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 Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey

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MessageSujet: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyLun 18 Mai 2015 - 19:26

Les yeux rivés sur l'horloge au-dessus de la porte, le petit Louis attendait avec impatience le moment où la sonnerie retentissait. Il n'en pouvait plus d'attendre, et le montrait remarquablement bien. Se tortillant sur sa chaise, il ne trouvait plus sa place. Il n'avait qu'une envie : entendre cette sonnerie, sauter de sa chaise, et courir jusqu'à la porte d'entrée de son collège, lieu synonyme de liberté. Malheureusement, le temps ne passait pas vite. L'aiguille des minutes tournait au ralentie, et Louis devait faire tout son possible pour écouter au mieux le professeur d'histoire raconter la guerre de sécession. « Louis? Tu écoutes? » Le petit Louis détourna la tête et posa son regard sur son prof qui le fixait, attendant sans doute une réponse de sa part. Il hocha la tête. « Oui, oui, j'écoute. C'est pas parce que mes yeux sont ailleurs que mon cerveau ne suit pas! » Le prof laissa échapper un petit sourire, et continua son cours, sans rien ajouter. Il connaissait assez Louis maintenant pour savoir qu'il ne fallait pas discuter trop longtemps avec lui. De toute façon, il ne le louperait pas plus tard. Alors que le regard de Louis se reposa presque instinctivement sur l'horloge, il entendit qu'on l'interrogeait de nouveau. « Alors Louis, ça s'est terminé en quelle année? » De nouveau, il détourna le regard vers son prof, et lâcha un « 1862? ». Le prof l'avait eu. En même temps, il n'avait pas encore parlé de la date de fin de cette guerre. Louis était à deux doigts de lui signaler, mais la sonnerie tant attendue retentit à ce moment-là, soulageant le pré-adolescent. « Raté ! 1865 ! » Le prof souffla un coup et lâcha un « Allez, filez ! Et toi, apprends ta leçon ». Tous les gamins de la classe se relevèrent d'un coup. Louis le premier.

Il attrapa ses affaires et les fourra le plus rapidement possible dans son sac à dos, un large sourire sur le visage. Il adorait les fins de cours. Finir sa journée d'école, cela signifiait avoir plusieurs heures devant soit pour enquêter, espionner ses voisins, jouer aux explorateurs, ou pour apprendre de nouveaux tours de magie. En plus, il avait reçu quelques jours plus tôt une nouvelle mallette -toutes ces mallettes avaient disparues dans l'incendie de leur maison- et avait remarqué un nouveau tour qu'il était pressé d'apprendre. Il se mit alors à courir dans les couloirs, descendit rapidement les escaliers, sautant au passage les deux dernières marches, et arriva très rapidement à la porte d'entrée du collège. Il en sortit, soulagé, et s'arrêta sur le bord du trottoir. Son père devait venir le chercher. Les mains dans les poches, le sourire sur ses lèvres, le petit Louis observait chaque parent. Il eut mal au coeur lorsqu'il vit John rejoindre sa mère. Il n'en avait pas lui. Il n'en avait plus. Il aurait bien aimé être à sa place, et voir sa mère débarquer pour venir le chercher à la sortie de ses cours. Mais une maladie horrible l'avait emporté. Il détourna le regard, pour ne pas se faire trop mal, espérant voir son père. Et c'est là qu'il la vit. Elle s'avançait vers lui, et s'arrêta à ses côtés. Son sourire disparut aussitôt.

« Qu'est-ce que tu fais ici? » Il observait de ses grands yeux Hazel. De ce qu'il avait compris, la jeune femme -elle était quand même jeune- n'avait pas d'enfant, et il n'y avait donc aucune raison pour qu'elle vienne d'elle-même faire un petit tour devant le collège.
Puis, Louis comprit que si Hazel n'était pas là, c'était parce que son père ne pouvait pas. Pendant une seconde, il paniqua. Où était-il? Pourquoi ce n'était pas lui qui était venu? Inquiet, il demanda alors d''une voix soucieuse. « Et il est où Papa? » Son père était tout ce qui lui restait. Il stressait rien qu'à l'idée qu'il lui arrive la même chose qu'à sa mère; il paniquait qu'à l'idée que lui aussi puisse un jour monter au ciel. Les yeux toujours rivés vers Hazel, il remarqua qu'elle n'avait aucune trace sur son visage. Elle n'avait pas pleuré. Son maquillage n'avait pas coulé. Elle ne semblait pas triste. Elle n'était pas inquiète. Ou alors, elle le cachait drôlement. Peut-être bien qu'elle ne l'aimait pas. Ou alors son père allait bien. L'inspecteur Louis fut soulagé. Bien qu'il n'appréciait pas beaucoup cette Hazel, il avait bien compris qu'elle tenait à son père -autant que son père tenait à elle, et c'était bien ça le soucis. Les traits d'inquiétude s'effacèrent de son visage alors même qu'il commençait à s'énerver. Son père aurait pu venir. Il n'était pas obligé de lui faire subir ça ; la venue de sa petite amie. « C'est lui qui t'a demandé de venir? Pourquoi il n'a pas demandé à Neela?» Il n'avait pas pu s'en empêcher : il lui arrivait souvent de parler de Neela devant Hazel. D'un parce qu'ils vivaient chez elle. De deux parce qu'elle s'occupait beaucoup de lui. De trois parce que du haut de ses douze ans, Louis avait bien compris que Neela était un sujet un peu tabou. De quatre, parce qu'il l'aimait bien Neela maintenant.
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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyMer 20 Mai 2015 - 4:01



S'il y avait un moment où Hazel devait apprendre à déléguer, c'était maintenant. Elle venait de raccrocher d'avec Pacey, qui, à quinze heures, lui annonçait qu'il était retenu à l'hôpital par une urgence et ne pourrait pas aller chercher Louis à l'école. Avant même qu'elle ait pu poser la question, il avait précisé que Neela était aussi occupée. Elle n'avait pas le choix. Et même si elle avait revu Louis à plusieurs reprises depuis que Pacey les avait présentés à Noël, elle ne pouvait s'empêcher de paniquer. Au plus long, Hazel avait été laissée seule avec Louis cinq minutes. A tout casser. Pacey avait été toujours été là, pas loin, à veiller sur eux. Lui connaissait ses réticences, ses peurs, et le savoir à ses côtés l'avait toujours rassurée. Là, c'était panique à bord. Elle avait attrapé son blazer et dévalé les escaliers de son bureau, au dernier étage du petit bâtiment, pour rejoindre d'abord l'atelier, où s'afférait quatre orfèvres, puis la boutique, qui, en cet après-midi de semaine, était bien calme. A tous ses employés, elle asséna le même discours. Elle avait une urgence personnelle et leur confiait la boutique. Comme d'habitude, c'était son assistante qui s'occuperait des tâches les plus générales. Chacun des autres employés se contenterait de faire son travail comme d'habitude. Et pourtant même avec toutes ces instructions qu'elle laissait, Hazel ressentait un petit pincement au cœur. Elle laissait rarement sa bijouterie, et lorsque c'était le cas, c'était la plupart du temps pour promouvoir leur marque ici, ou ailleurs aux Etats-Unis. Elle n'avait même pas souvenir d'avoir déjà quitté sa boutique aussi précipitamment. Et ça aurait pu être ça qui la faisait paniquer... mais nous savons pertinemment qu'il y avait une autre raison à ces tremblements qui l'animaient alors qu'elle claquait la porte de sa boutique derrière elle, solidement attachée à son sac. Elle n'allait pas aller à la middle school en voiture, pas question. Surtout pas dans cet état. Pacey lui avait donné rendez-vous une heure plus tard au parc, cela lui laisserait une demi-heure seule à seul avec Louis. Une demi-heure pendant laquelle elle devrait faire bonne figure et donner la meilleure impression possible. Louis était la seule famille qui restait à Pacey, et elle reportait surement sur Louis toute l'angoisse qu'elle aurait pu ressentir si elle avait été amenée à rencontrer ses parents. Il y avait au moins de ça, n'est-ce pas ?

