HENRICE. ϟ « You could save me, keep me from harm. »
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Sujet: HENRICE. ϟ « You could save me, keep me from harm. » Sam 18 Mai 2013 - 20:47
« Give a little bit your love to me. That's all I really need. »
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« You could save me, keep me from harm. »
Tous ses mensonges me pesaient au fur et à mesure des journées, et dire que mon épouse ne se doutait de rien. J’avais l’habitude de mentir, mais pas à elle, ça me faisait mal. Les sentiments que j’avais pour elle, étaient tellement puissants que tout ce que je m’efforçais de lui cacher me faisaient terriblement douter de tout ce que je pouvais faire. J’en avais même du mal à la regarder dans les yeux, si bien que les disputes étaient souvent fréquentes, rien que pour exemple, la veille au matin, on s’était embrouillés pour des choses sans intérêt. J’avais du dormir dans le canapé, oui ça m’arrivait, et pour être honnête ces nuits là n’étaient pas reposantes. C’était probablement pour cela qu’on voyait de grosses cernes sous mes yeux. J’avais sûrement une tête de déterré, voilà pourquoi j’étais allé prendre une bonne douche, aujourd’hui je n’avais rien à faire, j’avais pris de l’avance sur mon travail la veille. Même avec tout cela, on voyait toujours que j’avais mal dormi, pauvre de moi qui adorait avoir l’air rayonnant avec un sourire sur le visage, c’était raté pour aujourd’hui, pourtant j’avais une solution, la musique, il me suffisait d’écouter une piste de mon groupe préféré et le moral revenait. Chose que je fis en ayant mes écouteurs sur les oreilles et mon parapluie au dessus de la tête, et oui, c’était plutôt rare mais il arrivait qu’il y ait de la pluie à Huntington Beach.
Une main dans la poche, la tête basse, j’avançais sans but apparent dans les rues, oui il m’arrivait de marcher, même si je préférais largement prendre le taxi ou demander à mon chauffeur de me conduire à des endroits. Mais là je voulais prendre l’air, me changer les idées pour tenter d’oublier les soucis que j’avais avec April ces derniers temps. Dans un sens ça me permettait de voir que je l’aimais plus que tout au monde, mais ça nous éloignait tellement que notre mariage ne servait à rien. Je savais pertinemment qu’un jour, tout ce que je cachais à tout le monde finirait par éclater au grand jour, en même temps rien ne restait secret bien longtemps, mais dans un sens je cachais ça depuis mes douze ans, et ça marchait plutôt bien jusque là. J’arrivais rapidement à un endroit que je n’avais jamais réellement fréquenté, en même temps j’avais arrêté mes études assez vite, et là j’avais face à moi le lycée de Huntington Beach. Peut-être allais-je pouvoir voir Henri ? C’était une très bonne idée. Je finis par voir que personne n’était dehors, une aubaine. J’attrapais alors mon téléphone et envoya un message à mon frère de cœur lui disant que j’étais dehors. S’il ne donnait pas de cours, il me répondrait, sinon, je partirais. Dans le cas échéant je serais un peu déçu et de la compagnie ne me ferait aucun mal, bien au contraire. Henri avait une présence rassurante à mon égard, et bien entendu c’était totalement réciproque du moins d’après ce qu’il m’avait dit. C’était lui qui avait été là pour moi à tous les moments de ma vie. Et pour rien au monde je n’aimerai le perdre. Finalement je reçu une réponse qui me disait de le rejoindre dans la salle des professeurs. Il en avait de bonnes, je n’avais jamais mis les pieds à l’intérieur. Je finis par arriver devant la porte menant à un couloir, je repliais mon parapluie et entra à l’intérieur, je finis carrément par demander le chemin à un élève traînant dans l’enceinte du lycée, chose qu’il fit et je pus enfin trouver la salle que je cherchais.
