marissa and ethan

« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

Tirant d’un coup sec sur sa blouse qu’elle laissa tomber à terre, sortant du bloc opératoire d’un pas décidé la jolie brune voulait fuir l’hôpital le plus rapidement possible. Son assistante qui l’attendait pour lui faire part des prochains rendez vous n’eut pas le temps de lui parler, elle lui fit juste signe que ce n’était pas le moment. Claquant la porte de son bureau elle se posa contre le mur relâchant enfin la pression. Les larmes vinrent rapidement remplir ses yeux avant de couler le long de ses joues. Aujourd’hui ça faisait deux semaines qu’elle avait reprit son travail, deux semaines durant lesquels elle faisait énormément d’effort pour ne pas penser à son enfant qu’elle n’avait pas réussit à mettre au monde il y a deux mois de cela. C’était beaucoup trop dur, elle ne voulait pas être ici à sauver des patientes et à donner naissance à des enfants. Ça lui rappelait son accouchement, le fait qu’elle n’avait pas été capable de le mettre au monde et qu’aujourd’hui elle devait faire face à la perte de son second enfant. Bien sûr elle n’était pas la seule à souffrir de ce drame, de ce décès mais elle se moquait bien de ce que pouvait ressentir les autres. Sa peine était la sienne et pour une fois elle comptait bien se montrer égoïste même si ce n’était pas la bonne solution. Sa famille attendait d’elle qu’elle reprenne goût à la vie, alors elle avait reprit son poste il y a deux semaines et c’était vrai que ça lui permettait de voir du monde et de penser à autre chose. Mais par moment elle n’entendait même plus ce qui se passait autour d’elle, elle ne pensait qu’à une seule chose : son fils. Aujourd’hui c’était la fois de trop, l’accouchement s’était mal déroulé et ça lui avait rappelé le sien. Par chance la mère et l’enfant allait bien mais franchement ça ne la soulageait pas du tout au contraire. Marissa ne voulait pas rester une seconde de plus ici, elle devait sortir, prendre l’air et penser à autre chose !

A bord de son 4x4 familial la jolie brune laissait le vent balançait ses cheveux de gauche à droite, la musique était à fond et la vitesse non respectée. Elle fonçait en direction de la plage, elle savait où elle allait et qui elle allait voir. La jolie brune ne laissait pas la musique l’emportait, elle ne choisissait pas une destination au hasard. Elle voulait voir un ami, un ami bien particulier parce qu’il était le seul avec qui elle était aussi proche, le seul qui pouvait tout savoir sur elle. Ils se connaissaient depuis toujours, entre eux c’était une évidence pourtant ils n’étaient qu’amis même si parfois elle sentait une tension entre eux dont elle devait absolument s’éloigner. Mais quoi qu’il arrive elle revenait toujours vers Ethan, jouant avec le feu. Garant son véhicule sur l’une des places de parking, elle posa ses lunettes de soleil sur son nez souriant en apercevant au loin le jeune homme sur sa planche. Le surf ici c’était le sport qu’il fallait absolument faire, Marissa se souvenait que durant son adolescence elle passait plus du temps sur cette plage que chez elle ou même en cours. La jolie brune retira ses talons les balançant dans sa voiture avant de s’éloigner, avançant en direction du jeune homme. Elle avait coupé son portable, le laissant également dans la voiture se coupant du monde pour quelques heures. La jeune femme marcha quelques minutes dans le sable avant d’arriver près de l’eau, laissant les vagues finirent leurs courses sur ses pieds elle fit signe à Ethan sautillant sur place.

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La planche sous le bras, je marchais sur la plage en regardant l’horizon, attendant d’apercevoir une vague que je pouvais rider, une vague qui me procurerait un grand plaisir et me permettrait de m’évader du reste comme je le faisais toujours en surfant. Le soleil bien haut en cette magnifique journée apportait une chaleur bienfaisante et contribuait pour mon plus grand plaisir à colorer ma peau. Les yeux légèrement plissés, je regardais alors l’étendue bleuté qui me faisait face, attendant le signe de cette vague tant attendue. Un œil expert comme le miens, je pouvais sans aucune faute repérer ce petit signal et me préparer rapidement à me mettre à l’eau. Cependant, la mer était assez calme aujourd’hui et les petits signes qui pouvaient annoncer l’arrivée imminente d’une vague étaient assez rares. Calmement, je continuais de regarder l’horizon tout en m’enfonçant doucement dans l’eau, cette dernière mouillant ma combinaison alors que je m’installais sur le planche, me baladant lentement sous le rythme des remous, tout en regardant toujours les quelques cagues arriver. Ces vagues que je laissais aux amateurs pour que ces derniers s’entrainent et prennent plaisir avec leurs planches, alors que pour ma part, j’attendais LA vague. Entendant rire à quelques mètres sur ma droite, j’abandonnais l’horizon pour poser mon regard sur un petit groupe d’adolescents qui surfaient certainement leurs premières vagues. Certains avaient de bonne techniques, des appuis solides et une souplesse assez satisfaisante. Je souriais donc en les voyant, ne pouvant m’empêcher de repenser à mon passé et à mes débuts sur cette plage. « Hey regardez, c’est Ethan ! » Fit l’un des gosses qui me tira alors de mes souvenirs. Le regardant, je lui fis un signe de la main tout en souriant, lui montrant que je l’avais vu et que je le « reconnaissais » en tant que « frère » dans cette pratique. Un sport individuel et en même temps tellement fraternel. Malgré les rivalités, les compétitions entre licenciés, tout le monde était d’accord pour reconnaître les qualités des autres, partager ses techniques et sa passion et aider les plus jeunes à se perfectionner.

Reposant mon regard sur l’horizon, je vis le petit signe que j’attendais enfin. Ce petit remous particulier que même les professionnels avaient du mal à percevoir. Un sourire se dessinant automatiquement sur le coin de mes lèvres, je m’allongeais alors sur ma planche et commençais à avancer à la rencontre de cette vague qui se préparait et qui arrivait assez rapidement. Un silence se fit autour de moi. Aucun son ne me parvenait mise à part celui de l’eau et de cette vague que j’avais localisé. Rien d’autre ne comptait mise à part moi et la mer. Mon corps en frissonnait. L’excitation me gagnait. Comme si c’était la toute première fois. À quelques mètres de cette dernière, je commençais à me redresser sur ma planche avant de poser mes pieds et de me relever, fixant cette masse d’eau qui grossissait de mètres en mètres jusqu’au moment où je sentis ma planche glisser de concert sur le rouleau qui se créait. La vitesse me prit et les sensations se firent plus grandes alors que je surfais cette vague assez grande et imposante, sans fausse note. Le plaisir m’envahit et quiconque voyait mon visage pouvait alors voir un sourire s’y dessiner signe d’un plaisir immense. Quelques secondes de glisse après, et voila que la mer redevint calme, la vague disparaissant sur la plage alors que je glissais vers cette dernière, heureux de ma glisse, de mon ride et des figures que j’avais pu enchainer. Un superbe entraînement qui se concluait assez bien puisque les quelques jeunes que j’avais pu croiser juste avant étaient venu me demander des autographes et des conseils pour pouvoir évoluer. Chose que j’avais bien entendu accepté de dire et de faire, trouvant un véritable plaisir dans cet échange avec cette jeune génération. Qui sait, peut-être qu’un jour, l’un d’entre eux me renverserait de mon trône et prendrait ma place à la tête du surf mondial. Cela me plaisait grandement.

Leur souhaitant de passer une agréable après midi, je reprenais ma route vers la plage en voyant alors la silhouette d’une jeune femme que je connaissais bien me faire signe. Un sourire immense s’installa sur mon visage et je me rapprochais d’elle plus rapidement, finissant par descendre de ma planche que je trainais derrière moi pour arriver à sa hauteur. Marissa, cette fille que je connaissais depuis toujours. Cette personne dont j’étais le plus proche. Cette fabuleuse femme qui me connaissait par cœur et qui était toujours là pour moi, tout comme j’étais toujours là pour elle. La voir était un bonheur sans précédent et c’est en la prenant dans mes bras que je marquais ce bonheur de la voir. Après tout ce qu’elle avait pu traverser la pauvre, je n’avais pas été le meilleur des amis pour elle dernièrement. Et je m’en voulais vraiment pour ça, moi qui lui avais promis et juré d’être toujours là pour elle. La serrant donc dans mes bras en venant déposer mes lèvres sur sa joue, je la reposais sur le sol en souriant et en la regardant. Elle était toujours aussi belle, aussi splendide. « Si je m’attendais à te voir aujourd’hui. Pour une surprise, c’est une superbe surprise que tu me fais là. Je sis vraiment content de te voir. Comment vas-tu ? » Osais-je lui demander, espérant malgré tout qu’elle aille pour le mieux.

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La jolie brune retrouvait son sourire, le simple fait d’apercevoir le jeune homme au loin lui faisait cet effet. Avec lui tout lui semblait plus simple alors qu’au final leur relation était très compliquée, depuis toujours c’était ambiguë entre eux et pourtant ils étaient toujours aussi si proches. Après lui avoir fait signe elle observa le jeune homme venant en se direction, une fois prés d’elle ce dernier la prit dans ses bras. Elle sourit une nouvelle fois en sentant ses pieds quitter le sable, riant légèrement avant de poser à son tour ses lèvres sur la joue d’Ethan. Une fois qu’il la reposa la jolie brune passa une main sur son haut légèrement humides après cet accolade, mais vu le soleil au dessus de leur tête ça serait sec très rapidement. « C’était le but de ma visite, te surprendre ! » En réalité elle était surtout là pour échapper à toute la pression qu’elle se faisait subir à elle-même depuis quelques temps, elle voulait fuir l’hôpital et retrouvait l’insouciance qu’elle avait quelques années plus tôt quand il n’était pas question de travail, d’enfant ou même de mariage. La question fatale ne tarda pas, la jolie brune haussa les épaules style de rien avant de répondre « Tout va bien… et toi, comment va notre champion ? » Elle sourit, amusée par tout ceci. Ethan, professionnel dans le surf qui aurait cru ça possible ? Marissa bien sûr qu’il l’avait toujours épaulé, elle avait toujours su qu’il était capable de réaliser de grandes choses et c’était d’ailleurs pourquoi elle avait suivit sa carrière. La jeune femme était très fière de lui, il avait réussit ce pour quoi il s’était battu durant des années. Son travail intensif avait payé et c’était vraiment la plus belle récompense. Marissa se souvenait de leur début dans le surf, comme beaucoup de monde ici, la jolie brune avait demandé à ses parents d’apprendre le surf dés son plus jeune âge. Elle avait un peu délaissé ce sport en devenant pompom girl, autre sport très important dans ce pays ! La jeune femme aimait bien sortir sa planche de temps à autre, pas aussi souvent qu’elle le voulait mais peu importe ça lui permettait de se défouler. Bien sûr comparé à Ethan, elle était très nulle !

Marissa posa son regard sur la mer, observant un groupe de jeune qui tentait de surfeur, elle sourit avant de prendre la parole. « Parfois ça me manque tout ça, quand on avait leur âge on ne se doutait pas de ce qui nous attendait. C’était plus simple… » Ça l’était juste avant que le jeune homme se retrouve à la rue, là on pouvait dire que pour lui les problèmes avaient commencé même si il s’en était très bien sorti. La jolie brune posa ses mains sur ses hanches tout en posant son regard sur Ethan « J’espère que tu as terminé ton entraînement parce que j’ai tout plaqué juste pour passer du temps avec toi ! Autant dire que tu es chanceux. »

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C’était un réel plaisir que de voir Marissa au bord de l’eau à m’attendre en me faisant signe, un sourire immense sur ses magnifiques lèvres. Moi qui pensais passer une journée d’entrainement simple et banale, l’arrivée de la jolie brune changeait complètement la donne et c’est en souriant à mon tour que je m’approchais d’elle après avoir parlé aux gamins qui voulaient un autographe. Arrivant à sa hauteur je ne pu m’empêcher de la serrer dans mes bras en tournant sur moi-même, la décollant du sol avant de la reposer en souriant, marquant véritablement par ce geste le bonheur de la revoir. Comme ci cela faisait longtemps qu’on ne s’était vu. L’entendre rire et la voir sourire était un véritable bonheur, d’autant plus en sachant le drame qu’elle avait traversé quelques semaines plus tôt. Un drame affreux auquel je ne pu rien faire, même pas être plus présent pour elle. Dans un sens, je ne voulais pas me mêler à ce genre d’affaire de famille, son mari étant là pour elle et se devant d’agir comme il se le devait. Je n’étais qu’un simple ami dans l’histoire donc bon. Mais j’avais voulu faire plus pour elle. L’aider à surmonter a, à passer outre ce drame, même si j’étais conscient que ce n’était pas si simple. « Très belle réussite en tout cas. » Je posais mes yeux sur son haut et vis les taches d’eau que j’y avais laissée. Souriant, je reposais mon regard dans le sien. « Désolé pour ceci. » Je la regardais donc en plantant ma planche dans le sable et lui demanda comment elle se sentait, osant poser cette question quelque peu délicate. Je la regardais, l’observant véritablement sans être trop insistant, connaissant Marissa bien plus que les autres personnes de cette ville – mise à part sa petite sœur – pouvant donc savoir si elle me cachait quelque chose ou autre. Et sa réponse, quelque peu légère, m’indiqua alors qu’elle n’allait pas si bien que ça. Elle passa rapidement sur son état pour me demander comment moi j’allais. Et c’est sans abuser davantage que je lui répondis « Assez bien merci, encore plus maintenant que tu es là ma belle. » Un petit clin d’œil et un sourire avant de détourner mon regard de la belle brune en entendant des cris derrière moi.

