Sujet: Rich Kid Blues [PV Thea] Dim 28 Avr 2013 - 20:34
Les yeux fermés, prélassés dans mes draps, je pouvais sentir le soleil doucement chauffer ma peau, d’une main tremblante je vins l’empêcher de me rendre aveugle. Quelle heure était-il et pourquoi j’avais si mal à la tête ? Doucement je reprenais mes esprits, me commémorant la nuit dernière, une soirée à la maison, les pôtes de mon frère se droguant dans le salon ainsi qu’ils fumaient… Je crois que je m’étais embrouillé avec l’un d’eux, pourquoi déjà ? Ah oui une remarque à propos de Lisa… Lisa ?! Il ne me fallut qu’une seconde pour me lever et vérifier qu’elle était toujours là, heureusement elle l’était, dormant le lit à côté du mien, silencieuse et innocente comme à son habitude… Un soupir plus tard je me rassis sur le lit, calmant mon cœur qui battait à toute vitesse. Lisa et moi partagions la même chambre depuis que mon frère était revenu de prison, et puis ça me permettait d’avoir un œil sur elle au moins. Ma gueule de bois m’empêchait de penser clairement, j’avais cette désagréable impression qu’on me frappait directement le cerveau avec une barre de fer, c’était horrible et le seul remède était une bonne tasse de café. Ni une ni deux, je quittai la chambre, presque titubant pour être franc, enjambant les différentes saloperies qui jonchaient le sol, des fringues ou des emballages vides. La maison était un véritable fiasco, et je n’avais qu’une envie s’était de me barrer de ce lieu pourri avec ma sœur, lui offrir une meilleure vie, mais hélas pour le moment je n’avais rien. En me dirigeant vers la salle de bain, je vis mon père, allongé sur le sol, la bouche ouverte avec une bouteille de whiskey à la main qui était à moitié renversé, bien sur l’odeur d’alcool empestait dans tout le couloir… « Putain dégage le vieux ! Faut que je pisse »… Je le pris par une jambe et le traina en dehors de la salle de bain avant de m’y diriger. Il était pas méchant, juste méchamment irresponsable, un alcoolique notoire dans le quartier, il avait des dettes à n’en plus finir, mais se débrouillait toujours pour se faire oublier, parfois nous ne le voyons pas pendant plusieurs jours, sachant très bien qu’il doit être en train de cuver dans un caniveau, il revient toujours. Un vrai termite, on ne peut pas s’en débarrasser, et si aujourd’hui on est dans une telle merde c’est bien sa faute, irresponsable, il a été capable de nous aider. Une fois mon affaire finie, je me dirigeais à peine réveillé vers le salon ou quelques potes de mon frère dormaient sur le canapé, l’odeur de marijuana et d’alcool empestait dans la pièce, je ne daignais leur jeter un regard alors que je me servais un mug de caféine bien serré qui me tiendra jusqu’à que je me fasse de quoi bouffer à midi.
Je ne pouvais pas rester plus longtemps dans cette maison, je grimpai donc rapidement dans ma chambre, je laissai quelques dollars dans le vieux sac de Lisa afin qu’elle ait de quoi sortir dehors avec ses copines et surtout qu’elle ne reste pas ici. Une douche, un hoodie, une veste en cuir et me voilà partit. Sur le chemin, je m’allumai ma première clope de la journée, la meilleure, celle qui me libérait de mes pensées les plus obscures, celle qui également me bousillait le plus les poumons…
Je me baladais dans les rues des bas quartiers de Huntington, je regardais des jeunes jouer au basket ou faire de la muscu, d’autres faisaient la seule chose bonne à faire dans ce coin c’est-à-dire trafiquer. Ici tout peut se vendre, tout peut s’acheter, il suffit de savoir à qui s’adresser. Enfin mon regard se posa sur un groupe de filles posées sur le palier d’une maison, elles étaient toutes plus masculines que moi, si je devais me battre contre elles, je finirai sérieusement amoché. Bref vous voyez l’image du quartier.
Perdu dans mes pensées j’entendais un groupe de mec siffler une fille, je jetai un coup d’œil, elle était différente des filles d’ici, brunes, jolie minois, et des fringues de marques, en gros elle venait de Huntington centre ou au pire du bord de la plage. Qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Je la suivi discrètement, mon regard était posé sur son sac, je me disais que Lisa serait contente d’un nouveau sac, et je sais qu’à la maison personne ne poserait la question de savoir comment je me l’étais procuré. La police, au pire ils m’arrêteront et je ferai quelques heures de travail général, le sac lui je dirai que je l’ai jeté. Lorsque nous fûmes enfin seul dans une ruelle, j’accélérai mes pas afin d’arriver derrière elle, lui attrapant le bras fermement avant de la plaquer contre un mur. « Lâche ton sac ! » Dis-je en la tenant fermement contre le mur… C’était la première fois que je voyais son visage, c’était une brune aux yeux bleus, les cheveux clairs, elle était jolie je devais l’avouer, de toute façon avec les filles du quartier je trouverai une portière de voiture plus excitant qu’elles. « Ce n’est pas ton jour de chance, cendrillon ne devrait pas se promener seul dans les bois, allez donne! » Et pas de chevalier charmant à l’horizon ici.
