qui le suppliait presque et puis se justifia « On ne restera pas longtemps, juste le temps de voir si elle va bien et puis on part et si elle n'est pas là, je reviendrai demain toute seule » et puis les discussions déviaient sur Emma. En réalité, même si Isobel voulait savoir comment allait Marissa, Andrew avait aussi compris qu'elle voulait voir Emma. « Sauf qu'elle ne le fera pas et tu le sais aussi bien que moi. Que tu le veuilles ou non, ça reste notre fille, Andrew, et même si ça n'a pas été bon pour tes affaires qu'elle aille dans une université et un lycée de basse classe ou de classe moyenne, ça n'embellira pas plus la réputation des Stewart si on l'écarte et qu'on continue à faire comme si elle n'existait pas. Si t'arrives à vivre avec, honnêtement je suis heureuse pour toi si t'as la conscience tranquille, mais pas moi. Aaron, on va chez Emma » Isobel tourna le visage vers la vitre une fois de plus, comme si le paysage allait la rassurer, alors que c'était tout l'inverse et non sans un soupire, elle reprit plus calmement « Je ne demande même pas à ce qu'on la supplie, mais au moins tenter d'avoir une discussion. Une seule. Après si elle campe sur ses positions, au moins on n'aura plus rien à se reprocher. T'as pas envie de savoir comment elle va, toi? Elle passe son temps à dire à ses sœurs qu'on ne cherche même pas à savoir comment elle va. Là, ça sera chose faite » finalement et après discussion, la voiture prit la direction d'Orange Avenue.
Arrivés devant la maison d'Emma, Isobel s'était presque attendu à pire en sachant les idées un peu trop mère Thérésa de sa fille. Heureusement, même si le quartier n'était pas celui dans lequel Mme Stewart pourrait vivre, ce n'était pas non plus le pire des quartiers. Isobel s'était rapprochée d'Andrew et ensemble ils se dirigèrent vers l'entrée de la maison. Sans grande surprise, ils tombèrent sur Emma qui les accueillit telle une porte de prison. Apparemment, Marissa n'était pas là, dommage pour eux, ils pouvaient toujours l'attendre, ou pas. Elle l'appellerait demain et l'inviterait sans doute à déjeuner dans un quartier tout autre que celui dans lequel elle vivait actuellement. Isobel détailla l'endroit en se demandait pourquoi Marissa n'avait-elle pas encore mis le grappin sur une belle maison où elle pourrait accueillir sa fille sans aucune inquiétude que le toit ne s'effondre ou autre du genre. « Comment ça ? Tu veux dire qu’on revient une autre fois ? » Isobel se tourna vers son mari et grimaça « Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai pas vraiment envie de revenir ici trop souvent » bon, c'était bas. Peut-être aussi bas que l'accueil d'Emma. Entre temps, des pleurs d'enfant avaient intercepté l'attention de Mme Stewart. Elle posa les yeux sur l'enfant et fronça les sourcils. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'il ne s'agisse pas de la fille d'Emma. Autrement dit, ça voudrait dire qu'aussi bien Leah que Marissa leur avait caché qu'en plus d'être grands-parents de Faith et Mason, ils l'étaient aussi de cet enfant. Pendant plusieurs minutes, Isobel tentait de se convaincre qu'avec son boulot, elle était peut-être amenée à garder les enfants des autres de temps en temps, mais en y réfléchissant vraiment, c'était totalement stupide. Elle se contenta de regarder Emma consoler l'enfant sans rien dire, pour le moment. « Inutile d’attendre Marissa elle ne sera pas là avant plusieurs heures ! Elle est de garde !» Elle leva les yeux en l'air face à autant d'amertume et finit par lui demander « Dis-moi, Emma, t'as jamais pensé à travailler dans une prison? T'es aussi chaleureuse que l'endroit, c'est affligeant » Isobel maintenait son regard sur sa fille quand l'enfant prit la parole à son tour « C’est qui Maman ? » Instinctivement, elle comprit qu'il s'agissait bien de la fille d'Emma auquel cas elle devrait programmer une réunion de famille avec Leah et Marissa afin de comprendre pourquoi. En clair, elles allaient toutes les deux entendre parler du pays. Isobel se contenta de regarder l'enfant remonter les escaliers avant de poser, à son tour, un regard noir sur Emma « Bon, j'en ai assez là. Tu joues à quoi avec tes caprices, Emma? On a compris, tu veux sauver le monde, mais entre tous ces gens que t'as envie d'aider, t'as jamais pensé à appeler ni à envoyer quoi que ce soit et ne me sors pas que c'était à nous de le faire, parce qu'on n'a jamais demandé à ce que tu partes en Afrique jouer les mère Theresa. T'as voulu le faire, on ne t'a pas enfermée dans ta chambre et résultat, t'es partie. Sans parler des renvois du lycée et de la superbe université où t'as été étudier. T'as juste salopé la réputation de ton père mais à part ça tout va bien t'as quand même fait ce que t'as voulu et en plus de ça il faudrait encore qu'on vienne TE demander des nouvelles parce que t'as un orgueil tellement mal placé que t'es pas foutue de le faire. Tu vois, ça c'est ce que j'appelle un caprice et probablement pire que les caprices de Leah, si tu veux savoir ». |
