{{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥}
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Sujet: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Lun 7 Nov 2016 - 1:58
❝ I need to breathe and find out what it means to be. ❞
Beth Wilkerson & Eden Jefferson
« Hein ? » Beth avait l'air un peu bête, estomaquée par cette nouvelle qui fit démarrer son cerveau au quart de tour. « T'es sûr ? » Sa question était ridicule, elle en avait totalement conscience. Le collègue d'Eden ne lui parlerait jamais de choses pareilles à la légère, mais Beth était à présent effrayée à l'idée qu'Eden ait pu vivre quelque chose d'assez décontenançant pour quitter son poste. « Ecoute, hein... merci de m'avoir prévenue », gratifia-t-elle le basketteur d'un faible sourire. La plupart de ses collègues étaient allés chercher à boire dans leurs affaires, sur les gradins en bois du court de basket qu'ils fréquentaient tous les mardi après-midi. Elle était restée immobile alors que celui qui venait de lâcher cette information maladroitement rejoignait ses amis. Les lueurs ambrées de fin de journée l'aveuglaient, non sans la faire grimacer, mais elle ne bougeait toujours pas. Elle réfléchissait. Elle se demandait malgré elle où elle avait pu merder pour pousser Eden à lui cacher quelque chose d'assez moche pour le faire quitter son travail. S'occuper de Faith ? Elle y avait naïvement cru, totalement cru. Il aimait sa fille plus que tout au monde, plus que sa profession et qu'il avait pu aimer n'importe quelle femme, elle en était persuadée. Elle se souvenait à présent avoir approuvé cette décision avec un grand sourire, heureuse qu'il s'épanouisse dans ce rôle de père dans lequel il excellait. Qu'elle avait été ridicule. Elle s'était noyée dans ce mensonge qu'il avait décidé de lui présenter, et elle n'en pouvait plus des mensonges. Elle n'en pouvait plus des mensonges qu'on lui servait sur un plateau d'argent comme on sert un œuf dur à un brunch. Eden lui avait menti. Et par-dessus, il allait mal. Il allait mal, et elle n'avait pas été là. Elle restait toujours immobile, sa jupe flottant dans cet air de léger de fin de journée d'automne. Qu'était-elle supposée faire ? Prétendre que tout allait bien ? Mais rien n'allait bien. Elle en avait marre de ces façades, de ces mensonges, de ces peurs qui poussaient chacun à se renfermer plutôt qu'à demander de l'aide. Eden savait tout de ce divorce qu'elle attendait maintenant impatiemment. C'était à lui qu'elle s'était confiée en premier, parce qu'il était son roc. Elle ne lui avait caché qu'une chose... pour garder son jardin secret. Parce que mettre des mots sur et enfant perdu était encore trop difficile, et que c'est épreuve, même si elle remontait déjà presque à un an, était encore douloureuse comme au premier jour. Peut-être ne comprendrait-il même pas sa décision de ne pas élever cet enfant seul. Eden était un parent célibataire exemplaire; comment pourrait-il comprendre qu'elle n'avait pas sa force, qu'elle ne pouvait pas mettre au monde un enfant né du mensonge, d'un amour factice et forcé ?
Elle fit un signe de la main au groupe de basketteurs et traversa le terrain bitumé pour rejoindre sa voiture. Elle s'installa derrière le volant et resta immobile encore quelques minutes. Son regard voguait du rétroviseur à son portable, qu'elle avait posé sur le fauteuil passager. Elle ne pouvait pas prétendre ne pas savoir que quelque chose n'allait pas. Elle ne pouvait pas laisser Eden seul, même si ce mensonge avait clairement révélé sa volonté de l'être. Elle soupira, mit sa ceinture et démarra le moteur. Il était temps de comprendre. Il était temps pour Beth d'être l'amie qu'elle aurait aimé être pour Eden.
De trop longues minutes plus tard, Beth se garait devant chez les Jefferson. Elle se demanda un instant s'il était ici, si Faith était ici, et imagina qu'il était même possible que Marissa soit ici. Cette idée lui donna subitement l'envie de faire demi-tour, mais elle ne fit que soupirer une fois de plus et claqua la porte de sa voiture derrière elle. Elle avait repéré celle d'Eden; il ne pouvait pas être bien loin. Elle fit claquer ses talons dans l'allée qui menait jusqu'à la villa de l'ancien psychiatre et hésita un instant avant de sonner. Avait-elle réellement sa place ici ? Son tour au terrain de basket avait été une visite de courtoisie, un passage pour retrouver son ami au moins quelques instants. Mais si ce mensonge n'avait eu qu'un seul but, celui de l'éloigner ? Et si elle s'imposait face à un homme qui ne l'avait jamais plus considérée comme l'amie qu'elle avait pu être pendant leur adolescence ? A présent habituée malgré elle à ce genre de trahisons, Beth se retrouvait tétanisée devant la porte de la villa. Elle resta immobile, l'index à quelques centimètres du bouton de la sonnette, pendant de longues secondes, peut-être même de longues minutes. Dans un élan de courage, elle finit par appuyer sur le bouton doré et se recula de quelques pas, comme dans un réflexe, prête à prendre la fuite. Lorsque son ami ouvrit la porte et malgré le sourire qui s'étira sur ses lèvres, elle lâcha gravement, de sorte à ce qu'il ne l'interrompe pas : « je te cherchais au terrain de basket. Ton collègue a sous-entendu que ce n'était pas que pour Faith que tu avais quitté l'hôpital. Je... je dois m'inquiéter ? Pour toi, pour nous ? Pourquoi tu me mens, Eden ? Pourquoi t'étais pas sur le terrain avec tes amis ? » Elle marqua une pause et ajouta, intimidée à l'idée de faire une scène devant Faith. « La petite est là ? Je veux pas vous déranger si vous êtes ensemble. J'hésitais à venir, tu sais. Je peux pas te forcer à me dire ce qui va pas. Mais t'aurais au moins pu me dire que ça va pas. Je me sens conne, maintenant. Et inutile. Et trahie. Je t'ai quasiment tout dit, moi. Cette amitié, là, ça marche à sens unique ? » Elle reprit son souffle et soupira en se reculant pour s’asseoir sur la balançoire sous le porche. « Tu peux me virer, si tu veux » dit-elle en fixant ses escarpins et en en essuyant un des quelques grains de terre qu'elle avait ramassés dans l'herbe en le cherchant sur le court. « Mais juste, dis-moi. J'en ai marre d'être prise pour une conne de tous les côtés. Sois au moins honnête. » Elle n'arrivait pas à le regarder. Ses yeux s'étaient embués à l'idée de perdre l'un de ses seuls et meilleurs amis.
Eden M. Jefferson
GOOD COP
› MESSAGES : 370 › EMMENAGEMENT LE : 07/09/2013 › AGE : 39 › STATUT CIVIL : PÈRE CÉLIBATAIRE D'UNE PETITE FILLE ; CROIS AVOIR TOURNER LA PAGE SUR MARISSA, EN RELATION SECRETE AVEC JANE ET PEUT-ÊTRE AMOUREUX DE BETH. › QUARTIER : A PALM AVENUE, AVEC SA FILLE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN PSYCHIATRE, HOMME AU FOYER ; › HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (LOVE IS ENOUGH) (2015) SEX SYMBOL JUNIOR (2016) COUPLE LE PLUS IMPROBABLE AVEC JANE › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : LE PLUS BEAU DE TOUT LES HOMMES SEXY : IAN SOMERHALDER ; › COPYRIGHT : ELOW ;
Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Ven 11 Nov 2016 - 17:44
I need to breathe and find out what it means to be.
beth wilkerson — eden jefferson
Cherchant le pull de sa fille, Eden s’énerva. « - J’étais persuadé qu’il était là ! » L’enfant attendais plus bas, devant la porte, son éléphant en peluche dans les bras. Grognant, Eden jongla du placard au tiroir, puis se dirigea vers la salle de bain et manqua de peu de crier au miracle quand il retrouva le vêtement de l’enfant sur son lit, à lui. L’objet dans la main, il descendit au rez-de-chaussée et ajouta celui-ci dans le sac de la petite Faith. Il déposa ensuite un bisou sur son front et l’accompagna jusqu’à la voiture de sa mère qui l’attendait un peu plus loin. C’était encore un peu compliqué. C’était encore un peu flou, mais petit à petit, Marissa et Eden prenait un rythme et Faith arrivait à voir ses parents sans manquer de rien. C’était important pour lui, primordiale même, que Faith puisse trouver sa place dans ce divorce. Refermant la porte derrière lui alors que la voiture de Marissa démarra, Eden fut confronté au silence de sa maison. Rien d’inhabituel pour lui maintenant et il devait être honnête, cela lui convenait. La vie, à la maison, lui allait même plutôt bien. Alors il se dirigea au salon, rangea un peu puis s’installa sur son canapé, complétement à l’aise et calme. Il en profita pour laisser tomber la chaine des films animés et laissa les infos remplir le silence de la pièce. Alors que les news parlaient de Los Angeles, Eden se mit à penser à ses frères. Son petit frère, plus particulièrement. Son absence s’était fait remarqué depuis son départ et Eden devait lui avouer que cela lui avait fait du bien de l’avoir à ses côtés quand tout partait en vrille avec Marissa. Observant l’heure, il alla ensuite dans la cuisine, le son de la télévision assez élevé pour qu’il entende tout de la pièce. D’habitude, il est au basket le mardi soir. Mais voilà quelques semaines qu’Eden n’y allait plus vraiment. Une prochaine-fois, se disait-il toujours. Mais ça n’arrivait pas. Quelque part, il n’avait pas envie d’affronter le regard des collèges médecins et amis du mardi. Il était beaucoup mieux chez lui. Oui, du moins, il en était convaincu.
Ordinateur allumé, il observait une recette en directe pour réussir parfaitement des brochettes de foies de poulet. Il fouina dans ses placards à la recherche des épices et laissa son cerveau s’éteindre alors qu’il se concentra pleinement sur sa recette, coupant par la suite quelques champignons. Cuisinier lui prouvait à quel point, toutes ses années, il s’était perdu à être quelqu’un d’autres. A être quelque chose qu’il n’est pas. Maintenant il veut rattraper le temps perdu. Il veut s’occuper l’esprit dans des activités aussi diverses qu’effrayante et il veut apprendre. Il veut aussi trouver ce qui le rend vraiment heureux, outre le fait d’être père. Et ça, c’est le plus important pour lui.
Alors que les publicités prenaient place à la télévision, Eden se trémoussa légèrement en entendant un tube passait. Il en profita pour mettre une poêle sur le feu, sa viande cuisant à feu doux. Chiffon sur l’épaule, il déposa un couvercle sur la poêle avant de se diriger vers l’entrée. « - Pitié, me dis pas que j’ai encore oublié quelque chose ?! » murmura t-il alors qu’il ouvrit la porte. Par chance, ce n’était pas Marissa, mais Beth et son sourire se fit automatique… pendant une courte durée. « - Q… Quoi ? Comment ça je te mens ? » Dépassé par la prise de parole de la jeune femme, Eden fronça les sourcils. « - Beth, calme-toi… Et Non, non elle est chez Marissa cette semaine. » Paumé, il reprit de nouveau la parole. « - attend, j’ai rien compris ! » Et il était sincère. Elle avait parlé si vite qu’il n’avait pas fait attention assez vite. Reculant, il lui fit signe d’entrée. « - Viens, dit-moi. Mais pitié, respire avant. »
Il avait compris qu’elle était allée le chercher au terrain de basket, mais la suite avait sauté. Que lui avait-on dit sur lui ? En quoi avait-il menti ? L’émotion dans la voix de Beth le faisait frissonner. L’inquiéter aussi. « - Merde ! » Alors qu’il ferma la porte, il se dirigea rapidement dans la cuisine pour vérifier que rien n’avait brulé pendant ces quelques minutes. Il en profita pour éteindre le feu dans le but d’éviter un désastre culinaire. La télévision continuait de remplir le silence, mais Eden regardait Beth avec beaucoup d’inquiétude.
