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 Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille

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MessageSujet: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptySam 5 Juil 2014 - 3:58


Assise sur le bord d'une table de billard, Camille observait la salle d'un oeil attentif. De temps en temps, elle riait aux blagues d'un client pas vraiment drôle, simple politesse, elle feignait même de s'intéresser à ce qu'il racontait. C'était un habitué et à force de l'écouter, elle connaissait sa vie de A à Z, sauf qu'à présent il ne lui apprenait plus grand chose de nouveau et elle commençait à se fatiguer de ses histoires qui revenaient en boucle. Elle avait trouvé la patiente pour ne pas lui cracher à la figure qu'il l'emmerdait profondément, après tout elle avait un certain sens du business, mais elle sentait quand même qu'elle n'était pas très loin d'atteindre son seuil de tolérance maximale. Une bande de jeunes s'amusait sur un flipper vers l'entrée du Smash it, un jeune couple était en train de boire un verre à une table près du bar et trois types étaient en train de jouer au billard juste à côté de là où elle était assise. Celui qui lui tenait la jambe, Joey, ne faisait pas grand chose en dehors de blablater. Il avait bien bu une bière mais ce n'était pas avec ça qu'elle allait devenir riche. Au fond, elle n'avait même pas ouvert son établissement pour devenir riche, elle s'en foutait bien de ces choses-là, mais elle était fière du Smash It. L'endroit avait son petit succès, en particulier auprès de la jeunesse d'Huntington Beach. Après tout, quel adolescent normal dirait non à une bonne vieille partie de flipper? Toute la journée, elle voyait défiler à peu près le même type de client, des étudiants ou des mecs sans grandes ambitions dans la vie dont la seule vraie occupation était de rester avachi sur le canapé toute la sainte journée. Les clients les plus intéressants n'arrivaient en général pas avant le milieu de la soirée. Si le lieu faisait à la fois office de bar, café et salle de jeux, parfois Camille se disait qu'il s'agissait aussi un peu d'un cabinet de psychologue, avec elle dans le rôle du psy. L'idée de casser des assiettes contre un mur lui était venue d'une vieille tradition grecque. Elle en avait entendu parler une fois en vacances à Mykonos, elle avait même eu l'occasion de tester et elle avait donc décidé de ramener l'idée avec elle aux États-Unis pour l'adapter un peu à son goût. Elle qui avait (un peu) le sang chaud et une fâcheuse tendance à avoir envie de claquer tous les crétins qui pouvaient bien croiser son chemin, Cam'  trouvait l'idée de fracasser de la vaisselle terriblement libératrice. Ça faisait donc la particularité de l'endroit, et ça lui donnait également son nom: Smash It. Sans descendre du rebord de la table de billard, elle se tourna pour observer la porte close qui menait à la pièce dans laquelle les clients pouvaient librement s'adonner à cette activité particulière. Elle était inoccupée à l'instant, mais Camille espérait bien voir quelqu'un se pointer à un moment ou à un autre de la soirée pour venir faire quelques dégâts. Il valait toujours mieux détruire une pile d'assiettes que de démonter la tête de quelqu'un. Légalement, c'était quand même moins risqué. Au moins, ici personne n'était susceptible de finir la nuit en prison pour coups et blessures ou dégradation d'un lieu publique. "Hé! Petit con, tu veux que je t'aide peut-être?" qu'elle lança à un gamin qui était en train de secouer un flipper pour faire descendre une bille sans avoir à mettre une pièce. Il reposa la machine au sol et sortit son portefeuille, alors elle lui fit un grand sourire. "Mieux." Joey avait cessé de parler quelques secondes pour la laisser interpeller le jeune, mais à peine avait-elle eu le malheur de le regarder à nouveau qu'il s'était remis à parler. Camille leva les yeux au ciel et se décida enfin à la couper. Elle trouva une excuse bidon, des tasses à nettoyer au bar ou quelque chose dans le même genre, et elle descendit d'un bond de la table de billard pour retourner s'installer derrière le comptoir. Le couple assis à la table juste en face d'elle avait l'air d'être en train de s'engueuler. Elle ne put s'empêcher de sourire en les voyant chuchoter pour ne pas faire de scène dans le Smash It. Elle n'était pas de ces filles qui savent s'énerver sans crier, ça c'était même un truc qui était carrément dans son sang. Camille, c'était des grands cris, des grands gestes, des paroles lâchées sans réfléchir, des insultes aussi, un peu, en tous cas elle n'aurait jamais pu s'engueuler avec son mec tout en restant assise et en chuchotant comme ces deux-là étaient en train de le faire. Le type tapa du poing sur la table, fit sursauter sa copine et puis il se leva et quitta les lieux. La fille leva les yeux vers elle et Camille lui offrit un sourire sympathique. "Je vous sers un deuxième verre? C'est offert par la maison." La cliente lui fit signe que oui, alors elle lui prépara un autre verre et lui apporta rapidement. Elle avait clairement besoin d'un remontant. "Vous croyez qu'il va revenir?" qu'elle demanda à Camille. Cette dernière, prise un peu de court, ne su pas vraiment quoi répondre, alors elle haussa les épaules et hocha la tête. "Ils finissent tous par revenir." Ça, ce n'était pas tout à fait vrai, mais il fallait bien qu'elle lui remonte le morale à celle-là, elle n'allait pas l'enfoncer encore plus profondément qu'elle ne l'était déjà. Alors tant pis si c'était un mensonge, en même temps qu'est-ce qu'elle attendait d'elle au juste? Elle n'était même pas au courant de l'histoire entre le couple. Elle n'était ni voyante, ni devin, ce n'était pas comme si elle avait un sixième sens pour ces choses-là. La petite clochette de l'entrée résonna dans la pièce et Camille sentit un courant d'air envahir la pièce. Elle releva la tête et aperçu un grand brun entrer dans le Smash It. Elle ne l'avait jamais vu auparavant. "Bonsoir!" Elle lui offrait son plus beau sourire. Un accueil chaleureux, c'était toujours bon pour quand viendrait le moment de payer et de laisser un petit pourboire. "Je peux vous servir quelque chose ou vous êtes simplement venu jouer une partie de flipper, vous aussi?" Elle donna un petit coup de menton en direction des gamins qui s'acharnaient encore sur les boutons des machines, tentant de battre leur propre record.