Ce n’était que les jeunes d’avant qui s’amusaient ensemble. Rien de grave en somme. Mais depuis quelques années maintenant, entendre des cris au bord de la plage me donnait des frissons. Cela me rappelait une compétition en Australie qui avait dû être annulé alors que deux requins blancs s’en étaient pris aux surfeurs s’entraînant dans l’eau juste avant l’ouverture officielle de la compétition. Par chance, il n’y avait eu que ma planche qui avait subis des dégâts, évitant de justesse les crocs acérés de ces prédateurs. Depuis, malgré ma passion débordante pour le surf, une certaine peur m’envahissait chaque fois que j’allais surfer. Celle-ci perdurait quelques minutes avant de laisser place à la joie et au bonheur de glisser dans l’eau, oubliant toutes peurs, tous soucis quelques qu’ils soient. Suivant le regard de Marissa sur l’horizon, je l’entendis me dire que cette époque, cette jeunesse, lui manquait. Lorsque nous étions insouciant et que tout paraissait simple. Je souriais doucement, la regardant avant de reposer mon regard sur l’horizon. « A moi aussi. Beaucoup de chose de cette époque me manque… » Dis-je alors doucement, finissant presque dans un souffle. L’enfance, le bonheur d’avoir des parents même s’ils n’ont au final jamais été relativement présent pour moi. Mais surtout… Non, je ne pouvais y penser. Pourquoi m’arrêter sur cette histoire qui n’était que du passé désormais ? Je la regardais du coin de l’œil, esquissant une légère grimace avant de chasser les pensées que j’avais en tête sur cette période et la relative proximité que nous avions, bien plus grande encore qu’aujourd’hui… Reprenant la parole, la belle brune me regarda avec attention, les mains plaquaient sur les hanches comme si elle prenait un air sérieux et m’annonça qu’elle avait tout plaquée pour venir passer le reste de la journée avec moi. Autant dire qu’il me fallait avoir terminé l’entraînement pour ça. Je souriais donc, reprenais ma planche de surf et lui tendais le bras tel un gentleman. « Je suis tout à vous Ma Dame, vous pouvez disposer de moi comme bon vous semble. » Dis-je avant de rire et de l’entraîner le long de la plage, me dirigeant vers mon 4x4 Dodge Ram pour y déposer ma planche et être ainsi libre de tout mouvement et de suivre la belle où elle le voulait pour le reste de la journée. En espérant que cela ne dérange qui que ce soit. Même si dans un sens, je me fichais royalement de déranger les autres. Tant que cela ne dérangeait pas Marissa.

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Il était vrai que sa venue ici n’avait pas pour but de surprendre Ethan, elle ne s’était pas levé en pensant qu’elle allait lui rendre visite et lui faire la surprise. La jolie brune avait fuit et instinctivement elle était venu le voir, pourquoi lui et pas un autre ? Elle ne préférait pas y penser. Marissa avait besoin d’Ethan, ça ne pouvait pas s’expliquer avec quelques mots elle avait juste l’impression qu’il était le seul qui pouvait durant quelques heures lui faire tout oublier et la rendre de nouveau heureuse. C’était peut être égoïste parce qu’elle entrait et sortait dans la vie du jeune homme sans jamais lui demander ce qu’il pensait de tout ceci, mais parfois il fallait bien être égoïste pour s’en sortir. Elle baissa son regard face aux paroles du jeune homme regardant son haut avant de relever la tête « Ce n’est rien, pour une fois je ne vais pas jouer ma fille superficielle qui doit absolument changer de haut ! » Elle laissa échapper un petit rire, ce n’était que de l’eau et elle n’allait pas en mourir. De toute façon vu le climat son haut ne resterait pas humide bien longtemps. Marissa n’était pas une fille superficielle mais elle avait été durant quelques années pendant son adolescente, il faut dire qu’elle était sûrement la fille la plus populaire de son lycée, sans oublier qu’elle était pompom girl et de ce fait elle pensait que tout lui était permis. Cette fille là, soucieuse de son physique et du regard des autres n’était plus là aujourd’hui. Bien sûr Marissa avait toujours peur du regard des autres, elle ne voulait pas qu’on la juge ou qu’on parle dans son dos. « Je savais bien que tu avais besoin de moi, je tombe toujours au bon moment. » Oui elle se lançait des fleurs mais ceux qui la connaissaient assez bien savait qu’elle n’avait un égo surdimensionné… enfin pas toujours !

Parfois le passé lui manquait, elle aimerait revenir à l’époque où son seul souci était de savoir si elle deviendrait la reine du bal de fin d’année. Tout était plus simple, même si il y avait des problèmes ce n’était rien comparé à aujourd’hui et surtout ils avaient leurs parents pour tout réparer. Son insouciance lui manquait certainement le plus. « On est deux alors… j’avais l’impression d’être la seule à penser ça ! Parfois je voudrais même… revenir en arrière, même si je ne devrais pas penser ça. » Marissa était mariée et mère de famille, elle n’avait pas le droit de penser à son passé en pensant qu’elle pourrait faire différemment et choisir un autre chemin que celui qu’elle avait emprunté. Elle aimait son mari et sa fille, là n’était pas le problème elle était sûrement trop perdue pour voir les choses positivement. Si Marissa n’avait pas choisit Eden, qui aurait-elle choisit ?
Reprenant ses esprits elle posa ses mains sur ses hanches prenant une nouvelle fois la parole. Elle informait le jeune homme qu’elle comptait passer du temps avec lui-même si elle ne lui laissait pas le choix. Elle sourit passant sa main autour du bras du jeune homme avançant avec ce dernier en direction de son 4x4. « L’ennui c’est que je ne sais pas vraiment ce qu’on pourrait faire ! Pas du surf c’est sûr parce que je ne voudrais pas te mettre la racler de ta vie… tu ne t’en remettrais pas. » Elle sourit « je resterais bien ici, mais après si tu as une meilleure idée je te suis ! »

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J’essayais doucement de reprendre le contrôle de mes émotions après avoir vu la belle brune venir à ma rencontre sur la plage. Le bonheur que j’avais de passer un moment avec elle était clairement voyant mais dans un sens, je m’en fichais. Je n’avais jamais rien caché à Marissa depuis que nous nous connaissons et ne voyais donc pas l’intérêt de cacher mon bonheur de la revoir. Cela était différent avec les autres mes Marissa était différente. Unique. Je souriais donc en continu devant la jolie brune et ne pu m’empêcher de la prendre dans mes bras en souriant et riant doucement avant de voir que j’avais mouillé, pour ne pas dire tremper, son haut. Je m’en excusais rapidement, mettant ça sur le coup de l’impulsivité qu’on me connaissait. Je souriais et riais donc à sa suite avant de lui répondre. « Pour une fis oui, ça changera un petit peu. » Sourire en coin, je me mis à rire un peu plus face à la bêtise que je venais de lui dire. Si elle avait été quelque peu superficielle à une époque, aujourd’hui ce n’était plus du tout le cas. Loin de là même. Elle aimait prendre soin d’elle et être toujours belle etc… mais cela n’avait rien à voir avec un quelconque coté superficiel. Moi aussi j’aimais bien être propre sur moi-même et prendre soin de moi. Répondant à sa question concernant mon état, je ne pu que sourire en levant un sourcil en l’entendant dire qu’elle savait bien que j’avais besoin d’elle et que donc elle tombait toujours au bon moment. Je la regardais donc, la détaillant, marquant en ce regard une certaine exclamation d’incompréhension, de surprise et d’autres sur cette exclamation de sa part, je me mis alors à rire de nouveau. « Je vois que tes chevilles sont toujours bien gonflées. » Petit clin d’œil en sa direction, souriant toujours autant. Un véritable bonheur comme je le disais plus tôt.

L’entrainant doucement sur la plage en direction de la voiture, nous nous mîmes rapidement à parler du passé. Je repensais à certaines périodes du passé que j’aurais aimé garder, vivre encore. L’insouciance que nous avions et… bien d’autre chose. J’arrêtais de sourire en repensant à tout ça, voyant ma vie désormais, ce qu’il en était etc… et me voyant toujours aussi seul alors que des connaissances et amis étaient déjà en couple. Oula mais à quoi penses tu Ethan ? Pas d’accroche rien du tout. Tu as toujours était ainsi et tu t’en satisfais. Pourquoi penser ce genre de chose maintenant ? Mes yeux se posent rapidement sur le visage de Marissa et je comprends alors. C’est elle qui me fait penser ce genre de chose. Parce qu’elle est la seule personne pour qui j’ai pu ressentir à un moment donné une attache particulière. Je secoue rapidement la tête pour chasser tout ça et revenir à l’instant présent. Redevenir le Ethan, tombeur de ses dames, sans attaches ni émotion. Ne pensant qu’à son plaisir. « Pourquoi voudrais-tu revenir en arrière ? Existe-t-il quelque chose que tu n’as pu faire et que tu aimerais terminer ? Ou autre ? » J’avouais par ces questions ne pas trop comprendre pourquoi elle pensait ça ? Elle avait une belle vie, une belle petite famille et était heureuse. Certes… je ne perdais pas de vu le drame par lequel elle était passé et qui devait encore la perturbé et la détruire aujourd’hui. Et c’est pour ça que je pouvais mettre ce genre de pensée sur le compte de la tristesse qu’elle éprouvait encore. Je ne lui avais rien dit depuis son arrivée mais la connaissant, je voyais clairement dans son regard toute la tristesse qu’elle gardait encore en elle.

« Me mettre la raclée de ma vie ? ooooooh je t’en prie, montre moi ça ? Je suis sûre que tu serais une adversaire de taille. » Lui dis-je alors en souriant, rentrant dans son jeu. Pas que je critiquais Marissa pour le surf, j’étais assez bien placé pour savoir qu’elle se débrouillait plus que bien, même après des années sans rien faire. Mais voila, comme je venais de le dire, cela faisait des années qu’elle n’avait plus surfé alors que moi, je faisais ça tous les jours depuis plus de quinze ans. Ce serait donc assez dur pour elle de me mettre la raclée de ma vie. Mais cela serait sans doute l’un des meilleurs surfs en duo que j’aurais pu faire. « Ben écoute, on peut très bien rester ici, on fera des châteaux et des pâtés de sable tout les deux puisque je sais que tu adores ça. Faut pas en avoir honte hein. Sinon on peut marcher tranquillement au bord de l’eau tout les deux, je ne sais pas si tu te souviens, mais il y a un superbe endroit pas très loin d’ici où on allait se cachait tous les deux quand on été petit… » Une petite plage à l’au très clair, et aux nombreux rochers telle une petite crique merveilleuse qu’on avait fait notre plusieurs années plus tôt et où aujourd’hui encore j’adorais me réfugier pour me ressourcer et m’apaiser.

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Face à la réponse de son ami, la jolie brune lui donna un petit coup dans l’épaule de façon amicale « fais attention, je pourrais être encore plus chiante si je le voulais ! ». Ethan pouvait bien lui dire n’importe quoi qu’elle le prendrait toujours aussi bien, elle le connaissait très bien tout comme lui la connaissait assez pour savoir qu’elle ne le prenait pas mal et qu’au contraire elle s’en amusait. Marissa avait eu le droit à tellement de critique durant son adolescence qu’elle était rodée face à tout ça. La jolie brune n’était pas vraiment du genre à se remettre en question, sûrement parce que ses parents avaient tout pris grand soin de faire comprendre à leurs filles qu’elles étaient parfaites ainsi et qu’elles pouvaient tout avoir. Marissa se souvenait parfaitement que plus jeune elle ne pensait qu’à sa popularité et forcement pour arriver à ce statut de populaire il fallait en écraser plus d’un sur sa route. Elle ne regrettait pas toutes ces années, bien au contraire grâce à son statut elle avait vécue des choses incroyables, être une fille aimée ça avait du bon. Bien sûr aujourd’hui cette popularité ne lui servait plus et heureusement, elle avait grandi et était passé à autre chose. « Pourquoi veux tu que ça change ! » Elle haussa les épaules avant de lâcher un sourire.

Parler du passé n’était pas forcement toujours une bonne chose, sauf lorsque l’on repensait au bon moment. La jeune femme n’en parlait que très rarement avec ses proches par peur qu’ils pensent qu’elle n’apprécie plus sa vie, évidemment actuellement on ne pouvait pas dire que c’était la joie et la jolie brune semblait plus aller vers le fond que se battre pour avancer. Elle avait reprit son travail pour faire plaisir à tout le monde mais au final elle n’était pas heureuse, même ses sourires étaient faux. Pourtant là elle était bien, aux côtés d’Ethan vers qui elle finissait toujours pas revenir, comme deux aimants qui ne pouvaient se séparer. Marissa ne pouvait expliquer leur lien ou plutôt avait peur de savoir ce qui se cachait derrière tout ceci. « J’en sais rien… c’est bête de penser à tout ça ! Ce n’est pas comme ci aujourd’hui je pouvais changer grand-chose » elle se mordit le rebord de la lèvre hésitant avant de reprendre la parole « Je me demande juste ce qu’aurait pu être ma vie si j’avais fais d’autres choix… je suis perdue en ce moment. » Ethan était le premier à entendre ce genre de révélation, Marissa se confiait toujours à sa sœur, Leah, mais cette fois elle s’était abstenue de lui dire tout ceci. Sa sœur se faisait déjà assez de soucis pour elle, autant ne pas en rajouter davantage. Avec Ethan tout semblait plus simple.

« Te moques pas, je n’aie peut être pas de super trophée au dessus de ma cheminée mais je n’étais pas du genre à me faire dorer la pilule sur ma serviette de plage ! » Il était évident qu’elle n’avait pas le même niveau qu’Ethan et qu’elle ne l’aurait jamais, il avait ce petit truc qu’avaient tous les champions de surf. Face aux paroles de son ami, la jolie brune ouvrit la bouche l’air choquée avant de rire « j’ai toujours ma pelle et mon sceau dans mon coffre, au cas où ! » elle fronça les sourcils par la suite s’arrêtant de marcher avant de replacer l’une de ses mèches de cheveux « tu t’en souviens ? » elle avait l’air d’une gamine à qui on annonçait qu’on venait de retrouver son vélo perdu ! La jeune femme avait presque oublié cette endroit et en entendant le jeune homme elle se rappelait de tout les moments passés là bas, c’était leur refuge. « Ça fait des années que je n’y aie pas été ! Allez dépêche toi, range moi ta planche et on y va.»