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Sam 12 Nov 2016 - 0:58
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Beth Wilkerson & Eden Jefferson
Dire que Beth avait tendance à s'emporter dans le dramatique était une euphémisme. Elle n'avait été aussi sensible à ce genre de choses, mais le départ de Daniel, encore récent -bien qu'avoisinant dangereusement son premier anniversaire-, la confrontait quotidiennement à cette angoisse constante, qui ne semblait jamais prendre de répit. Plus que jamais, Beth était fragilisée, sur les nerfs, inquiète, angoissée à l'idée de perdre quelqu'un d'autre. Le moment où elle avait du annoncer à ses parents son divorce à venir l'avait beaucoup moins marquée que ce qu'elle avait pu penser; c'était le départ de son époux qui l'avait blessée, pas le regard satisfait de sa mère qui, bien que peinée pour sa fille, ne pouvait s'empêcher de ressentir cette satisfaction des personnes qui ont gagné un pari. Elle se relevait peu à peu, mais cet équilibre étrange qu'elle avait trouvé après le départ de Daniel était encore instable. Après avoir coupé tout lien avec le monde extérieur pendant quelques semaines, Beth s'était imposé un rythme totalement inverse. Elle travaillait plus encore qu'elle le faisait avant. Lorsqu'elle n'était pas à l'association, elle était à la mairie; et lorsqu'elle n'était à aucune des deux, elle courrait des longs kilomètres à la recherche de ces bonnes vieilles endorphines, comparses qui avaient toujours su faire leurs preuves dans les moments les plus angoissants de son existence. Il ne s'était agi jusqu'à présent que d'examens, de concours, d'inquiétudes liées au travail, à ses premières affaires d'étudiante, ses premières plaidoiries... mais maintenant, c'est totalement différent. Cette vie qu'elle s'était construite, cette vie qui parfaite qu'il lui était presque tombée du ciel, avait été anéantie en une soirée, en quelques mots à peine. Et puisque son mariage n'avait jamais été un mariage d'amour, Beth s'investissait dans ce qu'elle avait toujours maîtrisé : le travail. Elle n'était d'ailleurs plus seule lorsqu'elle rentrait du travail et de ses joggings; Tom était souvent là, et lorsque ce n'était pas le cas, elle savait qu'elle pouvait compter sur les quelques personnes qui avaient su l'entourer au pire des moments. Elisabeth, bien entendu, mais aussi Leah... et Eden. Alors imaginez bien quelle pouvait être sa surprise lorsque son ancien collègue lui avait laissé entendre le plus naturellement du monde que son départ de l'hôpital n'avait pas été aussi fluide que ce qu'il lui avait laissé entendre. Son inquiétude était aussi altruiste qu'égoïste. Elle avait peur pour lui, elle avait peur que quelque chose n'aille pas, que quelque chose soit grave, peut-être, qu'il lui cache quelque chose d'important ou qu'il cherche à la préserver de quelque chose... et elle avait aussi peur d'être laissée pour compte parce qu'elle n'était pas une bonne amie. Le pire était sans doute pour elle de réaliser qu'il n'aurait pas tort du tout. Cela faisait des mois qu'elle était une piètre amie. Elle ne faisait que recevoir. Elle n'offrait plus rien, et un possible doute d'Eden face à sa capacité à écouter aurait été totalement justifié. Pourtant, la douleur n'en était pas atténuée. Au mieux, elle en était même accentuée.
C'était de sa faute, voilà ce qu'elle s'était dit, installée derrière son volant, arrêtée à un feu rouge. Il fallait qu'elle clarifie les choses. Elle ne voulait pas que son égoïsme et sa stupidité lui fassent perdre une des confiances et des amitiés qui comptaient le plus à ses yeux. Eden avait été l'un des meilleurs supports qu'elle aurait pu avoir. Il était temps qu'elle le lui prouve, il était temps qu'elle lui rende la pareille. Et c'était cette pensée précise qui l'avait incitée à se risquer à chercher Eden chez lui. Elle ne pouvait pas rester avec ces inquiétudes et ces non-dits sur le cœur.
Elle remarqua à peine ce qui se passa sur le visage d'Eden lorsqu'il lui ouvrit la porte. Elle était bien trop égoïste, encore une fois, bien trop obnubilée par ses questions. « Viens, dis-moi. Mais pitié, respire avant. » Il lui arracha un bref sourire. Elle ne comprenait pas comment il pouvait ne pas avoir compris. Peut-être s'était-elle monté un film entier ? Peut-être que son collègue avait exagéré la situation ? Ou peut-être qu'elle avait mal compris ce qu'il lui avait dit ? Elle se releva de la balançoire, qui grinça quelques instants au bout de sa chaîne, et le suivit sans piper un mot de place, la main serrée d'angoisse autour de l'anse de son sac de marque. Elle ferma soigneusement la porte derrière elle et renifla, les sourcils froncés. « Qu'est-ce que tu fais à manger ? Ça sent bon... » Elle n'eut qu'une seconde de plus pour lui poser une question avant qu'il ne s'échappe en courant vers la cuisine. « T'as commandé, c'est ça ? Tu sais, ça peut pas si mal se passer avec un micro-ondes... » Elle le suivit patiemment, non sans jeter un coup d'oeil à la télévision devant laquelle elle passa. Elle s'arrêta entre le salon et la cuisine et s'adossa à la porte. « Ecoute, c'est ton collègue, le grand roux... il m'a dit que... » Elle se sentait soudainement ridicule. S'il n'avait pas compris lorsqu'elle avait s'écrouler d'angoisse sur le perron de sa porte, c'était sans doute qu'elle s'était complètement trompée. Voilà, c'était ça : elle avait faux sur toute la ligne. « Enfin, il a sous-entendu que c'est pas forcément seulement pour Faith que t'as quitté ton job. Que... peut-être qu'il y avait une raison. » Elle soupira, se faisant soudainement toute petite. « Je sais pas, ça me paraît ridicule maintenant... je suis désolée, je veux pas avoir l'air d'un personnage fou de série dramatique. La vie, c'est pas Grey's Anatomy. Je veux juste... enfin, tu sais qu'on est amis, hein ? » Elle planta son regard dans celui, clair, presque hypnotisant, de son ami. « S'il t'arrivait quelque chose de grave, d'important, tu me le dirais ? Je sais pas ce que je ferais sans toi, et c'est égoïste et égocentrique, mais... j'aimerais que tu penses la même chose de moi. » Elle haussa les épaules avec un sourire en coin. Oui, elle était ridicule. Mais cet épisode aurait peut-être au moins le mérite de faire exprimer à Beth toute la gratitude qu'elle ressentait pour Eden. « Je suis désolée, je voulais pas te déranger pour un truc pareil, c'est juste que... » Que... « je suis sur les nerfs en ce moment, pardon. » Elle désigna la sortie des deux index, hésitante, gênée de s'être imposée de la sorte. « T'attends sûrement quelqu'un en plus, je repasserai un de ces jours... » dit-elle avec un sourire avant de s'approcher de lui et de déposer un baiser sur sa joue pour à la fois s'excuser, et lui dire au revoir. « Et si c'est une dame, oublie pas de te protéger ! » gloussa-t-elle, malicieuse.
Eden M. Jefferson
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Jeu 24 Nov 2016 - 19:30
I need to breathe and find out what it means to be.
beth wilkerson — eden jefferson
Eden connaissait Beth. Même si les années s’étaient évolués depuis la période du lycée et qu’il y avait un énorme trou dans leur histoire, cela ne l’empêchait pas de savoir qui elle était. Elle n’était pas si différente qu’autrefois, c’était même étrangement rassurant. Comme si Eden rêvait de retourner en arrière, de redevenir le gamin insouciant qu’il était. Tout était si différent maintenant, qu’il ne savait jamais sur quel pied dansait. Il recommençait à peine à vivre pour lui-même, mais c’était encore difficile. Parfois le boulot lui manquait, parfois pas du tout. Il aimait la liberté qu’il avait aujourd’hui d’explorer de nouvelle chose, mais il savait que le regard qu’on poserait sur lui ne lui plairait pas. Père de famille qui reste chez soi ? Il entendait déjà ses parents se foutre de sa gueule durant un de leur fameux repas, tout en pointant du doigt qu’il n’allait pas survivre longtemps comme ça. L’avantage d’avoir travaillé comme il l’avait fait, c’était les économies. Il était, pour le moment, tranquille. Il n’avait pas besoin de travailler, mais un jour, il devrait s’y remettre. Eden espérait trouver une solution à l’avenir, mais essayait de ne pas y réfléchir non-plus. Il était hors de question de se laisser dépasser par les évènements comme cela lui était arrivé à l’hôpital. Consumé par une ambition et une volonté qui au final l’avait détruit. Il avait le droit à du repos, des vacances, même si celle-ci allait être prolongé au maximum. Eden redouté le moment où Marissa l’apprendrait. Il la savait bienveillante. Elle s’était adapté au divorce, aussi douloureux était-il. Eden savait qu’au final, c’était elle qui en avait le plus souffert. Ethan l’ayant lâchement abandonné. Elle s’était retrouvé plus déprimé que jamais et Eden avait essayé, petit à petit, de l’aider. Mais maintenant qu’elle allait mieux, elle pouvait reprendre la situation en main. Jouer sur son état mental, la perte de son travail, pour récupérer la garde de Faith. Malgré tout le bon en lui, Eden avait céder à la tentation, alors rien ne pouvait empêcher Marissa d’y céder également.
Cependant, il y avait Faith. Faith qui semblait complétement habitué à la situation. Qui ne faisait plus de remarque trop déplacé sur le fait que ses parents ne vivent plus ensemble. Faith qui arrivait à s’épanouir malgré la situation, et qui faisait la joie de son père. Maintenant, il avait l’impression que ce qui s’était passé, que sa crise de panique, lui avait offert la possibilité de donner à Faith ce dont elle aurait le plus besoin. En étant à ses côtés, elle ne manquait de rien. Toutes ses heures qu’ils avaient passés au travail, il les passait désormais à ses côtés. Mieux, il participait même aux activités de l’école et gardait un œil lus précis sur son parcours scolaire. Un père exemplaire, quelque part.
Voir Beth débarqué ainsi, paniqué, effraya Eden. Elle avait eu son lot de misère. Son lot de malheur et Eden essayait de garder un œil sur elle. De la protéger. Elle s’enfonçait dans le travail, le contraire de lui. Mais c’était autre chose qui l’inquiétait, quelque chose de plus intime. De plus subtile. N’attendant pas plus longtemps, il laissa Beth entrer, espérant mieux saisir ses problèmes. La solution était de respirer. C’était ce qu’Eden disait toujours. Elle devait reprendre son souffle et lui raconter, parce qu’il avait eu beaucoup de mal à la suivre et à comprendre tout ce qu’elle avait dit. Il était sincère. Elle était allée trop vite pour lui. Peut-être était-ce justement l’effet de sa situation actuel. Il était devenu plus lent.
