{{ The best you ever had is just a memory {Nolan ♥}
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Sujet: {{ The best you ever had is just a memory {Nolan ♥} Dim 12 Avr 2015 - 0:10
❝ The best you ever had is just a memory ❞ Do I wanna know if this feeling flows both ways ?
Soirée de la Saint Valentin. Le Pim's était bondé d'âmes en peine qui recherchaient le moindre divertissement pour oublier leur solitude. Alex en aurait presque oublié la célébration qui était la cause de cette pagaille, d'ailleurs. De toute façon, son esprit était occupé par quelque chose d'autre, quelque chose qui n'avait pas grand chose à voir avec la Saint Valentin, les chocolats ou les shots de vodka que les célibataires pouvaient s'enfiler devant elle pour oublier qu'ils étaient seuls ou se donner le courage d'aborder un autre solitaire, juste pour ne pas finir cette soirée comme elle avait commencé et se donner l'impression d'être moins délaissés qu'ils ne l'étaient. Non, en réalité, tout ça, Alexis s'en moquait royalement. Elle n'avait jamais été le genre à s'enquérir de ce genre de célébrations mièvres et niaises, de toute façon. L'amour, elle le vivait autrement. Ou plutôt, elle l'avait vécu autrement. De toute façon, ce n'était pas la question. Elle avait décidé de se moquer éperdument des hommes, à commencer par ceux qui avaient une place des plus imposantes dans son petit cœur nécrosé par le temps. Des mois auparavant, lorsqu'elle avait retrouvé Nolan aussi rapidement qu'elle s'en était séparé un peu plus tard, elle avait pris cette décision, celle d'abandonner tout espoir d'un fin heureuse avec l'un des deux hommes qui faisaient battre son cœur. Cette période-là, celle où tout était réel et palpable, était bel et bien révolue, et Alex avait décidé de tirer définitivement un trait dessus. Elle ne savait plus vraiment ce qui la faisait avancer. Elle ne comprenait pas où elle puisait encore cette force de se lever pour aller travailler tous les jours, mais elle l'acceptait sans trop se poser de questions. Le retour de Judy lui avait fait du bien, et elle n'était plus aussi seule que lorsque sa cousine s'était installée outre-Atlantique. De temps en temps, la blonde rêvait même à une vie plus rangée, tentant de se persuader que ce serait sans doute la meilleure option pour elle. Elle pourrait reprendre des études, faire un métier qu'elle aimait et qui n'impliquait pas de montrer ses fesses à des inconnus. Elle pourrait vivre une vie plus sage, se trouver un petit bonheur confortable et simple qui le contenterait pour le restant de ses jours. Mais au fond, Alex savait que cela n'arriverait jamais. Parce qu'elle n'était pas ce genre de personnes, parce que les mois défilaient sans qu'elle ne trouve la force de changer radicalement sa vie et sa façon de penser à tout ce qui l'entourait, tout ce qui aurait pu être, pourrait être ou ne serait jamais. Elle traînait sa carcasse jour après jour sans trop savoir ce qui lui en donnait le courage, et elle s'en contentait.
Pourtant, ce n'était visiblement pas voué à durer. Ce matin, au réveil, Alexis avait retrouvé une lettre qui lui était destinée sur la table de la cuisine. Elle l'avait ouverte, persuadée qu'il s'agissait d'une publicité quelconque, ou, au pire, d'un licenciement. Mais le morceau de papier qu'elle avait sorti de l'enveloppe avait révélé d'autres choses encore. Lorsqu'elle s'était douchée, préparée, même sur le chemin du Pim's et lorsqu'elle prit son service dans l'après-midi, elle ne cessait d'y penser. Elle revoyait ces quelques lignes écrites avec soin. Ces quelques mots repassaient en boucle dans sa tête sans qu'elle n'arrive à les décréter censés ou non. Après tout, ce maître Corbeau partait déjà d'un postulat à peine fondé : cette flamme entre Nolan et elle n'existait plus. Il était fiancé, il avait retrouvé Mischa, et c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux pour lui. Après tout, il avait eu raison sur toute la ligne : elle l'avait abandonné. Elle n'avait aucun droit, ni celui d'être en colère, ni celui d'être jalouse. Il avait refait sa vie et il était heureux, et c'était ce qu'elle pouvait lui souhaiter de pire. Elle n'avait pas été correcte avec lui, elle avait été loin d'être correcte avec lui comme avec Dustin. Les revoir l'un comme l'autre avait éveillé des espoirs infondés, et elle avait à présent décidé de tirer un trait sur chacun d'eux. Qu'ils la pardonnent ou pas, les revoir lui avait permis, quelque part, de clôturer des relations qui n'avaient plus lieu d'être. Chacun d'eux était passé à autre chose, et elle aurait aimé pouvoir en dire autant. Mais ce ne serait que prétendre. Et avec cette lettre en tête, c'était même devenu impossible de faire semblant.
