› MESSAGES : 400 › EMMENAGEMENT LE : 12/05/2013 › AGE : 36 › STATUT CIVIL : FOREVER ALONE ; › QUARTIER : PACIFIC LANE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN JOURNALISTE AU NEW YORK TIMES ; PROF D'HISTOIRE AU LYCÉE ; TENTE DE RETROUVER UN JOB AU HUNTINGTON DAILY ; › HB AWARDS : (2013) FAMILLE EN OR ; MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC LAILA ET AILYNN ; (2014) FAMILLE EN OR (2015) MEILLEUR PERSONNAGE U CAN'T BUY HAPPINESS ; FAMILLE EN OR ; (2016) FAMILLE EN OR ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : ADITYA ROY KAPUR ; › COPYRIGHT : ELOW'
Sujet: “ It takes two flints to make a fire. ” (lily) Mer 21 Oct 2015 - 14:36
“ It takes two flints to make a fire. ” Lily & Henri
« - S'il vous plaît, ce n'est parce que la sonnerie a retenti que vous devez quitter mon cours. » Certains élève soupirèrent, d'autres ajoutèrent à quel point le professeur était lourd, mais tout le monde reprit sa place, à moitié attentif. Henri était du genre passionné lorsqu'il faisait ses cours, ce qui était un atout. Les élèves le trouvaient intéressant et arrivaient à être captivé par ce qu'il disait. Il était aussi assez difficile, ce qui le faisait baisser dans la cote de popularité des jeunes. Ce n'était pas un problème, il n'était pas là pour plaire de toute façon. Son job consistait à apprendre à des adolescents une grande majeure partie de l'histoire du pays. Ce qui était drôle d'ailleurs, parce qu'il n'était pas Américain et que ses études en histoires étaient plus relatives à celle de l'Angleterre. Au final, il avait juste réussi le concours et suivait le programme habituel. Bien entendu, il n'était pas devenu professeur immédiatement, il avait d'abord endossé celui de remplaçant et aujourd'hui le voilà qui gérer toute une classe de dernière année. Il ne savait pas si c'était une bonne chose ou non, il n'était pas du genre à chercher les promotions où les avancer dans sa carrière. Il aimait se contenter de ce qu'il avait sans changer les choses. « - Pour la semaine prochaine, je veux que vous répondiez aux questions de la page 201. Et révisez les dates dont on a parlé aujourd'hui s'il vous plaît. Il n'y aura pas d'excuses pour ceux qui auront moins de la moyenne, je vous préviens. » Et voilà, encore un interro surprise et les élèves s'en allèrent mécontents alors que enri nettoyait le tableau avec son chiffon. Un léger coup d'œil à l'horloge de la classe lui fit comprendre qu'il était temps d'aller manger. La pause midi attiré les jeunes élèves comment des mouches attirées par le sucre. Les professeurs n'étaient pas si différents. Tout le monde était fatigué et affamé par la demi-journée qu'ils venaient d'achever.
« - Mlle Whitemore, vous oubliez votre sac. » L'élève se retourna, confuse, prenant son sac avant de partir. Henri attendait comme toujours que tout le monde quitte sa salle avant de prendre son sac à dos et de quitter le bâtiment pour se diriger vers la salle des professeurs. Il était du genre à apporter son repas, souvent acheté. Il n'avait pas le temps de faire grand-chose, alors il optait toujours pour des plats préparer à chauffer. En entrant dans la pièce, certains de ses collègues s'étaient déjà installés. L'endroit était, comme souvent, surpeuplé. Henri aperçu néanmoins une place près de la fenêtre où il posa son sac le temps d'aller faire chauffer ses pattes. Un casque sur la tête, une vieille musique indienne retentissait alors qu'il ne prêtait pas la moindre attention aux restes de l'équipe scolaire. C'était comme si Henri avait un problème avec tout le monde. Il restait le plus souvent dans son coin, participant assez rarement aux conversations. Il n'était pas connu pour être désagréable, mais juste légèrement à part. Il ne refusait pas ceux qui venaient à son encontre, mais se refusait d'aller vers les autres. Une fois sa petite boîte de pâte bien chaude, il fourra une bouchée rapidement en bouche tout en se dirigeant vers la table où il avait réservé sa place. Il remarqua une petite tête blonde dont il avait pris l'habitude d'apercevoir depuis le début de l'année. Retirant son sac pour s'asseoir en face, il lança un bref sourire à la jeune femme avant de faire baisser son casque. La musique, assez forte, laissait un léger fond sonore.
