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 Eden :: somewhere only we know

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MessageSujet: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyVen 3 Juil 2015 - 23:42

Eden ∞ Mila
« Tu es sûre que tu ne veux pas que je te redépose chez toi ? »

Je secoue la tête tandis qu'on sort du restaurant. Qu'est-ce qui pourrait bien m'arriver en chemin de toute façon ? Tout ce qui me paraitrait de gagner un peu de temps avant de rentrer est le bienvenu... Puis j'ai besoin de marcher un peu, on dit que ça fait digérer alors... Puis évidemment, j'ai déjà une petite idée d'où je veux aller. Ce n'est pas comme si j'y allais tous les jours... !

« T'en fais pas, ça va aller. Je vais aller faire un tour à la plage. Je t'appelle quand je suis rentrée. »

Il prend congé, je le remercie une énième fois pour m'avoir invitée. Evidemment, on est toujours que tous les deux, ma mère se porte bien mieux quand elle ne me voit pas et c'est réciproque. Qu'elle reste dans son canapé, je m'en porte pas plus mal. Puis Isak... ça dépend de s'il est pris par la boulot, quoi qu'en ce moment, il est parti faire un petit tour en Europe. Ce que je l'envie ! Je serais bien partie avec lui, mais j'ai toujours le cabinet à gérer, et laisser la main au plus ancien associé ne m'enchanterait pas plus que ça.

Je commence alors ma petite balade nocturne, profitant du calme de la ville. Tellement reposant après deux heures passées dans un restaurant assez bruyant, entre les éclats de rire gras et les enfants qui courent partout. Les enfants... A chaque fois que j'en vois, ça remue le couteau dans la plaie. Je grimace, regrettant à moitié mon geste. Je chasse cette pensée de ma tête, pour éviter de fondre en larmes bien que mes yeux soient déjà humides. De temps en temps, je croise des groupes d'amis, prêts à aller en boite visiblement, parfois aussi des couples. Des couples qui semblent amoureux comme au premier jour.

Et le fait que j'arrive à la plage n'arrange rien. Ce paysage me plonge toujours six ans en arrière, le plus beau jour de ma vie sans doute. Mais ce soir n'a rien à voir avec le 5 mai 2009, bien au contraire. Il n'y a pas un rat, si ce n'est une femme qui promène son chien au loin... L'air est plutôt doux alors je retire mes chaussures que je porte à la main, pour marcher au bord de l'eau. Je pense au destin funeste qui m'attend, dans deux mois. Dire oui a été une belle connerie... Tout ça pour montrer qu'au final, je m'en sors pas plus mal que d'autres. Putain d'égo... Et j'en suis toujours au même point, il faut que je trouve une solution pour réparer ma connerie sans qu'on me voit comme la fille qui a annulé son mariage dans tout Huntington Beach, et encore moins comme celle qui foire tout.

Soudainement éreintée, je m'éloigne du bord de l'eau pour aller m'asseoir dans le sable. Je pose mes chaussures à côté de moi, et me pose, ramenant mes genoux contre ma poitrine. Je ne regarde même pas l'horizon, j'ai les yeux dans le vague. Mais la sonnerie de mon téléphone me tire de ma rêverie : Derek. Je laisse sonner quelques secondes, me demandant si je réponds ou pas. Finalement, je laisse sonner jusqu'à temps qu'il tombe sur mon répondeur. Je l'oublie presque quand je suis ici... S'il appelle, c'est déjà qu'il n'est pas en train de faire ce que deux adultes consentants font, généralement – et je ne parle pas du Scrabble. Je soupire, désespérée par cette vie qui semble si réussie et qui au final, qu'une succession d'échecs.

Je finis par me lever, et fais attention de ne pas oublier mes chaussures dans le sable. Je me prépare à rentrer, mais marche à un rythme relativement lent. Je distingue une silhouette au loin, une silhouette d'homme. Je continue d'avancer, histoire de mieux voir les traits de son visage. Je suis à une soixantaine de mètres de lui et j'ai comme un flash : Eden. Ce type lui ressemble vraiment, on dirait son clone. Je secoue la tête et lâche un rire nerveux, me disant à moi-même :

« Je deviens folle... »

Je tourne alors les talons, persuadée que ce n'était qu'une illusion... Comment pourrait-il être là de toute façon ? Ça n'a pas de sens. Je n'arrive pourtant pas à rester sur un doute. Je n'ai rien à perdre après tout, si jamais je me retourne. Je fais volte-face et ne bouge plus d'un pouce, impassible, le voyant se rapprocher. Je n'étais donc pas si folle que ça, au final... Bouche bée, je suis incapable de dire quoi que ce soit, et mes yeux s'embuent malgré moi, tandis que ma gorge se noue.
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MessageSujet: Re: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyMar 7 Juil 2015 - 22:11