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Je ne pu m’empêcher de sourire et de rire un peu plus alors qu’en entendant ma réponse, la jolie brune écrasa son poing sur mon épaule avant de me prévenir de faire attention car elle pouvait être encore plus chiante si elle le voulait. Décidant de jouer le jeu de la taquinerie, je continuais donc sur ma lancée en lui lançant « Oh mais je le sais bien. Très très bien même, tu as l’air d’oublier que je suis l’un des seuls hommes à te connaître par cœur. » Je souriais avant d’enchainer sur « La grosse tête te ferait-elle perdre tout tes souvenirs ? Faudrait faire attention ma belle… » Petit sourire en coin avant de rire sous mes conneries. Elle savait pertinemment que je ne disais pas ça de manière méchante ou blessante. Lorsque ça la concernait, tout n’était qu’amusement et elle le savait, elle me connaissait. Pourquoi voulais-je que ça change me demanda-t-elle ? Je ne le voulais pas, j’aimais la jeune femme comme elle l’était. J’haussais donc des épaules en faisant un signe négatif de la tête pour lui dire « Je ne sais pas ». Qu’avait-elle à changer ? Rien. Physiquement, elle était parfaite et de plus en plus, et d’un point de vu psychologique, en ce qui me concernait elle était une des filles les plus merveilleuses que je connaissais. M’enfin, pour ce que vaut ma parole moi le grand séducteur qui enchaine les filles…

Rapidement nous nous mîmes alors à évoquer le passé. Cela me faisait penser, et à juste titre d’ailleurs, que Marissa était perdue. Le fait d’y penser, d’en avoir un air soucieux, de se sentir presque nostalgique comme si elle n’avait pas fait tout ce dont elle avait envie de faire… tout ceci me démontrait vraiment que quelque chose la travaillait. Elle ne pouvait rien me cacher. Mais je n’allais pas la forcer à parler, loin de moi cette idée. Même si je devais avouer que mon coté curieux me poussait à en savoir plus. J’avais cependant peur d’entendre des choses sur notre passé commun, les moments où nous étions plus que de simples amis. « C’est vrai qu’aujourd’hui on ne peut rien changer mais ce n’est pas bête de penser à ça. Dans le sens où ça te travaille comme aujourd’hui c’est qu’il y a quelque chose dont tu veux parler. » Lui dis-je, l’invitant de manière politiquement correct à m’en dire davantage si elle le voulait. la laissant prendre son temps, je fus cependant quelque peu choqué, surpris plutôt, de l’entendre dire qu’elle se demandait ce que sa vie aurait pu être si elle avait fait d’autres choix. Que voulait-elle dire par là ? Devais-je me risquer à le lui demander ? Oui… « Comment ça ? Quels sont les choix que tu aurais voulu prendre ? Je veux dire, quel autre chemin se dessinait à toi ? » Même mes questions étaient flou mais dans ma tête ça l’était encore plus. J’étais certainement entrain de me faire un film là mais l’entendre dire ce genre de chose réveillait en moi des souvenirs et des envies que j’avais pu avoir et qui, malheureusement, était tombé à l’eau.

« Je l’avoue, tu étais merveilleuse sur une planche. J’adorais te voir surfer ça donnait de merveilleux frisson. » Affirmais-je en repensant à la période où elle venait surfer ici avec moi. Elle était vraiment douée et n’était pas de ce genre de fille à se poser sur la plage pour se dorer la pilule comme elle le disait si bien. Marchant ensemble sur la plage, je lui proposais de faire des châteaux de sable, de ne pas avoir peur malgré son âge aujourd’hui d’adorais cette activité qui l’amusait comme une folle et la belle s’arrêta net avant de jouer la fille choquée et boudeuse concernant ma moquerie. Je la taquinais encore et elle le savait. Comme toujours. Cela la faisait rire et cela lui permettait de se libérer de ses doutes, de ses craintes, de ses soucis. Je ne pouvais pas faire mieux malheureusement. Je me mis à rire alors suite à elle qui m’annonçait avoir toujours la pelle et le sceau dans son coffre et très rapidement, redevant sérieux, lui proposais d’aller faire un tour dans une crique qui était notre à une époque et qui encore aujourd’hui n’était pas fréquenté. Pour tout dire, il fallait être assez aventureux pour la trouver et se mouillé un peu. Nager sous les roches pour passer la barrière naturelle et atterrir dans une plage de sable fin blanc, déserte avec un petit lagon magnifique. « Bien sûr que je m’en souviens. J’y vais souvent seul depuis des années pour m’y reposer, m’y ressourcer. » Lui avouais-je, heureux de la voir réagir de la sorte. je posais rapidement ma planche comme elle me le demanda et lui offris ma main pour l’entrainer rapidement vers notre petit coin secret. Arrivant au bord d’une petite falaise, je souriais en regardant l’eau en contre bas. « Tu te souviens tout de même du passage à prendre rassure moi ? » Comme je l’avais dit, il nous fallait nager et passer ensuite sous l’eau, sous les roches pour ressortir dans le lagon privé de notre crique personnelle. Je lui tenais la main, la serrant depuis longtemps entre mes doigts en attendant de savoir si elle était vraiment prête à se mettre à l’eau pour retrouver notre endroit très particulier.

marissa and ethan

« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

« L’un des seuls ? Tu as l’air d’oublier que j’ai un très grand fan club ! » Elle haussa les épaules ne pouvant s’empêcher quelques secondes après de sourire. C’était dingue toutes les conneries que ces deux là pouvaient sortir, en même temps c’était sûrement le seul garçon avec qui elle était aussi proche si on ne comptait pas son mari bien entendu. Ethan était son plus vieux amis, il connaissait tout d’elle et ce lien si unique lui donnait le droit à tout… ou presque ! Ça allait dans les deux sens, Marissa connaissait très bien son ami, elle arrivait à voir quand il allait bien ou non, connaissait chacun de ses sourires sachant lequel signifiait telle ou telle chose. La jolie brune aimait la complicité qu’ils avaient, elle ne voulait partager cela avec personne d’autre que son surfeur préféré. Ils avaient vécu pleins de choses ensembles, des moments magiques comme difficiles et ils avaient toujours pu compter l’un sur l’autre. Bien sûr Marissa savait bien que cette relation ne plaisait pas à tout le monde, on attendait de la jeune femme qu’elle se comporte comme une épouse modèle et une mère dévouée mais qu’elle sache ce n’était pas interdit d’avoir un meilleur ami ?

Evoquant le passé comme si aujourd’hui le présent était une chose difficile à supporter, la jolie brune devait cependant faire attention à ce qu’elle disait ou non. Ethan voyait bien que quelque chose n’allait pas, que ce qu’elle disait été quelque peu choquant. Elle semblait avoir la vie qu’elle avait toujours rêvée ! Marissa ne répondit rien, ne sachant pas si elle voulait vraiment en parler. Ethan reprit la parole, posant des questions, des questions qui ne laissaient pas beaucoup de choix à la jolie brune qui soudainement voulait prendre la fuite pour ne pas y répondre. « Je sais pas » Elle se mordit la lèvre, passant sa main dans ses cheveux. « Je suis perdue Ethan… je sais plus ce qui est bien ou mal, je devrais être à l’hôpital à cette heure là mais je suis là près de toi, parce que j’étouffe et que j’aurais beau crier personne ne le remarquerait… personne à part toi. Je sais que c’est mal de penser à ça, parce que je suis mariée et que j’ai une fille mais… si ce n’était pas lui l’homme de ma vie, si finalement ma vie n’aurait jamais du ressembler à ça ? »

Le surf c’était selon Marissa le seul moyen de se sentir libre, pour d’autres c’était un autre sport ou une autre activité, pour la jeune femme c’était le surf et il fallait qu’elle pense à remonter dessus un jour ou un autre. « C’est normal, tu étais en admiration devant tout mon talent ! » Elle sourit, s’amusant elle-même des conneries qu’elle pouvait sortir. Marissa était à présent comme une enfant complètement excitée à l’idée de retrouver cet endroit qui avait le leur durant de longues années. La jolie brune n’y avait pas été depuis plusieurs années, elle n’avait pas oublié cet endroit mais n’y pensait plus vraiment et à l’idée d’y retourner elle était heureuse. Ethan déposa sa planche avant de la prendre par la main l’entraînement plus loin. Ils arrivèrent prés d’une falaise, elle sourit regardant à son tour l’eau en contre bas. Elle posa son regard sur son ami « bien sûr, normalement je ne l’aie pas oublié… ça ne sera pas pire que la première fois de toute façon !» La première fois qu’il avait fallu se rendre dans cet endroit la jolie brune qui était alors très jeune avait bien cru ne pas avoir assez d’air pour s’y rendre. Après bien sûr elle y allait les yeux fermés, ou presque.

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« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

Je regardais autour de moi, cherchant le dit fan club de la jeune femme tout en souriant et en insistant sur cette recherche imaginaire que je faisais. Souriant en coin avant de la regarder, je ne pouvais m’empêcher de continuer dans ce petit jeu et de lui dire. « Bizarre, je ne vois aucun fan club derrière toi. Tu ne dois pas être très populaire dans ce cas » Le sourire s’agrandissant, je me mis à rire alors que je la regardais. C’était un véritable plaisir que de la voir ici avec moi. Marissa était ma plus vieille amie. Pas qu’elle soit vieille hein je n’ai pas dis ça. Mais on se connaissait depuis toujours et elle était la seule personne à pouvoir savoir tout de moi. Mes doutes, mes peines et mes joies. Pas même mes parents n’étaient capable de lire en moi. Elle était la seule personne en ce monde et cela me plaisait. Dans le sens où je n’étais absolument pas seul comme j’avais pu le croire à une certaine période de ma vie. Elle m’avait aidé plus que quiconque en ce monde et je lui en serais pour toujours reconnaissant. Elle le savait, même si elle aimait à dire qu’elle n’avait pas agit de la sorte pour recevoir une telle reconnaissance de ma part. Elle était ma meilleure amie et nous entretenions une relation assez spéciale et fusionnelle. Mais… je savais que cela ne plaisait pas à tout le monde. Personne ne me l’avait encore dit réellement, en face à face, cependant je le voyais. Je le sentais. Il était évident et clair que certaines personnes n’aimaient pas la proximité que j’avais avec elle. Devais-je les écouter et l’abandonner à sa vie de couple et de famille pour que les autres soient contents ? Non, je ne le voulais pas et je ne le pouvais pas. Marissa faisait partie de ma vie et la lâcher, l’abandonner, n’est pas d’actualité. Désolé les gens.

Je l’écoutais attentivement et la détaillais sans aucune gêne de mes yeux. La scrutant presque, lisant en elle, en son comportement, en son regard et ses gestes, voyant derrière le timbre de sa voix légèrement coupé et tremblant que ça n’allait pas fort pour elle en ce moment. Qu’elle était totalement perdue et qu’elle se questionnait sur sa vie, sur son passé et les choses qu’elle aurait pu faire. Les changements qu’aurait eus sa vie en suivant une autre voie… Un salopard aurait pu en profiter pour doucement la faire flancher et lui faire suivre une voie dans la finalité d’un plaisir personnel pour le salopard. Mais je n’étais pas comme ça. Et la voir ainsi me donnait alors encore plus envie d’être là pour elle. Surveiller les autres spécimens masculins qui pouvaient être attirés par elle. Car oui, Marissa est une fille extrêmement belle et attirante et je savais que d’autres hommes avaient des regards sur elle. Je ne voulais pas qu’un de ces vautours ne pose ses serres sur elle et la fasse dévier. Je l’écoutais alors et mon cœur rata un bon dans ma poitrine alors qu’elle finissait par dire que ce n’était peut-être pas lui l’homme de sa vie. Elle émettait une hypothèse mais voila, je l’entendais comme ça. Et je m’en voulais, pour son bonheur et pour l’existence de sa fille, de me dire alors que j’aurais pu prétendre à la place que détenais l’autre homme dans sa vie. Fermant les yeux en tournant le visage pour éviter qu’elle ne me voit, je reposais un regard attentif et tendre sur son beau visage avant d’essayer de la rassurer et de lui faire reprendre confiance en elle. « Je ne suis certainement pas le mieux placé pour te donner conseil. Ma vie n’étant qu’un immense chantier sans but et sans bonheur, sans proche mise à part toi… Est-ce vraiment mal que de vouloir prendre soin de soit et se recentrer doucement ? Surtout dans ton métier où tu te dois d’être à deux cents pour cent tous les jours. Tu ne peux être dans cet état et aller travailler alors pour moi non, il n’y a pas de mal à laisser tomber le travail en ce moment et venir à mes cotés pour que je t’embête. » Lui dis-je dans un premier temps avant de réfléchir à la suite. « Ecoute… encore une fois je suis mal placé pour dire ce genre de chose mais… je sais que tu traverse une période difficile en ce moment. Tellement difficile que je ne peux pas imaginer ce qu’elle est. Et c’est pour ça je pense que tu te poses ce genre de question. Mais regarde. Tu as une vie fabuleuse et une fille merveilleuse, aussi belle si ce n’est plus que toi. Tout va bien se passer ma belle. » Finissais-je alors par lui dire avant d’entourer mes bras autour d’elle pour lui faire un gros câlin. Je me félicitais pour avoir su rester neutre dans cette situation et pas craqué en lui disant de venir avec moi. Surtout si c’était pour vivre avec un mec qui l’avait déjà trompé et… ta gueule Ethan…

« En admiration devant toi ? Raaah tu m’as percée à jour beauté. » Dis-je alors en souriant et en riant, faisant comme si j’étais dégouté qu’elle ai pu me percée avec autant de facilité. Etait-ce vrai finalement ? Peut-être bien oui. souriant grandement en la voyant être aussi excitée alors que je lui faisais part de mon envie de l’emmener dans notre petit repère, je laissais l’excitation m’envahir aussi et le bonheur de lire autant de joie sur les traits de son visage. L’attrapant par la main, la serrant dans la mienne, je l’entraînais alors rapidement vers la falaise d’où nous allions plonger pour ensuite aller retrouver notre crique. Une fois arrivé, je voyais quelques vagues s’écrasaient sur les roches et me mis à sourire, attendant de savoir si elle était prête à y aller et si elle se souvenait du chemin sous marin à prendre. La regardant alors, je lui tendis la main, comme lors de la première fois, et plongea avec elle. L’eau était clair, légèrement agitée par les vagues au dessus de nos têtes, et la faune et la flore sous marines étaient toujours aussi merveilleuse pour les yeux. Souriant à la belle que je voyais, je lui fis un signe de tête et pris les devant, gardant toujours la jeune femme prêt de moi pour éviter qu’on ne soit séparés par je ne sais quelle chose. Après être passé sous les roches pendant de longues secondes, je vis la lumière du soleil se rapprocher et la surface de la petite crique se dessinait tout doucement. Reprenant mon souffle alors que mes pieds venaient rapidement toucher le sable au fond du coin d’eau, je souriais en voyant Marissa sortir à son tour et regarder avec émerveillement cet endroit qui n’avait absolument pas bougé depuis tout ce temps. « Bon retour à la maison. » soufflais-je alors que mes yeux se baladaient sur le spectacle merveilleux que ce décors nous donnait.

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« Tu plaisantes ? Je suis suivi par des millions de personne sur Twitter, Lady Gaga à côté ce n’est rien ! » Bon d’accord c’était beau de rêver même à cet âge là ! Mais qui a raconté des bêtises autant continué en beauté non ? Cette discussion toute simple avait au moins changé les idées de la jolie brune qui ne se sentait plus étouffer. Tout à l’heure à l’hôpital elle était sur le point d’exploser, là au moins elle pouvait tout oublier et mettre de côté même si c’était peut être dangereux d’agir ainsi. Oublier l’espace d’un instant ne servait pas à grand-chose, car au final quand la jeune femme devrait remonter dans sa voiture elle reprendrait sa vie là où elle l’avait laissé. Elle n’en avait pas envie, rien qu’à cette idée elle avait envie de partir loin, de monter dans la voiture d’Ethan et de disparaître quelques temps avec lui… elle n’avait pas le droit de penser à ce genre de chose, ce n’était plus une gamine, elle ne pouvait pas agir sur un coup de tête comme elle l’avait souvent fait plus jeune. Tôt ou tard elle devrait partir de la plage, monter dans sa voiture, partir en direction de chez elle et reprendre ce rôle de femme et de mère qu’elle avait tant de mal à supporter à présent.

