C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...

we are young.

« Mais tu risques ta vie pour des gens qui continuent de vivre tranquillement sans même penser une seule fois à vous ! » Le jeune homme eut un léger sourire à cette remarque. Il était impressionnant de voir à quel point leur vision de la chose n’était pas du tout la même. Pour lui, il se fichait un peu des américains tant qu’ils n’avaient pas de problème, lui il voyait la gratitude des enfants qu’ils avaient sauvé, la joie d’une mère qui retrouve son fils qui avait été enlevé, le courage d’hommes bien trop fragiles pour se battre mais allant tout de même défendre leurs familles à leur côté. Il ne pensait pas à ceux qui restaient devant leur télé en faisant croire à un faux patriotisme quand on entendait à la télévision qu’un militaire était mort au combat. Il pensait d’abord aux personnes qui étaient sans aucunes défenses et qui pourtant luttaient pour rester en vie. Il eu un léger geste de la tête. « Je ne vois pas ça de la même manière, je me bats pour les autres. » Il n’avait en réalité pas totalement envie de parler du boulot qu’il avait dû quitter et qui peut être ne reviendrait jamais. Il ne voulait pas penser à cette possibilité qui lui faisait si peur, il aimait l’armée et ne voulait pas devenir un gratte papier comme son frère. Même s’il savait qu’il pourrait se plaire dans son nouveau métier, il voulait redevenir très rapidement un militaire.

La demoiselle disait s’ennuyer ici ce qui était franchement possible. Finalement ce n’est pas si drôle d’être riche, on travail plus et on se tourne les pousses sans savoir ce qu’on va devenir ou plutôt en le sachant réellement même si ça nous plait pas. « Alors sorts de ta routine, prends les choses en main. » Pour lui cela semblait si simple, il avait toujours agit ainsi. Il n’avait pas la fortune de Lyana et cela lui allait parfaitement, il avait su vivre sans et s’était forgé ainsi. Il ne supportait pas les journées plates où rien ne se passe, faire de la plage pendant une semaine était totalement impensable pour lui. Même en vacances il lui fallait de l’action, ne jamais rester sur place plus de quatre heures, s’était presque impossible autrement. Quand elle lui sourit, il fut presque surprit, elle qui avait l’air plus torturée qu’avant, il voyait enfin son visage s’illuminer et il aimait beaucoup ça. « je ne pourrais pas… je n’aime pas les adieux, j’ai l’impression qu’on m’abandonne. » « Ce ne sont pas des adieux vu que je reviens… juste des au revoir. Mais j’avoue que je n’avais pas vraiment réfléchis à ceux qui ne partent pas… » C’était une réalité. Il avait très souvent dit au revoir à sa mère et son petit frère en riant un peu de leur inquiétude mais depuis son accident il savait que s’était fondé. En tombant, il avait revu la scène de l’annonce de la mort de son père, seulement il voyait qu’on annonçait sa mort à son frère et sa mère. Il ne souhaitait pas qu’elle revive cela mais il ne pouvait pas s’empêcher de partir, l’armée était son adrénaline il ne se sentait plus vivant sans elle…

« Je comprends… je sais qu’on doit te sortir ça à chaque fois, mais je comprends vraiment pourquoi tu te sens coupable. C’est logique… » Il n’avait pas l’habitude de se confier ainsi à une personne mais il fallait croire qu’elle n’avait pas l’habitude non plus d’avoir beaucoup de confession. Normal, quand on connaît un minimum les Hamilton, on a pas forcément envie de se fier tout de suite à eux, mais en réalité Lyana n’était pas vraiment comme eux et cela Simon le savait. Il savait aussi qu’elle devait être une des seules personnes de cette ville à le comprendre réellement et cela lui faisait du bien. Il ne voulait pourtant pas aller beaucoup plus loin dans cette discussion qui les blessait tous les deux. Elle rappelait trop de souvenir pour elle et le ramenait trop à la réalité du moment. Il aurait pu, il aurait passé ses journées entières au chevet de sa mère mais cela lui était interdit par sa mère, les infirmières, ses frères et l’armée donc mieux valait ne pas se mettre tout ce petit monde à dos et puis de toute manière, il devait se changer les idées, bouger le plus possible, ne pas rester trop longtemps au même endroit pour ne pas s’enfoncer dans ses idées noires.

