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 we meet again ; ft Philipp

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MessageSujet: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 18:21



Sophia & Philipp


Jeune, Sophia rencontra quelqu’un qu’elle considéra comme son héros durant des années. Sophia n’était pas autorisée à prendre de sucreries chez-elle habituellement, alors quand sa mère obtint de son père qu’elle aille chercher de la glace avec eux en ville. Enthousiaste, elle sautillait partout et n’était pas du tout concentrée sur faire attention à ce qui se passait autour d’elle. C’est comme ça qu’elle se retrouva perdue après s’être arrêtée à un moment où ses parents avaient continués. Elle avait huit ans et au lieu de les attendre là elle se mit à les chercher partout et finit par s’écarter encore plus d’eux. C’est là qu’elle le vit. Un jeune homme brun qui devait avoir la quinzaine marchait non loin d’elle. Il semblait assuré et capable de l’aider. Ni une ni deux, elle se colla à lui et lui demanda de l’aider. S’il avait été récalcitrant au départ, elle ne s’en rappelait plus. Tout ce qui importait pour elle c’est qu’il avait passé l’après-midi avec elle et qu’il avait fini par l’aider à retrouver ses parents. C’est pourquoi elle lui demanda son adresse dans l’espoir de pouvoir lui envoyer un dessin pour le remercier. Au final, elle en envoya plusieurs et continua à lui écrire au fil des années. Cette connexion était importante pour elle et elle s’était construise une image de lui en grandissant. Un homme courageux qui aidait les autres, quelqu’un de droit et sur qui on pouvait compter, son super héros à elle. Ce qu’elle lui racontait n’avait pas tant d’importance, mais elle n’avait pas tant de gens autour d’elle que ça à l’époque et cela lui faisait du bien. C’est sûrement pour ça qu’elle ne lui donna jamais son adresse pour qu’il puisse lui répondre, de peur que son image de lui se brise.

Après son accident à ses seize ans elle avait tout arrêté. Pourquoi ? Déjà sa rééducation lui prenait beaucoup de temps et elle ne se sentait plus de parler de tout et de rien comme si tout allait parfaitement. Deux ans passèrent et elle oublia petit à petit. Au cours de ces dix-sept dernières années elle repensa à lui de temps en temps, se demandant ce que ce garçon qu’elle prenait pour son héros était devenu. Etait-il heureux ? Aidait-il des gens ? Ce n’était que des suppositions, si ça se trouve c’était un serial killer et un jour il la retrouverait et…  « AAAAH » ces pensées traversaient son esprit au moment où elle trébucha sur quelqu’un. Il était assis et à moitié assoupis sur les marches devant un immeuble non loin de là où habitait Sophia. C’est à cause de ses jambes qui dépassaient qu’elle avait presque finie face sur le sol. Elle se reprit et se pencha vers l’homme qui, au vu de l’odeur, avait bu son lot de whiskey. A ce moment elle se sentit partagée entre repartir et l’aider. Ses vêtements ne ressemblaient pas à ceux d’un clochard et dans tous les cas elle pourrait se défendre au besoin vu qu’elle était ceinture rouge de Ju-Jitsu. « Hey ho ! » Elle agita sa main devant son visage, mais n’eut pas de réaction. « Vous allez bien ? » Cette fois elle lui agita les épaules, mais au lieu de le faire de gauche à droite, elle le fit d’avant en arrière. Mauvaise idée avec quelqu’un sur un escalier puisque cela le décolla et le fit tomber sur elle. « et merde. » Sa soirée se terminait bien. Au moins, la chute avait dû le réveiller. Sophia espérait juste qu’il aurait la présence d’esprit de se relever avant qu’elle étouffe et qu’il se rappellerait de son adresse, sinon la nuit allait être longue.



Dernière édition par Sophia R. Bucker le Lun 31 Aoû 2015 - 22:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 19:56

Le téléphone dans mes mains, bloqué sur un contact, illumine mes traits. Il fait noir ici, à l'entrée du bâtiment. La lampe a claqué. Le gardien en branle pas une, je crois qu'il fume sa beuh dans sa piaule en mattant des films pour adultes. Bref. Le loyer est cher, le coin est chicos même si c'est bourré d'étudiants et de jeunes travailleurs, des gens qui bossent dans des trucs que je sais même pas prononcé. Et moi je suis là, rond comme une queue de pelle parce que j'ai pas envie de monter dans mon appart', pas tout de suite. Je plane complet, ou plutôt je tangue. J'ai trop bu et mon esprit divague. Je fixe le contact. Elle a dû changer de numéro depuis longtemps. Elle sait que ça ne m'arrêterait pas, mais elle ne l'aurait pas fait juste au cas où ? Si je décroche et qu'elle dort, ce sera peut être le petit qui décrochera. Mon doigt effleure le tactile. Compose le numéro. Je raccroche immédiatement, avant la première sonnerie. Je plaque mon téléphone contre ma bouche et ferme les yeux. Je grimace. Je ne dois pas. Aller au bout du pays et coupez vous du reste, Agent Steiner. C'est ce qu'on m'a dit. Ne cherchez pas à les revoir. Allez je ne cherche pas. Je m'allume une clope, fébrile, toujours assis sur les marches du bâtiment de trois étages où j'habite. Je regarde les étoiles un moment, en me disant que ce serait peut être bien de ne pas trop traîner dehors. Je risque de faire flipper quelqu'un ou encore d'être reconnu, par une coïncidence improbable comme il y en a plein dans l'existence des paumés. Ce serait con quand même que le super agent du FBI s'avère être un alcoolo fini alors que ça fait que quelques jours qu'il est là. Je battrais probablement un record, en fait. L'agent du FBI le plus vite arrivé ici, et le plus vite reparti aussi. Je devais faire gaffe.


Trois minutes après, je ronflais, ma clope toujours au bout du bec.


Je fais un drôle de rêve où je suis dans un bateau. Je m'attends à couler dans la tempête mais pas du tout. En fait, y'a un putain d'iceberg droit devant et je fonce droit dessus. Ou plutôt, c'est lui qui me fonce dessus et paf ! Mais si je dois couler, pourquoi j'ai l'impression que je suis secoué ? C'est les vagues, c'est la force du vent, les éléments qui se liguent contre moi et qui...


PAF ! Je me réveille en sursaut.


Je plisse les yeux, me crispe dans une position que je découvre hautement inconfortable. Je découvre en sursaut, reculant ma tête en arrière le plus loin possible, que j'étais à moitié couché sur une femme qui me dévisageait, grimaçant elle aussi d'inconfort.



| Putain de bordel de merde! |


Bouche pâteuse, l'alcool qui me bat les tempes, j'ai mal au crâne. La fille est dans l'ombre de mon corps et il fait nuit, pourtant j'ai l'impression de voir un truc dans ses yeux. Mais qu'est ce qu'elle fout là et qu'est ce que je fiche au dessus ? Oh putain, me dites pas que j'ai réclamé un câlin ? Blême à l'idée d'avoir agressé une fille sans le vouloir, je me laisse tomber sur le côté pour me reculer à toute vitesse.


| Qui êtes vous, et qu'est ce que je fais ici? |


Ayé, j'ai la nausée. Qu'est ce que j'ai encore fait moi, putain!
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 22:25



Sophia & Philipp


« Putain de bordel de merde ! » son cri avait fait écho au sien. La situation était des plus désagréable pour Sophia qui sortait d’un entrainement de presque trois heures de Ju-Jitsu et d’une journée entière de séance photo où elle n’avait que très peu pu s’assoir. Autant dire que son corps avait atteint sa limite et n’espérait qu’une chose, se reposer. Certes elle était allongée mais avec une masse calée sur ses poumons ce n’était pas l’idéal, loin de là. Si on ajoute à cela le fait que l’homme au dessus d’elle puait fortement de la gueule à cause de tout l’alcool qu’il avait pu boire, on comprend tout à fait le soupir de soulagement qui accompagna son mouvement de recul. Elle prit son temps pour se lever, faisant la moue en s’apercevant des traces noires sur son haut. « Qui êtes-vous, et qu’est-ce que je fais ici ? » La demoiselle était partagée entre rire et pitié. Ce pauvre bougre avait dû boire jusqu’à ne plus en pouvoir pour en être là. Leur petite mésaventure passée, elle n’avait pas changé d’avis et comptait bien l’aider à rentrer chez-lui. En attendant, elle souhaitait s’amuser un peu et c’est pourquoi elle prit un air très sérieux pour lui répondre. « Je vous observe depuis un moment. » Sophia fit mine de chercher quelque chose à l’arrière de son jean comme une arme. « Apprêtez-vous à rendre votre dernier souffle. » Il y eu un petit battement avant qu’elle ne se mette à rire pour relâcher la pression. Durant une poignée de secondes elle eu la sensation qu’il la prenait au sérieux mais, encore une fois, elle lui aurait dit qu’elle avait pour passion de kidnapper les ivrognes dans la rue pour les obliger à rejoindre son trafic de hamster qu’il aurait probablement réagis de la même manière. « Désolée, mauvaise blague. » Elle se reprit avant de continuer. « Je vais commencer par la première question. Mon nom est Sophia, Sophia Bucker. » Après un temps de pause, elle ajouta. « Afin d’éviter tout flou qu’aurait pu apporter notre situation cocasse de tout à l’heure nous ne nous connaissons pas. Je ne me suis pas jetée sur vous dans l’espoir d’une nuit torride en plein milieu de la rue... » Cette fois son rire se fit nerveux, elle avait tendance à sortir des stupidités quand elle était mal à l’aise. « Bref. Quand à où nous sommes, quartier Pacific Lane, Huntington Beach, Etats Unis… Planète terre ! » La jeune femme se maudit de ne pas savoir se la fermer ou en tout cas faire taire son double diabolique qui semblait prendre possession de son corps et sortir des énormités dans n’importe quelles situations.