Se confiant à Ethan qui était son plus vieil ami, son meilleur ami et le premier garçon pour qui elle avait craqué… ça lui faisait du bien et en même temps non, comme la vie était compliquée ces derniers temps, à moins que ce ne soit elle qui compliquait tout. Qu’essayait-elle de dire réellement à Ethan ? « Sauf que tu es le seul à penser cela… tout le monde pense que mon boulot m’aide à avancer, mais c’est faux ! » Se rendre à l’hôpital n’aidait pas vraiment la jolie brune, parfois elle bossait ne pensant plus à la douleur permanente dans sa poitrine, elle oubliait les soucis et se concentrait uniquement sur ses patients. Le soir elle rentrait, s’occupait de sa fille, parler avec son mari et tout le monde pensait que c’était bon, qu’à présent tout allait bien sauf que ce n’était pas le cas, suffisait d’un seul moment de solitude pour qu’elle bascule, suffisait d’un accouchement difficile et elle replongeait des mois en arrière. « Personne ne peut l’imaginer… je ne sais pas Ethan, je doute de tout ça… arrêtons d’en parler, ça ne sert à rien de toute façon à part faire du mal à tout le monde ». Marissa ne voulait pas dire des choses qu’elle finirait par regretter.

Elle sourit, ne pensant pas réellement qu’il était en admiration devant elle-même si elle se doutait tout de même qu’il devait la regarder tout comme elle pouvait l’observer du coin de l’œil à cette époque là. Il fallait avouer qu’elle avait toujours craqué pour Ethan. Tout les deux observaient la mer en contre bas, elle se souvenait de la première fois qu’elle avait du sauter à l’eau et de tout ce qu’ils avaient pu vivre dans leur planque secrète. Posant sa main dans celle d’Ethan ils sautèrent de la petite falaise pour plonger dans l’eau, c’était comme ci rien n’avait changé. Elle observait ce qui se passait sous l’eau avant de poser son regard dans celui d’Ethan qui lui fit signe, nageant ensemble ils passèrent sous des rochers. Si elle n’avait pas été aussi concentré elle aurait sourit devant ce que l’océan lui offrait, se souvenant de combien elle aimait venir ici pour se sentir libre. Sortant la tête de l’eau, elle sourit émerveillée elle ne pourrait jamais se lasser de cet endroit, leur endroit. « Comment j’ai fais pour ne pas y revenir plus tôt… c’était notre petit paradis. » Avançant dans l’eau tout en posant son regard un peu partout elle finit par en sortir totalement, tirant sur son haut qui lui collait au corps tout comme sa jupe elle passa sa main sur son visage balayant les gouttes d’eau. « J’étais persuadé plus jeune qu’on aurait pu rester cacher ici de tous… »

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Twitter ? Sérieusement ? Je ne pu en l’entendant m’empêcher de rire sous sa bêtise. Comme si j’étais le genre de personne qui suivait ce qu’il se passait sur les réseaux sociaux. Bon, j’avais des comptes que ce soit sur Twitter ou Facebook, cependant je ne les utilisais pas vraiment. Cela faisait partie de la stratégie de communication et de pub de mes sponsors et autre donc voila. Décidant d’entrer dans son jeu et ainsi participer à nos conneries – qui devaient sans doute lui plaire et lui permettre de se détendre plus que nécessaire – je la regardais alors en écarquillant les yeux avant de mimer l’adolescente hystérique de nos jours totalement accroc et à fond dans les réseaux sociaux. « Noooooooooooon mais comment tu fais haaaaaaaan, mieux que Ladie Gaga, j’hallucine quoi !!! » Lançais-je alors avant de sourire et de rire en imaginant la tête que j’avais pu faire. Bordel ce que je pouvais être complètement retourné en sa présence. Je comprenais un peu mieux pourquoi elle s’était lassée de moi et avait choisit un autre pour partager sa vie. M’enfin, je secouais vivement la tête pour chasser ce genre de pensée avant de reposer mon regard dans le sien et de lui sourire. J’étais content qu’elle soit venue. Contant de la voir après plusieurs jours, si ce n’est plusieurs mois. Content qu’elle ait pensée à moi pour venir se reposer et penser à autre chose depuis le terrible accident qu’elle avait eu et le traumatisme qui l’habitait encore. Même si elle ne le montrait pas, et même si présentement elle n’y pensait pas, on pouvait facilement percevoir dans ses regards et gestes que quelque chose l’avait changé. Quelque peu. Une part infime mais qu’on ne pouvait mettre de coté.

J’étais donc à ses cotés à l’écoutais, buvant chacune de ses paroles, les analysant scrupuleusement pour essayer au mieux de lui répondre et d’être de bon conseil. Même si j’étais assez mal placé pour ça. Quand on me connaissait et qu’on savait les erreurs que j’avais pu commettre… Mais j’étais là, présent pour elle comme toujours, et l’écoutais alors. Ma plus vieille amie. La meilleure et de loin. Peu de femme on pu apporter ce qu’elle pouvait m’apporter. Enfin… je dis peu pour ne pas dire aucune. Mais bon, il est vrai qu’elle est certainement la seule personne au monde pour qui je ressens encore aujourd'hui une attache particulière. Forte, puissante. La vie était assez compliquée comme ça pour que j’en rajoute une couche. Surtout avec Marissa. Elle n’allait pas bien en ce moment. Cela jouait sur son morale mais aussi sur toutes les pensées qu’elle pouvait avoir et je devais avouer que l’entendre parler de la sorte, sans rien révéler tout de même, laissant des blancs et faisant planer le doute, avait le don d’éveiller ma curiosité et de me faire quelques films. Des films que je ne devais pas me faire mais ceci était bien plus fort que moi. « Je suis assez spéciale aussi. Regarde mon propre travail. Est-ce qu’on peut vraiment le qualifier de travail ? Non. Toi tu fais de belles choses, tu aides les gens, tu sauves des vies et tu permets à d’autres de venir au monde. Un job magnifique oui mais ce qu’on oublie souvent c’est qu’il est aussi emprunt de tristesse et de tragédie. Et en ce moment, tu as eu ta dose de tragédie. » Lui dis-je, voulant justifier sa présence ici et l’aider à se dire qu’elle ne faisait pas mal les choses en mettant de la distance avec son monde professionnel puisque ce dernier empiétait beaucoup sur son monde personnel. Je l’écoutais ensuite, l’entendant alors hésiter dans ses pensées qui s’entremêlaient. La pauvre ne savait plus quoi penser, plus quoi faire et me demanda alors d’en rester là puisqu’au final cela plus de mal qu’autre chose à tous le monde. Grimaçant, n’aimant pas la voir ainsi, je l’arrêtais alors et sans la prévenir, l’attirais contre moi, la serrant dans mes bras pour la câliner un petit peu. « Ca va aller… je suis là… » Murmurais-je doucement tout en essayant de la calmer. Même si mes efforts étaient vains, je m’en fichais. Le plus important était que je lui prouve ma présence à chaque instant et qu’elle se sente mieux. Peu importe le temps que cela prendrait.

Alors que je lui tenais la main, je ne pouvais que sourire devant l’émerveillement qu’elle avait à l’idée de retrouver notre endroit. Notre petite crique. Notre petit paradis. Endroit que personne d’autre que nous ne connaissait. Que personne ne pouvait souiller. Il était notre et nous en étions fier. Et là voir sourire ainsi, avoir les yeux pétillants d’envie à l’idée de retrouver cette crique me plaisait. Elle ne l’avait pas oubliée, même si elle n’avait plus eu le temps de s’y rendre. Un retour aux sources en quelque sorte et j’étais fier de l’accompagner. Sautant dans l’eau, je restais à ses cotés alors que nous nagions vers notre crique que nous retrouvions rapidement. Bien que personnellement cela ne fasse pas longtemps que je n’y étais pas retourné, cette dernière avait toujours le même effet magique sur moi. Émerveillé, je regardais autour de nous ce décor de rêve avant de reposer mes yeux sur le visage de Marissa en l’entendant parler de cet endroit. « Cela peut toujours l’être si tu es d’accord. » Lui dis-je alors qu’elle parlait du fait que cet endroit était notre petit paradis. Je la regardais et vis alors son corps dans ses vêtements mouillés qui lui serraient la peau et faisaient ressortir ses formes. Bloquant dessus quelques secondes, je détournais alors rapidement mon regard pour m’avancer vers la plage où j’allais m’installer. « Moi aussi je pensais ainsi. D’ailleurs ne serait-ce pas si bien ? Franchement regarde. Là près des palmiers on peut monter notre campement. On a de quoi faire du feu et on peut vivre de la pèche. » Je la regardais et souriais. A moitié sérieux. Si seulement cela pouvait être aussi simple que ça…

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Ce garçon était malade, tout autant qu’elle c’était évident ! Ils avaient l’air de deux adolescents surtout pour ceux qui auraient le malheur de poser leur regard sur eux au même moment. Riant aux éclats, la jolie brune observait Ethan faisant l’adolescent hystérique que l’on pouvait voir partout dés que d’une star pointait le bout de son nez. Très inquiétant les jeunes d’aujourd’hui ! Marrisa n’arrivait même pas à garder son sérieux, il lui était impossible de répondre à Ethan. La jolie brune passa sa main sur ses yeux stoppant les petites larmes qui en coulaient et pour une fois c’était des larmes de joie ! « Comment veux tu que je réponde après la tête que tu viens de faire ? » Elle rit de plus belle revoyant parfaitement la tête d’Ethan quelques secondes plus tôt. Du coup ça mettait fin à leur petit délire du moment sur un potentiel fan club sur la belle brune.

« Bien sûr que si c’est ton métier, c’est sûr qu’on a plus l’impression que tu bronzes tout le long de l’année et que tu sculptes ce corps magnifique » Elle secoua légèrement la tête, c’était pas le moment de penser au corps du jeune homme qui était pourtant juste parfait, musclé à souhait… non ! « Je ne fais pas que sauver des vies, parfois je n’arrive pas à les sauver et ça… ça devient insupportable mais personne ne comprends rien, je dois continuer à sourire c’est tout ce qu’on attend de moi ! » Marissa aurait pu parler de tout ceci avec sa sœur ou même avec son mari mais elle n’en avait plus envie, elle avait l’impression qu’ils ne la comprenaient pas et du coup elle les mettait en dehors de tout ceci sans même qu’ils ne se doutent que la jeune femme n’allait pas bien. Pourquoi venir voir Ethan ? Au fond la jolie brune le savait parfaitement mais elle ne pouvait pas l’avouer ni même le penser plus fort parce qu’elle savait que se serait jouer avec le feu et est ce que c’était vraiment le moment de jouer ainsi et de faire une connerie ? Le pire c’était qu’elle en arrivait à se demander si vraiment ça serait une connerie ou une bonne chose ! C’était bien pour cela qu’elle ne voulait pas continuer à en parler, par peur de dire des choses qu’il ne fallait pas, par peur qu’Ethan se rapproche d’elle et qu’ils souffrent tout les deux ce n’était pas ce qu’elle voulait pourtant elle se montrait très égoïste quand il s’agissait du jeune homme. Alors qu’ils marchaient tout les deux, le jeune homme arrêta Marissa l’attirant vers lui avant de la prendre dans les bras. Posant sa tête contre le torse du jeune homme, elle posa également l’une de ses mains avant de fermer les yeux quelques instants. Elle était bien, contre lui, en sécurité et surtout elle n’avait plus envie qu’il la lâche. Elle ouvrit les yeux, se mordillant légèrement la lèvre inférieure laissant glisser sa main qui était alors posé sur le torse du jeune homme. Marissa se ressaisit, il le fallait bien sinon comment ça allait finir ? Elle s’écarta légèrement d’Ethan, lui adressant un sourire « ça va aller, ne t’en fais pas »

Tout les deux venaient de sauter de la petite falaise, atterrissant dans l’eau par la suite ils passèrent sous des rochers avant d’arriver dans cet endroit unique qu’eux seuls connaissaient en tout cas ils l’espèraient ! Avançant dans l’eau avant d’en sortir définitivement, la jolie brune observait ce petit coin de paradis avec toujours le même émerveillement que la première fois. « Bien sûr que je le suis, je ne laisserais ma place à personne d’autre » c’était leur endroit, uniquement à eux deux et il n’y avait évidemment pas de place pour quelqu’un d’autre. Marissa était une personne de nature assez jalouse alors attention elle pouvait sortir les griffes si il fallait ! La jolie brune aurait du penser à prendre un maillot ou à retirer ses vêtements avant de sauter, quoi que par sur que ça plaise à son mari de savoir qu’elle était en sous vêtements sur la plage ! La jolie brune sourit en entendant Ethan, posant sa main sur son front elle l’observait imaginant parfaitement ce qu’il décrivait. « Si seulement c’était possible, je te dirais oui… sans hésiter. » Elle se mordit la lèvre inférieure avant d’hausser ses épaules « en même temps je me souviens qu’on disait toujours qu’on laisserait personne décider de notre vie, on n’a pas de portable, personne ne sait où on est et dans même pas cinq ans ils nous auront tous oublier ! »

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« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

Je rigolais sans pouvoir m’arrêter après la connerie monumentale que je venais de sortir et de faire. J’imaginais ma tête et me disais que j’avais dû avoir l’air d’un véritable débile complètement atteint. Mais le but recherché après avoir fait ce genre de tête avait été atteint. La belle brune s’était mise à rire sans pouvoir s’arrêter, pendant de longues, de très longues secondes. Une joie très communicative puisque rapidement après je l’avais rejoins dans un rire qui nous faisait du bien. Je ne la quittais pas de mes yeux tout en riant et la vis même s’essuyer les yeux, des larmes de joie roulant sur ses joues. J’étais fier de ma connerie au fond puisque j’avais réussi, pour quelques secondes, à la rendre joyeuse et heureuse. Elle me demanda, assez difficilement d’ailleurs puisqu’elle n’arrêtait pas de rire, moqueuse comme elle l’était, comment elle pouvait répondre après ça. Fier de moi, je le montrais en prenant une posture de vainqueur sans rien dire, stoppant donc définitivement notre conversation sur le fan club de la belle de la plus belle des manières : une victoire de ma part. je remerciais alors mon publique invisible et me tournais vers la jeune femme, la regardant alors, véritablement heureux de la voir si souriante, riante et joyeuse pour le coup. Si j’avais su à l’avance qu’elle réagirait de la sorte il était évident que j’aurais tout fait pour faire le con comme ça. Je n’aimais pas la voir triste. Pas elle. Pas une si belle femme. Pas une personne aussi merveilleuse. Tout le monde mais pas elle. C’était un peu égoïste mais je m’en fichais.