Elle avait servi chacun de ses clients sans grande conviction, plus atterrée encore que d'habitude. Dès le début de son service, le bar s'était rempli. Sans doute des prédateurs qui préféraient être là tôt pour ramener les plus belles proies chez eux... avec quelques sourires forcés, dans lesquels Alexis était passée maître, la blonde avait couru entre les tables, bien décidée à ne pas se laisser influencer par la date, la lettre, ou quoi que ce soit d'autre. Et pourtant, aux environs de vingt-et-une heure, elle avait abdiqué. Elle avait profité d'une pseudo-urgence urinaire pour écrire à Nolan. Elle devait le revoir. Sans arrières-pensées, sans prétentions... juste le revoir. Elle ne pouvait pas laisser cette lettre et sa révélation sans réponse. Ce soir, ils se diraient sans doute au revoir une bonne fois pour toutes... Mais au moins, ils le feraient bien. Il n'avait pas mérité une seule seconde ces reproches qu'elle lui avait faits la dernière fois, et elle comptait bien le lui faire savoir. Elle voulait son bonheur, rien d'autre. Les deux mains à présent posées sur le rebord du lavabo des toilettes, Alex observait son reflet. Elle-même arrivait à déceler dans son regard toute cette incertitude qui s'y était immiscée depuis le début de sa journée. Il allait pourtant être temps de retourner servir ces crétins en mal d'amour; elle se voyait mal faire croire à sa boss qu'elle était bloquée aux toilettes par une diarrhée fulgurante. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter les toilettes du staff, Alex avait senti son téléphone vibrer dans la poche de son short en jean. Elle l'avait sortit, pour le coup à mille lieues d'imaginer que Nolan pouvait lui avoir déjà répondu. Et pourtant, c'était déjà le cas. Et elle était restée enfermée quelques minutes de plus dans les toilettes, échangeant quelques messages avec lui, de plus en plus décontenancée au fur et à mesure de la conversation. Elle ne comprenait plus rien. Son service prendrait fin une demi-heure plus tard, et elle aurait alors une réponse.
Cette dernière demi-heure avait relevé de la torture. Comme si l'angoisse de ces retrouvailles ne lui suffisaient pas, la foule ne cessait de se densifier. Elle se demandait comment on pouvait ne serait-ce qu'avoir l'idée de rentrer au Pim's alors que la foule déjà présente galérait à rejoindre le bar pour commander. La stupidité n'y était sans doute pas pour rien. Et c'était en se focalisant sur ce genre de réflexions qu'Alex avait fini son service, avait enfilé en pull au dessus de son t-shirt, et avait claqué la porte à l'arrière du Pim's, direction la plage. Il faisait frais, ce soir de février. En traversant la ville, Alex ne put que constater que la majeure partie des couples semblait avoir décrété que la Saint Valentin ne pouvait se fêter qu'au restaurant : en passant devant chacun d'eux, elle les avait vus bondés, eux aussi, remplis de couples qui se tenaient la main en mangeant des fondants au chocolat. Les femmes portaient pour la plupart des décolletés pigeonnants, comme si elles essayaient de prouver à leurs compagnons qu'elles n'étaient pas décrépies, et les hommes avaient revêtu leurs plus beaux costumes d'enterrement, tentant sans doute par là d'y faire passer un message. Elle ne savait pas vraiment avec quel état d'esprit elle devait aller à ce rendez-vous improvisé. Si ça se trouve, Mischa avait récupéré le portable de son fiancé et lui avait répondu en lui tendant un piège : et le pire, c'est qu'Alex fonçait droit dedans. Mais elle voulait une réponse. Même si ça avait été à elle de répondre à cette lettre, c'était maintenant à lui de lui expliquer ce qui s'était passé dans ces messages. Une demi-heure de trajet à pieds. Une putain de demi-heure, c'était long. Mais finalement, elle l'avait retrouvé; il était assis dans le sable, au pied de leur poste de secours fétiche, au milieu d'une plage déserte, abandonnée par tous les touristes et les habitués au profit des restaurants, des bars et des boites. Croisant les bras sous sa poitrine pour conserver sa chaleur, elle finit par s'avancer vers lui. Ses cheveux lui volaient dans les yeux, emportés par le petit vent qui soufflait sur la côte. Il faisait nuit et tout était calme. Pourtant, Alex savait pertinemment que cela n'était pas fait pour durer. Peu importe ce qu'ils avaient à se dire, le calme ne perdurerait pas. Parce qu'ils avaient tant partagé ensemble, et parce qu'ils s'en voulaient s'en doute presque autant l'un que l'autre, cette soirée ne pourrait pas être simple. Il y avait beaucoup trop de choses à dire pour cela, et beaucoup trop de choses sur lesquelles aucun des deux n'aurait de mots à mettre.
