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 Never follow me again (+) Gabrielle&Jules

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MessageSujet: Never follow me again (+) Gabrielle&Jules   Never follow me again (+) Gabrielle&Jules EmptyMar 27 Aoû 2013 - 23:45

le passé ne peut être oublié
Jules-Prudence & Gabrielle



Je ne sais pas vraiment ce que je faisais là, je n'ai pour ainsi dire, jamais été à l'école, je ne sais même pas ce que c'est. Bien sûr y'avait des cours d'art en prison, mais c'était franchement... différent ? Là-bas jamais personne n'avait entendu le son de ma voix, je m'installait à une table seule, loin de tous et je peignais ce que je ressentais sur le moment, je peignais l'ennui des prisons, la douleur du manque, la douleur de voir ces femmes aux vies brisées tout comme la mienne, parfois il nous arrivait de voir l'autre partie de détenues femmes, celles qui avaient commis des délits mineurs et qui n'étaient là que pour quelques jours, celles qui avaient encore de l'espoir malgré tout. Je n'y faisais guère attention, j'étais totalement absorbée sur ma toile, mais parfois, surtout lorsque nous parlions des artistes morts depuis des années ma tête se penchait immanquablement vers la vitre et j'observais ces filles pendant leurs pauses. Cela pourrait paraître étonnant, mais peu d’entre elles ressemblaient à des crapules, la plupart étaient même de jolies filles. Une jolie poupée sur qui le sort avait décidé de s'acharner, pauvre gamines, je ne pouvais voir toutes ce femmes souffrir sans imaginer ce que la vie aurait été pour Derek si je l'avais laissé prendre l'arme à ma place. Rien n'était rose dans les prisons pour femmes, surtout les meurtrières comme moi, mais je ne pouvais imaginer ce que devait être les prisons pour homme, d'autant plus que Derek aurait été  majeur et donc avec des hommes bien plus vieux que lui. J'en tremblais encore, imaginant Derek, le petit Aidan, seul face à ces hommes et à toutes les horreurs qu'ils auraient pu lui faire, ce qui était plutôt banal pour les prisons de ce genre, je ne pouvais le cautionner. Mais maintenant j'en étais sortie pas vrai ? Tout allait pour le mieux, la prison était lui derrière moi et personne dans cette ville n'avait de lien avec mon passée, j'étais une nouvelle habitante comme les autres, banale et passe partout, un rêve que je n'aurais pu réaliser à Los Angeles où mon visage était connu par tous les toxicos de la ville qui courraient encore après l'argent que mon père ne leur avait jamais donné. J’espérais qu'il était encore en vie, sans moi pour l'aider je ne pouvais rien garantir mais je ne pouvais pas y retourner, renouer avec lui aurait été comme laisser la porte ouverte à mon passé que je m'efforçais d'oublier depuis de nombreuses années déjà. Je ne voulais pas détruire toutes ces années de prison où je pleurais le soir, seule dans mes songes, sans que personne n'entende jamais, je pleurais mes amis, le sourire de JolieFleur, que j'avais tué à tout jamais et mon amitié et bien plus que ça, avec Derek qui s'était brisée au moment où la balle avait tué notre JolieFleur. Je ne pouvais ruiner ces efforts pour les oublier. Ils étaient déjà présents dans mes rêves, je ne comptais pas les laisser arriver dans ma vie. Jamais.

J'avais déjà franchit les premières portes de la faculté d'Huntington que, déjà, je regrettais d'être venue ici, je ressemblais bien aux étudiants présent, je me fondais même dans la masse assez aisément mais une fois les couloirs vidés des leurs cris pour remplir la tête de ces cher enfants de choses dont ils auront oublié une fois sortit du cours, je ne pouvais me débarrasser de cette impression d'écrasement. Je n'avais jamais été habituée à ce genre d'établissement et au fond de moi je sentais que je n'avais rien à faire ici, c'était par amour pour l'art que j'avais osé franchir ces portes,  je voulais perfectionner mes connaissance, je voulais découvrir de nouvelles choses.

