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  “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY

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MessageSujet: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 20 Oct 2013 - 0:05

Can I buy you a drink ? • JUST LIKE THAT, OK ?

Il se regarda une nouvelle fois dans la glace, essayant d'arranger la masse de cheveux qu'il avait au-dessus de la tête. Quelque chose n'allait pas. C'était sûrement la barbe. Il avait une de ces flemmes de se raser. Mais c'était peut-être l'occasion de le faire. Le moment idéal. Oui. Il soupira, tout en sortant le matériel adéquat. Après une quinzaine de minute, il se tapota les joues. C'est bon, il était clean, mais le problème semblait persisté. Il fronça les sourcils se regardant dans le miroir. Il fouinait en regardant chaque partie de son visage. En fait le problème était peut-être totalement général. Sa tête, voilà le problème. Il avait la tête du type coincé qui sortait parce que ses amis le forçaient. Il en était réduit à ça. A se laisser convaincre bêtement. Super soirée dit donc. Il réajusta le col de sa chemise. Est-ce que les gens portaient encore des chemises durant ce genre de soirée ? Bonne question. Bon, il était peut-être temps d'arrêter de se regarder dans la glace. Sortant de sa salle de bain, son fils attendait juste de l'autre côté du couloir, debout devant l'entrée de sa chambre. Un échange de regard se produisit. D'une durée très courte.

- Tu as pris autant de temps pour ça ?
- Oui. Ça ne se voit pas ? Je sors ce soir.
- Mouais. Une fille aurait été plus rapide… Et le résultat aurait été meilleur.
- Pourquoi tu ne peux pas dire des trucs comme « apprend-moi à me raser les poils imaginaires papa ? » Hein ?
- C’est faux ! J’ai des vrais poils !
- Ouais, c’est ça. Emma vient te chercher, tu as préparé tes affaires ?
- Non…
- Et tu attends quoi ?
- Je vais le faire.

C'était toujours la même chose. Il était fainéant. Et ne disait pas des choses qu'un gosse de 11 ans devrait dire. Un été, Hayley lui avait acheté un livre de vocabulaire et à chaque fois, elle l'interrogeait. Sans oublier toutes ces cultures littéraires qu'elle avait tenté de lui instruire. Le petit s'était alors tourné vers la science et bricolait plus qu'autre chose. Assis sur le trottoir, Pacey et Louis attendait qu'Emma arrive. La scène ressemblait à une série TV du dimanche midi. Père et fils, attendait, dans la même position. C'était presque drôle. Finalement, la voiture d'Emma arriva. Pacey remercia celle-ci alors que Louis se moqua encore de son père. Juste après, les amis de Pacey arrivèrent pour le prendre. Direction le bar le plus connu de la ville. Pacey était entouré de quatre garçons. Kevin, un Ken américain en toute puissante qui ne s'était jamais posé avec aucune nana et dont la perfection se retrouver chez la plupart des bimbos barbe du coin. Ted, qui était marié et qui était le meilleur ami de Kevin. Enfin, Jun, l'asiatique geek du groupe qui ne manquait pas d'humour et qui, s'était manger plus de râteau dans sa vie que n'importe quel raté. Tous infirmiers. La conversation tournée généralement sur le boulot, les femmes et la femme de Ted, une vraie sorcière. Au final, le but de la soirée était de trouver quelqu'un de potentiellement potable pour Pacey.

- Et la rousse là ?
- Non, celle-là, elle est pour moi. Ted frappa Kevin qui recracha un petit peu de bière sur la table.
- Oh, blonde, là, regarde !

Sans faire vraiment attention et sans véritable motivation, il se tourna pour voir le groupe qui venait d’entrer.  Fronçant les sourcils, il se dit qu’il connaissait ce visage. Un sourire débile sur son visage apparus.

- Non, je la connais. C’est Hazel.
- La Hazel ? Mais va la choper crétin !
- C’est une amie.
- Raison de plus, Jun à raison.

Pacey lança de nouveau à coup d'oeil à la table où Hazel c'était installé. Puis se tourna vers ses amis qui - vu leurs regards - étaient persuadés que c'était une occasion en or. Que devait-il faire ? Hazel, c'était son amie avant tout. De temps en temps, il allait la voir pour discuter de tout et de rien. Il n'avait jamais vraiment vu la jeune femme autrement et il ne voyait pas pourquoi aujourd'hui il devait le faire. Visiblement, pour la bande d'infirmier qui était là, c'était une super idée. Pire encore, c'était l'idée du siècle. Pacey avait déjà parlé d'Hazel, comme ça. Durant une conversation où deux, il en était venu à parler de la jeune femme. Il jeta de nouveau un coup d'oeil, croisant le regard de la jeune femme. Mais au lieu de lui sourire où de la saluer, il se retourna de nouveau rapidement vers ses amis. Un poil gêné. Ted lui fit les gros yeux. Jun lui murmura qu'elle avait des copines et que c'était peut-être le destin qui parlait. Que parmi elle se trouvait peut-être la femme de sa vie. Jun était du genre à faire trop. Même avec ses patients. Les pauvres.

- Non...

Jun le poussa alors que Ted le menaça avec un cure-dent. Pacey leva les yeux aux ciels. Il avait le choix entre un cure-dent dans un oeil - au choix - où se lever et aller voir Hazel devant ses amies. Timide comme il était, Pacey était sur le moins d'accepter de perdre un oeil plutôt que de faire ce genre de chose. Mais, en rejetant un coup d'oeil à Hazel, il décida à se lever. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il allait dire, faire, quelle technique de drague il allait devoir aborder...

- Ouais, va s'y Pacey.
- Mais tait-toi, t'es con !

Kevin afficha un sourire, parce qu'il savait que c'était drôle. Ted en riait même. Dans quel pétrin c'était-il encore fourré ? En se retournant, il manqua de peu de rentrer sur un homme du genre motard et gros muscle. Il s'excusa, tenta de le dévier, se fit un chemin jusqu'à la table de Hazel où, maladroitement il lança :

- Salut ! Et hop, tous les regards se tournèrent vers lui. Lui, qui, par la même occasion, tenté de sourire.
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 20 Oct 2013 - 1:32




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Sortir pour se changer les idées, sortir pour voir du monde, sortir pour évacuer toutes ces idées malsaines liées au travail. Si parfois, Hazel le faisait seule, cette fois, elle était accompagnée de quelques collègues de travail. Des femmes, toutes plus ou moins du même âge, qui ne cherchaient, comme elle, qu'à décompresser. L'une d'elle était venue au dernier moment, surprise que son mari puisse garder leur enfant. Toutes avaient plus ou moins le même âge, mais chacune était différente. Des collègues, deux d'entre elles étaient devenues amies, mais rien de plus. Sortir pour décompresser avec quelques collègues, partager d'autres moments hors du travail, mais voilà. C'était tout. C'était pour ces raisons qu'Hazel n'avait pas insisté sur sa toilette, et elle s'était contentée d'onduler ses cheveux pour leur donner une meilleure allure que pendant la journée, où elle s'était contentée de les attacher sans ménagement. Sinon, elle ne s'était pas changée, et avait ôté son blazer dès qu'elle était entrée dans le bar, pour le poser sa chaise, dévoilant sa robe quelque peu stricte. C'était bondé, l'atmosphère était un peu lourde, mais pourtant, elle dégageait le besoin de chacun de se détendre, et c'était exactement ce que recherchait la blonde. « Tu prends quoi ? » demanda Genevieve, à côté de qui elle était assise, alors que les deux autres étaient en face. Gene lui tendit la carte, qu'elle était prête à partager. « Un verre de vin blanc, c'est parfait », répondit la bijoutière sans même lire une ligne du morceau de papier, alors que sa collègue récupéra son dernier, dont elle se plongea, passionnée dans la lecture. Hazel attrapa son portable pour le poser sur la table, juste pour être sûre que rien ne se passait à la bijouterie, aucun braquage ni rien de cet acabit. Elle regardait les deux autres en face d'elle partager un potin récent, alors que Gene semblait être en train de prendre la décision de sa vie. Alors, son regard se promena sur la large pièce, bondée. Et il tomba sur un jeune homme, assis au bar. Hazel ne put s'empêcher de froncer les sourcils, alors que ses deux neurones se connectaient à leur rythme pour le reconnaître. Pacey. Mais le temps de réagir, il était déjà trop tard ; il s'était retourné brusquement, trop brusquement. Et quelque part, elle se sentait toute chose. Parce qu'il n'était pas seul, se disait-elle. Le petit groupe la regardait, tous avaient leurs yeux rivés sur elle et ses amies. Alors, à son tour de se retourner pour fixer son portable, immobile sur la table, le sang lui montant aux joues. Voir Pacey sous cet angle était étrange, mais pas forcément déplaisant. Elle se demandait juste ce qui se disait là-haut, dans cet environnement rempli de testostérone. Et s'il avait été seul, nul doute qu'elle serait allée le saluer. Mais... « Au fait, jvoulais te demander, où est-ce que t'as acheté tes chaussures ? » surgit de sa gauche, alors qu'elle luttait pour penser à autre chose que les regards, sans doute encore accrochés à leur groupe. « Heu... » Jetant un coup d’œil à ses pieds, Hazel fronça les sourcils en cherchant une réponse, toujours troublée. « Il me semble que c'est des Steve Madden, jte redirai ça » glissa-t-elle avec un sourire avant de lui demander si elle s'était décidée pour sa boisson. « Un cosmooo ! » s'écria Genevieve avec un sourire béat, alors qu'Hazel répliquait déjà, riant : « Comme d'hab, en fait. » Et elle fut interrompue dans son gloussement de dinde par un faible « Salut ! » qui venait sa droite. La voix de Pacey. Hazel se retourna vers lui, tout sourire, alors que ses amies regardaient la scène, incrédules. « Salut Pacey... Ça va ? T'as pas l'air super bien... Me dis pas que t'as déjà trop bu, il est... » Jetant un coup d’œil à sa montre, elle fronça les sourcils en annonçant l'heure. « 13 h 50 ... Ça explique pourquoi j'ai eu du mal à être à l'heure à mes rendez-vous cet après-midi. » Combler le vide, voilà le but. Pourquoi venait-il la voir ? Hors de question qu'il lui arrange un coup avec un de ses amis, surtout vus les regards indécents que certains semblaient lui jeter -elle les observait en arrière-plan. Elle ne se déshabillait pas pour des pervers de bar. En tous les cas, la situation était particulière, tout simplement parce qu'elle ne savait pas trop ce qui se passait. Elle percevait Pacey, qui se tenait à côté d'elle, différemment. Parce qu'il n'était pas en blouse d'infirmier, avec ou sans manteau au-dessus, et ça, c'était presque une première. Il était là en tant qu'homme, tout simplement, et dans son esprit à elle, quelque chose avait changé. Et, d'un coup, elle voulait approfondir la chose, quelle qu'elle soit. Mais il y avait deux freins : ses amies à elles, qui commençaient à reparler dans leur coin, et ses amis à lui, qui... oh, elle préférait ne pas savoir. « Ça faisait longtemps que je t'avais pas vu sans un café à la main pour me maintenir en forme... » tenta-t-elle en lui tendant une perche, alors qu'elle se demandait comme la situation pouvait évoluer.

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyLun 28 Oct 2013 - 17:12

Can I buy you a drink ? • JUST LIKE THAT, OK ?

Pour être honnête la dernière fois que Pacey était sorti pour « draguer » - parce que bon, c'était le cas ce soir - c'était avec Ted. Il y a... impossible de s'en souvenir correctement. Ce qui signifie que Pacey appréhendais très mal cette soirée. Il n'avait jamais été du genre à aller vers les femmes, à leurs parlers, à leurs dires de jolies choses. La raison était simple : Tout ce qu'il savait des femmes, c'était ce qu'il gardait comme souvenir du lycée. Et ensuite, Hayley. En gros il avait très peu de référence en la matière parce qu'après la mort d'Hayley la seule fille qui avait attiré son intention était une indienne pulpeuse qui aujourd'hui était sa meilleure amie. Il n'était pas doué et il n'y pouvait rien. Il ne pouvait pas se référencé aux filles qu'il avait connus au lycée, pour la simple raison qu'il était conscient qu'on change entre le lycée et la trentaine. On change beaucoup. Quant à Hayley, elle était différente. Un oiseau libre qui aimait découvrir le monde avec des yeux curieux. Elle n'avait jamais perdu cette lueur d'aventure, même le cancer encré à jamais en elle. C'était ce qui avait fait battre son coeur. Elle savait qu'elle allait mourir, mais elle voulait rester en vie jusqu'à la fin. Elle voulait rire, découvrir le monde, avoir un oeil sur tout sans pour autant laisser sa maladie prendre le dessus. Quand Pacey l'avait rencontré, on venait de lui dire qu'il ne lui restait que quelques années, avec très peu de chance de s'en sortir. Au fur et à mesure, Pacey l'a croisé à l'hôpital et Emma avait fini par convaincre le jeune homme de faire le premier pas.