Alors qu'elle montait dans le bus -dont elle avait vérifié le trajet plusieurs fois à l'arrêt-, Hazel avait jeté un coup d’œil à l'heure. Il lui restait maintenant dix minutes avant que Louis ne quitte l'école. Elle espérait d'une part arriver à l'heure, mais elle avait plutôt bon espoir pour ce premier point, et d'autre part ne pas éveiller de réaction exagérée chez le petit garçon. Pourtant, elle n'avait rien à lui reprocher, au contraire... elle aurait du se sentir soulagée d'avoir partagé quelques instants avec lui au cours des derniers mois. Entre Noël et la sortie à la patinoire, nul doute que leurs premières rencontres s'étaient bien passées. Pacey l'avait affirmé à plusieurs reprises, d'ailleurs, mais la bijoutière ne pouvait s'empêcher de penser que rien n'était acquis, au contraire.

Accoudée à une barrière, en retrait de la sortie de l'école, Hazel attendait maintenant que le jeune garçon sorte. La sonnerie venait de retentir, libérant aussitôt une horde d'enfants qui se ruaient vers la sortie avec une rapidité sans égale -tu peux aller te rhabiller, Usain Bolt. Elle attendit patiemment, son regard perçant posé sur la grille de l'école, scrutant chacun des enfants. Elle le reconnut aussitôt, Louis. Il était parmi les premiers sortis, et il semblait un peu perdu. Il cherchait sûrement son père, et, rien qu'à cette pensée, l'estomac d'Hazel se noua. Hésitante, elle se détacha de sa barrière pour s'approcher de lui, et finit par croiser son regard. Elle le rejoignit, à présent tout sourire. Lui venait de perdre le sien, ce qui lui révéla bien assez tôt ce que ces retrouvailles pouvaient bien apporter. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » La question avait été subite, fatale. « Salut, Louis ! » avait-elle tenté, plus pour se forcer à se détendre qu'autre fois, « Je suis passé te prendre, on va rejoindre ton père ton parc », ajouta-t-elle pour s'expliquer sans se démonter. Elle ne faisait plus guère attention à l'animation autour d'elle. Le regard que posait Louis sur elle l'impressionnait, sans doute plus que de raison, et elle n'était plus tellement sûre de ce que Pacey lui avait affirmé. Elle ne connaissait pas trop d'enfants, n'était pas forcément très à l'aise à leur contact, mais savait tout de même différencier un enfant enthousiaste d'un enfant atterré. Et, à cet instant précis, Louis entrait plutôt dans la seconde catégorie. « Et il est où Papa ? » Hazel posa une main rassurante sur l'épaule du garçon. Soulagée, elle venait de comprendre. Il avait peur pour son père, option à laquelle elle n'avait même pas pensé jusque là. Louis avait toujours vécu avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, celle qui pouvait abattre sa maman en un clin d’œil... et qui l'avait fait. Nul doute qu'il en avait gardé un comportement méfiant et craintif. « Il est retenu au travail, mais il va faire vite, pour qu'on puisse se retrouver tous les trois au parc. » Tous les trois. Peut-être que cette expression aurait mieux fait de rester dans ses idées. A moins que ses peurs n'éveillent en elle un côté paranoïaque ? Elle posa sa main dans le dos de Louis pour le diriger hors de la foule, qu'ils puissent au moins échanger ces premières gentillesses au calme. « C'est lui qui t'a demandé de venir ? Pourquoi il n'a pas demandé à Neela ? » Alors qu'ils se dirigeait vers un coin plus calme du trottoir, elle redescendait doucement de son nuage. Elle n'hallucinait tout de même pas. Il n'était pas à l'aise avec elle. Pourtant, elle ne devait pas se démonter. Elle ne s'en donnait pas le droit. C'était elle qui s'imposait dans la vie de Louis, c'était à elle de faire des efforts... n'est-ce pas ? « Oui, c'est lui qui m'a demandé. Et Neela pouvait pas non plus. » Pourquoi ressentait-elle cette drôle d'impression d'être face à un juge sans scrupule ? Elle avait presque l'impression de jouer sa vie. Alors que... et bien, elle ne jouait que sa relation avec Pacey, après tout. Pas de quoi paniquer, en somme... -préparez le chario de réanimation ! « Je crois que t'es coincé avec moi pour l'instant... » plaisanta-t-elle avant de tendre la main pour lui proposer de prendre son sac. « Du coup, vu ça s'est un peu organisé à la dernière minute, je t'ai pas rapporté de goûter fait maison. Mais il y a un sacré marchand de glaces, au parc... » lança-t-elle avec malice. Le parc n'était qu'à un pâté de maison de là, et c'était Hazel qui avait bien établi ce lieu de rendez-vous précis au parc. Ce marchand de glace, pas ailleurs. Pacey avait approuvé dans un petit rire, sans doute soulagé de voir qu'elle avait quelques projets en tête, mais aussi qu'elle prenait sa mission à cœur. « C'est quoi ton parfum de glace préféré ? » Ils avaient à présent pris le chemin du parc, s'éloignant de la frénésie de la sortie d'école. « Au fait, tu m'avais promis de me montrer des tours de magie avec la mallette de Noël... » Oui, oui, celle qu'elle lui avait offerte. Elle n'avait pas raté son coup, d'ailleurs, et Louis avait confirmé la chose en restant bloqué un moment devant le contenu de la valisette, alors que Pacey entérinait le choix de la blonde d'un regard approbateur. « ... tu en es où ? » finit-elle finalement sa question alors qu'ils arrivaient sur Slater Avenue et commençaient à deviner le parc au loin.
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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyVen 29 Mai 2015 - 22:01

« Je suis passé te prendre, on va rejoindre ton père ton parc » Cette idée ne lui plaisait pas. Peut-être même que son visage le laissait entendre. Et puis, il était paniqué. Il avait toujours peur qu'il arrive quelque chose de grave à son père, mais Hazel tenta de le rassurer dès que son inquiétude était sorti de sa bouche. Elle posa une main sur son épaule, et lui raconta la suite. « Il est retenu au travail, mais il va faire vite, pour qu'on puisse se retrouver tous les trois au parc. » Tous les trois. Ces mots étaient horribles. Mais au moins il était content de l'apprendre. Louis était partagé entre plusieurs sentiments. D'un côté, il était bien soulagé d'entendre enfin que son père n'avait rien de mal, et qu'il était juste pris au boulot, et de l'autre, il lui en voulait. Son père venait de lui imposer la présence de Hazel. Ce n'était pas que Hazel n'était pas sympathique. Au contraire, elle était adorable. Elle avait toujours ce sourire sur son visage, et était d'une gentillesse incroyable. A chaque fois qu'ils se voyaient -et ils ne se voyaient quand même pas beaucoup- la demoiselle faisait toujours tout pour lui. Elle lui apportait des gâteaux super bons qui ne trainaient jamais trop longtemps sur la table de la cuisine. Elle essayait toujours de faire la discussion avec lui, sortant toute sa gentillesse d'un coup. Mais malgré tout, Louis ne l'aimait pas beaucoup. Quand il était avec elle, une peur s'immisçait dans ses pensées ; celle que Hazel allait tôt ou tard lui piquer son père. Au rythme où tout se déroulait, ce n'était plus qu'une question de temps. Elle allait finir par tomber enceinte, et ce bébé-là serait l'enfant de Pacey, ce que lui-même n'était pas. Louis n'était pas son fils, du moins, il ne l'était que sur les papiers. Alors si il avait un petit frère ou une petite soeur -qui ne serait pas vraiment son frère et sa soeur- son père le lâcherait. Son envie de rester seul auprès de Hazel n'était de ce fait que très faible. Il ne voulait pas la connaître plus. Il ne voulait pas se rapprocher d'elle. Il ne voulait pas l'apprécier. Mais une chose était sûre; Hazel savait se faire apprécier.