Ce matin j'avais pris du temps à m'habiller, peut être pour la première fois de ma vie, mon placard semblait vide de tout intérêt. J'avais tout de même choisis une chemise blanche toute simple que j'avais retroussée sur mes coudes avec un jean boyfriend et des talons haut noirs, tout ce qu'il y a de plus classique. Je voulais faire bonne impression sans pour autant changer celle que j'étais, ils me prenaient avec les défauts ou pas du tout.

Le bureau de la directrice n'était qu'à quelques mètres, j'inspirais un grand coup, ce n'était pas mon genre de stresser devant un supérieur, quoi que je fasse, je savais que tout ce qu'elle pouvait me dire ne serait jamais pire que la prison, cela me permis d'entrer sereine dans cette petite pièce truffée de photos de classes datant de dix ans et de photos de chats. Nous avions ici un beau phénomène de la vieille fille. Charmant.


Si j'avais su que cette vieille femme allait détruire tout mes espoir en me souriant de toute ses nouvelles dents, je n'aurais pas prit la peine de venir.

« Bonjour, je suis Jules-Prudence, vous m'avez eu au téléphone hier. »

Elle se retourna vers moi, ses mains jointes, de grosses bagues de mauvais goût cachant une grand partie de ses doigts. Elle eu un petit soupir en me regardant de haut en bas et m'invita à m’asseoir d'un coup de tête. Je lui obéis, peu encline à me laisser dicter ce que je devais faire ou non, mais l'heure n'était pas à la rébellion.

« -Je vois que vous êtes venue les mains vides mademoiselle, pourtant vous m'aviez dit que vous aviez de l'expérience et une formation, elle rangea ses stylos par ordre de grandeur avant de reprendre, puis-je au moins savoir où avez vous étudié l'art ? »

Je réprimais un cri de rage, je pensais pouvoir être intégrée au cours d'art sans spécifier que j'avais pris des cours en prison, il fallait absolument que j'évite le sujet.

« J'ai une galerie d'art en centre ville, elle n'est malheureusement pas encore ouverte mais ...
- Des projets qui n'aboutirons sûrement pas je suppose ?
- Je vous demande pardon ?
- Ce n'était que des pensées inutiles, poursuivez.
- Je disais donc que j'ai une galerie et mes œuvres reçoivent une bonne critique, je voudrais suivre des cours d'art ici pour m'améliorer dans ce domaine et pourquoi pas partager aussi ce que je sais. »

Elle me sourit pour la première fois de notre entretien, comme si elle avait attendu ce moment depuis le début, elle leva ses sourcils, inspira et expira deux ou trois fois avant de poser ses mains à plat sur son bureau.

« Vous pensez donc, mademoiselle Williams, que mes élèves veulent apprendre des choses, venant de vous ?
- Je ne veux pas être professeur, mais partager des connaissances peut être profitable à tout le monde, non ?

Elle me regarda une seconde fois de haut en bas, la vieille pie allait me dire le fond de sa pensée, je le sentais. Elle prit une voix perchée, presque excédée pour répondre à ma question.

«  Je ne veux pas que mes élèves fréquentent des criminelles ! 
- Pardon ?!
- Vous savez de quoi je veux parler. »

Je me levais, la toisais du regard, elle savait que j'étais à bout, prête à reverser son  bureau d'une seule main, je posais brutalement mes mains sur celui-ci poussais ma chaise d'un coup de pied. Je n'avais plus rien à faire ici. Mes talons claquant furieusement sur le carrelage immaculé, je claquais la porte avec toute la violence dont j'étais capable et partais la tête haute tendis que la vieille femme vérifiait que je quittais bien les locaux de son établissement à travers les rideaux de son bureau. Je me retournais et agitais la main avant de lui faire un sympathique signe du doigt et de poursuivre ma route. Une fois hors de vue, je souriais et riais de moi-même. « Jules tu pensais vraiment tuer quelqu'un et finir ta vie comme si de rien n'était, décidément JolieFleur, tu me suivra jusqu'au bout, sale gamine va ! » Me retournant pour voir si j'étais seule, je levais mon poing et le fracassais contre le boitier de l'alarme incendie.