Somewhere only we know
Mila & Eden
Il n’était là que depuis quelques semaines, dans cette ville tant familière, et pourtant, il n’y avait jamais vraiment vécu. Il reconnaissait les rues, liées à ses souvenirs avec elle, il souriait lorsqu’il passait devant le glacier qu’ils avaient pour habitude de fréquenter, et lorsqu’il sentait le vent marin arriver sur son visage, se rappelant que tout avait commencé là, sur cette plage. Il y passait chaque jour depuis son arrivée, et y restait au moins une heure, à attendre, simplement à regarder l’océan devant lui en espérant qu’il la verrait apparaître devant lui, comme par magie. Ce n’était pas encore arrivé, mais il ne perdait pas espoir. Tout avait commencé là. Il se souvenait encore de sa robe, des moindres motifs de celle-ci, comme si ce souvenir était gravé en lui, comme s’il faisait entièrement partie de lui. Chaque fois qu’il se posait sur cette plage, tous ses souvenirs avec elle défilaient comme un film dans son esprit. Chaque instant, chaque sourire, chaque rire, chaque histoire, chaque mot doux, chaque réveil, chaque fois qu’ils se retrouvaient, et chaque fois qu’ils se quittaient… Tout était là, encré en lui. Et jamais il n’oublierait toute leur histoire. Il espérait que tout ne soit pas fini. Qu’il y aurait encore des tas de souvenirs, toute une vie de souvenirs. Jamais il n’avait autant aimé qu’avec elle. Jamais il n’avait eu autant envie de vieillir avec une femme, de fonder une famille avec elle. Jamais il n’aurait fait tout ce chemin, si ce n’était pas pour elle.

Aujourd’hui, il n’était pas encore allé sur cette plage, se contentant de se promener dans la ville en se remémorant ses souvenirs, tout en cherchant le meilleur moyen de la retrouver. Peut-être avait-elle définitivement tiré un trait sur lui, et avait refait sa vie ? Peut-être, même, avait-elle déménagé ? Ces deux options-là le terrifiaient. Ces ‘et si’ continuels lui faisaient toujours repousser le moment d’aller la voir. Lorsqu’il passait devant un fleuriste, il s’arrêtait toujours, se demandant si des fleurs allègeraient sa peine. Il imaginait sa tête en le voyant, tantôt heureuse, tantôt rageuse… Dans ses multiples scénarios, il l’imaginait l’embrasser, le frapper avec son bouquet de fleurs, ou bien, pire, il imaginait un autre homme, qui l’accueillerait à sa place, et lui dirait de partir lorsqu’il verrait les fleurs, et surtout ne jamais revenir. Il avait si peur de cette éventualité qu’il n’osait même plus frapper à sa porte. Après tout, elle aurait eu le droit de l’oublier, de passer à autre chose, c’était ce qu’ils s’étaient dit, la dernière fois. La dernière fois qu’ils s’étaient reparlés. C’était si loin, mais il s’en souvenait comme si ça venait d’arriver. Et ça lui fendait le cœur. Il n’avait jamais plus rappelé par la suite. Et elle non plus, n’avait pas essayé. Leur relation s’était simplement terminée comme ça, sans nouvelle de l’autre, et ils n’avaient jamais rien fait pour en avoir. Un peu comme si, d’une certaine manière, ni l’un, ni l’autre, n’avait voulu avoir cette conversation, celle où ils se diraient une dernière fois je t’aime et adieu dans la même phrase, et où ils finiraient plus brisés encore qu’ils ne l’étaient.

Finalement, ses pas le menèrent automatiquement sur la plage, comme si c’était le lieu sur lequel il devait se trouver. Il avança lentement, puis son parfum, étrangement, lui arriva jusqu’aux narines, comme si elle était là, elle aussi. Il ferma les yeux pour inhaler cette merveilleuse odeur, convaincu qu’il ne s’agissait que d’une chimère, une simple hallucination, puis il rouvrit les yeux, après une hésitation, et le regret de quitter son rêve. Il les avait à peine rouverts qu’une chevelure blonde traversa son champ de vision. Il crut d’abord à une seconde illusion, puis se concentra d’avantage pour l’observer. Ces longs cheveux blonds, c’était idiot, mais il aurait pu les reconnaître entre mille. Il resta un moment là, debout, raide comme un piquet, à la regarder. Simplement la regarder. Elle était si belle, et ça lui coupait le souffle. Après tout ce temps. Il l’admirait et un sourire venait percer ses lèvres. Il avait le cœur léger, comme toutes ces années auparavant, comme au tout début. Après quelques minutes, elle se leva et avança dans sa direction, et plus elle approchait, plus son cœur s’emballait. Il avait peur, à présent, qu’elle s’approche pour lui dire de partir. Elle n’était plus qu’à quelques mètres lorsqu’elle s’arrêta soudainement pour le regarder. Il la fixait au loin, anxieux, mais avec le sourire d’un idiot amoureux, prêt cette fois à la rejoindre, et se faire pardonner. Au moment où il fit un pas en avant, elle se retourna, le laissant penaud sur la plage alors qu’il était persuadé qu’elle l’avait reconnu. Elle ne voulait pas le voir ? Il le savait. Les voix dans sa tête le lui répétaient, insupportables.