Elle était déjà venue avec un sourire. Elle l'avait rassuré. Pendant qu'ils se dirigeaient vers le parc, ensemble, Louis attendait une réponse de sa part. Il voulait savoir pourquoi Papa n'avait pas demandé à Neela de venir. « Oui, c'est lui qui m'a demandé. Et Neela pouvait pas non plus. » Pourquoi ne pouvait-elle pas? Au fond de lui, Louis espérait qu'elle ne pouvait pas parce qu'elle était en train de faire quelque chose d'incroyable. Peut-être qu'elle était en train de sauver la vie d'une maman. Là, il ne lui en voudrait pas.
Complètement déçu, Louis le montra. Il avait trouvé sa tête des mauvais jours, la même que quand un prof lui donnait une punition. « Je crois que t'es coincé avec moi pour l'instant... » Elle plaisantait. Elle avait ce sourire que l'on a lorsqu'on sort une blague. Mais cette blague n'était pas drôle, et Hazel n'avait pas du tout un bon sens de l'humour. Comme à son habitude, elle trouva néanmoins le moyen de redonner un petit sourire à Louis, quand une fois qu'elle eut prit son sac, lui dit. « Du coup, vu ça s'est un peu organisé à la dernière minute, je t'ai pas rapporté de goûter fait maison. Mais il y a un sacré marchand de glaces, au parc... » C'est là que le visage de Louis s'illumina. Un sourire naquit sur ses lèvres, et le gamin releva les yeux vers elle. « Ah elles sont trop bonnes là-bas ! Avec Jamie, on adore s'en prendre quand on traine dans le parc! » Louis venait de se faire avoir par une glace, bien envoyée, et ce n'était même pas pour lui déplaire. « C'est quoi ton parfum de glace préféré ? » Ils étaient sur la route du parc maintenant, et Louis avait retrouvé un peu de sa bonne humeur, grâce à l'appel de la glace. « Chocolat pistache, sans hésiter! La pistache, parce que c'est vraiment trop trop bon, et le chocolat parce que quand tu manges une glace au chocolat, tu peux t'amuser, et te faire des moustaches de grands ! » Rien qu'à cette idée, Louis riait. C'était peut-être parce qu'il adorait jouer au détective, et parce que les détectives avaient très souvent une moustache, que Louis adorait s'imaginer plus tard avec des poils sur le menton et au-dessus de sa bouche. Il n'en doutait pas, il serait canon ! Enfin, ce n'était pas prêt d'arriver pour le moment..

« Et toi? » demanda-t-il alors à Hazel, histoire d'être quand même sympa avec elle. Mais Hazel avait autre chose à lui demander. « Au fait, tu m'avais promis de me montrer des tours de magie avec la mallette de Noël... » Elle avait toujours ce don; trouver le bon sujet de conversation au bon moment. Parler de magie, c'était une des choses que Louis adorait. Et puis, Hazel avait tapé fort en lui offrant une mallette -sans doute avait-elle été aider par pacey, mais qu'importe, elle avait fait fort. « ... tu en es où ? » Tout en marchant, Louis commença à parler. « J'ai bien avancé. Bon, il y a le même tour de magie que celui qui m'a fait mettre le feu à la maison, alors celui-là, je t'avoue je ne l'ai pas recommencé... » fit-il en riant doucement. «  De toute façon, je ne suis pas sûr que Papa soit d'accord. » Il avait dit ça en soupirant un peu. Si son père ne lui avait jamais rien dit, si son père ne l'avait même pas engueulé -il ne le faisait jamais heureusement-, et si son père ne lui en avait jamais voulu pour l'incendie, Louis n'avait pas très envie de recommencer l'expérience. Pas parce que ce n'était pas marrant -voir tous ces pompiers là lui avaient plu-, mais plutôt parce qu'il avait peur de le décevoir.

Ils franchirent les portes du parc, et arrivèrent en très peu de temps devant le marchand de glace. Là, Louis s'arrêta, attendant que hazel lui paye sa glace, et reprit la parole. « Mais je te montrerai tous les nouveaux tours que j'ai appris ! Si tu veux, je te ferai, un soir, comme ce que j'avais fait avec Neela et Papa. J'étais petit, c'était quand Neela et Papa sortaient encore ensemble, Maya n'était pas encore née, c'était il y a peut-être un ou deux ans... Je leur avais fait un spectacle exprès rien que pour eux où je faisais le magicien ! Ils avaient adoré ! Je les revois encore serré l'un contre l'autre sur le canapé à m'applaudir ! » Il l'avait fait. Il l'avait dit. Il savait que parler de Neela à Hazel était un peu un sujet tabou. Il l'avait parfaitement compris depuis le soir de Noël. Mais il venait d'en parler. Par pur hasard? Surement... En tout cas, l'effet était là. Alors que ses yeux s'étaient posés sur la petite amie de son père, Louis vit que ses mots ne l'avaient pas laisser indifférente.
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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyDim 31 Mai 2015 - 21:06



C'était indéniable, aller chercher Louis à l'école, et surt out à l'improviste comme c'était le cas, ne rassurait pas Hazel. Elle ne s'inquiétait pas pour sa bijouterie, qu'elle ne quittait pourtant pour ainsi dire que sous la contrainte, elle ne s'inquiétait pas de , et elle ne s'inquiétait pas non plus de laisser sa voiture derrière elle pour prendre une ligne de bus qu'elle ne connaissait pas. Tout cela aurait sans doute suffi à la faire défaillir en temps normal, mais elle était à présent préoccupée par une toute nouvelle aventure qui masquait le reste de ses incertitudes. C'était la première fois qu'elle allait passer du temps avec Louis sans son père, et elle avait l'impression qu'on venait de lui confier une mission impossible -Tom Cruise ne devait d'ailleurs pas être bien loin. Au-delà du fait qu'elle n'avait jamais réellement fréquenté d'enfants, Hazel ressentait le poids de cette situation bien particulière. Elle savait la réputation que pouvaient avoir les belles-mères, souvent diabolisées au point même d'être parfois considérées comme de pures vipères. Elle ne voulait pas être cette femme-là. Elle ne voulait même pas prétendre être une seconde maman pour Louis; elle savait que ce n'était pas un pas qu'elle devait franchir. Mais elle n'était pas le diable, et elle n'était pas avec Pacey pour le tuer et se saisir de sa fortune. Elle était profondément amoureuse de lui, et peu importe les effets que ça pouvait avoir, elle voulait passer le restant de ses jours à ses côtés. C'était ridicule, niais à souhait, mais c'était la simple vérité. Mais cet aspect purement égoïste des choses n'était même plus ce qui l'inquiétait le plus. Elle savait que Louis était ce qui était le plus important dans le vie de Pacey, et il le serait toujours. Il était son fils, et c'était une constante qui ne changerait jamais -comme celle de Planck ou de Faraday. Mais par-dessus tout, Hazel avait peur de blesser Louis d'une façon ou d'une autre. Parce qu'elle n'était pas particulièrement à l'aise avec les enfants, parce que leur situation n'était pas des plus classiques, et parce ne pouvait que s'imaginer ce que pouvait ressentir un fils unique face à l'apparition d'une femme dans la vie de son père adoptif, seule famille qui lui restait. Et lorsqu'elle l'avait retrouvé devant l'école, l'air décomposé qu'il avait pris en la voyant l'avait mise dans tous ses états. Enfin... jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'il s'inquiétait sans doute plus pour Pacey que de la voir débarquer. Elle se détendit brièvement, le temps de lui expliquer la situation, et fut horrifiée elle-même de ce terme qu'elle avait utilisé. Tous les trois, ça ne sentait pas très bon. Pourtant, peut-être qu'il était temps qu'ils se fassent tous à cette idée... non ?

