I. « - Un Mot. »

« - Jonathan Anderson, descendez immédiatement de cette table ! » Le regarde du jeune garçon se posa sur sa mère qui venait de découvrir son fils, en pyjama riant avec son père assis sur la table où habituellement ils mangeaient. L'attrapant par le haut de son tee-shirt à motif ridicule, elle tira l'enfant vers elle pour le faire descendre, armé de son regard sévère. « - Charles voyons, ce n'est pas ainsi que nous devons l'éduquer. Un Anderson n'est pas un voyou de seconds ordres. » Elle fixait son mari qui s'approcha pour déposer un baiser sur les lèvres de sa femme, une technique pour la calmer alors que Jonathan grimaça. « - Il n'a que six ans voyons, il a besoin de s'amuser, de s'épanouir. » Remuant légèrement la tête de gauche à droite, Aimée, la mère de Jonathan décida finalement de laisser le petit garçon avec son père, retournant superviser les cuisines pour le repas de la soirée. Le petit Jonathan s'installa sur les genoux de son père, qui décida de lui raconter l'histoire de la famille Anderson. Le premier du nom était un comte aux ordres du roi George II, qui était réputé pour les terres qu'ils avaient conquises lors de la colonisation des Indes qui avait débuté en 1750. Mais la famille Anderson marqua d'un fer rouge l'histoire de l'Angleterre quand Louis Anderson servi la reine Victoria dans les 1860. La famille passa alors du rang de comte à celui de Maison. La révolution industrielle apporta de nombreuse richesses et aujourd'hui Anderson n'est pas qu'un nom, c'est une marque. Immobilier, terre, chemins ferroviaires, la famille s'était élargie sur de nombreux domaines afin de profiter au maximum de ce que pouvait apporter les nouvelles technologies. Aujourd'hui, malgré une période dur lors de la première guerre Mondiale, le père de Jonathan avait réussi à faire d'Anderson une marque de luxe en achetant à son actif plusieurs maisons de couture célèbre dans les 1980/1990. En somme, Jonathan était l'héritier d'une belle fortune, de plusieurs industries portant son nom, plus encore il faisait partie de ces familles invitées lors des évènements royaux. Il était un parti idéale, fils d'un rang social très élevé. Sa mère le voyait déjà marié à Beatrice d'York, née la même année que lui et fille de Prince Andres, duc d'York et fils de la Reine Elizabeth II, soit la cinquième héritière au trône dans l'ordre des choses. C'était bien beau de rêver, parce que Charles avait un grand-frère, ce qui voulait dire que Jonathan n'avait le droit qu'à un quart de la fortune, voire moins vu les différents que son père avait avec son oncle.

Aimée Anderson regarda son fils, assis sur le banc devant la demeure familiale. Ce qu'il avait vu, il n'aurait jamais dû le voir. Ce baiser qu'elle avait partagé avec Nate aurait dû rester un secret, mais Jonathan était là et elle ne l'avait même pas entendu. Elle le pensait avec le précepteur, faisant ses exercices. Mais non, il était là, il l'avait vu. Faisant signe à Nate de partir, elle se dirigea vers son fils et s'installa à ses côtés. « - Qu'as-tu vu, Jonathan ? » Le petit garçon leva les yeux vers sa mère, avant de retourner fixer la voiture de Nate qui s'en allait. Sa mère ne l'appeler Jonathan que lorsqu'elle était en colère, c'était mauvais signe. Du haut de ses sept ans il ne comprenait pas grand-chose à la vie, mais il comprenait que sa mère avait une relation avec un autre homme que son père sans même avoir besoin de parler de tromperie. « - Rien du tout, mère. » se contenta-t-il d'avouer. Sentant alors la main de sa mère sur son épaule, il se tourna vers elle. Elle fixait l'horizon, comme lui plus tôt. « - C'est très bien, Jonah. »