DRING ! Pourquoi il fallait toujours que les réveils est un son si étrange. Le matin, le son de cette radio était tout simplement insupportable. Théa ouvrit légèrement les yeux en tournant la tête priant pour qu’il s’éteigne uniquement par un regard. Ce fut le corps en mouvement juste à ses côtés qui fit stopper le bruit. Son frère, son plus grand héro. Elle le regarda presque avec admiration quand il se leva sans vraiment rechigner. Pour sa part dès que le son fut parti, la première chose qu’elle fit d’attraper toute la couette que son frère avait laissé et la rabattre sur sa tête en grognant. Le matin n’était vraiment pas la partie la plus facile de la journée. Son lit avait comme un pouvoir surpuissant qui la retenait constamment. Ses paupières se refermèrent mais elle n’eut pas le temps de faire un câlin à Morphée qu’Orphée sa petite boule de poil l’attaqua elle est son superbe lit. Elle n’adorerait pas ce chien, il aurait déjà fait un magnifique vol plané par le balcon de la chambre de la demoiselle. A la place, le bras de la jeune femme s’allongea et couvrit ce qui aurait semblé être un doudou. Les mouvements du chien la firent céder au bout de dix minutes quand l’odeur du petit déjeuner vint en même temps à son nez. Un sourire aux lèvres elle se releva sur son immense lit en s’étirant. Mon dieu, elle n’avait presque pas dormi de la nuit mais elle ne pouvait de toute façon pas fermer l’œil comme d’habitude. La fatigue la prendrait à un autre moment comme la dernière fois en cours de chimie moléculaire, merci les études de médecine…
Après dix autres bonnes minutes, elle réussit enfin à émerger de son lit, enfila ses supers chaussons en fourrure totalement inutiles et descendit pour admirer son petit déjeuner. Elle vit alors la femme à tout faire de la maison, et la prit dans ses bras, comme à son habitude. « Tu sais comme je t’adore toi ! » Elle était plutôt proche de cette femme qui était dans leur maison depuis maintenant six ans, une présence qui plaisait énormément à la jeune femme. Cette dame était une sorte de réconfort, un semblant de légèreté et de normalité dans la demeure des Strokes. Elle embrassa ensuite son frère avant de s’attaquer à son superbe pancake et son chocolat chaud. Mon dieu, parfois elle se demandait vraiment si Jule savait parfaitement ce qu’elle loupait. Une omelette aurait pu lui faire autant plaisir, mais c’était plus pour les dimanches donc le lendemain. Comme tous les matins, la demoiselle passa ensuite pas mal de temps dans la salle de bain et quand Clyde frappa activement à la porte, elle sut qu’il était temps de sortir. Une fois prête, elle récupéra son sac à main, vérifia l’intérieur pour voir si rien avait été oublié dans un autre, prit deux ou trois cours sous le bras et partie en trombe dans sa voiture. Huntington Beach, ville merveilleuse, ville de beau temps et de bonne humeur mais mon dieu ! Pourquoi as-tu des bouchons aux heures où il ne faut pas. Totalement énervée et pourtant pas si en retard que ça, même pas du tout. Théa décida de se garer prêt de la plage et de finir son chemin à pied. Elle devait rejoindre une amie pour réviser, forcément, son amie n’habitait pas le quartier le plus prêt et le mieux réputé. Allez savoir pourquoi elle avait refusé de faire cela chez eux, soit disant parce que la richesse lui faisait peur. Non mais y en a d’autres des comme ça ? Peut être que les quartiers mal famés ça fait drôlement moins peur que les forteresses surprotégés de Palm Avenue, ça y a pas de doute ! Théa roula des yeux en repensant à leur discussion et en entrant dans la première rue, se maudit d’avoir cédée.
Pourquoi cet endroit ressemblait étrangement à la rue qui lui revenait toutes les nuits en cauchemars, pourquoi avait elle décidé de faire le reste du chemin à pied. Quand elle vit sa main trembler, la jeune femme se ressaisit, ferma les yeux en inspirant un grand coup et avança sans vraiment faire attention aux personnes autour d’elle. Mon dieu qu’est-ce que son lit lui manquait à ce moment précis, qu’est-ce qu’elle regrettait de ne pas avoir dit oui à sa mère quand elle lui avait proposé un garde pour ses sorties…Elle appliqua alors ce qu’on lui avait toujours dis, ne pas avoir la tête trop haute mais ne pas regarder le sol, comme en prison, rester neutre, elle était leur égale. Les sifflements des jeunes hommes du quartier la firent presque rire, seulement lorsqu’un être non identifié fit de même elle se sentit étrange. Comment pouvait on autant hésité sur le genre d’une personne. Elle aurait parié que c’était un homme vu la carrure et le style mais pourtant la voix était totalement féminine et elle aurait juré avoir vu certaines formes sous ce t-shirt pouvant parfaitement aller à Susan Boyle. Théa resserra sa prise sur son sac et entra dans une ruelle. Mon dieu, elle ne connaissait absolument pas ses rues, elle était perdue et ce n’est pas aux personnes de ce quartier qu’elle pourrait demander son chemin. Elle s’apprêta à sortir son téléphone pour appeler son amie qui serait venue la chercher quand des pas derrière elle la figèrent. Des mains lui attrapèrent les bras et elle fut en très peu de temps plaquée contre un mur. Des images, des flash back revinrent directement à l’esprit de la jeune femme. Sa respiration se bloqua. « Lâche ton sac ! » Elle n’avait jamais vu ce visage, elle en était presque sûre, mais il lui faisait peur. Elle était tout simplement tétanisée et affolée par la situation. Elle aurait voulu crier, pleurer ou même frapper le jeune homme face à elle mais elle ne pouvait tout simplement pas. Son corps entier lui refusait le moindre mouvement. Elle ravala sa salive, pourquoi tout ça n’était que pour elle, elle avait une étiquette : attaquez moi, je suis bonne qu’à ça ! Dans le dos ou tout simplement ils s’étaient tous passer le mot ? « Ce n’est pas ton jour de chance, cendrillon ne devrait pas se promener seule dans les bois, allez donne ! ». Sa voix était violente mais beaucoup moins que celle de l’homme d’il y a un an et demi. Elle ne l’aurait pas oublié avec ses paroles horribles. Lui, elle pouvait lui tenir tête, et puis il aurait pu lui prendre sa voiture s’il en avait envie mais pas touche à son sac. Ses sourcils se plissèrent et même si tout son être lui disait de lui en coller une et de partir en courant, elle avait l’impression