Elle s'avançait silencieusement vers la silhouette de Nolan qui faisait face à l'océan, adossée à l'un des pieds en bois du poste de sauvetage. Des images lui revenaient progressivement : toutes les soirées estivales qu'ils avaient passées ici avec leur bande de délurés, ces feux qu'ils avaient allumés en pleine nuit pour se réchauffer, ces éclats de rire à n'en plus finir, la chaleur de son corps contre lequel elle venait se lover, frigorifiée par l'air nocturne marin... Aujourd'hui, tout cela avait disparu, enfoui sous le poids d'un passé qui semblait révolu depuis des siècles déjà. « Hey », llança-t-elle simplement alors qu'il se retournait. « On peut faire rapidement, si tu veux, je t'ai dit, je voulais pas te déranger ce soir... » Soir de la Saint Valentin et des obligations maritales qu'un couple fiancé devait forcément avoir en une occasion comme celle-ci. Elle ouvrit sa besace et, après y avoir fouillé quelques instants, en sortit une lettre qu'elle tendit à Nolan, s'avançant vers lui pour briser l'espace qui les séparait encore. « Je sais pas ce que ça veut dire... j'en sais rien du tout, mais si c'est vrai, je m'en fous... enfin, je... oui, je m'en fous. Le piaf a l'air persuadé que ça conditionnerait tout ce que tu pourrais être, mais... enfin... c'est sans doute juste une blague, de toute façon. Suffit de voir l'intro. » Elle remonta son sac sur son épaule en le regardant prendre et étudier la lettre. La vérité était qu'elle était plus intimidée que jamais par Nolan. Elle croisa à nouveau les bras sous sa poitrine, observant à présent partout autour d'elle, juste pour ne pas le regarder. Même des mois plus tard, le poids de leur dernière séparation était encore omniprésent.
Dernière édition par Alexis Fackrell le Dim 23 Aoû 2015 - 2:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: {{ The best you ever had is just a memory {Nolan ♥} Dim 16 Aoû 2015 - 22:39
Tonight I'm gonna rest my chemistry.
Je me mis à courir, le coeur battant la chamade, autant par la course effrénée que je menais que pour d'autres raisons. J'étais en retard, putain, en retard... pour le rendez-vous peut-être le plus important de toute ma vie, et j'étais en retard ! Bon, pour tout vous dire, ça partait d'une bonne intention... Parce que, quand même, arriver les mains vides à un rendez-vous un soir de Saint Valentin, ça craignait grave, non ? Même si vous aviez l'excuse de vous être retrouvé coincé dans la salle de bain de votre fiancée avec son amant, arriver sans rien pour déclarer à la femme de votre vie que vous l'aimiez et l'aviez toujours aimé, ça aurait fait mauvaise genre, hein ? Donc, si, un soir de Saint Valentin, vous aviez fait tous les fleuristes de la ville - qui, forcément, vu le jour en question, s'étaient faits dévaliser au préalable - pour trouver le dernier bouquet de fleurs encore potable, ça valait bien d'arriver un peu en retard, non ? Enfin, ouais, ça valait la peine... Seulement si votre dulcinée avait le coeur de vous attendre jusque là. Et, lorsque j'arrivais sur la plage, je réalisai que toutes les fleurs du monde ne servaient à rien si, après des années, et puis des mois d'attente, la personne en question décidait qu'elle en avait marre de vous attendre. Alors, je me laissais tomber dans le sable, avec mon bouquet de jonquilles, et, quand j'eus récupéré ma respiration, l'utilisai pour hurler à plein poumons. « NOLAN, T'ES QU'UN CON, PUTAIN ! Un putain de con, même... » terminai-je, me calmant quasi-aussitôt - ce qui, sans mon traitement, aurait été presque impossible, d'ailleurs. Sur quoi, je donnais tout de même un coup de pied dans le sable, histoire de, ce qui, avec le vent de cette fin de soirée, était, en fait, une très mauvaise idée, et m'en fit bouffer la moitié - oui, même dans mon état normal, je restai stupide... Bipolaire ou pas, quand on était débile, on le restait.