Il s'en fichait de sa maladie, il voulait la connaitre. Faire partie de sa vie. Et il avait été déterminé. Il a ensuite rencontré Pacey, ils se sont mariés, il l'avait adopté et elle est morte. Elle lui manquait, vraiment, horriblement. Mais dès le départ, il savait ce dans quoi il entrait. Hayley avait eu du mal à le laisser entrer dans sa vie, mais au final, elle avait craqué. La fin était dure pour lui, ce qui expliquait pourquoi il avait toujours du mal avec les femmes. Il n'avait pas de mal à leur parler, mais dès qu'il était question de flirt, il perdait tous ses moyens. Même son fils, Louis, était plus doué. Pacey pouvait le parier.

Hazel était assise avec des copines. Il ne savait pas du tout de quoi les filles parlaient, mais Kevin avait visiblement jeté son dévolu sur l'une d'entre elle sans parler de ce pervers de Jun. Pacey se disait que Ted devait être en train de raconter sa vie alors que les deux autres cons imaginaient les scénarios possibles de la fin de cette soirée. Pacey lui venait de lancer un minable « salut. » Il s'insultait intérieurement pour être si idiot. Sérieusement, pouvait-on faire pire ? Il aperçut le regard des amies d'Hazel. La pression monta d'un coup. Que voulez-vous, il n'était pas habitué le pauvre. Hazel lui offrit un sourire avant de lui demander si ça allait... comment avouer à une fille que... bah... venir vers elle était sans doute la chose la plus incroyable que vous ayez faite depuis des mois ?

« - Euh... Non, ça va. » Il tenta de sourire. Bel échec. Espérons que personne n'ait remarqué ça. Aller, il fallait à tout prix dire quelque chose. Pacey lança un regard derrière lui. La tête de Kevin en disait beaucoup : Il était en train de se lécher les lèvres en regardant Hazel où c'était son imagination. Hazel reprit la parole alors qu'il reposa ses yeux sur elle. Est-ce qu'il devait lui dire qu'elle était en beauté ce soir où c'était trop ringard ? Bon, autant ne rien essayer qui pouvait nuire à sa réputation déjà bien amoché.

« - Je manque un peu de temps dernièrement, mais j'peux me rattraper... » Respire. « - Je t'offre un verre ? » Un poil plus confiant, Pacey lui offrit un sourire moins étrange. Puis d'un coup, il entendit un truc derrière lui. C'était Ted qui criait comme une fille ou Kevin qui pleurait ? Bonne question.
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 3 Nov 2013 - 17:43




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Cette soirée ne semblait pas se présenter comme elle l'avait mais, après tout, ce n'était pas plus mal. Pas plus mal du tout, même. Car si Hazel regrettait quelque chose dans sa vie actuelle, c'était ce petit train-train quotidien, ces habitudes qu'elle ne savourait plus réellement justement pour cette même raison : elles étaient devenues des habitudes, comme vécues par réflexe, et non par réel désir. Ses copines de boulot, elle les adorait, mais il manquait dans sa vie et leurs soirées un grain de folie, ce grain de folie qui vous fait sourire bêtement lorsque vous vous glissez sous votre couette le soir, détendu et heureux, simplement. Tout dans sa vie était planifié, jusqu'à l'heure où elle rentrerait chez elle ce soir-là. Et alors, elle prendrait une douche rapide, vérifierait ses mails pour la vingt-troisième fois de la journée, et lirait sous sa couette avec une boisson chaude avant d'éteindre pour s'endormir plus ou moins paisiblement. Mais ces habitudes la tuaient, et plus que jamais, elle voulait se dépêtrer de ce quotidien qu'elle s'était crée malgré elle. Où était passée cette passion qu'elle avait pour l’inattendu, le rêve, le ravissement ? Sa vie était fade... sa vie était fade, jusqu'à ce qu'elle lève les yeux vers l'homme qui s'était présenté à leur table. Parce que, si Pacey avait toujours égayé sa vie et ses matins avec ses cafés surprise, les circonstances étaient maintenant différentes, et enfin, sa vie lui offrait autre chose que du ressassé, déjà-vu et déjà vécu. Et le fait que cet homme soit Pacey, quelque part, n'y était pas pour rien. Elle savait ses amies à proximité, mais, à cet instant précis, elle s'en foutait. Elle voulait juste parler avec lui, rattraper le temps perdu, profiter de la nuit comme s'ils se rencontraient pour la première fois et allaient mourir le lendemain. Glauque ? Pas tellement, en fin de compte. C'était comme ça qu'elle avait vécu, avant... C'était comme ça qu'elle avait voulu appréhender la vie. Tout faire et tout vivre à 100%, le laisser aucun regret derrière elle. Et là, bah... elle avait envie de planter ses amies à 100% pour profiter de la surprise que représentait Pacey. Comme un cadeau inattendu à un moment des plus surprenants. « Euh... Non, ça va. » répondait-il alors qu'elle venait de lui demander maladroitement si tout allait bien. Elle lui rendit timidement son sourire non sans garder à l'esprit que la scène était observée par ses copines, mais également par le groupe masculin dont son ami s'était extrait. C'est à ce moment qu'Hazel tenta la feinte de la conversation traditionnelle, pour que, d'une part, les autres perdent tout intérêt à leur conversation et que, d'autre part, lui et elle puissent se détendre en se rappelant qu'ils se connaissaient déjà, même dans des circonstances différentes. Elle ne s'était pas transformée en héroïne de Marvel depuis la dernière fois qu'il l'avait vue, et lui ne s'était pas transformé en personnage de jeu vidéo. Finalement, ils étaient juste les mêmes, dans un contexte différent. Pas de quoi paniquer, donc. Mais, même si elle n'était pas prête à l'admettre, Hazel voyait le jeune homme sous un angle différent. Un angle qui n'incluait pas une blouse bleue ou un café déposé à une connaissance. Perdue dans ses divagations, la blonde ne remarqua même pas les gestes des amis de Pacey, et restait concentrée sur ce qu'elle pouvait dire ou pas, faire ou non. Et mine de rien, c'était bien compliqué... ! Elle sentit le coup de coude que lui donna sa voisine et lui coupa le souffle. Lui jetant un coup d’œil, Hazel se tenait les côtes alors que Gene désignait le jeune homme du menton en faisant danser ses sourcils d'un air étrange, un petit sourire aux lèvres. Il est à même pas un mètre de toi, c'est d'une discrétion... pensa la bijoutière alors qu'elle se contentait de lui adresser un sourire crispé, de plus en plus gênée par la situation. Lâchant son flanc comme pour vérifier que ses côtes tenaient toujours d'elles-mêmes, elle reporta son attention sur Pacey, extrêmement gênée par le comportement de... sa collègue. Voilà, elle était rétrogradée au rang de simple collègue, pour la peine. « Je manque un peu de temps dernièrement, mais j'peux me rattraper... » lançait son ami, visiblement troublé lui aussi par ce qui se passait. Peut-être que finalement, l'attendu et le quotidien n'étaient pas si mauvais... Elle cherchait quelque chose à répondre, mais l'environnement ne l'aidait franchement pas à tenir une conversation digne de ce nom. Oui, rattrape-toi, pensait-elle. Sors-moi de ce merdier. Et, comme s'il avait entendu ses supplications, il reprit : « Je t'offre un verre ? » Le miracle ! Voilà, un miracle. C'était comme s'il la libérait de prison. Un soulagement. Enfin, ils allaient pouvoir se retrouver tous les deux. Mais... elle fronça un sourcil en entendant les bruits étranges qui provenaient du groupe qui respirait la testostérone. Cela ne l'empêcha pas de bondir sur ses talons, d'attraper sa veste et son sac, puis le bras de l'homme pour se coller à ses côtés. «  Volontiers, si tu me promets que tes amis sont pas en train de faire des AVC collectifs... » Puis, se retournant vers son groupe d'amies, elle ajouta : « Gene, bois pas trop, tu sais comment t'es après... T'es pire que maintenant. » Et puis, elle glissa à l'oreille de celui qu'elle décrétait maintenant être son compagnon de soirée : « Un terrain neutre, sans amis bizarres ? Tu penses quoi de la table là-bas ? Ou de la zone de bar là-haut ? »

Bon, malgré tout, malgré le fait que ses amies ne seraient bientôt plus là pour l'humilier, et malgré le fait que ses amis à lui seraient bientôt un peu plus loin encore d'eux, Hazel ne sentait finalement pas beaucoup plus sereine. Quelque chose se passait au niveau de son ventre, comme une angoisse avant un rendez-vous important avec des clients. Mais, pourtant, Pacey, elle le connaissait déjà...

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyMar 5 Nov 2013 - 18:35

Can I buy you a drink ? •
JUST LIKE THAT, OK ?

Il y a parfois du bon à ne pas voir l'orage arrivé quand le ciel là-haut et calme et paisible. Pacey n'était du genre à changer les plans à la dernière minute. Pas parce qu'il n'aimait pas le changement, non, au contraire il lui arrivait souvent d'être impulsif, mais c'était plutôt parce qu'il y avait quelque chose d'effrayant à changer les choses. Et le changement l'effrayait comme personne. Sa vie avait été, et pendant trop longtemps, une succession de péripétie et d'aventure interminable. Il n'avait que trente-trois ans, certes, mais il avait l'impression d'avoir vécu plus que les hommes de son âge. Cette façon de voir les choses, cette mentalité avait déteint sur son fils adoptif. Louis était devenu comme lui. Il regardait les choses avec les yeux d'un homme et non d'un enfant. Il avait cette curiosité maladroite et tendre qu'on retrouvait parfois j'ai les jeunes, mais son vocabulaire et ses paroles démontraient une envie d'être grand. Un besoin d'être grand. C'était de la faute à Pacey. Il n'avait trouvé le repos que lorsqu'il avait commencé à élever Louis seul. Comme son père. Qu'il avait pris cette place dans la vie du petit garçon. A partir de ce moment le quotidien avait été accueillir les bras ouverts. Jamais Pacey ne s'était senti si paisible que lorsqu'il s'était rendu compte que tous les matins, il avait ce gamin à réveiller et à amener en cours. La vie aurait été encore mieux si Hayley avait été en vie, mais mieux que quiconque Pacey savait pertinemment qu'on ne pouvait pas tout avoir. Oh non, sinon le bonheur était trop grand et sa perte risquait d'être trop douloureuse.

Il n'était pas difficile de convaincre Pacey de sortir. Il fallait juste avoir les bons arguments et être la bonne personne. Dans le cas contraire, quand il disait non il était bien rare que son avis change. Mais c'était quelqu'un d'indécis par nature, légèrement timide et souhaitant toujours faire plaisir aux gens autour de lui. Il était ce gars qui disait « ce que tu veux. » avec un sourire pas parce qu'il en sait pas quoi choisir, mais parce qu'il vous laisse vraiment le choix.