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| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Mer 22 Avr 2015 - 12:53 | |
| «C'était une soirée sympa, oui. Sa femme a de bons goûts, je pense qu'elle aimerait vraiment participer aux galas de charité. Sont-ils vraiment connus à Huntington? » demanda Isobel, qui avait passé aussi une bonne soirée avec la femme de son collègue de travail. Pour répondre à la question de sa femme, Andrew prit un temps pour réfléchir avant de secouer par lui-même la tête. « Non, ils viennent d’emménager il y a quelques mois, sa femme vient d’arriver il y a juste deux mois. À dire vrai, ils n’ont pas vraiment eu l’occasion de connaître du vrai monde à Huntington. » Il jeta un petit regard à sa femme avant de retourner sur son téléphone, ceci dit, il comptait sur Isobel pour qu’elle puisse intégrer la femme Levingston dans le cercle des autres, parce que son nouvel associé était quelqu’un qui méritait vraiment la place dans Huntington Beach. Il l’avait prouvé à plusieurs reprises dans son travail et dans ses relations, il était quelqu’un de bien utile dont Andrew faisait vraiment confiance. Il n’avait pas vraiment besoin de le dire à Isobel qu’elle devait sûrement savoir tout cela.
Alors c’était quelque chose qui était vraiment le pompom pour Andrew, sa femme avait envie d’aller voir Marissa juste après le diner, mais quelque part, il savait qu’elle en avait pour Emma. Mari pouvait bien venir chez eux demain, alors il ne savait pas exactement ce qui la pressait. Il refusait sèchement qu’ils aillent chez Emma, il ne voyait pas en quel bien cela allait leur apporter, surtout qu’il n’avait absolument pas envie d’aller la voir. Il savait que leur confrontation allait sûrement être violente. « S'il te plait, Andrew. On ne restera pas longtemps, juste le temps de voir si elle va bien et puis on part et si elle n'est pas là, je reviendrai demain toute seule » Il soupira et serra la mâchoire, voyant qu’il n’aimait vraiment pas parler de ça parce qu’il savait ce que cela allait impliquer. « Ce ne sera pas la peine car Marissa est sûrement de garde la nuit et Emma nous fermera la porte au nez, même quand tu reviendras toute seule demain, ça ne changera rien… Je me demande si tu auras même la force de revenir demain dans… » il fit une petite grimace, avec ce petit sourire gêné et amusé à la fois de voir Isobel dans … « … Orange Avenue ? » Elle serait vraiment une tâche parmi toutes les familles considérées comme “normales“. Il savait qu’Isobel rien que par la vue des maisons n’aurait pas envie de retourner avant un certain temps. « Sauf qu'elle ne le fera pas et tu le sais aussi bien que moi. Que tu le veuilles ou non, ça reste notre fille, Andrew, et même si ça n'a pas été bon pour tes affaires qu'elle aille dans une université et un lycée de basse classe ou de classe moyenne, ça n'embellira pas plus la réputation des Stewart si on l'écarte et qu'on continue à faire comme si elle n'existait pas. Si t'arrives à vivre avec, honnêtement je suis heureuse pour toi si t'as la conscience tranquille, mais pas moi. Aaron, on va chez Emma » « Aaron stoppe la voiture. » Pauvre Aaron qui ne savait plus où se donner la tête avec les changements de direction, il semblait vraiment soulagé qu’Andrew lui ai demandé d’arrêter la voiture parce que tout ça, ça n’allait pas vraiment. Il se retourna à demi vers Isobel qui continua à parler, sans vraiment lui laisser le temps de répondre. « Je ne demande même pas à ce qu'on la supplie, mais au moins tenter d'avoir une discussion. Une seule. Après si elle campe sur ses positions, au moins on n'aura plus rien à se reprocher. T'as pas envie de savoir comment elle va, toi? Elle passe son temps à dire à ses sœurs qu'on ne cherche même pas à savoir comment elle va. Là, ça sera chose faite » La supplier ? Plutôt rêver ! Isobel voulait tellement voir Emma, elle ne se sentait pas bien quand elle avait changé de trottoir pour l’éviter. Il était parti du principe que les gens comprenaient qu’Emma n’avait pas vraiment sa place dans le cercle de la famille Stewart, surtout avec sa façon de penser et sa volonté à sauver le monde. Même après le départ d’Emma, la réputation était toujours restée la même. « Isobel, je te le dis, c’est vraiment une très mauvaise idée d’aller la voir, surtout là maintenant. Te connaissant tu ne vas pas lâcher l’affaire pas avant d’avoir fait les choses par toi-même. D’accord, on va aller parler à Emma, mais tu verras c’est vraiment peine perdu, elle reste et restera toujours campée sur ses opinions et je ne les accepterais jamais. » Il soupira passablement agacé de devoir passer à une partie très pénible de la soirée, de la gâcher surtout alors qu’elle avait très bien commencé. Il fit un vague geste de la main à l’intention d’Aaron. « Chez Marissa. » fit-il intentionnellement, sans vraiment prononcer le prénom d’Emma. Le chauffeur n’eut pas vraiment du mal à comprendre puisqu’il avait écouté la conversation qu’il s’agissait d’aller chez Emma. La voiture prit ainsi la direction à Orange Avenue pour le pire.