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Eden M. Jefferson
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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyVen 11 Juil 2014 - 17:38

Si on devait comparer le nombre d'heures qu'il avait faite chez lui, dans sa maison, et celle qu'il avait faite ici, à l'hôpital, on remarquerait vite la différence. Sa vie était là, guidée par ses patients parfois plus fous les uns que les autres. Et parmi cette folie, cette perte de soi et cet oubli de l'esprit, Eden régner en maître comme un mage dont rien n'avait de secret pour lui. Avec être un psychiatre, il ne savait rien faire d’autre, si ce n’est être père. Il exécutait les différentes facettes de son métier avec subtilité parce qu'il aimait ça. Parmi les cas classiques, les cas répétitifs, il y avait ceux qui apportaient cette nuance nouvelle à son travail. Ceux qui entraînaient la flamme de sa passion, qui lui donnaient envie d'aller plus loin. Et il y avait ceux dont l'esprit était-elle qu'Eden en ressentait une connexion et par la suite un besoin obsessionnel à l'aide. Actuellement c’était aussi l’un des seuls moyens qu’il possédait pour fuir la réalité. Il y avait ce vide en lui, ce trou en plein coeur, laissait par l'absence de sa femme, une femme qui avait toujours su automatiquement quels étaient ses problèmes rien qu’en posant un simple regard sur lui. Depuis le départ de Marissa, quelque chose ne marchait pas en lui, il l'avait senti. Cette impression d'être une machine inachevé, dont il manque un rouage, c'était ce qui avait fait qu'il avait du mal à s'attacher aux gens autour de lui. Il ne voyait pas l'intérêt de s'ouvrir à qui que ce soit si c'est pour que tôt ou tard, il se fasse jeter, comme une vieille poupée avec laquelle on ne veut plus jouer. Marissa l’avait fait, qui d’autre allait le faire ? Le pire, c’est que ce qui s’était passé entre eux avait tourné pas mal de monde contre lui. Il s’était soudain senti seul face au reste. Heureusement qu’Eric était revenu vivre ici, ça comblait une partie de ce vide en lui, mais la totalité. S'adossant sur son fauteuil, Eden regardait au-dessus de lui. Il lui arrivait souvent de se pencher en arrière sur son fauteuil, pour regarder le plafond de son bureau. Ça l'aidait à penser moins. Ses yeux fixaient le plafond comme si le néant se trouvait au-dessus de sa tête et aucun mot ne parvenait à son esprit. Le silence se faisait instantanément, comme par miracle et tout ce qui lui restait à faire était de respirer. Un retour à l'essentiel de l'humanité en somme. Il prenait le temps à chaque respiration, savourant l'air qui entrait dans ses poumons sans pour autant avoir la moindre idée en tête, le moindre sentiment même. C'était l'effet de l'hôpital. Du travail, trop souvent lourd et trop souvent accumulé en un tas de dossiers empilés. Et dans cet endroit qu'il considérait comme sa maison, il s'autorisait à respirer. Parfois, quand il se sentait réellement couper du reste du monde, il fermait les yeux. Non pas qu'il avait envie de s'imaginer ailleurs, pas du tout, mais c'était le repos ultime. Sa façon à lui d'économiser son énergie, celle qu'il dépensait chaque jour comme un malade. Il ressentait son coeur ralentir, sa pression disparaitre et tout le reste du monde s'engouffrait dans un trou noir imaginaire. Il avait cette sensation de disparaitre et au fond c'était sans doute tout ce qu'il voulait. Oui, il voulait ne plus exister tout simplement. Parce que s'il n'existait pas, il ne pouvait avoir aucun sentiment. Aucun tracas. Aucun problème en tête qui l'étoufferait à mesure qu'il avancerait dans la vie. Parce que s'il n'existait pas il n'y avait alors ni futur, ni passé, ni présent. Il n'y avait rien, tout simplement. Et alors qu'il avait l'impression de ne plus rien ressentir, quelque chose le ramenait à la surface de ce monde. Ses yeux s'ouvraient, retrouvant l'image d'un plafond trop longtemps fixé. Et son corps le poussait à bouger, pour lui rappeler cette chose essentielle à sa survie : il était en vie et il avait une adorable fille du nom de Faith qui représentait tout pour lui.

Il était bel et bien là, en ce monde, et disparaitre n'allait pas l'aider à améliorer les choses. Il devait faire face, se battre et respirer devant le monde, pas devant le néant. Et comme si ce moment n'avait jamais existé, il retournait à sa tâche, reprenant le cours de son travail. Mais ce soir-là, Eden avait terminé tout simplement. Son frère gardait Faith et lui, il avait juste envie de marcher un peu dans la rue. De redécouvrir la ville dans laquelle il avait grandi. Des endroits qui l'avaient marqué, il en avait connu.

Cette fois, son regard s'arrêta sur un endroit qui lui était totalement inconnu. Il fronça les sourcils alors qu'un homme le bouscula, visiblement bien en colère. Il remarqua alors un truc, un tout petit truc qui l'attira et le poussa à entrer. A peine avait-il mit un pied dans l'endroit que quelqu'un le saluait déjà. Il posa ses yeux sur une grande blonde qui se trouvait derrière le bar. « - Bonsoir. » Il n'était pas si chaleureux qu'elle, mais c'était sans doute suffisant. Son regard se promena un peu partout, scrutant l'endroit sans vraiment savoir ce qu'il cherchait. Il aimait découvrir ce genre de choses, surtout dans une ville qu'il connaissait par coeur. Le moindre petit changement lui paraissait tellement énorme que cela suffisait à lui redonner le sourire. Il regarda ensuite les gamins sur le flipper, offrant un sourire pour le moins timide. C'est vrai que ces petits s'acharner sur la machine, comme lui à l'époque où le jeu était à la mode et où avec son frère ils avaient des techniques pour ne pas perdre trop d'argent - voir pas du tout.

« - J'ai cru comprendre qu'il y avait un coin où on pouvait juste... » Il posa ses yeux sur la belle blonde : « - casser des assiettes. » Il haussa les épaules. « - Je crois que j'en ai bien besoin. » Il s'approcha du bar, s'accoudant, ne faisant pas attention à la fille pas loin. « - Et je voudrais une bière. » La bière, en plus, c'était très important. Il ne savait pas trop ce qu'il voulait, ce qu'il faisait, mais il savait ce que défouler pouvait lui permettre de faire. Le but de ce genre de choses, c'était bien ça : se défouler. S'acharner sur des assiettes plutôt que sur autre chose. C'était comme lorsqu'il était jeune, et qu'il allait à la casse du coin pour péter des voitures avec une batte de baseball. Aujourd'hui, il avait simplement perdu cette habitude - il avait grandi, mais il avait bien le droit de venir ici pour suivre une tout autre façon de faire, non ? Ce n'était pas comme s'il y avait une limite d'âge pour ça.
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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyVen 18 Juil 2014 - 1:49