Voir Hazel, ici, maintenant, était quelque peu troublant tout en étant réconfortant. Réconfortant parce qu'ils se connaissaient. Il devait donc se détendre parce que c'était Hazel. La bijoutière chez qui il déposait parfois un café, après avoir déposé son fils à l'école tout en étant en route pour l'hôpital. Elle l'avait fait des dizaines de fois avant ce soir et boire un coup c'était juste changer de substance ! Troublant, parce qu'en la voyant là il se rendait compte qu'Hazel était une amie, oui, mais que rien ne les empêcher d'aller plus loin. C'était la faute à ses amis tout ça. Convaincu qu'il fallait trouver quelqu'un à Pacey, seul depuis trop longtemps. Si il savait deux ou trois choses sur son passé, il comprendrait que la solitude ne l'embêtait plus désormais. Il était patient et il n'aimait pas brusquer les choses. Mais vu comment l'un de ses amis regardait Hazel, il valait mieux y aller avant que lui se décide à l'accoster. Il allait en quelque sorte jouer le héros de la soirée, sans qu'elle ne le sache... à moins qu'elle ait remarqué ses amis. Passons, ça restait énormément troublant de regarder une femme différemment qu'à l'accoutumé. Elle n'était pas si différente pourtant. Il l'avait toujours trouvé jolie, ce n'était pas nouveau. C'était peut-être l'effet soirée, bière et musique de fond qui rendait tout extrêmement... énorme.

Il voulait éviter de dire des choses qu'il ne devrait pas, mais c'était con, parce que c'était Hazel ! Elle l'avait vu, entendu dire des choses bien stupides qui expliquer en résumé ses mâtinés avec son fils où des patients de l'hôpital dont il se plaignait. Alors pourquoi était-ce si difficile, là, tout de suite, de lui dire un mot ? Il proposa alors, après une bonne grosse respiration, un verre. Il ne fit pas attention aux comportements de ses amis - bien que c'était drôle et qu'il n'avait qu'une envie, c'était rire comme un con.


« - J'pense que ça ira. L'un d'eux est un médecin, ne me demande pas lequel, tu risques de ne pas me croire. » Il jeta un coup d'oeil à Kevin, qui venait de frapper à l'épaule Jun toute en buvant d'une traite un verre de whisky alors que Ted fixait Pacey, curieux, trop sérieux. Il laissa le temps à Hazel de faire une remarque à ses amis avant de lui répondre : « - La table, c'est parfait. » Il lança un regard aux amies d'Hazel, les saluant vaguement pour ne pas être impoli. Bah quoi, il n'allait pas les ignorer quand même.

C'était étrange d'avoir Hazel à son bras. Oui, comme si ce simple geste, la sentir là à son bras, changer quelques choses. Il préférait ne pas y penser, guidant la demoiselle jusqu'à la table. Il laissa Hazel s'installait en premier avant de s'asseoir. Il se demanda alors ce que logiquement il devait faire... ouais, logiquement, on fait quoi maintenant ? Ah bah, on offre un verre. Elle buvait quoi à sa table... merde, il n'avait pas fait gaffe.

« - Pardon pour tout à l'heure, c'est juste que sans mon café à la main, je me sens complètement impuissant. » Oui, c'est ça, moque toi... de toi-même. Un serveur passa, regardant Pacey. « - Une bière et... »
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyMar 5 Nov 2013 - 20:40




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part

Les habitudes quotidiennes, là, Hazel n'y pensait plus. Au bras de Pacey, c'était comme si la soirée s'était transformée subitement en quelque chose de plus beau, d'inattendu et d'un peu magique. Ce bar qu'elle fréquentait pourtant régulièrement lui paraissait tout nouveau, vu sous cet angle-là. Quel angle ? Elle-même ne le savait pas, mais il ne s'agissait clairement plus d'une soirée entre collègues/amies, même si Hazel elle-même n'était pas capable de mettre un mot, une expression ou une phrase sur ce qui était en train de se passer. Au fond d'elle, c'était comme si elle redécouvrait Pacey. A cet instant précis, il n'était ni un infirmier, ni un papa, ni un livreur de café. Non, il était juste un homme sous sa forme la plus belle, noble et douce. Attachée à son bras, elle l'avait laissé choisir entre les spots qu'elle avait proposés, cherchant avant tout à trouver un terrain neutre, loin des deux groupes particulièrement parmi lesquels ils s'étaient l'un et l'autre intégrés ce soir-là. « J'pense que ça ira. L'un d'eux est un médecin, ne me demande pas lequel, tu risques de ne pas me croire » avait-il dit alors qu'ils fendaient les tables pour rejoindre celle qu'ils avaient repérée. Jetant un coup d’œil au-dessus de son épaule, Hazel observa une nouvelle fois le petit groupe d'amis de Pacey. «  L'automédication, ça doit être efficace » gloussa-t-elle non sans jeter un œil à son ami, soudainement intimidée par la carrure de celui qui se tenait à ses côtés. Oui, il se passait décidémment quelque chose de différent par rapport à d'habitude... L'un des amis de son compagnon de soirée les regardait bizarrement, et Hazel se surprit à penser qu'il ferait un parfait Hannibal Lecter.

Bientôt, ils étaient à leur table, qui les avait sagement attendus le temps qu'ils traversent la vaste pièce. Comme si elle ne se destinait qu'à les servir eux, ce soir. Encore une fois, l'esprit d'Hazel vagabondait, alors qu'elle s'efforçait de refuser à croire aux belles histoires qui finissaient bien. Allez, en face d'elle, c'était Pacey. « Pardon pour tout à l'heure, » commençait-il d'ailleurs, « c'est juste que sans mon café à la main, je me sens complètement impuissant. » Après avoir calé sa veste et son sac sur sa nouvelle chaise, Hazel croisa les mains devant elle, affichant un sourire intimidé qu'elle espérait cependant des plus assurés (assurance tous risques, en fait). « Je pense que l'addiction à la caféine se soigne par le sevrage, Pacey, » rit-elle non sans se sentir étrange à l'énonciation du prénom de son interlocuteur, « mais qu'on soit bien d'accord, moi je suis pas addict à ce point-là donc faudra que tu m'en rapportes très vite à la boutique ». Sans réaliser que ses paroles se contredisaient elles-mêmes, Hazel fixa ses mains, gênée de ne pas savoir quoi dire. Elle qui d'habitude était si à l'aise avec Pacey... « Mais t'en fais pas, en tout cas... » Se penchant au-dessus de la table pour clouer son regard dans le sien, histoire de se rassurer elle-même en se prouvant qu'il s'agissait du même Pacey que celui qu'elle connaissait déjà, la blonde creusa une fossette en souriant en coin avant que son regard ne soit attiré par le serveur qui se pointait. « Une bière et... » commanda le brun alors qu'elle se tâtait à choisir, s'imposant malgré elle les règles d'un first date. Il prenait une bière, elle devrait prendre pareil, non ? Sauf qu'elle n'aimait pas la bière... et que ce n'était pas l'heure pour un café. « Heu... » hasarda-t-elle comme pour retenir le serveur, imaginant sans doute que si elle ne le retenait pas d'une quelconque façon, il s'en irait et ne reviendrait plus. « Un Chardonnay ? » tenta-t-elle finalement en regardant Pacey, comme si elle attendait son approbation. « Une vieille habitude, le vin... » se défendit-elle finalement avant de reprendre là où elle en était avant d'être coupée, s'accoudant à la table pour poser son visage souriant sur ses mains. « Je disais donc, t'en fais pas, j'ai ptete eu l'air un peu coincée de toute façon, je pense qu'en fin de journée on est pas forcément au meilleur de notre forme... Le dernier café est loin. » Gloussant, elle croisa les bras sous sa poitrine pour s'adosser à sa chaise, sans cesser de fixer son presque-rencard-parce-oui-c'était-juste-un-ami. Se mettant à rire tout seule, Hazel repensa à ce qu'elle avait dit. « Quand je parlais de vieille habitude, je parlais pas de vieille habitude malsaine. Enfin, c'est pas vraiment une habitude, plus une tradition. Enfin, merde, je suis pas alcoolique, voilà. » Elle arrêta de rire, se pinçant la lèvre en regardant l'homme qui se tenait devant elle. Pourquoi ne l'avait-elle jamais vu comme ça auparavant, hein ? Pourquoi se sentait-elle ridicule à l'idée de le regarder comme ça ? « Autant l'uniforme d'infirmier est sexy, autant t'es pas mal comme ça, aussi » glissa-t-elle pour détendre l'atmosphère, se rendant compte bien trop tard qu'en fait, elle se sentait plus gênée de sortir une bêtise pareille que soulagée.

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptySam 23 Nov 2013 - 0:33

Can I buy you a drink ? •
JUST LIKE THAT, OK ?

Il y avait quand même quelques choses de très séduisant chez Hazel. Outre sa beauté forte, marqué, elle avait ce sourire expressif et contagieux. Pacey n'avait jamais vraiment fait attention à elle physiquement. Elle était avant tout la bijoutière qui lui avait vendu cette bague... Tiens, Pacey n'avait jamais retiré son alliance. Il n'avait jamais pensé à l'enlever, jusqu'à maintenant. Il faut dire qu'il n'était pas du genre à chercher le grand amour autour de lui, ni à chercher une conquête quelconque avec qui il passerait la nuit. Il n'était pas ce genre de gars, il savait qu'il ne pouvait faire ça à une femme. Ça serait trop... irrespectueux, sans doute ? Hazel ne méritait pas non plus d'être ou de devenir qu'un coup d'un soir. Il ne la connaissait sans doute pas très bien, mais il savait deux ou trois choses sur elle qui lui montrait qu'elle était quelqu'un de bien. Et les gens biens, c'était rare. Il le savait mieux que quiconque. Le souci avec Pacey c'est qu'il ne pensait qu'à son fils aujourd'hui. C'était son centre d'intérêt et tout son monde tournait autour de ce petit garçon. Louis était tout pour lui et c'était tout ce dont il avait besoin pour vivre. Il avait accepté la mort d'Hayley de façon à ce qu'aujourd'hui, malgré le vide qu'elle avait créé en partant, il aille bien. Quand elle est morte, il n'avait montré aucun signe du deuil. Rien. Tout le monde lui avait présenté ses condoléances, tout le monde avait tenté de lui remontait le morale, mais la vérité c'était qu'il avait fait son deuil dès le départ. Dès sa relation avec Hayley, dès le tout début il avait su qu'elle partirait plus tôt que prévu. Il savait que l'aimer de l'aiderais pas à survivre, mais que ça lui ferait plus de mal et pourtant il avait foncé tête baissée. Il voulait être à ses côtés, il voulait qu'elle partage sa dernière année avec quelqu'un qui l'aimait pour ce qu'elle était. Il voulait la voir partir, heureuse comme jamais.

Et il n'avait pas pleuré. Pas une seule fois.

Cependant, depuis la mort d'Hayley, retrouver une femme ne lui avait jamais vraiment traversé l'esprit. Il était sorti avec Neela, mais elle avait été la seule relation autre depuis la mort d'Hayley tout simplement parce que Neela... c'était Neela. C'était comme logique avec elle et même après leurs ruptures, ils avaient gardé cette complicité qui les caractérisait tant. Depuis, c'était le néant. Jusqu'à ce soir... Parce qu'il se retrouvait avec Hazel et que ce n'était pas rien. C'était surprenant même. Parce qu'il savait qui elle était et pourtant, il se sentait quand même légèrement mal à l'aise. Hazel était différente. Ce n'était plus la bijoutière chez qui il passait de temps en temps le matin déposait un café après avoir déposé son fils à l'école. Elle était une femme, attirante, pleine de charme. Et elle était toute à lui ce soir - du moins pour l'instant. Ils venaient de s'installer à une table, au bar et Pacey tenta de démarrer la conversation. Ce n'était pas un grand bavard, mais l'ambiance le poussait à s'ouvrir davantage.

« - Pas de problème, j'passerais. » Il restait très calme, très posé. Il devait avouer qu'elle lui rendre visite lui manquait parfois, ils n'échangeaient pas grand-chose, mais elle était ce barman qu'il n'avait pas. La fille à qui il parlait 5 minutes et à qui il racontait sa vie. Etait-elle autant gênée que lui ? Lui, Il l'était trop pour pouvoir répondre à cette question. Un serveur arriva et Pacey commanda une bière, parce que bon c'était un peu la spécialité de l'endroit. Il ne savait pas trop si c'était à lui de commander pour Hazel ou pas, mais il ne préférait pas commettre une erreur. Il afficha un sourire alors qu'elle commanda du vin. Il ne savait pas si il y avait des règles dans ce genre de situation, mais il devait avouer que ce soir n'avait rien à d'une pause-café le matin. Très calme, il écoutait Hazel avant de rire face à sa gêne. Oui, elle l'était. Il le remarqua. C'était rassurant.