Andrew observa les autres maisons et se dit au fond de lui qu’il devrait proposer à Marissa d’aller dans un autre quartier, lui acheter une maison à elle toute seule et à Faith, parce que ce n’était pas possible qu’elle vive ici. Enfin, si elle le voulait bien, parce qu’il n’allait pas vraiment empêcher les soeurs de se voir, bien qu’il avait été fils unique et qui n’avait jamais pu comprendre les liens fraternels et même s’il en avait, ça aurait sûrement été compliqué. Alors qu’Emma venait d’ouvrir la porte, qu’elle venait d’approuver sèchement les dires de sa mère, Andrew le savait au fond de lui, que Marissa n’était pas vraiment là et il se disait qu’il avait raison. Il soupira déjà agacé par le comportement de sa fille ainée. Il voulait partir tout de suite, voyant que la discussion n’était pas vraiment possible, mais Isobel l’avait devancé en disant qu’ils l’attendraient alors. C’était sous le coup de la surprise qu’il montra qu’il n’avait pas vraiment envie de rester là, mais il ne pouvait pas laisser sa femme toute seule avec Emma. « Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai pas vraiment envie de revenir ici trop souvent » À ces mots, il lui lança son éternel regard de je le savais. Cela ne dura pas longtemps qu’il entendit tout comme les autres femmes un bruit dans la maison et un enfant qui pleurait. Il voulut dire que ce n’était pas vraiment la peine d’entrer chez elle, mais c’était ce qu’ils firent quand Emma avait abandonné la garde de la porte d’entrée. Ils étaient entrés malgré tout.
Andrew ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’Emma avait sa propre vie, qu’elle avait sûrement un mari, un enfant, mais ça ne l’empêchait pas réellement d’être surpris de la voir avec un enfant dans ses bras. Qui en plus ne lui ressemblait pas vraiment à première vue d’oeil. Instinctivement, il lança un regard à Isobel qui devait sûrement penser la même chose que lui, ils étaient peut-être grands-parents de la fille d’Emma. Cela ne l’intéressait pas vraiment, il était là pour Isobel, pour éviter qu’une gifle parte en l’air parce que cela était la fabrique de la famille Stewart, les femmes qui avaient toujours cette tendance à gifler. « Inutile d’attendre Marissa elle ne sera pas là avant plusieurs heures ! Elle est de garde !» « Dis-moi, Emma, t'as jamais pensé à travailler dans une prison? T'es aussi chaleureuse que l'endroit, c'est affligeant » Andrew croisa les bras contre lui, passablement agacé et il faisait comme s’il n’était pas vraiment là, comme s’il était un peu l’arbitre. « C’est qui Maman ? » « Personne, va jouer dans ta chambre s’il te plait ma puce. » fit Emma en Français. L’avantage chez Andrew, c’était comme il allait en France, il connaissait assez bien la langue Française, surtout quand c’était une langue qu’on lui avait enseigné quand il était jeune. Isobel ne cachait pas sa surprise à apprendre cette nouvelle. Après tout, il n’était pas surpris qu’il n’ait pas été au courant, ils avaient coupés les ponts. Enfin, Isobel ne parvenait pas vraiment à le faire et c’était Emma qui avait abandonné toute la famille. Donc la surprise d’Andrew était moins grande que celle d’Isobel et écoutait sa famille aîné parler en Français. « D’accord. Au revoir » fit-elle en montant tranquillement les étages alors qu’Andrew parla pour la première fois à l’intention à la fille d’Emma. « Au revoir. » en Français aussi. Au moins, elle était bien élevée et c’était la moindre des choses: rester poli. Il écouta Isobel s’énerver un peu, ayant marre qu’Emma fasse une caprice, pire que ceux de Leah. Il pensa rapidement à la suite de cette phrase que les caprices étaient apparemment aussi la marque de fabrique des Stewart, avec Leah qui voulait son cabriolet, Isobel qui attendait sûrement un bijou arriver, Faith qui était une princesse… Ah les femmes… Andrew n’avait vraiment rien à dire et ne comptait pas s’impliquer dans cette joute-là, à se disputer avec l’ainée. Enfin, c’était ce qu’il pensait par rapport à ce qui allait suivre…
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| | | Emma I. Stewart GOOD COP
› MESSAGES : 526 › EMMENAGEMENT LE : 10/02/2013 › AGE : 43 › STATUT CIVIL : Veuve son mari est mort en Afrique et mère célibataire d'une petit Lilou. Alek la rend dingue... › QUARTIER : Orange Avenue avec sa fille et sa soeur Marissa. Elle héberge éqalement sa meilleure amie Joan en ce moment. › PROFESSION/ETUDE : Chef des Urgences Pédiatrique › DOUBLE COMPTE : Adam, Snow, Teddy, Kyle, Andrew, Judy, Kira et Sophia › CELEBRITE : Marion Cottilard › COPYRIGHT : Bazzart
| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Jeu 21 Mai 2015 - 21:54 | |
| Emma n’avait pas vu ses parents depuis quelques années maintenant 7 ans pour être précises. Elle ne voulait plus les voir parce qu’elle avait compris il y a longtemps qu’il était moins douloureux pour elle de ne pas les voir que de les voir en supportant leurs regards de reproche. Elle n’avait rien fait de mal, sa plus grosse connerie avait été de faire en sorte de se retrouver en école publique. Ce n’était quand même pas quelques choses qu’on pouvait lui reprocher toute sa vie. Et puis ça ne l’avait pas empêché de réussir. Aujourd’hui elle n’avait peut-être pas fait Havard mais elle en était au même point que Marissa. Elle était chef de service à l’hôpital de HB. La seule différence c’est qu’elle avait fait le choix de vivre modestement il y a longtemps. Elle était comme ça, au plus profond d’elle-même elle se sentait réellement vivante que quand elle venait en aide aux personnes réellement dans le besoin. Médecin était une passion et son travail à l’hôpital lui convenait elle aimait ce qu’elle faisait mais il lui manquait quelques choses. Comme si une part d’elle n’était pas réellement en éveil. C’est pour cela qu’elle avait décidé de créer cette fondation pour venir en aide au enfant d’Afrique et d’ailleurs, de financer et sauver des enfants qui dans leur pays n’auraient que quelques mois/années à vivre. Pourtant dieu sait que ses années en Afrique avait été difficile mais elle ne s’était jamais senti aussi vivante que là-bas. Elle avait rencontré tellement de gens merveilleux, ça avait été tellement enrichissant. Pourtant elle avait également tout perdu là-bas… Elle était comme ça, ses parents ne l’avaient jamais compris ce qui voyait en elle comme un caprice, une envie de sauver le monde n’était en fait qu’un besoin viscérale de venir en aide aux gens. Elle avait besoin de ça pour se sentir pleinement elle-même c’était aussi simple que cela.