Parfois, elle était capable de regarder un client passer la porte et de dire s'il serait intéressant ou pas. Elle se fiait à la démarche, au regard, à la manière de dire bonjour (ou au simple fait de ne pas le dire), à ce que chacun pouvait bien dégager, et Camille se trompait rarement. Ce type, il avait un truc que les autres personnes présentes ce soir n'avaient pas, pas même la fille au bord des larmes après le départ de son copain. Il semblait porter un poids sur les épaules et son regard n'était pas des plus joyeux. Quelques secondes, c'était tout ce dont elle avait besoin pour se sentir intriguée et curieuse. Pourtant, elle ne comptait pas poser de question. Camille n'avait jamais été ce genre de femme qui aime fourrer son nez partout à la recherche de détails sur la vie privée des gens. La vie privée, justement, c'était un concept qu'elle respectait plus que n'importe quoi. Elle détestait l'idée que quelqu'un vienne s'immiscer dans ses histoires, déjà qu'elle n'était pas de nature bavarde si en plus on essayait de lui forcer la main, c'était fini. Par conséquent, elle mettait un point d'honneur à ne pas faire ce genre de chose aux autres. Traite ton prochain comme tu aimerais être traité, blablabla. Ça ne l'empêchait en rien de se poser des questions. Elle évitait au possible de se faire des films, c'était prendre le risque d'être déçu au sujet de quelqu'un sans même apprendre à le connaitre d'abord. Elle préférait donc laisser les gens venir à elle, les laisser parler s'ils voulaient parler et les laisser être silencieux si c'était ce qu'ils souhaitaient. Pas de pression pour quoi que ce soit et advienne que pourra. Le grand brun, venait au Smash It pour la première fois, elle ne l'avait jamais vu c'était pratiquement certain et étant donné la façon dont il scrutait l'endroit, elle y mettait même sa main à couper. Elle continuait de l'observer du coin de l'oeil tandis que la jeune femme assise à la table à côté d'elle était en train de se moucher bruyamment. Camille lui jeta malgré tout un coup d'oeil, elle n'avait pas l'air très bien mais l'autre homme venait de s'approcher un peu et elle ne put s'empêcher de lui redonner toute son attention. En l'entendant débuter sa phrase, elle comprit immédiatement ce dont il s'agissait. Il n'était certainement pas le premier, ni le dernier, à venir pour ça. Parfois, elle avait presque l'impression de faire quelque chose d'illégal dans cette pièce au fond du Smash It, en particulier quand les clients venaient lui demander un peu timidement ou carrément avec un air coupable, où était la fameuse pièce pour casser des assiettes. Si elle avait d'abord haussé un sourcil, à présent Camille souriait simplement. Il ajouta qu'il en avait besoin. "On en a tous besoin a un moment ou à un autre." Elle n'avait pas bougé d'un pouce mais lui, il avait marché à travers la pièce pour aller se placer au comptoir. Il demanda une bière alors Camille s'activa à son tour, calmement. Elle passa à nouveau derrière le bar, attrapa un verre et commença à utiliser la machine pour lui servir une pression. Elle la déposa ensuite juste devant lui et planta son regard dans celui de l'homme. "Les verres sont autorisés dans la salle de casse. Je vous montre?" Et sans attendre d'avoir obtenu une réponse de sa part, elle commença à se diriger vers la pièce en question. Au billard, les mecs étaient toujours en pleine partie, rien à dire, du côté du flipper c'était une autre histoire. Les gamins avaient recommencé à secouer la machine. Elle pointa son index sur eux et leur lança: "Faut vous le dire en quelle langue? Si je vous vois secouer ce jeu encore une seule fois, je vous interdis de salle pour le mois à venir, c'est clair?" Elle commençait à bien les connaitre ces mômes. Eux aussi ils étaient devenus des habitués. Pour certains, elle connaissait même les parents. En plus de faire psy', elle servait donc aussi un peu de garderie. Cam' les observa reposer le flipper au sol et se diriger vers un autre jeu d'arcade. Un de ces trucs avec un volant et  un écran pour prétendre être sur un circuit automobile. "Désolée." Elle s'était tournée vers l'homme qui l'avait suivi avant de reprendre son chemin et d'arriver devant la porte. Elle l'ouvrit et révéla une assez grande salle. Une énorme cible était peinte sur l'un des murs, le sol était propre mais on pouvait voir quelques traces d'assiettes cassées laissées par de précédents clients. Elle se dirigea vers une sorte de placard et sortit une paire de lunettes en plastique. "Je sais, ça vous donne l'air ridicule mais c'est obligatoire. Question de sécurité." Elle les tendit au client avant d'ajouter: "Ce serait con de se prendre un bout d'assiette dans l'oeil, vous croyez pas?" Camille se tourna à nouveau vers le placard. Au bout d'un moment, elle le referma et fit signe à l'homme de ne pas bouger. "Je vais chercher ce qu'il faut." À peine deux minutes plus tard, elle revint avec un chariot sur lequel était posées deux piles de dix assiettes. Elle le plaça à côté du grand brun et en attrapa une.  "Vous avez le droit de les casser de n'importe quelle manière. Que ce soit en les jetant par terre ou contre ce mur-ci." elle pointa le grand mur avec la cible dessinée dessus. "Évitez de viser derrière et en direction de la porte. Vous pouvez les piétiner et tout ce que vous voulez, mais faites gaffe à ne pas vous blesser quand même." Elle jeta un oeil aux alentours, comme si elle cherchait ce qu'elle pouvait bien ajouter d'autre. "Ah, j'allais oublier! Vous pouvez crier si vous voulez, la pièce est insonorisée. Il y a un bouton juste à côté de la porte pour m'appeler si jamais vous avez besoin de moi, autrement vous ne serez pas dérangé." Camille leva ensuite l'assiette devant ses yeux. Elle fit quelques pas en avant, se stoppa, et BAM, sans hésiter, elle lança violemment l'assiette contre le mur. "Ça, c'était pour la petite démonstration." Elle se tourna tout sourire vers l'homme. Décidément, elle ne s'en lasserait jamais. "Bon, j'avoue que c'était aussi pour le plaisir. Vous verrez, c'est ultra libérateur!" Elle revint se placer à côté de lui, attrapa une nouvelle assiette et la lui tendit. "Vous avez des questions?"

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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyMar 19 Aoû 2014 - 0:52

Cette ville, il y avait grandi. Alors, quand il tombait sur un nouvel endroit, il avait l'impression d'être un gamin de 10 ans devant un sapin de noël. Pourtant, ça n'avait rien d'extraordinaire, des tas de boutiques et de magasins en tout genre avaient fermés pour laisser place à d'autres qui eux aussi, avait fermé par la suite. La ville était toujours en perpétuel évolution, comme si elle grandissait avec Eden. Ce soir-là n'avait rien de différent par rapport aux autres. Il était allé à l'hôpital pour prendre son poste de psychiatre, enchainant patient sur patient sans laisser sa vie privée influencer son humeur. Et puis une fois que son service était fini, qu'il avait salué son supérieur, qu'il avait quitté les lieux il ne lui restait plus qu'une chose à faire : rentrer chez lui. Mais cette fois-ci, Eden voulait passer du temps avec lui-même. Il voulait simplement flâner dans la ville sans le moindre et respirer un peu. Il avait besoin de réfléchir et de faire le point sur tout ce qui était en train de lui tomber dessus. Il n'allait pas mourir de ces malheurs, mais il sentait que mentalement, il s'affaiblissait. Il n'était plus le même. Il n'avait plus cet humour, cette façon de voir la vie autrement. Il ne cherchait même plus à plaire aux femmes de son entourage ou encore à jouer les grands machos. Il n'y avait plus rien d'identique à ce qu'il était avant et ça lui faisait peur. Il aimait être cette personne détachée, heureuse, pleine de vie. Il aimait être un héros aux yeux de sa petite fille, mais d'un coup, il avait la sensation de n'être absolument rien. En grandissant sa fille allait lui en vouloir, elle allait lui poser des questions et il allait avoir du mal à faire en sorte que les choses ne dérape pas. Il devait arrêter de croire que Marissa allait revenir vers lui, qu'il allait réussir à retrouver sa femme. Il devait arrêter d'imaginer ce genre de choses, parce que ça n'allait pas arriver et il le savait.