« - Jusqu'ici j'ai toujours imaginé que tu mangeais et buvais uniquement du café. Alors... » Il marqua une légère pause avant de reprendre, se penchant à son tour vers Hazel : « - Et puis une femme qui bois du vin, c'est toujours plus classe qu'une femme qui bois une bière. » C'était que mon avis, après tout. Je ne savais pas de quelle façon aborder les choses, mais je savais juste que ce soir je n'étais pas Pacey l'infirmier. J'étais Pacey, le papa célibataire. Peut-être que mes amis étaient fous - vraiment fou - mais ils n'avaient pas tort : il était peut-être temps pour moi de regarder les femmes qui m'entouraient et d'arrêter d'être à ce point aveugle.

« - Et j'ai mis du temps à me préparer, mon fils s'est même plaint en disant que j'étais pire qu'une femme. » Il afficha un énorme sourire, se rendant compte qu'il retrouvait sans problème cette manie qu'il avait de s'ouvrir devant Hazel sans difficulté. On déposa alors un verre de vin et sa bière, mais du mauvais côté. Sans attendre, il prit le verre de vin pour le tendre à Hazel, un sourire sur son visage. C'était quoi cette réaction de dragueur des années 80 ?
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 24 Nov 2013 - 0:10




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part

Hazel avait longtemps été de celles qui rêvaient à la perfection, à une vie trépidante, remplie de passions et d'amour, d'accomplissements et de libertés. Mais le destin s'était posé en travers de son chemin de façon aussi subite qu'imprévisible. Quelques jours, une semaine peut-être, et elle avait redémarrer. Redémarrer en oubliant tout ce à quoi elle avait rêvé toutes ces années, faire comme si tout ça n'appartenait qu'à une autre vie, vécue depuis bien longtemps, alors qu'au final, elle s'était juste arrêtée à son commencement. Pourtant, elle avait été forte, Hazel. Elle s'était efforcée de l'être, parce qu'elle n'avait pas réellement eu le choix. Parce qu'aller de l'avant avait été la seule solution, et que ressasser le passé n'aurait fait que l'accabler, sans fin. Reprendre la bijouterie de ses parents avait été son unique but pendant un temps, et elle s'en était contentée, et de toute façon, vu le temps que ça lui prenait, elle n'avait pas réellement le choix. Elle devait réussir le peu qu'elle entreprenait, voilà comment elle rendrait hommage aux rêves qu'elle faisait autrefois, à cette envie d'entreprendre des études de médecine. A dire vrai, Hazel ne s'était pas mal débrouillée, au contraire. Les années lui avait donné une hargne, un besoin d'aller plus loin, toujours, et de ne jamais se reposer sur ses résultats, aussi positifs soient-ils. Penser à l'avenir, prévoir, et ne pas se contenter de ce pourquoi elle avait autrefois travaillé. Ce n'était pas la recette du bonheur, mais plutôt celle de l'angoisse et du stress, elle le savait, et pourtant, c'était la seule manière qu'elle avait trouvé de ne pas ressasser ce qu'elle avait abandonné. Ce n'était qu'en excellant dans ce qu'elle entreprenait qu'elle se pardonnait d'avoir tout laissé de côté, même si le choix ne lui avait guère été donné. Mais malgré tout, quelques années et une le dépôt d'une marque plus tard, Hazel n'était pas heureuse. Sans arriver à mettre le doigt de manière précise sur ce qui n'allait pas, elle savait qu'il lui manquait quelque chose, et qu'elle ne pourrait pas continuer indéfiniment sur cette pente.

Alors, en attendant, elle continuait. En attendant quoi ? La révélation, sans doute. En attendant de réaliser ce qui n'allait pas, et ce qui pourrait combler ce vide béant dans sa vie. Elle continuait comme si de rien n'était, tentant de trouver dans sa vie une satisfaction. Elle n'était pas à plaindre, elle le savait. Elle était entourée, et un exemple parmi d'autres était Pacey, qui lui apportait régulièrement un café le matin, alors qu'ils s'étaient rencontrés d'une des façons les plus impromptues qui soient. Comme quoi, la vie pouvait apporter des surprises, parfois, et cette soirée promettait une douceur qu'Hazel n'avait à la base pas prévue : celle de se retrouver face à un Pacey qu'elle appréhendait d'une manière toute différente.

« Pas de problème, j'passerais » répondit-il alors qu'elle lui demandait un peu de café, prochainement. La manière qu'il avait de lui parler l'intimidait au plus haut point, parce qu'il était sérieux et calme, ce qui lui donnait un air mystérieux qu'elle ne lui connaissait pas. « J'y compte bien », glissa-t-elle donc bêtement, cherchant à toute vitesse de quoi compléter ce qu'elle disait, juste pour ne pas avoir l'air d'une crétine finie. Mais non, elle n'avait rien à ajouter. Rien du tout, et elle était totalement ridicule. Heureusement, le serveur vint -presque- la sauver, puisqu'elle se noya dans ses pensées aberrantes, réfléchissant à la boisson qu'elle était autorisée à prendre ou non dans de telles circonstances. Oh, et puis merde. Vin, ce serait très bien, elle n'avait pas besoin de prétendre être quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ?

Elle tenta ensuite de détendre l'atmosphère en montrant son embarras, faisant de celui-ci une arme en elle-même. Le rire de Pacey la rassura. Oui, elle se sentait un peu mieux, maintenant. Au moins, ils en étaient tous les deux à peu près au même point. Mais pourquoi ce point précis, au juste ? Pourquoi cette gêne alors qu'au final, ils étaient strictement les mêmes que la dernière fois qu'il lui avait apporté du café ? Bonne question. « Jusqu'ici j'ai toujours imaginé que tu mangeais et buvais uniquement du café. Alors... » disait Pacey alors qu'elle le regardait avec un petit sourire timide, mais amusé. « Qui t'a dit que c'était pas la première fois que je bois du vin ? Si ça se trouve dans une heure je ferai un coma éthylique » lâcha-t-elle alors qu'elle ne pouvait empêcher sa jambe croisée de se balancer, révélant toujours cette gène horripilante. «  Et puis une femme qui bois du vin, c'est toujours plus classe qu'une femme qui bois une bière » argumentait Pacey, et déjà, Hazel répondait : « C'est ce que j'ai pensé. Tu veux pas me voir roter, je perds tout mon glamour. » Passant la main dans ses cheveux sans cesser de fixer son rencard, Hazel ne savait trop si l'angoisse s'accentuait ou si elle diminuait. Au final, elle avait toujours cette boule dans le ventre, alors, peu importait.

« Et j'ai mis du temps à me préparer, mon fils s'est même plaint en disant que j'étais pire qu'une femme » reprenait Pacey alors qu'on leur servait leurs boissons -dans le mauvais sens, bien sûr. Regardant le serveur repartir, les sourcils levés, amusée, Hazel ne put s'empêcher de commenter : « J'aimerais pas travailler ici, il a l'air crevé, le pauvre », puis elle reporta sur regard bleuté sur le jeune homme, qui déjà, lui tendait son verre rempli du nectar. « Merci... » lui dit-elle doucement avec un sourire malicieux, prenant délicatement son verre, non sans frôler -par accident, ou pas, personne ne le saura- les doigts de l'infirmier. Tiens, une confiance toute nouvelle... Pourtant, son regard finit par fuir celui de son compagnon de soirée, alors que, son verra toujours en main, elle attrapa la bière pour doucement la glisser vers de lui. « Louis t'épargne pas souvent, on dirait », glissa-t-elle en reprenant la conversation là où elle était restée. « ... mais ça valait le coup de mettre ce temps-là » dit-elle en baissant la voix en se rendant compte de ce qu'elle disait, croisant les doigts pour qu'il n'ait pas entendu la fin de la phrase. Chose qui serait inutile en soi, puisque le début suffisait entièrement à sa compréhension. Elle se reprit brusquement en tendant son verre vers lui. « A... à cette soirée remplie de surprises » toasta-t-elle en faisant tinter son verre contre la bière. Elle le porta à ses lèvres et en savoura la première gorgée, avant de dire, le plus sérieusement du monde : « Ça y est, je suis bourrée. » Et elle pouffa bêtement, pour finalement reprendre après quelques secondes d’égarement. « Et le boulot se passe bien, alors ? La vie, tout ça ? Le petit Stark est sage ? T'es toujours célibataire ? La journée s'est bien passée ? C'est tes potes qui t'ont forcé à venir sous la torture ? » Elle enchainait les questions, peut-être -et même sûrement- par peur que l'une d'elles ne ressorte. Autant la noyer dans le reste, tant qu'à faire. Elle but à nouveau une gorgée de vin et reposa le verre. « Deux gorgées, ça y est, dans quelques secondes je fais un coma éthylique. »

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 22 Déc 2013 - 18:52

Can I buy you a drink ?
JUST LIKE THAT, OK ?

Il pouvait encore s’entendre penser entre les quatre murs de sa chambre d’hôpital. Il se souvenait parfaitement du goût de la nourriture, de la taille de son matelas et du nombre de jours exacte passé dans cette même chambre. Il se souvenait de son psychiatre qui venait tous les mardis soirs, à la même heure, poser pratiquement les mêmes questions. Mais ce dont Pacey se rappelait le plus, en dehors des murs sans vie, c’était l’avenir qu’il avait imaginé pour lui. Il imaginait un futur qui allégerait le poids de la solitude qui trônait si lourdement sur ses épaules. Si l’incompréhension et l’enfermement avaient fait naitre en lui une profonde haine pour son père, il s’était tout autant haïs par la suite. Il s’était imaginé fonder une famille et avoir des fils. Il avait eu huit ans pour réfléchir à tout ce dont il aurait envie, tout ce qui serait primordial. Huit ans pour définir ce qui serait idéal pour effacer ces mêmes huit années sans rien. Il en avait très vite conclus qu’il voulait aimer. Pas comme son père avait aimé sa mère. Pas comme certains prétendait aimer. Il avait eu l’occasion une fois, au cours de sa cinquième année, d’avoir le droit à un cadeau. Une récompense pour sa bonne conduite. Un tout petit peu d’espoir dans les ténèbres. Un livre qui lui avait tout appris, en quelque sorte. Si les livres d’Histoire n’avaient plus aucun mystère pour lui, en revanche, ce petit cadeau avait tout chamboulé. Oui, Gatsby le Magnifique lui avait donné l’espoir nécessaire pour finir par sortir de ce trou et pour affronter le monde réel avec tactique et intelligence.

Logiquement, s’il avait toute suivie, il serait à ce jour marié, une femme et plusieurs enfants dans les bras. Mais il était sorti de cette sombre ville à 24 ans et aimer n’avait pas été une chose évidente pour lui. Il savait faire la différence entre l’attirance, l’attachement, le désir… Et lorsqu'il pensa qu’il ferait partie des personnes qui n’aimeraient sans doute jamais, Hayley était apparu devant-lui. Elle avait beau de plus être là aujourd’hui, il arrivait à sentir cette chose, ce petit truc qui nous disait que ce n’était pas rien. Que les sentiments sont bel et bien des choses constantes, à jamais ancré en nous. Comme si Hayley l’avait piégé dans son univers à elle et que l’idée d’y être enfermé semblait être la plus belle chose du monde. Plus le temps avançait, plus Pacey semblait satisfait de sa vie actuelle. Il n’était pas du genre à vouloir à tout prix retrouver quelqu’un, persuadé que Louis n’avait pas besoin de mère et que lui-même n’avait pas besoin de femme. Neela était vraiment un cas à part, un événement de sa vie qui avait été vitale pour lui. Désormais, assis en face d’Hazel, il se demandait si le destin n’essayait pas de lui dire quelque chose. Qui sait, peut-être Hazel était la prochaine étape de sa vie. La future histoire qui l’aiderait à vivre. Il ne voulait pas se donner de faux espoir, mais qu’y a-t-il de mal à imaginer le plus beau dans les moments les plus simples ?

Hazel était intelligente, ambitieuse, pleine de charme et le peu qu’il savait d’elle l’encourageait à en savoir plus. Alors c’était peut-être le moment idéal pour apprendre à la connaitre justement. Pour se rapprocher d’elle et si ça ne marchait pas, ils resteraient quand même mais, qui sait ?