que quelque chose la rattachait à cet homme. Il était… envoutant. « Vous vous fichez de moi ? Y a pas d’autres personnes que vous pouvez embêter ? » Oui sa réplique était totalement inattendu et pouvait être assez surprenante. La jeune femme tenta de se débattre mais la pression qu’il exerçait sur elle était trop forte. Même si elle se retenait, les larmes montèrent, elle avait extrêmement peur et des images lui remontaient. « S’il te plait, j’aime vraiment ce sac, si tu veux vraiment un sac de fille je t’en achète un, mais je te promets que ça ne va pas vraiment avec ton style… » Il n’était pas bien plus vieux qu’elle et elle ne savait vraiment pas comment s’en sortir. Si elle n’était pas matérialiste, son sac était une des choses auxquels elle tenait le plus, il aurait pu choisir autre chose ! Elle perdit totalement sa force, sa petite blague avait eu du mal à sortir, elle ne faisait pas forcément sa maline à ce moment précis. Une larme coula sur sa joue, et même s’il était son ravisseur, elle en eut honte et baissa la tête vu qu’elle ne pouvait pas l’enlever…
Sujet: Re: Rich Kid Blues [PV Thea] Mar 30 Avr 2013 - 23:02
Lors de mes multiples arrestations dont j’ai été victimes, injustement bien évidemment, il y a une question que l’on me posait régulièrement, est ce que je prenais mon pied à voler ? On me demander si c’était une maladie ou si un vrai besoin en découlait. Ce à quoi je répondais gentiment au flic d’aller se faire voir, alors commençait une danse qui consistait de me balancer dans les quatre coins de la pièce. Belle époque. Quoiqu’il en soit, la véritable réponse à cette question était un véritable besoin, j’ai besoin de voler pour survivre, pour permettre à ma sœur de ne pas souffrir par le manque que lui infligerait les quelques revenus minables de mon paternel. Je volais aux riches, à ceux qui prennent leurs aises, abusant ouvertement de nous. On fait partie du décor de cette ville, ils nous ignorent et nous tassent dans des quartiers toujours plus pauvres, des zones de non droits qui ressemblent de plus en plus à des favellas. Alors oui je vole, et je redistribue ce que j’ai à ma famille enfin ma sœur quoi. Je n’étais pas un Robin des Bois ou Arsène Lupin, je ne distribuais pas tout non plus, mais j’aimais les prendre comme exemple quand je rackettais certains petits bourgeons de Huntington. Je ne prenais aucun plaisir à voler ou agresser les gens, je les voyais pleurer, supplier, tous demandaient ou disaient la même chose en versant quelques larmes.
Tous ? Apparemment pas, moi qui venait tout juste de poser ma main sur le sac d’une jeune fille, elle était persistent, courageuse même, je pourrais être un violeur, un salaud qui la tabasserait, mais non elle semblait vouloir me tenir tête. Elle avait le même caractère que ma sœur, têtue, prête à se prendre une rouste uniquement pour prouver son point, c’était le trait de caractère que je détestais le plus chez elle mais en même temps qui faisait son charme. « Hey Barbie, tu vois d’autres filles qui ont quelque chose à se faire voler dans le coin ? ». L’espérance de vie d’un sac à main de luxe dans le quartier ? Moins de quelques heures, une fille des hauts quartiers devrait être déposée en hélicoptère si elle voulait être saine et sauve, et surtout les poches pleines.
Pour revenir à la futur miss détroussée ici présente, je la tenais fermement pas le bras, je ne pris même pas la peine de lui couvrir la bouche, elle pouvait crier tant qu’elle veut personne ne la sauverait ici, au pire elle ne ferait que m’appeler du renfort et donc plus de problèmes pour elle. Et puis après tout si ce n’était pas moi c’était quelqu’un d’autre qui lui ferait les poches. Elle avait quand même du mérite, elle me tenait tête, et elle devait être la seule n’ayant jamais fait ça, je ne compte pas les hommes, parfois c’était plus dur pour eux.
C’est alors qu’un changement inattendu opéra chez la jeune fille, son visage se figea un instant de peur, je savais reconnaitre ces sentiments mieux que personne. « M’offrir un sac ? T’as les moyen t’es sur ? Humm… Alors pourquoi ne pas plutôt… t’en racheter une fois que tu m’auras gentiment donné celui-là. Non ?» Enfin quelque chose de plus commun arriva, elle pleura, une larme qu’elle tenta tant bien que mal de cacher derrière ses cheveux… « Ecoute Blanche Neige, tu me le donnes tout de suite, ou je vais le prendre de force, même si ça veut dire te trainer sur plusieurs mètres pendant que tu tiens ton bien aimé sac. C’est pour toi que je dis ça.» Je la plaquais contre le mur un peu plus fort alors que je lui arrachais son sac de manière forte cette fois. « Bah voilà c’était pas si dur. »
Je plongeais enfin la main dans son sac, trouvant un téléphone que je mis dans ma poche et son portemonnaie et une pièce d’identité « Théa… Sympa…Tiens j’en ai pas besoin de ça. » Je lui rendis, qu’allais-je faire avec la carte d’identité d’une gamine des hauts quartiers, on se ressemble pas vraiment.
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Sujet: Re: Rich Kid Blues [PV Thea] Mer 1 Mai 2013 - 21:35
Bad boys' rules.
Le dos contre le mur, les mains du jeune homme tenant ses bras, le demoiselle ne savait pas vraiment comment s’en sortir. Elle aurait espéré être Cendrillon comme il l’annonçait si bien, au moins un magnifique prince charmant serait venu la chercher et la sauver des mains de cet homme. Mais depuis pas mal de temps maintenant elle savait que son seul prince était son frère et que le prince charmant lui n’existait pas. D’ailleurs dans ses rues, aucuns hommes ne pouvaient ressembler de près ou de loin à un homme galant alors à un prince ! Comment se pouvait-il que tout un quartier devienne aussi mal fréquenter. Ce n’était pas comme si Huntington était une ville pauvre bien au contraire, comment se faisait-il qu’ils étaient ici et surtout qu’ils s’en prennent aux autres. Si Théa avait du mal à comprendre quelque chose cela devait bien être ça. Pourquoi vouloir faire du mal. Voler encore à la limite mais pourquoi tant de violence, d’accord les filles n’étaient pas superbes mais tout de même jusqu’à avoir des violeurs dans cette ville ! Même n’importe où pour la demoiselle c’était quelque chose d’impensable avant d’elle même se faire avoir mais la violence était partout et il fallait croire qu’elle avait un chic pour l’attirer.