Elle réussi à se recentrer afin de pouvoir lui faire face sans passer pour une totale weirdo. « La vrai question est qui êtes-vous et où habitez-vous ? » L’idée derrière cette question était bien entendu de le ramener chez-lui. Vu son état, elle avait peur qu’il tombe par terre avant d’arriver à bon port si tentait qu’il se rappelait où c’était. Sophia espérait juste qu’il arriverait à marcher seul parce s’ils devaient aller loin elle n’était pas sûre de pouvoir le soutenir trop longtemps. Ceinture rouge de Ju-Jitsu certes, mais elle restait un poids plume et on ne peut lutter indéfiniment contre la gravité.



Dernière édition par Sophia R. Bucker le Lun 31 Aoû 2015 - 22:16, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptySam 22 Aoû 2015 - 11:12

J'ai mal à la tête, j'ai la bouche pâteuse. Mes tripes se tordent et j'ai froid. Je ne me sens pas très bien ; je ne ressens plus rien de la chaleur qui m'étreignait lorsque j'étais encore au beau milieu de l'ivresse. Je suis bourré, encore, cela ne fait aucun doute, mais je retombe. Avec tous les désagréments et la fragilité physique qui vont avec. La fille qui était sous moi soupire, soulagée, lorsque je bouge. Je dois ressembler à l'archétype du sac à vin et je me sens vaguement honteux. Vaguement seulement, parce que pour ressentir une véritable honte, il fallait avoir encore un peu de dignité et d'estime de soi. Ce qui était contraire vue la situation au pragmatisme extrême qui jalonnait toujours mon existence. Je fronce les sourcils, paupières mi-closes à cause de mon mal de crâne, quand la nénette me dit qu'elle m'observer et que je dois me préparer à rendre mon dernier souffle. Je vois son visage et je ne comprends pas.


| Que... Quoi? |


Elle rit, et ce rire me dit vaguement quelque chose. Je me sens étrange. Comme si cette fille n'était pas vraiment réelle. Comme si j'étais encore en plein trip, plus grave et plus profond que les précédents. L'inconnue s'excuse. Elle me dit qu'elle s'appelle Sophia. Sophia Buckler. Je me sens frappé par la foudre quand elle le dit. Je vois une petite fille, courageuse et rieuse, une fillette entreprenante et carrément trop mature pour son âge alors que j'en suis encore à compter les boutons d'acné sur ma tronche. Elle me confirme que je n'ai rien fait de salace mais je m'en fiche, je suis resté bloqué sur son nom, même quand elle se fiche gentiment de moi en me confirmant que je dois me trouver juste à côté de chez moi. Elle me demande qui je suis, maintenant. Je la dévisage encore, maintenant. Yeux grands ouverts et tête affreusement lourde. Je crois que je vais vomir.


Mais en fait, non.


J'éclate de rire, la regardant au début alors que je ne me calme pas et que je pars complètement en vrille. Je ris à m'en tenir les côtes tellement ça me fait mal dans cet état, après être resté dans je ne sais quelle position pendant un bon moment je ne me calme pas avant de longues secondes, j'en pleure même carrément, me laissant retomber le cul sur les marches d'entrée du bâtiment. Je redresse le regard sur Sophia alors que je m'essuie le coin des yeux, pouff ant toujours de rire mais essayant de reprendre mon souffle.



| Oh putain, alors ça, c'est la meilleure. T'as l'air quand même vachement plus réelle que ce que la bouteille me donne à voir d'habitude. Ca y est, je crois que mon dernier boulon a sauté là, je vois des gens qui devraient pas du tout être là. |


Je secoue la tête, convaincu de me trouver en plein rêve éthylique, ces trucs qui semblent parfois si réels quand tu as trop picolé et que tu n'es plus tout à fait sain là-haut.


| Qu'est ce que tu fous dans mon trip ? Je t'ai jamais oubliée mais bon, ça fait quoi, quinze ans que t'as arrêté de m'écrire ? Plus encore ? Je sais pas ce que j'ai bu ce soir, je sais plus mais ça devait être pas mal, la dernière fois que je t'ai vue tu faisais la moitié de cette taille, t'avais pas de seins et tu m'entrainais dans des aventures pas possibles. |
`


Je crache un juron, maudissant intérieurement l'alcool, mes limites sans cesse transgressées et surtout moi-même. Là, à voir des choses qui me semblaient aussi réelles, plus loin encore dans le passé pour m'assaillir de regrets, je devais avoir touché le fond.
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyDim 23 Aoû 2015 - 21:07



Sophia & Philipp


Sophia commençait à regretter de s’être arrêtée tenter d’aider l’homme qui lui faisait face. Il semblait perdu dans un monde connu de lui seul et elle aurait pu réciter l’alphabet à l’envers ou se lancer dans un rap improvisé qu’il n’aurait pas plus réagis. Le pompon fut quand il se mit à rire aux éclats après qu’elle lui ait demandé où il habitait. Certes elle n’était pas bien placée pour se plaindre vu qu’elle avait elle-même eu sa dose de rire quand elle lui avait sorti diverses débilités plus tôt sur le coup du stress mais l’hilarité de son interlocuteur avait quelque chose de très déroutant. Sûre d’elle, la belle avait tendance à croire que peu importe la situation elle pourrait s’en sortir. C’était bien entendu faux et parfois elle s’en rendait compte comme à ce moment précis. Et si cet homme était un dangereux malade ? Et s’il l’attaquait et qu’elle ne pouvait rien y faire ? A peine ces réflexions traversaient son esprit que ses pieds commencèrent à reculer d’instinct. « Oh putain, alors ça, c'est la meilleure. T'as l'air quand même vachement plus réelle que ce que la bouteille me donne à voir d'habitude. Ca y est, je crois que mon dernier boulon a sauté là, je vois des gens qui devraient pas du tout être là. » Ok cette fois c’était sûr, il avait pété un boulon. Elle se força à afficher un sourire qui se voulait rassurant pour ne pas énerver le barjot instable qu’elle pensait avoir en face. « Oui, je pense que je vais y all… » Sa phrase à peine commencée, son interlocuteur reprit. « Qu'est ce que tu fous dans mon trip ? Je t'ai jamais oubliée mais bon, ça fait quoi, quinze ans que t'as arrêté de m'écrire ? Plus encore ? Je sais pas ce que j'ai bu ce soir, je sais plus mais ça devait être pas mal, la dernière fois que je t'ai vue tu faisais la moitié de cette taille, t'avais pas de seins et tu m'entrainais dans des aventures pas possibles. » Les rouages de son esprit se mirent doucement en route et quand elle comprit à qui elle faisait face sa mâchoire lui en tomba.

Jamais au grand jamais elle n’aurait imaginé recroiser son héros d’enfance un jour et encore moins dans ces conditions. C’était peut-être un jugement cruel mais il lui faisait l’effet d’un looser qui avait perdu le contrôle de lui-même. « Non. » Sophia l’avait pensé si fort que cette négation était sortie à voix haute. L’homme à qui elle écrivait était censé être devenu un homme exceptionnel aidant les personnes sans défense et pas un gros naze à moitié endormi sur des escaliers en pleine rue qui pensait parler à des fantômes. Une fois encore elle recula d’instinct avant de se reprendre. Le reste de ses paroles finissaient de lui rentrer dans le crâne et elle se surpris à sourire. Toutes ces lettres n’étaient jamais allées que dans un sens et elle n’avait jamais pu savoir s’il les avait bien reçues ou lues. Alors entendre qu’il ne l’avait jamais oublié et qu’il se rappelait quand elle lui avait écrit pour la dernière fois lui faisait plaisir. C’était un de ces moments où on est envahi par de nombreuses émotions et qu’il est impossible de faire le tri. Déception car son héros n’en était finalement pas un. Joie parce qu’il ne l’avait jamais oubliée. Elle prit alors une décision qu’elle espérait ne pas regretter. Luttant contre son corps qui lui criait de partir avant de finir de piétiner un de ses souvenirs précieux, elle se rapprocha de lui et le prit par les épaules. La jeune femme le secoua alors une fois sans ménagement. « Tu vas te reprendre oui ? Je suis réelle et je compte bien te ramener chez-toi. » Elle planta son regard dans le sien. « Un jour tu m’as aidé quand j’étais perdue, c’est mon tour à présent. »


Dernière édition par Sophia R. Bucker le Lun 31 Aoû 2015 - 22:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyLun 24 Aoû 2015 - 12:38