Il hocha la tête au discours de la demoiselle. Elle avait peut être raison. Il savait que l’argent pouvait faire de nombreux malheur tout comme le pouvoir mais alors quand on en arrive à combiner les deux, cela peut devenir dangereux. Et si comme Liam on a toujours eu la tête un peu enfler (enfin, Simon le voyait comme ça en tout ca) il suffit qu’on nous pousse un peu pour tomber dans le grand vide du riche sans cœur. Le jeune militaire n’avait jamais eu cette motivation mais il se doutait qu’elle devait être difficile à subir pour les proches autant qu’une mort subite… « J’irais le sonner alors s’il faut. » Il tenta d’être rassurant pour la demoiselle, il savait que dans sa tête au moment présent cela devait un peu ressembler à Bagdad… « Perdre mon temps ? Tentes moi ! » Comment pouvait elle lui faire perdre son temps ? Il pouvait être distant et tout ce qu’on voulait mais en plus d’apprécier la demoiselle, il n’était pas militaire pour rien. Il adorait aider les autres, et ses proches encore plus et puis en la protégeant il passait du temps avec elle, il ne crachait surement pas dessus.

Simon regarda la demoiselle avaler son verre avec un sourire enfantin qu’il n’avait pas eu depuis deux ans. Ce soir, sans aucune raison, il avait envie de vivre et cela le changeait réellement de son habitude surtout depuis une semaine. « Voilà, la suite maintenant ! » Elle enleva sa main en baissant le regard ce qui pinça Simon qui gardait tout de même toujours son sourire. « Tu me presses tellement que je ne sais même pas où aller !» Elle se leva en prenant ses affaires. Simon se leva à son tour, récupéra son livre et sa veste. Il tenta de passer la table mais son pied se prit dans le pied du banc. Il se sentit un peu dans le vide, la sensation de tomber et il se rendit compte qu’il tomber réellement. Il se rattrapa d’instinct sur la table et se releva avec une douleur déchirante venant de son dos. Il se mordit la lèvre inférieur et ferma les yeux. Franchement ! Il retrouvait Lyana la fille parfaite sur elle qui ne le manquait pas pour chaque petite chose et il manquait de tomber ! Il rougit un peu et tenta de dissimuler sa chute en faisant comme si de rien était même s’il avait vu du coin de l’œil Heath le barman sortir son énorme sourire et manquer de s’étouffer en camouflant son rire. Il la suivit alors en lui ouvrant la porte en sortant un sourire comme ceux qu’il avait il y a deux ans, un magnifique sourire de gentleman. « La plage ça te dit ? » Il faisait bon, il faisait beau, nuit et il adorait l’eau, la plage, cela lui manquait et puis il pourrait en profiter avec la demoiselle si elle était d’accord. Seulement, il était de nouveau mal à l’aise, habituelle très avant-gardiste avec la gente féminine, il ne savait pas comment faire avec Lyana, quoi faire ni savoir ce qu’elle pensait. Et en plus il venait de se prendre un petit coup de rappel : tu n’es pas invincible Simon !

Spoiler:

C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...

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« Rien ne m’intéresse dans la vie… » Le jeune homme haussa les sourcils. Cela devait bien se trouver. On ne pouvait pas être désintéressé de tout et puis en réalité, il savait que de nombreuses choses tenait à cœur à la demoiselle. En tout cas, il y a deux ans, c’était le cas. Les soirées, la famille, les hommes, même si ce n’était pas grand chose, il fallait parfois s’en rendre compte et on pouvait alors faire de grande chose avec peu d’intérêt… « On trouvera bien quelque chose. » Il le pensait vraiment. Ce n’était pas possible de rester sans rien faire bien longtemps. Simon en était la preuve. Il revenait à peine de l’armée avec six mois à tenir en « retraite » et il avait déjà un travail en tant que prof à l’université. Il fallait vivre sinon on tombait facilement dans la dépression, on ruminait et rien n’en sortait de bon. Même si ce n’était pas pour gagner de l’argent (elle en avait déjà assez), il fallait qu’elle trouve de quoi s’occuper pour lui changer les pensées. Il le savait parfaitement et il voulait bien l’aider. Il hocha la tête à la dernière réplique de la demoiselle. Oui tout le monde ne revient pas, la preuve avec son père mais si il partait avec cette rengaine en tête, il était à peu près sur de ne pas revenir. Il préférait ne pas y penser. Lui, il reviendrait toujours.