« - Si c’est le cas, je tâcherais de jouer les héros et d’éviter tout accident. » C’était de la séduction, il s’en rendait compte. Il cherchait à séduire Hazel, tout en restant dans des tons très neutres. Était-il doué où devait-elle se dire qu’il était vraiment drôle à ce jeu ? Aucune idée, mais l’idée de prétendre être un séducteur né qui n’avait pas la moindre gêne pour lancer de petite phrase, était amusante. Parce que c’était une partie de lui qu’il oubliait constamment. Une partie de lui qui cherchait toujours à plaire. Il laissa échapper un sourire en entendant Hazel. C’est vraie que voir une femme rotée après une gorgée de bière n’avait rien de glamour. Surtout si on essaye d’imaginer Hazel, alors qu’elle représentait aux yeux de Pacey un certain savoir-vivre guidé par les bonnes manières.

C’était peut-être elle aussi, qui automatiquement faisait sortie le séducteur qui était en lui. Après tout, il plongeait ses yeux dans les siens et il ne regardait nulle part ailleurs. Il n’y avaient vraiment qu’eux, là, tout de suite. Le serveur s’était trompé en posant leurs verres, mais Pacey avait tenté de rectifier le tir un peu à l’’ancienne. Hazel venait de le remercier tout en reprenant la conversation. Il avait encore un léger frisson qui parcourait son corps à l’image du contact de la main délicate d’Hazel à la sienne.

« - Merci. » Il afficha un sourire intimidait, il avait toujours eu du mal avec les compliments. C’était un timide de base, alors ce genre de chose le faisait rougir comme une fille. Elle tendit alors son verre de vin et il l’imita avec sa bière. Maintenant qu’il y pensait, c’était lui qui allait finir par roter comme un vieil alcoolo. Tout en cognant avec légèreté sa bière à son verre, il lança : « -à cette soirée remplie de surprises. » Il avala une gorgée de bière, entendant Hazel avouait être déjà ivre, ce qui marqua de le faire sourire de nouveau. Son sourire augmenta face aux questions d’Hazel.

« - Oui, ce sont eux qui m’ont un peu forcé à sortir ce soir. On va dire que leurs missions dans la vie c’est de me trouver quelqu’un. » Il laissa son regard se balader dans le bar, pour regarder ses amis qui déliraient comme des crétins. Ils étaient gentils, ils avaient un bon fond et tout ceci partait d’un bon sentiment. « - Sinon tout va bien, j’ai beaucoup d'heures supplémentaires et Louis grandit un peu trop vite, mais tout va bien. » Il porta une nouvelle gorgée à ses lèvres, répondant à Hazel.

« - Fait moi signe quand je vais devoir te porter à bras nus jusqu’à l’hôpital comme superman. » Il ria, avant de reprendre. « - Et toi alors ? Tu n’as personne en vue ? » Hop, une nouvelle gorgée entre les lèvres, histoire de pas faire attention à ce qu’il venait de demander.
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 22 Déc 2013 - 23:39




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Hazel n'avait jamais été particulièrement douée face à la gent masculine. Pas catastrophique non plus, puisque ses courbes faisaient tout le travail pour elle. Mais voilà, ses courbes étaient aussi son problème majeur lorsqu'il s'agissait d'aborder quelqu'un du sexe opposé dans ce genre de contextes. Parce que c'était si facile de s'y arrêter, et que Hazel n'avait jamais été du genre à s'en servir d'une manière ou d'une autre. N'allez pas penser pour autant qu'elle n'avait jamais vécu d'histoires d'un soir, au contraire. C'était ce qu'elle vivait en boucle depuis des années, après un échec des plus cuisants qui n'avait eu de cesse de lui rappeler, année après année, que ses rêves, qu'ils soient professionnels ou personnels, n'étaient pas destinés à être réalisés. Elle comblait ses besoins physiques de tant à autre, se perdant dans les bras d'un inconnu pour s'en enfuir aussitôt après, mais jamais elle n'avait eu besoin de réellement jouer de son charme. Pas de ce charme là, en tout cas. Pas de celui qui consistait à se montrer intelligente autant que désirable, et aussi intéressante que jolie. Les one-night stands n'avaient pas besoin qu'elle leur récite les lois de Newton, mais juste que son décolleté laisse percevoir ce qu'il fallait de chair. Elle n'aimait pas ça. En réalité, elle détestait ça, mais c'était tout ce qu'elle pouvait offrir, et tout ce qu'elle pouvait obtenir en retour.

Seulement, cette fois, c'était différent, et elle se plaisait à penser qu'en face d'elle, Pacey ressentait aussi cette chaleur toute nouvelle, comme la création d'un nouveau lien qui se tissait aussi rapidement qu'avec douceur. Ses yeux se perdaient sur les lèvres de l'infirmier, puis dans son regard. C'était stupide, sans doute. Oui, sans aucun doute possible, c'était stupide. Car pourquoi ce genre d'aventures lui arriverait à elle ? Elle était pourtant destinée à travailler sans relâche en rêvant d'une vie meilleure, voilà quelles étaient les promesses que la vie lui avait faite des années auparavant en emmenant ses parents. Et pourquoi ce soir-là, parmi tous les autres, promettait quelque chose de si inattendu et différent ? C'était différent de ces hommes qui la dévoraient simplement du regard, d'une façon si insistante qu'elle était tentée de s'en aller en courant pour se réfugier chez elle. Et ce qu'elle ressentait était différent de ce feu qui bouillait à l'intérieur d'elle, cette simple envie physique qui la dévorait jusqu'à ce qu'elle soit rassasiée. Non, cette fois, c'était pire. C'était inattendu, inconnu, intimidant. Et elle se sentait stupide.

« Si c’est le cas, je tâcherais de jouer les héros et d’éviter tout accident. » riait-il alors qu'elle essayait de se remettre dans le droit chemin et d'éviter de faire un malaise de timidité. C'était Pacey, après tout... Et Pacey, 1), n'était pas de ces connards qui cherchaient juste à ... trouver un endroit accueillant pour leur virilité le temps d'une nuit ; 2) était un homme qu'elle avait toujours apprécié, même s'il ne lui avait pas toujours fait cet effet et 3) était infirmier, aussi, si la pression la faisait défaillir, il saurait sans doute la ranimer.  « J'espère bien, je veux pas mourir avant d'avoir rencontré l'amour » lança-t-elle bêtement alors que son regard se perdit de l'autre côté du bar, juste pour ne pas affronter le regard du beau brun après la connerie qu'elle venait de dire. Elle faisait référence à toutes ces fois où ils s'étaient parlé de leur vie, se disait-elle, mais le contexte était trop différent pour que ça apparaisse ainsi. Alors, autant fuir les regards, faire comme si rien de bizarre ne se passait, et attendre que l'alcool vienne. Mais, sans qu'elle ne s'en rende compte, ses pupilles se posèrent à nouveau sur lui, et elle le fixa, un fin sourire étirant ses lèvres.« Et puis, les soldes arrivent. Je veux pas manquer ça. » C'était à plus court terme, mais on faisait avec ce qu'on avait... Et elle, tout ce qu'elle avait, en plus de sa solitude, c'était des revenus plus que corrects.

L'alcool, enfin l'alcool ! Enfin elle allait se détendre. C'était soit ça, soit elle devrait chercher un revendeur de marijuana dans le bar (avec le monde présent ce soir-là, elle était à peu près sûre d'en trouver un si elle le désirait, d'ailleurs). Elle récupéra son verre sans réellement maitriser ses gestes. Elle se découvrait un côté séducteur qui l'impressionnait autant qu'il l'intimidait. Et si elle faisait complétement fausse route ? C'était Pacey, merde ! Elle ne voulait pas perdre son amitié en croyant une seule seconde que quelque chose de plus était possible.

Hazel ne pût s'empêcher de remarquer la gêne de l'infirmier lorsqu'elle le complimenta sur son apparence. Encore une connerie. Elle les collectionnait. Finalement, heureusement que ses courbes étaient là pour la rattraper. Sauf que si Pacey s'en moquait... Et Pacey se moquait sans aucun doute de tout ça, de toute façon. Allez, hop hop hop, alcool. « A cette soirée remplie de surprises », répéta-t-il alors qu'ils trinquaient.

Après sa première gorgée, Hazel se lança à nouveau dans des questions et des remarques. Le silence lui faisait peur, surtout dans une situation comme celle-là. Parler était ce qu'il y avait de plus rassurant. « Oui, ce sont eux qui m’ont un peu forcé à sortir ce soir. On va dire que leurs missions dans la vie c’est de me trouver quelqu’un » répondit Pacey (à quelle question, déjà ?). Bizarrement, elle se souvenait juste de celle qui, au milieu, l'avait embarrassée. Elle aurait pu lui demander au passage comment il préférait cuisiner le saumon que cela ne l'aurait même pas étonnée. « Ils n'ont pas forcément tort sur ce coup. Tu mérites de revivre tout ça » glissa-t-elle en portant à nouveau son verre à ses lèvres. « Après, moi j'ai la naïveté de penser que quand ça doit se faire avec une personne en particulier, ça se fera », ajouta-t-elle en haussant les épaules. « Y'a pas besoin de forcer les choses. » Soupirant, rêveuse, elle se justifia. « Mais bon, moi, ce que j'en dis... Avis d'une célibataire un peu trop idéaliste. » Pacey continua à répondre à ses questions -vous savez, celles dont elle se souvenait à peine... « Sinon tout va bien, j’ai beaucoup d'heures supplémentaires et Louis grandit un peu trop vite, mais tout va bien. » Faisant glisser son index sur le pourtour de son verre, Hazel pencha la tête pour lui répondre. « Je suppose que c'est comme ça que va la vie... Et t'es un très bon père, que Louis grandisse comme tous les autres enfants n'y changera rien. » Alors qu'elle portait une nouvelle fois son verre de vin à ses lèvres, elle ne pût s'empêcher de rappeler qu'elle n'était plus très loin du coma éthylique, chose à laquelle Pacey répondit par un : « Fait moi signe quand je vais devoir te porter à bras nus jusqu’à l’hôpital comme superman. » Hazel rit bêtement -décidémment, elle était très bête ce soir-là- avant de répondre. « Ce n'est plus qu'une question de minutes. » Elle avait oublié jusqu'aux collègues de Pacey et aux siennes, vraiment, le reste n'avait plus d'importance. Elle entendait juste la musique, et puis la voix de son ami. Il n'y avait rien de plus agréable. La question qu'il lui posa ensuite fut cependant des plus surprenantes. Surtout pour elle qui, emportée dans ses pensées, s'était imaginée devant l'homme de sa vie -oui, oui, à peine emportée. « Et toi alors ? Tu n’as personne en vue ? » Oui oui, cette question-là. « Je, heu... » Non, oui, non, oui, noui ? ... heureusement, un gong bien la sauver. Oui, le début d'une chanson qui la fit réagir immédiatement. « J'ai envie de danser », lança-t-elle spontanément en jetant un coup d'oeil à la foule. Quelques personnes, ça et là, sans doute plus réellement sobres, dansaient sur place à défaut d'espace. « Enfin, je veux dire, j'adore cette chanson. »

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyLun 30 Déc 2013 - 20:02

Can I buy you a drink ?
JUST LIKE THAT, OK ?

Il n'avait jamais rien espéré en retour quand une femme lui plaisait. Encore fallait-il qu'une femme lui plaise. Ça traversait rarement son esprit. Il pouvait trouver une femme belle, jolie, adorable, mais rarement il se sentait attiré vers elles. Pacey était convaincu que c'était de sa faute. Qu'il devait dégager quelque chose qui faisait fuir. Une odeur, un sentiment, un frisson qui disait : ne vous approchez pas de moi, je vous blesserais. Il avait l'impression que cette chose l'entourait et faisait fuir et au fur et à mesure, il en oubliait que la séduction était un art qui s'apprenait, s'appliquer et faisait parfois des miracles. Au lycée il avait été un très bon dragueur. Il n'avait pas enchaîné les petites-amies, mais elles étaient toutes considérées comme « difficile » à avoir. Mais c'était le lycée, l'époque de l'adolescence, des erreurs, de l'apprentissage, de l'insouciance... La vérité c'était qu'on lui avait volé la partie la plus importante de sa vie. Celle où il aurait appris à grandir. Celle où il aurait appris à être un homme. La vérité c'était qu'on lui avait arraché tout ça pour le balancer dans une longue et douloureuse solitude qui aujourd'hui encore le tourmente. Alors pour arriver à trouver la lumière, il s'était battu, mais draguer et séduire n'avait plus été une priorité. Tout ce qu'il désirait après ça, c'était rencontré des gens simples, des gens bons. Des personnes à l'âme généreuse, à l'opposer de ceux qu'ils avaient côtoyés dans le Connecticut. Quand il en trouvait, il s'attachait à eux avec une telle facilitée que ça en été déconcertant. Mais surtout, il éprouvait le besoin de devoir les protéger, les aider, pour qu'ils ne connaissent jamais les ténèbres que lui avait dû un jour traverser. Jamais.