Après quelques instants, ils prirent le chemin du central park, laissant derrière eux la foule d'enfants et de parents qui se retrouvaient après cette journée qui les avaient séparés. Hazel ne put s'empêcher de relever la moue que fit le petit garçon lorsqu'elle lui expliqua que Neela n'avait pas pu venir non plus. Il y avait sans doute eu un arrivage massif à l'hôpital, une sorte d'épisode finale de Grey's Anatomy -un crash d'avion ou de fusée, le quotidien de cette belle ville californienne qu'était Huntington Beach. En attendant, Hazel était là, avec Louis, et elle réalisait qu'elle n'était vraiment pas désirée ici. Ou en tout cas, qu'il aurait largement préféré Neela. Elle se rassura en repensant à cette conversation qu'elle avait eu avec la chirurgienne, qui lui avait avoué qu'il avait fallu un peu de temps avant qu'il apprenne à l'apprécier. Maintenant, il ne semblait plus que jurer par elle. Peut-être qu'elle serait capable de franchir ce cap un jour, elle aussi... Et c'est animée par cet espoir qu'Hazel avait proposé une glace à Louis. Ce glacier était sans doute l'un des plus réputés de la ville, mais elle devait l'avouer ; elle n'avait pas du y goûter depuis des années... Pourtant, ça ne semblait pas du tout être le cas de Louis, qui avait subitement retrouvé le sourire, ce qui égaya la blonde à son tour. « Ah elles sont trop bonnes là-bas ! Avec Jamie, on adore s'en prendre quand on traîne dans le parc ! » Ravie et soulagée d'avoir éveillé l'enthousiasme du garçon, Hazel demanda, tout sourire : « Jamie, c'est un copain d'école ? » Même s'ils avaient déjà discutés de pas mal de choses, les amis de Louis n'en avaient pas encore fait partie jusque-là. Et la conversation continuait à présent sur les parfums de glace préférés. La question avait été innocente, la réaction à la réponse de Louis était tombée comme un signe du destin. « Chocolat pistache, sans hésiter! La pistache, parce que c'est vraiment trop trop bon, et le chocolat parce que quand tu manges une glace au chocolat, tu peux t'amuser, et te faire des moustaches de grands ! Et toi ? » Hazel avait ralenti le pas -de toute façon, ils n'allaient plus tarder à arriver, pas besoin de se presser-, juste pour répondre, d'un air aussi choqué que ravi. « La pistache c'est le meilleur parfum au monde, hein ? » Elle marqua une pause. « Par contre les moustaches me vont pas très bien, sans doute beaucoup moins qu'à toi, en tout cas. Donc plutôt café, si je devais choisir un deuxième parfum. » Mais elle pourrait prendre deux boules de glace à la pistache sans aucun soucis, hein, précisons-le tout de même. Ils se rapprochaient du parc, qui apparaissait de plus en plus net. L'entrée serait encore un peu plus loin.

Et Hazel ne comptait pas en rester là. Elle préférait avoir de la conversation -peut-être un peu trop-, plutôt que de laisser le silence s'installer et donner une raison à Louis de continuer à ne pas l'aimer plus que ça. La proposition de glace lui avait permis de marquer un point, mais elle n'allait tout de même pas s'arrêter en si bon chemin... « J'ai bien avancé. Bon, il y a le même tour de magie que celui qui m'a fait mettre le feu à la maison, alors celui-là, je t'avoue je ne l'ai pas recommencé... De toute façon, je ne suis pas sûr que Papa soit d'accord. » Hazel sourit en repensant à cette mésaventure. A l'époque, Pacey et elle étaient encore un tout jeune couple, mais il lui avait raconté la petite histoire autour d'un café, avant l'ouverture de la bijouterie. « Tu me montreras les tours qui sont prêts, alors. » Elle sourit et ajouta dans un petit rire : « Et puis... si tu veux, ce tour-là, on pourra le regarder ensemble. A nous deux et avec un extincteur, tout devrait bien se passer. » Quitte à ce qu'ils aillent chez elle pour éviter à Pacey et Louis de perdre une seconde maison, et à Neela d'en perdre une.

Quelques minutes plus tard, ils avaient franchi l'une des hautes portes qui laissaient entrer au central park d'Huntington Beach. Hazel avait choisi cette entrée en la sachant être la plus près de l'école, mais aussi parce que ce marchand de glace dont ils avait parlé un peu avant se trouvait non loin de là, dans une allée un peu en contrebas. Quelques instants plus tard, les voilà qui faisaient la queue derrière tous ces enfants et leurs parents. Depuis quelques instants, Hazel s'était plongée en pleine réflexion spirituelle : double pistache, ou pistache café ? La queue avançait assez lentement ; il y avait une famille nombreuse devant qui promettait de ne pas faire accélérer la cadence. Des deux, c'est Louis qui reprit la parole. « Mais je te montrerai tous les nouveaux tours que j'ai appris ! Si tu veux, je te ferai, un soir, comme ce que j'avais fait avec Neela et Papa. » Hazel, ravie de son enthousiasme, déchanta pourtant très rapidement. « J'étais petit, c'était quand Neela et Papa sortaient encore ensemble, Maya n'était pas encore née, c'était il y a peut-être un ou deux ans... Je leur avais fait un spectacle exprès rien que pour eux où je faisais le magicien ! Ils avaient adoré ! Je les revois encore serré l'un contre l'autre sur le canapé à m'applaudir ! » Haha, ouais, ça a l'air super. A présent figée, Hazel ne savait plus quoi répondre. Même son sourire ne bougeait plus -il avait, de cette façon, un air assez flippant. Quand ils sortaient encore ensemble... Des frissons parcouraient à présent son échine. Elle préférait se donner le bénéfice du doute. Peut-être qu'elle avait mal compris, ou peut-être que Louis avait mal compris la relation qui les avait unis. Ou peut-être que Neela était bel et bien sortie avec lui. Et rien qu'à cette idée, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Neela avait tout de la femme irréprochable, bien sous tous rapports. Alors, oui, Hazel se sentait menacée. Rien que de s'imaginer qu'il avait voulu vivre quelque chose avec elle lui faisait perdre toute confiance en elle. Et elle n'était même pas sûre de vouloir savoir pourquoi Pacey le lui aurait caché. Si ça se trouve, tous les deux se foutaient bien de sa tronche depuis le début. Si ça se trouve, ils étaient en train de faire des cochonneries dans une salle de repos à l'hôpital en ce moment-même -encore Grey's Anatomy, tiens. Dire qu'ils ne mettaient plus de capotes depuis des mois... si ça se trouve, Neela et elle allaient finir par partager une MST. Ahhh, quelle belle amitié débuterait là, hein ! « Oui, j'ai hâte de voir ça ! » réagit-elle finalement, rayonnante, tentant de redonner à son visage une gestuelle un peu moins paralysée. Quelqu'un derrière elle tapota sur son épaule en lui disant que la file avançait. Elle avança et sortit son portefeuille. Devant eux, la famille nombreuse, et ensuite, ce serait leur tour. Elle vit à peine Pacey arriver à côté de son fils. Elle ne pensait plus aux parfums de glace qu'elle choisirait. Double vanille s'ils voulaient. Son monde s'était écroulé, et la pistache n'y pourrait plus rien.