« Hey Barbie, tu vois d’autres filles qui ont quelque chose à se faire voler dans le coin ? » La réplique fit presque rire la demoiselle. Pourtant la situation était loin d’être ironique mais pleins de réponses lui vinrent à l’esprit mais elle se voyait très mal les proposer, surtout avec ce qui lui était arrivé la dernière fois... Il devait bien y en avoir des filles avec des choses à leur voler. Mais vu que cela devait déjà appartenir à d’autres personnes, c’était forcément moins drôle. De toute façon à quoi bon lui voler un sac comme ça ? Ce n’était pas lui qui allait s’en servir ! « C’est sûre qu’il n’y a pas grand chose mais en même temps si ça part si rapidement, je les comprends. La prochaine fois je viendrais en jogging et t-shirt large, peut être que pour une fois on ne me touchera pas. » Son ton était de nouveau sur la provocation. Il l’énervait, elle ne voulait pas qu’on lui prenne son sac, elle ne voulait pas non plus qu’on lui fasse de mal mais elle ne savait pas pourquoi, elle avait l’impression qu’à part les bleus qu’il était entrain de lui faire aux bras à forces de la serrer, il ne la frapperait pas. Peut être qu’elle se trompait totalement sur le personnage mais elle en avait une conviction tellement forte qu’elle pensait pour une fois que quelque chose de bon était en la personne face à elle. Et pourtant, il fallait chercher bien profond à ce moment précis. La pression sur ses bras se fit encore plus forte. Théa serra les lèvres. Cela ne servait à rien de crier, elle le savait. La dernière fois qu’elle avait fait ça, cela n’avait servit qu’à donner un magnifique spectacle à un homme qui était parti au moment même où il devait s’ennuyer. Ce n’était pas un endroit où on pouvait se permettre de crier à l’aide, elle aurait été dans les beaux quartiers peut être qu’elle aurait pu mais là ce n’était vraiment pas une option.
« M’offrir un sac ? T’as les moyen t’es sur ? Humm… Alors pourquoi ne pas plutôt… t’en racheter une fois que tu m’auras gentiment donné celui-là. Non ?» Mais quel abruti ! Les yeux embrumaient de la demoiselle se noircirent. Elle lui proposait de lui acheter un sac neuf qu’il revendrait plus cher et il voulait uniquement le sien ! Celui auquel elle tenait ! Ce n’était pas possible. La colère monta en elle, plus que la peur, ou peut être qu’elle remplaçait sa peur ou elle la masquait. Elle ne savait pas mais son caractère de cochon reprenait le dessus petit à petit et cela la rassura un peu. « Ecoute Blanche Neige, tu me le donnes tout de suite, ou je vais le prendre de force, même si ça veut dire te trainer sur plusieurs mètres pendant que tu tiens ton bien aimé sac. C’est pour toi que je dis ça.» Non mais de mieux en mieux ! Elle hésitait encore entre répondre ou ne pas répondre. Même si elle avait l’impression qu’il ne serait pas vraiment violent, elle s’attendait à tout. Avait peur d’une certaine réaction. Elle pouvait avoir un caractère de cochon mais elle tenait tout de même encore à son joli minois et à sa vie. Elle se décida rapidement lorsqu’il la plaqua encore plus fort contre le mur. Elle n’était pas contre le sol déjà, mais plus il forçait moins elle avait l’impression de toucher le sol. « S’il… » Elle n’alla pas plus loin dans sa requête, elle n’allait pas non plus s’abaisser à le supplier ! De nouveau des flash back revinrent, des supplications et encore plus de violence. Oh non ! Elle n’allait pas le supplier ! Mais quand il lui arrache son sac, elle vit un des seuls objets auquel elle tenait partir dans les mains d’un homme totalement inconnu et violent. Et en plus de ça il fouillait ! Elle retomba un peu sur ses jambes, ne tenant plus que par elle et fit une moue énervée, celle qui venait toujours avant ses colères, celles que son frère n’aimait pas vraiment. Elle n’était pas heureuse. Et en plus de ça il commençait à sortir toutes ses affaires… « Théa…Sympa…Tiens j’en ai pas besoin de ça. » Là il allait trop loin ! « Non mais tu vas pas bien toi ! Y a un truc qui cloche chez toi ? Je te propose un sac plus cher et neuf et tu veux absolument celui là ? Tu préfères l’occasion peut être ? C’est quoi ?! Plus digne de toi ? » A ces derniers mors, les yeux de la demoiselle s’agrandirent, par elle même, elle savait qu’elle était allée trop loin, jamais elle n’aurait voulu dire ces mots là. Elle s’en voulait. Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez elle, elle s’en voulait de blesser une personne qui la volait ? Finalement, c’est elle qui ne tournait pas totalement rond. D’instinct, ses mains se mirent en avant et elle ferma les yeux un instant, ne sachant pas ce qui allait vraiment arriver. « Je suis désolée, je n’aurais pas du aller si loin… » Et en plus elle s’excusait, mais il avait vraiment dû taper fort ! En réalité, elle n'avait pas toujours été des beaux quartiers et c'est peut être ce souvenir qui la faisait ne pas être une peste totale. Elle se redressa, et le regarda un peu hésitante… « Mais est-ce que tu pourrais me rendre mon sac ? Vraiment. C’est une de mes seules affaires qui me tiennent à cœur, promis je t’en rapporte un autre, tu peux même le choisir si tu le souhaites, mais en réalité, si c’est pour le revendre, je peux te filer l’argent directement… Mais pas mon sac. » Cette fois-ci, une once de confiance était de retour en elle, elle avait accroché le regard du jeune homme et même si elle n’était pas totalement sûre d’elle, elle espérait. En réalité, elle avait vraiment envie qu’il ne soit pas un monstre, pourquoi ? Surement pour de nombreuses raisons, ça elle en était sûre…
Sujet: Re: Rich Kid Blues [PV Thea] Jeu 2 Mai 2013 - 16:38
Depuis mon adolescence, je m’étais dédicacé à faire subvenir ma famille, les cours je les ratais assez vite, de toute façon les profs étaient pour la plupart des dépressifs qui étaient arrivés ici par hasard et aujourd’hui avaient le même but que nous, quitter ce quartier. Je me suis émancipé au plus jeune, prenant mes responsabilités, subvenant à la famille alors que mon père cuvait dans le caniveau ou que mon frère se faisait encore chopper. Hélas j’ai hérité d’un don ou un sentiment rare chez ma famille, une morale ce qui entraine des remords que j’ai appris très vite à oublier. Mais hélas je pensais à ces filles à qui je volais des sacs, ces mecs que je tabassais pour quelques dollars, ces voitures volées souvent à des personnes de la classe moyenne, et il m’arrivait de me dire qu’un jour mes conneries me mèneront en prison pour de bon et je laisserai ma sœur seule avec mon père. Mais voilà un petit boulot ne me rapportera pas la moitié de ce que je fais avec mes conneries. Je devais donc me munir d’une barrière psychologique, ne pas être émue par les pleurs et les cris.