Mon blouson trempé au bras, je l’avais préalablement enlevé, et entra d’un pas décidé, première réaction que j’eus, avancer rapidement vers Brice et l’attrapa dans mes bras pour rester contre lui quelques instants, dans un sens cela pouvait peut-être paraître suspect aux yeux des autres professeurs présents, mais pour nous c’était normal, on s’aimait tellement que plus rien n’avait d’importance à nous deux. Notre relation pouvait être nommée « bromance » un terme voulant dire que l’on s’aimait plus que deux simples meilleurs amis, mais sans non plus avoir de sentiments amoureux, et de toute manière cela ne serait pas possible. Je finis par me reculer et lui sourit doucement avec un air ravis au visage, même si j’avais toujours l’air fatigué, au moins je ne ressemblais pas à un déprimé de la vie. « Ça fait du bien de te revoir Henri ! Tu m’as manqué mon vieux. » dis-je en lui donnant une petite tape amicale sur l’épaule tout en le regardant avec des yeux légèrement fuyants. J’espérais qu’il ne me pose pas trop de question même si l’on avait énormément de choses à se dire.
Dernière édition par Brice R. Williams le Dim 19 Mai 2013 - 0:33, édité 1 fois
Suraj H. Hudson
BAD COP
› MESSAGES : 400 › EMMENAGEMENT LE : 12/05/2013 › AGE : 36 › STATUT CIVIL : FOREVER ALONE ; › QUARTIER : PACIFIC LANE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN JOURNALISTE AU NEW YORK TIMES ; PROF D'HISTOIRE AU LYCÉE ; TENTE DE RETROUVER UN JOB AU HUNTINGTON DAILY ; › HB AWARDS : (2013) FAMILLE EN OR ; MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC LAILA ET AILYNN ; (2014) FAMILLE EN OR (2015) MEILLEUR PERSONNAGE U CAN'T BUY HAPPINESS ; FAMILLE EN OR ; (2016) FAMILLE EN OR ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : ADITYA ROY KAPUR ; › COPYRIGHT : ELOW'
Sujet: Re: HENRICE. ϟ « You could save me, keep me from harm. » Dim 19 Mai 2013 - 0:20
You're the best thing that ever happened in my life.
« - Tu ne veux pas mettre la cafetière en marche, Henri ? »
Celui mit un moment avant de répondre, trop concentrer sur une copie. Puis finalement, il eut la vague impression qu'on lui parlait. Automatiquement il leva les yeux, posant son stylo et cherchant d'où cela pouvait venir quand il croisa le regard de Phill, un prof de musique qui lui envoyait un regard peu amical. « - Pardon ? » Celui lui fit signe en lui montrant la cafetière, juste derrière Henri. Le jeune professeur d'histoire se tourna sur sa chaise à roulette et se leva. Rien de bien compliquer, les cafetières. Voilà un petit moment qu'il était dans la salle des professeurs, il n'avait plus de cours à donner et en voyant la pluie dehors, il n'avait pas eu envie de sortir. Il avait donc préféré rester dans le lycée, histoire que la pluie se calme et qu'il rentre par la suite. La machine se mit en marche et se fit entendre dans la salle peu peuplé. En effet, il n'y avait qu'Henri, assis à une table et plus loin Phil, sur des fauteuils. Un autre professeur était devant son casier et une autre devant la photocopieuse. Etrangement Henri ne connaissait pas tout le monde, et franchement il n'en avait pas grand-chose à faire. Le temps que le café arrive, Henri retourna à sa table, reprenant la lecture d'une dissertation sur la guerre de sécession. Tapotant son stylo rouge sur sa copie il continuait de lire quand le téléphone qu'il avait posé sur la table vibra. Se grattant la tête, il attrapa son téléphone pour voir que Brice lui avait envoyé un message. Tout en répondant à son ami, il retourna vers la machine pour remplir trois tasses.