Voilà un moment que Nate et Aimée se voyait. Jonathan les surprenais parfois, quand son père était en voyage, quand il travaillait trop tard. Et puis un soir, il rentra trop tôt. Assis sur les marches des escaliers Jonathan avait huit ans quand il entendit son père jurait pour la première fois. Il avait trouvé le comportement de sa femme suspect, étrange et avait engagé un détective privé qui en avait conclu que celle-ci prévoyait de disparaitre emportant une bonne partie de la fortune des Anderson. D'ailleurs cette bonne partie n'était plus entre ses mains, mais entre celle de Nate. Elle comptait quitter sa vie, son rang, son fils. « - Tu n'as jamais été douée pour mentir Aimée... Comment, Comment as-tu pu être aussi Stupide ! Comment as-tu osée me tromper une deuxième fois ? » Alors que l'enfant tenta de descendre d'une marche pour voir ce qui se passait vraiment, il glissa chutant légèrement. Sa mère accouru vers lui, ses yeux étaient effrayés et sans doute avait-elle trop pleuré. Elle attrapa son fils et l'aida à avancer, à partir.

« - Va dans ta Chambre Jonathan, tu m'entends ? Tout de suite. » Remontant les escaliers, il put entendre son père hurlait qu'il était déçu de sa femme, déçu et il n'arrêtait pas de dire qu'il ne la croyait pas. Qu'il ne croyait pas une seule seconde qu'elle se sentait coupable pour avoir aimé un autre, pour avoir voulu partir avec un autre. Commençant à avoir peur de ce qui se passait en bas, Jonathan alla se cacher sous son lit. Les mains sur les oreilles, tentant d'ignorer ce qui se déroulait en bas, priant pour que les choses se calmes. Puis soudain, un coup de feu retenti. Le silence. Des pas qui montèrent les escaliers. Un homme devant la porte, une arme à la main, ces pas se rapprochant de Jonathan toujours sous le lit. Il reconnut les chaussures de son père quand celui-ci s'assit sur son lit. Le silence devait alors insupportable alors que des tremblements s'emparèrent du jeune garçon. Des gouttes de sang tombèrent sur le parquet de la chambre du petit garçon, devant son visage fiché par la peur et puis soudain un autre coup de feu.

« - Cher Monsieur Nate. Vous ne savez pas qui je suis, mais je sais qui vous êtes, et ce que vous avez fait. Vous avez couché avec ma mère, puis vous avez volé tout l'argent de mon père. Ça l'a mis en colère, alors il a tué ma mère, puis il s'est suicidé. Je ne sais que votre prénom, mais un jour je vous retrouverai et je vous donnerai cette lettre, pour que vous sachiez ce que vous m'avez fait. Vous avez tué mes parents, Monsieur Nate. » Assis devant l'église Jonathan écrivit cette lettre, avant que son oncle n'arriva pour lui demandait de le suivre. Il allait devoir suivre son Oncle, qui habitait dans la capital, oui il allait devoir suivre sur Le Anderson à Londres.

II. « - Une phrase »

« - Les choses sont simples à comprendre Jonathan. Ma femme ne peut pas avoir d'enfant, tu es mon neveu... je préfère te voir reprendre les choses en main plutôt qu'adopter un pauvre gosse dans un orphelinat paumé. » Jonathan était assis en face de son Oncle, Oncle Ben, comme la pub se plaisait-il à dire. Il n'avait pas manqué à être éduqué comme un fils de roi. Il passait plus de temps en cours qu'autre chose et à 16 ans sa vie sociale était loin d'être inexistante. En effet, dans l'école privée où il grandi c'était celui qu'on détestait aimer. Celui qui regardait les gens de haut, qui manipulait les autres, qui faisait rire et qui faisait peur. Son rang, ses manières, sa popularité, son charme. On l'aimait et lui en savourait chaque seconde. Il devait être le meilleur et il exhaussa le souhait de son oncle. Jusqu'à ses 18 ans.