« - Tu trouves ? » Lance-t-il un peu bêtement. Mais c’est vrai que l’odeur que dégageait sa cuisine n’était pas mauvaise, au contraire ! Peut-être qu’il avait un don pour la cuisine, et qu’il ne s’en était jamais rendu compte. Mais c’était trop tard, il voyait aussi que sa bonne cuisine allait prendre un tout autre goût ! « - Non, non, j’ai tout fais tout seul, comme un grand. » Maintenant qu’il avait éteint le feu, il pouvait se rassurer en disant que tout était récupérable. « - Avec mon ami YouTube. » Il posa un couvercle sur la poêle puis se tourna vers Beth. Son regard inquiet semblait le trahir, mais en même temps, il avait peur de ce qu’il pourrait entendre. Chiffon en main, il croise les bras et l’observe. Le grand roux… Oh, Fred ? Eden se rend compte qu’il sait ce qui traverse son esprit. Il sait ce que Fred lui a dit. Il essaye pourtant de ne pas changer d’expression, de rester serein. Au moins elle parlait plus calmement, c’était déjà ça, mais quand même. Il ne savait pas s’il devait apprécier le fait qu’elle soit venue ainsi à cause de ça. Il se rend compte qu’il aurait dû lui en parler, à elle. Alors il garde le silence. « - Je sais. » Dit-il en répondant naïvement à sa question. Ils sont amis. Ils l’ont toujours été. Presque instinctivement. Il la regarde hausser les épaules, tout en s’auto-rassurant qu’elle avait sans doute entendu des conneries. « - Beth… » Il posa son chiffon et s’approche de Beth, ne voulant absolument pas qu’elle s’en aille. « - Haha ! J’aurais aimé, mais non, non, je n’attends personne. Attends. » Sa main se pose sur l’avant-bras de Beth, glissant légèrement avant de rompre le contact. Il ne sait pas par quoi commencer, puis cherche en lui un moyen de dire les choses simplement.
« - J’ai fait un burn-out. » Il n’y avait pas plus claire. « - Je venais de finir une séance, mon patient retourné dans sa chambre et j’ai craqué, en plein milieu du couloir de l’hôpital. J’m’en suis pris à une infirmière, j’ai été… assez violent. Je n’ai rien vu venir. » Il soupire. « - J’aurais dû te le dire, désolé. »
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Ven 25 Nov 2016 - 1:32
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Beth Wilkerson & Eden Jefferson
Les choses n'étaient plus très simples depuis que Daniel l'avait quittée. Elle avait laissé les semaines défiler, puis les mois, sans réellement réaliser la vie qui l'attendait. Elle avait eu du mal à se sortir de cet état de torpeur dans lequel le départ de Daniel l'avait plongée, et même elle avait pu se sentir incroyablement seule, Beth avait toujours su qu'elle était entourée des personnes les plus précieuses au monde. C'était Sisi qui l'avait réveillée la première, la ramenant de la plus douce et plus convaincante des façons à la réalité. Beth se demandait encore parfois combien de temps elle aurait encore pu rester paralysée, victime des ondes de choc de sa rupture avec son époux, si Elisabeth n'était pas apparue subitement dans sa vie pour l'en sauver. Elle repensait souvent à ces longues journées mornes et sombres, à peine rythmées par les programmes télévisés destinés aux retraités. Elle se demandait comment elle avait pu supporter de rester seule avec ses idées aussi longtemps, et comment elle avait pu en ressortir entière. Les rares fois où, malgré toutes ses précautions, elle y était encore confrontée, Beth était poussée dans ses retranchements, paniquée comme jamais à l'idée d'avoir donné près de dix ans de sa vie à un homme qui n'avait jamais souhaité un avenir avec elle, et pétrifiée à la simple pensée que rien ne pourrait jamais plus être aussi beau que cette illusion qu'il lui avait offerte pendant les huit ans de leur mariage qui avait eu tout d'idyllique jusqu'à ce que Daniel brise le mensonge qu'il avait égoïstement crée. Car oui, elle ne pouvait pas le nier, et c'était sans doute l'une des raisons pour lesquelles elle s'en voulait tellement : ces années passées aux côtés de Daniel avaient été parfaites pour elle, parfaites au point où elle réalisait à présent qu'elles avaient du être un calvaire pour son époux, mais également parfaites au point pour elle de ne pas s'être rendu compte que quelque chose clochait. Oh, il y avait bien eu des hauts et des bas... oui, comme tout mariage, le leur avait connu des hauts et des bas. Et comme dans tout mariage, Beth avait pensé à ce qui effrayait le plus : l'adultère. Elle avait pensé à toutes ces femmes que fréquentait Daniel au cours de ses journées d'avocat, à toutes ces femmes qu'il pouvait croiser dans la rue, à toutes ces femmes tellement plus perfectionnées qu'elle, là elle n'était finalement qu'un ramassis de doutes. Elle s'était même surprise à donner raison à sa mère à plusieurs reprises en pensant que Daniel ne pouvait pas aimer une femme aussi peu ambitieuse qu'elle, une femme qui n'avait même plus pratiqué le droit après avoir été diplômée, une femme qui trouvait dans une quête pour l'aide à autrui un chemin de vie, comme toutes ces miss écervelées, ces femmes de footballeurs ou ces anciennes stars de télé-réalités. Car elle ne travaillait pas; elle ne travaillait plus. Plus vraiment, en tout cas, plus depuis qu'elle avait fondé Knowledge is Power et investi un argent qui n'avait même pas été le sien. Voilà ce qu'elle était donc : une profiteuse, une femme ingrate, et, depuis encore peu, une politicienne rendue amère par la défaite. Oh, Beth en avait regardé de travers, des collègues de Daniel à la plastique parfaite et aux doutes inexistants. Elle n'avait plus réellement ce tempérament, se disait-elle. Comment son époux pouvait-il aimer une femme qui n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait épousée ? Aurait-elle donc du ressentir une quelconque sorte de soulagement lorsqu'il lui avait annoncé qu'elle n'avait finalement rien pour lui plaire ?
Ça n'avait pas été le cas. Car la terrible vérité dont était synonyme cette révélation, c'était qu'il ne l'avait jamais vraiment aimée, pas comme on peut aimer la personne avec qui l'on veut passer le restant de ses jours. Pas comme elle l'aimait; pas comme elle l'avait aimé. Sa nouvelle vie de célibataire avait trouvé un équilibre précaire. Le fantôme de Daniel n'était jamais réellement loin d'elle. Elle en voyait encore les traces dans ce lit immense que son absence laissait bien vide. Elle le voyait lorsqu'elle chaussait ces Louboutin qu'il lui avait offertes ou lorsqu'elle choisissait encore le lavabo de droite dans la salle de bain de leur chambre, alors que celui de gauche n'était plus vraiment réservé à quiconque. Elle le voyait lorsqu'elle s'interdisait de préparer des lasagnes, juste parce qu'il avait tant aimé ses lasagnes. Elle le voyait toute la journée, jusqu'au moment où elle éteignait sa lampe de chemin sur rien d'autre que sa solitude, son éternelle solitude, là où sa vie n'avait été grand chose sans la présence de celui qui lui avait donné cette saveur si particulière qu'elle regrettait tant aujourd'hui. Elle le réalisait pourtant, Beth n'était pas seule, jamais réellement seule. Elle savait qu'elle était entourée des meilleures personnes qui soient. Sisi l'avait sortie de sa torpeur la première, mais avec Leah et Eden, ils étaient les seuls à réellement avoir une idée, ne serait-ce qu'approximative, de ce qu'elle avait pu traverser ou de ce qu'elle pouvait encore traverser. Elle avait révélé quelques bribes de l'histoire à chacun d'eux et de façon un peu décousue, mais c'était tout ce dont elle était capable pour le moment. Elle apprenait doucement à accepter le fait qu'elle ne serait bientôt plus mariée, bientôt plus Madame Wilkerson, mais bel et bien divorcée. Mademoiselle Walsh. Ce simple nom lui donnait le cafard; elle avait l'impression de faire un bond dans le passé et de ne rien avoir accompli pendant ces dernières années. Ce n'était pas son identité; ce n'était plus son identité.
Alors, lorsque le roux de collègue d'Eden avait laissé glisser quelques mots de trop, Beth avait paniqué. Elle avait même paniqué au-delà du raisonnable, parce qu'elle avait réalisé que cela faisait bientôt un an qu'elle s'était transformé en boulet pour ses amis. Cela faisait bientôt un an qu'elle s'accrochait égoïstement à ses missions, à ses travaux, et surtout, à ses amis. Cela faisait bientôt un an qu'elle faisait subir à ces derniers tout le chagrin qu'elle semblait vivre dans une boucle sans fin. Les soupirs, les larmes, les longs silences... Eden le premier les avait subis sans jamais rien lui glisser d'autre que des mots de soutien et d'encouragement. T'es pas toute seule, lui avait-il répété à de multiples reprises alors que, même en le savant, elle n'arrivait que très difficilement et de façon encore trop vague et approximative à réaliser ce qui se passait et ce qui avait été chamboulé dans cette vie qu'elle avait tant aimée aux côtés de Daniel. Eden était un modèle de calme et de patience. Il ne lui avait jamais reproché ce négativisme soudain et ce besoin pour elle d'aller continuellement de l'avant. Plus que jamais, elle s'évertuait à s'occuper pour ne plus se laisser le temps de penser. La vie d'Eden avait pris un rythme presque à l'opposé, et jamais... jamais elle n'avait réellement pris la peine d'en connaître la ou les raisons. Elle s'était contentée des quelques mots qu'il lui avait glissés pour justifier sa décision. Mais justifier quoi, au juste ? Dès le premier instant, Beth avait trouvé ce choix honorable et respectable. Elle savait à quel point il tenait à sa fille... pourtant, elle aurait du voir. Tout du moins sentir, comprendre, percevoir que quelque chose n'allait pas. Elle avait tout fait tourner autour d'elle depuis trop longtemps déjà, et c'était sans aucun doute la raison qui l'avait poussée à se ruer auprès d'Eden dès que son collègue avait lâché ces quelques mots de trop. Elle ne pouvait pas rester de marbre face à la détresse d'un ami, encore moins face à celle d'Eden. Ses épaules étaient sans doute celles sur lesquelles elle avait le plus pleuré depuis le départ de Daniel. Il était tout pour elle, et elle se sentait tellement coupable de ne pas être capable d'être ne serait-ce que l'ombre d'une amie lorsqu'il pouvait en avoir besoin... Mais encore une fois, c'était à lui de la calmer. Encore une fois, il était le plus serein et sensé des deux. Il avait sans doute raison; elle n'avait pas de quoi partir dans de tels questionnements. Mais, et si... ?