Après cette belle petite demi-chute, Simon laissa passait la demoiselle à l’extérieur en lui proposant un lieu de destination : La plage. La plage était quelque chose d’important pour Simon, il avait grandi avec cette plage et l’aimait énormément. Il y avait vécu beaucoup de choses, avec son père, ses frères et ses amis plus tard. Il aimait bien y retourner mais il ne l’avait pas vraiment fait depuis son retour et quoi de mieux que la plage en si bonne compagnie ? « Pourquoi pas, c’est une bonne idée ! » L’enthousiasme de la demoiselle conforta Simon dans son choix, la soirée s’annonçait mouvementée et excellente ! « T'as une voiture ? Parce que sinon on peut prendre la mienne... sinon on prend la tienne, je viendrais chercher la mienne plus tard j'ai pas envie de conduire et c'est bête de faire deux voitures.» Oulà ! Simon n’était pas vraiment un homme macho, il pouvait faire la cuisine, même aider au ménage mais qu’en on parlait de voiture il avait un peu plus de mal. Sa voiture, il y passait un temps fou et que ce soit un homme ou une femme, il avait beaucoup de mal à se faire conduire. Il adorait la sensation de la vitesse et de la conduite, c’est d’ailleurs en partie pour cela qu’il était devenu pilote de chasse. Ayant de très bon réflexe et adorant la vitesse, son métier lui allait parfaitement. Seulement, il n’était pas venu en voiture… « Je n’ai pas ma voiture, je suis venu en moto… Mais si ça ne te fait pas peur, il y a deux places. » Sa moto était aussi une grande partie de sa vie, plus de vitesse ressenti lors de la conduite que la voiture, il pouvait sans aucun problème passer une journée à la réparer et la nettoyer. Certaines personnes le trouvait bizarre sur ce côté là mais il s’en fichait un peu, on a tous le droit d’avoir nos bizarreries, lui il en était rempli ! Il ne laissa pas trop le choix à la demoiselle, en lui tendant son casque. Il n’avait pas vraiment pensé à amener un deuxième casque pour cette soirée et il ne souhaitait pas vraiment qu’il arrive quelque chose à la charmante jeune femme qui l’accompagnait. Il monta sur son engin en adressant à la demoiselle un magnifique sourire. « Tu montes ? » Il ne lui laissait vraiment pas du tout le choix. Il était tout de même étonnait par cette soirée. Il l’avait commencé en brouillant du noir et là, il souriait à Lyana sans trop de difficulté, finalement, il était heureux qu’elle est décidée de venir le taquiner une heure avant cette petite virée.

La demoiselle monta à l’arrière et le tint par la taille pour éviter la magnifique chute. Simon eut un léger frisson au toucher de la demoiselle. Il était habituée à ce genre de situation mais il se passait quelque chose de plutôt particulier ce soir, il ne savait d’ailleurs pas s’il appréciait cela ou non mais penchait plus pour le pour. Il démarra doucement et une fois sur la route accélérant, sentant la pression arrière se serrer. Voyant le conteur augmentait il freina tout de même, elle n’était surement pas extrêmement habituer à aller aussi rapidement puis en regardant sur sa droite il vit le paysage qui le faisait tant rêver enfant, la plage et l’océan à perte de vue avec une superbe fin de coucher de soleil. Il adorait cette image, elle faisait peut être très cucul la praline mais il aimait vraiment ça. Il continua tout de même s’arrêtant dans un coin beaucoup plus tranquille sans les habitants et les touristes se baignant ou se prélassant. Il descendit de la moto, et tendit sa main pour que la demoiselle fasse de même. Son éducation envers les femmes étaient à revoir sur plusieurs points mais la galanterie le tenait profondément, du surement à une éducation principalement maternelle. L’endroit était coupé par des rochers et le sable y était magnifique comme sur toute la côté d’Huntington.

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