Ses parents avaient débarqués chez elle sans qu’elle ne s’y attende et elle ne leur avait pas réservé un accueil très chaleureux. La dernière fois qu’elle les avait vus c’était le jour de son départ en Afrique. Ce jour-là c’est à peine si ses parents lui avaient adressé un regard, elle avait été à l’aéroport seule. Personne de sa famille ne l’avait accompagné ou ni même dit avant de partir de donner de ses nouvelles. Elle avait quitté la maison familiale dans l’indifférence totale, alors une fois en Afrique elle s’était dit que personne n’attendait de ses nouvelles. Elle avait pourtant écrit à ses sœurs particulièrement mais elle n’avait jamais envoyée les lettres. Leah et Marissa n’avaient lus les lettres que très récemment c’est ce qui avait d’ailleurs permis sa réconciliation totale avec Marissa. Alors que Lilou remontait les escaliers de la maison pour aller dans sa chambre. Sa mère posa sur elle un regard noir et s’exclama : « Bon, j'en ai assez là. Tu joues à quoi avec tes caprices, Emma? On a compris, tu veux sauver le monde, mais entre tous ces gens que t'as envie d'aider, t'as jamais pensé à appeler ni à envoyer quoi que ce soit et ne me sors pas que c'était à nous de le faire, parce qu'on n'a jamais demandé à ce que tu partes en Afrique jouer les mère Theresa. T'as voulu le faire, on ne t'a pas enfermée dans ta chambre et résultat, t'es partie. Sans parler des renvois du lycée et de la superbe université où t'as été étudier. T'as juste salopé la réputation de ton père mais à part ça tout va bien t'as quand même fait ce que t'as voulu et en plus de ça il faudrait encore qu'on vienne TE demander des nouvelles parce que t'as un orgueil tellement mal placé que t'es pas foutue de le faire. Tu vois, ça c'est ce que j'appelle un caprice et probablement pire que les caprices de Leah, si tu veux savoir ». Emma n’en croyait pas ses oreilles, ses parents se pointaient chez elle sans prévenir après 7 ans de silence. Et sa mère ne trouvait rien d’autre à lui faire que des reproches. Ca ne faisait que confirmer le ressentiment qu’elle avait à l’égard de ses parents. Sa mère faisait resurgir les histoires du passées, en lui reprochant d’avoir salopé la réputation de son père. Autant dire que vu ce qu’elle savait sur son père c’était le genre de chose qui l’a mettait hors d’elle. Parce qu’Andrew Stewart n’avait besoin de personne pour saloper sa réputation il s’en sortait très bien tout seul comme un grand. Emma voyait rouge, autant dire qu’il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas senti aussi en colère contre quelqu’un. En colère et blessé aussi, sa mère ne l’avait pas vu depuis 7 ans parce que la fois où elle avait changé de trottoir ne comptait pas et elle ne trouvait rien d’autre que des reproches à lui faire… C’était décevant, même si elle n’était pas étonnée mais une part d’elle aurait espéré autre chose. Il n’en fallait pas plus pour qu’Emma se braque, elle devait se protéger. Elle avait assez souffert à cause de ses parents… Em’ répondit alors le regard noir : « Non tu as raison c’est tellement insensé de prendre des nouvelles de ta fille sous prétexte que tu n’as pas demandé qu’elle parte…. Tellement logique autant pour moi ! » Emma était sarcastique c’était sa meilleure défense en même temps. Sa mère l’avait cherché et elle ne pouvait la laisser dire sans rien répondre. Elle ajouta : « Je ne jouais pas les mère Thérésa, je faisais seulement quelques choses qui me faisait sentir vivante ! Mais c’est quelques choses que vous ne comprenez pas vous, parce qu’aidez les autres ça vous passe au-dessus sauf quand il s’agit de se donner une bonne réputation ! » Emma bouillonnait et c’était rien de le dire. Si elle avait évité ses parents jusque-là c’était justement