J'expulsai un long soupir, tout en crachotant pour faire partir le sable qui s'était collé sur ma langue. Comment j'en étais arrivé là ? Sérieusement, comment j'avais pu me tromper à ce point ? Sur moi... Sur Mischa. Sur nous. Sur toute la ligne. J'avais toujours cru que la plus grosse erreur de ma vie avait été de divorcer de Mischa mais, au fond, c'était faux. Je le réalisai maintenant. Ma véritable erreur avait été de ne pas chercher à la retrouver elle. Alexis. De m'enfoncer dans mon déni et ma maladie pour l'oublier, et de retourner me persuader dans les bras de Mischa que c'était elle que j'aimais, et que c'était pour ça qu'il fallait que j'arrête mes conneries, que je me pose, que je devienne l'homme dont elle avait besoin, et qu'elle voulait que je sois. Sauf que je n'aurais jamais dû avoir à prendre des médicaments pour qu'on m'aime, et ça, je ne le comprenais que maintenant. Sauf que, voilà, j'avais laissé passer ma chance, une fois encore, et, à cet instant, elle devait me maudire. J'attrapai alors fébrilement mon portable, de peur d'y voir un message incendiaire, mais il ne clignotait pas. Il n'y avait rien. Peut-être qu'elle me réservait ça pour plus tard... « Hey », entendis-je alors derrière moi, et je ne pus retenir un frisson de détaler le long de mon échine alors qu'un sentiment intense de soulagement me traversait. « On peut faire rapidement, si tu veux, je t'ai dit, je voulais pas te déranger ce soir... » Son ton était rapide, comme précipité. Elle ne devait pas avoir cru ce que je lui disais, ce que je lui avais écrit... C'était pourtant limpide. Moi aussi j'avais besoin d'elle, et je voulais lui accorder tout le temps qu'elle voulait. Même celui d'une vie entière, si elle me le demandait. « Tu ne me déranges pas. Au contraire... » bafouillai-je, cherchant son regard sans parvenir à le trouver. J'avais tellement à lui dire... Mais elle ne m'écoutait pas, elle fouillait dans son sac et en sortit un papier qu'elle me tendit en s'approchant, et que je récupérai en fronçant les sourcils, coupé dans mon élan. Je le dépliai alors qu'elle commença à parler, reconnaissant instantanément l'écriture, n'écoutant plus qu'à moitié ce qu'elle disait. Plus ma lecture avançait et plus mes yeux s'arrondissaient. Alors il n'avait pas menti... Le Corbeau avait réellement été jusqu'à révéler mon secret... Et, pour cela, il avait choisi Alexis. Il avait tapé là où ça faisait mal. « C'est la vérité. » La coupai-je presque aussitôt, peu désireux de la laisser continuer de spéculer. Elle méritait la vérité. C'était ce qu'elle était venue chercher... Et elle l'aurait. « Ce n'est pas une blague. Je suis bipolaire, autrement dit, je suis malade, ou fou, ou un peu des deux... Enfin, appelle ça comme tu veux. » Je laissai un silence, mon regard se perdant un instant vers l'océan. Bien. Au moins, ça, c'était fait. Est-ce que je me sentais plus "libre" ? Plus "léger" ? Non, pas vraiment. C'était plutôt tout le contraire, en fait. A présent, j'étais terrifié... Mais, de toute façon, maintenant, le mal était fait. Elle savait. « Rassure-toi, aujourd'hui, j'ai pris mes médicaments, je ne vais donc pas te hurler dessus, ni te traiter de chienne en chaleur. » Un vague sourire traversa mon visage alors que je tentais de donner le change. Elle savait... Maintenant, elle me voyait vraiment, et moi, à cet instant, j'avais peur... Peur de la regarder, et de lire dans son regard tout ce que celui de mes parents m'avaient toujours renvoyé. Eux aussi, ils avaient dit qu'ils s'en fichaient, au début... Et pourtant. Et pourtant... Alors, je me mis à parler, pour contrôler cette angoisse qui, plus les secondes s’égrainaient, grandissait dans ma poitrine. J'expulsai tous ces maux... par les mots. « Je t'avais amené des fleurs, mais je comprendrais que tu ne les veuilles pas, que tu veuilles t'en aller. » D'un signe de la main, je désignai ces dernières, restées sur le sable, à côté de là où j'étais assis quelques minutes auparavant, et je continuai, intarissable : « Normalement, j'aurais dû arriver et tu aurais été là, à m'attendre, le dos tourné. J'aurais mis les mains sur tes yeux et je t'aurais tendu le bouquet, un sourire débile aux lèvres, comme dans les films. Alors, je t'aurais dit que c'était toi que j'aimais, que j'étais désolé aussi, mais surtout que je t'aimais. Puis, voyant que c'était des jonquilles, tu aurais ri. Je t'aurais expliqué que c'était parce qu'ils n'avaient plus de roses au magasin, et tu aurais dit que c'était l'intention qui compte... On se serait embrassés, promis de plus jamais se quitter... Oui, j'avais tout prévu. Ça paraissait si simple, dans ma tête. Mais ça tourne pas rond, là dedans, alors, c'est pas étonnant que je me sois encore planté sur toute la ligne... Car, non, ça, je n'y aurais jamais pensé ; te déballer mon dossier médical, non, définitivement, cela ne m'aurait jamais traversé l'esprit... » J'eus un petit rire plein d'ironie pour clore cette tirade, avant de croiser les bras sur ma poitrine. Libre et léger, alors ? Mmmmh, vraiment pas, non. Je fermai les yeux un bref instant pour les rouvrir l'instant d'après, et, finalement, les planter dans les siens pour terminer, froidement : « Rentre chez toi, maintenant. T'as assez perdu ton temps avec moi. » Silence. « Ah, au fait, bonne Saint Valentin. » La mienne, y'a pas à dire, je m'en souviendrais... Je lui retendis finalement le papier, pour qu'elle le récupère, morose. Elle pourrait le relire, comme ça, pour finir de se convaincre si mes mots n'avaient pas suffit à lui prouver mon égoïsme. Je ne pus toutefois m'empêcher de rajouter : « Il a raison, tu sais... Je te causerais certainement plus de peine que de joie. Je le sais, il le sait, et tu le sais aussi pour avoir vécu avec moi. Tu as déjà eu un aperçu assez brillant. J'ai été égoïste de penser que je pouvais ne rien te dire... et qu'on pourrait, simplement, être heureux comme ça. Comme on l'a été. Enfin, je crois. En tout cas, j'aime bien le penser. » Puis, j'enfonçai mes mains dans mes poches avant de me détourner. Heureusement que j'avais pris mes cachets, hein, sinon, qu'est-ce que ça aurait été...