Souriant, je levais un sourcil en l’entendant dire « ce corps magnifique ». Plaisant ? Mais pire que ça. Une explosion venait d’avoir lieu dans ma tête. Vous savez, comme dans les mangas où on voit la conscience du personnage montrait le vrai sentiment qu’il ressent lors de ce genre de moment. Ouais bon je vous ai peut-être perdu mais là c’était pareil à l’intérieur de moi. Je sautais partout et dansais alors qu’en vrai, physiquement devant Marissa, je ne faisais rien d’autre que de sourire bêtement. « Corps magnifique ? » Relevais-je alors finalement tout en souriant en coin, la cherchant quelque peu. « La seule personne qui a un corps qu’on peut qualifier de magnifique ici c’est toi. Même si bon, présentement on ne voit pas grand-chose à cause des vêtements mais je mettrais sérieusement ma main à coupé qu’il est superbe. » renchéris-je alors en la regardant. « Non mais oui c’est ce que je disais, c’est bien un métier mais bon, un métier assez cool et qui ne ressemble à rien d’autre. » C’était même presque une sorte de métier égoïste. Dans le sens où il ne satisfaisait que ma petite personne et que je touchais un salaire faramineux qui au fond n’était absolument pas mérité. Après tout est-ce que je faisais quelque chose pour la société ou pour les autres comme le faisait Marissa ? Non pas du tout et pourtant je touchais plus d’argent qu’elle. Ce que je ne méritais pas vraiment. « Heureusement dans un sens que cela t’affecte ma belle. Cela prouve que tu es encore humaine, consciente de ton environnement et de la dureté de la vie. Tu n’es pas dénudé de sentiments et d’émotions. Même si on te demande de faire comme si de rien n’était, tu ne le peux pas. Je te connais assez bien pour pouvoir le dire au bout d’un moment tu explose et c’est sans doute ce qu’il se passe en ce moment. Enfui toi, bouge, fais autre chose mais consacre du temps pour toi. C’est tout ce que je peux te conseiller. » Finissais-je alors avant de l’entourer dans mes bras pour un petit moment de câlin et lui éviter ainsi de penser à autre chose qu’à ce moment dans mes bras. Au calme. Je sentais son souffle sur mon torse, sa main s’y poser et son corps se resserrer au mien. Comme si elle n’avait plus eu ce genre de moment tendre et calme depuis des années. Comme si elle redécouvrait quelque chose. Je souriais les yeux clos avant de la laisser se retirer doucement de mon étreinte et de la regarder, souriant en entendant ses mots et en acquiesçant d’un signe de tête.

Une fois arrivés dans notre crique après quelques secondes de passages sous marins, nous nous posions sur la plage de sable blanc alors que l’eau turquoise apportait un paysage fantastique et merveilleux. Notre petit coin de paradis théâtre silencieux de nos retrouvailles. Cela me plaisait et de toute évidence cela plaisait aussi à Marissa. Ses yeux pétillaient de bonheur. « Je l’espère bien. » Lui révélais-je alors en souriant. Cet endroit n’était qu’à nous et je prendrais certainement mal que la jeune femme se ramène un jour avec un autre homme, même son mari. Je pouvais donc parfaitement comprendre le fait qu’elle ne voulait laisser sa place à personne d’autre. Et cela en plus me plaisait beaucoup. Mais je ne disais rien. Je lui parlais alors rapidement du lieu et du fait qu’on pouvait très bien y vivre. vivant de pèche et de nature, ne faisant rien d’autre qu’être là, ensemble, sans les soucis du quotidien. Elle m’annonça alors qu’elle pourrait très bien dire oui sans hésiter si cela était possible. Ce petit air sur le visage que je lui connaissais tant, mes yeux glissèrent sur ses lèvres alors qu’elle se mordillait sensuellement, sans peut-être sans rendre compte, avant de revenir dans ses prunelles envoutante. L’écoutant toujours, elle me rappelait alors ce qu’on se disait plus jeune. Que personne ne dicterait notre vie. Qu’on pouvait très bien rester ici puisque nous n’avions plus nos portables et que portés disparus, personne se souviendrait de nous d’ici cinq ans. Était-elle sérieuse ? Je n’avais rien à perdre personnellement et serais même près à signer de suite. Mais elle ? … Qu’en était-il de Faith et de Leah ? Même de son mari ? Même si j’aimais a imaginer qu’il n’avait pas autant d’importance que ça mais passons. Non je la connaissais que trop bien pour savoir qu’elle n’abandonnerait jamais sa petite princesse. Sa petite perle. Et de toute manière je ne pourrais lui faire ce genre de chose, la garder près de moi en la privant de sa fille. Jamais… « Ce serait tellement bien si on n’avait rien à perdre en faisant ça… » dis-je alors comme si je voulais lui donner un petit coup de jus, qu’elle se rende compte qu’elle avait encore et toujours sa fille. Je me lançais donc plus sérieusement en la regardant. « S’il ne s’agissait que d’Eden et rien que de lui, cela ferait longtemps que j’aurais agis pour te faire revenir ici et même te faire rester ici à mes cotés. Rien que toi et moi. Malheureusement il ne s’agit pas que de lui et jamais… je ne pourrais t’enlever à ta fille. » J’étais sérieux et elle le savait. Elle me connaissait. Pour moi la famille était quelque chose de sacré. Quelque chose que je n’avais pas eu la chance d’avoir mais que je voulais offrir. Et pendant quelques années, lorsque j’étais plus jeune, j’avais espéré et rêvé pouvoir le faire avec elle…

marissa and ethan

« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

Comme c’était agréable et si simple de passer du temps avec le jeune homme, elle ne regrettait pas sa visite surprise. Grâce à lui elle pouvait tout oublier, sourire enfin sans se sentir coupable et rire, parce que mine de rien elle ne riait pas beaucoup ces derniers temps ou alors elle se forçait. La jolie brune s’accrochait à Ethan, comme elle l’avait toujours fait sans vraiment s’en rendre compte pourtant c’était toujours lui qui avait été là, près à lui prêter son épaule si besoin. Il avait un lien si unique qu’elle était incapable de le définir, aux autres elle disait qu’il était son meilleur ami mais ils étaient loin de se douter de tout ce qui avait pu se passer entre eux. Si Marissa devait réellement dire ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, elle commencerait par dire qu’ils étaient devenu amis dés leur plus tendre enfance, qu’ils avaient toujours été proches sans forcement le remarquer, puis ils avaient décidé de passer aux choses sérieuses sans prendre d’engagement, n’empêche qu’il était le premier garçon et comme quatre vingt pour cent des filles elle se souvenait parfaitement du premier garçon ! Ils étaient redevenus amis, puis elle avait rencontré Eden mais elle n’avait jamais réussi à s’éloigner du jeune homme, il l’attirait tel un aimant.

« Ne souris pas bêtement, tu as très bien compris ! » Elle leva les yeux au ciel souriant à son tour, en effet elle avait dit de façon très naturel qu’il avait un corps magnifique. Ça lui avait échappé mais en même temps Ethan était vraiment trop sexy et elle n’était pas la seule à penser ça quand même ?! Elle arqua un sourcil alors qu’à son tour il qualifiait le corps de la jeune femme comme étant magnifique, voilà qui était très flatteur et d’ailleurs un sourire presque gênée apparu sur le visage de la jolie brune. Les vêtements ça se retire, voilà ce qu’elle aurait aimé répondre mais elle préféra tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de répondre ! « Il est dix fois mieux que dans tes souvenirs si tu veux tout savoir ! » Un petit sourire malicieux s’afficha sur le visage de Marissa qui finalement prenait un réel plaisir à en rajouter un peu, quoi ce n’était pas interdit de le faire baver ? « Dire que je voulais être actrice, et qu’aujourd’hui je pourrais me la couler douce moi aussi ! » Elle le taquinait bien sûr, parce que même si son métier était plus un loisir pour certain franchement il fallait arriver au niveau auquel il était, il avait bossé dur tout de même ! De toute façon elle défendrait toujours corps et âme son cher Ethan. « Et encore j’ai pas totalement explosé, le pire est à venir ! » Elle haussa les épaules comme si au final ce n’était rien alors qu’en faite c’était tout sauf rien, elle n’allait pas bien mais essayait de garder la tête haute devant sa famille pour qu’ils ne se doutent de rien. Evidemment à force de mentir et de s’enfermer dans un rôle qui ne lui convenait plus, elle allait exploser et ça allait faire des dégâts. Par chance il lui restait le jeune homme, elle se confiait à lui n’ayant pas peur de ce qu’il pouvait penser ou même lui dire, ils avaient toujours été franc l’un envers l’autre… ou presque.

Ethan la faisait rêver, c’était absurde et pourtant elle en avait rêvé de ce coin de paradis rien qu’à eux deux. Plus jeune, lorsque ça allait mal comme beaucoup de jeune elle avait voulu fuguer, dire merde à tout le monde et disparaître avec Ethan bien évidemment ! Aujourd’hui elle était comme tous les autres, moulée dans une vie qui finalement ne lui appartenait même plus, obligée de se lever pour aller au boulot, de respecter un règlement, de garder le sourire, d’être toujours au top… alors que s'ils étaient là juste tous les deux, loin de tous les autres ça serait tellement plus simple. Mais c’était impossible et Ethan la fit redescendre rapidement, trop rapidement. Elle perdit son sourire, lui il n’avait pas grand-chose à perdre après tout tandis qu’elle était mariée et mère de famille. Ethan lui confia que si il ne s’agissait que d’Eden il n’était pas contre l’idée de la garder près d’elle, elle avait envie de sourire à nouveau mais ne put le faire parce qu’il parlait par la suite de sa fille, de sa petite puce qui n’avait rien demandé à personne. « Des parents ça divorcent… » Venait-elle réellement de dire cela ? Elle tourna son regard, se tournant vers la plage tout en passant une main dans ses cheveux. Marissa n’aurait peut être pas du dire une telle chose, mais c’était sortit tellement naturellement qu’au final elle savait plus ce qu’elle pouvait dire ou non. C’était évident qu’elle ne pouvait pas finir ces jours ici, loin de sa fille, ce n’était pas une mère indigne bien au contraire sa fille était sa priorité mais qu’en était-il de son couple ?

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Un bonheur indescriptible que de passé ce genre de moment avec elle. Des moments simple mais tellement bon, tellement… bienfaiteur. Pas que moi mais surtout pour elle. Regardez là. Après ce qu’elle venait de traverser, elle arrivait encore à mettre ses doutes et peines de cotés pour ce centrer sur elle-même et retrouver au fond d’elle la force de sourire, de rire, de s’amuser. Une force immense qu’elle garde depuis trop longtemps mais que je savais présente depuis toujours. Depuis que nous nous connaissons. Nous étions tous petits, même pas quatre ou cinq ans. Je ne saurais le dire réellement tant j’avais l’impression de la connaître depuis toujours. Toujours très proche lorsque nous étions enfants, nous étions passés de simples amis à meilleurs amis avant de rendre les choses entre nous encore plus sérieuses, sortant ensemble pendant quelques temps. Une relation qui était pour moi la meilleure. Marissa me convenait plus qu’elle ne le croyait. A l’époque, j’étais raide dingue d’elle. Peut-être trop d’ailleurs puisque lorsque nous nous sommes séparés, cela m’avait détruit. Elle ne l’avait pas vu, je ne lui avais rien montré. Je ne voulais pas paraître pour un faible dont elle ait pitié à ce moment là. J’avais joué l’indifférent, lui assurant que je préférais notre amitié. Mais ce n’était pas le cas. Certes je l’aimais en tant qu’amie et j’aimais le fait qu’elle soit encore aujourd’hui présente dans ma vie. Mais voila… je ne faisais rien pour ne pas aller contre sa volonté mais je jalousais copieusement son mari. Celui qui avait su plus que moi la faire craquer. Autant vous dire que oui, je me sentais minable à coté. Plus que minable même. Cette fille était tout pour moi, elle était présente lors des moments les plus difficiles de ma vie. Elle avait fait en quelque sorte l’homme que j’étais. Pas le connard avec les autres femmes non. Mais elle avait battit quelque chose en moi et elle ne le voyait pas vraiment. Sans elle, je n’aurais jamais pu faire autant.

« Oui j’ai très très bien compris même mais j’adore te l’entendre dire. » lui révélais-je alors en souriant toujours aussi bêtement alors qu’elle levait les yeux au ciel avant de sourire à son tour. Le fait qu’elle le dise et l’avoue sans s’en rendre compte sur le coup me prouvait alors qu’elle me trouvait toujours à son gout, comme lorsque nous étions de simples adolescents. Je la complimentais à mon tour sur son corps que je trouvais toujours aussi superbe même si je ne le voyais pas du tout à ce moment précis. Mais il ne fallait pas avoir une super vue pour dire que même avec ses vêtements on pouvait voir et imaginer que le corps de la jeune femme était tout simplement parfait. « Mieux que dans mes souvenirs ? Arrête c’est pas cool je vais baver de partout pour rien. » lui di-je alors que pour jouer le jeu, et certainement pour se faire plaisir ainsi, elle acquiesça mes paroles en ajoutant le fait qu’elle était encore mieux foutu qu’avant. Mes souvenirs repêchèrent rapidement les images d’avant et je souriais bêtement en les revoyant dans ma tête. Marissa en maillot ou en petite tenue, simplement vêtue du drap de notre lit de l’époque, un sourire sur les lèvres et des yeux pétillants… magnifique. « N’empêche, bon je ne dis pas ça que parce que je t’adore hein, mais tu aurais pu faire une superbe actrice. Déjà, tu es superbe, puis tu es intelligente et douée. Une belle carrière aurait pu voir le jour » Lui avouais-je alors suite à ses paroles que je savais taquines à la base au vu de ce que je disais de mon propre métier loisir. Mais en y réfléchissant bien pourquoi n’aurait-elle pas eu la chance d’exercer ce métier ? Je veux dire par là que beaucoup de star du cinéma aujourd’hui qui ont bien réussi sont beaucoup moins intelligentes qu’elle, beaucoup moins belles aussi alors pourquoi pas elle qui a en plus d’un physique de rêve, une intelligence supérieure et une émotivité qui fait d’elle une femme superbe ? Pourquoi n’aurait-elle pas pu réussir dans ce métier ? Bon peut-être était elle un peu trop timide mais cela n’était pas quelque chose de grave en soit. Non pour moi elle aurait fait une actrice parfaite avec une carrière du tonnerre. Et je n’hésitais pas à le lui faire savoir.