pour éviter ce genre de situation. Elle n’avait pas la force d’essuyer de nouveau reproche, c’était difficile de savoir que quoi qu’elle fasse elle ne serait jamais à la hauteur de l’amour de sa mère. Son père c’était encore différent elle connaissait son vrai visage et il l’a dégoutait tout simplement. « Et puisqu’on parle de réputation, je vais peut-être t’en apprendre une bonne mais il n’a pas besoin de moi pour saloper sa réputation ! Je pourrais probablement t’apprendre beaucoup de chose le concernant ! » Elle avait montré son père du doigt et on voyait le dégout dans le regard qu’elle avait posé sur lui. Elle soupira finalement, elle était toujours rouge de colère. Ne dit-on pas que la meilleure défense c’est l’attaque ? Elle appliquait se proverbe à la lettre. Elle reposa finalement son regard noir sur sa mère et ajouta : « Je vais t’apprendre quelques choses Maman… Ce n’est pas une question d’orgueil le fait d’avoir choisi de rester loin de vous. Mais juste que j’ai compris il y a quelques années qu’il mettait finalement moins douloureux de ne pas vous voir… » Elle était méchante mais c’était la vérité. Elle poursuivit : « Et j’ai compris quoi que tu en dises que le soucis ne venait pas de moi… Tu peux si ça te donne bonne conscience te dire que j’ai absolument tous les tords c’est pas un problème… Mais je sais ce que c’est d’être mère à présent, j’ai eu des enfants moi aussi et l’amour d’un parent à son enfant ne sont pas une question de réputation ou d’école fréquenté… Mais tu vois encore quelques choses sur laquelle on ne se comprendra jamais… » Emma serra légèrement les poings la colère la faisait beaucoup trop parlé, elle avait dit qu’elle avait eu des enfants. C’était la réalité elle avait Lilou mais il y avait aussi eu Noé même s’il n’avait malheureusement pas survécu à sa naissance… Encore quelques choses qu’elle avait vécu seule, que ses parents ne savaient pas. Ils ignoraient tellement de chose la concernant… |
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| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma Ven 22 Mai 2015 - 20:41 | |
| Dans la voiture, Isobel et Andrew reparlaient du diner. L'épouse du collègue d'Andrew était certes, une personne respectable qu'elle n'aurait pas de mal à intégrer dans leurs grandes soirées souvent organisées, mais pour l'heure ce n'était pas non plus ce qui importait lui importait le plus. Depuis quelques semaines, la même chose lui trottait dans la tête, et ce, même si elle en avait touché un mot à son mari, elle était visiblement la seule à y penser : Emma. Malgré leur différent, malgré qu'ils ne pensaient pas la même chose et surtout, qu'elle ne voulait pas vivre comme eux, Isobel ne pouvait oublier qu'elle restait sa fille malgré tout. Certes, elle avait encore Marissa et Leah dont elle était proche, mais elle n'avait pas deux filles, mais bien trois. Isobel n'était pas capable de tirer un trait sur sa fille, comme pouvait le prétendre son mari. Tout ça avait été beaucoup trop loin à son goût et devait-elle vraiment préférer sa vie d'épouse à sa vie de mère ? Non. Normalement, c'était cinquante-cinquante, mais sans Emma ce ne l'était pas totalement et certes, ce devait ressembler à un caprice aux yeux d'Andrew, mais en même temps, il ne lui avait jamais interdit non plus de reprendre contact avec elle. Le problème, c'est que malgré le temps, elle n'avait jamais vraiment trouver la force de le faire. Isobel avait longtemps espérer qu'un matin elle allait trouver toutes les réponses à ses questions et pouvoir tout expliquer à sa fille, mais rien. Elle avait juste compris qu'elle n'aurait pas dû s'arrêter sur cette histoire de réputation et accepter la vie d'Emma, comme elle avait accepté la vie de Marissa ou encore de Leah. Il la sortit de ses pensées en lui expliquant la situation actuelle des Levingston avec qui ils venaient de passer la soirée ce à quoi Isobel acquiesça d'un signe de tête, ne cherchant pas plus loin. Isobel posa son regard sur ses mains fraichement manucurée alors que lui, se replongea sur son portable.