Puis elle se retourna à nouveau, et tout s’arrêta. Ils se fixèrent quelques secondes et il commença à marcher vers elle, sans n’entendre aucun bruit, comme si le temps avait simplement stoppé sa course. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il était en face d’elle à présent, quelques centimètres les séparaient encore. Il la regardait, et il ne put s’empêcher de sourire, profondément heureux de pouvoir dire que pour une fois, ils étaient là, tous les deux, au même moment, et qu’il avait eu raison de défier le destin en n’allant pas directement chez elle. Quelques secondes passèrent encore, puis il céda, et la prit dans ses bras, sans réfléchir plus longtemps aux ‘et si’ qui pourraient le briser. Il la serra fort, plus que jamais, parce que ça faisait si longtemps, et qu’elle lui avait désespérément manqué. Parce qu’ils étaient là tous les deux, et que le temps s’était arrêté. « Mila, tu m’as tellement manqué ! » Il ne trouvait rien à dire de plus, pas pour le moment. Il avait simplement envie du silence, et de la sentir contre lui, savoir qu’elle était bel et bien là, et que ce n’était pas une hallucination. Il enfouit son visage dans son cou, pour sentir son parfum, puis osa poser ses lèvres à la base de son cou, comme pour lui faire passer un message : il était bien là, et c’était pour elle.
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MessageSujet: Re: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyMer 8 Juil 2015 - 0:42

Eden ∞ Mila
Après une soirée passée avec mon père, comme souvent je décide d'aller à la plage. Je marche au bord de l'eau, me posant mille questions à propos du mariage qui approche à grands pas. Ou plutôt, à propos de comment l'annuler. Aucune solution ne semble bonne et aujourd'hui, je regrette plus que jamais d'avoir dit oui. Qu'est-ce qui m'a pris ? Je ne sais pas, on est censé se marier avec quelqu'un qu'on aime vraiment et si j'ai apprécié Derek il y a quelques temps, cette époque est désormais révolue, depuis que je l'ai surpris pour la première fois avec une de ses maitresses. Et justement il appelle, gâchant ce moment de solitude dont j'ai au final tant besoin. Je choisis de ne pas répondre.

Ne tenant pas vraiment en place, je me relève et marche de nouveau dans le sable, juste avant d'apercevoir une silhouette plus que familière au loin. Au début, je n'y crois pas le moins du monde, je ne peux qu'halluciner. Ce type lui ressemble trait pour trait. Un hologramme peut-être. Comment pourrait-il être là de toute façon ? Après comment ça s'est fini ? Deux ans plus tard. Je secoue la tête. Décidément, je deviens folle. Je lui tourne le dos mais n'arrive pas à faire abstraction de cet homme. Et si c'était vraiment lui ? Et si je n'avais pas rêvé ? Bien sûr, j'ai longtemps voulu qu'il réapparaisse comme ça, sur le lieu de notre rencontre mais ça me semble tellement irréel...

Et pourtant, je me retourne, pour lui faire de nouveau face ; affronter la réalité en face. Je n'y crois tellement pas qu'aucune émotion n'est apparente. Je le laisse s'approcher tandis que mes yeux deviennent de plus en plus humides, dévoilant enfin ma sensibilité face à la situation. Ma gorge se noue et il n'y a tout simplement pas de mot pour décrire ce que je ressens à ce moment précis. Au lieu d'avoir des papillons dans le ventre, j'ai d'un coup atrocement mal, le stress sans doute... De ne pas savoir quoi lui dire, de ne pas savoir quoi faire tout simplement.

Eden sourit ; quant à moi, je me mords la lèvre assez fort pour ne pas fondre en larmes. Contiens-toi, bon sang! Je reste là, à ne rien dire, et je me sens terriblement stupide. Je me mets à tout regretter, notamment la manière dont on s'est quittés, qui fut terriblement douloureuse ; puis de ne pas l'avoir rappelé mais surtout, d'avoir dit oui à Derek. En quelque sorte, je suis punie désormais, pour voir fait toutes ces erreurs... J'aurais dû m'accrocher plus. Ça n'a jamais été dans mes habitudes d'abandonner comme ça, même si j'étais à bout. Ma mère n'a jamais cessé de me mettre plus bas que terre et pourtant, je me suis battue davantage.

Contrairement à moi, il fait le premier pas en me prenant dans ses bras. Bras puissants dans lesquels j'ai passé tant de nuits, dans lesquels je me réveillais. Je pourrais, et je devrais même le repousser mais c'est au-dessus de mes forces. Je le serre très fort contre moi et une larme perle sur ma joue. Il n'a même pas idée à quel point il m'a manqué aussi. J'ai beau avoir fait tout ce que j'ai pu pour tenter de l'oublier, je n'y suis pas parvenue... Alors qu'il pose ses lèvres dans mon cou, je murmure son prénom, passant une main dans le bas de son dos.