Je tenais donc par le bras ma dernière victime en date, je tenais son bras en serrant suffisamment fort pour lui montrer que je n’étais pas là pour m’amuser. « Ou la prochaine fois tu te fais déposer en taxi ou par un chauffeur directement là où tu veux aller ? » Elle a dit « pour une fois » ? Ce n’est pas la première fois qu’elle se fait agressé ici ? Alors que je la tenais je sentais de nouveaux remords, je me promettais de ne jamais attaquer deux fois la même personne, mais là ce n’était pas moi, c’était quelqu’un d’autre. Je ne pouvais pas larmoyer sur son sort plus longtemps, je devais faire vite, une patrouille de flic pouvait arriver, ils circulent rarement mais je ne suis pas un mec chanceux.
Elle me proposait enfin un sac neuf, elle est folle ? Qu’est-ce que je vais faire l’accompagner au magasin et attendre dehors pendant qu’elle m’achète un nouveau sac ? Se donner rendez-vous demain même endroit même heure avec les nouveaux sacs, et bien sûr je devais la croire sur parole. Enfin la jeune bourgeoise compris que nos valeurs était différentes. « Tu crois quoi que je vais garder ce sac pour moi ? Tu crois que ça me fait plaisir de voler, c’est un hobby comme le baseball… Tu ne sais pas comme la vie tourne autour d’ici. » Je lui jetais les quelques affaires dont je n’avais pas besoin, des produits de beauté, sa carte d’identité et je ne sais trop quoi.
Néanmoins, cette fille avait quelque chose de différente, elle me surprenait, on pouvait voir qu’elle avait bon fond, et on dit toujours que c’est sur les meilleurs que la vie s’acharne, je gardais la machoire fermée des nerfs qui montaient. Elle s’excusait, pourquoi faisait-elle ça ? J’étais l’agresseur, j’étais celui qui est censé s’excuser, celui qui devait lui faire peur pas l’inverse. « Tu crois que tes mots m’ont touché ? Tu crois que j’en ai quelque chose à foutre ? Pff… Pathétique. Et ne t’excuses pas ! C’est un conseil, ici ou ailleurs, quand t’es pas en tort ne t’excuses pas. » Cela devait être le vol le plus étrange jamais commis, l’agressée s’excuse, l’agresseur donne des conseils, pourquoi on ne partirait pas dans un café discutailler de nos vies autours de quelques pâtisseries… Bordel mais qu’est ce qu’il lui prenait à celle-là de s’excuser.
Enfin elle me supplia pour son sac, la mâchoire fermée, les poings serrés autour de son sac, je pouvais sentir une forme de pression monter, j’avais envie d’exploser de colère, mais contre moi. Sans un mot je lui jetai son sac dessus. « Prends le et va-t’en, et ne reviens plus seule ici ». C’est la haine au corps que je quittais la ruelle, je ne me retournais pas, je ne prêtais guère attention à la fille qui pleurait derrière moi, je ne prêtais pas non plus attention aux mecs qui rentrèrent dans la ruelle au moment où j’en sortis.
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Sujet: Re: Rich Kid Blues [PV Thea] Sam 4 Mai 2013 - 18:10
Bad boys' rules.
Franchement, pourquoi la vie était ainsi ? On ne pouvait jamais savoir ce qu’il allait nous arriver mais qu’est-ce qu’elle était injuste. Théa avait toujours été très heureuse de ce qu’elle avait. L’amour de sa famille, un frère et une sœur géniales des amis magnifiques et depuis six ans, de l’argent. Elle n’avait jamais eu de quoi se plaindre et c’est pour cela qu’elle avait eu beaucoup de mal à se confier au départ sur ce qui lui était arrivé. Pour elle, elle n’avait pas le droit de dire quoi que ce soit parce que des personnes vivaient des choses bien pires tous les jours. D’ailleurs elle en avait la preuve dans ce quartier juste en face d’elle. Elle, elle avait eu la chance de naître pas vraiment moche et dans un quartier de bonnes familles. Mais une jeune fille ne pouvait pas grandir convenablement ici, même un garçon. C’était un enfer, devoir se battre ainsi pour vivre tous les jours. Seulement, elle aurait voulu qu’ils trouvent un autre moyen que les autres pour oublier leur peine. Genre ne pas toujours s’attaquer à elle, sinon ses sentiments pouvaient vite virer vers ceux de son père, même s’ils en étaient loin…
Le jeune homme face à elle avait l’air de vouloir se montrer fort et présent et il y arrivait pas trop mal. Seulement Théa avait vu pire, bien pire que lui. Tant qu’il ne faisait que la tenir et pas la frapper, elle pouvait répliquer et ne pas rester plantée comme une abrutie totalement transfigurée par la peur. « Ou la prochaine fois tu te fais déposer en taxi ou par un chauffeur directement là où tu veux aller ?» Un sourire ironique voir presque méchant se dessina sur le visage de la demoiselle qui pouvait paraître plutôt classe à la normale. « Trop de trafic et puis de toute façon vous trouverez bien un moyen… » Ce qui n’était pas totalement faux. A chaque fois elle n’avait même pas besoin de faire deux minutes à pied pour se faire agresser alors franchement. Peut être qu’elle devrait se renseigner sur le fait d’une carte de fidélité à ce genre d’évènement. Au final, même si ce n’était « que » la deuxième fois cela faisait déjà trop. Une c’était déjà très difficile pour s’en remettre mais alors là, plus jamais elle ne mettrait les pieds dans ce quartier… Enfin, c’est ce qu’elle avait déjà dit et pourtant elle était bien là contre un mur tenue par un jeune homme.