La situation tournait presque au ridicule entre Isobel qui voulait absolument aller voir ses filles et Andrew qui préférait que Marissa fasse le chemin. Aaron qui avait sans doute l'habitude de ce genre de petites prises de tête entre les parents Stewart, ne savait plus vraiment quelle direction prendre. Finalement, sous les ordres de son patron, il stoppa la voiture et attendit qu'ils finissent par se mettre d'accord, ou presque. Elle leva les yeux au ciel face au sourire mesquin qu'il arborait en énonçant le quartier où vivait Emma. Certes, c'était loin de ressembler au quartier où ils avaient l'habitude de se rendre et Isobel ne passait clairement pas son temps à Orange Avenue, mais le fait était qu'aussi bien Marissa qu'Emma vivaient là. « Andrew, c'est pas qu'un simple quartier. Certes c'est pas Palm Avenue, mais mes filles vivent là, donc si vraiment je dois me déplacer dans ce quartier, j'ai pas vraiment le choix. Je sais pas, dis toi que c'est là où vivent tes filles, je t'assure ça passe beaucoup plus facilement et encore, je ne suis même pas sûre que ça t'aide toi, mais moi ça fait un moment que j'ai oublié qu'il s'agissait d'un quartier autre que le notre. » Isobel avait conscience que lui demander d'aller chez Emma était une épreuve, mais dans le pire des cas, elle pouvait très bien y aller toute seule. « Si vraiment ça te pose un problème, je peux tout aussi bien y aller toute seule. On rentre, je prends ma voiture et j'y vais, c'est pas plus compliqué, mais quoi qu'il arrive, j'irai voir mes filles » Le problème, c'est qu'Isobel avait aussi son caractère et une fois qu'elle avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs et il était difficile de la faire changer d'avis. Elle savait ce qu'elle voulait, elle n'était pas ce genre de femme hésitante. Elle avait conscience que face à Emma, ça allait être autre chose qu'une simple partie de plaisir, mais de toute façon, elle devrait bien passer par là un jour et valait mieux tard que jamais. « Peut-être que c'est peine perdue, mais je n'arrive pas à vivre comme toi, Andrew. T'as un travail, t'es jamais là et quand parfois t'es présent, t'as Marissa qui vient te voir, ou même Leah, Faith, tes collègues, ton travail. T'as pas le temps de ruminer tout ça, parce que t'as une vie débordante et t'es tellement à fond sur ton travail, qu'au fond tu ne cherches même pas à régler ce problème avec Emma. Moi ça me bouffe cette histoire, parce que je ne passe pas ma vie à travailler, à voyager. Je vis dans la même ville qu'elle et parfois, j'en viens même à changer de trottoir quand je la vois. Essaie de vivre avec ça ne serait-ce qu'une journée, et peut-être que tu comprendras pourquoi là, maintenant, j'ai envie d'arranger les choses avec Emma. Vous êtes pareils tous les deux, à ne pas essayer de comprendre l'autre, à ne pas essayer que ça s'arrange. Elle est aussi têtue que toi, je te signal » Aussi bien Emma que son père ne voulaient pas faire un effort et c'en devenait pénible alors qu'Isobel voulait faire le premier pas avec sa fille. Elle avait cette impression de devoir choisir entre l'homme qu'elle aimait ou sa fille, chose qu'elle ne voulait pas faire. Lorsque Andrew annonça la véritable destination au chauffeur, Isobel se contenta simplement de croiser les bras et de poser son regard sur la vitre où défilait le paysage bien différent du quartier où elle passait une grande partie de son temps.