Il y a des choses qui peuvent sembler tellement réelles quand on boit un peu trop et quand, il faut le dire, on pète un peu un boulon. Je dois effrayer la jeune femme mais à cet instant précis, mon esprit était bien trop enfoncé dans le brouillard éthylique pour que je comprenne quoi que ce soit, et surtout pas ce que je pouvais provoquer comme réaction chez les gens. Quoi qu'il en soit, Sophia, si c'est bien elle, tombe presque littéralement sur le cul quand elle me reconnaît à son tour. Là, je repars en riant car c'est le genre de coïncidence la plus extrême qui soit, que ni l'un ni l'autre n'avons cherché à nous retrouver pour finalement tomber l'un sur l'autre à l'autre bout du pays. La jeune femme répond "non" et recule sous le coup de la stupeur. Elle n'est visiblement pas super enchantée de me voir, ou en tous cas, de me voir comme ça. Là, je commence à ressentir un peu de honte et je déteste ça. Finalement, après un moment d'hésitation, la jeune femme se rapproche et pose ses mains sur mes épaules. Je fronce les sourcils, toujours sur le coup de sa négation.


| Si si, je t'assure que c'est bien moi. Si c'est bien toi. Oh, bordel. |


Quoi alors, elle était vraiment réelle? Putain de bordel de merde, ce n'était pas une hallucination? Les hallucinations ne nous touchent pas, or là je sentais bien ses mains sur mes épaules. Putain. C'est pas vrai. Je suis devant Sophia Bucker, elle a grandi, elle a mûri, elle m'a jadis confié ses secrets et en sus elle est belle à tomber et moi je joue à l'éponge? Bordel. Elle me secoue et je serre les dents, inutile de vomir sur celle qui n'était presque qu'un rêve pendant toutes ces années. Fronçant à nouveau les sourcils, ivre même si je dessoulais, je pointais du doigt le bâtiment derrière nous.


| Mais je suis pas perdu, j'habite là. Je crois. Oui, c'est le bon numéro. |


Je la détaille du regard. Et là, d'un coup, je me sens submergé par des émotions contradictoires, des dizaines de questions me brûlent les lèvres. Pourquoi ne m'avoir jamais laissé son adresse? Pourquoi s'être confiée à moi tout ce temps? Pourquoi cet arrêt brutal? Qu'est ce que ça avait été, pour elle, cette correspondance à sens unique?


| Pourquoi tu as arrêté de m'envoyer tes lettres? |


Je fais un pas vers elle, la fixant du regard.


| Pourquoi tu ne m'as jamais laissé l'occasion de te répondre? |


Oui il y avait sans doute bien plus important à dire, sans doute aurions-nous dû discuter à l'intérieur ou autre, mais la revoir avait brutalement fait remonter des questions, mais surtout un vide aussi ancien que cruel.
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyLun 24 Aoû 2015 - 16:59



Sophia & Philipp


« Mais je suis pas perdu, j'habite là. Je crois. Oui, c'est le bon numéro. » Il n’était clairement pas sûr de lui quant à son adresse mais maintenant que Sophia savait qui il était, elle avait moyen de vérifier s’il se trompait ou non. Elle grimpa les escaliers pour regarder l’interphone quand son cœur rata un battement. On y voyait noté très clairement le nom de Philipp Steiner. Ce n’était pas croyable, quelles étaient les chances pour qu’ils se recroisent ainsi ? La jeune femme redescendit à sa hauteur dans l’idée de le guider jusqu’à son appartement quand il reprit la parole. « Pourquoi tu as arrêté de m'envoyer tes lettres ? » Sa bouche s’ouvrit pour se fermer aussitôt quand elle repensa à son accident. L’homme ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il la frappa d’une autre question. « Pourquoi tu ne m'as jamais laissé l'occasion de te répondre ? » Sophia pouvait sentir son souffle sur son visage maintenant qu’il s’était rapproché. Bien que son odeur l’insupportait quelques secondes plus tôt, à présent elle était trop troublée pour penser à en être dégoûtée. Que lui répondre ? Ils étaient en pleine rue et ce n’était pas le genre d’endroit pour une discussion aussi sensible. Pourtant, elle lisait dans son regard qu’il était important pour lui d’entendre ce qu’elle avait à dire maintenant. Que lui était-il arrivé pour qu'il paraisse si perdu ? La belle se décida à lui répondre, commençant par la seconde question. « Cela peut paraitre stupide, mais quand je t’ai rencontré petite tu avais beau n’avoir que quinze ans tu me paraissais incroyablement grand. Cet après-midi-là tu semblais pouvoir conquérir le monde et quand tu m’as permis de retrouver mes parents j’ai compris que je ne voulais pas perdre contact. Gamine, je n’avais juste pas réfléchis que tu ne pourrais pas me répondre si je ne te donnais pas mon adresse. » Elle eut un petit rire, on est un peu couillon quand on est petit on croit que tout se fait magiquement. « J’ai grandis ensuite et j’ai eu peur, peur de briser cette image de héros que je voyais en toi. Tu aurais pu devenir un serial killer ou un quelqu’un qui s’en fout des autres et je ne l’aurais pas supporté alors j’ai décidé de ne pas te donner d’adresse en retour et à la place d’imaginer ce que tu pensais de mes lettres et ce que tu m’aurais répondu. » Elle eut un sourire triste. « C’était stupide et j’en ai conscience à présent. » Son regard n’avait pas croisé le sien une seule fois depuis qu’elle avait commencé à parler et elle décida de le replonger dans le sien.

A nouveau son cœur manqua un battement.  Philipp avait changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. L’adolescent avait laissé place à un homme mûr qui avait ce quelque chose dans son expression qui faisait penser qu’il avait vécu l’enfer. Il était aussi très beau et Sophia fut étonnée de ne pas l’avoir réalisé plus tôt. Ils avaient sept ans de différence, mais cela ne comptait plus à leurs âges et... et ce n’était pas le moment de penser à cela. « L’année de mes seize ans j’ai eu un grave accident en moto et j’ai failli ne plus pouvoir remarcher. » Dès qu’elle parlait de cet évènement, des flashs de cette nuit-là lui revenaient et elle sentait ses yeux s’embuer. « Je n’étais pas seule et mon petit ami de l’époque a fini sur chaise roulante. » Une larme tomba le long de sa joue, mais elle se reprit pour ne pas pleurer pour de bon. « Je suis entrée dans deux ans de rééducation et je n’ai plus écrit, je n’en avais pas le courage et je m’étais renfermée sur moi-même. A cette même époque mon père m’avait abandonné et je me retrouvais seule avec ma mère et mon frère de qui je m’étais écarté pendant des années à cause de ma relation fusionnelle avec celui qui venait de me quitter, mon père. A mes dix-huit ans, après avoir pu marcher à nouveau, je décidais de venir à Huntington Beach et je ne t’ai pas réécris par la suite. » Elle marqua une pause. Ce n’était pas son genre de se livrer ainsi mais il était là, son héros d’enfance en chair et en os. Etait-ce la magie du moment ou autre chose, allez savoir mais sa main vint caresser la joue de l’homme à qui elle faisait face après plusieurs années. « Je n’aurais jamais cru te retrouver. » Elle qui l’avait rangé au fond d’elle-même se rendait à présent compte d’à quel point il lui avait manqué.


Dernière édition par Sophia R. Bucker le Lun 31 Aoû 2015 - 22:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyLun 24 Aoû 2015 - 19:07

La jeune femme doute visiblement de ma mémoire et de mon sens de l'observation post-murge. Elle a un peu raison, d'un côté. Mais d'un autre, l'orientation était presque un instinct, chez moi. L'une de mes rares qualités. Je savais lire les cartes, les retenir, sentir le terrain, même. Un atout précieux dans mon travail. Un atout pour mes beuveries. La désorientation n'était jamais qu'éphémère, sinon j'aurais fatalement fini par faire de mauvaises rencontres une fois bourré. Un ange passe, le temps que Sophia atterrisse à son tour des questions que je lui posais. Un peu perdue, elle l'était. Il fallait dire que ces retrouvailles-là étaient carrément cheloues, et aucun de nous n'y avait été préparé. Je suis presque suspendu à ses lèvres, là, tout près d'elle. Je suis avide de tout savoir, maintenant. Je baisse pourtant les yeux, plus honteux qu'auparavant, quand elle me fait part de l'idéal que je représentais. Grand, conquérant... Sa propre naïveté aurait pu prêter à sourire, mais elle me renvoyait une image de moi-même que je ne connaissais trop bien. Je souris, mais d'un air un peu malsain, toujours en regardant le sol. L'ironie et le sarcasme étaient de retour, même s'ils étaient dirigés contre moi-même.


| Ah, ben sois pas trop déçue. Je suis grand mais c'est pas moi qui vais conquérir le monde. |