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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyLun 22 Juin 2015 - 20:34

« - Maintenant ? » Pacey releva les yeux vers Emma. Elle était pressée et elle n'avait aucune minute à perdre. La jeune femme n'avait donc pas besoin de répondre que Pacey était retourné derrière son ordinateur. Ce n'était pas quelque chose d'inhabituel, au contraire. Il arrivait souvent à Pacey de devoir travailler un peu plus que prévu et donc de partir plus tard. Emma était consciente que Pacey avait des horaires différents, souvent ajusté à la vie de père célibataire qu'il menait – bien qu'il n'était plus célibataire et qu'elle l'avait déjà taquiné sur Hazel. Le truc, c'était qu'Emma ne pouvait pas régler son travail à la seconde et un hôpital n'était pas toujours à l'abri d'imprévu. Sans broncher, Pacey s'attaqua aux informations dont Emma avait besoin pour une opération. Visiblement, la personne qui aurait dû préparer ça s'était trompé et avait confondu deux patients différents. Entre deux impressions, Pacey en profita pour appeler Hazel et la prévenir qu'il risquait de finir plus tard que prévu, une demi-heure voir une heure maximum. Il fallait que quelqu'un aille chercher Louis, même si Louis s'était déjà débrouillé seul par le passé. Le nombre de fois où ce gamin était entré à l'hôpital comme une fleur, ne se comptait pas sur les doigts d'une main. L'hôpital était devenu une seconde maison pour le bonhomme et Pacey devait avouer que cela l'inquiétait parfois. Peut-être que Louis devait essayer de sortir un peu du monde de son père pour découvrir le sien. Voilà pourquoi l'infirmier essayait de plus en plus à faire découvrir de nouveau endroit à Louis. De le présenter à plus de monde – Pacey essayait même de parler à plus de parent, bien que Keith restait le seul ami qu'il avait. Il faut dire que Pacey avait beau être très sociable, il avait toujours du mal à se libérer pour des soirées « entre papas ». M'enfin bref, aujourd'hui, il n'avait rien prévu de particulier, mais chercher Louis et passait sa soirée avec lui comme des gens normaux, restait sa priorité.

Par chance, Hazel était là. Elle n'avait pas hésité une seule seconde pour dire oui et se préparer à chercher Louis à l'école. Ils se retrouveraient par la suite au parc, histoire de passer un peu de temps ensemble et peut-être aller manger ensemble, qui sait ? Jusqu'ici, Pacey n'avait forcé Hazel à rien. Depuis le début de leur relation, les choses se faisaient avec lenteur et automatisme. Ils suivaient un chemin tout tracé, ensemble, sans se prendre la tête sur l'avenir. C'était extrêmement plaisant d'avoir enfin à son bras, une femme qui était capable de le suivre, sans se poser de questions. Pacey était cependant conscient qu'il y avait des étapes qu'ils ne pouvaient pas ignorer, déjà en décembre il avait officiellement présenté la belle Hazel à son fils. C'était une première chose et petit à petit, Pacey espérait qu'avec Hazel, il formerait une petite famille. Ensemble, tous les trois. Il savait que c'était peut-être beaucoup demandé à Louis, mais il savait aussi que c'était des choses qui demandaient du temps et de la patiente. Avec Hazel, depuis le début, tout se faisait en douceur et si cela continuait, peut-être, qui sait… Hazel Stark, ça ne sonnait pas si mal . Et si ce n'était pas si éloigné de son nom de jeune fille.

Il était temps. Après avoir tout terminé, Pacey alla se changeait rapidement avant de sortir de l'hôpital. Le chemin jusqu'au parc n'était pas très long. L'infirmier avait fait le trajet de nombreuse fois, soit à pied ou à vélo. Là, il était à vélo puisqu'il avait fini pour la journée. Il vérifia ses chaussures avant de monter et de pédaler jusqu'au parc. Ces derniers temps, Pacey se sentait bien. Comme si sa vie avait finalement trouvé un sens et cela lui plaisait. Il se sentait plus léger, plus en paix avec lui-même. Plus heureux aussi, puisqu'Hazel avait cet effet-là sur lui. Evitant une voiture puis dépassant un autre vélo, Pacey descendit de son vélo alors qu'il entra dans le parc. Il but un peu d'eau avant de marcher, son vélo à ses côtés. Son sac à dos dans le panier de l'avant, il avait tout du papa retro, un peu hippie. Il avait découvert ce vélo un soir en marchant dans le centre-ville, à l'époque où il avait passé ses soirées à visiter Huntington Beach. Il avait ensuite réparé et améliorer le vélo qu'il n'avait plus quitté depuis. Il s'était déjà retrouvé dans un sale état une fois, normal. Mais Pacey réussissait toujours à le réparer, comme s'il ne pouvait pas s'en défaire.

Remarquant Louis d'abord, puis Hazel, l'infirmier se rapprocha de la file devant le glacier. Une glace, il n'était pas contre. Il faut dire qu'il était du genre à oublier de manger durant les pauses et à attendre d'être chez lui pour se faire tout et n'importe quoi. Maintenant qu'il était coincé chez Neela, il évitait de faire n'importe quoi dans sa cuisine au risque de s'en prendre une ou de finir la soirée à nettoyer.

« - Désolé, tu connais l'hôpital. » Pacey fit un léger sourire à son fils, se baissant légèrement pour lui faire un high five digne de leur duo père-fils. Il se releva ensuite pour déposer un baiser sur la joue d'Hazel. « - Merci, tu m'as sauvé. Pour me faire pardonner, je paye. » Regardant Louis, Pacey lança « - Chocolat-Pistache ? » Il fit un sourire complice à son fils, étant donné qu'il aimait la même chose et que généralement, ils prenaient tous les deux la même chose. « - L'école, c'était comment aujourd'hui ? J'dois m'attendre à un appel de tes profs ou j'peux souffler un peu ? » Il le taquinait, bien qu'il savait Louis légèrement impertinent parfois et que les problèmes n'étaient jamais bien loin. Pacey n'était pas du genre à le remettre en question à chaque fois que quelque chose n'allait pas. Louis était libre de faire ses erreurs et d'apprendre. Il restait tout de même parfait aux yeux de son père adoptif. C'était un gamin curieux, aventureux. Pas un futur bandit. Il ne s'inquiétait pas de l'avenir de Louis. Au fond, il avait la sensation que Louis était destiné à faire de grandes choses.

« - Vous parliez de quoi avant que j'arrive ? » Il s'était retourné vers Hazel, faisant désormais la queue avec eux. Il espérait que tout se passait bien. Après tout, pourquoi les choses se passeraient mal ? Pacey avait la sensation que Louis et Hazel s'entendaient relativement bien. Et il espérait qu'aujourd'hui, il en aurait la preuve.
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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 23:40

Hazel savait y faire. Elle savait trouver les bonnes choses, les bonnes paroles pour que ce qui s'apparentait à un cauchemar devienne de moins en moins pire. Amener Louis près du marchand de glaces était sans nulle doute la meilleure décision qu'elle ait prise aujourd'hui. Enthousiasmé, le gamin l'avait montré. Il avait même parlé de Jamie, son copain, celui qui partageait sa passion des glaces, celui avec qui il jouait à l'aventurier.. Il l'adorait Jamie. Même si par moment, il était pénible : ca, c'était surtout quand Louis parlait de Neela. Apparemment Jamie n'espérait pas que Neela sorte de nouveau avec Pacey ; Louis n'avait jamais vraiment compris pourquoi, trop occupé à râler après lui. Il n'écoutait même pas pourquoi il disait ça. De toute façon, aux yeux du jeune Stark, Neela était la femme parfaite pour son père. Elle était gentille, sympathique, et en plus, elle avait eu un enfant récemment : elle n'allait sûrement pas en demander un autre à son père, et ça, c'était la plus grosse qualité qu'elle pouvait avoir ! « Jamie, c'est un copain d'école ? » demanda-t-elle. Tout sourire, Louis répondit. « Mais non ! C'est un copain d'aventure ! »

Puis, innocemment, ils parlèrent parfums de glace préférés. « La pistache c'est le meilleur parfum au monde, hein ? » Louis se retourna vers elle. Elle aussi aimait ça ? Elle n'était peut-être pas si nulle que ça.. « Par contre les moustaches me vont pas très bien, sans doute beaucoup moins qu'à toi, en tout cas. Donc plutôt café, si je devais choisir un deuxième parfum. » En l'imaginant avec des moustaches, le petit Louis ne put s'empêcher de s'esclaffer. « Je crois que si t'avais des moustaches, papa fuirait. » Il devrait peut-être justement trouver un tour de magie pour faire pousser de la moustache à Hazel. Ainsi, quand il se réveillerait, Pacey découvrirait Hazel avec une autre tete ; il serait effrayé, et se casserait en vitesse. Ca, c'était de l'idée ! Quand il rentrerait, il irait fouiller sur internet, sur les sites, et il ira regarder si ça existe.