Il devait aller de l'avant, mais il n'y arrivait pas.

En entrant il avait tout de suite senti que quelque chose de bien allait lui arriver. Comme un pressentiment. Il avait besoin d'une bière, certes, mais il avait aussi besoin de voir que le monde continuait d'avancer et que lui devait le suivre. S'approchant du bar et de la demoiselle qui l'avait salué, Eden demanda si c'était bien ici qu'on pouvait tout simplement détruire des choses. Ça lui rappelait l'époque où il pétait des voitures, mais c'était une chose qui lui demandait trop de force. Casser des assiettes, ça semblait être plus simple et tout aussi efficaces. Le bruit de la porcelaine qui se brise, ça devait être fun. Il regarda ensuite la demoiselle lui préparer sa bière alors qu'elle l'invitait à venir à la salle de casse. Il pouvait y boire sa bière tranquille.

« - Aller. » dit-il en prenant son verre, prêt à suivre la jeune femme n'importe où. Il regarda un peu partout, alors qu'elle s'arrêta un instant pour crier sur les gamins. Les jeunes alors. Ça faisait surtout sourire Eden. « - Ce n'est pas grave, je sais ce que c'est. » Il afficha son plus beau sourire pensant à sa fille Faith. Sa petite princesse était une merveille. Il lui arrivait d'être têtue, elle avait hérité ça de sa mère. Elle reprit alors, se dirigeant vers une porte. Eden se demandait de quoi ça pouvait avoir l'air ce genre d'endroit. La salle était plutôt grande, avec une cible peinte sur l'un des murs qu'Eden remarqua tout de suite. Il laissa la femme allait lui chercher des lunettes très très sexy. « - Oh oui, ça serait con. Et j'ai pas du tout envie de me retrouver aveugle après ça. C'est la dernière chose dont j'ai besoin. » Il but une gorgée de sa bière. Elle était fraiche et bonne, c'était parfait. « - Merci. » Dit-il en prenant la paire. Il posa les lunettes sur son nez, ajustant légèrement l'objet pour que ça le sert pas trop derrière les oreilles. Il aperçut alors la propriétaire des lieux lui faire signe de ne pas bouger. Elle allait revenir. Quelques minutes plus tard, Eden aperçu un chariot et une pile d'assiettes. Parfait ! Elle se mit alors lui expliquer en long et en large ce qu'il pouvait et ce qu'il ne pouvait pas faire. Il faisait signe qu'il suivait, tout en buvant.

« - Sympa. » La pièce était donc insonorisée, ça c'était cool. Mais Eden ne ressentait pas le besoin de crier. Il avait juste envie de briser quelque chose, de casser quelque chose. Des assiettes quoi. Elle lui fit alors une démonstration sans attendre. Comme ça, tranquille, ce qui fit sourire davantage Eden qui n'avait qu'une hâte, commencé. Elle lui avoua que c'était aussi surtout pour le plaisir, que c'était libérateur. « - Je n'en doute pas. » C'était d'ailleurs pour ça qu'il était là. Pour se libérer de toute cette pression qu'il avait sur les épaules. Il n'en pouvait plus de se sentir coupable pour des choses qu'il ne devait pas. Il n'en pouvait plus d'aimer si fort une femme qui n'en avait rien à faire. Il n'en pouvait plus, tout simplement. Fixant la cible pour loin, la voix de la jeune femme se fit de nouveau entendre. Avait-il des questions ? Pas spécialement. « - On peut casser autant d'assiettes que l'on veut ? Où il y a une limite. Quoi que si on épuise votre stocks, ça me semble logique qu'il y ait une limite. »

Il pris l'assiette qu'elle lui tendit et fixa de nouveau la cible. Il s'amusa à soulever l'objet, à le jeter un peu en l'air tout en faisant quelques pas comme la demoiselle l'avait fait avant lui et puis d'un coup, il lança l'objet, pile dans la cible et le bruit, la sensation, le tout le fit sourire. « - Oh, je vais aimer ça moi ! » Autant ne pas se voiler la face tout de suite, le visage qu'il voyait à la place de la cible n'était autre que le visage d'Ethan. Ce type, il aurait aimé le cogner et lui dire à quel point il avait gâché sa vie. Rien à foutre si Marissa l'avait choisi. Ce connard avait foutu la merde partout où il avait mis les pieds.
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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyJeu 11 Sep 2014 - 6:42


Un client compréhensif, c'était toujours grandement apprécié. Pourtant, ça devenait une espèce rare, et ça Camille le savait bien. Elle avait eu affaire à des gros cons de première plus d'une fois, mais quand elle avait la joie, que dis-je, le bonheur immense de tomber sur des gens sympas, elle se rappelait soudainement pourquoi elle avait eu l'idée d'ouvrir le Smash It en premier lieu. Cet homme-là, il avait l'air de faire la gueule en entrant, mais là, tout de suite, il offrait à Camille un très joli sourire. Comme si la vue des petits morveux casse-bonbon avait réveillé en lui des pensées sympathiques. Il précisa qu'il avait l'habitude, alors du tac au tac, elle demanda "Vous avez des enfants? Oh, non, pire! Vous êtes prof, c'est ça?" Elle aimait bien les enfants, n'allez pas croire le contraire. D'ailleurs, elle avait elle-même une petite fille et cette dernière était la prunelle de ses yeux. Thaïs était sans aucun doute la meilleure chose qui lui soit arrivée. Peut-être que la situation familiale qu'elle s'était créée n'était pas idéale pour la plupart des gens, mais Camille était plus que satisfaite de sa vie. Elle aimait sa fille et elle la voyait autant que possible. Plusieurs jours par semaines, au moins trois fois. Pourtant, Thaïs ne vivait pas ici à Huntington Beach mais dans une petite ville d'à côté avec ses deux papas. Theo et Carter étaient les hommes de sa vie. Littéralement. Elle les aimait autant l'un que l'autre, ils étaient ses meilleur amis, et pour rien au monde elle n'aurait voulu les échanger contre une relation avec un seul homme qui serait le père de sa fille et hétéro (de préférence). De toute façon, Theo, Carter et Camille ne formaient pas un couple à trois. Ils étaient seulement des amis. Des excellents amis. Des amis tellement proches qu'ils avaient eu un bébé ensemble. En fait, ils étaient même une famille. C'était aussi simple que ça. Une famille originale qui fonctionnait très bien. Et les deux hommes n'étaient autre que les meilleurs papas du monde pour la petite Thaïs. Cette enfant ne manquait certainement pas d'amour! Mais en voyant les gamins chiants comme ceux-là avec le flipper, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir anxieuse. Et si sa fille à elle aussi, devenait une gamine relou? Non! Impossible. Thaïs était bien trop adorable pour ça. Et puis surtout, oui surtout, elle était très bien élevée. Non, vraiment, il n'y avait pas à s'en faire. Autrement dit, Camille n'avait aucun problème avec les enfants, surtout pas les siens, mais être prof sonnait tout de même un peu trop comme un calvaire à ses oreilles. Merci, mais non merci.