Brice était là, c'était une bonne chose. Phill arriva pour prendre une tasse tout en allant chercher sa sacoche et en quittant la salle. Sans doute allait-il à sa salle ? En tout cas, Henri avait l'impression qu'il allait bientôt se retrouver tout seul, avec la photocopieuse et le café. Heureusement que Brice passait par là, il devait l'avouer un peu de compagnie en dehors de ses copies ça lui ferait pas de mal. Il ne pouvait jamais dire non à Brice, c'était étrange. C'était sans doute l'une des personnes les plus importantes de sa vie. Henri aperçu enfin Brice arrivait et ne put s'empêcher de sourire bêtement. Un effet magique que son Bro' avait sur lui. C'était automatique. Il le prit aussi dans ses bras, heureux de le voir, tout en en lui répondant :
« - Tu m'as manqué aussi ! » Il posa son téléphone sur la table où il s'était installé, attrapant les tasses de café qu'il venait de remplir. Il avait très vite remarqué les marques de fatigue sur le visage de Brice. Peut-être était-ce le boulot qui lui prenait du temps ?
« - Du café ? Tu as l'air complètement out. » Il posa une tasse alors qu'il avala une gorgée. Lui, il en avait finalement besoin. A force de corriger des copies il avait l'impression d'avoir été complètement coupé de la réalité. « - Oui, je sais, le café est dégueu, mais quand on fait un métier comme le miens, y'a pas mieux pour survivre. »
Il s'était habitué à boire du café bas de gamme, à dormir peu et à parfois supporter des lycéens qui avaient l'âge mental de gamin de trois ans. Il n'avait jamais cru qu'être professeur lui plairait. Il n'avait pas fait des études pour être prof. Il avait fait du droit, avec une option en philo. Il voulait devenir journaliste et il avait réussi. Il avait juste une excellente mémoire et avait passé un concours, quelques mois plus tard il était prof. C'était son psy qui lui avait conseillé de changer de vie. Il avait ainsi bougé, quitter New York. C'était amusant, il vivait aujourd'hui sans vivre réellement. Il n'avait pas de but, pas d'objectif. Il se contentait de ce qu'il avait. Il avait appris avec le temps, qu'avoir trop de rêve, trop d'espoir, pouvait vous détruire très vite et trop facilement. Brice était sans doute quelque chose qui lui rappelait ce qu'il y avait eu de bon en vivre ainsi. Toutes ses années avec lui, les fous rires, les bêtises et les projets. C'était un repère, un repère qui l'aidait sans doute à ne pas trop rester bloqué. A ne pas rester cacher derrière sa colère et sa haine et à continuer à avancer. Il pouvait l'avouer, avoir Brice de nouveau près de lui, c'était la plus belle chose qui lui soit arrivée.
« - Tu ne bosses pas aujourd'hui ? » Henri s'était assis, fermant au passage la pochette où il avait rangé ses copies.
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Sujet: Re: HENRICE. ϟ « You could save me, keep me from harm. » Dim 19 Mai 2013 - 1:48
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« You could save me, keep me from harm. »
Pour être honnête avec moi, je devais avouer que dans ma vie je n'avais eu que peu de choses réjouissantes, du moins qui le soient réellement. Et ce garçon en faisant parti, aussi étrange que cela puisse paraître, moi qui n'aime pas tellement m'attacher aux gens, je n'ai pas pu résister à Henri qui était comme un frère pour moi, non c'était bien plus que ça, c'était ma moitié, comme un jumeau en fait. Même si notre relation était quelque peu étrange à ses débuts, nous en avons fait outre afin de se lier d'une amitié sincère et sans aucun secret, ou presque. J'avais finis par mettre fin à notre étreinte et lui dire qu'il m'avait manqué, certes on s'était déjà vu avant ce moment là dans Huntington Beach, mais pas pour parler réellement, et j'en avais besoin, parce qu'il me manquait bien plus que je n'avais cru que cela soit possible, loin de lui je me sentais limite incomplet et vidé de sentiments quels qu'ils soient. « Tu m'as manqué aussi ! » Un véritable sourire apparu sur mon visage suite à cette petite révélation, dans un sens je n'en doutais pas, mais ça me faisait toujours plaisir de l'entendre, même si je n'aimais pas trop montrer mes émotions dans certains cas je n'avais pas d'autres choix que de le faire, surtout avec Henri. « Du café ? Tu as l'air complètement out. » Cette fois-ci je devais