« - Tu n'es pas sérieuse. » demanda son oncle à sa femme. Jonathan venait d'être diplômé, une fête était organisée chez lui. « - Si jamais quelqu'un le raconte à la presse, notre nom risque d'en pâtir Benjamin. » Jonathan se cacha quand son oncle se tourna alors. Il s'approcha, ferma la porte et repris la conversation : « - Non, on va respecter le choix de mon frère et ne rien dire à son fils. Si Jonathan apprend qu'il est né d'une liaison extra-conjugal, sera fera de nous une famille sans héritier et ça sera la fin de notre lignée et je ne l'accepterais jamais. Tu m'entends ? Reprend contact avec cet homme qui dit être son père. Nous allons devoir trouver un moyen de le faire taire. » Entendant les pas de son oncle se rapprocher, Jonathan couru se fondre dans la masse des invités. Ce qu'il venait d'apprendre le blessa alors plus encore. Il préféra tout de même garder ça pour lui, faire comme s'il n'avait jamais compris. Car si son père biologique était venu le réclamer, il serait revenu le chercher et n'aurait pas disparu comme ça sous les chèques de son oncle. Pour Jonathan, il n'y avait que Charles qui était son père et plus il y repensait, plus cela le tortura. En fin de compte, le temps passa. Jonathan se mit alors à s'éloigner de son oncle et à poursuivre ses cours à l'étranger, en Amérique. Il devait avoir les diplômes convenus pour gérer la société Anderson quand son Oncle ne serait plus de ce monde. Mais les choses l'ennuyèrent, il se lassa vite des études. En dehors de son pays, les gens l'appelaient Nate car Jonathan se mit en tête à ses 18 ans qu'il retrouverait celui qui avait détruit sa vie. Et pour le retrouver, il commença à devenir comme lui. Il commença, entre deux cours de gestion, à devenir un escroc.

III. « - Nate »

« - Non, merci. » il accentua sur chaque mot comme pour encore mieux expliquer sa négation. Il fixait le paparazzi devant lui alors qu'il sortait du cimetière avec sa tante. « - Oh aller, une photo. Vous êtes quand même devenue le Chef du Groupe Anderson ! » Jonathan laissa glissait ses yeux sur la personne, avant de prendre son livre d'économie et de se cacher avec. Depuis la mort d'Oncle Ben s'était l'effervescence en Angleterre ! On ne parlait plus que de ce jeune hérité de 24 ans. On parlait des tragiques accidents de ses parents, de la mort de son oncle ben sur son lit d'hôpital, des collègues de Benjamin Anderson qui allait vouloir faire n'importe quoi pour que Jonathan Anderson ne prenne pas le flambeau. Il ne pensait pas qu'Oncle Ben finirais pas mourir si vite, si tôt. La solution fut simple : Il fallait calmer les choses et pour cela Jonathan devait finir ses études, montré l'exemple et ensuite devenir ce business man. Mais au lieu de retourner à Harward, il se fit transférer dans un lieu plus « sécurisé » celons sa tante. Plus calme, plus pour son âge. Elle voulait qu'il profite de sa vie avant tout, d'ici là elle se chargerait de tout comme elle avait aidé son mari durant toutes ses années.

Les pieds dans le sable, Nate regardait l'horizon. Voilà quelque temps qu'il était là maintenant. Comme toujours personne ne le connaissait sous Jonathan Anderson, mais plutôt sous Nate. Ce qui lui permet d'être un inconnu parmi tant autre. Un inconnu riche, mais en Amérique on se préoccuper peu des grandes familles Anglaises. Il pouvait se sentir tranquille, continuant ses études de droit et de gestion, flânant dans les rues avec son appareil photo. Cherchant à s'occuper avec des hobbies diverses et variées. N'usant jamais de son véritable nom pour montrer qu'il était mieux que les autres. Il paraissait pour l'anglais un peu fou du coin, celui qui délirait et parler trop. Et pourtant Nate était un beau manipulateur et usait avec force de son intelligence pour... escroquer les gens.