Peu importe, elle avait fini par conduire le gentil monsieur dans la pièce où la magie opérait vraiment, puis elle s'était mise à lui donner de quoi se préparer, ainsi que quelques instructions. Des règles de base à respecter pour assurer la sécurité, tout ça, tout ça. "Oh, ne vous inquiétez pas. Ce n'est arrivé que deux fois. Je sais qu'on dit souvent "Jamais deux sans trois" mais il a vraiment peu de chance pour que ça tombe sur vous, pas vrai? " Elle avait dit ça de façon très sérieuse. Bien sûr, personne ne s'était jamais crevé un oeil dans son établissement, mais il n'y avait pas de mal à s'amuser un peu en lui faisant croire le contraire. Elle était ensuite partie chercher le restant des affaires dont il aurait besoin pour entamer sa séance de brisage d'assiettes. Elle donna les dernières instructions, n'hésita pas non plus à lui faire une petite démonstration, et attendit de voir s'il avait des questions. En général, personne n'en posait jamais. Soit parce qu'ils n'osaient pas les poser, soit parce qu'ils n'en avaient vraiment pas. Mais lui, il en avait une et ça la fit d'autant plus sourire. "Franchement, moi tant que vous n'oubliez pas de me payer à la sortie, je n'ai aucune limite. C'est $5 les vingt première assiettes, puis $3 pour chaque dizaine supplémentaire." Nouveau sourire. Ouais, elle faisait quand même gaffe à être payée, l'argent n'allait pas tomber du ciel et même si elle aurait bien voulu pouvoir vivre d'amour et d'eau fraiche, ce n'était pas franchement réaliste dans la société actuelle. "Si vous voulez épuiser mon stock, pas de problème, mais sortez le porte-monnaie." Elle se mit ensuite à rire. Camille avait tendu une assiette à l'homme qui s'en était emparé. Elle l'observa faire et poussa un petit cri de la victoire quand il se décida enfin à exploser l'assiette contre le mur. "Bravo! Vous êtes baptisé!" Il avait l'air content. L'expérience faisait souvent cet effet-là sur les gens, et c'était la raison pour laquelle beaucoup de ses premiers clients étaient devenus fidèles. C'était moins cher qu'une thérapie et parfois bien plus efficace, aussi. Sans attendre, elle lui tendit une seconde assiette et dit: "Vous savez ce qui est fun aussi? C'est d'en casser plusieurs à la fois." Elle lui offrit un air de défiance, amusée, et non ce n'était pas pour le pousser à la consommation. S'il restait gentil comme ça, elle lui ferait sans doute un prix d'amis.

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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyMer 24 Sep 2014 - 17:14

Eden était toujours fasciné par les nouveautés. C'était comme si son âme toute entière était constamment attirée par ce genre de choses. Il ne pouvait pas y échapper et actuellement il avait bien besoin de découvrir quelques choses. D'avoir l'impression que sa vie continuait à avancer malgré tout. Avec Marissa, il avait construit une bulle. Une bulle qui avait explosé trop rapidement et trop soudainement. Pendant un temps, il avait essayé de reconstruire ce petit univers, persuadé que Marissa allait revenir vers lui, mais maintenant... maintenant il se contentait de jeter les restes, parce que ça ne servait à rien d'attendre. Il y avait plus important que son coeur qui tombait en miette : il y avait Faith. "Vous avez des enfants ? Oh, non, pire! Vous êtes prof, c'est ça ?" Eden, un peu surpris par la fin de la phrase, laissa échappé un léger rire. « - J'ai une fille. Une vraie princesse. » Il lui suffisait toujours de penser à Faith pour avoir le sourire. C'était magique, d'être père. Il ne regrettait pas la vie qu'il avait eut avec Marissa, parce que cette vie lui avait apporté sa fille. Et si Marissa était prête à faire une croix sur tout ça parce que son coeur basculait ailleurs, alors soit. Il n'allait pas la privée d'un bonheur qu'elle recherchait. Après tout, il ne voulait que son bonheur, lui aussi. Malgré la façon dont il se sentait trahis et perdu sans elle, il voulait quand même croire qu'elle n'avait pas fait tout ça pour rien et qu'elle était heureuse. Sincèrement heureuse. Lui ne l'était pas complétement, mais il survivait. Il avait son frère et sa fille. Sa famille était incomplète, mais ça ne signifiait pas qu'il n'était pas heureux avec eux. Au contraire. Et d'ailleurs, si Éric n'était pas venu, Eden aurait sûrement fini par craquer. C'était une chance qu'il est un petit-frère aussi extraordinaire, si présent... si loin de l'ainé, véritable fantôme de la famille.

"Oh, ne vous inquiétez pas. Ce n'est arrivé que deux fois. Je sais qu'on dit souvent "Jamais deux sans trois" mais il a vraiment peu de chance pour que ça tombe sur vous, pas vrai? " Eden jeta un coup d'oeil aux morceaux par terre, avant de lever un sourcil et de dire tout bêtement. « - Vous êtes rassurante, vous le savez. » Il se moquait un peu d'elle. L'idée de devenir aveugle ne lui donnait pas du tout en vie, mais comme elle le disait : il y avait peu de chance que ça tombe sur lui. Elle s'en allât alors, pour revenir tout aussi vite. Il observait l'endroit, faisait attention à ce qu'elle lui disait, légèrement excité par ce qui allait se passer. C'était toujours excitant de faire de nouvelle chose, il ne fallait pas le nier. Elle lui expliqua les règles, le fonctionnement, lui montra même un exemple. De quoi encourager Eden à se lancer sans attendre. Il lui posa alors une question, concernant le fonctionnement et la limite possible. Visiblement il n'y en avait pas. Tant qu'il payait, tout allait bien. Eden offrit un sourire, prêt à commencer. Le prix, le nombre, il s'en fichait. Seul l'idée de se défouler convenablement le poussait à ne pas attendre davantage. "Si vous voulez épuiser mon stock, pas de problème, mais sortez le porte-monnaie." Un nouveau sourire s'afficha sur le visage d'Eden qui fixait le mur d'en face. « - Comptez sur moi ! » L'argent n'était pas un problème. Plus où moins. Même si depuis le départ de Marissa, Eden faisait attention à ses dépenses. Il n'était pas seul, il avait une fille et plus qu'un seul revenu. Il n'était pas payé comme psychiatre privée, alors sa fiche de paye n'était pas non plus extraordinaire. Mais passons, il se débrouillait pour l'instant.

Il brisa la première assiette sans attendre et la joie de la jeune femme à côté le fit sourire légèrement. Il n'avait nul besoin de dire qu'il en avait besoin. "Vous savez ce qui est fun aussi? C'est d'en casser plusieurs à la fois." Eden se tourna vers elle, prenant une nouvelle assiette. « - Vous êtes une tentatrice, vous. » Il balança de nouveau l'assiette, de nouveau en plein dans la cible. Le visage d'Ethan ne disparaissait pas. Il était là, présent, comme indélébile.