Assis en face d'Hazel, il avait l'impression d'être complètement libre de ne penser à rien d'autre qu'à elle. D'effacer pour l'instant tous les problèmes qu'il avait en tête pour se focaliser sur sa personne. Et il avait vraiment envie d'en savoir plus sur Hazel, d'être à ses côtés et d'oublier le reste. Il était persuadé qu'elle en valait la peine. Oui, il pouvait le voir à travers ses yeux. Le sentir dans son sourire. Ils n'avaient pas à se forcer à quoi que ce soit, non. Du moins lui ne se forcer pas à être avec elle. Il se sentait à l'aise, confortable et tenter de retrouver les brides de séducteurs qui étaient caché en lui. Alors qu'il plaisantait en disant qu'il allait jouer les héros et lui sauver la vie - ce qu'il était franchement capable de faire, Hazel lança tout simplement qu'elle aurait aimé rencontrer l'amour avant de mourir. Un sentiment qu'il ne pouvait que partager. Il ne s'était rendu compte que bien plus tard, qu'il avait aimé Hayley comme on rêve tous d'aimer et d'être aimé. Et le sentiment d'avoir connu ça le soulageait à affronter la mort. Il n'était pas en danger, mais quand Hayley n'était plus là, il était très triste. Il savait qu'elle allait partir, mais il devait quand même se reconstruire sans elle et vivre. Et c'est alors que quelqu'un lui avait dit que lui, au moins, il avait aimé. Et ça lui avait donné la force d'avancer. De continuer à sourire et respirer. Pour lui, pour Louis et pour Hayley. Du coup, il senti légèrement triste d'entendre ça. Il préféra alors gardé le silence, ne lâchant pas la jeune femme du regard. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise ou quoi que ce soit. Elle regardait ailleurs, avant de finalement revenir à lui. Il hésita à baisser les yeux, soudain pris de timidité, mais se concentra de sourire à sa remarque.

L'alcool arriva alors, une bière, du vin. Le mélange parfait pour débuter la soirée qui avait déjà bien commencé. Après un léger malentendu de la part du serveur, les deux jeunes amis trinquèrent à cette soirée.

« - Non, ce n'est pas idéaliste... ou alors je le suis aussi. J'ai tendance à croire qu'on croise plusieurs fois certaine personne pour une raison. Et que si un jour il doit se passer quelque chose, il se passera quelque chose. Voilà pourquoi j'étais un peu contre venir ce soir. Je n'aime pas forcer les choses. » Il porta la bouteille à ses lèvres, avalant une nouvelle gorgée, avant d'ajouter : « - Mais j'ai de la chance d'être tombé sur quelqu'un qui pense comme moi. »

Est-ce qu'il parlait d'elle ? Sûrement sans le faire exprès et maladroitement. Après tout, ils s'étaient rencontrés une première fois à l'hôpital, puis une seconde fois dans sa boutique et ils avaient passé du temps à trouver la bague idéal pour Hayley. Et puis, au fil du temps, ils avaient tissé ce lien très simple et sans prise de tête. Un bonjour le matin, un petit café, quelques nouvelles. Ils n'avaient jamais vraiment passés du temps ensemble, tous les deux. C'était une première pour l'un comme l'autre et c'était agréable. Peut-être que pour la première fois Pacey voyait Hazel autrement que comme la fille de la boutique à bijou. Il l’apercevait comme une potentielle histoire. Qui sait ? Pourquoi pas...

« - Merci. » Il était très touché d'entendre qu'il était un bon père, ce n'était pas quelque chose qu'on avait l'occasion de lui dire souvent. Il avait peur parfois que ça ne soit pas le cas, qu'il fasse les choses mal. Le fait qu'Hazel lui dise ça le rassurait énormément. Il ne pouvait que la remercier pour ça. Pacey était alors prêt pour lui sauver la vie, plus qu'une question de minute apparemment. Ce qui le fit sourire. Il posa alors une question à Hazel, pour savoir si elle avait quelqu'un en vue, mais en très peu de temps, la conversation dévia sur la chanson qui jouait... Hazel lança alors qu'elle voulait danser pour se reprendre. C'était très doux comme musique, très romantique aussi.

« - Viens. » Il se releva, tendant sa main. « - Aller, viens. »

Il souriait, sachant pertinemment qu'il n'était pas très bon danseur, mais vu le rythme ça ne serait pas désastreux. Il conduisit Hazel dans l'espace prévu pour danser, malgré quelque danseurs, il était persuadé que personnes n'allaient les bousculer. Il attira Hazel contre lui, posant une main derrière son dos, se déhanchement doucement pour suivre le rythme sans perdre un seul instant son sourire.

« - Je dois t'avouer que j'ai pas la moindre idée de qui chante ça. J'ai une terrible culture musicale. »
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 5 Jan 2014 - 22:56




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Voir ses rêves s'envoler à la mort des deux êtres qui comptaient le plus à ses yeux n'avait pas été une chose facile à ses yeux. Parce que c'était cruel de s'en plaindre, que ça aurait paru immature, égoïste et capricieux de ne pas accepter ce que ses parents lui avaient laissé en décédant. Elle n'aurait pas pu refuser cet héritage, ça aurait été indécent, irrespectueux. Et pourtant, elle avait abandonné la fac, et tant d'autres choses encore. Elle s'était brusquement décidée à tout abandonner, tout ce qu'elle avait chéri jusqu'alors, pour se reconstruire autrement. Sur de nouvelles bases, sans rien pour lui rappeler ce qu'elle avait du laisser de côté. Et au fur et à mesure des années, elle s'était autorisée à rêver à nouveau, un tout petit peu. Elle avait décidé de faire plus que reprendre son héritage familial. Elle voulait le développer, l'honorer et se l'approprier. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, de toute façon. Donner le meilleur d'elle-même, quitte à ce que ce soit dans un projet qu'elle n'avait de base pas choisi. Et ça l'avait occupée plusieurs années. Pendant plusieurs années, elle avait eu l'esprit occupé à chaque heure du jour et de la nuit. Elle ne voulait pas faillir à ce projet et ce nouveau rêve. Maintenant... maintenant, l'objectif était atteint. Elle avait sa propre marque, créait ses propres bijoux et recevait des commandes de partout autour du monde. Elle avait donné son visage à la marque, elle accordait des interviews dès qu'une nouvelle collection se lançait. Mais au final, même si le rythme était aussi éreintant qu'au début, il n'y avait plus cette objectif à atteindre. Le maintenir, peut-être... Mais ce n'était pas ce qu'elle recherchait. Ce n'était pas ce qui l'excitait et lui donnait l'impression de vivre pleinement. Déjà à l'époque, ça avait été une méthode de remplacement, mais elle s'en était contentée. Car il y avait ce but à atteindre, ce défi qu'elle s'était lancé. Maintenant, que restait-il ... ? De l'argent. De l'argent, deux collections par an, et voilà. Ce n'était pas ça, vivre.

Vivre, c'était ce qu'elle ressentait à cet instant précis, alors qu'elle était assise face à une connaissance, un ami, peu importait quelle étiquette elle pouvait lui coller. Pacey avait toujours été celui qui lui amenait du café, de temps à autre, pour parler de tout et de rien, du quotidien comme du dernier film à succès qui était sorti. Jamais elle ne l'avait perçu autrement que comme un ami, se disait-elle maintenant à regret. Sans doute trop obnubilée par son travail, elle n'avait pas songé un seul instant à le considérer autrement. Pourtant il se tenait là, face à elle, buvant une bière au lieu d'un café, portant un costume plutôt qu'une blouse d'infirmier. Quelque chose avait changé, subitement. Quelque chose qu'elle n'aurait pas su expliquer. Mais c'était différent, ce qu'elle ressentait face à lui. Quelque chose de nouveau s'était crée, et c'était agréable. C'était comme une première bouffée d'oxygène après avoir été sauvé de la noyade. C'était comme la sensation de l'eau fraiche sur vos lèvres alors qu'on venait de vous retrouver au milieu du désert. C'était comme chaque victoire de la vie, comme une combinaisons de toutes ces joies. C'était comme enlever ses talons après une journée passée perchée à dix centimètres du sol. Et c'était à la fois tellement plus agréable... C'était doux, c'était spontané et inattendu, et quelque part, c'était comme si elle se réveillait après un coma.

Quoi de mieux qu'un tête à tête, après tout, pour faire s'évaporer la solitude qui l'entourait continuellement ? Quoi de mieux que de se retrouver face à un être tel que Pacey, qui, quelque part et aussi égocentrique que ce soit de le penser, n'était, à cet instant, qu'à elle ? Un tête à tête inattendu, ce qui en faisait d'autant plus une surprise des plus belles. Son quotidien s'était brisé, et elle se sentait vivante à nouveau. Vivante, certes, mais intimidée, également. Parce que si cette surprise était belle, elle n'en était pas moins paralysante. Autant de sentiments contradictoires qui rendait Hazel peu sûre d'elle, dans ses gestes et ses paroles. Si elle était à l'aise dans son quotidien, que son élocution valait presque celle d'un politique et sa démarche celle d'un mannequin, là, tout venait de basculer. Heureusement qu'elle était assise, après tout. C'était déjà un point positif. Et plus le temps avançait, plus elle se détendait. Peut-être qu'on avait mis du GHB dans son verre de vin, se dit-elle à un moment. Ou peut-être était-ce simplement les effets de l'alcool, ou le simple fait de réaliser que face à elle ne se tenait pas un Don Juan italien aux cheveux gominés et à la chemise ouverte jusqu'au nombril. Non, c'était Pacey, et elle le savait, elle n'avait rien à craindre de lui. Parce qu'elle le connaissait, parce que c'était un homme bien. « Non, ce n'est pas idéaliste... ou alors je le suis aussi », répondait-il à sa remarque mièvre. « J'ai tendance à croire qu'on croise plusieurs fois certaines personnes pour une raison. Et que si un jour il doit se passer quelque chose, il se passera quelque chose. Voilà pourquoi j'étais un peu contre venir ce soir. Je n'aime pas forcer les choses. Mais j'ai de la chance d'être tombé sur quelqu'un qui pense comme moi. » Hazel ne put s'empêcher de sourire. Si elle était tombée sur n'importe quel autre homme que Pacey, nul doute qu'elle serait partie en courant. Juste parce que ce genre de discours avait plutôt tendance à être de ceux prémâchés qui permettent de mettre une femme dans un lit. Mais là, c'était Pacey qui parlait. Alors bêtement, sans le quitter du regard, elle but une gorgée de vin, puis pencha la tête. « Je crois qu'on est une espèce en voie de disparition. Mais le principal c'est qu'on se soit trouvés. » Elle eut une petite pensée pour le couple de mammouths de L'Age de Glace avant de penser, paniquée, que ça pouvait sonner comme une proposition de reproduction. Genre repeupler la Terre avec leurs enfants, que des gens bien, comme eux. Ne pas paniquer. Ne pas paniquer... « Peut-être qu'au final, forcer les choses proprement, ça agit juste en tant que catalyseur... Ça permet juste de gagner du temps. Peut-être que ce soir, tu rencontreras celle qui deviendra celle avec qui tu finiras ta vie. Celle que, si tes amis ne t'avais pas forcé à venir, t'aurais rencontré dans le métro dans deux ans quand elle aurait fait tomber son rouge à lèvres de son sac. » Elle ne le quittait pas des yeux, et ce n'était même pas volontaire. Elle ne pouvait pas s'empêcher. Il y avait quelque chose de nouveau, d'électrique et de timide à la fois. Quelque chose d'excitant et de gênant.