Où était passé la petite fille courageuse, téméraire même, mais aussi incroyablement ingénue que j'avais rencontrée jadis ? Maintenant, j'avais une femme devant moi. Plutôt grande, terriblement belle, elle n'avait plus rien de ce côté enfantin que j'avais sans doute imaginé d'elle, je ne voyais plus grand chose de la petite fille que j'avais connu. Et pourtant, du courage elle en avait pour aborder un poivrot en pleine nuit sans craindre ce qu'il peut lui arriver. La voir ainsi, incroyablement réelle et tangible, était la fin de quelque chose, mais aussi une grande révélation, un soutien supplémentaire à l'idée que rien n'est comme on l'imagine tout à fait. Parfois mieux, parfois moins bien, mais jamais pareil. Accident, grave apparemment. Tu m'étonnes que la gosse idéaliste avait arrêté de m'écrire. Un jour ou l'autre, un ami à distance, presque imaginaire finalement vue l'asymétrie de la relation, ça ne pouvait plus suffire, ça ne pouvait plus combler quoi que ce soit. Elle avait eu plus important à faire. Et moi, sans l'oublier... Elle était simplement entrée dans les souvenirs, et plus dans les préoccupations. Je sursaute quand sa main vient caresser ma joue, redressant un regard empli de surprise et de honte. Comment avais-je encore fait mon compte pour que même un rêve de gosse me découvre dans des états pareils ? Tu parles de discrétion. Je déglutis péniblement, hypnotisé par son regard. Touché aussi un peu, par ce qu'elle vient de me dire. Egoïstement, je n'ai absolument pas envie de raconter mon existence, et moins encore les années pendant lesquelles elle ne m'avait plus écris. Je regardais par dessus son épaule, terriblement gêné et mal à l'aise, pour la première fois depuis bien longtemps. Je me fichais d'ordinaire du regard des autres, j'avais été suffisamment laminé au cours de ma carrière pour ignorer le regard d'autrui. Mais Sophia, paradoxalement, n'était pas une inconnue même si je ne l'avais vue qu'une fois gamine. Je me sentais terriblement proche d'elle pour avoir tout su d'elle ou presque à une époque. Pourtant, elle ne me connaissait pas, moi. J'inspirais profondément, essayant de faire le vide entre ma gueule de bois et les émotions qui me chamboulaient.


| Tu... Tu veux entrer ? Je veux dire, boire un verre, que je me fasse un peu pardonner ma tenue déplorable et la déception de ce début de retrouvailles ? T'as peut-être faim ? J'ai pas grand chose, en fait. Mais je vais pas te laisser dehors et puis, tu m'as sûrement évité des ennuis. |


Sans doute était-ce un renvoi d'ascenseur, bien involontaire, de notre aventure d'enfants, mais quand même. Ce qu'elle venait de faire, me prêter assistance comme ça, sans savoir qui j'étais ni ce que je faisais là... La petite fille était peut être encore là, finalement.


| Et aussi je... je suis vraiment désolé pour ton accident. Je suis désolé en plus, j'avais pas d'explications à te demander. Je savais au fond de moi que ces lettres cesseraient d'arriver un jour, en vieillissant, tu aurais trouvé un copain, un mari, t'aurais eu un boulot ou des études et voilà... En plus, j'ai déménagé un peu après mes vingt ans. Je ne les aurais plus reçues. Je... Je te dois bien un verre, non ? C'est un choc de te revoir, Sophia. Je pensais pas que je reverrais un élément de mon passé aussi loin de tout ce qui a fait ma vie. Je pensais pas que j'aurais à me confronter comme ça au gosse que j'ai été. A ce monde-là... |


Quand j'avais quelqu'un qui se confiait à moi, sans réserve ni rancune, sans intérêt ni pitié. Je me sentais complètement perdu, et je me rendais compte qu'effectivement, j'avais très mal vieilli.
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMar 25 Aoû 2015 - 21:50



Sophia & Philipp


« Tu... Tu veux entrer ? Je veux dire, boire un verre, que je me fasse un peu pardonner ma tenue déplorable et la déception de ce début de retrouvailles ? T'as peut-être faim ? J'ai pas grand chose, en fait. Mais je vais pas te laisser dehors et puis, tu m'as sûrement évité des ennuis. » La main de la belle quitta la joue de Philipp pour revenir se placer le long de son corps. Que dire ? Que faire ? Est-ce qu’en montant chez-lui tout cela lui semblerait plus réel ou, au contraire, aurait-elle la sensation de s’enfoncer un peu plus profondément dans un rêve ? Son esprit était en ébullition et avant qu’elle puisse formuler une réponse son héros d’enfance reprit la parole. « Et aussi je... je suis vraiment désolé pour ton accident. Je suis désolé en plus, j'avais pas d'explications à te demander. Je savais au fond de moi que ces lettres cesseraient d'arriver un jour, en vieillissant, tu aurais trouvé un copain, un mari, t'aurais eu un boulot ou des études et voilà... En plus, j'ai déménagé un peu après mes vingt ans. Je ne les aurais plus reçues. Je... Je te dois bien un verre, non ? C'est un choc de te revoir, Sophia. Je pensais pas que je reverrais un élément de mon passé aussi loin de tout ce qui a fait ma vie. Je pensais pas que j'aurais à me confronter comme ça au gosse que j'ai été. A ce monde-là... » C’était la première fois qu’il parlait autant depuis qu’elle avait failli trébucher sur lui une quinzaine de minutes plus tôt. Ce n’était pas là le discours d’un ivrogne perdant pied avec la réalité mais celui d’un homme voulant réellement s’excuser de l’avoir obligée à retraverser ces souvenirs si difficiles qu’elle venait de partager. Lorsqu’elle avait décrit plus tôt ce qu’elle imaginait qu’il était devenu il lui avait sorti une réponse cynique, lui faisant remarquer qu’il n’était pas cet être invincible qui pouvait conquérir le monde entier sans ciller. A présent c’était elle qui sentait ce vide au fond d’elle-même grandir un peu plus. Non elle n’était pas mariée, elle n’avait pas d’enfant et à dire vrai sa carrière ne la comblait pas autant qu’elle désirait s’en convaincre. Elle voyait ses meilleurs amis vivre des histoires d’amour passionnantes et elle les enviait. Cette passion qui les transcendaient leur donnait la force de se lever le matin et d’affronter le monde. L’amour est fait de chagrin et de souffrance mais aussi de petits bonheurs et de confiance. Certains pouvaient s’en passer mais cette passion était remplacée par une autre. La joie d’accomplir un rêve d’enfance en devenant une ballerine ou un politicien reconnu était aussi un sentiment incroyable. Sophia n’avait rien de tout cela. Ses conquêtes d’un soir le restait et même si elle était reconnue dans le monde de la photographie, ce n’était pas son vrai rêve.

Elle aussi devait se confronter à la fille pleine d’espoir qu’elle était bien des années plus tôt. En l’espace d’une nuit tout c’était écroulé et elle n’avait jamais réussi à retrouver une passion aussi importante que celle qui l’animait à l’époque. Un secret qu’elle gardait enfouie au fond d’elle et que même ses meilleurs amis ne connaissaient pas. Cette rencontre étrange lui avait fait réalisé à quel point elle était perdue, elle qui était normalement si sûre de tout maîtriser dans sa vie. Alors elle glissa sa main dans celle de Philipp, un sourire timide sur les lèvres. « Je veux bien prendre ce verre. » C’était un peu court comme réponse après qu’il se soit livré ainsi mais elle ne se sentait pas prête à reparler tout de suite. Tout ce qu’elle désirait était d’être en sa compagnie pendant un moment. C’est pourquoi la jeune femme resserra sa main un peu plus fort autour de la sienne et le guida vers la porte de son immeuble. « Tu te crois capable de trouver tes clés ? » Un clin d’œil accompagna cette question. Même s’il n’était pas en pleine forme, il semblait y voir plus clair à présent. Etait-ce une bonne décision ? Sincèrement, elle n’en avait rien à faire. Pour une fois Sophia ne désirait qu’une seule chose, se laisser porter par le mouvement et retrouver son passé même si cela lui paraissait irréel.


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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMar 25 Aoû 2015 - 23:09

Le gosse que j'avais été au moment de cette rencontre remonta aux frontières de ma conscience d'adulte, aidé par l'affaiblissement psychique né d'une trop grande consommation de spiritueux. Je me sentis alors tiraillé. Tiraillé entre la perspective heureuse d'avoir eu une vie d'aventures à l'armée, pendant quelques années, d'avoir connu d'importants succès professionnels, d'avoir pu fonder une famille aussi. Le rêve de beaucoup de gosses, même s'ils n'en ont pas toujours conscience en ces termes. Mais le gosse voit aussi ce que je suis. Les échecs. Les drames en opérations extérieures. Les disputes, les problèmes conjugaux, le dénouement final. La carrière qui prend une tournure bien sombre. L'engrenage terrible et mortel. Le prix d'une gloire éphémère. Et la question centrale ; est-ce que le jeu en valait bien la chandelle ? J'étais bourré, je savais que ce genre d'introspection allait me mettre en vrac demain matin, que je me sentirais mal de m'être encore apitoyé sur mon sort. La présence de Sophia, ce soutien discret mais omniprésent de mon adolescence me donnait un nouvel élan de courage. De volonté. J'étais en vie, j'avais un toit, de quoi me payer ma bouffe et mes petites récréations, et un semblant d'occupation professionnelle. Tout le monde pouvait pas en doire autant.


Un instant, je revois presque la petite fille avec ses boucles brunes, son regard plein de vie et de curiosité et je sens sa main insistante contre la mienne, me tirant en avant.