De toute façon, réalisait-elle maintenant, la question ne se posait pas. Pas vraiment; pas maintenant, en tout cas. Il ne cuisinait probablement pas pour lui tout seul. « Arrêêête » blagua-t-elle, faussement sceptique*, lorsqu'il lui déclara fièrement préparer le repas seul, de ses propres mains. Elle l'observa quelques instants s'afférer aux fourneaux. A cet instant précis, Eden avait tout du parfait époux dévoué, et elle ne put malgré elle s'empêcher de penser qu'elle n'avait jamais vu Daniel dans ce rôle-là. Mais, quelque part, Daniel n'avait jamais été très engagé auprès de leur famille... au point même où il avait refusé catégoriquement d'en fonder une à ses côtés. Elle s'approcha une seconde des plaques de cuisson pour se pencher au-dessus de la poêle qu'il venait de recouvrir et en soulever le couvercle pour en respirer les parfums. « Tu me bluffes, Eden Matthew Jefferson... » Elle referma la poêle, les narines encore imprégnées de la douce odeur culinaire dégagée par la viande, et l'observa reprendre la parole. Ils étaient amis, c'était une certitude pour l'un comme l'autre. Alors, pourquoi ce doute subsistait ? Et pourquoi ce doute soudain lui donnait l'impression qu'on lui avait arraché une nouvelle partie d'elle ? Pourquoi se sentait ridicule et impuissante face à Eden ? Ce n'était probablement pas le meilleur moment pour tenter d'apporter une réponse à ces questions. Eden attendait visiblement quelqu'un pour partager cette viande à l'alléchant parfait. « Beth… » Elle sursauta presque en l'entendant prononcer son prénom. Son visage avait soudainement pris un air grave, et elle redoutait ce qu'il allait lui dire. Car oui, il allait forcément lui dire quelque chose qu'elle n'allait pas aimer. Ils se connaissaient suffisamment pour savoir lire les micro-expressions qui pouvaient les trahir. Son regard bleu perçant avait soudainement quelque chose de perçant, presque comme s'il l'avait mise subitement à nu. Beth se crispa et inspira profondément, comme pour mieux encaisser le choc, révélant les ligaments tendus dans son cou clair. Lui aussi saurait la lire comme elle savait le lire. « Haha ! J’aurais aimé, mais non, non, je n’attends personne. Attends. » Son ton était léger, presque aux antipodes de ce que son regard laissait entendre. « Pas de future madame Jefferson avec toi ce soir ? Dommage. Tu dévoilais un vrai talent... » Elle plaisantait, mais ça allait arriver, elle le sentait. Elle ne s'était pas fait de film avec le roux. Il cherchait ses mots. Elle savourer le contact de sa main sur son bras, et, lorsqu'elle se brisa, le rétablit presque instantanément en attrapant à son tour son avant-bras. « J’ai fait un burn-out. » Voilà. Il les avait trouvés, les mots. Et Beth était médusée, les sourcils froncés, terrassée par ce qu'elle venait d'apprendre. « Je venais de finir une séance, mon patient retourné dans sa chambre et j’ai craqué, en plein milieu du couloir de l’hôpital. J’m’en suis pris à une infirmière, j’ai été… assez violent. Je n’ai rien vu venir. » Elle resta silencieuse quelques instants, sa main se resserrant par réflexe autour du bras de son ami. Elle avait couru après la vérité, et maintenant, elle ne savait plus quoi dire. Parce que tout ce qu'elle s'était imaginé était vrai, parce qu'il avait eu besoin de quelqu'un, d'un ami, et qu'elle n'avait pas été là. Parce qu'elle avait été trop égoïste pour savoir l'écouter, et parce qu'il avait traversé ce moment-là seul. « Elle va bien ? » Sa première question tenait plus du réflexe social que d'autre chose, mais une seule réponse l'intéressait vraiment. Elle releva son regard peiné vers celui d'Eden et remonta sa main sur son épaule, qu'elle serra fermement de son petit poing. « Et toi... toi, tu vas bien ? » C'était tout ce qu'elle voulait savoir. Elle arrivait trop tard, beaucoup trop tard. Maintenant, il préparait des brochettes; il devait être bien loin de son burn-out et de ce moment qui avait du lui paraître interminable. « J’aurais dû te le dire, désolé. » Elle déglutit avec difficulté. « C'est ma faute », dit-elle d'une petite voix alors que son regard fuyait à présent celui d'Eden. « Je suis égoïste, je m'en rends bien compte. Et maintenant, regarde, je suis même égocentrique, je parle encore de moi. » Elle soupira en laissant retomber sa main contre sa cuisse. « Je... t'es sûr qu'on est amis ? Parce que... parce que j'ai l'impression que ça va que dans un sens. J'ai l'impression d'abuser de ton écoute et de ta gentillesse mais d'être incapable de te rendre la pareille. Pourquoi tu m'as pas dit ? Si j'étais vraiment ton amie, t'aurais pas eu à te poser la question. T'aurais du venir me chercher comme je suis venu te chercher. Est-ce que j'ai fait quelque chose ? » Tremblant à nouveau sous un mélange d'inquiétude et de panique, Beth leva à nouveau son regard ombragé vers son ami. « Regarde, je ramène encore tout à moi. Voilà ce que j'ai fait, j'ai ma réponse. » Elle lui attrapa subitement les deux mains en levant la tête pour le fixer gravement. « Dis-moi tout, Eden. Tout ce que tu veux me dire. Et si un jour t'as besoin de te défouler, de te plaindre, tu sais que je suis là. Tu subis tout ce que je pense de Dan... » enfin, presque tout. Son regard se perdit dans le vague quelques instants et elle lâcha subitement les mains de son ami. Que la vie était plus simple lorsqu'ils n'étaient que des adolescents en soif d'aventures... « Tu te demandes jamais... ce que nos vies auraient pu être, si on avait pas été séparés ? Tu crois qu'on aurait fait notre road trip dans le Nevada ? Tu crois qu'on serait cassés comme maintenant ? » Elle soupira et s'éloigna légèrement d'Eden pour s'appuyer contre le plan de travail, le regard toujours perdu dans le vague, quelque part entre le frigidaire et son placard à condiments.
Spoiler:
*et pas fossement sceptique... comme les fosses (j'étais obligée de faire cette blague, pardon pardon)
Eden M. Jefferson
GOOD COP
› MESSAGES : 370 › EMMENAGEMENT LE : 07/09/2013 › AGE : 39 › STATUT CIVIL : PÈRE CÉLIBATAIRE D'UNE PETITE FILLE ; CROIS AVOIR TOURNER LA PAGE SUR MARISSA, EN RELATION SECRETE AVEC JANE ET PEUT-ÊTRE AMOUREUX DE BETH. › QUARTIER : A PALM AVENUE, AVEC SA FILLE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN PSYCHIATRE, HOMME AU FOYER ; › HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (LOVE IS ENOUGH) (2015) SEX SYMBOL JUNIOR (2016) COUPLE LE PLUS IMPROBABLE AVEC JANE › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : LE PLUS BEAU DE TOUT LES HOMMES SEXY : IAN SOMERHALDER ; › COPYRIGHT : ELOW ;
Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Dim 25 Déc 2016 - 14:04
I need to breathe and find out what it means to be.
beth wilkerson — eden jefferson
Quand cela concernait Faith, rien ne pouvait arrêter Eden. Il n’y avait rien de plus important pour lui que sa fille, son bien-être, son épanouissement. Il pensait toujours à Faith, dans chacune de ces actions. Sauf ce jour-là. Sauf lorsque son corps et son esprit se sont divisé pour être deux entité à part. Il n’avait plus rien contrôlé, laissant la situation le consumer. Il savait mieux que personne ce qu’il fallait faire, ce qu’il fallait dire pour rassurer, calmer, mais pour lui-même c’était une autre histoire. C’était plus compliqué. Eden avait toujours vécu dans une bulle à part, jonglant entre l’hôpital et chez lui, enfilant parfois deux visages différents. En effet, à St John, il était ce visage sévère. Ce visage dur. Jamais satisfait. Les choses devaient fonctionner à sa manière ou pas du tout. Il aspirait à plus de pouvoir et de responsabilité, jalousant bêtement tous ceux qui en avaient déjà plus que lui. Et puis à la maison, il se sentait fonde à chaque fois qu’il était en face de sa fille. Il se sentait devenir une autre personne. Il se sentait humain, père. Il aimait ces moment-là qui lui permettait d’entièrement déconnecté. Il faut croire qu’à un moment donné, son être tout entier ne voulait plus de cette vie. De ces responsabilités. Il ne se souvient ni des détails, ni du moment. Il n’y a qu’un trou, béant, noir. Un vide qu’il pouvait expliquer comme un rejet intime de souvenirs. Ses yeux l’exprimaient. Il savait le mot parfait qui désignait ce qu’il avait vécu, mais il n’avait pas la mémoire de l’instant. C’était mieux ainsi. Mieux de vivre avec ce vide que vivre sans. Mieux de ne pas savoir à quel point l’inconscient peut prendre le dessus. Mieux de ne pas se savoir violent, agressif dans les situations qui n’avait rien pour le pousser à en arriver là. Il sait ce qu’on lui a dit, il sait ce qui s’est passé. Il sait aussi qu’il y a des caméras, qu’il refuse de voir. Il ne veut pas être traumatisé par l’image et se contente de gérer ça seul. Eden avait toujours été ainsi. Il faisait face à ses problèmes, seuls.
« - Elle va bien. » Répondit-il, certain de lui. Il ne savait pas trop ce qu’elle était devenue, si elle travaillait encore, mais il sait que d’autres avaient vite réagis pour l’empêcher de lui faire du mal. La situation aurait pu être désastreuse. Il aurait pu la tuer, la défigurer, la transformer. Elle aurait porté plante, sans doute, et il aurait fini une partie de sa vie en prison. Faith l’aurait détesté, ne lui aurait plus jamais fait confiance et Marissa aurait sans doute utilisé tout ça pour reprendre la garde exclusive de l’enfant. Mais tout n’était pas si grave. Les mains d’Eden s’étaient retrouvés pièges par la pression d’autres infirmiers, médecins, personnes qui se trouvaient là, personne qui tentait de l’arrêter. Eden repensa à son visage. La main de Beth sur son épaule le ramena légèrement à la réalité et un sourire sincère apparue sur son visage.
« - Ta faute ? » Il fronça les sourcils, curieux de savoir en quoi son burn-out était la faute de Beth. Rapidement, elle ne tarde pas à lui répondre. Elle était égoïste, égocentrique même… Connaissant Beth, Eden garda le silence et l’observa. Elle avait la sensation d’abuser de lui, de son amitié, de sa gentillesse. Après tout ce qu’elle avait vécu, elle se demandait si elle était réellement une amie simplement parce qu’elle n’avait pas vu ce qui lui était arrivé. « - Non, non, Beth t’a rien fait… » Il peut lire l’inquiétude et la panique chez Beth. Elle se sent laissé de côté et peut-être pas à la hauteur de leur amitié. C’était ridicule. Sans qu’il ne puisse réagir, elle attrape ses deux mains, continuant à dire à quel point elle est nulle et incapable de penser aux autres. Gardant son calme, Eden ne parait pas gêné par la situation où atteint par le manque de confiance que dégage Beth. Elle veut lui affirmait qu’en cas de besoin, elle est là. Elle sera toujours là. Il peut y aller. Lui balancer tout ce qu’il veut à la figure. Elle n’hésitera pas à encaisser. Le sourire d’Eden revient à la charge, alors que Beth se perd. Il n’est pas comme elle, il ne parle pas autant. Plus comme avant, pour être honnête.
« - Je pense qu’on l’aurait fait. On avait quand même fait tout notre planning pour ce road trip. Je dois encore avoir ce cahier de brouillon avec la liste qu’on avait faite à la plage. » C’était des rêves de lycéens, de meilleurs amis qui veulent vivre ce monde ensemble. Et Eden s’est souvent accroché à ce passé, à ces souvenirs. « - Beth, on est plus fort aujourd’hui qu’on ne le sera jamais. Ce que tu as vécu avec Dan, je le comprends mieux que personne pour avoir divorcer avec Marissa dans des circonstances plus qu’horrible. Je savais qu’à ce moment-là, t’avais pas besoin d’un problème en plus sur tes épaules. » Il retourne derrière le plan de travail, ranger quelques boites ouvertes depuis trop longtemps. « - Et tu n’es pas égoïste. Regardes-toi. On te dit un truc sur moi que tu débarques direct dans ma cuisine en quête de vérité. » Il se baisse, glissant deux boites dans son placard avant de se relever. « - Je sais. Je sais que j’aurais dû me tourner vers toi. Mais je sais aussi que c’était… c’était une chose que je pouvais arranger que par moi-même. Et sérieusement, je suis très heureux aujourd’hui. Ce qui m’est arrivé, était nécessaire. » Il se tourne rapidement et sors une deuxième assiette, puis tire un tiroir pour prendre deux autres couverts. « - Maintenant, reste manger avec moi, tu veux ? On va planifier notre vie comme avant. Toi et moi, ce soir, on a quatorze ans, un problème d’acnés, une addiction au basket et des rêves pleins les yeux. » Il tend à Beth l’assiette vide et les couverts dessus, convaincu qu’ils ont tous les deux besoins de cette soirée.