But you're so young, you're so young ; you look in my eyes... You're so young. So sweet. So surprised.
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Sujet: Re: {{ The best you ever had is just a memory {Nolan ♥} Dim 23 Aoû 2015 - 3:01
A ce stade de sa vie, Alexis était perdue. Comme depuis de nombreux mois, elle était seule, constamment seule. Judy était à Paris, Dustin ne lui donnait plus signe de vie, et Nolan était fiancé. Chaque journée ressemblait à la précédente dans sa monotonie et son isolement, mais elle ne s'en rendait même plus compte. Elle affrontait chaque réveil comme le précédent, avec ce sentiment inaliénable d'éternelle insatisfaction. Avec le temps, elle avait appris à l'accepter. Malgré les promesses de Dustin, elle ne serait jamais plus heureuse, parce que c'était comme ça. Ce n'était même pas de la fatalité, c'était du discernement. Alex n'avait plus aucun moyen d'être heureuse. Même si elle reprenait le cours de sa vie telle qu'elle avait été jusqu'à ses dix-huit ans, même si elle décidait subitement de reprendre des études, elle ne pourrait jamais masquer ce profond mal-être, celui d'un manque constant. Car elle pourrait toujours prétendre, s'inventer une autre vie, se redessiner un avenir chaotique, loin de ce qu'elle vivait maintenant... la vérité serait toujours là. Elle aurait toujours vécu ces années hors du temps, et tous ses amis lui manqueraient toujours. Il n'y avait aucune issue à sa douleur et à son manque, donc. Des fois, elle se demandait si ce ne serait pas plus simple de sombrer à nouveau dans ces travers desquels elle avait pourtant réussi à s'émanciper. Car quest-ce qui l'en empêchait ? Elle avait plus de tentations que de freins à cette voie-là. Chez elle, tout était clean : ses parents s'étaient fait un point d'honneur à garder leur maison respectable, et ils ne toléreraient pas le moindre faux pas de sa part. Hors de question, donc, d'y laisser la moindre trace de substance illicite. Dès qu'elle sortait de chez elle, par contre, c'était une toute autre histoire. Il n'était pas question pour elle de replonger, et elle s'était chaque jour de ne pas l'avoir encore fait; pourtant, dès qu'elle mettait les pieds dans la rue, Alex savait exactement quelle direction prendre si elle décidait de retrouver ces travers. Elle savait où aller, qui retrouver, et même son téléphone avait gardé quelques numéros qui suffiraient à la faire replonger. Lorsqu'elle arrivait au Pim's pour travailler, les choses n'étaient pas plus engageantes : nombreux étaient les clients, les serveurs et les barmen à consommer quotidiennement, sans savoir qu'Alex elle-même luttait contre ce vice depuis près de deux ans maintenant. Alors, à chaque fois, Alex se rabattait sur ses clopes, uniques alliées dans cette bataille qu'elle menait sans fin contre elle-même, les mystères de ses besoins impulsifs et de ses addictions neurologiques. Au bout de deux ans, les choses auraient du devenir simples, et, en quelque sorte, c'était devenu le cas. Le plus grand problème de la jeune femme n'était plus celui-là depuis bien des mois maintenant. Elle ne luttait plus contre ses substances et son envie irréfrénable d'en consommer; elle luttait contre elle-même, à une toute autre échelle. Parce qu'elle était incroyablement seule, c'était là le seul poids qu'elle arrivait à ressentir sous tous ces maux. Peu importait sa situation professionnelle pitoyable, le jugement constant de ses parents ou l'effondrement de ses rêves et projets. Sans personne pour l'entourer, tout cela ne comptait plus. Et même toutes ses saloperies ne comptaient plus autant que le manque que ceux qui n'étaient plus à ses côtés avaient laissé derrière eux.