Et c'est le cas, littéralement. Sa main est douce et chaude, toujours plus fine et plus délicate que la mienne. Comme autrefois. Elle me sourit, et je retrouve mon amie d'autrefois. Elle acquiesce et je souris à mon tour.



| Allons-y. |


Le silence s'installe alors que je la guide dans le vestibule, puis dans l'ascenseur. Elle me taquine et je lui jette un regard rieur, répliquant avec un sourire en coin.


| T'as oublié ? Je retrouve toujours tout. |


Même s'il devait m'en coûter. Même si le résultat était pire que la situation d'avant. C'était viscéral, chez moi. N'empêche que devant ma porte, je farfouille bien dans ma poche de veste. Et dire que j'ia un flingue sur moi... J'ouvre la porte et l'invite d'un geste exubérant de la main à entrer.


| Tadam ! Bienvenue dans mon palais... Ou plutôt mon antre. |


Un simple meuble télé et l'écran dedans, une table basse, un canapé en face. Aucune étagère, rien. La chambre ne vaut pas mieux mais j'en ferme la porte pour masquer les bouteilles à demi vides par terre ou sur la table de chevet. Je me débarrasse de ma veste, je déclipse mon holster avec mon flingue, que je jette par terre à côté de la porte de la chambre. Je fais signe à Sophia de s'installer et je reviens presque aussitôt, quoiqu'un peu de biais, déposer une bouteille de Jack Daniel's avec deux verres sur la table. Heureusement que je bois pas souvent dans un verre, j'en ai que quatre et deux sont déjà dans l'évier. Je sers deux généreuses rasades. Puis je me stoppe. Je regarde Sophia. Non, je la dévisage. Je souris.


| Putain, j'en reviens pas. La petite Sophia, ici, chez moi, à l'autre bout du pays. Laisses moi te dire, fillette, que t'as carrément bien vieilli. T'es magnifique. Et t'as l'air bien, vraiment. |


Je regarde le fond de mon verre, qui m'attire comme un aimant, me demandant à quoi je pouvais trinquer.


| Soyons grandiloquents. Au destin ? |


Je vais m'asseoir près de Sophia, surmontant ma gêne qu'elle m'ai touché comme plus personne ne l'avait fait depuis longtemps, par le simple besoin de confort, car ma tête me tournait. Et j'étais attiré par elle, pas forcément charnellement, mais parce qu'elle représentait avant tout un point d'ancrage très fort dans mon passé.


| Et tu fais quoi alors, maintenant ? Je veux dire, à part aider les poivrots à se sauver d'eux-mêmes? | tentais-je de l'humour pathétique des individus éméchés
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMer 26 Aoû 2015 - 22:39



Sophia & Philipp


«  T'as oublié ? Je retrouve toujours tout. » C’est d’un rire timide qu’elle répondit à la tentative de sourire de Philipp. C’était très étrange comme situation parce que d’un côté elle se sentait très proche de lui et d’un autre il lui était complètement inconnu. Un après-midi ensemble et des années de rêveries ne lui permettaient pas d’affirmer savoir grand-chose de lui. Que faisait-elle au juste ? A nouveau elle se sentit tiraillée entre son envie de se rapprocher de cet homme qu’elle considérait comme son héros un jour et un petit être craintif au fond d’elle qui lui disait de prendre ses jambes à son coup. Arrivée en face de son appartement elle sentit son cœur battre à tout rompre. « Tadam ! Bienvenue dans mon palais... Ou plutôt mon antre. » Il avait ouvert la porte comme si c’était l’entrée d’un endroit extraordinaire. Peut-être était-il également mal à l’aise avec cette situation, tout comme elle. La belle fit quelques pas et s’arrêta un moment pour observer les lieux. Vivait-il réellement là ? Sophia avait du mal à y croire. Chez-elle les murs étaient bourrés de bouquins, de photos et de bibelots qu’elle trimbalait depuis toujours. Si on s’asseyait sur son canapé il y avait de grande chance qu’on retrouve un sweat ou une chaussette qu’elle n’avait pas rangé. Elle aimait son bordel ambiant, les poils de chats qui couvraient chaque parcelle de son appartement' et toutes ces petites particularités qui faisait que son foyer était le sien. Chez lui on aurait dit un meublé avant qu’il soit loué. Elle s’arracha à sa contemplation pour regarder son hôte qui se débarrassait de sa veste et… d’un flingue ? Clignant des yeux un bon coup elle regarda de nouveau au sol et revit bien le flingue qu’elle pensait avoir vu plus tôt. Au même moment Philipp lui fit signe de s’assoir et elle s’exécuta dans une démarche aussi féline que celle de C-3PO dans Star Wars. Son canapé était dur et lui donnait une sensation de froideur comme tout dans son appartement. Il vint presque aussitôt vers elle et leur servit du whiskey. Ce n’était pas la boissons préférée de Sophia mais elle était appropriée pour ce soir, elle l’aiderait sûrement à se détendre. « Putain, j'en reviens pas. La petite Sophia, ici, chez moi, à l'autre bout du pays. Laisses moi te dire, fillette, que t'as carrément bien vieilli. T'es magnifique. Et t'as l'air bien, vraiment. » Sa réplique l’agaça. Fillette n’était pas un surnom qu’elle appréciait. Vu son sourire enfin naturel il ne pensait pas à mal mais elle n’était plus la petite d’autre fois. Oui elle l’avait aussi entendu quand il lui avait dit qu’elle était devenue magnifique mais elle avait la sensation que c’était ce qu’on disait à une gamine pour lui faire plaisir. A ses yeux – ce soir – elle voulait être une femme même si elle n’avait pas vraiment réussi à définir pourquoi pour le moment. « Soyons grandiloquents. Au destin ? » Tirée de ses pensées elle prit également son verre. « Au destin ! »

Quand il s’assit à côté d’elle sa gêne ne fit qu’augmenter. N’était-elle pas dans l’appartement d’un homme qu’elle n’avait rencontré qu’une fois lorsqu’elle avait huit ans ? Complètement seule et sans avoir prévenu personne ? Surtout qu’il avait une arme. « Et tu fais quoi alors, maintenant ? Je veux dire, à part aider les poivrots à se sauver d'eux-mêmes ? » Il était plus que temps qu’elle remette ses idées en place et c’est pour ça qu’elle commença à boire. L’alcool lui brûlait la gorge mais elle n’arrivait pas à s’arrêter et au final elle but d’une traite son verre. « Tu veux dire à part monter dans l’appart de poivrots que je croise dans la rue pour boire avec eux ? » Un petit rire suivit sa réponse. « Je suis photographe dans le monde de la mode. » Ce n’avait rien d’exotique dit comme ça mais c’était un métier qui rapportait bien et qu’elle ne détestait pas même s’il ne représentait pas non plus une passion. « Et toi qu’es-tu devenu ? » Tout doucement le whiskey commençait à se mêler à son sang et elle sentait le chaud monter à ses joues. Depuis qu’elle avait commencé à boire Sophia avait eu la descente facile mais elle avait également une tolérance à l’alcool proche de zéro ce qui était logique avec son poids plume. Pour le moment ça allait encore et elle attendait avec impatience la réponse de Philipp en espérant que cela justifierait le flingue posé non loin d’eux.    


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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 12:27

L'humour, s'il n'est pas bien noir, n'est qu'assez rarement pratiqué par votre serviteur. En état de cause, j'avais l'impression, malgré le cerveau embrumé par l'alcool, d'être du coup totalement à côté de la plaque quand j'essayais de vanner. La plaisanterie n'entraîne d'abord qu'un rire quelque peu ténu, comme si la jeune femme n'était pas tout à fait certaine que ça soit drôle, peut-être à cause de son ressenti de la situation. Peut-être que ce souvenir était plus cuisant qu'il n'y paraissait, avec le temps... Je suis de toute façon trop ivre pour saisir sa gêne en entrant. De toute manière, je n'attendais aucune gloire de cette entrée dans mon intimité car celle-ci était quasi-inexistante; ce n'était qu'un lieu pour manger, dormir et boire, certainement pas pour recevoir. S'il ne s'agissait pas de Sophia... Pourtant, la jeune femme semble totalement perdue dans ses pensées. Je ne sais pas si c'est le choc des retrouvailles, de voir mon appartement ou de continuer sur la voie de la déception, mais quoiqu'il en soit elle semblait un peu ailleurs en trinquant. En m'asseyant près de mon invitée, je la sentis se tendre, se crisper, malgré l'alcool qui m'anesthésiait à moitié le cerveau. Je ne savais pas trop ce qu'elle ressentait, et cela me peinait plus que de coutume, l'alcool me rendant peut être plus empathique que d'(ordinaire. Elle boit malgré tout son verre, cul sec, et je nous remplis les deux godets à nouveau, ayant fini le mien juste avant. Sophia plaisante à son tour, et je souris doucement. Elle m'expliqua qu'elle était photographe de mode. Cela semblait lui ressembler énormément car elle avait toujours été rêveuse et appréciant les belles choses, elle avait toujours été infiniment plus esthète que moi. D'un autre côté, j'avais du mal à croire qu'une jeune fille aussi aventureuse se soit assagie de la sorte, pour faire un métier "normal"... En grandissant, nous changeons tous.