« Putain de merde ! »

Un cris de rage, qui sortait de mes entrailles, je voulais laisser un souvenir de mon passage et celui-ci me semblait tout à fait honorable. Je prenais juste le temps d'enlever mes talons avant de partir en courant, ce que je ne savais pas c'est que je n'étais pas seule dans ce couloir. Le temps que je me retourne, je n'avais pu que croiser son regard, des yeux bleus cernés de noir, reconnaissables entre tous, ceux de Gabrielle. Le couloir était maintenant rempli de monde, lâche et plus effrayée par cette fille que par les réprimandes de la direction, je profitais du chaos pour partir en courant et me fondre dans la masse, une fois sortie dehors, cachée derrière une vieille remise, je reprenais mon souffle. Mais je savais qu'elle m'avait suivie. Elle, Gabrielle.

« Tu n'abandonnes jamais toi. »

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MessageSujet: Re: Never follow me again (+) Gabrielle&Jules   Never follow me again (+) Gabrielle&Jules EmptyMer 28 Aoû 2013 - 15:32




Jules-Prudence && Gabrielle




Enfin, retour à la fac ! En plus, j’avais raté des cours. Cela arrivait à tout le monde, dire-vous. Mais je n’aime pas rater les cours. Parce que si je vais étudier, c’est uniquement pour mon propre plaisir. Ma vie est ailleurs. Ma vraie vie. Ni celle que je cherche ici, ni celle que je viens de quitter – Dieu merci ! J’étais encore à l’hôpital, chez le docteur Wilde. Finalement, je l’avais tellement agacé qu’il m’avait laissé partir, mais j’avais un arrêt de travail d’une semaine. Selon lui, j’étais trop malade pour dépenser toute mon énergie sur scène… mais il a dû oublier que, contrairement à la plupart des gens, mon travail, c’est toute ma vie, et je ne me sens bien que sur scène. Ou dans mon canapé avec un bon livre. Et comme mon patron était son frère, je ne pouvais pas faire semblant et aller travailler quand même : voilà, j’étais coincée ici. Techniquement, je devrais être coincée chez moi, en train de me reposer. Mais j’ai que ça à faire, peut-être ? Alors, je suis retournée en cours quand même. Je n’ai pas envie de rater des cours et de prendre encore du retard. Je compte avoir une vie, moi ! Autant que possible. Du moins, aussi longtemps que je le pourrais, et ça commence par l’université. Personne ne le saura, n’est-ce pas ? Après, tout je e suis pas du genre à avoir énormément d’amis ici. Et tout le monde n’est pas obligé de savoir que j’ai fait du forcing pour sortir de l’hôpital et revenir. Non, personne ne le saura jamais. Alors je suis sortie discrètement ce matin, avant même que Mia ne se réveille. Je suis partie à pied, pour ne pas être trop en avance, et pour respirer l’air frais. Malheureusement, il a bien fallu que je me rende à l’évidence : je venais de traverser une période difficile et je n’avais pas la force de marcher si loin. J’ai fini par prendre un bus, et je suis arrivée très en avance. Heureusement qu’il y a les machines à cafés dans les universités ! Pour faire passer le temps, en lisant un livre, et en écoutant de la musique. Johnny, un café, et de la philo : voilà, c’était le paradis. Pas besoin de plus. Finalement, j’aurais très bien pu rester chez moi… pour une fois, j’aurais pu suivre les conseils du docteur, ouais. Non ! Non, je ne pouvais pas rester. J’étais encore en train de lire un livre dans sa version anglaise. Normal, je sortais du lycée… J’avais presque tendance à croire que la fac était une sorte de château enchantée, on entre, on s’assoit une heure, et paf ! Quand on ressort, on est capable de comprendre une nouvelle page d’un gros pavé français de Victor Hugo. Si seulement ça pouvait être aussi simple ! Mais même pour la première de la classe – c’est-à-dire moi-même ! – les cours et les profs n’avaient rien d’enchantés. Je passais mon temps avec des livres en français ou en allemand entre les mains. Tout le monde croyait que j’étais une folle, l’intello de service. Pas bien grave, j’y étais habituée. Au lycée, c’était la même chose. Mais au lycée, j’étais vraiment l’intello de service : pas pareil. Je ne pouvais pas me plaindre de ma sale réputation. Oui, « sale. » C’est désespérant d’être l’intello, aucun ami. A part les profs. Oh, les profs, ils les aiment, ces intellos ! D’ailleurs je me demande pourquoi. Si j’étais prof, je mépriserais tous les bons élèves. Je me méprise. Du moins, je méprise celle que j’étais avant. Maintenant je suis cool : je n’ai plus de parent, je chante dans un bar, j’ai même fait de la prison. Ah, la prison… pas un souvenir très rigolo. Ça ne l’est jamais pour personne. Malgré tout, la vraiment prison n’est pas toujours celle qu’on croit. MA prison, elle n’a rien à voir avec celle où je suis restée trois jours il y a deux mois. Ce n’étaient que des barreaux, après tout. La vraie cellule, l’entrave à la liberté, c’était à l’hôpital, avec ce terrible geôlier qu’était mon médecin… Et pourtant, il avait la réputation d’être gentil. Tout le monde le disait. Tout le monde, sauf moi, apparemment. Et peut-être qu’il était gentil, peut-être aussi que les gardiens de prison sont gentils, c’est ce qu’ils représentent. Ils sont le mal, la douleur, l’enfermement et la souffrance pour celui qui les voit, ils ne seront jamais rien de plus, gentil ou pas. Oui le gardien de prison est gentil pour celui qui avait peur de voir le criminel sortir, et qui le pensait capable de le tenir enfermé. Et peut-être que le docteur Wilde était gentil avec ceux qui craignaient la maladie et le croyaient capable de les sauver. Il est celui qui m’enferme. Pire que ça ! Il m’empêche de vivre. Vivre, c’est chanter. C’est la même chose. Si je ne chante plus, je meurs, ou je me laisse mourir. Si je ne le fais pas aujourd’hui, c’est parce que je sais que ça ne durera qu’une semaine. Ensuite, je pourrai ressusciter ! Et puis, il y a les cours. Dieu merci !