admettre que ça ne me ferait pas de mal même si je n'aimais pas le goût de cette boisson énergisante. « C'est pas de refus, j'ai peu dormis cette nuit. » Je finis par attraper une tasse qui était non utilisée – heureusement dans un sens – et but une gorgée. Le goût était encore plus infect que dans mes souvenirs, ça me rappelait désagréablement l'essence. Oui j'en avais déjà goûté sans le faire exprès, c'était une bien longue histoire, que je vais vous résumer, suite à une sorte de jeu bidon que j'avais fais, j'avais dû en boire, moralité, un voyage direct pour l'hôpital, voilà en gros les grosses lignes. La grimace que j'avais fais n'était malheureusement pas passée inaperçue aux yeux vifs de mon Bro'. « Oui, je sais, le café est dégueu, mais quand on fait un métier comme le mien, y'a pas mieux pour survivre. » Et oui, il fallait en avoir du courage, moi j'étais bien content d'être scénariste, je travaillais généralement chez moi dans mon bureau, mais parfois je devais partir quelques jours, d'où l'importance d'avoir un jet privé pour voyager bien plus rapidement. Je me demandais comment il faisait … A sa place j'aurais continué dans le journalisme, mais je n'étais pas à sa place, alors je me devais d'être là pour tous ses choix et de l'épauler quoi qu'il puisse advenir dans sa vie, puisqu'il faisait la même chose à mon encontre. « Et encore dégueulasse c'est un euphémisme. » dis-je en rigolant doucement et prenant une nouvelle gorgée de ce liquide fortement caféiné, peut-être qu'il n'était pas bon, mais au moins ça me donnait un sacré coup de fouet, pile ce dont j'avais besoin, mais je savais que si je buvais tout, je finirais par sauter partout, déjà que j'étais limite impulsif.
« Tu ne bosses pas aujourd'hui ? » Non, pour une fois j'avais bossé tellement la veille que j'avais toute la journée consacrée à glander, mais c'était une erreur, j'étais fatigué, bien trop d'ailleurs et je ne savais même pas quoi faire vu que se reposer dans la journée était impossible pour moi. On pourrait croire que mon métier était simple, alors qu'au contraire ce n'était absolument pas le cas, si les films que je devais réaliser étaient basés sur des faits historiques je devais emmagasiner un maximum de choses sur le sujets, de même que si c'était sur une série de livres, je devais tous les lire, si bien que cela prenait énormément de temps, et encore, il fallait après que je me mette à l'écriture, que je demande l'avis d'autres scénaristes afin que je puisse avoir des conseils constructifs avant d'envoyer tout cela au réalisateur qui validerait mon travail s'il le trouvait satisfaisant. Tout un enchaînement de choses compliqués. Je ne faisais ce travail que pour des films, pas pour des séries, suivre le rythme des épisodes me prendrait trop de temps, et ce n'était pas ce que je désirais. En ce moment j'étais sur un gros projet en prime, une adaptation d'un polar très connu sur grand écran qui devait être prêt d'ici un mois, pour le moment j'étais dans les temps pour une fois d'ailleurs. « Non, j'ai fais mon travail de aujourd'hui hier, du coup j'ai ma journée, ce qui ne semble pas être ton cas, tu donnes des cours jusque quelle heure ? »
D'un coup je me mis à bailler comme un loir, ouvrant grand la bouche comme un malpoli, si bien que je remarqua mon erreur vivement et mis ma main devant cette dernière. Pour finir je me mis à me frotter les yeux comme si je venais de me réveiller. « Excuse moi, je suis fatigué, je me suis encore engueulé avec April hier soir. » Je ne voulais pas qu'il me pose des questions à ce propos si bien que j'allais immédiatement changer de sujet comme je le faisais souvent afin d'éviter les questions qui fâchent et trouveraient des mensonges et comme je n'aimais pas mentir à Henri, je préférais ce petit stratagème plutôt que lui faire des racontars. « Sinon, et toi, depuis la dernière fois, quelles nouvelles ? Me dis pas rien, je ne te croirais pas, en plus tu sais pas mentir avec moi, donc inutile d'essayer. » Première tactique pour un changement de sujet efficace, parler beaucoup. Deuxièmement, tenter d'occuper l'esprit de l'autre personne avec des piques acérées qui ne soient pas méchantes si on aimait cette dite personne. Troisièmement, le clin d’œil complice tout en buvant une gorgée de café ça peut aider.