| Et ça va, ça t'intéresse ce taf? |


Ben oui, maintenant qu'elle était là, réelle, à côté de moi... Je me sentais avide d'informations. Je gardais un instant le silence quand elle me questionnait à son tour, me demandant ce que je pouvais dire. Ce que je voulais bien dire, surtout. J'engloutissais à nouveau le whisky et le retour de l'ivresse vitesse grand V me rappelait cette époque où je pouvais faire la fête toute la nuit après une journée complète d'investigations. Epoque depuis longtemps révolue mais l'alcool était créateur de nombreux artifices de ce genre... Je reposais mon verre à nouveau vide sur la table, me tournant vers elle pour accrocher ce regard qui autrefois déjà me retenait sans problème.


| Je suis flic. Je bosse au FBI depuis une quinzaine d'années maintenant. Avant, j'ai été soldat un petit moment... Envie de découvrir le monde mais après je me suis posé un peu. Ca a bien marché quelques années, mais après j'ai connu quelques petits soucis sur mes dernières affaires, et on m'a envoyé ici le temps de me... Refaire? Je sais pas. Peut être que j'ai vraiment une utilité ici, peut être que c'est juste le temps de me faire oublier...[/color] |


Je me noie dans ses yeux, et j'ai envie de boire un troisième verre.


| Alors t'es ici pour le boulot? |


Ou parce qu'elle a suivi sa moitié à l'autre bout du pays.
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 22:03



Sophia & Philipp


« Et ça va, ça t'intéresse ce taf ? » Qu’il était étrange qu’ils soient là à parler de tout et de rien comme si c’était la chose la plus normale au monde. « Je rencontre beaucoup de personnes différentes c’est sympa. » Il fut une époque où elle aurait pu parler pendant des heures de son travail et d’à quel point elle aimait découvrir le monde à travers son appareil mais cette fougue s’était éteinte avec le temps. Dix ans plus tôt elle commençait sa carrière en Inde dans le monde magique de Bollywood. La belle se rappelait encore des fou rires qu’elle avait pu avoir avec les acteurs au fil des deux mois qu’elle avait passé là-bas. C’était le cœur léger qu’elle était revenue, portée par l’espoir de repartir un jour. Cela ne s’était finalement jamais fait pour diverses raisons. A présent, elle passait nombre de ses soirées dans des cocktails mondains et prenait en photo des mannequins habillées d’habits de luxe. La simplicité dans laquelle elle avait vécu des années plus tôt était bien loin et elle lui manquait parfois. Y repensant, Sophia laissa échapper un petit soupir et s’aperçut que Philipp l’avait resservie après avoir également fini son verre. Une nouvelle fois elle le but d’une traite.

« Je suis flic. Je bosse au FBI depuis une quinzaine d'années maintenant. Avant, j'ai été soldat un petit moment... Envie de découvrir le monde mais après je me suis posé un peu. Ca a bien marché quelques années, mais après j'ai connu quelques petits soucis sur mes dernières affaires, et on m'a envoyé ici le temps de me... Refaire? Je sais pas. Peut être que j'ai vraiment une utilité ici, peut être que c'est juste le temps de me faire oublier... » La belle sentit ses muscles se détendre quand elle l’entendit dire qu’il travaillait pour le FBI. C’était une explication tout à fait acceptable pour son flingue posé à l’autre bout de la pièce. Finalement il n’était pas si loin du héros qu’elle avait imaginé vu que la fonction première d’un flic était d’aider les gens. Cependant, tout ne semblait pas aussi simple et s’il avait mentionné quelques soucis il n’était pas entrer dans les détails. Il n’était clairement pas venu ici par choix et s’il s’était retrouvé muté de force à Huntington Beach c’est qu’il avait dû se passer quelque chose de grave. L’atmosphère était plus détendue et il était inutile de lui demander des détails et, par la même occasion, de tout gâcher. « Finalement tu as choisi un métier où tu pouvais aider les autres, tu n’es pas si loin de l’idéal que je m’étais fait de toi. » C’était bien entendu en omettant le fait qu’il vivait dans une maison sans vie et qu’il avait l’air d’être brisé de l’intérieur dès qu’elle plongeait son regard dans le sien. « Alors t'es ici pour le boulot ? » Elle ne lui répondit pas tout de suite, troublée par ses yeux qui se noyaient dans les siens. Une nouvelle fois son cœur s’accéléra et cette fois elle pouvait mettre le doigt sur l’une des raisons, ses deux verres de whiskey faisaient enfin effet.

Sophia avait toujours aimé la sensation d’ivresse. Si elle devait décrire ce qui se passait dans son corps en musique ce serait par Disclosure - You & Me ft. Eliza Doolittle. Au départ ce n’était que des petites vagues qui lui donnaient une sensation de tournis et lui donnaient envie de rire pour rien puis elles commençaient à se déchainer pour laisser place à une passion qui déchirait tout son corps. Si à ce moment-là elle ressentait tristesse, joie, colère ou désir tout se décuplait au centuple et à ce moment précis ce qu’elle sentait en elle jamais elle n’aurait pu l’imaginer dans cette situation ni avec cet homme. Sa voix se fit plus basse et elle sentit le besoin de se rapprocher de lui de peur qu’il ne l’entende pas. « Je suis venue pour mes études à mes dix-huit ans. » Son souffle se mêlait au sien, ses joues étaient en feu et elle avait la sensation de voir trouble. « Il fallait que je parte de New York, j’y avais trop de souvenirs. » Cette fois sa main alla couvrir celle de Philipp et elle plongea son regard encore plus profondément dans le sien. Ce toucher décuplé par son ivresse renforçait l’ouragan qui se déchainait en elle à ce moment précis. « Je… » Les mots qu’elle cherchait péniblement à prononcer fanèrent au bout de ses lèvres. Ils s’étaient rencontrés vingt-cinq ans plus tôt alors qu’elle n’était qu’une gamine qui n’avait pas finie de rêver. A présent elle était une femme qui avait vu sa vie se briser à seize ans et qui n’avait cessé de chercher à se reconstruire depuis. Lui qui avait été son roc à une époque semblait aussi perdu qu’elle. Tout ce qu’elle désirait à présent c’était se perdre un peu plus pour un soir avec lui, par ce chemin tortueux peut-être arrivaient-ils à se retrouver…


Dernière édition par Sophia R. Bucker le Lun 31 Aoû 2015 - 22:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 23:06

Discussion presque banale entre deux adultes autour d'un verre. Tout aurait été si normal, si convenu même, si nous nous serions trouvés accoudés à un bar, sans trop nous soucier du lendemain sinon avec le seul impératif de ne pas encore aller se coucher seul. Là, c'était juste étrange. La petite fille quoi, que j'avais amené dans une drôle d'aventure qui aurait pu avoir un tour autrement plus tragique, qui se trouvait là, à côté de moi... Belle et si pleine de vie, intelligente et marrante, mystérieuse mais si terriblement proche que très sincèrement, je ne savais pas qui elle était vraiment. Elle me répond qu'elle rencontre beaucoup de personnes différentes, et elle aime ça. D'aussi loin que je m'en souvienne, Sophia Buckler n'avait jamais eu peur des gens, elle n'avait jamais rechigné à aller au devant des autres. Animal social bien plus que je ne l'avais jamais été. C'était comme ça. J'étais content pour elle. J'imaginais qu'elle devait beaucoup s'amuser à voir des tas de gens différents.


La jeune femme semble un peu plus détendue. L'effet d'un verre d'alcool sans le moindre doute. Ou deux. Oui, deux. On en avait déjà bu un avant. Je souris largement à la naïveté de sa déclaration, et aussi un peu de contentement. Moi, l'idéal, quelque chose qui tienne à cœur pour quelqu'un. C'était tellement risible. Sophia n'avait pas eu vent de mes déboires à la Nouvelle-Orléans, dans ma dernière affectation. Elle ne devait rien savoir. Pas étonnant. En général, les flics n'apparaissent que dans les journaux locaux, et encore.



| Je pense que si, Sophia. J'en suis loin. |


Son idéal n'aurait pas fait le dixième de tout ce que j'avais fait. Dans la Légion d'abord, dans la police ensuite. Elle devait avoir une image idéalisée de ce que je faisais, l'image d'un chevalier défendant la veuve et l'orphelin. Je n'étais qu'un connard, un poivrot dépassé par le poids de ses propres manquements, de sa propre incompétence. J'étais brutal, cynique, violent et désabusé. Je n'avais rien à voir avec l'idée du chevalier blanc, du héros de l'histoire. La jeune femme se rapproche encore, ce qui me noue et me réchauffe les tripes, mon regard se perdant dans la profondeur du sien. Elle m'explique être venue pour ses études, qu'il fallait qu'elle quitte New York, où elle avait trop de souvenirs. Sa main vient sur la mienne. Je la sens fébrile, je la sens se porter vers moi. C'est beaucoup pour le mec aviné que je suis. Mon cerveau se bloque. Je perds la boule. Je perds toute capacité de réflexion qui aurait pu survivre à l'absorption d'alcool. Je suis dans le fond de ses yeux, jusque dans son âme. Je me penche doucement vers elle. En cet instant précis, je repense à tout. A mon adolescence, à l'homme que j'étais, à Jana, à Jack. A tout ce qui m'avait conduit ici. Je pose mon front contre le sien, je ferme les yeux. Je savoure le contact, la proximité ténue. Je souffle contre sa peau.