« - Prête pour le conseil de tout à l'heure ? » Il n'était pas seul à gérer sa classe, en fait, le professeur Sinclair partager le travail avec lui. D'ailleurs, après les cours, une petite réunion était improvisée pour faire le point sur le début de l'année et sur la classe. La majeure partie des professeurs ainsi que les délégués des classes étaient conviés à différents horaires pour discuter. Henri sentait les problèmes venir. Il n'était pas du genre discret quand il punissait ou lorsqu'un élève faisait quelques choses de travers. Il avait vite remarqué que ses méthodes ne plaisaient pas à Lily. Ils avaient une bonne petite heure avant de se retrouver coincé avec les autres. Autant en profiter pour mettre les choses aux claires non ?
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Sujet: Re: “ It takes two flints to make a fire. ” (lily) Mar 27 Oct 2015 - 18:23
It takes two flints to make a fire.
Henri&Lily
Aujourd'hui étant un jour de conseil de classe de début d'année, je sais que je vais quitter le lycée plus tard que d'habitude. Je remarque que les élèves sont remarquablement plus tranquilles que la semaine dernière car ils savent bien que ce jour est aussi important pour eux que pour nous. Pas qu'ils soient des monstres en temps normal, mais disons qu'ils sont plus généralement plus agités, sans forcément que ça en devienne insupportable. Quoi qu'il en soit, tout se passe plutôt bien et le jeune Adrian vient me voir comme souvent à la fin du cours, pour avoir davantage d'explications sur la grammaire française qui est compliquée, et ce n'est pas moi qui vais dire le contraire. Je réponds donc à ses questions avec plaisir, avant qu'il ne parte pour son prochain cours et me dise « à demain ».
Je remballe mes affaires et laisse la porte ouverte pour mon collègue qui va donner son cours dans cette salle et je prends la direction de la salle des professeurs. Je m'arrête quelques minutes pour discuter avec une de mes amies, prof d'anglais, mais la conversation ne dure pas longtemps, étant donné qu'elle n'a pas tout de suite sa pause-déjeuner. Arrivant dans la salle, j'ai la chance de trouver une place sans trop de difficulté, bien que la pièce commence sérieusement à se remplir, et je commence à déjeuner tout en corrigeant des copies, souriant de temps en temps en lisant les petites coquilles de mes élèves.
Je finis par lever la tête lorsque je m'aperçois qu'un de mes collègues, professeur d'histoire, s'assied face à moi, là où il avait laissé son sac. Je lui retourne son sourire et il engage la conversation, lui qui n'est pas vraiment loquace d'habitude. En effet, monsieur Henri Hudson reste souvent à l'écart, ne se mêlant pas trop aux autres. S'il n'a pas mauvaise réputation auprès des professeurs, c'est un peu différent avec les élèves, pour avoir entendu de nombreuses plaintes à son sujet, comme quoi il est trop sévère. Malgré ça, je continue de lui sourire aimablement :
« Oui et vous ? Je suis même plutôt satisfaite du groupe, y a vraiment une bonne dynamique, bien que certains soient encore un peu timides à l'oral, mais ça va venir. »
On va dire que ça, c'était pour une entrée en matière sympathique... Je range les copies, décidant que je continuerai une fois à la maison, pour pouvoir vraiment me focaliser sur la conversation avec mon collègue.
« Par contre, j'ai eu quelques... Échos, de certains élèves. J'ai entendu dire que vous leur avez donné un gros contrôle à réviser pour la semaine prochaine alors qu'ils sont déjà surchargés, avec les examens blancs à venir... Pas que je m'y oppose, mais peut-être que vous pourriez le décaler... ? »
Que je me risque à demander, toujours en souriant légèrement pour que ça passe mieux. Je ne cautionne pas vraiment les méthodes de celui-ci et j'imagine qu'il le sait déjà, puisqu'on fonctionne différemment et que j'ai tendance à être plus « cool » sur certaines choses...