Arriva le moment où elle commenta son rôle de père. Pacey, un homme mature et responsable, le père idéal. Il le remercia presque timidement. Bientôt il fut prévenu qu'il risquait d'avoir besoin de la secourir. L'alcool, non, elle ne tenait pas très bien ça. Et elle le sentait arriver comme un rat d’égout qui se serait roulé dans un jus de poisson pas frais : le stress accélérait encore les effets de l'alcool. En conclusion, elle était bientôt foutue. Mais au moins, Pacey était au courant. Celui-ci, d'ailleurs, en profita -ou pas- pour lui demander si elle avait quelqu'un en vue. Il fallait feinter. Que pouvait-elle répondre ? « Toi, peut-être bien. T'as pas envie de manger un truc ? » Non, c'était impossible. Heureusement, c'est le moment que choisirent les Scorpions pour débarquer. Et si, en temps normal, Hazel aurait sans aucun doute réfléchi à deux fois avant de hurler qu'elle voulait danser, là, n'importe quoi était synonyme de feinte. Non, elle n'était pas en train de lui demander de l'inviter à danser... Ça aurait été ridicule au plus haut point, n'est-ce pas ? Ça aurait fait bal de promo de jeunes adolescents, non ? ... bon, d'accord, c'était exactement ce dont ça avait l'air. Mais c'était agréable et doux. De se sentir écoutée, de partager, comme ça. « Viens. » Pacey était debout, face à elle, et lui tendait la main. Elle se sentait encore plus ridicule. C'était comme si elle lui forçait la main à quoi que ce soit... Hésitante, elle le regardait. « Aller, viens », insistait-il. Dans un élan de folie, elle but une large gorgée de vin -non sans penser après coup que Pacey pouvait penser d'elle qu'elle devait avoir un problème d'alcool-, puis se leva en glissant sa main dans celle du jeune homme. Elle n'était pas bonne danseuse. Pourquoi avait-elle balancé ça comme feinte ? Avec la foule qu'il y avait ce soir, elle aurait sans doute pu trouver des réflexion lambda à faire sur un client. La pseudo piste de danse n'était pas très loin de leur table, et bientôt ils dansaient, doucement, sur le rythme de la chanson. Il avait passé sa main dans son dos, elle avait posé ses bras sur ses épaules. Leurs visages n'étaient plus qu'à un nombre restreint de centimètres et, en réalité, cette distance était en grande partie due à leur -pourtant faible, elle avait quand même des talons- différence de taille. Le sourire de Pacey, sur cette musique, n'en ressortait que plus apaisant, doux et rassurant. « Je dois t'avouer que j'ai pas la moindre idée de qui chante ça. J'ai une terrible culture musicale. » Avec un sourire, Hazel détourna la tête, amusée. « Je peux pas t'en vouloir, je ne connais que parce que c'était le groupe préféré de mon père... Si je te parle d'animaux du désert dont la piqure est potentiellement mortelle ? » Son regard bleuté s'était relevé vers celui de l'infirmier, et, sans perdre son sourire, elle ajouta : « Désolée pour les devinettes à la con, ça aussi, c'était le truc de mon père. C'est les Scorpions. » Et puis, elle se tût. Pour le regarder, doucement, simplement. Cet instant, malgré le monde autour, était comme le leur, rien qu'à eux. Il n'y avait qu'eux. Et ses iris bleus. Et puis, avec douceur, elle posa sa tête sur son épaule. « Tu t'imaginais ça comme soirée, toi ? » Dans l'esprit d'Hazel, quelque chose venait de se révéler. Ce qui lui avait manqué tout ce temps... C'était un Pacey.

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyJeu 16 Jan 2014 - 22:03

Can I buy you a drink ?
And then we can danse until the end of the world.

Qu'est-ce qui était en train de se produire ? Un léger sourire aux lèvres, Pacey se concentra un instant sur sa bière. Ils étaient tous deux des espèces en voie de disparition qui s'était trouvé, par chance. Pour la première fois depuis longtemps Pacey se sentait gênait parce qu'il réalisait que la femme devant lui était quelqu'un qui lui plaisait. Il n'avait jamais vu Hazel autrement et tout changeait subitement. C'est comme quand il était au lycée et que d'un coup, on lui faisait la remarque que sa bonne copine Julie était quand même pas mal et que c'était bizarre qu'ils n'étaient pas encore sorties ensemble. D'un coup, son cerveau s'était mis à carburé à toute allure voyant d'un coup sa super pote autrement. Du garçon-manqué qui jouait au foot avec lui depuis tout petit, il avait désormais l'impression que voir Julie, tout simplement. Une fille avec qui il pouvait construire quelque chose, encore plus fort que cette amitié qu'ils avaient déjà créée. La même chose se produisait aujourd'hui, avec Hazel. Il ne l'avait jamais vu autrement qu'une bonne amie et désormais cette image cessait d'exister pour laisser place à une autre. Une autre facette d'Hazel qui prenait de plus en plus place dans son esprit à t'elle point qu'elle finissait par effacer ce qu'il savait déjà sur elle. Le stress sans doute, de ne pas être à la hauteur. Peut-être qu'Hazel ne l'imaginait pas du tout comme un 'probable' qui sait ? Peut-être qu'elle était juste ravie de partager sa soirée avec un ami, sans se poser plus de questions que ça ? Ceux qui disent que les hommes ne se prennent pas du tout la tête dans ce genre de situation sont clairement des idiots. Il suffisait de lire les pensées de Pacey pour comprendre qu'à chaque seconde une question lui arrivait en pleine face. Le pire sans doute, c'était qu'il imaginait les conséquences de ses actes comme si le moindre faux pas était fatidique.

C'était là la preuve qu'Hazel lui plaisait. Pas seulement parce que c'était une belle femme avec qui il pouvait bien s'entendre. Non, il y avait quelque chose chez elle qui lui donnait ce frisson que d'autre femme lui avait un jour procurait. Cette espèce de choses qui le retournait complètement parce qu'il avait peur que son idiotie brise tout. Et parce qu'il voulait plaire à tout prix et réussir à entrer dans la vie de la personne en face de lui. Il ressentait cette impression que quelque chose de bien pouvait naitre d'une histoire avec elle. C'était peut-être terriblement stupide de penser les choses ainsi, mais Pacey était ainsi. Pour lui les choses étaient évidentes dès le départ. Et il avait la manie de s'attacher très vite aux personnes qui l'entouraient, mais uniquement quand ces dites personnes étaient de bonne personne. Pour Pacey, c'était important de garder les gens biens à ses côtés. D'être là pour eux. Sans la quitter des yeux, Pacey buvait ses paroles tout en approuvant ce qu'elle disait. C'est vrai, peut-être que forcer les choses permettaient de gagner du temps. Ça ne marchait peut-être pas tout le temps, mais parfois si. Après tout, la preuve. Il ne serait pas en face d'Hazel ce soir si ses amis ne l'avaient pas forcé. Et l'idée de l'inviter à sortir ne lui aurait pas traversé l'esprit. Qui sait, il n'aurait réaliser son attirance pour Hazel que quelques mois plus tard, peut-être même des années ? Personne ne sait. Elle marquait donc un point. Il ne pouvait rien dire de plus, si ce n'était approuver complètement. C'est fou comment il n'arrivait pas à se détacher de son regard. Il n'avait pas autant souris depuis longtemps d'ailleurs. Il était charmé, par Hazel.

Sa façon de parler, d'être. D e sourire, de se tenir. Hazel avait quelque chose qui l'intimidait presque. Le genre de femme qui semblait trop bien pour lui. Mais Pacey n'était pas du genre à se décourager. Si quelqu'un lui plaisait, il devait tenter quelque chose. On ne risquait rien à essayer. Sur la piste de danse, ils s'étaient rapprochés pour bouger au rythme d'une chanson qu'il n'avait jamais entendue. Sa culture musicale était assez ridicule, les années passées dans cette chambre d'hôpital ne l'avait pas aidé. Et aujourd'hui, il n'écoutait pas vraiment les nouveautés et la radio n'était pas vraiment existante dans sa vie. Il connaissait cependant des vieux tubes des années 60. Pacey n'était pas un danseur très doué, mais il connaissait les bases. Ils se retrouvaient d'un coup assez proche l'un de l'autre et Pacey sentait que ça lui mettait un peu plus la pression. Pourtant il suffisait de regarder Hazel pour se sentir quand même plus léger. Plus calme. Ce n'était qu'une danse après tout.

Pacey aimait beaucoup les devinettes, ça l'amusait. Mais avant qu'il ne réponse, Hazel avait déjà repris la parole. Secrètement, il notait ça dans une partie de sa tête. Comme si cette chanson allait avoir une importance capitale à l'avenir. Il avait l'impression qu'Hazel avait un lien très fort avec son père.

« - Oh tu sais, j'adore les devinettes moi. » Il afficha un plus grand sourire avant de laisser le silence prendre le dessus n'écoutant désormais plus que la musique de fond. Il gardait ses yeux dans ceux d'Hazel avant de la laisser poser tranquillement sans tête sur son épaule. D'un coup, il remarqua plus loin au bar les amis avec qui il était venu. Hazel lui posa alors une question. La réponse était tellement évidente. Il pensait finir sa soirée chez l'un de ses amis, restant sobre pendant que les autres auraient atteint le sommet de l'ivresse. Il pensait finir sur un canapé, à sourire face aux crétineries de ses amis. En aucun cas il pensait que sa soirée se déroulerait aussi... aussi bien. De savoir maintenant qu'Hazel avait sa tête sur son épaule, qu'elle était si proche de lui, l'effrayait. Sentait-elle la vitesse à laquelle son coeur allait ? Pouvait-elle sentir le frisson qu'il ressentait en sachant qu'elle était si proche de lui ? Sentait-elle sa main légèrement tremblante ? Pouvait-elle se rendre compte de la puissance que sa présence avait sur le jeune infirmier ? Sans doute, il n'en savait rien. Mais lui, il aimait ça. Il aimait cette peur qui le traversait à l'idée qu'Hazel se rend compte de ce qu'il ressentait d'un coup. Il aimait le fait de l'avoir dans ses bras, de danser avec elle. Il appréciait pleinement sa compagnie comme jamais. Etre nerveux, c'était la preuve qu'elle lui plaisait énormément. C'était la preuve qu'il ne voulait en rien gâchait ce qu'il se passait actuellement.

« - Pour être honnête, je ne pensais pas que ma soirée se déroulerait aussi bien. » Son sourire l'avait peut-être quitté, mais son regard en disait long. Hazel ne le voyait peut-être pas, mais il était en train de réaliser qu'il était incroyablement chanceux. Alors ses mots étaient sortis avec beaucoup de sérieux. Cette soirée était incroyable. A partir du moment où il était resté avec Hazel, tout s'était transformé. Quelque chose de paisible et de familier s'étaient installée. Il n'avait aucune envie que cette soirée s'arrête. Ni que cette danse cesse ou que cette chanson se termine. Non, il avait juste envie de continuer à partager cette nuit avec Hazel. Il ne voulait rien d'autre.
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 19 Jan 2014 - 3:04




Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar


Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Il fut un temps où Hazel avait cru à toutes ces choses là. Elle avait cru au père Noël, elle avait cru à la bonté de ce monde, à l'amour, à ses rêves, et peut-être même à Dieu. Et si tout s'était écroulé subitement, si la vie lui avait paru bien trop cruelle pour autant de beauté, elle n'en avait été que trop détruite. S'en remettre ? Elle ne s'était pas battue pour ça. Elle s'était battue pour vivre avec cette déception, mais jamais elle n'avait cru qu'avoir réalisé la cruauté de ce monde n'aurait pu être une force. « Ca ira mieux, plus tard, tu verras », lui avait-on dit, « tu en ressortiras plus forte et grandie ». Si être aguerrie correspondait à l'annihilation de ses rêves, alors oui, Hazel en était ressortie plus forte. Mais elle ne s'était jamais faite à cette idée, elle l'avait éludée à coup de travail. S'occuper l'esprit à chaque instant avait été le seul remède qui lui avait permis d'aller de l'avant. Pourtant, et même des années plus tard, elle se sentait toujours aussi fragile. Malgré la semaine qui avait suivi le décès de ses parents et où elle s'était retrouvée face à elle-même, elle n'avait jamais réellement fait de deuil. Ni celui de ses parents, ni celui de ses rêves. Alors maintenant, penser à nouveau lui faisait peur. Rêver, aussi. Imaginer des idéaux qu'elle savait inatteignables. Comme l'amour, par exemple.