Soudain, je me décolle de lui et pendant quelques secondes, je le regarde, la main posée sur sa joue comme pour redécouvrir ses traits. Prise d'une pulsion, j'agrippe son col et l'attire à moi pour lui donner un baiser fougueux, me souciant bien peu des conséquences que ça pourrait avoir à l'avenir... J'aimerais qu'on reste figés, comme ça, et que plus rien n'ait d'importance mais ce n'est pas possible. Lorsque j'en prends conscience, je m'écarte, passant une main dans mes cheveux décoiffés par le vent. Regrettant ces années passées loin de lui, je demande à voix basse :

« Pourquoi t'as attendu tout ce temps, hein ? »

Je mords de nouveau ma lèvre inférieure. Je regarde les vagues aller et venir avant de reporter mon attention sur lui. J'avoue à demi-voix :

« Je pensais que tu m'avais oubliée, que tu voulais refaire ta vie, et tout ça... Alors je t'ai laissé tranquille... »

Ne pas le rappeler a sans doute été la plus grosse erreur de ma vie, on n'en serait pas là sinon, si je m'étais accrochée encore plus. Mais ça faisait trop mal... Et s'il avait en effet refait sa vie ? Qu'il avait une femme et des enfants ? Qu'il n'était de nouveau que de passage ici et qu'il partait bientôt les rejoindre ? Mais ça n'aurait pas vraiment de sens... Pourquoi viendrait-il ici ? Pour retourner le couteau dans la plaie ? Non, je ne pense pas que ce soit son genre... Dans tous les cas, comment je me sortirais cette relation avec Derek dans laquelle je me retrouve prise au piège ?
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MessageSujet: Re: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyMar 11 Aoû 2015 - 17:04



Somewhere only we know
Mila & Eden
Elle était juste là, à quelques mètres seulement après tout ce temps passé séparément. Elle était là, et elle semblait encore plus belle qu’autrefois. Ou était-ce simplement le fait de la revoir qui lui donnait cette impression ? Il retombait amoureux, comme la toute première fois, au même endroit, de la même façon. L’histoire se répétait des années plus tard, ce qui ne faisait que le conforter dans son choix de revenir définitivement. Il se plaisait à la regarder simplement, quelques instants, juste profiter du silence et de la voir, si près, avant d’ensuite l’approcher et risquer de tout briser à nouveau. Un sourire se dessinait encore lorsqu’il la regardait. Ils s’étaient connus des années auparavant, pourtant, mais elle avait toujours le même pouvoir sur lui, peut-être même plus fort encore qu’à l’époque. La retrouver aujourd’hui, c’était un rêve, presque trop fragile pour pouvoir survivre à la réalité. Il aurait pu rester là à la regarder pour l’éternité. Lorsqu’elle se leva, son cœur rata un battement. Elle s’avançait et il paniquait presque, de peur qu’elle ne le rejette si violemment qu’un retour serait impossible. Que ferait-il, si elle le repoussait réellement ? Si elle lui reprochait tout ce qu’il avait fait et qu’elle lui hurlait de ne plus jamais revenir ? Il y avait pensé, si souvent, et ses voix lui répétaient souvent que ce serait le cas, qu’elle n’avait plus aucune envie de le voir et qu’il n’aurait plus qu’à retourner d’où il venait, sans que plus rien ne l’attende, pourtant. Mais il avait été incapable de se freiner, de la laisser tranquille après avoir réalisé qu’il ne pourrait jamais l’oublier comme il avait voulu le penser au départ. C’était comme si elle était la seule femme sur Terre, comme si à côté d’elle, toutes les autres avaient disparu de la surface.

Elle l’avait vu, elle l’avait même regardé, s’était arrêté, et l’avait fixé. Il avait cru mourir lorsqu’elle s’était retournée. Alors, c’était vrai, elle ne voulait plus le voir ? Elle avait tiré un trait sur lui, définitivement ? La panique s’empara soudain de lui et il ne sut comment réagir. D’abord pétrifié, il baissa la tête en un sourire empli de déception, imaginant que ce serait la dernière fois qu’il la verrait. Il releva la tête pour garder cette image d’elle, de dos, les cheveux blonds au vent, chaussures à la main, la silhouette gracieuse. Elle se retourna à nouveau, si soudainement qu’il en avait sursauté, le souffle coupé. Son regard lui brûlait le cœur. Attiré comme un aimant, il se rapprocha d’elle, dans le besoin presque vital de l’avoir plus près de lui. A quelques centimètres d’elle, il s’arrêta, le sourire aux lèvres. Elle était si belle. Dans ce moment de silence absolu, dans cette infime éternité, il se contenta de la regarder, redécouvrir tous ses traits, qui lui avaient tant manqué. Son cœur explosait dans sa poitrine, au point où ça lui faisait mal, mais ça lui faisait tant de bien, en même temps. Il avait résisté quelques instants, avant de céder à l’envie de la prendre dans ses bras. Ca faisait si longtemps. Ce contact lui avait manqué. Son parfum, la douceur de sa peau, ses bras autour de lui. Elle ne le rejetait pas. Il était si heureux, en ce moment-même, qu’il lui avoua qu’elle lui avait tant manqué. A un point infini. Il avait été incapable de l’oublier. Pas une seule seconde. Il la serra fort, peut-être un peu trop, mais de cette manière, il s’assurait de la réalité de la scène. Il avait tellement peur de la voir disparaître soudainement, à la manière d’un rêve. Il ne voulait pas qu’elle s’évapore, alors il la serrait, toujours plus fort, et elle lui répondait avec la même force. Il se doutait bien qu’elle avait lâché quelques larmes, lui-même n’en était pas bien loin. L’entendre prononcer son nom, dans un murmure, lui fit bondir le cœur.