Emi Burton
Suraj H. Hudson
BAD COP
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Sujet: Re: “ It takes two flints to make a fire. ” (lily) Jeu 26 Nov 2015 - 11:18
“ It takes two flints to make a fire. ” Lily & Henri
Les journées qui se finissaient par un conseil de classe n'était pas forcément celle que les élèves préféraient, encore moins celle que les professeurs préféraient. C'était pourtant un excellent moyen de faire un contre-rendu sur chacun des étudiants et de voir qui fait un effort et qui n'en fait aucun. Généralement, Henri n'a rien à dire. Mais les choses ont changé cette année, puisqu'il avait le pouvoir sur une classe en particulier. Il ne s'était pas attendu à être professeur principal d'une classe de dernière année et encore moins de devoir partager cette responsabilité avec qui que ce soit. Moins il connaissait ses élèves, mieux s'était. Du moins, c'est ce qu'il pensait et c'était de cette manière qu'il travaillait. Il ne voulait pas s'impliquer à proprement parler. Il ne voulait pas connaitre le pourquoi du comment de ses élèves et préféraient garder une certaine distance. Il n'était pas le seul à travailler comme ça, mais il avait surtout tendance à être assez « glaciale » ce qui lui donnait une sacré réputation. Il appréhendait donc assez mal le conseil de classe, se doutant qu'il allait devoir donner un peu plus de lui. Il retenait parfaitement les exploits scolaires de ses étudiants, là n'était pas le problème, mais pour le reste, il était peu enclin à retenir les comportements. Qui trainait avec qui. Qui avait des soucis familiaux, qui était le plus souvent en retard… Dans le pire des cas, les autres professeurs étaient là aussi et ferait ce travail à sa place.
Prenant place en face de sa « partenaire », Henri lança la conversation. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais avait-il vraiment le choix aujourd'hui ? Sinclair était l'autre professeur principal de la classe, alors il ne pouvait pas rester indifférent, même s'il aurait aimé manger seul et ne pas avoir à la croiser avant le conseil. Lily n'approuvait pas forcément tout ce qu'il faisait et son instinct lui disait qu'elle allait tôt ou tard lui en toucher deux mots. En attendant, cela ne lui ferait pas de mal d'aborder une conversation des plus polis…
« - Je suis prêt. » Il plongea sa fourchette en plastique dans sa boite pour ressortir une bouchée qui baignait dans le fromage. « - Si vous le dites. » Il y en avait qui était timide ? En voilà une chose qu'il ne remarquait pas forcément. Henri était du genre à faire participer ceux qui voulaient participer, sans forcer ceux qui n'en avaient pas envie. Alors forcément, les élèves qui prenaient la parole étaient loin d'être timide à son gout, mais s'il y réfléchissait, il y avait sans doute deux ou trois élèves qui n'avait jamais levés la main depuis le début de l'année.
Et voilà. Il n'avait même pas mangé la moitié qu'elle lui parlait déjà des « problèmes » dont il était le déclencheur. Secouant la tête, Henri ajouta un « Non. » assez expressif. Il avala un peu d'eau avant de reprendre, pour éviter de parler la bouche pleine et de manière peu glamour. « - Je ne peux pas me permettre de décaler, aux risques de rompre le rythme que j'ai instauré depuis le début de l'année. Si je fais ça, la moitié de la classe laissera ce contrôle de côté jusqu'à la dernière minute et les notes s'en feront ressentir. » De nouveau il secoua la tête. « - L'histoire, c'est un travail de mémoire. Si les élèves se concentre uniquement sur les examens blancs, ils vont prendre du retard sur le programme de l'année et donc, réduire leurs chances de réussir les examens finaux. » Souriant, Henri rejoua avec sa fourchette. « - Ne vous faites pas avoir par quelques plaintes, Miss Sinclair. » Et voilà une nouvelle bouchée bien en bouche qui colora les papilles de l'Indien. Il se retrouvait souvent affamé après des matins comme celui-là, alors forcément, il savourait un peu trop rapidement ce qu'il avait apporté à manger, sachant naturellement que cela ne serait pas suffisant.