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Ven 30 Déc 2016 - 1:41
❝ I need to breathe and find out what it means to be. ❞
Beth Wilkerson & Eden Jefferson
Plus que jamais auparavant, Beth s'était rendu compte de ceux qui comptaient réellement et pour qui elle comptait réellement. Ce genre d'épreuves appelait à une sincérité toute particulière. Ceux qui ne voulaient pas subir les malheurs de leurs amis n'en étaient pas vraiment, des amis, et Beth avait vu quelques personnes lui tourner le dos à ce moment crucial, elle avait aussi su reconnaître ses vrais amis. Elle n'avait probablement pas pesé la réelle chance qu'elle avait eu de retrouver Eden avant que Daniel ne l'ait quittée. Il était probablement celui qui l'avait le plus écoutée avec Elisabeth, et la brune avait seulement alors réalisé à quel point leur relation n'avait pas changé. Les années ne les avait pas vraiment séparés, et l'horreur de sa séparation n'avait fait que confirmer ce qu'au fond, elle savait déjà pertinemment. Eden avait toujours été l'un de ses meilleurs amis, et même ces années n'avaient pas réussi à briser ce qui les avait unis dès les premiers jours. Pourtant, en quelques secondes à peine, il avait semblé à Beth que cette certitude-là s'était effondrée comme d'autres avant elle. De quoi cela pouvait être synonyme si Eden lui cachait des choses, s'il n'arrivait plus à se confier à elle ? Et si cette amitié n'avait été qu'à sens unique, et si elle n'était à présent rien de plus qu'une connaissance, et s'ils avaient réellement perdu cette amitié que pourtant, elle percevait plus que jamais ? Et si elle s'était trompée sur toute la ligne ?
Eden avait su lui parler. En quelques secondes à peine, elle s'était calmée et avait retrouvé son souffle. Il fallait qu'elle arrête de penser des choses aussi abracadabrantes. C'était là sans nul doute les conséquences de sa séparation d'avec Daniel, qu'elle n'arrivait pas à cantonner à ce terme d'ailleurs. Ce n'était pas une séparation, c'était une trahison, c'était l'effondrement de toute une vie. Elle n'arrivait même pas à s'imaginer ce qu'il pouvait traverser de son côté, loin d'elle et de la vie qui l'avait vu grandir et s'épanouir. Elle était devenue trop égoïste pour se mettre à sa place. Trop fragile, aussi, probablement. Et c'était peut-être ce qui aurait pu la faire passer à côté de tant de choses dans la vie de ses proches, à commencer par celle d'Eden. « Elle va bien. » Elle ignora presque la réponse, trop inquiète de celle qui devait suivre lap première. Elle était égoïste, encore une fois, et c'était pour son ami qu'elle s'inquiétait, pas pour cette inconnue dont il avait croisé le chemin. Sa question, pourtant, resta sans réponse. Eden sourit de ce sourire serein qui le caractérisait, comme si rien ne pouvait réellement l'atteindre. Il était un excellent menteur, il l'avait bernée jusqu'à maintenant, avait caché ses doutes et ses tracas. Le cœur de la brune se serra violemment en réalisant qu'elle ramenait tout à elle une fois de plus. « Ta faute ? » Sa gorge s'était nouée. Tout était de sa faute, oui, y compris cet instant précis où elle aurait du le consoler au lieu de se laisser consoler. Son burn-out était de sa faute parce qu'elle n'en avait pas vu les premiers signes, parce qu'elle était restée aveugle devant un ami en souffrance, parce qu'elle n'avait même pas été capable de voir que quelque chose s'était passé lorsqu'il avait craqué. Elle était donc devenu ce genre d'amis inutiles et passables, à peine capable d'apporter à manger ou à boire lorsque se préparait un dîner amical. Beth ne voulait pas être cette connaissance dérisoire au rôle misérable. Eden était maintenant toute sa vie, il était ce qui la raccrochait au monde réel et à cette vie qu'elle avait tant aimée, à cette vie qu'il lui donnait peu à peu la force de reconstruire. « Non, non, Beth t'as rien fait… » Voilà, les rôles étaient inversés, et Beth était assez misérable pour ne même pas réussir à être soulagée de ce qu'il lui disait. « Justement, j'ai rien fait. J'aurais du être là, j'aurais du voir que ça allait pas, j'aurais du t'aider. Toi tu m'as ramassée au fond de mes toilettes quand Daniel m'a quittée... » Elle avait envie de le serrer dans ses bras jusqu'à l'en étouffer. Elle avait envie d'être là dans les pires moments comme elle était là dans les meilleurs. Elle ne voulait pas être de ces prétendus amis sélectifs qui se contentaient d'accepter les autres sous leurs meilleurs jours. Elle se moquait de le voir pleurer. Elle voulait être l'épaule qu'il était pour elle. « Je pense qu'on l’aurait fait. On avait quand même fait tout notre planning pour ce road trip. Je dois encore avoir ce cahier de brouillon avec la liste qu'on avait faite à la plage. » Et lui la connaissait mieux que quiconque. Il lui arracha un sourire tendre, un peu timide. « Si tu le retrouves, on sera obligés de contenter les ados qu'on a été... » plaisanta-t-elle, un peu déridée. Elle le regarda s'éloigner d'elle pour dépasser le plan de travail et s'y afférer. « C'est pas un problème, t'es pas un problème et tu seras jamais un problème. Tu devrais être capable de m'en parler quand quelque chose va pas. » Elle se demanda un instant, égoïstement, s'il en avait parlé à quelqu'un d'autre, à quelle place elle était reléguée dans la liste des amis d'Eden, et son cœur se pinça plus que de raison. « Plus forts, t'es sûr ? Qu'est-ce qu'on y gagné ? » Lui y avait bien gagné une fille magnifique, mais ils avaient perdu leur jeunesse, tous les deux, aux côtés de personnes avec qui ça n'avait jamais été voué à durer. « Tu te demandes jamais si tu seras un jour aussi heureux que quand t'as épousé Marissa ? Aussi amoureux que ce jour-là, où tu pensais que t'avais la vie devant toi ? » Elle soupira en s'approchant de l’îlot de cuisine pour faire face à Eden, qui continuait de nettoyer. « Nos vies sont en morceaux, maintenant. Comme si à trente ans on était censés être capables de tout recommencer. » Elle repensa à Sisi qui lui avait répété à de nombreuses reprises qu'elle avait encore la vie devant elle. Elle savait objectivement qu'elle n'avait pas tort, mais à trente ans, il lui semblait bien trop souvent que les jeux étaient déjà faits depuis trop longtemps. Ils avaient loupé le coche, tous les deux. Elle leva son regard bleuté vers lui, jouant avec une cuillère qu'il avait oubliée là, accoudée au plan de travail. « T'inquiète pas que c'est égoïste, que je me sois ramenée. Tu veux même pas savoir ce que je pense de tout ça. C'est incroyablement narcissique, et jpense que tu voudrais même plus m'adresser la parole. » Elle tenait à Eden au point de vouloir faire partie intégrante de sa vie. Elle voulait la première place, parce qu'il avait la première place. Elle le rejoignit, sa petite cuillère à la main, lorsqu'il sortit la tête de son placard, et lui tendit le couvert. « Elle est propre ? » demanda-t-elle bêtement, comme pour contourner le sujet une seconde, histoire de s'aérer l'esprit. « Je suis heureuse que tu sois heureux. C'est tout ce que jte souhaite, tu sais. » Elle lui frotta l'épaule avec un sourire un peu mélancolique. « C'est à Faith qu'on doit tout ce bonheur ? » Les mots faillirent franchir la barrière de ses lèvres. Elle n'avait pas encore su comment lui annoncer ni sa grossesse, ni son avortement. Peut-être qu'elle n'en aurait jamais la force, mais après le discours qu'elle venait de lui tenir, elle était persuadée qu'elle devait arriver la puiser quelque part, cette force, même si elle en ressortait à bout de souffle. Son visage resta inexpressif pendant quelques secondes, alors qu'elle s'était perdue dans toutes ces considérations, et c'est Eden qui la tira de ses réflexions en lui proposant de rester. Elle attrapa son assiette avec un sourire tendre et malicieux et, taquine, un sourcil haussé, demanda : « c'est un date ? » avant de faire volte-face et d'installer son assiette et ses couverts à table. « Je peux t'aider pour quelque chose ? » demanda-t-elle en le rejoignant près des fourneaux. Elle attrapa son bras et le serra en éloignant son visage de l'épaule du brun pour le regard de contrebas. « Me dis pas que tu comptais manger tout ça tout seul... T'es sûre que t'as pas une jolie blonde plantureuse qui vient de décommander ? Si je monte dans ta chambre, je vais pas trouver des pétales de roses sur ton lit ? » Elle marqua une pause en se penchant au-dessus de la casserole et en reniflant les effluves qui s'en échappaient, lâchant Eden pour légèrement soulever le couvercle. « J'ai jamais eu d'acné. J'ai toujours été une belle gosse, moi... » le taquina-t-elle en lui donnant un coup de fesse.
Eden M. Jefferson
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› MESSAGES : 370 › EMMENAGEMENT LE : 07/09/2013 › AGE : 39 › STATUT CIVIL : PÈRE CÉLIBATAIRE D'UNE PETITE FILLE ; CROIS AVOIR TOURNER LA PAGE SUR MARISSA, EN RELATION SECRETE AVEC JANE ET PEUT-ÊTRE AMOUREUX DE BETH. › QUARTIER : A PALM AVENUE, AVEC SA FILLE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN PSYCHIATRE, HOMME AU FOYER ; › HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (LOVE IS ENOUGH) (2015) SEX SYMBOL JUNIOR (2016) COUPLE LE PLUS IMPROBABLE AVEC JANE › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : LE PLUS BEAU DE TOUT LES HOMMES SEXY : IAN SOMERHALDER ; › COPYRIGHT : ELOW ;
Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Dim 22 Jan 2017 - 0:18
I need to breathe and find out what it means to be.
beth wilkerson — eden jefferson
Il y a des jours où Eden a l’impression que tout ce qui compte, c’est ce qu’il possède déjà. C’est cette maison, sa fille, sa famille malgré les petites incompréhensions entre frère. C’est ses amis du club de basket du mardi soir, c’est ces voisins. Les choses les plus simples devraient lui suffire. Parce que cherchait plus, c’est vouloir changer les choses et actuellement, Eden ne voulait aucun changement. Il voulait vivre une vie tout à fait simple, loin du stress et de la pollution du travail. Il voulait cuisiner en rentrant, faire le ménage et de temps en temps s’occuper du jardin parce que ça lui faisait du bien. Parce que cela apaisait son esprit. Cela calmait ses questionnements inutiles. Il se rendait aussi compte de l’importance qu’une relation pouvait avoir. A l’époque, tout ce qui semblait compter, c’était Marissa. C’était cette femme qu’il n’avait jamais pensé quitter. Cette femme qui l’avait rendu fou. Il l’aimait, l’avait aimé, il ne savait plus comment le dire aujourd’hui. Marissa avait représenté son monde. Elle était ce qui lui avait causé le plus de peine, mais le plus de bonheur aussi. Il avait tout partagé avec elle, sans se rendre compte qu’elle devenait aussi une limite. Une bulle qui l’empêchait de voir ce qui l’entourait. Peut-être que c’était ça, la raison pour laquelle il l’avait trompé. Une partie de lui avait tenté de s’enfuir, de s’échapper. De se libérer de l’emprise que cette femme incroyable avait sur lui. Le divorce était inévitable. C’était la conclusion qu’il s’était faite depuis peu. Il avait trompé Marissa, elle l’avait trompé aussi. Elle l’avait même quitté pour un autre. Pour Ethan. Cet ami d’enfance, ce con abruti, cet enfoiré qui s’était barré. Elle avait même pris Faith, elle avait même sombré à cause de ce divorce. Au fond, les choses avaient fini lamentablement et Eden n’avait jamais pris le temps de se reconstruire. De s’en remettre. Il avait gardé la tête haute, pour Faith. Pour sa fille. Sans comprendre qu’il devait aussi, parfois, penser à lui.