Lorsqu’elle posa sa main sur sa joue, il frissonna, surpris de son geste. Encore quelque chose qui lui manquait. Sa douceur. Son sourire s’étira un peu plus alors qu’elle semblait l’admirer, comme lui, un peu plus tôt. Son regard dérivait sur ses lèvres, envieuses de les retrouver, elles aussi. Il hésita cependant, incertain. Peut-être ne voulait-elle pas de ça. C’était sans doute trop tôt, ils venaient à peine de se retrouver et avaient des tas de choses à se dire. Et pourtant, ce fut elle qui craqua la première comme autrefois, comme si ces retrouvailles étaient une sorte de copie de leur première rencontre, à croire qu’il s’agissait d’un rêve. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes, son cœur cessa simplement de battre. D’abord trop surpris pour réagir, il finit par fermer les yeux, puis plaça une main dans ses longs cheveux d’or, l’autre autour de sa taille, pour la rapprocher un peu plus de lui. Le goût de ses lèvres étaient toujours le même, et il en avait souvent rêvé. Il se demandait encore s’il ne s’agissait pas d’un de ses nombreux rêves, qu’il n’était pas actuellement dans sa chambre, endormi, à rêver des retrouvailles idéales. Jamais, il n’avait imaginé qu’elle l’embrasserait si vite. Le gifler, lui hurler ses quatre vérités, lui demander de ne plus revenir, ou, au mieux, lui demander de rester encore un peu, mais l’embrasser ? Jamais.

Il était si heureux que quand elle se recula finalement, il eut peine à rouvrir les yeux et affronter la vérité, celle qui pourrait lui briser le cœur. Et s’il s’agissait d’un baiser d’adieu ? Un peu pour dire, je t’ai aimé, mais cette fois, c’est fini. Il reprit son souffle, il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait cessé de respirer, et l’écouta. Et ce qu’il entendit lui fendit le cœur. Il était là trop tard, il le savait. Il n’avait jamais rappelé, par peur, par amour, aussi, parce qu’il avait toujours été convaincu de ne pas être celui qu’il lui fallait. Il ne l’avait pourtant jamais oubliée, jamais remplacée. Il avait essayé, il avait réellement essayé, et y avait mis énormément de volonté, mais ça n’avait pas été suffisant. Elle non plus, n’avait jamais rappelé, et elle aussi, avait apparemment voulu le laisser ‘tranquille’. Ce n’était pas ce qu’il avait ressenti. Il avait vécu cette séparation comme un poids constant sur le cœur, un poids qui commençait déjà à s’apaiser un peu, rien qu’en étant avec elle. Ils étaient un peu comme la Lune et le Soleil, jamais ensemble au même moment, se poursuivant pourtant continuellement dans l’espoir de se faire face rien que quelques minutes, quelques heures, remplir le ciel ensemble, et repartir, encore et toujours. Elle était le Soleil, il était la Lune, sans aucun doute. Et ce mouvement constant l’épuisait. Il voulait pouvoir faire partie de sa vie, tous les jours. Et comme il n’avait pas pu, à l’époque, il avait préféré la laisser à quelqu’un qui aurait su être à ses côtés. Et aujourd’hui, il regrettait de l’avoir laissée filer.

Il baissa la tête, sa main quittant ses cheveux pour se loger délicatement dans son cou. « Je voulais que tu avances seule, que tu arrêtes de m’attendre… » Parce que ça l’avait détruite, il le savait, il avait ressenti la même chose. Être si loin d’elle et ne pouvoir la voir tous les jours, ça l’avait brisé, à l’époque. « Et puis, moi aussi, j’ai cru que tu étais décidée à passer à autre chose, tu ne m’as pas rappelé non plus. Je t’ai laissée faire ta vie, plutôt que de te freiner. » Et si, au fond, c’était ce qu’elle avait fait ? S’il était revenu, mais qu’elle était passée à autre chose ? Pourquoi l’aurait-elle embrassé, alors ? « J’ai essayé de voir quelqu’un d’autre, et d’être heureux avec elle, mais ça n’a pas fonctionné… Alors… Je suis là. J’ai quitté New York. Pour de bon. » Il essayait de lui faire comprendre qu’il était revenu pour elle, qu’il resterait ici, cette fois, qu’il ne bougerait pas. Il espérait la voir sourire, l’entendre dire qu’elle était heureuse, qu’ils pourraient se retrouver, comme avant, mieux qu’avant, et pourtant, son regard l’effrayait. Quelque chose clochait, il le sentait, et il avait déjà mal. Simplement d’y penser.
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MessageSujet: Re: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyDim 13 Sep 2015 - 21:07

Eden ∞ Mila
N'ayant pas la moindre envie de rentrer à la maison et donc de rejoindre Derek après cette soirée passée avec mon père, j'entreprends d'aller faire une de ces balades nocturnes que j'apprécie tant. Mes pas me mènent jusqu'à la plage, endroit à la fois reposant et plein de souvenirs. Au loin, une femme qui promène son chien ; sinon la plage est absolument déserte. Je marche un moment dans le sable, finis par faire une pause au bord de l'eau puis me relève. Et alors que je marche encore, cette silhouette que je connais si bien attire mon œil. Evidemment, je n'y crois pas au début. J'ai l'impression d'être en plein délire et qu'étant à l'endroit de notre rencontre, les souvenirs refont surface pour me hanter. Je lui tourne le dos pendant quelques secondes puis fais volte-face pour en avoir le cœur net.