| Tu vas faire une vraie connerie. |


Je baisse ma tête et vais poser mes lèvres sur les siennes. Doucement, presque avec pudeur. Retenue à tout le moins. Je relâche mon étreinte, l'ayant attirée doucement contre moi. Mon regard, mi-clos comme tout ivrogne en pleine absorption, comme tout drogué ayant sa dose, je me plonge et me noie de nouveau dans son regard. Je l'embrasse à nouveau. Plus franchement. Tant pis pour tout, maintenant, c'est trop tard. Ma main vint se poser contre sa nuque, l'autre contre sa chute de reins pour l'attirer contre moi. C'était si bon, l'abandon.
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptySam 29 Aoû 2015 - 22:59



Sophia & Philipp


« Je pense que si, Sophia. J'en suis loin. » Oui elle s’en doutait qu’il en était loin, très loin même. La belle l’avait très bien entendu quand il avait dit qu’il avait eu des petits soucis dans son boulot et elle se doutait qu’ils n’étaient pas aussi minimes qu’il le laissait paraitre. Cette rencontre aurait pu se passer tout à fait autrement. Un autre jour elle lui aurait demandé plus de détail sur ce qui s’était passé pour qu’il en arrive là, à vivre dans un endroit aussi froid. Peut-être se serait-il braqué, la virant de chez-lui sans ménagement ou peut-être lui aurait-il ouvert son cœur même si elle en doutait. Rien ne sert de faire milles suppositions, mieux vaut vivre l’instant présent et c’est ce qu’elle appliquait à cet instant. Leurs bouches étaient si proches qu’elle ne savait plus si sa respiration était la sienne. « Tu vas faire une vraie connerie. » C’était sûrement vrai. Il fallait savoir qu’habituellement Sophia était une personne qui cherchait toujours à voir le bon côté des choses, à sourire à la vie. Si elle pensait que son boulot ne lui convenait pas et qu’elle avait perdu sa capacité à rêver, elle se convainquait alors que finalement c’était peut-être parce que justement elle était tellement heureuse qu’elle ne se rendait pas compte qu’elle vivait déjà dans son rêve. Sa vie amoureuse consistait en histoires sans lendemain ou qui se finissaient toujours trop vite. Cela ne l’empêchait pas d’imaginer qu’elle finirait par rencontrer son prince, même si elle savait au fond d’elle qu’elle saboterait toujours ses relations tant qu’elle n’aurait pas réglé l’abandon de son père à ses seize ans. Oui la jeune photographe était une source d’énergie pour son entourage et elle essayait de voir toujours le verre à moitié plein. Cependant même les plus optimistes vivent parfois des moments de doutes où ils se sentent perdus. La plupart du temps cela arrivait quand elle buvait après une journée difficile ou certains jours quand tout lui faisait penser à son père et son rêve d’enfance perdu. Ce soir-là était une combinaison des deux avec son héros d’enfance et les deux verres de whiskey qui commençaient qui lui montaient à la tête.

Tout ce qu’elle désirait était de se perdre en lui et c’est pour ça qu’elle lui répondit d’un souffle, « je sais ».  Quand leurs bouches se touchèrent la première fois elle sentit son corps entier se tendre dans la direction de Philipp. C’était comme si des vagues se déchainaient au niveau de sa poitrine et elle se laissa emporter par un second baiser puis un troisième. Elle sentait sa peau brûler là où il la touchait et également son excitation monter. Ses jambes vinrent se glisser de chaque côté de l’homme qui lui faisait face et elle laissa monter ses mains sous sa chemise tout en continuant de l’embrasser. Le surnom qu’il lui avait donné tout à l’heure était resté dans un coin de son esprit et se rappela à elle à cet instant. La belle fit alors passer son haut au dessus de sa tête et se mordit la lèvre de manière sensuelle. Son soutien-gorge était dans une dentelle noire fine qui mettait en valeur sa poitrine bronzée. « Ne sois pas trop déçu. » Elle fit une pause le temps de déboutonner sa chemise tout en laissant courir ses lèvres du haut de son torse jusqu’à sa ceinture. « je ne suis plus la fillette d’autrefois. » Cette fois ce fut son regard qui le déshabilla. L’adolescent avait vraiment laissé place à un homme. Pourquoi le désirait-elle autant ? Etait-ce parce qu’il lui rappelait son passé ou était-ce l’un de ces moments où l’on se laisse porter par la passion l’espace d’une nuit ? Il n’était plus temps pour réfléchir et elle se baissa à nouveau pour lui mordiller l’oreille. Pour ce soir au moins, elle était tout à lui.

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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMer 2 Sep 2015 - 14:21

L'atmosphère a changé, autour de ce verre, dans cet appartement dénudé de tout sauf de nous. Nous sommes proches, nous nous connaissons, tout en restant paradoxalement de terribles étrangers. La jeune femme ne me questionne pas plus avant alors que nous échangeons des regards profonds et scrutateurs, que nous nous sondons mutuellement sans trop comprendre pourquoi. Je la mets en garde, pourtant, car même si mon cerveau est à demi-retourné du fait de l'alcool, je saisis encore très bien que tout ceci n'est jamais qu'une très mauvaise idée. Elle av regretter. Je vais regretter. Cela ne nous rappellera qu'à notre solitude dès que ça sera terminé. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de la couver du regard, de la désirer, de vouloir me coller contre elle, de vouloir étancher un peu ma solitude avec elle. Pourtant, je sens déjà dans mes tripes qu'il est trop tard. On a commencé quelque chose qui aura du mal à être arrêté par l'un ou par l'autre, ça me semble évident. Je suis tout simplement trop concentré pour me perdre dans ses pupilles, à défaut de toute autre chose. La belle me souffle qu'elle sait. Elle aussi est consciente de notre bêtise. Ce n'est qu'un rêve. Un rêve de gosses. Une parenthèse qui ne devrait pas être. Mais parenthèse seulement. Il le fallait. Nous nous embrassons, je me penche vers elle et je vais poser mes lèvres contre les siennes.


Ca me tend tout entier dans sa direction, mes tripes se nouent et se dénouent brutalement. Mes mains viennent parcourir ses bras, le côté de sa joue, de son cou, les côtés de son bassin tandis qu'elle place ses jambes de part et d'autre de mon corps. Ses mains laissent des traînées brûlantes sur ma peau, sensation que je n'avais plus connue depuis longtemps. Je la laisse m'encadrer de son corps, la poussant sur le côté pour m'allonger contre elle, me perdant contre sa bouche. Elle stoppe l'élan de l'étreinte pour l'approfondir plus encore, en retirant son haut, dévoilant de nouvelles promesses en se dénudant, me retirant à mon tour mes vêtements. Je pose mes mains de part et d'autres de son visage, lui lance un regard fièvreux mais on ne peut plus sérieux.


| Je l'espère, parce que je suis plus le même non plus. |


Je me plonge à nouveau contre elle, embrassant ses lèvres, son cou, la naissance de sa poitrine. Tout le reste n'est plus que fièvre et besoin pressant. Les vêtements volent dans la pièce et très vite, l'ivresse véritable. J'ouvre un œil. Mon cerveau cogne contre mon front et me fait un mal de chien. J'ai dormi à plat ventre, tout nu par dessus le lit. Je me redresse en grognant. Et la vois là, à côté de moi. Nue et endormie, elle aussi, le drap à peine jeté sur elle. Je la recouvre tout à fait avant de me lever, gémissant alors que mon crâne me fait souffrir comme pas possible. Je mets du café à tourner, je sors des placards quelques trucs à grignoter. Je l'entends bouger, peu de temps après. Je pose un plateau avec le café, des biscuits et d'autres conneries sur la table de chevet, verse deux tasses et commence à boire dans la mienne.


| Ca va ? Pas trop la gueule de bois? |


Allez trouver quelque chose d'intelligent à dire, vous, alors que vous venez de coucher avec votre copine d'enfance comme ça, sans crier gare.
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMer 2 Sep 2015 - 16:35



Sophia & Philipp


Sophia aurait pu se sentir vulnérable à demi-nue sur cet homme qu’elle ne connaissait que très peu et pourtant ce n’était pas le cas. Bien au contraire, elle était galvanisée par le moment et par ce désir qui brûlait tellement fort en elle qu’elle avait la sensation qu’il finirait par la consumer. « Je l'espère, parce que je suis plus le même non plus. » Ce soir ils n’avaient pas fait le choix de s’étendre sur le passé de chacun mais de se perdre l’un dans l’autre. Tout ce qu’elle désirait était de sentir ses lèvres contre les siennes pour maintenir ce feu d’artifice qui avait remplacé toute pensée censée dans son esprit. C’est pourquoi en réponse à ses paroles elle laissa échapper un gémissement quand il l’embrassa à nouveau puis descendit vers sa poitrine. Les baisers au creux de son cou étaient l’un de ses points faibles et il le comprit vite. Leurs vêtements volèrent dans toute la pièce sans qu’ils n’y accordent plus d’importance. Seuls leurs corps comptaient et leur volonté de ne faire qu’un. Ce moment magique dura un temps qui parut à la fois trop court et infini et ils s’endormirent l’un à côté de l’autre.