De retour dans notre petit coin de paradis je regardais la jeune femme qui avait l’air réellement émerveillée de retrouver cet endroit. J’avais de suite pensé à ce dernier lorsqu’elle m’avait annoncée rester avec moi pour le reste de la journée. Je la savais perdue, blessée, totalement déconnectée du monde et cet endroit était parfait pour elle pour lui permettre de s’échapper et de reprendre le contrôle d’elle-même et de sa vie. Comme ce fut toujours le cas lorsque l’un de nous ne savait plus quoi faire ou était mal. Nous discutions donc de nos rêves de rester dans cet endroit pour toujours, chose qu’elle m’avoua être prête à faire. Une chose qui me fit peur en quelque sorte puisque rapidement je la fis redescendre sur terre en lui parlant de sa fille et qu’elle ne pouvait pas l’abandonner de la sorte. Ce à quoi elle répondit rapidement avant de tourner la tête que des parents ça pouvait divorcer. Je la regardais, sans vraiment la voir puisqu’elle évitait alors mon regard, et écarquillais les yeux. Avais-je bien entendu ce qu’elle avait dit ? Mon esprit n’avait-il pas déformé ses mots pour coller exactement avec ce que je voulais ? Encore une fois, une explosion avait eu lieu dans mon petit cerveau mais je calmais cette dernière très rapidement. Je ne devais pas me laisser aller dans ce genre de truc surtout dans ce genre de précis puisqu’elle était totalement perdue dans sa vie. N’importe quel homme, même moi en temps normal, aurait sauté sur l’occasion pour avoir la jeune femme. Mais je ne pouvais pas, pas avec elle, faire comme d’habitude. Tout ça parce qu’elle comptait pour moi. Elle comptait beaucoup et n’était pas une fille comme les autres. Je la regardais alors et eu une envie soudaine que j’avais du mal à garder pour moi. J’avais en plus de ça envie de savoir ce qu’elle pensait vraiment de moi, de nous. Ce qu’elle pensait de son couple. Et quoi de mieux que ça pour le voir ? Sans attendre davantage, je me rapprochais d’elle, passais délicatement une main sur sa joue. Ce simple contact eu pour effet de la faire se tourner vers moi et rapidement mes lèvres rencontrèrent les siennes. Qu’allait-il se passer désormais ? Soit elle me giflait et me repoussait et dans ce cas elle saurait ce qu’elle ressent vraiment pour son mari, soit alors…

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« Ah ce point ? Pourtant des tas de filles doivent te dire ce genre de chose… » Il y avait une petite pointe de jalousie dans cette phrase, pourtant elle n’avait pas à l’être puisqu’au final à part une amie elle était quoi pour le jeune homme ? Marissa avait bien conscience que le jeune homme était séduisant, elle n’était pas la seule à penser une telle chose et vu le sport qu’exerçait Ethan il devait y avoir une file d’attente impressionnante derrière lui. Lors de ses déplacements officiels elle devait toute baver devant lui, vouloir une photo qu’elles afficheraient au dessus de leur lit… après tout la jolie brune n’avait pas été mieux, plus jeune elle avait pas mal de photo d’acteurs dans sa chambre et même si elle ne l’avouait pas elle avait rêvé secrètement qu’Ashton Kutcher la demande en mariage… apparemment il avait préféré une autre ! « Désolé mais je préfère juste t’informer que tu as à côté de toi l’une des femmes les plus sexy de la ville ! » Quoi ? Osez dire que c’est faux et vous allez voir ! Marissa savait parfaitement qu’elle plaisait aux hommes et elle serait de mauvaise foi si elle racontait l’inverse, elle avait consciente d’avoir un physique assez avantageux. Bien sûr elle ne pensait pas être la femme la plus belle ni la plus sexy de Huntington mais ça ne faisait pas mal de s’envoyer quelques fleurs ! De toute façon la plus sexy à ses yeux c’était sa sœur, Leah, et après c’était elle. Les Stewart dominaient ce monde tout simplement. « C’est la journée des compliments c’est ça ?! Dis toi que si j’avais été actrice je n’aurais pas eu de temps pour toi, j’aurais été occupé entre mes différents tournages, mes shoots, mes publicités, les remises des oscars… sans oublier que j’aurais pris la grosse tête et qu’un jour j’aurais dit « Ethan qui ? Non je ne connais pas » et là ça aurait été le drame ! » Marissa était parti un peu loin mais c’était pour ça aussi qu’on l’aimait après tout. La jolie brune n’avait jamais tenté sa chance dans le cinéma ou au théâtre, elle aurait pu si elle avait voulu mais très tôt son choix c’était porté sur la médecine. La jolie brune avait toujours sur que c’était le métier qu’elle voulait faire.

La jeune femme venait de se retourner, évitant le regard d’Ethan après ce qu’elle venait de dire. Elle se sentait bête, très bête même parce que ce n’était pas quelque chose que l’on sortait ainsi surtout que jusqu’à maintenant il n’était pas question d’en arriver là. Ethan avait un effet sur elle qui ne pouvait sûrement pas soupçonner, elle ne pouvait pas contrôler ce qui se passait entre eux et savait depuis le début qu’elle devait pourtant faire attention pour éviter ce genre de boulette. Son couple n’allait pas bien, comme tous les couples ils avaient des hauts et des bas mais depuis quelques temps Marissa ne voyait que les bas ! Elle aimait Eden, ce n’était pas ça le problème, c’était plus le fait qu’elle se demandait si vraiment ils allaient finir leur vie ensemble, si ils pouvaient se remettre d’une telle tragédie et si finalement ça n’avait pas eu raison de leur amour. Marissa était complètement perdue au point de lancer ainsi à son ami que le divorce existait, ce qui laissait sous entendre en gros qu’il pouvait continuer à penser ainsi puisque ça ne remettait rien en cause. Marissa pensait évidemment à sa fille, elle n’avait que six ans mais en même temps la jolie brune ne voulait pas qu’elle grandisse dans une maison où l’amour n’avait plus sa place. La jeune femme aurait du se confier à sa sœur, qui était toujours de bons conseils mais étrangement elle évitait de lui parler de tout ceci. Perdue dans ses pensées elle en fut sortie en sentant la main du jeune homme se poser sur sa joue, se tournant vers lui la jolie brune n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait que les lèvres d’Ethan vinrent se poser sur les siennes. Les lèvres du jeune homme venaient seulement de se poser sur les siennes qu’elle sentit son cœur s’accélérer, prenant un rythme plus rapide. Elle ne pouvait pas quitter les lèvres du beau blond, la jeune femme y répondit bien évidemment ayant l’impression qu’elle ne pourrait plus se décoller de lui. Posant sa main sur le torse d’Ethan, elle la remonta doucement vers sa nuque avant de se rendre compte de ce qu’elle était en train de faire. Elle recula, très peu puisqu’elle n’avait même pas fait un pas, elle se pinça les lèvres retirant sa main « on ne devrait pas faire ça… » son cœur battait toujours la chamade, et sans y réfléchir davantage elle vint se plaquer contre Ethan reprenant ses lèvres ne pouvant pas se résoudre à tout stopper.

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« Des tas de filles oui… mais elles ne sont pas toi. C’est bien différent. » Lui avouais-je alors en souriant et en la regardant. Il y avait bien un tas de fille assez impressionnant qui me tournait autour. Qui se déplaçaient partout où j’allais et qui se montraient très entreprenantes… Peut-être même parfois un peu trop. Si souvent j’arrivais à m’en amusé, il arrivait quelque fois où cela m’énervait. Pas plus tard qu’aujourd’hui, juste avant l’arrivée de Marissa sur la plage, il y avait eu un groupe de fille qui s’était amassé près de l’eau. J’avais fait exprès de ne pas leur adresser un regard ou un sourire, restant dans l’eau assez longtemps jusqu’à l’arrivée de la belle brune qui, sans le savoir, les avait fait fuir. Pourquoi et comment ? Tout simplement parce qu’elle fut la seule personne à qui j’avais adressé un sourire et donner de l’attention. Le voyant, les jeunes femmes avaient alors reculé jusqu’à disparaitre, sachant pertinemment ainsi qu’elles n’avaient aucune chance face à Marissa. Mais ma meilleure amie en était elle au courant ? L’avait-elle vu ? J’en doutais. « Parce que tu crois que je n’étais pas au courant de ça déjà ? Je dirais la plus sexy de la ville. Mais cela n’engage que moi. » Lui dis-je alors, essayant de la faire rougir une nouvelle fois – parce que oui j’avais bien vu ses joues rougir quelques secondes avant – mais lui révélant aussi la vérité sur ce que je pensais d’elle et de son physique. Je la regardais alors une nouvelle fois, la détaillant quelque peu sans paraître trop grossier et hochais de la tête sur ce que je venais de dire. Oui, elle était magnifique. Un visage extrêmement beau et attirant et un corps… Je relevais mes yeux vers son visage au moment où elle reprit la parole et me mis à sourire doucement. « La journée des compliments ? Peut-être bien. Trop occupée pour moi ? J’en doute, tu ne pourrais, même avec un emploi du temps chargé, te passer de ma compagnie ma belle. » Lui dis-je tout content, prenant ceci pour acquis même si au fond je n’en savais rien. Je me mis cependant à rire en l’entendant dire qu’elle aurait prise la grosse tête et m’aurait oubliée.

Me tenant à ses cotés, j’avais braqué mes yeux sur son visage lorsqu’elle avait dit et émit l’hypothèse que des parents pouvaient très bien divorcer. Le pensait-elle vraiment ? En était-elle vraiment à ce point ? Je devais avouer être totalement perdu la concernant, sur ce que je ressentais et voulais et sur ce que je ne pouvais faire par respect. Depuis qu’elle était mariée à Eden, la relation que j’avais avec la belle avait quelque peu évolué. Nous étions toujours aussi proches mais il restait dans l’air quelque chose que nous ne pouvions nommer. Comme une gêne, comme une envie qu’on ne pouvait finalement assouvir. Je restais planté comme un imbécile dans notre petit paradis sans savoir quoi dire ou quoi faire. Des petites secondes passaient mais elles avaient l’air d’être des heures. Je faisais un rêve ce n’était pas possible autrement. Elle était entrain de me dire tout ce que je voulais entendre depuis quelques temps maintenant et je ne réagissais pas. Réagir pourtant montrerait certainement mon coté égoïste, sans penser aux conséquences et au reste, surtout la petite Faith. Mais pour autant devais-je réellement ne rien faire ? Je ne le pensais pas, si bien que rapidement, après avoir recouvré mes esprits, je me rapprochais d’elle et posais une main sur sa joue pour qu’elle se retourne. Encore plus rapidement, j’avais posé mes lèvres sur les siennes l’embrassant sans ne penser à rien d’autre qu’à elle. Qu’à nous. Je n’avais même pas peur de la voir se retirer précipitamment. Je n’y pensais même pas mais fus tout de même surpris de la voir, ou plutôt de la sentir, me rendre ce baiser tout en se collant tout contre moi. Sa main sur mon torse nu m’électrisa et sa caresse remontant vers ma nuque m’incita à continuer. Seulement quelques secondes après, je sentis les lèvres de la belle brune se retirer des miennes et son visage s’éloigner très légèrement, disant qu’on ne devait pas faire ça. Elle me faisait redescendre sur terre à son tour et c’est en me pinçant les lèvres que j’acquiesçais. « T’as raison… on ne devrait pas. Mais… » Commençais-je alors, résolu à ne pas continuer sur cette voie et profiter de la situation, avant qu’elle ne redépose d’elle-même ses lèvres sur les miennes dans un baiser passionné et plus appuyé, ses bras se fermant autour de moi. Ma main glissant sur le bas de son dos, je la serrais à mon tour tout contre mon corps en lui rendant ce baiser avec autant d’envie et de plaisir, ne pensant à rien d’autre qu’à elle. Qu’allait-il se passer suite à ça ? Je n’en savais rien et m’en fichais. Ce qui comptait le plus pour moi était Marissa et son bonheur et à cet instant même, son bonheur était entre mes bras…

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Elle arqua un sourcil ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir, ou plutôt elle avait peur de comprendre ce qu’il voulait réellement dire. La jolie brune préféra jouer la fille stupide « c’est sur je suis ta première fan, ça compte ! » ça n’avait pas vraiment avoir avec le fait qu’elle soit fan de lui ou pas mais bon elle n’avait pas trouvé mieux. En même temps la jeune femme ne savait pas quoi lui dire d’autre, elle ne voulait pas savoir ce que ça voulait réellement dire parce que ça faisait des années qu’elle n’avait pas pensé à tout ceci. Déjà qu’elle s’était grillé toute seule en lui avouant qu’il avait un corps magnifique autant ne pas en rajouter davantage. Ethan continua sur sa lancée, les joues de la jeune femme rougissait à nouveau face à ses paroles. Le jeune homme venait de lui dire que selon lui elle était la femme la plus sexy de la ville, et franchement c’était très plaisant à entendre Marissa adorait les compliments au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué mais elle s’attendait pas tellement à ce genre de compliment du coup elle rougissait comme une gamine. La jeune femme prit cependant sur elle pour redescendre de son petit nuage. « Merci » Marissa ne voyait pas quoi ajouter de plus, autant ne pas continuer sur ce sujet parce qu’elle finirait par être mal à l’aise devant tout les compliments du jeune homme. Elle leva les yeux au ciel alors que ce dernier confirmait ses propos après l’avoir regardé. C’était bien ce qu’elle disait, c’était la journée des compliments ! « Tu en à l’air tellement sûr que je ne peux te contredire. » Ethan avait raison, elle ne pouvait pas se passer de lui et aujourd’hui en était encore la preuve. Tout les deux ne se l’avouaient pas pourtant il était clair qu’ils ne pouvaient s’éloigner l’un de l’autre, ils agissaient assez égoïstement parce qu’après tout il y avait des personnes qui pouvaient souffrir de ce lien qu’il partageait surtout du côté de Marissa qui était tout de même mariée et mère de famille.