Je ne fais pas un pas de plus, je le laisse s'approcher, tandis qu'il a le sourire aux lèvres. Mes yeux s'humidifient, mais j'essaye de me contenir pour profiter pleinement de ce moment. Arrivé à ma hauteur, il me prend dans ses bras et je me sens réellement bien, versant une larme de joie, comme ça n'a pas été le cas depuis longtemps. La seule différence aujourd'hui : je suis fiancée. Je sais que la meilleure chose, au vu des circonstances, serait de repousser Eden mais je n'en trouve pas la force. Personne ne m'a jamais autant manqué que lui et même si les années ont passé, je dois reconnaître que mes sentiments pour lui sont intacts.

Et quand il pose ses lèvres dans mon cou, cela me rappelle nos étreintes. Quelques seconde plus tard, je m'écarte de lui pour mieux me rapprocher, lui donnant un baiser passionné sans même penser aux conséquences. Bien sûr, il ne me repousse pas, passant une main dans mes cheveux, l'autre sur ma taille. Je me sens presque euphorique et je ne demanderais qu'une chose : qu'on reste comme ça pour toujours. Mais si seulement les années passées loin de lui ne pouvaient être qu'une illusion, tout comme ce qui est arrivé après... Je finis par m'écarter, lui demandant pourquoi il a attendu autant. Il me dit alors qu'il voulait que je cesse de l'attendre et cela me fait un pincement au cœur, si seulement il savait... Je secoue la tête :

« J'avais besoin de toi. Et même si c'était dur, j'aurais attendu encore longtemps. »

Et aujourd'hui, je suis prise au piège, enlisée dans une relation qui me pèse plus qu'autre chose dont j'aimerais me dépaitrer. Pourtant, je lui avoue que je l'ai laissé tranquille parce que je pensais qu'il voulait faire sa vie avec une autre femme, à New York, et donc sans tous les obstacles qui nous ont menés à la rupture. Une relation plus simple, en fait... Il m'avoue alors avoir cru la même chose et c'est la raison pour laquelle il ne m'a pas rappelée non plus. Il aurait suffi d'un coup de fil pour que je m'accroche encore et c'est sans conteste mon plus grand regret maintenant, de ne pas l'avoir fait. J'avale ma salive et dis quelque chose que je n'aurais jamais pensé dire de ma vie :

« Je sais... J'ai eu tort de ne pas le faire. »

J'en ai conscience, plus que jamais... Et voilà qu'il m'explique avoir essayé de voir quelqu'un d'autre là-bas, mais que ça n'a pas marché. Il n'a pas idée à quel point je culpabilise et quand il me dit avoir quitté New York pour de bon, je commence à paniquer. Ça ne se voit évidemment pas, je reste de marbre, sachant bien qu'il va falloir que je lui annonce la vérité et que ça va faire mal. Je fais quelques pas en arrière, une boule dans la gorge. Je ferme les yeux un instant et secoue la tête, avant de reporter mon attention sur lui, fuyant un peu son regard lorsque je lui dis dans un murmure :

« Je suis désolée, Eden... »

L'idée de devoir lui avouer que j'ai essayé de passer à autre chose et que je vais bientôt me marier me fait mal au ventre. C'est vrai que je pourrais lui cacher, en attendant de trouver une solution, mais ça ne fera peut-être qu'empirer les choses. Mais le problème, c'est que son retour me perturbe tant que je ne sais plus ce que je dois faire avec ce foutu mariage. J'inspire et lâche la bombe, au bord des larmes :

« Je vais me marier... Je n'aurais jamais dû t'embrasser, je sais pas ce qui m'a pris, c'était stupide... Je pense qu'il vaudrait mieux que tu rentres à New York. Je m'étais faite à l'idée que tu ne reviendrais pas et maintenant t'es là, à attendre que tout redevienne comme avant comme si rien ne s'était passé mais beaucoup de choses ont changé depuis... »
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MessageSujet: Re: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyDim 18 Oct 2015 - 19:19



Somewhere only we know
Mila & Eden
Aimer quelqu’un aussi fort qu’il aimait Mila, c’était risquer de s’écraser si violemment que le choc serait mortel. C’était presque aussi violent que ça, à l’intérieur de son cœur. Il n’avait jamais cessé de l’aimer, pas même une seconde. Il avait tenté de l’oublier, en retombant dans les bras de son ex, mais ça n’avait jamais fonctionné. Il pensait à elle tous les jours, au réveil, au coucher, à l’heure à laquelle elle appelait auparavant, devant chaque coucher de soleil, lorsqu’il voyait l’océan… Elle était toujours présente dans son esprit, à l’instar de son cœur. La serrer dans ses bras paraissait surréaliste, comme un rêve qu’il avait déjà fait des milliers de fois. Elle ne le rejetait pas et, à vrai dire, il en fut bien surpris. Il s’attendait à ce qu’elle le repousse, et plutôt violemment, après tout ce temps sans nouvelle. Il ne l’avait jamais recontactée après leur rupture, pour la laisser avancer seule, oui, mais aussi parce que ça lui brisait le cœur de la savoir libre, et, potentiellement, avec un autre. Il avait mis longtemps à franchir le cap et, aujourd’hui, la retrouver. La sentir répondre à son étreinte le rassurait, il souriait, naïvement, pensant que ce serait un nouveau départ pour eux deux. Tous ses gestes l’encourageaient à le croire. Elle posa ses lèvres sur les siennes et il vit le monde s’arrêter, comme à chaque fois qu’elle l’embrassait. Il ne put s’empêcher de placer sa main sans ses cheveux, tout lui avait manqué, ses caresses, ses baisers, la douceur de ses cheveux, son étreinte, son parfum… La liste était si longue. Et il la retrouvait enfin.