C’était étrange, mais Eden était toujours là pour les autres. Il aimait être cet figure d’équilibre, de savoir-vivre. Mais il avait échoué lui aussi. Il s’était retrouvé face à un mur, et il s’était effondré. Il avait dépassé ses propres limites et il n’avait pas osé se tourner vers les autres. Il ne s’était même pas tourné vers son petit-frère, où même Beth. Il la considérait, aujourd’hui encore, comme étant sa plus proche amie. Sa confidente. Il n’avait pas osé. Il s’était replié sur lui-même parce qu’il avait senti qu’avant d’aller vers les autres, pour une fois, il devait d’avoir pensé à lui. Il devait se concentrer sur lui et c’est ce qu’il avait fait. Alors, la réaction de Beth lui faisait plaisir, parce que cela voulait dire qu’elle tenait assez à lui pour tout défoncer si quoi que ce soit se produisait. Cependant, il devait la rassurer. C’était fini, c’était de l’histoire ancienne. « - Je ne t’aurais jamais laissé voir que ça allait pas. Et t’es pas devin. » C’est vrai, elle ne l’aurait jamais deviné, parce qu’Eden avait tout fait pour retrouver quelque chose, quelque chose de normal. De serein. Il s’était concentré sur le positif pour laisser échapper le négatif. Cela lui avait fait un bien fou. Il y a des choses qui ne sont pas nécessaire à raconter. Des choses qui peuvent être conserver, soigner simplement par soi-même.
« - On a gagné le droit de continuer de vivre. Et je le ferais, Beth. Si j’ai besoin de quoi que ce soit, je sais que je peux compter sur toi. Mais à ce moment-là, c’était avant tout mon problème à moi. Je voulais, pour une fois, me concentrer sur moi uniquement. » Peut-être qu’elle pourrait comprendre ça, elle aussi. Parce qu’on passe tous à un moment où à un autre à se poser des questions sur soi. A vouloir réussir pour soi. « - Je pense qu’il n’y a pas d’âge pour recommencer. La vie, ça regorge d’imprévu. J’ai perdu un fils, Beth. Mais ça n’était pas la fin de ma vie pour autant. Il faut qu’on préserve ce qu’on a déjà, et qu’on avance en espérant découvrir de nouvelle chose. » C’était ce qu’il se répétait depuis la mort de Samuel. Il avait tout fait pour être là pour Marissa. Il avait tout fait pour être heureux malgré ce vide. Cette perte. Il avait tellement souffert de cette mort, mais qui s’en était vraiment rendu compte ? Marissa était la mère, elle avait porté l’enfant et lui ? Eden avait trop souffert, mais en silence. Mais intérieurement. Il lui arrivait parfois de penser à ce bébé. A ce petit garçon, son petit garçon. A compter son âge en fonction de sa date de naissance de sa date de mort. Après la mort de Samuel, Eden s’était dit qu’il pourrait tout encaisser. Et il encaissait.
« - Comment ça ? T’avais peur de me perdre parce que je suis ton seul ami ? » Il plaisanta légèrement, amusé par la sensation de déjà-vu. Ne lui avait-il pas dit quelque chose de similaire au lycée ? Il n’arrivait pas vraiment à se souvenir, mais il adorait ça, cette sensation. Cette nostalgie. Ce bonheur d’autrefois. Il observa la cuillère, puis affirma : « - Oui. » Il était heureux, c’était une vérité. Aujourd’hui, il était stable, dans son esprit, dans son corp. Il se sentait bien. « - Le bonheur n’est jamais lié qu’à une seule personne, Beth. C’est un tout. » Mais passons à autre chose. Eden voulait que Beth reste avec lui. Qu’elle passe sa soirée ici, tant qu’elle est là, autant en profiter !
« - Seulement si tu m’accompagnes au bal de promo. » Il fit une grimace moqueuse avant de préparer la table et d’installer ce qu’il avait préparé dans un air bien joyeux. « - Si tu veux. » Il se pencha pour vérifier le contenu de sa casserole. « - Bah si pourquoi… » Il eut envie de rire face aux remarques de Beth. Elle était vraiment trop amusante. « - Depuis quand j’aime les blondes moi ? Et des pétales de rose ? T’as cru que j’allais filmer un porno ? » Il se retourna pour attrapa un panier de petit pain qu’il posa sur la table. « - Ahah ! Fait ta maline. Tiens, attrape la bouteille tu veux. » Il pointa du bout des doigts une bouteille de vin. « - J’m’entraine avec youtube, c’est pour ça qu’il y en a toujours trop. J’enjoy ma vie de père au foyer, tu vois. »
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Ven 27 Jan 2017 - 3:45
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Beth Wilkerson & Eden Jefferson
Il semblait à Beth que toutes ses certitudes s'était envolées avec Daniel, mais quelques unes, pourtant, persistaient. Parmi elles, il y avait celle qu'Eden serait toujours à ses côtés. Leurs retrouvailles étaient apparues comme une évidence qui avait presque donné honte à la brune. Pourquoi s'étaient-ils perdu de vue ? Aucun des deux n'avait su apporter de réponse concrète à cette question, mais ils semblaient persuadés l'un comme l'autre qu'ils avaient retenu la leçon; ils ne se laisseraient plus partir. Et maintenant qu'ils s'étaient retrouvés, Beth avait gagné un pilier inébranlable dans sa vie. Ils s'étaient peut-être retrouvés au meilleur moment, d'ailleurs, si disait-elle parfois. Lorsqu'Eden était au fond du trou et qu'elle s'apprêtait à y trouver sa place à son tour. Leurs mariages les avaient détruits. Elle se demandait souvent comment Eden pouvait arriver à vivre sans celle qui avait été son grand amour et malgré tout ce qu'elle pouvait penser de cette dernière. Il avait aimé Marissa comme elle avait aimé Daniel, et ce simple fait était indiscutable. « Justement, t'aurais du... me laisser le voir. » Elle marqua une pause, le regard perdu dans le vague. Il avait réussi à calmer toute la panique qui s'était emparée d'elle lorsqu'elle avait échangé quelques mots avec l'ancien collègue de son ami, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce secret qu'il avait gardé pour lui trop longtemps. Elle avait l'impression d'être égoïste, égocentriste. Elle n'était pas devin mais elle n'était définitivement pas une bonne amie non plus. « On se disait tout, à l'époque. Pourquoi ça changerait ? » Elle releva son regard bleuté vers Eden. Elle ne voulait pas le perdre, jamais. Il lui semblait qu'il avait toujours fait partie de sa vie, mais ce n'était même pas pour cette raison qu'elle était si attachée à lui. Ils avaient tout vécu ensemble et ils se connaissaient par cœur. Ils se comprenaient en un regard, malgré les années et la séparation. Si elle n'avait pas été mariée à Daniel, Beth aurait sans doute pu s'imaginer que leur relation avait quelque chose de celles que pouvaient partager deux âmes sœurs. Leurs retrouvailles avaient été une telle évidence qu'elle ne s'imaginait plus sa vie sans Eden à ses côtés. Mais à ce moment précis, Beth se sentait totalement ridicule et impuissante, comme une enfant maladroite qui n'aurait pas encore compris que le principe des amitiés résidaient autant dans l'écoute que dans le partage. Peu importait ce qu'il pourrait lui dire pour la rassurer, elle n'avait pas été cette amie-là pour Eden. Elle resta silencieuse quelques instants lorsqu'il reprit la parole. Il marquait un point. Était-elle encore une fois égoïste, à présent, en se sentait rejetée ? C'était sa vie, après tout. Elle n'avait pas été là pendant des années; il savait gérer tous les obstacles sans elle. Alors pourquoi se retrouvait-elle sonnée lorsqu'il lui expliquait qu'il n'avait pas eu besoin d'elle ? Elle ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois avant d'enfin réussi à prononcer quelques mots. « Le principal c'est que t'ailles mieux » lâcha-t-elle malgré elle d'un ton presque robotique. Son regard s'était fait brièvement fuyant, mais il s'accrocha à nouveau au visage de son ami, comme si elle venait de se rendre compte du ton qu'elle avait employé. « Le principal c'est que t'ailles mieux », répéta-t-elle une nouvelle fois et avec davantage de bienveillance.
Il avait perdu un fils... ses doigts se crispèrent malgré elle sur son bas ventre alors qu'elle fermait les yeux une seconde pour faire passer la douleur du souvenir. « Je sais que t'as raison. Je sais qu'on a trente ans et la vie devant nous, mais... J'ai l'impression que ma vie, je l'ai donnée à Daniel, et que tout s'est fini quand il est parti. Je tourne en rond, sans lui. J'ai plus d'objectif. » Elle soupira tristement et, la voix brisée, ajouta faiblement : « j'ai plus de famille. » Oh, elle avait Elisabeth, fort heureusement, et ses parents, eux, étaient encore de ce monde. Mais Daniel avait été sa famille pendant des années. Il avait été celui aux côtés de qui elle s'était levée et couchée tous les jours, il avait été son moteur et son plus beau créateur de souvenirs. Elle lui avait tout donné et avait voulu lui donner encore tellement plus que sa vie, maintenant, semblait terriblement fade. « C'est ridicule mais des fois j'ai même l'impression que... plus rien vaut vraiment la peine de se battre. Même pour l'asso, même pour la mairie. Je sais pas... t'as jamais l'impression que tout est insignifiant ? Que tout a perdu son sens ? » Elle triturait nerveusement les manches de sa robe, fuyant à nouveau le regard d'Eden. Venait-elle de tenir le discours d'une dépressive ? Elle espérait fortement que non. Mais Eden était l'une des seules personnes devant lesquelles elle avait la force d'accepter ces faiblesses. De là à soutenir son regard lorsqu'elle les lui avouait... Elle se battait, mais il lui semblait qu'elle se battait depuis trop longtemps déjà. En réalité, elle se débattait mais elle coulait. Elle n'était pas encore prête d'arriver au bout de son divorce, et elle ne pouvait s'empêcher, chaque soir, en cherchant le sommeil, de se demande où était Daniel à cet instant précis. S'il pensait à elle, lui aussi, s'il regrettait leur mariage, s'il avait déjà reconstruit sa vie, s'il était heureux. Elle, elle était misérable. Elle était tenace, mais elle était misérable.