« - Vous savez, tout ce que dont j'ai besoin c'est d'avoir la sensation que ma vie est sous contrôle. » Il lança une nouvelle assiette, qui se brise face au mur. « - J'ai besoin de croire que cette cible est le connard de meilleur ami de mon ex-femme et que je peux le défoncer sans que ça ait une quelconque conséquence sur ma vie. » Il balança une nouvelle assiette. Il faisait ça comme s'il lançait une balle de football. Ça lui rappelait le lycée, l'époque où tout allait si bien. « - J'ai souvent réfléchi à la manière de le tuer. C'était comme si c'était la seule solution possible pour garder ma femme auprès de moi. Je me disais que je pouvais faire passer mon crime pour un accident ou mieux un suicide. En tant que psychiatre, je sais comment faire pour réussir à faire éclore une idée dans la tête des autres. Je l'aurais poussé à faire l'irréparable. J'aurais aimé gâché sa vie, comme il avait gâché la mienne. J'aurais aimé qu'il souffre, longuement, avant de mourir et de disparaitre. Oui, une mort lente. Ça m'aurait plu de lui infliger ça, un couteau en plein coeur. » Il se tourna vers Camille. « - Mais je ne suis pas un meurtrier et je suis incapable de faire quoi que ce soit qui la rend malheureuse... Alors, je suis là. » Il prit deux assiettes, qu'il souleva et balança aux loin.
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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyJeu 16 Oct 2014 - 3:44


En l'entendant dire qu'il avait une fille, Camille s'autorisa à le dévisager quelques secondes. Il avait bien la gueule d'un papa poule, elle aurait dû s'en douter. En fait, elle trouvait ça adorable. Parfaitement et purement adorable. Theo et Carter étaient de ce genre-là eux aussi. Thaïs étaient leur petit trésor à tous les trois, mais les garçons avaient tendance à être un peu plus gaga de leur fille. Et quand aucun des trois ne voulaient assumer le rôle du méchant parent pour réprimander la gamine, c'était souvent à Camille de s'y coller malgré tout. Mais elle ne pouvait pas le nier, il n'y avait rien au monde capable de lui réchauffer le coeur plus que le fait de voir Thaïs avec ses deux  merveilleux pères. "On fait partie du même club dans ce cas!" Elle fit une sorte d'horrible grimace tout en hochant la tête. "La mienne à moi a 3 ans, et la vôtre?" Elle haussa les épaules. "C'est un peu des princesses démoniaques à cette âge-là!" Elle laissa échapper un grand rire en repensant à toutes les bêtises que Thaïs avait essayé de faire dernièrement. On parle toujours de l'âge critique des deux ans. The Terrible Twos! Mais personne ne parle jamais vraiment de ce qu'il se passe après. Par exemple, quand est-ce que ça prend fin? M'enfin, Camille était folle de sa fille depuis le premier instant où on la lui avait déposé sur la poitrine à sa naissance. Elle l'aimait à un tel point qu'elle n'aurait jamais pensé être capable d'aimer comme ça un jour. Thaïs représentait tellement à ses yeux, elle était toute sa vie, son sang, son coeur, son oxygène. Sa fille, sa bataille. Tout ça, tout ça. "Je dois avouer que ma patience et ma tolérance sont quand même bien plus élevées avec ma fille qu'avec les enfants des autres… En particulier ceux-là!" Elle donna un coup de menton en direction des gamins qu'elle venait de réprimander après qu'ils aient encore secoué le flipper. Ceci dit, elle ne devait pas les traumatiser tant que ça puisque jour après jour, ils revenaient. "D'où mon air plutôt dégoûté quand j'ai mentionné les profs… Ça doit être relativement horrible comme job, vous croyez pas?" Elle offrit un sourire à l'homme, puis elle secoua légèrement sa longue crinière blonde qui tombait en cascade sur ses épaules. Une vraie sirène!

Dans la salle que Camille aimait appeler "la salle défouloir" ou encore " la salle de la casse", elle avait fait les choses dans les règles de l'art. Installant tout d'abord le matériel, puis donnant les premières instructions et les quelques règles de base à respecter pour la sécurité de tous. Cependant, même ça, elle n'était pas capable de le faire dans le plus grand des sérieux. Ce type n'avait pas l'air d'être trop con, pas comme certains qu'elle voyait parfois défiler au Smash It. Une présentation scolaire de l'activité n'était donc pas nécessaire. Très innocemment, Camille haussa les épaules en entendant l'homme commenter sa dernière intervention. "On me le dit souvent, oui." Franchement, il aurait fallu qu'il ne soit sacrément pas doué pour arriver à se foutre un morceau d'assiette dans la tronche. Mais comme on dit, shit happens, et on n'est jamais totalement à l'abris d'un accident. Osez prétendre que vous n'avez jamais regardé des reportages débiles sur les morts insolites (ou sur les ados devenus d'abominables psychopathes meurtriers… Putain, c'est qu'on y devient vite accro à ces conneries) ou qu'on ne vous a jamais raconté le décès de quelqu'un, mort de la manière la plus débile qu'il soit, allez-y, osez! Dans les faits, ce n'est pas très drôle… Imaginez-vous à la place de quelqu'un qui meurt d'une façon conne, vous aimeriez qu'on se souvienne de vous comme d'une bonne blague qu'on se raconte à Nöel, coincé entre tonton Robert et tata Simone? Hmmm… Mais bon, toujours est-il qu'il y avait vraiment peu de chance pour que ce type se retrouve aveugle ou pire, pour qu'il meurt dans cette pièce. Un éclat d'assiette en plein coeur, et bim, il est raide mort. Ha ha ha. Non, ce serait parfaitement stupide et probablement impossible aussi. Mais ça ferait une bonne histoire, pas vrai?