Elle se détacha finalement, créant immédiatement un sentiment de manque en lui. Reparler de la fin de leur relation fut douloureux. L’un et l’autre s’étaient écarté pour laisser le champ libre, et tous deux semblaient aujourd’hui regretter. Elle disait qu’elle aurait attendu encore longtemps, et il baissa la tête, presque coupable, Peut-être qu’il aurait dû continuer de prendre des nouvelles, la rappeler, peut-être qu’il aurait fait le voyage jusqu’ici plus vite. Peut-être qu’ils n’auraient alors pas souffert autant. La fierté, la culpabilité, l’amour, la distance, toutes ces choses les avaient retenus. Et s’il croyait pour le meilleur, il n’allait pas tarder à se rendre compte que le pire était arrivé. Il sourit, et prit le visage de Mila entre ses mains, plein d’espoir. « On ne refera pas le passé, Mila… On peut toujours avancer, et laisser tout ça derrière nous. » Il était presque confiant, malgré la sensation terrible qu’il avait au fond du cœur, comme un pressentiment, qui n’allait pas tarder à se vérifier. Il lui expliqua qu’il avait quitté New York pour elle, qu’il était ici pour la retrouver, pour de bon, et s’il espérait une réaction positive, voir son sourire se décomposer devant lui lui fit l’effet d’un poignard en plein cœur. Et voilà, il était là, le moment qu’il avait tant redouté. Il aurait dû s’y attendre, et s’y préparer un peu plus. Les voix riaient déjà dans son esprit, et son cœur, lui, se fissurait lentement à mesure qu’elle se détachait de lui, reculant de quelques pas, son visage quittant doucement les paumes du jeune homme. Je suis désolée. Il entendait son cœur craquer. « Désolée ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Son cœur tambourinait dans sa poitrine alors qu’il imaginait mille hypothèses et, parmi celles-ci, la vraie, l’une de celles qui faisaient le plus mal.

L’annonce tomba, et il sentit son cœur se craqueler, il l’entendait presque. Craaaaack. La déchirure était presque fatale, si douloureuse. Elle allait se marier. Avec un autre que lui. Il l’avait imaginée plusieurs fois, dans le passé, en robe blanche, magnifique, le sourire aux lèvres, comme la plus merveilleuse femme au monde. Mais il s’était imaginé à ses côtés, dans ses rêves. C’était comme si tout s’effondrait. Il était donc venu ici pour rien ? Elle était là, tellement proche, mais inaccessible ? Pourquoi l’avait-elle embrassé, alors ? Elle avait été si cruelle, lui avait donné de faux espoirs pour les piétiner quelques secondes plus tard. Il baissa la tête, sonné par la nouvelle, comme un vertige soudain. Il ne l’entendait plus. Il avait mal, c’était tout ce qu’il était capable de comprendre. Il l’avait réellement perdue, cette fois. Se marier, ce n’était pas n’importe quoi. Elle l’avait vraiment remplacé. Il aurait dû le savoir. Alors toutes les voix avaient eu raison. Il n’était pas assez bien, il la perdait, elle l’avait oublié, elle était avec un autre. Elle ne voulait pas de lui. Il serrait les poings, tâchant désespérément de retenir ses larmes et ne montrer qu’une faible émotion, mais c’était bien difficile. Il releva la tête pour la regarder et, dans un effort surhumain, reprit la parole. « Tu l’aimes ? Est-ce que tu es heureuse avec lui ? Est-ce que tu… Est-ce que c’est lui, l’amour de ta vie ? » La question faisait mal. Pour lui, c’était elle. Elle était l’amour de sa vie. Comment s’en remettre lorsque son âme-sœur est promise à un autre ? « Je… Je ne comprends pas… Pourquoi tu m’as embrassé ? Pourquoi tu m’as laissé faire ?! » Si c’était un moyen de se venger, elle avait réussi. Il était au bord du gouffre. Il avait tout perdu. Il lâcha un rire de désespoir, et passa sa main sur son visage déconfit. « Pourquoi tu t’es retournée, Mila ? » Elle aurait dû continuer sa route, et ne pas rebrousser chemin. Maintenant, il avait le cœur brisé, et la sensation d’avoir fait tout ça pour rien. Il ne pouvait pas retourner à New York, et était condamné à vivre dans la même ville qu’elle, sans pouvoir la toucher. Quel gâchis.
Codage par Emi Burton