Justement, une fois arrivés, Hazel se mit à lui parler de la magie. Il faut dire que la malette qu'elle lui avait offert à Noël était d'enfer ! Louis s'amusait comme un petit fou. Il avait appris des tas de tours, et avait même réussit plusieurs fois de suite à bluffer son père.  « Tu me montreras les tours qui sont prêts, alors. » Il hocha la tête. « Et puis... si tu veux, ce tour-là, on pourra le regarder ensemble. A nous deux et avec un extincteur, tout devrait bien se passer. » Il hocha encore une fois la tête. Oui, c'était une idée. Même si il devrait faire en sorte que Hazel ne comprenne pas le tour. Le secret d'un magicien, c'était justement de garder secret ses tours de magie.

Et c'est juste après que Louis sortit la phrase. THE phrase. Celle qui allait bouleverser Hazel. Celle qui allait embêter son père. Celle qui allait, il l'espérait, l'empêcher de trouver un tour de magie qui ferait pousser une moustache à la demoiselle. D'un ton purement innocent, Louis raconta comment, un jour, il avait fait un spectacle devant Neela et son père. D'un ton tout aussi innocent, il raconta comment ils se tenaient tous les deux, bien serrés dans les bras l'un de l'autre. Il vit aussitôt que ses paroles avaient fait mouche. Elle perdit face. Elle avait les traits de son visage tirés. Elle avait même les yeux humidifiés. En l'observant, Louis sentit un petit pincement au cœur. Elle avait mal, et même si il ne voulait pas la voir dans les bras de son père, il n'avait pas non plus envie de la voir pleurer. Alors, il détourna le regard. Ses yeux bleus se posèrent sur le marchand de glace. Un monsieur bougea, et lui bloqua la vue du pot de pistache. Alors, machinalement, il tourna de nouveau la tête vers Hazel, un petit sourire sur les lèvres. « Oui, j'ai hâte de voir ça ! » fut les seuls mots qu'elle réussit à prononcer.  Il lui adressa un nouveau petit sourire, avant de bouger, enfin, et de tourner son regard sur tous les parfums de glace qu'il pouvait, maintenant, voir.

Alors qu'il se délectait devant le pot de pistache -toujours et toujours-, Louis entendit la voix de son père. «  - Désolé, tu connais l'hôpital. »  Un grand sourire se dessina sur le visage de Louis. Son père était son héros. Il venait d'arriver au meilleur moment ! Il venait d'arriver pile à l'instant où Louis se demandait comment allaient se dérouler les dix prochaines minutes. Il se voyait déjà, silencieux, manger sa glace, tentant de trouver un sujet de conversation à engager avec une Hazel, déprimée, malheureuse. Il pouvait maintenant se vider la tête : son père était de retour. Grand sourire, les yeux pétillants, il lâcha un « Coucou Pa '! ».  Il tendit la main et tapa dans celle de son père, détournant les yeux quand il l'observa déposer un baiser sur la joue de sa -il l'espérait ex- prétendante.  « - Merci, tu m'as sauvé. Pour me faire pardonner, je paye. »  Son père se retourna alors vers lui. « - Chocolat-Pistache ? » Louis hocha frénétiquement la tête. Oui, oui, ouiii ! Il ne se voyait pas manger autre chose. Sérieusement, celui qui disait ne pas aimer la glace chocolat-pistache n'était qu'un menteur ! « Comme toi ! » lâcha-t-il alors. « - L'école, c'était comment aujourd'hui ? J'dois m'attendre à un appel de tes profs ou j'peux souffler un peu ? » A cette reflexion, Louis perdit son sourire. Il fit mine de grimacer. « C'est possible.. Il y a un prof qui n'a pas aimé une réflexion que j'ai faite... » Un brin moqueur, Louis savait que son père le taquinait. Son père c'était, hormis un héros, un papa formidable. Quand il recevait un mot, ou une heure de colle, Louis ne se faisait jamais engueuler. Son père pensait qu'il devait faire des erreurs pour comprendre ; et jusque-là, ça marchait plutôt bien.
Alors là, Louis se moquait de lui à son tour. Mais son sourire se redessina de nouveau sur son visage. « Je plaisante ! Non, je crois que tu peux souffler... » fit-il, un peu songeur quand même. Parfois, il réagissait sur un coup de tête. Parfois, il disait des mots, non méchamment, qui dépassaient de ses pensées. Et parfois, les profs le prenaient mal. « - Vous parliez de quoi avant que j'arrive ? »  Son père s'était retourné vers Hazel.

Hazel qui ne serait peut-être pas heureuse de répondre.
Hazel qui allait peut-être mal répondre.
Hazel qui allait peut-être faire un drame là.

Alors, Louis reprit la parole, espérant détourner l'attention de son père. « On disait que ce serait bien si je pouvais faire un spectacle de magie, avec vous comme spectateurs ! Je pense que je serai bientôt prêt pour faire ça ! » Il lui accorda un petit sourire, comme si sa requête allait être acceptée (il n'y avait pas de raison pour qu'elle ne le soit pas). En réalité, Louis se sentait un peu mal. Il ne voulait pas de Hazel. Il voulait Neela. Il faisait tout ce qu'il pouvait pour que son père la quitte. Mais là, il avait un peu mal au cœur pour elle. Elle n'allait pas digérer sa glace, ça, c'était sur..
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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyLun 24 Aoû 2015 - 0:57