Suraj H. Hudson
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Sujet: Re: HENRICE. ϟ « You could save me, keep me from harm. » Ven 24 Mai 2013 - 20:17
You're the best thing that ever happened in my life.
« - Tu ne veux pas mettre la cafetière en marche, Henri ? »
Ce n'était pas comme si ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps, c'était juste que c'était Brice. Et qu'avec Brice les choses n'avaient pas les mêmes valeurs. Les choses étaient différentes. Elle avait un tout autre sens tout simplement. Que ça soit deux jours ou trois heures d'absences, quand Brice n'était pas là il avait toujours l'impression qu'il manquait quelque chose. Ce n'est pas un sentiment qui vient de naitre, c'est quelque chose qui a toujours été là et qui est en constante évolution. On ne pouvait lui retirer son ami, son frère, sa moitié. Cela aurait été contre nature, c'est tout.
Une chose était sûre, c'était bon de l'avoir auprès de lui. Depuis New York, Henri était devenu légèrement accrocs à son travail. C'était tout ce qui lui restait. Le dernier but de sa vie était d'être un bon prof. Mais parfois, ça reflétait tout simplement l'énorme vide qui gisait au fond de lui et dans sa vie. Celui-ci lui avoua que du café ne lui ferait pas de mal, après tout il avait très peu dormis. C'était donc le sommeil qui expliquait pourquoi il avait l'air si fatigué. Café servi, petit remarque balancé, voilà que tout semblait très bien se concordé. Le café était immonde pour la simple et bonne raison que le lycée n'avait pas le budget nécessaire pour le meilleur des cafés. Et qu'à 3h du matin, quand il voyait qu'il y avait encore toute une pile à corriger pour le lendemain, le café sans gout du lycée le réveillait et lui donnait assez d'énergie. Oui, une gorgée de ce truc et vous êtes motivés à ne plus en boire avant un moment.
Il se demandait ce qui s'était passé hier soir, pour qu'il manque autant de sommeil. Il ne s'en moquait pas. Il n'en avait pas la moindre idée, mais là tout de suite, sa curiosité le poussait toujours à en savoir plus. Que voulez-vous, Henri avait toujours été du genre observateur, riant pour tout et pour rien et surtout posant les questions les plus idiotes du monde. La blague était aussi sont plus gros trait de caractère. Comme si c'était normal. Il devait l'avouer il avait tendance à oublier. A oublier qu'il était ainsi et Brice faisait resurgir ce côté-là. Ce côté qui avait presque disparu avec le temps, qui s'estompait chaque fois à un peu plus sans Brice. Tasse de café en main, de nouveau assis à sa place il avait demandé à Brice si il ne bossait pas aujourd'hui. La vie d'un scénariste devait être totalement différente des autres. Le rythme était différent, la pression était différente, le rendu était différent. C'était presque un tout autre monde qu'Henri ne connaissait pas. Les horaires de Brice n'étaient surement pas fixé. Ils changeaient au fur et à mesure. Brice avoua qu'il avait fini plus tôt hier, et qu'aujourd'hui il était libre de faire ce qu'il voulait. Une journée tranquille.
« - J'ai fini il y a... deux heures. Je prenais de l'avance sur des corrections. Histoire d'avoir plus de temps pour moi quand je rentre et de ne pas déprimer devant des montagnes de trucs. » Il haussa les épaules, ça ne le dérangeait pas plus que ça en fait, mais c'était cool de trainer devant la télé parfois. L'histoire avait de large sujet, mais il devait respecter certaines choses, des contraires via l'éducation des élèves et ce qu'ils doivent apprendre. Tout d'un coup, bailla. Du genre bien imposant qu'on remarque qu'une fois la bouche trop grande ouverte. Celui-ci s'excusa avouant qu'il s'était encore disputé avec April. Henri allait demander ce qu'il s'était passé, mais Brice enchaîna. Il comprenait que ce n'était sans doute pas un sujet facile. Sourire sur le visage, bougeant négativement la tête et rebuvant une gorgée, Henri avoua.