Evidemment, l'accueil d'Emma était tout sauf chaleureux, Isobel l'avait même décrit comme un accueil similaire à un centre pénitencier, elle aurait sans doute dû y aller mollo dès le début, mais ça allait dans les deux sens. Ils n'avaient pas vu leur fille, mais elle n'avait pas revu ses parents non plus et pourtant, l'accueil avait été à la hauteur de leur entente. En une soirée, Isobel savait au moins qu'Emma était toujours en rogne, mais pas seulement, elle était aussi mère d'une petite fille. Isobel avait longuement observer la gamine, mais n'avait rien dit si ce n'est un simple au revoir en réponse à l'enfant. Elle avait attendu que la petite fille soit montée pour entamer une sorte de dialogue avec sa fille, si on pouvait vraiment appeler ça un dialogue et soupira face à la réponse d'Emma « Ca peut aller dans les deux sens. T'as pas cherché à donner de tes nouvelles, pas même à tes soeurs. » Isobel soupira mais reprit aussi tôt « J'ai fait des erreurs et je ne suis pas parfaite, Emma. Mais tu ne l'es pas non plus. Le problème, c'est qu'on trouvera jamais de qui vient la faute à propos de ces nouvelles, parce que ni toi ni nous avons essayé de chercher un contact. » Elle leva les yeux face aux répliques de sa fille. Isobel la laissa terminer sa phrase, croisant les bras contre elle, puis rétorqua « Oh pitié arrête avec cette histoire de réputation, je t'en ai voulu pour ça, mais aujourd'hui, honnêtement, je m'en fiche de l'école que t'as pu faire. T'as cherché à venir nous voir à ton retour ? T'as cherché à venir nous dire que t'avais une fille ? Pas du tout, mais je rêve où là on se trouve chez toi ? Je rêve ou on a vraiment cherché ce contact qu'on aurait probablement dû chercher avant ? Tu crois vraiment que le divorce de Marissa ça n'a pas entaché sa réputation ? Et l'accouchement de Leah alors qu'elle ne savait même pas l'identité du père ? Est-ce que je leur lance la pierre pour autant ? Non. Toi évidemment, t'as jamais fait d'erreur dans ta vie, j'imagine. On n'est pas parfaits, Emma, on a juste cherché à ce que vous ne manquiez de rien. T'as beau cracher sur notre mode de vie, t'as grandi là-dedans, tout comme moi j'ai grandi dans ce mode de vie. Je trouve juste que vouloir essayer de sauver la terre entière, c'est juste une cause perdue, mais après c'est un autre débat. C'est pas un crime de vivre dans le luxe, Emma. » Isobel s'était calmée et avait baissé le ton, fatiguée par ces disputes qui étaient vraiment puéril, parce qu'au final, des deux côtés, ils restaient figés dans le passé. « T'as le droit d'avoir ton opinion, d'avoir la vie que tu veux mener, mais t'as pas non plus essayé de t'imposer dans notre vie et ce, même lorsque tu étais petite. T'aurais pu, je sais pas, essayer d'en parler ? Et si vraiment on voulait pas t'écouter, t'aurais pu piquer une crise, quitte à demander à Leah comment faire. T'aurais pu éviter de nous mettre devant le fait accompli en te faisant renvoyer de ton lycée et moi j'aurais dû porter plus d'attention à ce que tu aspirais vraiment, mais j'ai pas encore le pouvoir de revenir en arrière » Elle soupira « C'est pas simple de prendre contact avec toi, ni même de discuter lorsque tu campes sur tes positions »
La suite de la conversation prit une tournure qui échappait totalement Isobel. « Et puisqu’on parle de réputation, je vais peut-être t’en apprendre une bonne mais il n’a pas besoin de moi pour saloper sa réputation ! Je pourrais probablement t’apprendre beaucoup de chose le concernant ! » Elle fronça les sourcils, pas sûre de comprendre de quoi parlait Emma. Elle lança un regard furtif vers Andrew, cherchant à ce que quelqu'un lui explique « Je ne vois pas où tu veux en venir. C'est quoi l'histoire ? Tu veux dire quoi par là ? » Elle regarda à nouveau Andrew « Elle parle de quoi, Andrew ? » Elle savait que l'entente entre sa fille et son mari était loin d'être