C'était donc dans cette optique-là, avec cette vision morne et macabre de l'avenir, qu'Alex avait pris le chemin de l'une des plages de la ville. A cette heure-ci, il n'y aurait pas grand monde; peut-être quelques couples qui trouveraient ça romantique de se poser au bord de l'océan pour la Saint Valentin, mais ceux n'auraient sans aucun doute pas peur de la menace que représentait la pneumonie en plein mois de février, même en Californie. Elle n'avait aucune idée de ce qu'ils allaient se dire avec Nolan. En réalité, même si c'était elle qui avait souhaité le voir, elle ne savait pas elle-même ce qu'elle allait lui dire. Elle aurait du préparer ses mots, peut-être, faire une liste de ce qu'il serait sage de dire ou plus raisonnable de garder pour elle. Que venait-elle faire là, au juste, d'ailleurs ? En arrivant sur la plage, elle s'en souvenait à peine. Oui. Oui, oui, oui, c'est vrai, elle avait reçu une drôle de lettre. Un canular, peut-être; à dire vrai, elle en avait aucune idée, mais ça comptait peu. Peut-être qu'elle avait utilisé ce maudit bout de papier comme prétexte pour le revoir, juste une fois. Leur dernière conversation l'avait laissée sur sa fin, insatisfaite de la tournure des choses, mais avant tout insatisfaite de sa réaction. Nolan était fiancé. Il ne fallait pas qu'elle l'oublie, et elle s'efforçait pourtant de se le remémorer à chaque instant, même maintenant que ses pieds s'enfonçaient dans le sable. Pourtant, il demeurait une zone sombre : pourquoi était-il ? Pourquoi, de tous les moments où ils auraient pu se retrouver, avait-il choisi ce soir-là ? Pourquoi la Saint Valentin ? Mischa ne devait pas être ravie. Elle ne l'aimait pas, cette Mischa. Elle ne la connaissait pas, mais elle ne l'aimait pas. Parce qu'elle réagissait comme si elle était encore une gamine, sans doute, et que cette Mischa avait profité de son absence pour récupérer Nolan. Oui, Alex, en pensant ça, le considérait sans doute comme un objet lambda, commun et échangeable. Pourtant, à ses yeux, il avait tant représenté et représentait encore tant qu'elle ne pouvait se résoudre à accepter son départ. Ou plutôt : son retour auprès de celle qu'il avait sans doute toujours aimée, même lorsqu'ils étaient ensemble. C'était comme ça, pourtant. C'était irrévocable, indéniable et définitif : en se fiançant à nouveau à Mischa, Nolan avait fait le choix de laisser derrière lui tout ce qui les avait liés. Il avait beau avoir eu cette photographie d'eux dans son portefeuille lorsqu'ils s'étaient revus, que signifiait-elle ? L'avait-il oubliée là par mégarde, par désintérêt ? Au fil des mois qui avaient suivi leur entrevue, Alex en était venue à la conclusion suivante : c'était une malheureuse omission, une inadvertance qui lui avait servie lorsqu'il l'avait revue. Mais les faits étaient là : il était fiancé, il était hors de portée. Un message, pourtant... un seul message et il était là, devant elle, assis dans le sable, à l'attendre.
Malgré tous ces questionnements, Alex voulait rester correcte. Pas question pour elle de profiter de la situation, même si la situation était peut-être déjà en elle-même une exploitation pas très innocente de cette putain de lettre. Et cette lettre, elle la cherchait dans son sac. Elle était pliée, salement amochée, et, comme par hasard, elle avait été victime de la gravité et se retrouvait au fin fond de sa besace. C'était plus simple, pourtant, de chercher ce bout de papier que de se soutenir le regard de Nolan, qu'elle sentait posé sur elle. « Tu ne me déranges pas. Au contraire... » lui disait-il. Elle n'y prêta pas plus attention que cela, perdue par ces termes qu'il utilisait depuis qu'elle lui avait écrit. Elle ne comprenait plus grand chose, mais s'il le fallait, elle continuerait à ne rien comprendre. C'était plus simple que de se lancer dans de grands débats sans fin. Alex n'avait pas la force, le courage ou la légitimité pour lui faire des remontrances ou des reproches. Elle avait perdu, elle l'avait perdu. Lui était heureux. Fin du débat. Que recherchait-elle donc ici ? Rien... juste son sourire. Une dernière fois. Avant de ne plus avoir de prétextes et d'excuses.