« - Tiens-toi près, c'est du lourd. » Il lui fit le petit regard qui disait : attention les yeux. « - Tu ne me croiras pas, mais parmi le staff enseignant il y a quelqu'un de... comment dire... potable. Même plus que potable. » La technique du : je te parle de quelque chose comme si je n'avais pas remarqué que tu as changé de sujet. Brice pouvait tout essayer, Henri était loin d'être égoïste au point de préférer parler de lui que d'écouter son meilleur ami. Pourtant, il allait jouer le jeu un petit peu avant de retourner sa veste à la dernière minute. « - Elle s'appelle Mila. On doit emmener nos élèves au musée la semaine prochaine. Grande, brune... sexy. Prof d'art quoi. » Il argumenta le tout avec un sourire amusé avant de rajouter très vite. « - Mais ma vie de prof bas de gamme d'histoire ne vaut pas la peine d'être raconté si je sais que quelque chose ne va pas. Qu'est-ce qui se passe avec April ? » Un air beaucoup plus sérieux s'afficha sur son visage, alors qu'il fixait Brice.
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Sujet: Re: HENRICE. ϟ « You could save me, keep me from harm. » Dim 26 Mai 2013 - 13:24
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Pour être honnête, le métier de scénariste ne m'avait jamais intéressé étant plus jeune, quand j'étais petit, moi j'aurais aimé être éleveur de chiens, vous auriez-vu la tronche de mes parents quand je leur avait dit ça à trois ans. En même temps venir d'une famille de riche comportait des bonus et des malus, certes j'avais tout ce que je voulais, mais je ne pouvais malheureusement pas tout faire, et c'était bien ça le problème, parfois j'aurais aimé être né de gens plus modestes mais pouvoir choisir mes faits et gestes, mais là ce n'était plus de mon ressort. Puis vers mes dix ans, j'avais totalement changé pour aller dans la médecine, mais comme je n'arrivais à rien en science, j'avais du me détourner de tout ça vers mes dix-huit ans pour finalement choisir de me reposer sur mes lauriers et sur l'argent de la famille, avant de finir par décider de suivre la voix de mon oncle côté maternel, il était scénariste et m'avait proposé de tout m'apprendre, chose que j'avais accepté et me voilà maintenant à suivre la voie de ma famille ! Puis finalement ce que je faisais me plaisait, je choisissais mes horaires, mon travail, et je n'avais de compte à rendre à quasiment personne mis à part les réalisateur des films que je devais écrire. Et puis pour être honnête, je le faisais pour mes parents, comme ça ils me laissaient tranquille, m'envoyait toujours de l'argent pour que je puisse vivre convenablement, et puis je ne salissais pas leur image de renommée. Somme toute, être un Williams était loin d'être facile. En plus de tout cela être un gosse d'une famille connue dans le monde entier voulait également signifier apparaître souvent dans la presse et avoir quelques paparazzi à ses baskets, et c'était ça qui m'agaçait le plus. Fallait croire que les aléas étaient trop élevés. Quelques fois je me prenais à rêver d'une vie simple, loin de tous les problèmes que je pouvais avoir, je ne voulais pas de cette vie là, j'aurais tellement préféré être comme d'autres, mais ce n'était pas ce qu'on avait décidé pour moi. Mais pour me sentir mieux, j'avais Henri, qui arrivait à me sortir de la tête tous les soucis que je pouvais avoir. Rien que sa présence me soulageait énormément et faisait en sorte de ne pas me sentir obligé d'être constamment obligé de faire attention à ce que je disais ou faisais. Et rien que pour cela je lui étais reconnaissant, et je l'étais encore plus en sachant qu'il était là pour moi quoi qu'il arrive, et je savais que tout ceci était réciproque puisque moi aussi j'étais présent à ses côtés au cas où quelque chose n'allait pas.
