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 shoot the runner. } Jack

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shoot the runner. } Jack Empty
MessageSujet: shoot the runner. } Jack   shoot the runner. } Jack EmptyMar 2 Juil 2013 - 1:42

shoot the runner. } Jack 1372719671-nolanic4&shoot the runner. } Jack 1372719671-jackic
kings, kings may come and then go, by this sword you must know, that all things will come and then pass... live your days like the last.


Je descendais la rue d'un pas rapide, ne cessant de regarder par dessus mon épaule, manquant de m'emplafonner les personnes marchant en sens inverse que je parvenais à éviter jusque là par miracle. Le souffle court, la sueur perlant le long de ma tempe, j'avais clairement l'air de ces types, vous savez, dans les films d'espionnage, qui se croyaient filé par des agents de la CIA ou n'importe quelle autre agence gouvernementale du même acabit et qui sont intimement convaincus que, parce qu'ils regardent partout et agissent de façon hyper suspecte, ils vont pouvoir échapper à leurs assaillants... Mais pas du tout constituer une cible des plus facile, bien sûr, même so leur comportement est aussi discret qu'une énorme flèche clignotante pointée vers eux avec la mention "kill me, please". Cette logique complètement stupide, vous l'aurez compris, était également la mienne. Cela devait être une sorte de réflexe universel, parce que je personnifiais à la perfection ce genre de héros débiles, pas ceux à la Liam Neeson dans Taken, qui avaient le temps de se prendre un big mac, un coca et des frites, sans oublier les sauces, avant de tuer tout le monde et sauver la personne en danger. Moi, j'étais l'idiot qui sursautait au moindre bruit, avait peur de son ombre et faisait stresser à fond le spectateur qui oscillait alors entre l'envie de s'évanouir ou de me foutre deux claques, voir les deux, pas forcément dans cet ordre (parce que c'est pas super pratique sinon). En un sens, c'était connu que la peur faisait de toute façon agir de façon complètement improbable, qu'elle annihilait tous nos comportements appris et rationnels pour transformer notre vision en quelque chose d'aussi bête et succinct qu'attaquer ou fuir. Fight of flight... J'avais donc choisi la seconde option, comme vous l'aurez compris, et c'est quand je décrétais que je devais être à peu près hors d'atteinte que je finis par m'arrêter de courir, essoufflé, finissant les derniers mètres jusqu'à ma destination en marchant.

A quoi j'essayais d'échapper ? Un dealer que j'aurais oublié de rembourser ? Certainement pas, j'étais du genre à payer mes dettes, sachez-le. Une ex furieuse ? Ça aurait pu vu mon tact mais, il ne s'agissait toujours pas de ça. Un échappé de l'asile ? Pas spécialement non plus, sinon j'aurais simplement choisi de rentrer dans son jeu dans la mesure du possible avant de le "rendre" aux mecs en blouse blanche... Ou je serais mort en essayant. Alors quoi ? La raison de mon état de fébrilité était, en réalité, bien plus simple que ça, et se résumait en deux mots : Lyle Buckley. Ou, l'autre variante : mon père. Treize années s'étaient écoulées depuis la dernière conversation, celle où lui et ma mère avaient décidé de me déshériter. En avait résulté mon départ pour Huntington Beach avec mes dernières économies et depuis, je n'avais plus jamais regardé en arrière. Et voilà que, en ce beau matin, mon téléphone avait sonné et, à l'autre bout, se trouvait cet homme qui m'avait élevé, et dont je ne savais à présent plus rien... Pas plus qu'il ne me connaissait. Je me rappelais la conversation dans ses moindres détails. „Bonjour, je cherche à joindre Nolan Buckley...“ „Vous lui parlez.“ avais-je simplement dit, alors que l'appel débutait comme toute conversation normale avant qu'il ne précise : „C'est Lyle. Ton...“ „Je sais qui vous êtes.“ avais-je aussitôt tranché avant de laisser un blanc... Puis de raccrocher. J'avais secoué la tête, dépité, avant de sortir de chez moi pour aller acheter des clopes. J'arrivais à hauteur de ma voiture quand j'avais vu son regard dans la vitre. Nos regards s'étaient alors croisés et mon coeur avait soudain fait un arrêt de quelques secondes, avant de réussir à repartir de façon désordonnée, telle une vieille voiture cahotante. Et puis, j'avais couru. Je n'avais même pas réfléchi, ni tenté de monter dans ma voiture... J'avais stupidement couru et maintenant, je me trouvais là, en bas de ce cabinet d'avocat, hors d'haleine, à appuyer sur l'interphone pour pouvoir entrer dans le bâtiment, comme si ma vie en dépendait. „Dis moi que t'es là, Jack, putain...“ maugréai-je alors que mon regard affolé effectuait un nouveau repérage des lieux pour voir s'il ne m'avait pas suivi. J'appuyais longuement avant de me mettre à faire les cents pas pour finir par frapper du plat du poing sur le carreau. Le vigile me jeta un regard noir et je levais les paumes en signe d'excuse avant de me reculer. S'il n'était pas dans son bureau, peut être était-il en réunion... Il fallait que j'en ai le coeur net. J'attrapais donc mon portable pour tenter de l'appeler, mais tombait directement sur sa messagerie. FUUUUCK. Après un profond soupir, je commençais alors à lui laisser un message, d'un ton profondément exaspéré - si ce n'était désespéré : „Jack, bordel, j'suis en bas... J'ai besoin de toi, là. C'est urgent. Appele moi dès que t'as ce mess-“, étais-je en train de dire quand une main se posa sur mon épaule... Me faisant violemment sursauter, à tel point que je manquais d'en lâcher mon téléphone. J'ignorais comment il avait fait, mais il était là. Il m'avait retrouvé. Mon père. Et ma seule défense fut... Et bien, de me mettre à hurler à plein poumons „PUTAIN ! Qu'est-ce que tu fais là, putain ! J'ai rien à te dire, t'entends ! T'es RIEN pour moi !“ ayant complètement oublié que le message continuait de s'enregistrer puisque je n'avais pas raccroché... Espérant ainsi être celui qui crierais le plus fort et effrayerais l'adversaire, à défaut d'avoir quelque chose de plus dissuasif en stock. Car c'était bien connu, chien qui aboie ne mord pas, même si j'aurais bien souhaité être l'exception désignée à cette règle...
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shoot the runner. } Jack

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