Je me suis levée pour aller devant la salle. Il y avait un cours avant celui que je suivais, mais c’était bientôt l’heure et à l’autre bout du bâtiment – cet immense bâtiment ! Je ne me suis pas pressée, j’ai jeté le gobelet de mon café… quand j’ai enfin trouvé une poubelle. Et après, ils s’étonnent qu’il y a des gobelets par terre ! ça n’a rien d’étonnant. Ils n’ont qu’à mettre plus de poubelle. Tiens, la semaine dernière, par exemple : j’ai carrément dû demander à la secrétaire qui passait par là si par hasard elle n’en avait pas une dans son bureau. Heureusement qu’elle est gentille. Sinon, ben… je l’aurais laissée là. Sur le bord de la table, ou par terre, si j’étais vraiment de mauvaise humeur. Je ne m’en souviens plus. J’ai déjà du mal à savoir si j’étais de bonne humeur il y a une heure, alors la semaine dernière… En plus, il y a eu l’hôpital entre-temps. Et dans ces cas-là c’était comme si je me coupais du monde. Il n’y avait plus rien, plus personne. Le monde disparaissait ; j’étais morte. Entre ces murs blancs, j’étais morte. Et les autres, où était leur prison, à eux ? J’ai regardé les visages des autres élèves, autour de moi. J’ai bien regarder les gens qui passent. Imaginer… Qui sont-ils ? Que pensent-ils ? Où est, pour eux, le bonheur ? Quel est leur pire cauchemar ? Il y avait ce grand brun, entouré de filles, qui devait craindre de se retrouver seul un jour. Lui, avec ses lunettes et son livre, ne devait pas dormir dès qu’il se retrouvait deuxième à un examen. Et lui, avec son maillot de foot, est-ce qu’il a peur du vide ? Des films d’horreur ? Des baleines ?... Ben quoi, il y a des peurs bien inexplicables, parfois ! D’ailleurs, les baleines, je n’ai jamais trouvé ça très rassurant, personnellement. Mais j’aurais encore plus peur des dauphins, depuis qu’on m’a expliqué que des gens étaient morts violés par des dauphins. En tout cas, ça fait une sacrée mort… « Salut, toi, comment t’es mort ? » - « Je me suis fait violer par un dauphin ! » Drôle de conversation. Enfin, cela étant, ce ne doit pas être le genre de conversation qui se tient très souvent. Et je regardais ces gens qui passaient, jusqu’à arriver dans un couloir où il y avait les salles de cours. Personne, ici. Normal : soient ils étaient en cours, soient ils étaient dans le hall, en train de discuter. Il n’y avait que moi pour venir me promener ici à cette heure-là. Et pourtant… pas tant que ça. J’avais vu la fille de dos, et une remarque idiote m’avait traversée : Tiens, on dirait Jules… Oui. On dirait, et c’était elle. Je l’ai parfaitement reconnue quand elle s’est retournée avant d’envoyer son poing dans l’alarme incendie. Et l’alarme se déclencha. Bruit insupportable… On est resté quelques secondes seules. Pas plus, parce que les portes se sont ouvertes et les élèves sont sortis. Je n’y faisais pas attention : c’était fou de voir jules ici ! pensai-je. Tout le monde était paniqué, et Jules s’enfuyait. Tranquille, mais d’un pas rapide, je l’ai suivie. Je n’avais pas peur de l’incendie ; pourquoi donc ? Je savais que c’était elle qui avait déclenché l’alarme, et il n’y avait pas le feu, tout de même ! J’ai dû la suivre longtemps - à croire qu’elle m’évitait ! – jusque dans une remise où elle s’était cachée.