Nous étions le matin suivant et la belle endormie se mit à bouger doucement quand elle sentit un drap la recouvrir. Elle étendit lentement les bras pour s’étirer et ne put retenir un petit bâillement. « Ca va ? Pas trop la gueule de bois ? » Les yeux de Sophia s’ouvrirent, ronds comme des soucoupes. C’était bien une voix d’homme qui s’était faite entendre ? Son regard se tourna lentement et trouva son interlocuteur mystère qui venait de placer un plateau avec du café et des biscuits sur la table de chevet qui se trouvait à côté du lit. L’espace d’un moment le temps se stoppa pour la jeune femme. Où était-elle ? Qui était-il ? Que s’était-il passé ? Au vu de son mal de crâne il était clair qu’elle avait bu et, vu qu’elle ne reconnaissait rien, elle devait être chez un coup d’un soir. Le plus sage était de prendre un peu de café pour reprendre ses esprits. Se relevant un peu elle sentit le drap glisser sur elle et laisser apparaitre sa poitrine nue. Elle n’eut pas le temps de se sentir gênée qu’elle remarqua qu’il était également en tenue d’Adam. A ce moment-là tout lui revint. Ses baisers brûlants, leurs bouches goûtant le corps de l’autre et enfin lui en elle dans une explosion de plaisir. Un sourire de malaise vint se poser sur ses lèvres, qu’étaient-ils censés faire à présent ? La veille ils avaient compris qui ils étaient l’un pour l’autre, avaient fait connaissance durant quelques minutes à peine et elle avait ressenti le besoin de l’embrasser. L’alcool avait tendance à exacerber sa libido et ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans ce genre de situations alors qu’elle avait prévu tout à fait autre chose. « Un petit mal de tête c’est tout. » Un rire nerveux lui échappa et elle but le café pour essayer de penser à autre chose. « Ouch ! » Le buvant d’une traitem elle avait réussi à se brûler la langue. Elle avait la sensation de faire n’importe quoi. « Je… » Elle se leva d’un bond et commença à aller vers le salon. Au passage, elle ne put s’empêcher de remarquer les bouteilles éparpillées partout sur le sol de la chambre. Etait-il devenu un alcoolique ? Non, elle ne voulait pas l’imaginer si pathétique. « Je pense qu’il faudrait que j’y ailles. » En vitesse elle enfila ses sous-vêtements, son jean et parti dans la chambre à la recherche de son haut qu’elle avait dû bouger dans la nuit. Elle se retrouva alors nez à nez avec lui et se regard se perdit un moment. Sans réfléchir sa main se mit à caresser son torse avant qu’elle ne la retire vivement. « Franchement, c’est quoi mon problème ? » Elle se baissa pour récupérer son haut et s’écarta de Philipp, restant à une distance de sécurité d’un bon mètre. Comme hier soir, elle s’était sentie irrémédiablement attirée par lui et si elle ne s’était pas retenue elle aurait demandée un second round. Que voulait-elle au juste ? Le connaitre vraiment, savoir qui il était à présent serait un bon début même si cela détruirait sûrement l’image qu’elle avait construit de lui au fil des années. Son haut en place, elle se dirigea vers le salon et prit un crayon et un mouchoir de son sac où elle écrivit son numéro. Elle revint vers lui et lui sourit. « J’ai beaucoup changé depuis que tu m’as connue gamine mais en vérité je suis normalement quelqu’un qui sourit à la vie. Alors oui je suis un peu barge mais ça arrive à des gens très bien. Tout ça pour dire que si tu veux tu peux m’appeler et on essayera de se voir pour rattraper le temps perdu. » Elle lui sourit avant de continuer. « Je ne t’oblige à rien vraiment. » Sans attendre sa réponse elle quitta son appartement en trombe mais resta devant la porte d’entrée une fois celle-ci fermée. Pourquoi lui faisait-il tant d’effet ? Il était bel homme mais ce n’était pas tout. Etait-ce parce qu’il représentait une partie de son enfance perdue ? Etait-ce parce qu’elle avait la sensation qu’elle aurait pu le sauver ? Ou était-elle juste atteinte d’une folie passagère ? Dans tous les cas elle avait la sensation que si elle apprenait vraiment à le connaitre alors elle arriverait à se débarrasser de ce désir stupide qu’elle avait pour lui depuis qu’ils s’étaient retrouvés.


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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMer 2 Sep 2015 - 21:47

Ok, drôle d'entrée en matière je suis d'accord. Mais cela faisait longtemps que je ne ramenais plus mes conquêtes chez moi. Il m'avait déjà fallu du temps avant d'accepter son départ, et plus encore pour accepter que ma vie ne s'était pas arrêtée à ce moment-là, que je restais un être humain avec ses besoins. Même avec le temps, je ne m'étais pas montré sous le jour d'un tombeur de ces dames. Comment séduire quand on ne cherche pas à le faire ? Je n'étais pas beau, je n'étais pas avenant et même plutôt revêche. J'étais assez âgé maintenant, mine de rien. Et je n'avais pas forcément le boulot idéal pour entretenir des liaisons. La nuit passée avec Sophia était donc plutôt figure d'exception que de règle. La jeune femme se redresse dans le lit, peut être un peu plus réveillée avec l'odeur d'un café chaud, ou alors le léger bruit de mon retour dans la pièce, ou encore le poids retrouvé dans le lit à ses côtés. Il n'empêche qu'il y eut un instant de flottement qui me fit sourire. Ah. Voilà les regrets.


Je suis peut être d'un pessimisme fou mais il n'en reste pas moins que je m'y attendais, à celle-là. Un peu paumée, la jeune femme prend du café alors que je continue de siroter le mien, encore un peu trop brûlant pour me plaire tout à fait. Quand elle se relève, je ne peux pas m'empêcher de laisser traîner mon regard du côté de sa poitrine, qui me rappelle d'agréables souvenirs en même temps qu'il réveille mon désir. Elle finit par se remettre et me dit qu'elle a un peu mal au crâne, avant de se cramer la langue en plus du café brûlant. J'ai un mince sourire d'excuses.



| Désolé, j'ai la mauvaise habitude de le servir toujours bouillant. |


D'un coup, la jeune femme se relève et elle s'enfuit dans le salon. Je hausse les épaules, buvant toujours mon café. Eh ben, réveil difficile. Moi, ça allait. Mais j'étais un connard. J'avais tiré un coup de fou cette nuit, j'avais retrouvé Sophia ce qui m'avait fait un drôle d'effet et quoi, je vais pas me tirer dans le pied non plus pour ça, si ? J'ai l'impression d'être à côté de mes pompes. Je me relève et bois toujours mon café, vaguement amusé, ironiquement, par la situation. Elle veut se tirer. Je peux que la comprendre, je vais pas lui jeter la pierre. Et la voilà qui revient. Et qui me rejette ce regard. Merde alors. Ca me fait la même chose qu'hier. Voilà que j'ai une réaction physique bien naturelle impossible à masquer alors que je me trouve dans le plus simple appareil. Je me détourne sur le côté, gêné, presque pudique, ce qui ne me ressermblait pas.


| Et moi alors... | grognais je dans ma barbe.


Elle repart écrire un truc sur son papier et me le tend, souriant pour la première fois depuis son réveil. Je lui souris, un peu sur le cul, un peu gêné.


| Euh ben ouais, ouais, pas de souci! |


Et la voilà qui se tire. Je lis plusieurs fois le numéro. Puis, la porte claque. Je reste comme ça quelques secondes de plus avant de me jeter vers la porte que j'ouvre à la volée malgré ma tenue mais qu'importe.


| Hé, Sophia ! C'était vraiment bien hier, vraiment. Je t'appellerai. Promesse. |
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MessageSujet: Re: we meet again ; ft Philipp   we meet again ; ft Philipp EmptyMer 2 Sep 2015 - 22:30



Sophia & Philipp


Submergée par toutes ces questions qu’elle se posait Sophia avait mis du temps à partir. Quand elle rassembla enfin ses esprits elle entendit la voix de Philipp « Hé, Sophia ! C'était vraiment bien hier, vraiment. Je t'appellerai. Promesse. » Elle aurait pu se retourner et lui dire qu’elle était heureuse qu’il lui dise ça mais elle ne le fit pas. Tout simplement parce qu’elle n’assumait pas cet énorme sourire qui refusait de partir depuis qu’elle l’avait entendu dire avoir passé un excellent moment avec elle. Etait-elle une gamine ? C’était à se le demander. Un peu plus et elle aurait ressemblée à une ado amourachée d’un héros d’une série ou d’un film à part que cette fois il était bien réel, juste transcendé au fil des années par son imagination débordante. Elle espérait qu’il l’appelle et en même temps elle espérait qu’il ne le ferait pas. Une fois n’est pas coutume, elle n’avait pas réussi à se faire une opinion tranchée le concernant. Ce n’était peut-être pas une mauvaise chose après tout.


    FIN – La suite ici.



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