Tous les hommes qui faisaient partie de sa vie et de son quotidien étaient des amis. Rien de plus. Rien de plus, car elle ne pouvait pas laisser quoi que ce soit arriver. Cependant, et elle s'en était rendue compte mainte et mainte fois ces derniers mois et ces dernières années, son rêve de se sentir aimée autant que d'aimer était réapparu. Ce serait la seule chose qui pourrait réellement la soigner, se disait-elle. Ce serait la seule chose qui pourrait lui faire oublier tous ces autres rêves morts-nés. Et doucement, ce soir-là, elle réalisait que peut-être que parmi tous ces hommes qui l'entouraient au quotidien, l'un d'eux aurait du retenir son attention depuis longtemps, aurait du lui laisser croire à nouveau en un rêve. Peut-être que ce soir-là, d'une manière ou d'une autre, et pour une raison x ou y, elle avait baissé sa garde. Et c'était peut-être pour cette raison qu'elle percevait Pacey autrement, qu'elle se laissait penser à des histoires idéales, de celles que l'on entrevoit que dans des films. Mais, méfiante, comme toujours, elle ne pouvait s'empêcher de laisser une part d'elle penser que cette sensation ne devait pas être réciproque ; qu'elle s'emportait sans aucune base logique, et qu'elle tomberait encore de haut.

L'autre part, par contre, celle emplie d'espoir, était largement prédominante. Parce qu'à présent, elle dansait dans les bras du beau brun. Elle était intimidée, penaude, comme une gamine. Alors qu'elle voulait se montrer toute autre : féminine, assurée, voire peut-être même sexy et désirable. Mais elle n'était pas grand chose de tout cela. Charmer des hommes pour une histoire d'un soir, à côté de ce défi-là, c'était bien simple. C'était ne pas réellement se préoccuper de ce qui pourrait en ressortir, de ce que l'autre, en face, penserait d'elle. Là, c'était différent. Car elle voulait bien plus qu'une partie de jambes en l'air. Elle voulait quelque chose de plus beau, de plus doux, de rassurant. Elle voulait quelque chose de durable, des conversations à n'en plus finir, des rires à s'en étouffer, et, au lieu de baiser pour baiser, faire l'amour par envie et par désir. C'était toutes ces pensées-là qui l'intimidaient. Elle se sentait ridicule à les penser un seul instant. Elle se disait aussi que s'il avait le don de pouvoir lire dans les pensées des gens, elle serait dans la merde. Mais il ne disait rien. Ce qui se passait autour d'eux n'avait plus réellement d'importance, maintenant. Leurs amis, chacun de leur côté, pouvaient bien rire ou les observer, elle s'en moquait. Il n'y avait que lui, ses bras et son sourire, et la musique sur laquelle ils dansaient. Elle se sentait niaise à un point où elle se demandait si ce n'était pas pathologique, si quelqu'un n'avait pas versé un filtre d'amour dans son verre de vin. Mais le pire, c'est qu'elle préférait encore savourer que de s'imaginer les pires scenarii possibles...

« Oh tu sais, j'adore les devinettes moi », répondit Pacey alors qu'elle cherchait à lui faire deviner l'auteur de la chanson sur laquelle ils disaient. Elle court-circuita elle-même la réponse, se sentant ridicule de poser des devinettes pour ça. OK, elle perdait vraiment ses moyens, ça puait un peu, là. Et puis, ce regard bleu... il lui colla un frisson le long de l'échine. Une sensation agréable. Elle avait chaud et froid en même temps, c'était indescriptible et pourtant si doux. Hazel avait à présent posé sa tête sur l'épaule de l'infirmier, profitant de la douceur du moment en espérant secrètement qu'il ne s'arrête jamais. « Pour être honnête, je ne pensais pas que ma soirée se déroulerait aussi bien », lui répondit-il lorsqu'elle lui demanda ce qu'il avait espéré de cette soirée. Presque abasourdie par sa réponse, Hazel redressa la tête pour le regarder. D'un regard doux et étonné, surpris et attendri. « T'es sérieux ? » lui demanda-t-elle avec un petit sourire, avant d'ajouter, « c'est parce que t'as réussi à te débarrasser de tes amis que tu dis ça ? » Aussitôt son gloussement passé, elle ne pensait désormais plus qu'à une chose. Les lèvres de Pacey étaient bien proches, et, quelque part, la réponse qu'il venait de donner l'avait encouragée dans ses espoirs. Pourtant, elle n'osait pas. Il n'y avait que quelques centimètres entre leurs visages, et rien qu'à la pensée que leurs lèvres puissent se frôler, son coeur s'était emballé. Collée à lui, elle se demandait s'il le ressentait. Après tout, de son côté, elle était prête à parier qu'un autre cœur faisait écho au sien à cet instant : c'était impossible qu'un seul muscle cardiaque batte si rapidement à lui tout seul. Le regard de la blonde passait désormais du regard aux lèvres du jeune homme, et alors qu'elle se pinçait les lèvres, comme pour se retenir de commettre un mouvement qu'elle serait sans aucun doute amenée à regretter plus tard, Hazel sentait ses jambes se transformer en coton. Entre l'incertitude de la situation et son envie irrépressible de se laisser aller tout en se contrôlant, elle se retrouvait dans une situation physiologiquement assez particulière. Les endorphines des sentiments, l'adrénaline de l'incertitude, à mélanger avec l'alcool ingurgité précédemment... « Ça y est, l'alcool a atteint le cerveau, je suis bourrée », feinta-t-elle en blaguant, mimant un malaise dans un petit rire.

© charney

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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyDim 19 Jan 2014 - 19:17

Can I buy you a drink ?
And then we can danse until the end of the world.

Il s'était interdit de rêver entre les murs de l'hôpital. Il s'était infligé cette punition à lui-même, croyant que ses parents avaient raison. Il était le seul fautif à la mort de son petit frère. Il devait donc accepter son sort et ne pas se battre pour quoi que ce soit. Alors rêver n'était pas une option. Pour lui la vie se résumer à ses quatre murs qu'il ne pensait jamais quitter. A 16 ans, son optimisme avait pris un coup et tout ce qu'il voyait c'était le néant. Même son énergie avait disparu. Il ne voulait pas se battre, il savait qu'il n'en avait pas la force. Il n'attendait rien de plus de la vie, si ce n'était un peu d'air de temps en temps. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, à l'hôpital, il s'était sentie en sécurité. Il était à l'abri de la colère de son père et des pleures de sa mère. Il était loin des bruits de fracas, des assiettes volantes, des coups de ceinture sur le visage... Il était loin de l'abominable vérité de cette nuit chez lui. Ses parents ne lui avaient jamais rendu visite. Pacey avait été rayé de leur vie avec beaucoup de faciliter alors que lui, il était condamné à ne jamais oublier qui lui avait infligé ses cicatrices. Jamais. Quand on lui avait annoncé, après 8 ans dans l'obscurité, qu'il était désormais libre de sortir. Qu'il n'était plus un danger pour lui-même, il ne savait pas quoi faire. Il s'était fait à l'idée qu'il finirait un jour par mourir entre ses murs, mais non. Voilà qu'on lui donnait un aller simple vers l'extérieur. La vie, en elle-même, reprenait peu à peu un sens à ses yeux. Les gens autour de lui, la société en elle-même. Toute chose prenait forme, doucement, pour lui montrer le chemin à suivre. Le seul problème dans ce tableau était la colère, celle qui était née en lui. La haine qu'il éprouvait pour ceux qui l'avaient rendu responsable de tout. Une fois dehors, il se rendait compte que ce qu'il avait vécu n'était pas juste. On lui avait volé sa vie. On l'avait rendu responsable pour quelque chose qu'il n'avait pas fait. Toute cette culpabilité qui avait grandi en lui était fausse. Et le premier rêve qui lui traversa l'esprit fut celui de la vengeance. Il voulait que son père admette ses erreurs, il voulait qu'on lui retire ce poids sur ses épaules.

Hayley n'avait jamais su pour son passé. Il avait 29 ans quand son chemin avait croisé le sien et elle n'avait jamais su. Et c'était mieux ainsi. Aujourd'hui, la première question qui traversait l'esprit de Pacey quand son regard croisé celui d'une femme qui chamboulait son coeur, c'était : Serait-elle un jour capable d'assimiler la terrible vérité qui entoure ma vie ? Alors maintenant qu'il se rendait compte de la place que prenait peu à peu Hazel et surtout à la vitesse à laquelle il se sentait attiré vers elle, cette question ne cessait de rebondir dans sa tête. Comme une alerte. Parce que c'était trop dangereux d'être un jour la cause de sa souffrance. Trop dangereux pour lui de se sentir responsable d'un tel mal. Tout au fond de lui, il savait qu'il ne devait pas se rapprocher d'Hazel de cette façon, que ce n'était peut-être pas la meilleure des choses à faire. Mais son cerveau laissa son coeur décidait à sa place. Il n'était plus question de réfléchir, maintenant, tout ce qui comptait, c'était passé un agréable moment avec la jeune femme. C'est tout. Peu importe ce qui arriverait, pour l'instant il voulait garder Hazel dans ses bras, dansaient encore toute la nuit et lui sourire jusqu'à en avoir des crampes. Quand il disait qu'il ne s'était pas attendu à passer une si bonne soirée, il était sérieux. Et tout ça, c'était grâce à Hazel. Si elle n'était pas venue ce soir, ils ne seraient pas vus. Il ne l'aurait pas vu. Et il n'aurait pas fait ce premier pas d'aller à sa rencontre. Hazel retira sa tête de l'épaule de Pacey pour le regarder. Elle semblait surprise de l'entendre dire ça, pourtant c'était la toute la vérité. Et l'unique vérité.

« - Non, pas du tout. » Il était incroyablement calme à un moment où il devrait paniquer encore plus. Pourtant, il ne rajouta rien à ses mots. Il senti qu'il n'en avait pas besoin. C'était du Pacey tout craché. Il parlait peu, restant à l'essentiel. Et pourtant ce n'était pas les sujets de conversation qui lui manquait. Il avait juste l'esprit ailleurs. Il n'écoutait plus que le son des battements de son coeur qui était trop fort pour être ignoré. Il était soudain fascinait pour Hazel, tout entière. Les traits de son visage, la couleur de ses yeux, ses lèvres... Et puis l'idée de l'embrasser lui montait à la tête, plus il sentait son corps en trembler davantage. Un frisson chaud le parcourait, mettant tout son être en alerte total. Etait-ce la bonne chose à faire ? Hazel ressentait-elle la même chose ? N'était-ce pas trop risqué ? Hazel laissa échapper un léger rire, avouant qu'elle était désormais ivre. Cela sonna comme un signe pour lui. Un feu vert. Qui n'en était pas un, mais tout un coup il ne pouvait penser à rien d'autre si ce n'était qu'Hazel était incroyable et qu'il voulait se rapprocher d'elle de cette façon. Pouvait-on lui en vouloir de ressentir une telle chose ? De vouloir ça ?

« - Alors c'est peut-être le moment de te sauver. » Loin d'être quelqu'un de trop direct, de trop rapide, Pacey avait balancé ses mots sans un sourire. Tout se lisait dans ses yeux. Il avait lâché la main d'Hazel pour sentir son visage dans sa paume. Et sans savoir si il était autorisé ou non à faire quoi que ce soit, il s'était décidé à l'embrasser. De façon lente et rythmé, ses lèvres se mouvaient contre les siennes. Il avait auparavant rapproché au maximum Hazel contre lui. Il ne tremblait plus, non, même son coeur avait décidé de ralentir pour laisser la magie de cet instant prendre le contrôle sur lui. Peu importe les conséquences, la suite de tout ça. Pacey était plus heureux que jamais d'avoir osé agir. Il savait que lui ne regretterais pas ce baiser. Jamais.
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MessageSujet: Re: “ – Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY    “ –  Can I buy you a drink ? ” ▲ HAZEL&PACEY EmptyLun 20 Jan 2014 - 2:33