Dernière édition par Eden A. Fanning le Mar 15 Déc 2015 - 21:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eden :: somewhere only we know   Eden :: somewhere only we know EmptyMar 15 Déc 2015 - 16:32

Eden ∞ Mila
Quand je lui dis que j'aurais encore attendu longtemps, ce n'est pas du vent, c'est vraiment sincère. Si seulement on n'avait pas perdu contact... Je l'aimais vraiment et encore aujourd'hui, mais sentiments pour lui sont intacts. C'est clairement pour cette raison que, sans même réfléchir, alors que j'étais dans ses bras, j'ai fini par me détacher légèrement pour lui donner un baiser passionné, comme j'ai longtemps rêvé de le faire. Mais maintenant, je suis prise au piège dans une relation que je déteste alors que l'amour de la vie refait surface et je me déteste tellement pour ne pas l'avoir attendu malgré tout. Si seulement j'avais su qu'il finirait par revenir... Jamais je n'aurais ne serait-ce que commencé à sortir avec Derek. Le mariage... Quelle idée stupide... Il aurait suffi qu'il me rappelle, ou que je le rappelle, mais on a tous les deux fait la bêtise de ne pas l'avoir fait. Dans le fond il a raison. On ne refait pas le passé. Mais comment avancer alors que je suis désormais bloquée ?

Puis il commence à m'expliquer qu'il a quitté New York pour moi, qu'il a tout plaqué pour me retrouver et évidemment, ça me fait plus de mal que de bien. Si les circonstances avaient été différentes, j'aurais eu le sourire jusqu'aux oreilles, je l'aurais serré encore plus fort contre moi mais non. Là, je reste impassible et je finis même par me détacher de lui, plus brusquement que je ne l'aurais voulu. J'ai envie de tout abandonner comme il l'a fait pour moi mais maintenant, je ne peux tout simplement plus. Pourquoi faut-il que ce soit toujours compliqué hein ? Je commence à m'excuser et je vois qu'à entendre mes mots, il panique. Me demandant ce qui y a. Et voilà que je lâche la bombe. Comment j'aurais pu lui cacher de toute façon ? Dans tous les cas, il l'aurait découvert et il n'aurait plus manqué que ce soit par quelqu'un d'autre... Quoi que, je ne sais pas quel aurait été le pire. Mais désormais, c'est trop tard. Je me déteste pour lui briser le cœur de cette manière mais je ne pensais pas avoir à le faire jusque plus tôt dans la soirée et là, les choses ont pris un tout autre tournant. Pendant quelques secondes, le silence est total, si ce n'est le bruit des vagues. Moi, j'évite son regard, coupable et honteuse.

Je relève pourtant les yeux quand il fait de même. A l'instant où sa bouche s'ouvre, je redoute ce qu'il va me demander. Dès qu'y a un problème, c'est bien connu, on se pose des tas de questions comme si ça allait changer quelque chose, ou pour comprendre. Si je lui disais ce que je ressens vraiment pour Derek, il ne comprendrait pas. Et si je suis heureuse avec lui... Mon dieu non. L'amour de ma vie ? Encore moins. Je sais que ce sera toujours Eden et que jamais les autres ne compteront autant, même si je suis sur le point de faire la pire connerie possible. Comme si le mariage allait avoir un effet magique, comme s'il me permettrait d'oublier Eden et de faire que Derek soit moins con qu'il n'est. Là, je ne peux pas dire la vérité à Eden. Pourquoi ? Parce qu'il voudrait que j'annule tout, pour qu'on reprenne les choses où on les a laissées, mais je ne peux pas le faire. Je secoue la tête et hoche faiblement la tête.

« Si je vais me marier avec lui Eden... C'est que je l'aime oui, et qu'on est heureux. »

Dire que je ne crois même pas à ce que je dis. Ça me tue bon sang... Pourquoi j'ai cette foutue réputation à tenir ? Et toujours le fardeau de ma mère à porter ? Ça ruinera ma vie jusqu'au bout... Je lâche un soupir avant de répondre à sa question.

« Comment veux-tu que je le sache ? »

Au fond de moi, je le sais très bien. On le sait, c'est tout. Et y a pas de manuels pour ça... Si on pouvait contrôler nos sentiments, ça se saurait. Voilà que je le laisse dans l'incompréhension, tout ça parce que je n'ai pas été capable de me raisonner. Comment lui dire que je l'aime encore et que ce n'est pas par vengeance que je l'ai fait ? Peut-être que le mieux reste de ne rien dire... Je regarde ailleurs pendant quelques secondes avant de reporter mon attention :

« Ne cherche pas à comprendre, d'accord ? Moi-même j'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que c'était stupide... »

Je ne pensais pas que la question la plus difficile finirait par arriver, mais j'aurais dû m'y attendre. Si je ne m'étais pas retournée, ça ne l'aurait pas détruit autant et moi... Je n'aurais pas dû lui avouer cette vérité qui nous fait si mal.

« Parce que Eden ! Je m'apprêtais à rentrer et j'ai vu ta silhouette... J'ai vraiment cru que je devenais folle, et j'avais besoin d'en avoir le cœur net. Ça me semblait juste impossible que tu sois là et pourtant... »
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