Elle finit par tirer la lettre de son sac pour la tendre à Nolan, et, sans attendre, commença à se justifier et à se perdre dans ses explications et ce qu'elle voulait dire à Nolan. Oui, vraiment, elle aurait du préparer son speech avant de venir. Quelque chose de construit, de posé, de bref, et voilà. Tout aurait été fini, tout le monde aurait été content, et Nolan aurait pu retourner aux côtés de Mischa et ils auraient passé le reste de la soirée en amoureux transis. « C'est la vérité », finit-il par la couper. Les yeux d'Alex s'écarquillèrent avant que ses pupilles ne viennent se poser sur le bout de papier qu'il tenait. Ce corbeau... ce n'était pas une blague. Mais sa première réaction ne fut pas de regarder Nolan de travers. Ce fut simplement de se demander, en tout pragmatisme, comment une personne pouvait savoir ce genre de choses. Elle-même, qui était restée en couple pendant un moment, ne l'avait su. « Comment... » lâcha-t-elle donc tout d'abord, tenant un index interrogateur par la lettre qu'il tenait encore. Et pourquoi quelqu'un voudrait nuire à Nolan ? Qui voudrait tant voir cette information révélée ? Est-ce que Mischa savait ? Et si c'était Mischa qui avait tout manigancé, pour être sûre que son homme n'aurait plus rien à voir avec elle, pauvre petite jeune complètement perdue, aux cheveux peroxydés et aux tenues provocantes ? Mais Nolan, lui, continuait sur sa lancée. « Ce n'est pas une blague. Je suis bipolaire, autrement dit, je suis malade, ou fou, ou un peu des deux... Enfin, appelle ça comme tu veux. » A ce moment-là, Alexis réalisa seulement l'impact de ce que cette lettre signifiait. Tout ce temps... tout ce temps, il avait été bipolaire. Tout ce temps, il avait souffert d'un mal qu'il avait préféré garder sous silence. « Fou... ? » Elle était interloquée, bouche bée. Elle ne comprenait pas trop ce qui était en train de se passer. Pourquoi son avis semblait tant lui importer, d'un coup ? Qu'en avait-il à faire ? Ils ne se reverraient probablement jamais plus... Elle fit un pas vers lui, pour se donner un peu de contenance et souligner ce qu'elle comptait exprimer. Sauf qu'elle n'y arrivait pas. Elle restait bêtement bouche bée, attendant sans doute qu'un elfe vert sorte de l'océan et vienne chanter tout ce qu'elle avait à dire sur un air de Radiohead. « C'est ce que tu penses de moi ? Que je te crois fou ou malade parce que des médecins ont posé un nom sur quelque chose dont j'avais même pas conscience ? » OK, c'était maladroit. OK, elle aurait pu mieux s'exprimer. Mais depuis un moment, Alex n'était plus une reine de l'éloquence, surtout lorsqu'il s'agissait de Nolan. « Rassure-toi, aujourd'hui, j'ai pris mes médicaments, je ne vais donc pas te hurler dessus, ni te traiter de chienne en chaleur. » Il ne la regardait. Il fixait l'océan, et c'était sans doute le seul moment où elle s'autoriserait à le regarder, pour de vrai, comme avant. Où elle imprimerait sur sa rétine son visage, son chagrin, aussi, parce que cette nuit, il n'y avait aucun sourire pour illuminer son visage. Si ce n'était cette ébauche de sourire irréel, faible, qui l'attrista plus qu'autre chose. « Tu... t'as toujours pris tes médicaments ? Et si... » Non, non, ne pars pas sur cette voie-là. Et, merde... Si c'était ses médicaments qui avaient crée quelque chose entre eux ? Ou leur absence ? Et si tout avait été construit de A à Z par quelques molécules ? Alors le passé ne serait même plus du moindre réconfort. Ils n'auraient plus rien. Elle n'aurait plus rien. « Je suis désolée, je comprends pas... pas tout... » elle continuait, à tatillon, d'essayer de comprendre tout ce qui était en train de se passer. « De toute façon, je voulais pas... t'imposer ça. T'as mieux à faire ce soir... » se résigna-t-elle, soudainement bien décidée à le laisser derrière elle. Il lui arrivait un drôle de truc, un truc qu'elle ne maîtrisait pas, et il n'y avait que la fuite qui lui semblait être raisonnable.