Il était évident qu’ils leur étaient impossibles de continuer à se comporter comme deux amis, ils étaient seuls, à l’abri des regards depuis seulement quelques minutes et déjà leur lien unique reprenait le dessus. Marissa n’arrivait pas à se contrôler, elle ne pouvait pas continuer à parler de tout et de rien, elle avait envie d’être près de lui, de se sentir en sécurité, de se sentir aimé et désiré. Ethan ne se rendait pas compte de l’impact qu’il avait sur la jolie brune, depuis toujours, même quand ils étaient gamins ce n’était qu’un lien amical mais c’était tout de même déjà un lien très fort, si fort que ça avait été une évidence pour elle de perdre sa virginité avec Ethan. Elle ne savait pas pourquoi mais elle venait de lui faire comprendre de façon détourné que son mariage n’était pas un frein si jamais il voulait tenter quelque chose, elle jouait avec le feu, elle était prête à tout perdre ne serait-ce que pour partager une nouvelle fois un baiser avec le jeune homme. Ethan avait agit le premier, posant ses lèvres sur les siennes déclenchant quelque chose chez Marissa. Elle ne pouvait se défaire de ses lèvres, il était impensable de tout arrêter et de reprendre la conversation comme ci tout allait bien, que ce n’était qu’un écart de conduite. Marissa stoppa ce baiser, tentant de revenir à la réalité celle dont elle ne supportait plus l’existence depuis quelques temps mais elle ne pouvait se résigner à tout arrêter. Se plaquant contre Ethan, elle reprit ses lèvres passant ses avant bras autour du cou du jeune homme. Elle ne voulait pas entendre ce qu’il avait à dire, elle ne voulait pas qu’il la résonne. Ethan répondit à ce baiser le prolongeant à son tour avec envie, elle descendit l’une de ses mains le long de la nuque du jeune homme continuant sur son épaule puis son torse musclé qu’elle redécouvrait avec plaisir. Ce baiser elle aurait pu le continuer longtemps, appréciant de le sentir contre elle mais elle y mit fin posant son regard dans celui d’Ethan. « Je n’ai pas envie d’arrêter… j’ai envie de toi Ethan !» Elle se mordit la lèvre attendant simplement de savoir si c’était aussi ce qu’il voulait, elle ne voulait pas passer pour la fille qui se servait de lui pour oublier sa vie. Il avait prit la parole tout à l’heure, peut être pour la stopper ?

marissa and ethan

« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

Je la regardais alors qu’elle annonçait assez fièrement être ma première fan. Je souriais, elle avait raison en y pensant. Depuis le temps que je surfais, elle fut la première à voir mes capacités et à me pousser à continuer. A faire que le rêve que j’avais étant gosse soit réalité. Elle ne le savait peut-être pas mais sans elle, je ne serais jamais devenu l’homme que j’étais aujourd’hui. Je n’aurais certainement pas continué mes efforts pour devenir le champion que beaucoup de jeune adulaient maintenant. Non, s’il fallait remercier et applaudir quelqu’un concernant mes exploits, c’était bien elle puisque sans elle, sans son soutient sans faille, sans ses encouragements, rien de tout ça ne serait arrivé. « Je dois bien t’avouer une chose n’empêche… si tu n’avais pas été là à l’époque, et encore aujourd’hui d’ailleurs, jamais je n’aurais pu aller aussi loin et obtenir autant de récompense dans ma vie. C’est grâce à toi si désormais il y a des fans qui m’encouragent et ça je ne l’oublierais jamais. Tu es peut-être ma première fan mais tu es surtout la plus importante. » Bon, en fait, je n’avais peut-être pas si bien fait de le lui dire de la sorte. Cela ressemblait à un aveu, quelque chose de touchant et vu l’état dans lequel elle était, j’avais peur désormais de la voir s’effondrer en larme sous tant de sentiments, de sincérité et d’émotion. Pas que je la considérais comme faible, loin de là même. Mais je la savais pas au mieux de sa forme et je ne voulais pas être celui qui allait la faire craquer de nouveau. Me remerciant sur les compliments que je venais de lui faire, Marissa se mit à sourire timidement et à rougir alors que je souriais à mon tour et laissais place à une petite révérence pour lui signaler que ce n’était rien, qu’elle n’avait pas à me remercier pour cela. Après tout j’avais raison, et elle le savait. Première règle de base avec moi, Ethan à toujours raison. Je souriais bêtement en pensant cela avant de me redresser et de reposer mon regard dans celui de la belle brune qui se tenait à mes cotés. « Sûr et certain même. » Renchéris-je alors en souriant grandement. La réciproque était vraie cependant. Malgré la célébrité, le travail et les entraînements, je trouvais toujours le temps qu’il me fallait pour voir ma meilleure amie. Je ne pouvais me passer d’elle, tout comme je savais qu’elle ne pouvait se passer de moi. et la preuve en était puisqu’elle était à mes cotés alors qu’elle aurait pu voir ailleurs comme sa sœur ou son mari.

Seuls tout deux en ce lieu paradisiaque qui était notre, je regardais Marissa tout en repensant au passé. Moi la super star du surf, le gars branché qui se la jouait vieux crouton, sale retraité désabusé qui regardait en arrière. Oui, je me moquais ouvertement de moi et il y avait de quoi franchement. Mais bon, je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce que j’avais pu vivre avec elle. Depuis toujours, un lien unique et fort existait entre nous. Quelque chose que nous avions toujours eu du mal à comprendre et à définir. Quelque chose de pourtant tellement beau et bienfaiteur pour nous que c’est tout naturellement que la jeune femme et moi nous étions mis ensemble. Comme si cela était une évidence. Elle fut ma première fois en tout et je ne le regrette pas. La chose que je regrette est le fait que je l’avais perdue. Dans le sens où j’avais perdu son amour et la place que j’avais à ses cotés, redevenant le meilleur ami. D’une part, j’étais heureux d’avoir toujours ma place dans sa vie, cependant je n’arrivais plus depuis à me contenter de ça. Ce mal qui me rongeait depuis de la voir heureuse avec un autre… j’en avais même pensé qu’il aurait mieux fallu pour nous deux de ne jamais sortir ensemble. C’était égoïste je le savais. Je le savais que trop bien mais je m’en fichais. Depuis notre rupture, et la vie qu’elle s’était construite avec un autre, je n’avais cessé d’enchainer filles sur filles. Aucune attache, aucun sentiment. Rien que du sexe. Un connard fini, voila comment certaines m’appelaient parfois et je m’en fichais. Je savais ce que j’étais, et je savais que mon comportement avec elles était ainsi. Celui d’un bon vieux salopard. Mais je ne changeais pas pour autant. Je ne voulais plus m’attacher. Je ne voulais plus souffrir de nouveau de la perte d’un être aimé. Et mine de rien, Marissa, même marié et mère, hantait toujours mes pensées. Elle avait volé mon cœur sans jamais me le redonner. Prisonnier de mes sentiments, je n’avais plus d’attache. Et tant pis si je me détruisais… tant pis si je n’étais pour elle l’unique objet de ses désirs. Cependant, l’égoïste que j’étais voulait tout de même tenter quelque chose.

Sans rien dire, agissant simplement, voila que je l’attrapais pour poser mes lèvres sur les siennes. Un contact électrisant qui m’avait tant manqué. La surprise fut d’autant plus grande et satisfaisante lorsque cette dernière répondit plus ardemment au baiser, sa langue chatouillant la mienne de manière si délicieuse que j’en fondais… totalement. Je pouvais très bien mourir de suite que cela m’était égale. Je mourrais heureux. Ses lèvres quittant les miennes, je la regardais avant de sentir la gêne me prendre et de commencer à m’excuser, voulant la raisonner pour qu’on arrête là, qu’on n’aille pas plus loin. Je ne voulais pas profiter de la situation d’une part, ne sachant pas si elle était sincère dans ses gestes ou simplement perdue, et je ne voulais pas souffrir d’un nouveau rejet d’autre part… Je ne pu cependant pas enchaîner les mots qu’elle se colla de nouveau tout contre moi en emprisonnant mes lèvres des siennes. Cette bouche inquisitrice et diablement délicieuse, me faisant fondre à nouveau. Mes mains se relevaient et se posaient doucement sur sa taille parfaite que je redécouvrais de mes doigts, glissant dans son dos jusqu’à la chute de ses reins. Elle n’avait pas eu tord… elle était et de loin la fille la plus belle, la plus sexy, la plus magnifique de cette ville. Lentement, je succombais de plus en plus sous ses lèvres et alors qu’un soupir fin et presque inaudible sortit de mes lèvres, elle se recula de quelques petits centimètres. Mes yeux s’ouvrirent pour se poser sur son merveilleux visage. Non, je n’avais pas rêvé. La contemplant avec une attention particulière, ses mots s’engouffrèrent en moi et éveillèrent alors un désir trop longtemps retenu. Ne répondant plus de moi, je ne lui laissais pas le temps de réfléchir que je l’embrassais de nouveau avec plus d’envie, de passion et de sentiment, mes mains glissant rapidement sur son corps pour passer à même la peau et la caresser, passant du bas de son dos pour revenir sur son ventre. De fines caresses mais bien appuyés par moment, lui montrant par là que j’avais de même envie d’elle. Que c’était bien réciproque. « Si tu savais depuis combien de temps j’attends ce moment… » Murmurais-je contre ses lèvres avant de sourire et de l’embrasser de nouveau. La serrant tout contre moi, je venais rapidement m’installer sur le sable, m’asseyant en attirant son corps contre le mien, la laissant m’enjamber sans jamais quitter ses lèvres.

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« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

La jolie brune sourit face aux propos du jeune homme, c’était toujours agréable à entendre même si elle le savait et qu’elle n’avait pas besoin qu’il le fasse. Marissa avait toujours cru en son ami, elle avait toujours su qu’un jour où l’autre il finirait par percer dans le milieu. Il était doué, il n’avait pas besoin d’elle pour y arriver ! « Je suis persuadée que sans moi tu aurais également réussi, tu avais juste besoin d’un soutien… ça aurait pu être n’importe qui ! » La jolie brune avait été son seul soutien à l’époque, elle se souvenait de combien ça avait été difficile pour lui surtout que ses parents n’avaient pas été là, pour le suivre dans cette voie. Marissa avait soutenu le jeune homme parce qu’il était doué, parce qu’il méritait d’en arriver là où il en était là aujourd’hui. Ça aurait été dommage qu’il passe à côté de tout ceci. Encore aujourd’hui la jeune femme suivait toute sa carrière, elle aurait pu être son agent tellement elle connaissait sa carrière sur le bout des doigts, elle suivait tout même si elle n’était pas à ses côtés. Plus jeune, alors qu’elle n’était qu’une adolescente très rêveuse elle s’imaginait très bien tout plaquer et le suivre sur un coup de tête, pour qu’il puisse réaliser son rêve. Finalement elle était restée ici et la jeune fille rêveuse qu’elle était, était aux oubliettes aujourd’hui.

Il n’était plus question de réfléchir, de se poser des questions ou de douter. Marissa ne voulait pas penser aux conséquences de ces actes car à cet instant précis elle s’en moquait complètement, seule une chose comptait et c’était Ethan. Il avait toujours été pour elle un point de repère dans sa vie, depuis des années elle essayait de n’être que son ami mais ils n’y arrivaient pas, à chaque fois il y avait une tension entre eux mais ils tenaient bon. Aujourd’hui elle ne voulait pas rester loin de lui, être une simple amie qui faisait semblant de ne pas voir ce qui se passait, elle le voulait pour elle seule qu’importe le prix à payer. La jolie brune lui avouait avoir envie de lui, ne sachant pas la réaction qu’aurait ce dernier. Bien sûr il en avait envie sinon il n’aurait pas prolongé son baiser mais peut être qu’Ethan n’avait pas envie de souffrir à nouveau. Après tout elle ne pouvait pas entrer dans sa vie quand ça lui chantait ! Le jeune homme ne répondit rien, au lieu de parler il préférait agir ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune femme. Echangeant un nouveau baiser où l’on pouvait sentir clairement qu’une envie sommeillait au fond d’eux depuis trop longtemps, la jolie brune eut des frissons lorsque les mains de son amant se posèrent sur elle. Ses mains glissaient sur son corps avant de passer à même la peau augmentant l’envie qu’éprouvait déjà la jeune femme. Détachant leurs lèvres, elle sourit alors que le jeune homme l’informait qu’il attendait ce moment depuis longtemps. Ça rendait tout ceci encore plus fort, ça renforçait leur lien, comme si malgré le temps qui passait ils ne pouvaient pas échapper à ce qui se passait à ce moment précis. Reprenant les lèvres de Marissa avant de la serrer contre lui il prit place sur le sable l’attirant vers lui. La jolie brune enjamba le jeune homme, glissant une main contre son torse musclé qu’elle redécouvrait. Ses lèvres quittèrent celle de son amant, les posant délicatement contre le cou du jeune homme elle les descendit doucement déposant des baisers sensuel sur son cou puis le haut de ses épaules avant de descendre sur son torse.

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Une révélation qui n’en était pas vraiment une. Je le lui avais déjà dit tout ceci, la remerciant souvent d’avoir été là et d’avoir pu me hisser au sommet de ma passion. Je le pensais réellement, sans elle, jamais je n’aurais pu arriver là où j’étais aujourd’hui. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle fut mon soutien et mon pilier. A l’époque, mes parents m’avaient mis à la rue et sans l’aide de Marissa qui pu m’accueillir quelques petits jours, jamais je n’aurais pu trouver la force nécessaire pour me relever, me redresser et me vouer corps et âme à cette passion pour laquelle j’avais un talent inné. Sans elle, jamais je n’aurais trouvé la volonté et le courage de remonter sur une planche. Je serais certainement au fond d’un trou, alcoolique ou que sais-je. Non, je lui devais beaucoup. « Tu te trompe lourdement pour une fois ma belle. Personne n’aurait pu me tirer la tête hors de l’eau comme tu l’as fait. Sans toi, j’aurais coulé tout simplement. » Elle devait l’accepter une bonne fois pour toute. Je ne disais rien d’autre que la vérité. Je ne disais pas ça parce que notre lien était fort et parce que j’avais un faible pour elle. Cela n’avait rien à voir. Du moins j’aimais à le croire. Qui sait, peut-être étais-je encore aveuglé par les sentiments que j’essayais de taire depuis des années à son encontre ? Je secouais doucement la tête à cette pensée et essayais de chasser tout cela, d’y mettre dans un coin pour ne plus y penser. Aujourd’hui, alors que j’avais réussi je pouvais clamer haut et fort dans les interviews que cette réussite était dû à quelqu’un de très particulier pour moi. Je ne citais jamais son prénom pour éviter de lui envoyer les journalistes et autres paparazzis, cependant, je ne pouvais mettre de coté cette partie de mon passé et le rôle clé qu’elle avait joué sans s’en rendre compte. Pour elle c’était quelque chose de tout à fait normale, comme ça aurait pu l’être pour moi si c’était elle qui avait été mise dehors.