« Hinhin » feint-elle de rire, soudainement plus légère, le nez retroussé. Mais il y avait une part de vérité dans sa moquerie ; s'il n'était pas son seul ami, il était probablement son plus précieux ami. Il y avait toujours eu quelque chose de privilégié entre eux. « J'avais peur de te perdre parce que t'es Eden Jefferson » avoua-t-elle à demi-niaisement en reposant la petite cuillère propre dont elle ne savait pas quoi faire. « Fous toi de ma gueule, le bonheur c'est être entouré des bonnes personnes, tu le sais très bien. » Elle arqua un sourcil, sûre d'elle. « C'est Faith qui te rend heureux, je le vois... » Et il avait de quoi être heureux. Faith était une petite fille étonnante. Elle ferait probablement une femme merveilleuse, forte, intelligente. « Au bal de promo ? » Elle passa une main dans ses cheveux, joueuse. « Tu tomberais amoureux de moi si tu me voyais dans ma plus belle robe ! » se vanta-t-elle, malicieuse, avant de chercher du regard quoi faire pour aider son hôte à installer les choses. « Je sais pas, je fais que supposer, en fait. J'ai jamais su ce qui te faisait de l'effet. » Elle renifla les douces vapeurs qui s'échappaient de la casserole. « Les blondes plantureuses, tous les hommes les aiment. Est-ce que tu es tous les hommes, Eden ? » s'amusa-t-elle en attrapant la bouteille de vin qu'il lui désignait. « Un Cabernet Sauvignon... Comment t'as su que je venais ? » dit-elle en le déposant à table après s'être assurée que la bouteille était encore fraîche. « Youtube... t'es un jeune, toi ! J'arrive à peine à garder ma page Facebook à jour... » Elle chercha du regard un tire-bouchon et le trouva posé un peu plus loin sur le plan de travail. Elle l'attrapa et retourna à table, toujours sans s'asseoir, pour ouvrir la bouteille. « Tu m'en veux pas, je fais le boulot de l'homme, hein... » s'esclaffa-t-elle en plantant l'arme dans le bouchon de liège. Quelques secondes plus tard, la bouteille était ouverte et elle versait élégamment les premières gorgées dans le verre d'Eden, aux manières d'un sommelier professionnel. « Cela convient-il à monsieur ? » Elle avait glissé sa main derrière son dos pour imiter les sommeliers les plus maniérés. Du regard, elle le pressa à s'installer. Il était temps pour elle, à défaut d'être une amie correcte, de se montrer au moins aussi serviable qu'elle le pouvait.
Eden M. Jefferson
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Mer 22 Fév 2017 - 19:08
I need to breathe and find out what it means to be.
beth wilkerson — eden jefferson
Pendant des mois, Eden s’était battu. Il s’était battu contre lui-même, contre Marissa, contre l’état, contre ces anciens collègues. Il avait eu du mal à prendre ses propres décisions, à trouver ses repères quand tout s’écrouler autours de lui. Et puis dans tout ce chaos, il y avait une chose. Une toute petite chose qui lui avait permis de finalement prendre le dessus sur tous ces problèmes. Une chose formidable qui lui rappelait à quel point à une époque, il avait su rêver, lui aussi. Cette chose, c’était Beth. La meilleure amie qu’il avait gardé à ses côtés pendant des années, puis qui s’était échappé, perdue dans une autre vie. En la recroisant, il avait amèrement regretté la manière dont ils s’étaient séparés. C’était tellement bête. Ce sont des situations qui se mettent en place sans qu’on ne s’en rend compte, mais c’est tout de même désastreux quand finalement on ouvre les yeux. Maintenant, Eden voulait être capable de ne pas faire les mêmes bêtises qu’autrefois. Il voulait être plus présent et inclure vraiment Beth dans sa vie. Il n’avait pas perdu de temps en lui présentait Faith, en lui présentant la personne la plus importante dans son monde. Eden n’était pas compliqué, mais il avait aussi tendance à trop simplifié sa vie au point de négliger certaine chose. Il s’était rendu compte que c’était aussi parce que son travail avait pris énormément de son temps et de son moral. Maintenant qu’il était pleinement libre de faire ce que bon lui semble, tout était différent. Il respirait. Eden respirait pour la première fois depuis des années et ça lui faisait un bien fou. Il prenait son temps, il savourait, il regardait le monde avec un regard plus tendre. Et il faisait attention à toutes ses petites choses qu’il avait tendance à ignorer par le passé.
Ce qui s’était passé à l’hôpital. Ce moment d’explosion intense. Eden l’avait gardé pour lui et lui seul. Pour une fois, il voulait gérer ça sans avoir à impliquer qui que ce soit. Pour une fois, il voulait être capable de s’en remettre, et d’arrêter de culpabilisé sur sa vie. Prendre les choses en main était une étape fondamentale. Il releva les yeux vers son amie alors qu’elle lui demandait pourquoi les choses avaient changés. Pourquoi ils ne se disaient pas tout aujourd’hui. Quelque part, Eden se senti triste qu’elle pense ça. Il ne trouva d’ailleurs pas ses mots, se contentant de faire passer le message par le regard. Il lui offrit cependant un sourire, un sourire tendre en voyant à quel point elle continuait de s’inquiéter. A quel point elle voulait être là pour lui, à quel point elle voulait être la solution à ses problèmes. En soi, elle l’était déjà, mais Eden n’était pas certain qu’il pouvait le dire. Il ne saurait pas dire comment ni pourquoi, mais Beth représentait depuis toujours un pilier dans sa vie. Il s’était toujours tourné vers elle en cas de besoin, et aujourd’hui c’était pareil. Elle ne le savait pas, mais le fait qu’elle soit dans l’ignorance, el fait qu’elle ne sache rien et qu’elle soit tout simplement elle-même, lui avait permis d’avancer.
« - Dit pas ça. » Il était touché par la sincérité de Beth. Touché par cette fleur oublié dans un champ désertique. Sans Daniel, elle était désarmée. Il savait parfaitement ce que c’était. Il savait parfaitement ce que ça représentait. Il l’avait vécu, lui aussi. « - Ce n’est pas une fin, mais un nouveau départ. Et je suis là moi maintenant, tu sais. » Après tout, elle était à ses yeux l’une de ses plus vieilles relations. L’une des plus importantes. Il ne pouvait pas vraiment dire que c’était sa famille, mais quelque part, ça n’était pas loin. Parce que Beth avait toujours été cette personne particulière à son cœur. Quand il se souvenait des années lycées, de son adolescence, il se souvenait d’elle. D’eux. « - Non. » Dit-il sans perdre une seconde. « - Non, tout n’est pas insignifiant. J’aime croire que quel que soit nos malheurs, c’est fait pour nous amener quelque part d’inattendu, mais de meilleurs. J’aime croire que cette vie est aussi positive que négative. » Surtout, il refusait de croire qu’il avait apporté un enfant dans un monde qui n’offrait rien. C’était faux. Il y avait des belles choses, de bonne chose. Il espérait qu’il avait réussi à la rassurer, ne serait-ce qu’un peu, parce que Beth méritait de sourire et non de pleurer et pour être honnête, Eden était sans doute incapable d’accepter qu’elle reste triste comme ça. Daniel méritait vraiment des claques.
« Oui, c’est ce que j’ai dit. C’est un tout. » Il tira légèrement la langue, digne gamin qu’il était quand il était plus léger avec Beth. Il haussa les épaules, assez amusé par la conclusion qu’eut Beth. « - C’est vrai. Sans Faith, les choses auraient été différente. C’est ma petite princesse à moi. Mais je pense que ce n’est pas la seule raison qui me rend heureux, tu sais. » Il laissa son regard se posait sur cette fille, incroyable, qu’il avait sous les yeux. Sur Beth, elle-même. Elle aussi, elle faisait partie de ces trucs qui le rendaient heureux aujourd’hui. Il l’avait retrouvé, que pouvait-il espéré de plus ?
« - On pari ? » Dit-il assez fier. « - Faut que ça soit une sacrée robe quand même. » Il arqua un sourcil, essayant d’imaginer le style de Beth aujourd’hui – sans doute tellement différent de ce qu’elle portait à l’époque. « - Les filles comme toi, ça me fait de l’effet voyons. » Il avait dit ça tellement naturellement qu’il ne se rendait pas compte de ce qu’il venait de dire. Trop préoccupé par le panier de petit pain qu’il posait au centre de la table pour réaliser. « - Non, je ne suis pas un homme lambda, moi madame. Pas comme ton patron là. Johar de mes fesses. » Il ricana un peu, désignant la bouteille de vin et fut ravie de la réaction de Beth. Un sourire sur le visage, il se rendit compte que tout était là et attrapa le rouleau de mouchoir, plutôt ravi de cette improvisation totale. « - J’suis un pro. Je tweet aussi. » Il disait ça fièrement mais en réalité, c’était encore un peu nouveau pour lui tout ça. « - J’ai toujours connu l’homme qui est en toi, tu sais. La moustachu, ça te rappel rien ? » Il lui fit un clin d’œil, glissant son verre de vin vers elle. On aurait dit une pro à la voir faire, ce qu’Eden trouvait amusant. « - Parfait, parfait, parfait ! » Il s’installa, puis repris une petite gorgé de vin, satisfait. « - Bon, je te laisse te servir, hein. T’es à la maison. Et puis tu pourras gouter et me dire si j’me débrouille ou pas. Peut-être que j’ai raté ma vocation ! »
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Lun 27 Fév 2017 - 19:19
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Beth Wilkerson & Eden Jefferson
Beth avait perdu son chemin, voilà ce qu'elle se disait maintenant qu'elle réalisait qu'elle avait même laissé Eden derrière elle. Elle regardait le passé comme on avait besoin de se perdre dans une étreinte réconfortante, parce qu'elle était convaincue que l'avenir ne serait jamais aussi prodigieux que ce qu'elle avait pu connaître jusque-là. Le meilleur était derrière elle et elle n'avait plus qu'à se convaincre que le reste valait tout de même la peine d'être vécu, rien que pour le geste. Elle avait peur du vide qui s'étendait à présent sous ses pieds; ce manque de certitude l'affolait atrocement et elle se retrouvait face à un précipice duquel elle était obligée de sauter pour continuer. Que devait-elle faire d'autre, vraiment, que d'accepter la réalité, d'accepter cet avenir qui se dessinait, blanc et aseptisé, comme la seule voie possible ? C'était un croisement de vies. Le moment où elle acceptait de laisser le passé au passé et d'ouvrir ses bras à l'avenir et à l'incertitude qu'il apportait. Sois courageuse, petite, sois courageuse. Elle se répétait ces mots inlassablement, comme une vieille ritournelle censée la rassurer. Et c'était seulement maintenant qu'elle réalisait que dans le vide qui s'offrait à elle résidait une seule conviction infaillible.
Elle sourit à cette conviction, hésitant un instant à se jeter dans ses bras pour la serrer de toutes ses forces. « J'espère que t'as raison. » Elle soupira, un brin perdue dans ses pensées. Elle espérait, oui, que le meilleur soit effectivement à venir. Elle se battait tous les jours pour qu'il arrive, et cette lutte acharnée finirait peut-être par porter ses fruits. En attendant... en attendant elle l'avait lui. « Tu te demandes parfois à quoi ressemblait ta vie si t'avais fait les choses différemment ? » Elle leva son regard vers lui. Ils auraient pu faire les choses de milliers de manières différentes. Eden aurait pu ne jamais rencontrer Marissa, comme il aurait pu ne jamais la rencontrer elle. Beth aurait pu ne pas choisir le droit à l'université et ne pas choisir Daniel. Elle aurait pu être plus futée que ça et ne pas se laisser piéger par un homme qui avait prétendu l'aimer trop vite pour se construire une façade et une excuse dont il avait besoin. Elle aurait pu être avocate, avoir son propre cabinet, ressembler à une Annalise Keating en pleine apogée. Elle aurait pu être mère, aussi, trouver un homme qui lui aurait donné cette envie en la partageant avec elle. « Est-ce qu'on a mal fait les choses ? » Elle repensait à leurs années de lycée. Tout leur semblait si compliqué à l'époque, mais tout était en réalité si simple. Ils n'avaient pas tellement à se soucier de leur avenir parce que leurs notes leur permettaient de garder toutes les portes ouvertes. Ils avaient juste besoin l'un de l'autre, à l'époque, de se retrouver au parc pour jouer avec les enfants sur les aires de jeux ou sous les gradins du gymnase du lycée pour monter des plans machiavéliques à l'encontre des professeurs qu'ils ne portaient pas dans leur cœur. Eden avait tant représenté, à l'époque, qu'elle se demandait encore comment ils avaient réussi à se perdre si facilement de vue. La vie, sans doute. « Si le hasard t'avait pas remis son mon chemin... » commença-t-elle, un brin émotive, alors que sa voix se brisait. Elle était entourée; elle avait Sisi, Leah et même Tom, mais... avec Eden, il y avait autre chose de bien différent. Une proximité bien à eux, quelque chose qui les liait depuis la première fois et jusqu'à maintenant, même avec toutes ces années qui les avaient séparés.