Il n'y avait pas de quoi paniquer, finalement. Même si elle était toute seule avec Louis et qu'elle n'avait pas eu le temps de s'y préparer, les choses se passaient bien. Elle commençait même à se dire que si elle avait été prévenue en avance, elle aurait encore plus paniqué. Pourtant, à présent, le courant avait l'air de plutôt bien passer. Ils discutaient, de tout et de rien d'ailleurs, et Hazel commençait à se sentir en confiance. Suffisamment pour se trouver ridicule de s'être inquiétée de la sorte. Neela avait eu raison sur toute la ligne, et, par la même occasion, Pacey également. Peut-être qu'elle ne s'en sortait pas si mal que ça avec les enfants, finalement, mais elle préférait encore s'être fait un sang d'encre de pas grand chose que l'inverse. De toute façon, le jour où Hazel ne s'inquiéterait pas de tout ce qui l'entourait n'était pas encore prêt d'arriver. Pourtant, maintenant, elle se sentait plutôt paisible, soulagée par les retombées de panique qui laissaient derrière elle une drôle de sensation de confort. Ils n'allaient pas tarder à retrouver Pacey, en plus. Elle pourrait lui faire comprendre, avec un de ces sourires dont elle avait le secret, qu'elle s'était débrouillée comme un chef. De toute façon, il s'en rendrait bien compte de lui-même; Louis ne lui avait pas planté un crayon de papier dans l’œil, et elle-même ne l'avait pas laissé échapper à sa vigilance suffisamment longtemps pour qu'il se retrouve sous les roues d'un bus. Tout allait bien. Il lui parlait même de ses copains, et si ça, ce n'était pas un signe de confiance... non ? Confiance, c'est trop ? « Mais non ! C'est un copain d'aventure ! » Hazel avait rit, jetant au garçon un regard espiègle. « L'école, c'est des aventures de tous les jours. C'est pas avec lui qui tu les vis ? » Bah quoi, on ne déconnait pas avec l'éducation... et puis, c'était un peu vrai, aussi. Hazel se souvenait plus ou moins clairement de ses années à l'école; certains souvenirs étaient encore à peu près clairs et devenaient prépondérant lorsqu'on lui parlait de ses jeunes années, tandis que d'autres s'étaient effrités au fil des ans pour à présent ne plus vivre que dans un coin retranché et condamné de sa matière grise. Pourtant, ses années lui avaient fait bonne impression, et elle se rappelait de ses copines, de tous ces rêves qu'elle avait vu naître assise sur sa chaise, des premiers garçons pour lesquels elle avait fait battre ses cils et de l'impression de liberté qui l'assaillait lorsqu'elle entendait la cloche sonner chaque après-midi, synonyme d'un retour à la maison, souvent à la bijouterie d'ailleurs, mais auprès de ses parents. D'ailleurs, Hazel aurait pu lui poser une multitude de questions à ce sujet, celui de l'école : quelle était sa matière préférée ? Que voulait-il faire plus tard ? Avait-il une petite copine ? Une maîtresse qu'il adorait, une autre qu'il détestait ? Ses meilleurs amis, quels étaient-ils ? Que préférait-il faire en rentratn de l'école ? Mais, pour une raison vague, ils abordèrent le sujet très sérieux des parfums de glace. Car non, Hazel ne comptait pas laisser les choses en plan en si bon chemin : un après-midi comme celui-là devrait se conclure avec une glace. Une jolie et excellente glace, de celles qui se faisaient de mieux, celles du parc central de Huntington Beach. Hazel ne déconnait pas avec ces choses-là, d'ailleurs peut-être parce qu'elle savait que Louis non plus. « Je crois que si t'avais des moustaches, papa fuirait », avait-il fini par s'amuser. Il n'avait pas totalement tort, mais, heureusement pour elle, s'il fuyait, ce ne serait pas à cause de moustaches. Elle était née avec deux chromosomes X et ne prendrait pas de glace au chocolat : tout danger semblait donc écarté. « Ça tombe bien que je préfère le café, alors », finit-elle par glousser avant de s'imaginer la réaction de Pacey si elle arrivait avec des moustaches chocolatées. Elle perdrait sans doute de son sexy et de sa classe, mais il trouverait peut-être ça mignon, qui sait. Et puis, peut-être que si la glace coulait sur ses lèvres, ça donnerait à monsieur une raison de plus de l'embrasser... non ? Comment ça, c'était malsain d'avoir ce genre d'idées alors qu'elle était en pleine discussion avec son fils ? Bon, d'accord...

Ils reprirent donc en parlant magie. C'était l'une des premières choses qu'elle avait sues sur Louis lorsqu'elle avait rencontré Pacey, avant même qu'ils ne soient ensemble : son fils adoptif était un adepte invétéré des tours et de tout ce que la magie impliquait. C'était d'ailleurs la seule idée potable qui lui était venue à Noël, lorsqu'elle avait fait face à la lourde tâche de trouver un cadeau au garçon. Une jolie montre pour Pacey, c'était facile, mais... pour Louis ? Elle ne savait pas grand chose de lui, à l'époque, juste ce que Pacey avait décrit de lui. C'était une base, mais ce n'était pas ses propres déductions, ses propres idées... elle avait eu l'impression d'avoir été assistée sur toute la ligne par son chéri, mais il fallait dire que même maintenant, Pacey était toujours à ses côtés pour la rassurer lorsqu'il s'agissait du petit brun. Pourtant, il n'avait eu aucune idée de ce qu'elle allait lui offrir sous le sapin, Hazel ayant insisté pour se débrouiller par elle-même, et accepter l'échec si la surprise s’avérait en être une. Alors, lorsqu'elle avait vu un sourire illuminer le visage Louis alors qu'il déballait le cadeau... Elle avait eu l'impression de gagner une bataille. Et ouais, elle avait été un peu fière, quand même. Lorsqu'il s'agissait de magie et de mallette, donc, la bijoutière avait l'impression d'avoir une petite marge d'avance par rapport au reste. C'était totalement injustifié, mais ça la rassurait. Mais...

La magie n'était subitement plus le sujet de conversation. Ils étaient si près du but, pourtant : le glacier n'était qu'à quelques mètres d'eux, au bout de la file à laquelle ils s'étaient greffés, mais... mais non. Les choses n'avaient pas pu rester simples et belles jusqu'au bout. Elle avait eu peur de bien des choses avec Louis, mais toutes revenaient à une non-acceptation. Ce qui venait d'arriver, pourtant, était loin de là. C'était sa relation avec Pacey qui était ébranlée. Neela... ? Neela... ? Elle se sentait bête, d'un coup. Elle qui avait été impressionnée par la jeune femme avant même de la connaître avait eu peur d'une concurrence, aussi vague soit-elle. Elle avait eu peur d'être la cinquième roue du carrosse, celle qui remplaçait, dans le cœur de Pacey, une jolie indienne auprès de qui il n'avait pas pu faire le premier pas. Sauf qu'apparemment, et elle venait de l'apprendre, il y avait déjà eu un premier pas. Et un deuxième. Et des câlins, des baisers, des retrouvailles au lit et des petits moments de famille parfaite avec Louis. C'était encore pire, peut-être, que d'être la cinquième roue du carrosse pour un Pacey qui attendait mieux. Elle était celle qui n'avait pas mérité de connaître la vérité, et qui s'était ridiculisée auprès d'une Neela et d'un Pacey dont elle n'avait pas su suspecter une relation passée. Ils étaient Ross et Rachel, et elle était Emily, voilà la vérité.

Elle lâcha quelques mots standardisés, ne prêtant plus tellement attention à Louis. Elle le savait à côté d'elle, ça lui suffisait. Elle, elle regardait plus loin, elle ne savait pas trop où. Elle ne pouvait plus regarder le garçon, elle n'en avait plus la force. Elle ne voulait pas qu'il voit ses larmes, qu'elle tenait de retenir tant bien que mal. C'est Pacey qui la sortit de cette drôle de torpeur quelques instants plus tard. « Désolé, tu connais l'hôpital. » Elle lui lança un regard perdu, puis exaspéré. Bien sûr, c'était à Louis qu'il parlait. Elle n'était pas Neela. Elle le laissa déposer un baiser sur sa joue mais ne le regarda pas, trouvant d'un coup bien plus intéressante la coupe de cheveux de la femme qui les précédait dans la file d'attente. « Merci, tu m'as sauvé. Pour me faire pardonner, je paye. » Elle ne le regardait toujours pas. « Non, c'est bon, j'ai promis à Louis de lui offrir une glace, je tiens mes promesses. » Je suis pas une menteuse. Mais ils discutaient entre eux. Entre père et fils, bien sûr. Elle n'avait rien à voir là-dedans. Elle n'en voulait même pas à Louis, en réalité; elle l'aurait peut-être même remercié d'avoir craché l'information si ça n'avait pas été déplacé de sa part de le faire. C'était à Pacey qu'elle en voulait. A Neela, aussi, un peu, mais c'était un cas différent. C'était Pacey qui aurait tout du lui dire, et personne d'autre, encore moins son fils.