Puis la discussion changea totalement. Elle avait presque l’impression d’être au lycée comme avant et de tenter de calmer les choses dans une dispute débile de ses amies, ou une des siennes. Ce n’était pas comme si le super caractère de la demoiselle passait partout, on ne l’aimait pas partout. Pourtant elle détestait peu de personne pour sa part, en tout cas ça n’allait pas aussi loin. Elle s’en voulait un peu d’être aller aussi loin, pourtant lui ne se gênait pas du tout pour répliquer à chaque fois. « Tu crois quoi que je vais garder ce sac pour moi ? Tu crois que ça me fait plaisir de voler, c’est un hobby comme le baseball… Tu ne sais pas comme la vie tourne autour d’ici.» Finalement, il n’était pas si malin que ça ! Elle lui proposait pas mal de chose et lui restait totalement méchant. Elle eut presque envie de se renfrogner comme une petite fille pas contente. Mais elle ne le fit pas, elle avait tout de même grandie et n’avait plus toujours ce genre de réaction. Quand il lui jeta ses affaires, elle se retint se rappelant que même si pour le moment il ne l’avait pas trop violenté il en était surement capable… Elle tourna le regard, elle ne souhaitait plus répondre à ses provocations. Elle était peut être allée trop loin mais elle n’allait pas non plus lui donner son sac en pleurant et le suppliant de prendre autre chose non ?!
« Tu crois que tes mots m’ont touché ? Tu crois que j’en ai quelque chose à foutre ? Pff… Pathétique. Et ne t’excuses pas ! C’est un conseil, ici ou ailleurs, quand t’es pas en tort ne t’excuses pas.» Décidément il n’avait pas envie d’être très aimable mais il lui donnait un conseil ! Elle eut envie de rire mais garda son mutisme. Etrangement après certaines supplications de la demoiselle, il avait l’air énervé, il avait l’air de changer d’avis. Quand il lui balança son sac dans les bras, Théa n’en revenait pas. « Prends le et va-t’en, et ne reviens plus seule ici» Elle tenait fermement son sac et en restant discrète elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Finalement, elle avait raison dès le début. Il avait un bon fond. Ce garçon n’était pas quelqu’un de mauvais mais quelqu’un qui n’avait trouvé que cette solution pour s’en sortir car on ne lui avait donné que celle-ci. Il partit rapidement sans qu’elle n’ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit. Une fois qu’il ne fut plus dans la ruelle, elle murmura un simple merci et se mit à ramasser toutes les affaires qu’il lui avait jeté dessus. Au bout de moins d’une minute elle réentendit des pas derrière elle. Elle roula des yeux pensant qu’il était de retour. «Ne me dis pas que tu as changé d’avis ? » Elle se tourna en se levant avec un sourire fatigué.
Ce ne fut pas face au beau jeune homme qui l’avait agressé qu’elle fut mais face à une bande de trois gros gaillards Sa réaction ne fut pas du tout la même que face au précédent. A croire qu’aujourd’hui n’était vraiment pas son jour. Elle relâcha toutes les affaires qu’elle venait de ramasser et fut tétanisée littéralement. Elle ne pouvait plus bouger une seule parcelle de son corps par sa propre volonté. Elle tremblait de tout son long et savait parfaitement ce qui allait lui arriver. « Donne nous ton sac poupée et on te fera pas de mal. » Mon dieu mais qu’est-ce qu’ils avaient tous avec son sac ?!!! Le plus chauve et le plus gros, celui qui avait l’air le moins intelligent de la bande donna un coup de coude à l’autre. « Mais on avait dit qu’on pourrait se la faire. » « Abruti ! Bien sur que oui ! » Mon dieu, en plus de cela ils n’étaient pas plus malin que leurs chaussettes, seulement ça n’avait aucuns effet, les larmes coulaient toutes seules sur les joues de la demoiselle qui n’avait pas envie que cet épisode recommence. Elle vivait un enfer et elle n’arrivait pas à réfléchir ni à bouger pour pouvoir s’en échapper. Le plus costaud s’avança vers elle et la souleva sans montrer aucun effort. « Tu te laisses faire bébé, OK ? » Elle ne pouvait même pas crier mais sa tête faisait des allées et retours pour dire non. Elle était totalement impuissante face à eux et un coup parti dans ses côtes. C’était fini, cela recommençait et ils étaient trois, elle voulait juste arrêter tout, et que le temps passe le plus vite possible. Mourir à ce moment, son amour pour son frère et sa sœur ne suffirait pas cette fois-ci… Elle ferma les yeux quand elle vit la main du costaud se lever pour repartir vers elle…
Sujet: Re: Rich Kid Blues [PV Thea] Dim 12 Mai 2013 - 22:42
Je n’étais pas étranger à la façon dont les gens me regardent, me jugent, voyant en moi un énième voyou multi récidiviste, avec un père et un frère pareil le pauvre garçon ne pouvait pas finir autrement n’est-ce pas ? C’est vrai j’ai toujours vécu dans l’ombre de ces deux ratés, je ne pouvais pas faire oublier le nom dont on m’avait affublé tel une marque au fer sur le front. Lorsque ma mère était là, on avait un semblant de vie normale, mon frère était encore un ado normal à cette époque qui piquait quelques crises, mon père… Bon lui n’a pas trop changé, mais la vieille était là pour équilibrer le tout, sauf qu’elle est partie abandonnant ses gamins derrière, nous laissant avec cette amertume impérissable qui nous tuait peu à peu. Ma sœur n’ayant pas connu de jours plus heureux a eu la chance de ne pas avoir ce fardeau sur les épaules, pour elle c’est normal, aussi triste que cela puisse paraitre. Hélas que ma mère semble être partie avec ce qu’il nous restait de responsabilité et « normalité » elle m’a laissé une certaine morale. Des barrières que je m’étais imposé, un code pseudo chevaleresque qui m’oblige à aider ce qui ont en besoin aux dépens de ceux qui ont en le moins besoin.