Elle voulait le prendre dans ses bras. Lui dire de la fermer, lui dire que tout irait bien, lui dire qu'elle était là, lui dire qu'elle ne le jugeait pas, qu'elle en avait rien à foutre et qu'elle l'aimerait toujours, même s'il mangeait des gens au petit déjeuner avec son jus d'orange. Mais il n'y avait pas d'elfe. Aucun elfe ne sortait de l'océan, malgré ses espoirs et ses prières, et personne ne pourrait exprimer toutes ces conneries qu'elle avait envie de lâcher sur Nolan comme un pigeon lâchait sa merde sur un passant. « Je t'avais amené des fleurs, mais je comprendrais que tu ne les veuilles pas, que tu veuilles t'en aller. » C'est lui qui avait pris parole. Elle ne comprenait toujours pas. Son regard avait suivi la main de Nolan, qui désignait un bouquet de fleurs, posé en contrebas, dans le sable. Des fleurs ? C'était celles de Mischa, sûrement. Mais elle ne disait rien. Il avait repris la parole, et elle n'avait plus envie de l'arrêter. Au moins l'un des deux arrivait à s'exprimer, ce qui représentait un ratio plutôt raisonnable compte tenu de la situation. Mais s'il arrivait à parler, elle ne comprenait toujours pas. « Je suis désolée... je suis en retard », fut tout ce qu'elle trouva à dire sur l'instant. Elle était encore en plein bug sur ce qu'il avait dit ensuite. Elle avait mal du entendre. « Rentre chez toi, maintenant. T'as assez perdu ton temps avec moi. » Elle ne comprenait pas. « Ah, au fait, bonne Saint Valentin. » Elle se rapprocha d'un pas, encore, pour soutenir son regard quelques secondes, silencieuse, avant de reprendre la parole. « Ta gueule. » C'était un début. Elle avait été sèche, intransigeante. Elle ne comprenait pas. Elle prit la lettre qu'il lui tendait, pourtant, et s'éloigna de lui pour se diriger vers l'océan, jusqu'à y tremper ses pieds. Elle fit un pas supplémentaire, puis deux, puis trois. Et, alors que l'eau froide lui montait à hauteur des genoux, elle posa la lettre sur l'eau et appuya dessus. Elle coulait. Elle n'existait plus. Et Alex pouvait retourner sur le sable. Elle avait froid. Elle avait froid mais elle s'arrêta près des jonquilles pour les récupérer. « C'était pour Mischa ? » demanda-t-elle simplement en les serrant contre elle malgré ses réticences. Pendant leur relation, il lui avait offert un éventail très diversifié de fleurs, rarement des roses. Mais oui, c'était toujours l'intention qui comptait, et elle le remerciait toujours de ses bouquets en bonne et due forme. Mais elle ne comprenait toujours pas ce bouquet, ce long discours et ces drôles de réactions. Ils n'avaient plus rien à voir ensemble. Ils n'étaient plus rien l'un pour l'autre...
« Il a raison, tu sais... Je te causerais certainement plus de peine que de joie. Je le sais, il le sait, et tu le sais aussi pour avoir vécu avec moi. Tu as déjà eu un aperçu assez brillant. J'ai été égoïste de penser que je pouvais ne rien te dire... et qu'on pourrait, simplement, être heureux comme ça. Comme on l'a été. Enfin, je crois. En tout cas, j'aime bien le penser. » Elle franchit le dernier mètre qui les séparait encore, et, malgré elle, posa sa main sur sa joue. Pendant un éclair de seconde. Juste le temps de réaliser que ce geste était déplacé, révolu, qu'il appartenait au passé et qu'il n'avait rien à faire là. Elle laissa alors sa main glisser le long de son bras. Elle avait froid et elle ne comprenait pas. « Remets pas en cause ce qu'on a vécu... » dit-elle, tremblante, accrochée à son bouquet de jonquilles. « C'est moi qui ai merdé, pas toi. Et tu sais... je t'ai aimé pour ce que t'es. Je m'en fous, moi, de ce que ce morceau de papier disait ou de ton dossier médical. J'en ai rien à foutre. On se résume pas à quelques termes réducteurs. Je... » Elle marqua une pause et s'écarta légèrement, reportant son attention sur une jonquille qui lui attaquait la poitrine. « Je veux juste que tu sois heureux. » Elle la fixait, sa jonquille. Elle la regardait drôlement, et elle lui posait un tas de questions par télépathie. Si aucun elfe n'était destiné à débarquer ce soir, peut-être qu'une jonquille magique pourrait lui souffler quelques réponses. Ça l'aiderait déjà pas mal. Pourquoi Nolan parlait-il d'eux au conditionnel ? Qu'est-ce que ces jonquilles faisaient là ? Où était Mischa ? Il l'avait mangée au petit déjeuner ? Pourquoi son avis à elle lui importait sur sa condition ? Qu'est-ce que cela pouvait bien faire, sachant qu'ils se revoyaient sans doute pour la dernière fois ? « C'est moi qui vais pas te retenir plus longtemps », dit-elle à contrecœur. « Ta fiancée t'attend, ta Saint Valentin est pas perdue », ajouta-t-elle avec un petit sourire espiègle. Elle ne voulait plus être amère. Il avait le droit d'être heureux, et si c'était auprès de son ex qu'il l'était, alors, qu'il en soit ainsi. Elle ne voulait pas être de ces personnes hypocrites qui souhaitent le meilleur mais ne l'acceptent pas. Elle l'acceptait, coûte que coûte. Mais pourquoi ces suppositions, ces projets conditionnels, ce regard, ces attitudes ? Pourquoi... ?
Son regard bleuté s'était relevé d'un coup vers le visage de Nolan. Elle frissonnait. Comme si son short n'était pas assez court, elle avait eu l'excellente idée de se ruer dans l'océan qui, en plein mois de février, était davantage adapté aux manchots qu'aux humains. Le vent n'arrangeait rien, et puis le travail l'avait crevée. Pourtant, en ouvrant les vannes, elle s'était autorisée à réaliser. « T'es encore fiancé... ? » demanda-t-elle d'une toute petite voix, le teint blafard, les traits tirés par le choc et l'interrogation. Elle avait compris.
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{{ The best you ever had is just a memory {Nolan ♥}