Tiens, ses cheveux n'étaient pas coupés droit. Hazel fronçait les sourcils, soudainement très intéressée par la femme devant elle. Elle aurait bien mérité un rafraîchissement de coupe, tiens. Son dégradé ne ressemblait plus à rien. Elle s'était peut-être même rajustée sa coupe elle-même, en fait. Il y avait une drôle d'asymétrie... « Vous parliez de quoi avant que j'arrive ? » Un petit silence flotta quelques secondes, silence qu'interrompit Louis. Elle ne les regardait toujours pas, prétextant maintenant être en plein dilemme quant au choix de son parfum de glace. Mais elle n'en avait plus rien à faire de sa glace, elle ne la mangerait sans doute pas, ou se forcerait pour faire bonne impression. « On disait que ce serait bien si je pouvais faire un spectacle de magie, avec vous comme spectateurs ! Je pense que je serai bientôt prêt pour faire ça ! » Pistache... Pistache-café, c'était bien, traditionnel, elle s'en tenait à ses choix habituels... mais de qui se moquait-elle, hein ? « Comme vous le faisiez déjà avec Neela, tu sais... » laissa-t-elle donc froidement échapper. Elle ne le regardait toujours pas.

Mais la femme à la coupe ratée venait de prendre sa glace. C'était à leur tour. « Pistache-chocolat pour vous deux, alors ? » Elle sortit son portefeuille de son sac. Elle ne savait plus où elle allait, elle était perdue. Sa relation entière avec Pacey venait d'être remise en question. Mais quelque part, elle était soulagée que Louis soit là. Ce ne serait pas devant lui qu'il la plaquerait. Elle aurait le temps de se préparer à la rupture. « Madame ? » Le glacier s'impatientait. Elle avait tendu son billet, mais ne disait rien. « Ah, heu, pardon, pardon... c'est dur de faire son choix par ici. » Et elle commanda les deux glaces pour ces monsieurs, se forçant à rajouter sa commande pour ne pas ajouter un ton mélodramatique au moment.
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MessageSujet: Re: Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey   Every girlfriend is the one until otherwise proven | Hazel, Pacey EmptyDim 20 Sep 2015 - 14:31

Pacey se satisfaisait dans les moments les plus simples. Il ne cherchait jamais à modifier une journée pour la rendre meilleure, il prenait simplement ce qu'on lui donnait et cela suffisait. Depuis qu'il avait Louis, il avait la sensation qu'il n'avait besoin de rien d'autre dans la vie. Qu'il était tout ce dont il avait besoin et que son rôle ultime consistait à l'élever et à faire de cet incroyable petit garçon, un homme hors du commun. Sa vision des choses avait changé avec Hazel. Parce qu'elle avait bouleversé son quotidien avec une facilité déconcertante. Il ne s'était pas cru vivre une telle histoire, pas après ce qu'il avait traversé. Il aimait Hazel, il le savait. Elle faisait littéralement battre son cœur comme personne. De savoir qu'elle était en ce moment même avec Louis faisait sourire Pacey. Tout ce qui restait, c'était que son fils adopte Hazel. Qu'il voit le bon côté de sa personne, le bonheur qu'elle pourrait lui offrir. C'était la seule chose que Pacey voulait, avant d'aller à la prochaine étape. Cette relation représentait beaucoup pour l'infirmier qui s'imaginait un avenir entre lui et la belle jeune femme. Clairement, le mariage était une option qu'il envisageait. Qu'il espérait. Il y avait des dizaines de raisons qui pouvaient l'empêcher de se mettre à genoux, mais aucune n'était valable face à ses sentiments.

Une fois sur place, il s'excusa de son retard, ravi de découvrir Hazel et Louis près du marchand de glaces. Il n'était vraiment pas contre un peu de sucre après sa journée. Il faut dire qu'il avait besoin d'énergie, bien que la présence de Louis et d'Hazel suffît à lui donner le nécessaire. Le problème, c'était que Pacey ne remarqua pas tout de suite le regard d'Hazel. Pour l'instant, il était simplement essoufflé par le trajet et heureux d'être là. « - Comme tu veux alors. » Elle voulait payer, d'accord. En mettant en avant le fait qu'elle lui avait promis, il ne pouvait pas forcément l'empêcher. Il comprenait. Se concentrant un instant sur son fils, Pacey était heureux. Son sourire en disait en long. Rien ne pourrait gâcher ce petit moment, il le savait. Non, même pas le fait qu'il s'était passé quelque chose à l'école. Pacey leva légèrement les yeux aux ciels, peut-être trop habitué au caractère de son fils. Son sourire ne disparut pas, bien qu'un rire se fît entendre quand Louis avoua qu'il plaisantait. « - Ah ! Tant mieux ! Mais ne me refait-plus le coup de la plaisanterie, tu veux ? »

Se tournant vers Hazel, il lui posa une question tout anodine. Clairement, rien de bien compliquer. Il savait qu'il débarquait probablement en plein milieu d'une conversation. Son regard se tourna vers Louis, qui brisa le silence. Pacey avait légèrement froncé les sourcils, ne comprenant pas le silence d'Hazel. D'ailleurs, l'évitait-elle du regard ou était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? « - C'est une bonne idée, oui. Faudra quand même que t… » Hazel lui coupa la parole. Elle fixait ce qu'il y avait devant elle, pas lui. Non, elle refusait de le regarder dans les yeux et Pacey commençait à comprendre pourquoi. Bien qu'il doute encore. Que voulait-elle dire par là ? Avant qu'il ne rajoute quoi que ce soit, Hazel avança, commandant pour Pacey et son fils. Pacey resta silencieux.

Elle savait.

Il s'en rendait tout juste compte. C'était stupide de sa part de croire que sa relation avec Neela serait un secret jusqu'à la fin. Il était pourtant bien placé pour savoir que tôt ou tard la vérité finissait toujours par éclater. Mais dans le genre mensonge par omission, c'était le pro. Il se rendait compte qu'il y avait tellement de choses qu'Hazel ne savait pas sur lui. Tellement de choses que personne ne savait sur lui. Mais il était tellement aveuglé par ce qu'il ressentait pour Hazel qu'il avait refusé de révéler son histoire avec Neela. Il avait peur, peur qu'Hazel soit jalouse de Neela. Qu'elle y voit autre chose qu'une amitié. Il savait que cela pouvait arriver et il préférait l'éviter. Le marchand tendit alors deux glaces identiques, que Pacey attrapa pour en donner une à Louis et une qu'il garda pour lui. Hazel prit sa glace en dernier. « - On va s'asseoir ? » Sa voix était moins excitante que plus tôt. Forcément, il avait perdu un peu de son énergie face à la situation. Il ne voulait pas mettre Louis dans une position inconfortable, pourtant il ne savait pas non plus comment aborder les choses avec Hazel. Il ne savait même pas quoi dire tant il se sentait gêné et idiot.

Elle avait toutes les raisons de lui en vouloir, il savait. Il s'installa sur un banc, remarquant qu'Hazel refusait toujours de le regarder. Il se doutait que même Hazel ne voulait pas mettre Louis au milieu de tout ça, c'était sans doute pourquoi elle était encore là. Ce n'était sans doute qu'une question de minute avant qu'elle ne trouve un prétexte pour partir. Clairement, Pacey devait trouver une approche. Quelque chose pour discuter de ce qu'elle savait. Il refusait de la laisser dans le doute. « - Je suis désolée, Hazel. Mais Neela n'est que mon amie et elle sera toujours mon amie, mais c'est tout. Ce qu'il y avait entre nous... ça n'a aucune importance. Ni elle, ni moi, n'avons ce genre de sentiment. » Il jeta un coup d'œil à Louis. Il parlait d'un ton calme et posé, bien qu'il eût envie de dire tellement plus. Il ne pouvait pas se permettre de laisser la situation dégénérée. Il savait cependant que cela ne suffirait pas à convaincre Hazel « - Elle est bonne la glace, non ? »
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