Alors oui, ceux qui ont en le moins besoin ici à Huntington sont les bourgeois au bord de la plage, ceux qui roulent en Mercedes et portent des fringues plus chères que notre loyer. Est-ce que j’ai des remords ? Oui hélas, mais me salir les mains pour quelques dollars ne me dérange pas tant que je les utilise consciencieusement. Et hélas la pauvre victime se trouvait être Théa ici présente, la larme à l’œil, la jeune fille était impertinente et têtue, bizarrement elle avait dans son regard larmoyant quelque chose de sombre, c’était comme si elle n’avait rien à perdre. Puis il y avait ses répliques, qui pour être franc me faisaient rire même si je tentais tant bien que mal de cacher mon amusement. « Oui on trouvera un moyen, ici c’est le Bagdad de la côte ouest, on braque même les hélicos… » Dis-je avec un air dépité, pouffant de désespoir devant l’entêtement de la miss. Je n’avais guère envie de prendre part à ces enfantillages ce pourquoi je lui rendis sans attendre son sac lui faisant signe de partir. J’étais énervé et à la fois soulagé, c’est étrange mais je me serais senti plus mal que d’habitude si j’avais poursuivi le vol.
C’est alors dans mes pensées que je quittais la ruelle et ne fis pas attention aux trois hommes qui rentrèrent au même moment. Je changeai de trottoir dos à la ruelle, m’allumant une clope quelque peu agacé, c’est vrai pour qui elle se prenait ? Elle me prenait de haut insinuant que nous ne valons rien, c’est bien le problème des gens de la « haute » ils sont prétentieux et nous voient comme des manges-merde. Je savais qu’à ce moment-là je devais passer pour un fou dans la rue, marmonnant des mots seuls, tirant sur ma clope comme un addict récupérant une dose. Je jetais alors un regard énervé en direction de la ruelle vérifiant que la gamine était bien partie… C’est alors que je vis trois hommes qui entouraient Théa… « Putain elle le fait exprès ?! ». Elle était encerclée par ces trois mecs, l’un semblait la tenir. Je me mis à courir, sur le chemin, à l’entrée de la ruelle je vis ce qui semblait être un tuyau coupé, je le saisis alors sans même arrêter ma course vers le groupe de mecs. Sans même dire un mot, sans crier garde, je mis un coup avec la barre à un des mecs qui me faisait dos, pile dans le genou, histoire de le calmer pour un moment. C’est alors qu’un éclair de génie me vint à l’esprit, j’aurais dû viser le plus costaud d’abord. Si j’étais un bon bagarreur ? Oui mais de là à me faire une montagne de muscle et son copain c’est une autre histoire. « Mais t’es qui putain ? T’es pas le petit frère de Thierot ? » Ah ils me connaissent en plus… Génial ! Le costaud tendis la main pour m’attraper, je lui mis un coup dans les cotes avec ma barre, hélas mon attention fut bien trop portée sur lui et son acolyte me porta un violent coup de poing au visage. Je m’étalais de tout mon poids sur le sol voyant les deux hommes se tenir au-dessus de moi, je savais comment ça allait finir, ce n’était pas la première fois que ça m’arrivait, le passage à tabac c’est un peu comme un baptême ici, on ne devient pas un homme tant qu’on en pas vécut une. Alors après une ixième séance on arrive à garder les idées claires. J’étais concentré sur la jeune fille qui semblait avoir beaucoup plus peur que moi, mais encore une fois elle ne réalisait pas que si tout allait aussi de travers c’était de sa faute, enfin ça et bien sur la mentalité détraquée des quelques mecs qui lui ont cherché des noises.
Ce fut un son salvateur qui me sortit de ma tourmente, le bruit d’une voiture de police qui s’approchait, apeurés les agresseurs firent volte face et prirent la tangente. J’étais sur le sol, le visage légèrement ensanglanté, ma bouche me faisait mal mais j’arrivais tout de même à prononcer quelque mots « putain jamais je m’aurais cru content de voir les flics. » dis un bref sourire aux lèvres. Je tournai alors ma tête vers Blondie alors que je tentais tant bien que mal de me lever.
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Sujet: Re: Rich Kid Blues [PV Thea] Dim 19 Mai 2013 - 12:35
Bad boys' rules.