au beau fixe, mais les regard que lançait Emma à son père en disait long, et même si elle lui en voulait, ça ne méritait pas un regard tel que celui-là. « C'est vraiment ce que tu veux, Emma ? Non parce que dis le directement. Au moins là, je n'aurais pas à me dire que j'ai rien fait pour tenter d'arranger les choses. » Isobel restait inébranlable, mais face aux mots de sa fille ainée, elle savait que cette conversation allait résonner encore et encore dans sa tête comme ce moment où elle l'avait vue en ville. Isobel avait toujours essayé d'être présente pour ses filles, du moins pour Marissa et Leah, puisque Emma refusait catégoriquement tout contact avec ses parents. « T'as pas le droit de dire un truc pareil, Emma. C'est pas parce que tu refuses tout contact que ça fait de moi un monstre. J'ai toujours essayé d'être le plus présente possible pour Leah et Marissa. Encore aujourd'hui, je n'hésite pas une seule seconde à mettre mes activités de côté pour mes filles. J'étais là pour Marissa, pour l'aider à surmonter la perte de son enfant. Pendant que toi t'étais en Afrique, moi j'étais là. T'es partie, c'est un fait, mais t'as pas le droit de me reprocher d'être une mauvaise mère alors que j'ai toujours fait en sorte d'être là pour mes filles. On ne peut pas tout avoir dans la vie, quand je me suis mariée, je rêvais de travailler dans l'art et à la place de ça, je n'ai rien fait pour pouvoir m'occuper de toi principalement et ensuite pour m'occuper de tes soeurs. Je n'ai pas pu avoir ce que je voulais, mais je m'en suis remise, parce que ma famille compte contrairement à ce que t'as l'air de le prétendre. Tu t'es éloignée en grandissant parce qu'on ne ressemblait pas à la famille dont tu rêvais, mais t'as jamais dormi sous un pont, t'as eu le confort que n'importe quel enfant rêverait et pourtant, tu ne te sens pas monstrueuse pour autant. Que tu le veuilles ou non, t'as fait partie de cette vie-là, tes soeurs font encore partie de cette ville-là, mais elle tu ne les blâmes pas. T'as choisi de faire quelque chose que t'aimes, alors que moi j'ai choisi ma famille. Alors tu peux dire que je n'ai pas été la mère parfaite, surtout avec toi puisqu'on ne se comprend pas, mais je t'interdit de dire que je suis une mauvaise mère. Tu crois que quand Leah m'appelle pour me demander de garder Mason, je lui dis quoi ? "Démerde toi, Leah j'ai autre chose à faire" ? C'est ce que ferait une mauvaise mère, non ? Et bien figure toi que j'annule tout ce que j'ai de prévu pour aider ma fille et passer du temps avec mon petit-fils et il en est de même pour Eden ou Marissa, lorsqu'ils ont besoin qu'on garde Faith et pourtant, à juste titre, Eden n'est pas mon fils. » Elle gardait un semblant de calme, mais ne voulait pas laisser Emma prétendre ce qu'elle n'était pas. Oh non. « Vous avez grandi de la même façon, toutes les trois. Juste comme ça, tu trouves que Marissa est une femme pourrie gâtée, qui a son tour gâte trop sa fille ? Non. Elles ont eu ce qu'elles voulaient facilement lorsqu'elles étaient petites, mais ça ne les a pas empêchées de devenir des filles pleines de bons sens aujourd'hui. Elles n'ont pas le cerveau ravagé par l'argent, ni moi, on suit juste un mode de vie dans lequel on a grandi. On aurait dû faire attention à tes attentes, mais tu aurais dû essayer de t'intégrer à notre vie à tous les trois aussi. A quoi ça sert de travailler dur si c'est pour vivre dans un trois pièce avec une voiture qui peine à démarrer. Cet argent il n'est pas volé et si en plus on peut offrir le meilleur à nos filles, pourquoi pas ? » |
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| Sujet: Re: It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma | |
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| | | | It's been a long time, but still not enough ~ Andrew&Emma | |
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