Pleine de surprise, la belle que je pensais connaître par cœur me surprit tout de même en m’avouant d’un seul coup après notre baiser avoir envie de moi. Dans un sens, une infime partie de moi le savait, qu’elle ne m’avait pas totalement oubliée. Que notre lien passé était toujours là, toujours présent et fort mais que nous avions simplement essayé de le mettre de coté pour le bien de tous. Mais je n’avais jamais réussi personnellement, même si je jouais assez bien la comédie, il n’empêche que seul chez moi, je me laissais aller à la nostalgie de cette période. De ce moment de ma vie où j’étais réellement heureux. Réellement bien. Où j’imaginais des tas et des tas de choses avec elle. Tout quitter par exemple pour faire le tour du monde, vivant dans un énorme camping car de luxe pour découvrir des endroits de la planète que personne n’imaginait l’existence. Comme cette petite crique, ce petit paradis qui était bien à nous. Accueillant ses dires avec un bonheur que j’avais de plus en plus de mal à cacher, je décidais de ne rien dire et d’agir tout simplement. Me fichant des conséquences et du fait que je pouvais peut-être voir certainement en souffrir de nouveau derrière. Si ma place en ce monde et dans sa vie devait être ainsi, alors soit. Je l’acceptais volontiers, tant qu’elle restait dans ma vie. Mes lèvres scellaient contre les siennes, je sentais l’envie que je taisais depuis de nombreuses années refaire surface et éclater totalement, devenant tellement incontrôlable que mon corps était déjà envahit d’intense frisson. Les mains légèrement tremblantes, je venais les poser contre sa peau dont la chaleur et la douceur m’apaisaient, remontant doucement sous ses habilles mouillés pour caresser avec tendresse ce corps qui m’avait manqué.

Souriant contre ses lèvres, mes yeux perdus dans les siens, je venais capturer cette bouche si ensorcelante et collais son corps merveilleux tout contre le mien, lui faisant par la même ressentir les frissons qui m’habitaient et ne me quittaient plus alors que doucement, je l’attirais sur le sable où je prenais place. M’enjambant, elle s’installa à califourchon tout contre moi, son corps se pressant contre le mien, mes lèvres dévorant les siennes. J’avais l’impression de rêver. J’avais du mal à y croire. Je caressais son corps avec une envie qui se dévoilait de plus en plus alors que mes lèvres dégustaient avec plaisir les siennes jusqu’à ce qu’elle décide de les retirer, les glissant lentement dans mon cou, puis sur mon épaule avant de finir sur mon torse. Une descente longue, délicate et terriblement électrisante. Mon corps frissonnais toujours autant et dans ce lieu calme, magique, que personne ne connaissait, je laissais déjà quelques soupirs franchir mes lèvres sous les délicats baisers que la jeune femme dont je rêvais depuis des années, me donnait…

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« Je ne t’aurais jamais laissé faire… tu es bien trop doué faire autre chose que du surf ça aurait été un crime! Ça sert à ça les amis après tout. » Marissa n’était pas le genre de personne à accepter les compliments facilement, bien sûr elle adorait ça et ne pouvait pas reste insensible aux paroles du jeune homme. Elle était sûrement trop humble, au point qu’elle pensait que d’autres auraient fait la même chose qu’elle. Cependant la jolie brune était fière quelque part d’avoir pu aider ainsi le jeune homme, d’avoir été celle grâce à qui tout avait été possible même si Ethan y était surtout arrivé grâce à son talent. S’il avait été nul, jamais tout ceci n’aurait été possible. Marissa était extrêmement fier de lui, fier de l’homme qu’il était devenu et qu’il avait toujours été. Pour beaucoup Ethan était un coureur de jupon, un bad-boy sans cœur qui profitait de son statut pour enchaîner les relations. Pour Marrisa le beau blond était quelqu’un de bien, quelqu’un de confiance, sur qui on pouvait toujours compter, qui savait être présent pour ses proches. Bien sûr Marissa lui trouvait toujours que des qualités !

Parfois la vie de la jeune femme était calculée à la minute prés, elle devait se lever à telle heure parce que sa fille devait être devant la barrière dés neuf heures et non une minute plus tard, elle allait ses rendez-vous sans oublier les accouchements qui arrivaient sans prévenir donc il se pouvait très bien qu’elle se couche le soir avant d’être réveillé à deux heures du matin parce qu’une patiente était sur le point d’accoucher. L’imprévu n’avait pas beaucoup de place dans sa vie, sauf bien sûr pour les accouchements mais sinon toute sa vie semblait être la même qu’une employée d’usine qui devait pointer à tel heure chaque matin et chaque soir. Avant son mariage ou même la naissance de sa fille, la jolie brune vivait sa vie sans se soucier du lendemain. Elle aimait les imprévus, pimenter sa vie, sortir, rentrer tard… une vie de jeune femme de son âge tout simplement. Hors aujourd’hui à vingt cinq ans elle avait l’impression d’avoir la même vie qu’une femme de quarante ans… elle faisait sa crise de la quarantaine avant tout le monde ! Depuis quelques elle agissait sans réfléchir, comme aujourd’hui où elle avait pris sa voiture sur un coup de tête avant de débarquer sur cette plage. Marissa était venue ici pour se vider la tête, parler avec Ethan, penser à autre chose et là voilà maintenant coller à lui à échanger un baiser passionné.

Les choses s’accéléraient, il n’était plus question de simple baiser ou de gestes déplacés. Marissa avait envie du jeune homme, comme elle en avait eu si souvent envie par le passé. La jolie brune ne voulait pas stopper ce qui se passait entre eux, elle était animée par un feu sans fin qui s’activait en elle à chaque seconde, à chaque caresse et chaque baiser de son amant. Oui il était son amant, même si l’idée de tromper son mari ne lui plaisait pas du tout la jolie brune ne pensait pas une seule seconde à Eden, ni même à leur fille. Qu’allait-il se passer par la suite ? Marissa aurait-elle le courage de regarder à nouveau son mari dans les yeux, comptait-elle lui avouer son infidélité et ses sentiments cachés pour Ethan ? Quand au jeune homme, est-ce que cet écart était le seul qui s’accorderait avec elle, voulait-il juste mettre fin à cette histoire une bonne fois pour toute avant de continuer sa vie ? Quel avenir avait-elle avec lui ? Tellement de question qu’elle allait finir par se poser… Mais pour le moment une seule chose l’intéressé, Ethan. Ce dernier venait de prendre place sur le sable, il était clair à présent que les choses sérieuses allaient commencer et qu’il n’était plus question de faire machine arrière ! Prenant place sur le jeune homme, son corps se collant contre le sien et partageant avec lui un baiser qui était encore une fois la preuve vivante du désir qui les animait. Marissa se refusait à s’éloigner de lui mais mis tout de même fin à leur baiser, avec du mal certes mais c’était pour déposer ses lèvres sur le corps de son amant. Un corps parfait à ses yeux et qu’elle s’empressait de découvrir. Posant ses lèvres douces contre le cou d’Ethan, elle y déposait des baisers doux et sensuels à la fois, l’une de ses mains caressait le torse musclé du jeune homme alors que ses lèvres descendaient le long du cou de ce dernier, pour finir sur les épaules puis son torse. Sentir les mains du jeune homme contre son corps accélérait sa respiration doucement, elle finit par relever la tête passant une main dans sa chevelure brune posant son regard dans celui du jeune homme. Tout en le fixant de façon assez coquine elle retira son haut qui devenait très gênant, le balançant sur le côté elle laissait le soin à Ethan de continuer pour le reste et de le laisser profiter du spectacle qui s’offrait à lui.

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Je vous avais déjà dit que cette fille était adorable ? Oui ? Et ben je le redis. Elle est adorable. Superbe, magnifique. Un bijou. Je n’arrivais pas à m’arrêter de sourire en sa présence et ce qu’elle me dit me fit sourire d’autant plus. Un compliment immense, qu’elle m’avait déjà fait par le passé, qui m’électrisa de plaisir. L’entendre dire ce genre de chose était rassurant puisque je pouvais finalement me dire que je ne m’étais pas trompé dans mes choix. « C’est ainsi qu’on reconnait ses vrais amis effectivement. » Lui dis-je alors en souriant et en lui lançant un clin d’œil. Même si elle représentait pour moi bien plus, Marissa était avant tout une amie extraordinaire qui m’avait permis d’atteindre mes rêves tout en me sortant du pétrin dans lequel je m’étais fourré. C’était grâce à elle et elle le savait. Mais elle n’aimait pas que je le lui rappelle. Je restais donc là, sans rien ajouter d’autre, ne faisant que la regarder, me laissant simplement émerveillé par sa présence, sa beauté. J’aimais être en sa compagnie et cela se ressentais fortement dans l’ensemble de mon corps. Elle avait ce don, ce talent, de m’apaiser et me dire que rien n’avait d’importance mise à part elle. Pouvais-je imaginer ma vie sans la jeune femme dans celle-ci ? Bien évidemment que non. Impossible. Même si elle n’était pas mienne, même si elle ne serait peut-être jamais mienne, Marissa rester tout de même prêt de moi. Une amie fidèle comme je n’en aurais jamais dorénavant. Cela pouvait me détruire parfois, me faire sombrer dans des moments de doutes et de déprime, mais je m’en remettais tout de même pour continuer de sourire et de me dire qu’au final, elle était toujours présente et revenait toujours me voir. Dans un sens, elle ne m’avait pas totalement abandonné. Non ?

Alors que nous venions de retrouver notre petit coin de paradis, qui était notre depuis de nombreuses années et témoin de notre amitié mais aussi de notre ambigüité, les choses avaient dérapés à tel point que nous nous retrouvions enlacé sur le sable, les lèvres collées les unes au autres dans un baiser long, endiablés, teinté d’envie et de désir que ni l’un ni l’autre n’avait envie de rompre. Je savais que ceci était mal, vis-à-vis d’elle, de sa famille, de son entourage, de sa fille… De son mari même mais il était et de loin le cadet de mes soucis. Mais je ne pouvais m’arrêter. Je faisais parler mon coté égoïste et continuais alors, accentuant ce baiser qui me faisait tellement frissonner, pour que cette dernière ne s’arrête pas à son tour. Qu’elle ne pense à rien d’autre qu’à moi, qu’à nous. Assis sur le sable, le corps de la jeune femme contre le mien, serré de manière à ce que ses formes se serrent contre les miennes, que ses frissons passent a travers mon corps, je jouais de ma langue contre la sienne en m’y délectant totalement avant de la voir se retirer, de faire la moue mais de soupirer rapidement en sentant ses douces lèvres que j’aimais beaucoup se déposer sur mon corps. Je me laissais alors faire, la laissant prendre les reines. Se redressant, elle posa sur moi un regard coquin qui en disait long sur ses envies et retira alors son haut, me laissant apercevoir une poitrine gonflée cachée par le tissu de son soutien gorge. Mes yeux glissèrent comme attirés, sur ses deux merveilles avant de remonter sur son visage. Plus de retour en arrière possible.

Un sourire en coin des lèvres, je me mordillais la lèvre inférieure et remonta lentement mes mains le long de son corps, passant de ses hanches, à la chute de ses reins en suivant le tracé de sa colonne, caressant sa peau du bout des doigts avant de rencontrer la fermeture de ce tissu. Je jouais avec ce dernier, me redressant pour venir capturer tendrement, entre mes dents, sa lèvre inférieure, la mordiller tendrement. je soupirais, frissonnant de toute part sans pouvoir m’arrêter alors que mon torse se collait à sa poitrine et que mes doigts finissaient de défaire ce tissu qui nous gênait tout deux, nous permettant de ressentir pleinement la peau de l’autre contre la sienne…

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« Something in the way you move. Makes me feel like I can't live without you»

Ethan avait raison, c’était comme ça que l’on reconnaissait ses vrais amis. Les vraies amitiés, sincères et résistantes à toute épreuve étaient très rares. Les amitiés féminines l’étaient encore plus parce que les filles avaient tendance à s’entretuer, elles étaient entre elles comme dans un panier de crabe. Bien sûr il y avait des amitiés qui duraient est heureusement, la seule meilleure amie de Marissa était sa petite sœur. Leah était la seule à connaître réellement sur le bout du doigt la jeune femme, la seule capable à lire en elle comme dans un livre ouvert, elles étaient sœurs mais meilleures amies à la fois. Un lien unique qui tenait beaucoup au cœur de la jeune femme. Avec les hommes, les amitiés étaient parfois plus simple parce que les hommes avaient cette capacité à prendre la vie comme elle venait, si ils avaient quelque chose à le dire ils le disaient et continuer leur vie, si ils devaient mettre les choses aux claires à coups de poing, ils le faisaient. Ils étaient beaucoup moins vicieux que les filles. Le problème d’une relation entre une femme et un homme c’est que bien souvent l’amitié finit par laisser place à l’amour. Ethan et Marissa en étaient l’exemple, même si dans leur cas ça semblait bien plus compliqué puisqu’au final ils faisaient taire leur amour depuis des années essayant tant bien que mal de protéger leur amitié.

Pourtant à ce moment précis, il n’était plus question de taire les sentiments qu’elle avait pour le jeune homme, de privilégier leur amitié. Marissa avait toujours eu peur de perdre Ethan, elle était assez égoïste puisqu’elle l’avait toujours gardé à ses côtés, lui gâchant peut être sa vie car après tout il était peut être passé à côté de l’amour de sa vie. La jolie brune savait qu’il enchaînait les filles, ça l’énervait parfois qu’il soit l’homme de plusieurs femmes mais c’était bien mieux que de savoir qu’il était l’homme d’une seule femme, elle n’aurait plus sa place si c’était le cas. Il n’était plus question de faire marche arrière, il était trop tard, le mal était fait même si Marissa ne voyait pas cela comme un mal… Profitant des lèvres de son amant, ses mains baladeuses redécouvraient ce corps qui l’avait tant fait rêver par le passé. Ses lèvres se posaient sur le cou de ce dernier, continuant ses baisers sensuels contre la peau de son partenaire descendant sur ses épaules puis son torse. La jolie brune posa son regard charmeur et coquin dans celui de son partenaire, retirant son haut qui lui collait encore à la peau. Le balançant plus loin elle observait la réaction du jeune homme, elle sourit en le voyant se mordiller la lèvre. Des nouveaux frissons parcoururent son corps en sentant les mains d’Ethan remonter le long de son corps, passant de ses hanches à ses reins pour finir à la rencontre avec l’attache du soutien gorge de la belle brune. Il prit ses lèvres entre ses dents, lui mordillant tendrement la lèvre inférieure. Sa poitrine dénudée rentra en contact avec le torse du jeune homme, l’envie se faisait plus pressente au fil des secondes. Partageant un nouveau baiser avec Ethan, la jolie brune ne voulait plus faire qu’un avec le jeune homme. Les baisers se faisaient plus intenses, plus passionnés, les caresses plus intimes, les derniers vêtements étaient retirés, leurs deux corps dénudés se collant l’un à l’autre. Les deux amants passèrent aux choses sérieuses, s’offrant l’un à l’autre et ne formant plus qu’un.