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Sujet: Re: “ It takes two flints to make a fire. ” (lily) Mer 9 Déc 2015 - 21:55
It takes two flints to make a fire.
Henri&Lily
C'est plutôt surprise que je remarque que mon collègue, lui professeur d'histoire, m'adresse la parole. Effectivement, il a plutôt tendance à rester dans son coin, ne se mêlant surtout pas autres. Mais ce n'est pas auprès des élèves qu'il a le plus mauvaise presse, pour entendre assez souvent des remarques de la part de la classe dont je suis professeur principal. Et justement, il entame la conversation en me demandant si je suis prête pour le conseil de classe. Je lui fais alors une remarque générale concernant la classe mais il n'a pas l'air tout à fait convaincu. Je hoche alors la tête pour appuyer mon propos :
« En tant que prof de langues, j'essaye d'écouter tout le monde et il y en a vraiment qui ne sont pas à l'aise à l'oral. »
Sans doute un mélange de timidité et d'un manque de confiance en eux... Surtout à cet âge-là, c'est compréhensible. Puis ils ne sont pas tous matures encore, et il suffit que l'un d'eux bafouille un peu pour s'attirer les moqueries des autres. Enfin, là n'est pas le sujet. Je finis alors par faire part du problème à mon collègue, lui demandant gentiment de décaler son contrôle puisqu'ils vont entrer dans une période d'examens blancs. J'ai beau tenter de réunir tous les éléments pour qu'il accepte, je me prends un refus catégorique et mes yeux s'écarquillent. Il finit par m'expliquer ses raisons et même si elles se tiennent, je ne peux pas m'empêcher de le trouver trop stricte. Sans doute que c'est pour leur bien des élèves, pour qu'ils aient de bons résultats scolaires...
« Je comprends vos motivations et je sais que l'histoire est un travail de mémoire mais... Leur réussite aux examens blancs tout comme aux examens finaux est essentielle. S'ils échouent aux examens blancs, y en a bien la moitié qui ne va pas s'accrocher. Je trouve que c'est inutile de les surcharger de travail, sinon ils vont plus s'éparpiller qu'autre chose. Et sans vouloir vous vexer, j'imagine que les examens blancs les stresseront bien plus que le contrôle d'histoire. »
Je suis sans doute un peu trop franche avec mon collègue mais après tout, il ne mâche pas ses mots lui non plus. Il en rajoute même une couche, me conseillant presque de ne pas me faire avoir par quelques plaintes. J'arque un sourcil, et c'est sans doute la seule chose qui montre que je n'apprécie pas vraiment sa remarque :
« Ne vous en faites pas pour moi. Je ne me fais pas avoir, comme vous dites. Je suis juste à leur écoute et c'est un aspect de mon métier que je ne néglige jamais. »
Contrairement à vous, vous devriez peut-être apprendre, que je me retiens d'ajouter. Il est sans doute un très bon professeur, avec plein de qualités comme l'organisation – apparemment - mais pour ce qui est de sa relation avec les élèves, on a vu mieux...
Emi Burton
Suraj H. Hudson
BAD COP
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Sujet: Re: “ It takes two flints to make a fire. ” (lily) Mer 13 Jan 2016 - 21:14
I started to live again, because of you.