La première assiette fut rapidement fracassée contre le mur et rien de spécial ne se produisit si ce n'est que Camille avait poussé un cri de joie. Bizarrement, c'était aussi libérateur pour elle de voir ses clients se défouler que pour eux de le faire. Et puis cet homme-là, il était plutôt sympa. Elle avait connu bien plus bavard, mais il n'était pas muet et il ne l'avait pas envoyé chier non plus, elle était plutôt à l'aise. Elle lui avait tendu une autre assiette pour qu'il poursuive sur sa lancée. "Une tentatrice, je sais pas… Mais j'aime bien pousser mes clients à la consommation, ouais!" Elle lui fit un clin d'oeil. Elle l'observa ensuite balancer la seconde assiette contre le mur et fit quelques pas en arrière pour commencer à quitter les lieu et le laisser seul. Sauf que le type reprit la parole et il ne semblait pas être dérangé par sa présence. En fait, il avait même l'air d'avoir envie de parler. Camille croisa ses bras sur sa poitrine. Elle avait l'habitude de jouer à la psychologue. Prêter une oreille attentive à ses clients ne la dérangeait pas, surtout pas lorsqu'ils étaient comme lui. Il avait l'air intéressant. Il avait l'air sympa, aussi. Elle était curieuse de savoir ce qui le tracassait au point de vouloir venir casser des trucs dans son café. Sans le quitter des yeux, elle l'écouta parler de son ex et du "connard de meilleur ami". Si elle en croyait son expérience, le meilleur ami de madame n'avait pas seulement été son meilleur ami… Aïe. Le discours de l'homme prit une tournure légèrement plus glauque lorsqu'il se mit à parler de meurtre. Ce qui la surprit par dessus tout fut quand même d'apprendre que son client était lui-même psy. Putain, si même les psy venaient la voir, ça commençait à devenir sacrément sérieux tout ça! Camille se contenta de se mordiller les lèvres en attendant qu'il termine de déverser toute sa colère et sa rage à l'encontre du fameux connard qui avait foutu en l'air sa vie de couple (et sa vie tout court, apparemment). Dans un grand fracas, il brisa deux nouvelles assiettes, comme elle le lui avait conseillé juste avant. Les derniers mots qu'il avait prononcé avait achevé de convaincre Camille. Ce type-là ne pouvait être que quelqu'un de bien. C'était écrit partout sur son visage, sérieusement! "Vous avez raison, c'est un connard." lâcha-t-elle finalement en décroisant les bras. Elle ne se rapprocha pas de l'homme, préférant rester un peu en retrait au cas où il se mettait vraiment à péter un plomb et qu'il balançait des assiettes dans tous les sens. "Vous savez, si vous n'êtes pas capable de le tuer vous-même, y'a toujours la possibilité d'engager quelqu'un pour ça." Elle l'avait dit sur le ton le plus sérieux du monde. Après tout, ce n'était pas des conneries. "Ceci dit, je crois que casser des assiettes ici vous reviendra toujours moins cher qu'un tueur à gages. " Elle l'observait de haut en bas. L'envie de critiquer la femme la titillait grandement. Après tout, elle était au moins aussi fautive que son amant, non? Mais le type avait l'air vachement attachée et elle ne voulait pas le froisser. Il venait quand même de lui dire qu'il songeait à tuer quelqu'un, du moins qu'il y a avait longuement réfléchi… Même si elle ne le prenait pas au sérieux et même si elle se doutait qu'il parlait sous le coup de la colère, autant ne pas prendre de risque! "Bon sang, ce que je suis contente de ne pas être mariée! C'est vraiment moche ce qui vous est arrivé… Pour la peine, je vous offre le prochain lot de 20 assiettes, ok? Va vous falloir au moins ça pour oublier un peu votre femme et son connard de meilleur ami, pas vrai?" Cette fois, elle lui sourit pour l'encourager. Ce type méritait sincèrement beaucoup mieux qu'une femme qui le trompe. "Au fait, moi c'est Camille, et vous?" Quitte à ce qu'elle connaisse des détails intimes de sa vie, autant qu'elle connaisse aussi son prénom.


Dernière édition par Camille De Sousa Caldeira le Mar 9 Déc 2014 - 0:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyDim 26 Oct 2014 - 22:29

Ce n'était pas vraiment étonnant qu'il considérait Faith comme sa princesse... parce qu'elle l'était complétement. C'était une vraie petite fille, à fond sur le rose et les poupées. Elle était curieuse, attentif et un peu capricieuse parfois. Un petit sourire de sa part suffisait généralement à combler le coeur d'Eden. Oh, il aimait Faith, plus que tout autres choses au monde. Elle était son trésor à lui. Il savait par avance qu'il allait le genre de père trop protecteur, trop méfiant des garçons qui allaient lui tourner autour. Il suffisait de la voire maintenant, en train de dire que son héros était son papa et qu'il était aussi son futur mari. En grandissant, elle allait faire tourner des têtes et oublier ces paroles d'enfant. A ce rythme il allait sûrement être le père effrayant qui pouvait menacer le moindre type qui osait poser ses yeux sur sa fille. Il ne s'attendait pas à ce que Camille soit aussi maman, mais cela lui arracha un beau sourire. Sa fille avait trois ans, l'âge où tout est encore trop mignon pour être énervant. « - Faith a 8 ans. » Il trouvait ça assez adorable. L'âge de la princesse démoniaque. C'était chouette de penser à ça comme ça. Eden se souvenait de Faith à trois. Elle avait déjà trop d'énergie. Elle courait partout et elle ne comprenait que rarement lorsque Marissa ou Eden s'énervait. Elle riait beaucoup, pour un rien le plus souvent. Mais le pire c'était la curiosité. Faith touchait à tout, regardait tout, allait partout. C'était une exploratrice en quête d'aventure. Sérieusement Eden se demandait ce qu'elle avait bien pu penser à cette époque. Maintenant tout était différent, mais Faith n'était pas pour autant plus calme. Elle avait juste acquis des choses et compris certaines. "Je dois avouer que ma patience et ma tolérance sont quand même bien plus élevées avec ma fille qu'avec les enfants des autres... En particulier ceux-là!" Eden ria, c'était plus fort que lui. Il comprenait parfaitement ça, partageant le même avis. C'est toujours différent quand ça concerne nos propres enfants, il le savait. "D'où mon air plutôt dégoûté quand j'ai mentionné les profs... Ça doit être relativement horrible comme job, vous croyez pas?" Eden haussa les épaules, ajoutant : « - Je pense. Ils ont du courage pour faire ce genre de métier quand même. » Dit l'homme qui voyait des sociopathes à longueurs de journée. Il trouvait le sourire de Camille assez tendre, chaleureux même. Il y avait quelques choses de très doux à rester là, à discuter avec elle. En fait, plus que de vouloir casser des assiettes, il aimerait presque partager une bière avec elle.

Ils étaient alors dans la salle, Eden était prêt. Il avait tout écouté, comme un élève sage et maintenant il n'avait qu'une envie : la pratique. Elle était sympa cette nana. Il le sentait. Outre son envie de plaire obligatoire dès qu'il voyait une jolie femme, il voyait plus en Camille qu'un simple coup d'un soir. C'était une maman après tout. Une maman ultra cool sans doute, il en avait l'impression. Du moins, il se disait que ça ne lui ferait pas de mal d'avoir ce genre d'amie dans sa vie. Les choses étaient cependant un peu compliquée pour l'instant pour qu'Eden tente de se faire des amis. Il se moquait tout de même un peu d'elle, la taquinait parce que c'était ce qu'il faisait généralement avec les gens sympa. Il était donc à fond, très heureux à l'idée de briser quelques choses. Un peu dans l'optique de réellement se défouler - parce qu'il était là pour ça de toute façon. Il était là pour se libérer de la frustration qui le suivait depuis le départ de Marissa. "Une tentatrice, je sais pas... Mais j'aime bien pousser mes clients à la consommation, ouais!" Offrant son plus beau sourire, il prit l'assiette qu'elle lui tendait. Il n'était pas du genre à refuser. Au contraire, le premier essai avait été assez convainquant et il avait simplement hâte de recommencer. Voilà qui le ramenait à son adolescence et aux voitures qu'il fracassait à coup de bâte de baseball. Il visualisa sans problème la tête d'Ethan, avant de lancer et de sourire, fier de son coup.