Jamais, au grand jamais elle aurait pensé devoir revivre l’enfer d’il y a un an. Elle pensait s’en remettre petit à petit et que pour le moment on allait peut être la laisser tranquille. Pourtant à ce moment là il fallait vraiment croire qu’elle n’était pas la fille la plus chanceuse de la ville. Elle avait l’argent, mais pas la chance, ça c’était totalement sur. Parfois elle aurait voulu comme sa sœur que ses parents n’aient pas poursuivi la quête au plus riche, ainsi, elle aurait été moins agressé, enfin, cela rien était sur, mais elle pouvait peut être y penser, une autre alternative à celle-ci, une plus simple qui ne l’aurait pas changé et qui ne lui aurait pas fait subir tant de coup et d’horreur qui petit à petit la faisait se sentir sale et non méritante de tout ce qu’elle avait. Mais plus rien ne la retenait. A ce moment, elle ne savait plus totalement qui elle était, si elle avait envie de survivre à ça ou pas. Sa compréhension de l’être humain n’était pas totale mais elle pouvait dès à présent dire et affirmer que certains ont énormément de soucis. Vouloir faire du mal gratuitement à d’autre juste pour le plaisir ou autre chose qu’elle ne comprenait pas n’était juste pas humain. Les trois hommes face à elle, avaient juste l’air bête et sans aucune once d’humanité. Elle espérait juste que pour une fois, quelqu’un de censé et d’averti ferait quelque chose mais ayant déjà vécu ce moment, elle savait que personne n’agissait, qu’elle était seule et qu’elle ne pouvait rien faire. Les yeux fermait, elle aurait voulu être croyante en n’importe quel dieu qui la porterait qui la soutiendrait mais ce n’était pas en l’espace de deux secondes qu’elle allait réussir à s’en mettre un dans la poche, au surement pas…
Tout son corps tremblait, elle était aussi fragile qu’une simple brindille et se maudit d’avoir voulu réviser avec une personne. Tout s’arrêta pendant un bref instant, un silence puis un cri. Elle n’osait pas ouvrir les yeux, ayant trop peur de ce qui pouvait arriver, de ce qui allait se passer. Ce fut le discours d’un des hommes qui la fit sortir de sa transe. Elle ouvrit les yeux en grand, une personne s’était rajoutée à la scène. Etrangement, quand elle vit le jeune homme qui avait voulu son sac trois minutes plus tôt, une bouchée d’air remplit ses poumons, elle ne savait pas pourquoi mais elle avait l’impression d’être plus en sécurité. L’homme qui la tenait la lâcha brusquement et elle tomba à genoux sur le sol, se tenant les côtes qui lui faisaient plutôt mal. Voyant la bagarre se tournait contre le jeune homme elle avait envie de crier, de bouger de faire quelque chose, mais elle ne pouvait rien contre eux. Pourquoi diable était-elle sortie de chez elle aujourd’hui ? Le garçon fit jetait par terre, ses yeux se transformèrent un rond énorme et elle plaqua sa main sur sa bouche pour éviter que son crie s’entende trop. Mon dieu mais personne ne pouvait arriver pour les aider, pour qu’il ne se fasse pas tabasser ainsi. Elle sentit les larmes monter doucement, elle n’avait pas le droit, ce n’était pas elle qui se faisait battre, mais elle ressentait la douleur du garçon, elle voyait ce qu’il subissait pour l’avoir aider, pour l’avoir sauver des mains de ces trois gros balourds. D’un coup, elle les vit se redresser, comme des suricates et ne compris pas de suite. Enfin elle entendit les sirènes d’une voiture de police. Ils étaient surement sauvés. Les trois hommes partirent en courant comme des lapins échappant à leur prédateurs, finalement, les gars d’ici avait peur d’une chose…
« putain jamais je m’aurais cru content de voir les flics.» Il n’était pas bien en point du tout. Il n’allait pas bien et tout cela était de sa faute. Elle s’en voulait atrocement mais pourquoi s’était il sentit responsable d’elle ? Pourquoi avait il courut pour la libéré ? Il avait un excellent fond, au final dans cette journée il aurait tout perdu. Le sac de la demoiselle auquel il avait renoncé et un passage à tabac. Une larme coula finalement sur le visage de la demoiselle et son corps se débloqua quand le garçon la regarda. Il tenta de se lever mais avant même qu’il prenne appuie sur ses bras, la demoiselle avait réussi à se hisser sur ses jambes et à venir jusqu’à lui. Elle avait mal et pourtant n’avait pris qu’un seul coup, elle imaginait parfaitement la douleur que le jeune homme ressentait. Elle s’accroupit à son niveau et le retint pour ne pas qu’il fasse de mouvement brusque. « Ne bouge pas ! Je vais d’abord regarder ce que tu as ! » Oui elle n’était qu’en deuxième année de médecine mais elle avait des notions. Elle ne voulait pas qu’il se lève, il aurait pu avoir quelque chose de casser ou autre et aggraver son cas n’était pas la meilleur des solutions. Le regard de la demoiselle monta directement au visage du jeune homme. Elle était un peu affolée et extrêmement reconnaissante, il venait de la sauver et il n’était pas en très bon point. Instinctivement la main de la jeune femme se dirigea vers la blessure au visage du garçon. Elle avait le regard triste, contrairement à l’image qu’elle se donnait tous les jours, le sourire aux lèvres constamment. « Merci. Je suis désolée. » Tout était vrai mais elle avait aussi envie de lui crier dessus, de l’engueler parce qu’il était venu et qu’à cause de cela il était mal et blessé. Il n’avait qu’une chose à faire et le bouton rage se mettrait en place chez la demoiselle. Le choc n’était pas encore passé, mais elle n’avait pas envie qu’il passe. Elle se connaissait trop bien, elle savait ce qu’il se passait depuis un an et demi toutes les nuits. Tout redescendait et l’horreur arrivée. Si elle lâchait la pression, elle savait qu’elle s’effondrerait et ça il était hors de question que ça arrive, surtout devant lui. Elle attrapa un mouchoir dans un paquet qui était dans son sac à présent étalé par terre et délicatement elle essuya le visage du garçon. « Il faut t’amener voir un médecin. Je ne pourrais rien faire moi, ici… ». Elle ne savait pas si le jeune homme accepterait ou pas, elle ne savait pas comment il réagirait à sa requête, mais elle était bien déterminé à le prendre en charge, il l’avait sauvé, elle lui était totalement redevable, il n’avait pas le choix…