lily f. sinclair — suraj h. hudson
Henri était un vrai personnage en lui-même. Impossible de réellement le connaitre, de vraiment savoir ce qu'il faisait en dehors du cadre de l'école. Ce n'était pas un mauvais professeur, mais il ne dégageait pas forcément cette envie de faire partager son savoir, d'éduquer les autres. Quelque part, cela pouvait se lire sur son visage : ce métier, c'était son plan B. C'était le métier qui lui servait à survivre parce qu'il n'avait pas atteint ses rêves. Ou alors, parce qu'il avait échoué là où il aurait dû réussir. De toute façon, il ne le cachait pas, mais il ne se plaignait pas pour autant. Il encaissait ce rôle, parce qu'il n'avait pas le choix. Parce que sa vie, c'était ça maintenant. Alors il ne se liait pas d'amitié avec les autres, il ne discutait que très rarement avec ses collègues et la plupart du temps, il préférait être seul pour travailler et avancer. Il devait être l'un des rares profs à être ponctuel, à suivre ses plannings à la lettre sans être en retard. Ses classes n'étaient pas les pires et les notes étaient assez correctes, ceci dit, elle pourrait être mieux encore et finalement c'était sans doute le seul but que Henri s'autorisait au travail : pousser ses élèves aux maximums de leur capacité. Forcément, avec cet objectif, il se retrouvait avec une étiquette sur le dos, digne de sa personne : le prof méchant, le prof trop difficile. Celui qu'on ne peut pas convaincre avec une excuse inventée à dernière minute quand on est en retard. Celui qui hurle quand il y a trop de bruit et qui finalement, torture par l'esprit. C'est aussi le genre à ne pas faire attention au détail, à ne pas vraiment écouter, là où durant sa carrière de journaliste, il avait su parler avec le cœur et comprendre les autres sans le moindre problème. Finalement, c'était comme si Henri était un disque dur rayé qui tournait en boucle. Un objet, brisé, impossible d'apprendre à aimer la vie de nouveau. À aimer les autres.
« - C'est un rite de passage de toute façon. Ils finiront pas s'y faire. » Comme souvent, il ne cherchait pas plus loin que ce qui lui semblait logique. Les oraux étaient constamment là, peu importe le niveau scolaire. Personne n'y échappait. Il faut apprendre à exposer les choses, à les décrire, à argumenter ses opinions. Henri était têtu, coincé dans une façon de faire et il n'aimait pas changer ses plans. Alors forcément quand Lily lui parle des examens blancs et de certaines plaintes d'étudiant, il met les choses aux claires. C'est sa façon de faire. Brutale, mais sincère. L'enseignante ne tarda pas à le reprendre. S'il y avait bien une chose qu'il appréciait chez elle, c'était son professionnalisme. Elle restait claire et polie, comme si elle devait prouver une bonne éducation à chaque fois qu'elle prenait la parole. Au fond, il savait qu'elle faisait attention pour éviter tout conflit majeur et c'était grandement appréciable. Même s'il savait, s'il comprenait, qu'elle n'était pas d'accord et que sa façon de faire lui plaisait peu.
« - Vous ne me vexez pas. » Mais cette conversation le forçait à prendre la parole et donc, à ne pas manger. « - Mais ils ne vont pas échouer à cause de mon contrôle, si c'est là votre crainte. » Bon, d'accord, il y avait une légère pointe d'amertume dans ses mots, mais il n'aimait pas qu'on cherche trop à lui faire changer d'avis. « - C'est toujours la même chose de toute façon. A chaque fois que plusieurs examens tombent en même temps, il faut essayer de décaler pour qu'ils aient le temps de bosser et de travailler chacun d'eux, mais je trouve ça ridicule. Ils doivent apprendre de ce genre de situation. Il y a parfois du bon à être sous pression. » Quelque part, il sentait qu'avec Lily, c'était peine perdue. Elle aurait toujours quelque chose à redire et ils ne seraient jamais forcément d'accord. Il avala un peu d'eau avant d'écouter la suite. Elle était à leur écoute, ce qu'Henri ne faisait jamais. Il n'écoutait pas toujours, c'était certain. Il y avait des professeurs plus attentionnés, qui savait tout de leurs étudiants, toutes leurs vies, tous leurs problèmes. Pas Henri. Il retenait à peine les noms.
« - Bien. » Il attrapa son mouchoir pour s'essuyer les mains. « - N'accordez pas non plus tout votre temps à cet aspect de votre métier, comme vous dites. Les élèves peuvent vous utiliser sans que vous ne le sachiez. »
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Sujet: Re: “ It takes two flints to make a fire. ” (lily)