Il ne savait pas trop pourquoi, mais il prit alors la parole, racontant un peu ce qu'il se passait au fond de sa tête. C'était sans doute parce qu'il se sentait bien et que s'il pouvait se défouler physiquement, il pouvait peut-être aussi le faire mentalement. Ce n'était peut-être pas la meilleure des solutions pour se faire des amis, mais soit. Il parlait, ouvertement, sans gêne même. Qu'avait-il à perdre ? Rien. "Vous avez raison, c'est un connard." Tout ce qu'Eden réussit à dire fut : « - Merci ! » puis il rajouta rapidement. « - Très bonne idée de casser plusieurs assiettes en même temps. » Il reprit cependant une nouvelle assiette, lançant celle-ci avec tranquillité. Un jeu d'enfant. Il se mit ensuite à rire face à l'idée de Camille. « - Pourquoi je suis là à votre avis. » Petite blague hein. Il n'avait pas pensé à engager un tueur à gage, mais rien que l'idée de blesser Marissa d'une façon ou d'une autre le terrifiait. De toute façon il n'avait jamais été le genre de type à envisager le pire et à vouloir faire du mal aux autres. Seulement Ethan le mettait hors de lui. Il le poussait à ses limites. Il pris alors une assiette, écoutant ce que Camille voulait dire de plus avant de se tourner vers elle. « - Merci pour le lot de 20. » Et il envoya l'objet se fracassait contre le mur d'en face. On aurait dit qu'il avait marqué un but, tant il était content.

« - Moi c'est Eden. Eden Jefferson. »
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MessageSujet: Re: Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille   Supercalifragilisticexpialidocious •• eden&camille EmptyMar 9 Déc 2014 - 1:30


 « Joli prénom. » Faith. Ouais, ça sonnait un peu trop cul-cul pour que Camille donne ce prénom-là à sa propre fille, mais c’était joli quand même. Thaïs s’était imposé comme une évidence à ses yeux. Ce prénom, elle l’avait choisi pour son enfant et elle avait désormais du mal à en imaginer un autre tant il lui allait à la perfection. Il avait au moins l’avantage d’être original et assez peu répandu par ici. En tout cas, Camille ne l’avait jamais entendu nulle part ailleurs que prononcé à l’attention de sa propre fille. Huit ans, ça semblait tellement loin pour l’instant. Thaïs n’avait pas encore quatre ans, elle était toujours un bébé aux yeux de Camille. Quelque part, et assez étonnamment, elle redoutait de voir sa fille grandir. Elle voulait la garder toute petite pour toujours, pouvoir lui faire des câlins aussi souvent que souhaité, l’encercler de ses bras, la bercer tendrement, la hisser sur sa hanche, jouer à se courir après sur la plage, se raconter des secrets, lui faire des tresses et d’autres coiffures farfelues, lui peindre les ongles, lui dessiner des têtes de monstre sur le visage, lui lire des histoires, et toutes ces autres choses qu’elle adorait faire avec Thaïs. Huit ans, ça sonnait grand. Ça sonnait indépendant. Camille n’était certainement pas prête à envisager sa fille n’avoir plus besoin d’elle. Une légère moue boudeuse se glissa sur son visage sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Elle irait sans doute à Long Beach demain, histoire de lui faire un bon gros câlin… Peut-être qu’elle passerait prendre le diner chez Theo et Carter, ainsi ils passeraient la soirée tous les quatre ensemble et elle serait là pour l’heure du coucher. Elle borderait sa fille, lui lirait une histoire et pourrait l’embrasser pour lui dire bonne nuit. C’était le genre de chose qu’elle ratait souvent et qui lui faisait parfois regretter de ne plus vivre avec eux. Mais prendre son indépendance de cette famille qu’elle s’était construite avait été la bonne chose à faire. Elle le savait. Carter et Theo avaient le droit à leur vie de couple sans l’avoir dans les parages constamment. Et elle avait envie de vivre sa vie de son côté. Ça ne l’empêchait pas d’être toujours très présente dans leur vie à tous les trois et particulièrement celle de Thaïs. À trois ans, elle avait encore terriblement besoin de sa maman. Si la situation n’était pas conventionnelle, elle fonctionnait malgré tout à la perfection et tout le monde semblait s’en satisfaire en dehors de quelques coups de blues par-ci, par-là. Ça avait toujours été très clair, Camille pouvait débarquer chez les garçons n’importe quand pour voir sa fille, il n’y avait pas de limite, pas de règle. Faire un bébé avec ces deux-là avait été la meilleure décision de sa vie. Point final. Pas de discussion à avoir là-dessus.  « Du courage ou une légère tendance aux pensées suicidaires. lâcha-t-elle très sûre de ce qu’elle venait de dire. Ouais, les prof devaient forcément être un peu fucked up in the head pour exercer ce métier.  « Enfin bon, à ce qu’il parait c’est une vocation. Comme les médecins, les pompiers et les putes. Elle lâcha un grand rire, pas gênée pour un sou. Ce type avait intérêt à avoir le sens de l’humour et à apprécier le second (ou le trentième) degré. Avec Camille, il était servi.


Elle ne s’était pas trompée en déclarant intérieurement que ce type-là promettait d’être intéressant. Elle l’avait décidé à l’instant même où il avait franchi la porte de son établissement et encore une fois, elle avait eu raison. Sur ces choses-là, Camille ne se trompait que rarement. Il en avait gros sur la patate et même s’il venait clairement de lui donner son plan pour tuer le type qui lui avait piqué sa femme, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une immense sympathie pour cet homme.  « Vous avez essayé de demander un prêt? Je me demande si la banque vous rirait au nez si vous vous pointiez là-bas en disant que vous avez besoin d’argent pour embaucher un tueur à gages. Elle fit mine de réfléchir quelques secondes.  «Ouais, non… C’est une idée à la con. Cela dit, sur un malentendu ça pourrait marcher.  D’un autre côté, sur un malentendu, à peu près tout et n’importe quoi pouvait fonctionner. Jouant un peu avec ses longs cheveux blonds tout en observant l’homme casser ses assiettes, elle ressentait un petit frisson à chaque fois que l’objet venait se briser sur le sol ou le mur. Les éclats volaient dans la pièce et elle devait se retenir de ne pas sautiller comme une gamine le matin de Noël. Finalement, elle lui avait révélé son prénom et il venait d’en faire de même. Souriante, elle hocha la tête et répéta après lui: « Eden. » Camille sembla y penser quelques instant. Eden et Faith, ça sonnait très Jésus-Marie-Joseph tout ça, mais soit. Chacun était libre de croire ou pas en tout et n’importe quoi, elle ne jugeait pas. « Ravie, Eden! » Son sourire s’élargit finalement. Elle alla ensuite se caler contre un mur avec l’air de dire « Faites comme si je n’étais pas là » mais non sans reprendre la parole pour lui poser des questions. Maintenant qu’ils avaient échangé des prénoms et qu’elle savait qu’il été fait cocu par sa femme, elle avait bien le droit d’en poser une ou deux sans culpabiliser. « Ça fait longtemps que vous êtes marié? » Le mariage, cet espèce de gros mot qui lui faisait hérisser les poils des bras (et pas que). Peut-être était-ce dû au fait qu’elle était la fille de divorcés. Quoi que ça faisait des années maintenant que sa mère et son père avaient refait leurs vies. Ils étaient tous les deux mariés à d’autres personnes, et heureux en couple visiblement. Mais même. Camille n’avait pas envie de se marier. Elle n’avait rien contre le fait d’être en couple, rien contre les hommes non plus, évidemment, mais elle n’avait pas besoin d’un bout de papier pour officialiser quoi que ce soit. Elle aimait la simplicité, le mariage ça rendait tout beaucoup plus compliqué.

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