J’avoue, je n’ai pas eu l’accueil auquel je m’attendais. Le dernier souvenir que j’avais d’elle, c’était une fille bien triste et solitaire, dans la prison. Sa prison à elle… pour moi, ce n’avait été que trois jours, pour un bêtise, et j’y avais trouvé une bonne amie. C’est vrai, ça ne fait jamais plaisir à personne de passer en prison… mais je m’en étais quand même bien sortie et j’arrivais à en rire. Mais elle ? Ce n’était sans doute pas son meilleur souvenir. Je ne savais pas pourquoi elle y avait été, pendant combien de temps, ni rien. On avait bien parlé de tout sauf de ça, quand on s’était rencontré. Je suis donc arrivée devant elle, aujourd’hui, et elle m’a lancé : « Tu n’abandonnes jamais toi. » Et bim ! dans la tronche. Interloquée, je l’ai regardée quelques secondes, en me demandant si je me trouvais devant la bonne personne. Mais oui, forcément ! Elle m’avait reconnue. Sinon, elle n’aurait pas eu besoin de me fuir. Du moins, pas de me fuir aussi loin. Je pouvais parfaitement comprendre qu’on ne veuille pas rester sur place après avoir faussement déclenché l’alarme incendie. Et encore, ça doit être assez rigolo à faire. A voir…  ♫ Jules ? Comment ça va ? Désolée si c’était moi que tu fuyais, je pensais que c’était la directrice, ou les surveillants. Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je ne savais même pas que tu étais à la fac ! C’est rigolo de te retrouver ici. ♫ Vu son humeur, autant tenter une approche sympathique. Je ne savais pas vraiment quoi dire. On ne s’était pas vues depuis deux mois, tout de même ! Je suis allée m’asseoir sur une vieille étagère. Je ne savais pas ce que cette étagère faisait là, d’ailleurs… on ne devait pas être les premières à venir se cacher dans cette pièce. Dehors, les élèves commençaient à arriver, peu nombreux. On avait dû vite les prévenir que c’était une fausse alerte, quelqu’un qui s’était amusé, et ils étaient retournés en cours. ♫ J’ai un cours de littérature étrangère… mais bon, tant pis ! Je préfère discuter avec toi. Si tu veux bien, immédiatement… et vu comme tu viens de fuir en me voyant, j’ai peur de ne jamais te retrouver si je te laisse partir maintenant ! Alors, qu’est-ce que tu deviens ? ♫ Franche, directe, enthousiaste. Oui, c’était moi, dans toute ma splendeur, peu importait que mon interlocuteur soit content ou non de ma voir, sympathique, grognon, endormi… et au moins, pour une fois, j’aurais quelque chose à raconter à ma colocataire ce soir ! Je n’avais jamais rien à lui dire – pas bien grave, étant donné que je travaillais le soir et qu’on ne mangeait presque jamais ensemble. Mais c’était déjà ça !
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