J'attendais sa réponse, et au fond de moi, je savais qu'il ne se ferait pas prendre dans mon changement de sujet, il reviendrait à l'assaut, je n'aurais rien du dire, j'allais devoir lui mentir, ne pas lui dire la vérité, parce que je n'avais pas envie de tout lui raconter, du moins je ne mentirais pas, je ne dirais pas tout, parce que même April ne savait pas tout ce que je cachais. « Tiens-toi près, c'est du lourd. » Un fin sourire en coin apparut sur mon visage en voyant l'air de Henri, je savais qu'il allait me parler d'une fille, il abordait toujours ce visage là quand c'était le cas. « Tu ne me croiras pas, mais parmi le staff enseignant il y a quelqu'un de... comment dire... potable. Même plus que potable. » Je me mis à secouer la tête d'un air désabusé, je pouvais le croire, de toute façon à Huntington Beach la plupart des personnes étaient dignes d'intérêt pour l’œil, et connaissant les goûts de mon frère de cœur, je savais qu'elle devait être bien plus jolie qu'il ne le disait. « Elle s'appelle Mila. On doit emmener nos élèves au musée la semaine prochaine. Grande, brune... sexy. Prof d'art quoi. » Jamais entendu parler d'elle, mais qu'il ne vienne pas me demander de conseil, en amour j'étais une grosse buse, je n'arrivais déjà pas à m'en sortir avec mon épouse, pas la peine de m'en rajouter, même si je voulais aider Henri tout le temps, il ne fallait pas trop m'en demander. Mais il n'avait pas tord, je me souvenais de ma prof d'art au lycée, elle était plutôt pas mal, alors je ne pouvais que me douter que celle d'ici devait l'être deux fois plus. « Mais ma vie de prof bas de gamme d'histoire ne vaut pas la peine d'être raconté si je sais que quelque chose ne va pas. Qu'est-ce qui se passe avec April ? » Voilà le moment était arrivé. Je me mordillais l'intérieur de la joue avec acharnement et sentit un goût métallique m'envahir la bouche. Je finis par boire une autre gorgée de mon café pour faire bonne figure et soupira longuement. En prime je détestais quand il se dénigrait comme cela, il était loin d'être un prof de bas de gamme, je savais qu'il complexait sur énormément de choses, mais de là à s'auto-critiquer il y allait fort. J'avais envie de le secouer et de lui dire qu'il se trompait, mais je ne le ferais pas, parce que je ne voulais pas le brusquer. « Arrête de te clasher toi même, tu me gonfles à faire ça. Puis pour April, c'est sans importance, c'est toujours la même chose. Je ne suis jamais présent à cause de mon boulot, et aussi je suis trop secret avec t … elle. » Mon dieu, j'avais faillis faire une gaffe. Mon dieu ? Ah ! Il fallait que j'arrête, mes parents avaient-ils fini par me contaminer avec leur endoctrinement à la noix ? Je ne l'espérais pas. La religion me sortait pas les trous de nez vu que j'avais été bercé dedans pendant toute mon enfance. J'avais faillis lui dire tout le monde à la place de elle, parce que lui aussi je lui cachais pas mal de choses, et je ne voulais pas qu'il le sache, je voulais que personne le sache, parce qu'on me jugerait beaucoup trop après. « Je crois que je vais finir par m'énerver réellement si ça continue comme ça, et tu sais comment je peux devenir si je décide de réveiller le serpent qu'il y a en moi. » D'ailleurs c'est à cause de ce dit serpent que j'avais connu Henri, peut-être qu'il me porterait chance si jamais on finirait pas s'engueuler tous les jours avec April. Chose que j'espérais qu'il n'arrive jamais, je n'avais pas envie de faire du mal à ma femme, parce que malgré tout ce que je pouvais lui faire, je l'aimais plus que tout, et cet amour me consumait de l'intérieur jour après jour. Seulement Henri allait encore me poser des questions avec le son "t" que j'avais sortis sans le vouloir.
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