Moqueuse, elle fit une petite moue amusée sous la remarque de son ami. Elle hocha la tête en approbation de ce qu'il disait. « Je me doute, t'es sûrement bien entouré » dit-elle avec un petit sourire un peu naïf. « Mais oublie pas que tu m'as moi aussi, hein ? » Elle glissa brièvement et avec tendresse sa main sur son épaule, se demandant s'il la considérait comme elle le considérait. Il y avait quelque chose de privilégié entre eux deux et depuis le tout début, mais aujourd'hui venait de lui faire voir les choses sous une autre perspective. Elle aurait du savoir ce qui l'animait même dans ses moments les plus faibles. Il devait être entouré de personnes autrement plus dignes de confiance, et cette simple idée lui serra le cœur au point, presque, de lui arracher une larme, mais elle n'en laissa rien paraître -ou s'efforça, tout du moins, de ne rien en laisser paraître.
L'atmosphère se détendit brusquement lorsqu'il parlèrent bal de promo. Il voulait parier ? « Oh, on peut parier, tu me fais pas peur... » Elle arqua un sourcil empreint de défi, une main posée au creux de sa taille, mais resta subitement paralysée par ce que venait d'ajouter le brun. Elle aurait probablement du rire comme elle savait si bien le faire, mais cette phrase n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Elle déglutit laborieusement, réalisant sa sensibilité à une phrase qui était probablement des plus innocentes. « C'est ce que me disent tous les hommes », plaisanta-t-elle d'un air fier, mais le cœur n'y était pas. Elle regardait son ami installer le petit panier de pain sur la table, un peu sonnée parce qui venait de se passer. « C'est mon patron, arrête », le gronda-t-elle avec un petit sourire qui trahissait son amusement. « Il a rendu ma défaite aux élections un peu moins amère ! » Et c'était totalement sincère. Elle n'avait toujours pas vraiment digéré cette défaite mais elle ne pouvait pas nier que Johar avait été plus que fair-play en lui proposant une place au sein de son conseil municipal. C'était le lot de consolation de celle qui n'avait pas été capable de s'hisser à la première place, mais elle aimait son nouveau rôle de l'ombre. « La prochaine étape pour lui ça sera sûrement d'acheter la planète », concéda-t-elle, un brin rêveuse. Soit c'était un surhomme, soit une part de lui était bien malhonnête. Elle n'était pas sûre de vouloir connaître la réponse à ce débat; Johar était correct avec elle et ils travaillaient bien ensemble, c'était tout ce qu'elle avait besoin de savoir à son sujet. Si elle venait à découvrir d'autres choses à sujet, elle ne les cacherait pas. En attendant, personne ne pouvait nier que le travail du nouveau maire et de son équipe était propre et efficace. « Vantard. C'est pour draguer des minettes, ça... » pouffa-t-elle alors que sa propre remarque la ramenait déjà à ce qui l'avait laissée coite quelques instants plus tôt. « Non, non, ça me rappelle rien... » lâcha-t-elle innocemment en faisant volontairement raisonner le bruit de ses talons sur le carrelage pour rappeler à Eden à qui il avait à faire. Elle servit solennellement son ami en vin et s'installa à son tour en face de lui. Lui jetant un regard à la fois malicieux et curieux, elle attrapa la fourchette de service et la planta dans une première brochette qu'elle dirigea dangereusement vers l'assiette d'Eden, concentrée au point de tirer la langue, un coude fermement appuyé sur la table. Elle réitéra le geste une fois pour son ami et deux fois pour elle, fière de ne pas avoir maculé la table de taches. Elle se réinstalla sur sa chaise et lança un regard à Eden. « Suspense... » dit-elle en plantant sa fourchette dans la viande.
« Eh, pas dégueulasse ! » s'exclama-t-elle avant de se reprendre, la bouche pleine, et d'articuler maladroitement : « enfin... ça passe quoi. » Elle haussa les épaules et lui donna un coup de pied sous la table pour le taquiner. « Non mais me dis pas que tu te faisais ça pour toi tout seul... tu prépares un grand événement ou quoi ? Je te rappelle que t'as plus le droit de rien me cacher... sinon j'annule le défi du bal de promo. Même si je doute que t'allais m'emmener à un bal de promo, on est trop vieux et trop fripés pour ça. Mais la vue de moi dans ma plus belle robe manquera à ta vie, tu peux en être sûr. »
Eden M. Jefferson
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥} Ven 7 Juil 2017 - 19:46
I need to breathe and find out what it means to be.
beth wilkerson — eden jefferson
Toute sa vie se résumait en une seule personne : sa fille. Pour Eden, c’était tout ce qui comptait vraiment et depuis quelques mois, le fait d’avoir arrêté de travailler lui avait ouvert les yeux sur tout ce qu’il raté avec elle. Maintenant, il se sentait tellement mieux. Tellement plus libre de pouvoir respirer qu’il s’étonnait lui-même de ne pas s’être rendu compte du rythme infernal dans lequel il s’était enfermé. Tout laissé tomber était la meilleure chose à faire, pour lui, pour sa santé même. Il ne voulait plus se retrouver dans cette position où son esprit dictait sans laisser sa conscience comprendre. C’était la pire des expériences et le pire des sentiments. Il regrettait d’avoir imaginé que son métier était une obligation. Une nécessité qui l’avait bouffé de l’intérieur sans qu’il ne remarque rien. Ça n’avait plus d’importance maintenant, vraiment. Il n’avait aucune idée de ce que lui réservait l’avenir. De combien de temps son compte en banque allait tenir cette nouvelle vie. Il n’avait aucune idée de la façon dont les journées allaient s’agencer, il savait simplement qu’en tant qu’homme au foyer, il découvrait plus qu’il n’avait découvert en ces dix dernières années. Il était heureux, seul avec sa fille. Il était comblé avec cette princesse qui lui souriait le matin. Sa situation avec Marissa était toujours aussi compliquée, mais cela n’avait plus autant d’importance. Comme si Eden avait, peut-être, finalement réussi à tourner la page et à accepter que rien ne pouvait les rassembler. Que le roi et la reine du bal de promo avait disparue dans des souvenirs lointains. Parfois, ça lui brisait le cœur. Parce que cette maison, elle était à eux. Il y avait un peu de Marissa partout et les histoires du passé lui réchauffait le cœur. Il l’avait aimé, il ne pouvait plus dire qu’il l’aimait encore parce qu’il n’en savait rien lui-même. Il ne savait qu’une chose, c’était ce qu’il ressentait pour sa fille et c’était ça, qui comptait.
« - Je n’en sais rien. » Avec étonnement, il se surpris à n’avoir aucune réponse à sa question. Comment aurait été sa vie sans Marissa ? Il n’y avait pas songé, tant elle avait représenté à ses yeux une vérité absolue. Il ne regrette pas la vie qu’il a eu à ses côtés, il a simplement l’impression que si les choses avaient été différentes, peut-être que lui-même aurait été différent. Si sa famille n’avait jamais déménagé, peut-être qu’il n’aurait jamais rencontré Marissa. Il serait parti à Yale à la fin du lycée, il aurait fait comme son frère… Ou alors il aurait choisi pour lui. Il aurait fait un cursus improbable mais fidèle à ce qu’il était à l’époque. Une fac un peu pourrie, sans doute, mais avec une bourse sportive. Petit à petit, des images se dessinèrent dans son esprit, mais il s’arrêta rapidement. « - Je ne sais pas si on a mal choisi. Mais je sais que la vie qu’on ne peut pas modifier notre passé. » Il visualisait parfaitement lorsqu’il trainait avec Beth au bord de la plage, à parler ragot et à se détendre en lui balançant du sable sur les cheveux. Oui, à l’époque, il en pinçait pour elle. Puis Marissa était arrivé comme un ouragan. Elle avait balayé tout sur son passage, y compris Beth. Cela l’étonnait de se dire qu’ils étaient enfin réunis après toutes ses années ! Plus jeunes, ils avaient été inséparables. Une amitié forte et inoubliable. Peut-être bien que le fait d’être là, ce soir, prouvait que malgré la distance, ils restaient inséparables. Soudain, en écoutant Beth, quelque chose s’éveilla en lui. « - Attend, mais c’est ça ! Je n’étais pas là pour toi et tu n’étais pas là pour moi : résultat, on en a bavé. Fait-moi une promesse, tu veux. Garde tes grosses fesses près des miennes. »
Il afficha un sourire ravie, parce qu’il pouvait se moquer comme à l’époque. Se détendre, comme à l’époque. Ne pas se prendre la tête, se sentir rajeunir l’espace d’un instant. « - Bien sûr que je t’oublis pas. Qu’est-ce que je ferais sans toi maintenant ? » Il l’avait retrouvé, il était hors de question de la perdre. Ou du moins de la laisser partir vivre une vie dont il ignorerait tout. L’ambiance de cette soirée était douce et agréable. Voilà longtemps qu’Eden ne s’était pas senti ainsi. Qu’il n’avait pas partager une telle complicité. Il ne se rendait pas compte de ce qu’il disait, mais peut-être plus tard. Il aimait profiter du moment sans trop se préoccuper de ce qui se passait. Ils devaient manger, d’ailleurs, avant que ça ne refroidissent. Il ne tarda pas à s’installer, tout content.
« - Tu aurais été telllllemmmmmment mieux que lui. » Se lança-t-il. « - Je ne sais pas comment il fait. Il est horrible avec les autres et pourtant, on vote pour lui ! Cette ville est peuplé d’imbécile. Et lui c’est le roi des imbéciles. » Il attrapa la carafe et commença à verser le contenu. Il pensait vraiment ce qu’il disait. De toute façon, tout l’hôpital savait qu’Eden ne supportait pas Imran. « - Tu vois ! J’en étais sûre ! On va finir sous la première dictature Joharienne. » Il tendit le verre à Beth, frissonnant à l’idée de devenir l’esclave d’un homme pareil. En attendant, il était content de la position du Beth au sein du conseil et du travail que la municipalité fournissait. Ce n’était pas mal.
« - Plein de minette. » Plaisanta-t-il alors qu’il eut une pensée pour Jane. Jusqu’ici, il ne s’était jamais attardé sur son âge, mais il y avait bel et bien un écart entre elle et lui. Ça n’avait surement pas trop d’importance. Il ne savait pas où allait mener cette relation et pour l’instant, il suivait simplement son instinct. Ils étaient en parfait accord. Elle servit le vin puis les brochettes, lui ajouta de la salade à leurs assiettes et tendit un mouchoir. Comme si ça avait toujours été ainsi.
« - Pas dégueulasse ? » Il attrapa tout de suite une brochette et y gouta, patientant quelques secondes avant de reprendre une bouchée. « - J’suis un génie. » Il grimaça face au coup de pied de Beth. « - Youtube est un génie. » Il ricana avant de boire un peu d’eau.
« - Bah tu sais, dans leurs recettes en ligne, ils ne font pas pour une personne. Je me disais que je pourrais toujours manger le reste demain. » Et oui. Il avait la flemme de divisé les quantités pour lui seul. C’est pénible les maths, même à son âge. « - Annule pas le défi ou j’te fais plus à manger. » Il tendit sa fourchette, comme s’il menaçait. « - J’ai des contacts, moi madame. On aura qu’à chaperonnais le prochain bal de promo des lycéens d’Huntington-Beach. » Il posa son bâton et attrapa son verre de vin. « - Rien est impossible pour un Jefferson, tu l’aurais oublié ? »
Spoiler:
HJ : On peut passer direct au bal de promo si tu veux !
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Sujet: Re: {{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥}
{{ I need to breathe and find out what it means to be. {Eden ♥}