HUNTINGTON BEACH ™
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 please come home to me ; ft Laïla

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MessageSujet: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyJeu 10 Sep 2015 - 16:15




Aaron & Laïla



Une semaine plus tôt – Bombay

Le regard d’Aaron se fit noir quand son assistante entra dans son bureau sans prévenir. Les deux hommes qui se trouvaient auprès de lui pourraient rapporter beaucoup à l’entreprise et il n’avait aucune envie qu’ils pensent qu’il n’avait aucun contrôle sur ses employés. « Je suis vraiment désolée monsieur Morgans, c’est très urgent. » Si elle tenait à garder son job cela avait en effet intérêt à être important. Il s’excusa brièvement auprès de ses invités et la suivis dans le hall. « Donc ? » Son ton laissait transparaitre son agacement. « Ils l’ont trouvée. » Il fronça ses sourcils, perplexe. « Mademoiselle Raichand, ils l’ont trouvée ! »  Le visage du jeune homme changea du tout au tout. Un énorme sourire venait de l’éclairer et il prit la femme qui lui faisait face dans ses bras pour la faire tournoyer, à la plus grande surprise de celle-ci. Il était plutôt connu pour être un homme assez rigide avec ses collaborateurs et subalternes et un tel élan de joie ne lui ressemblait pas. Seulement dès qu’il était question de Laïla il n’était plus le même. « Annulez mon rendez-vous actuel et tous ceux pour les prochains jours et mettez sur la ligne Khedekar il faut que je lui parle. » A ce moment précis plus rien n’avait d’importance parce qu’il allait enfin pouvoir revoir celle à qui il n’avait cessé de penser pendant deux ans. « Monsieur ? » C’était le détective qu’il avait embauché pour la retrouver. « Où est-elle ? » Sa voix tremblait tellement il était impatient. « Dans une petite ville de Californie, Huntington Beach. » Que faisait-elle là-bas ? Il ne tarda pas à le savoir. Khedekar lui raconta tout ce qu’il savait. Apparemment elle était allée là-bas avec l’idée d’entrer dans une école de mode, mais en a finalement été renvoyée. Elle faisait des petits boulots et en ce moment elle s’occupait de l’entretien de bureaux dans la ville. Il n’en revenait pas. Elle le haïssait tellement qu’elle avait préféré rester loin de sa famille à vivre une vie minable plutôt que de revenir à ses côtés. Deux ans plus tôt il était un raté qui se battait sans relâche pour l’entreprise familiale et déversait sa frustration sur elle. Ce n’était plus le cas aujourd’hui. Cela faisait quatre mois que l’entreprise lui était enfin revenue et il comptait bien lui montrer qu’il avait changé maintenant qu’il avait vaincu son pire démon, son beau-père.

Aujourd’hui – Huntington Beach

S’il avait été fumeur Aaron en aurait sûrement été à son troisième paquet tellement l’attente était longue. Cela faisait seulement deux heures qu’il l’attendait dans cette rue inconnue, mai si on ajoutait à cela les deux ans depuis sa disparition on pouvait imaginer son état de nerfs. Khedekar lui avait assuré qu’elle venait nettoyer des bureaux dans ce quartier en ce moment et le jeune homme s’était occupé de faire en sorte que la demoiselle ait sa journée sans pour autant en être prévenue. Certaines choses sont plus faciles quand on a de l’argent. La difficulté serait de savoir comment l’aborder après tout ce temps. Ils s’étaient quittés sur une dispute terrible où il l’avait encore frappée et il n’avait pas eu l’occasion de la reconquérir puisqu’elle avait disparue sans laisser de trace. Maintenant qu’il avait de nouveau une chance il comptait bien réussir à la ramener chez-eux en Inde. Son beau-père n’était plus dans le paysage et donc il n’aurait plus de raisons de la frapper, du moins il en était persuadé. Aaron savait qu’il y avait une possibilité pour qu’elle refuse et c’est pourquoi il avait pris une maison dans la ville, sachant que ça prendrait peut-être même un mois. Confiant, il n’imaginait pas qu’elle puisse être avec quelqu’un d’autre. Lui-même n’avait couché avec aucune autre femme depuis. Il regarda de nouveau au loin et son cœur rata un battement. C’était bien elle et elle était toujours aussi belle. Le mieux était de rester là où il était et c’est ce qu’il fit. Ils allaient enfin être réunis.

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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyVen 11 Sep 2015 - 1:08


« Je sors. » lance la jeune indienne à son « colocataire du moment ». Elle sortait pour aller travailler. Par chance elle était tombée sur une nouvelle annonce, c’était urgent disaient-ils. L’employé qui s’occupait de l’entretien des bureaux du quartier s’était tiré comme un voleur sans prévenir. Par chance pour eux comme pour elle, Laïla avait tout le temps qu’ils leur fallait. C’est ainsi, que très tôt le matin elle sortait en prévenant Andrew. Comme tous les jours en faite. C’était son train-train habituel. Elle arrivait tant bien que mal à trouver des petits boulots par ci et par là, tout ça pour alléger le fardeau qu’elle était pour Andrew. Il avait été plus que sympathique de l’accueillir chez lui. Elle se sentait même gênée de devoir vivre sous son toit, non pas à cause du lien qui les unissaient mais parce qu’elle passait pour une moins que rien, de ceux qui n’arrivaient à rien faire d’eux même et ce sentiment était horrible. Ca l’anéantissait lentement à petit feu de savoir que ses amis avançaient dans leur vie mais qu’elle, elle jouait à saute mouton à l’envers. Elle faisait tout et tout ce qu’elle faisait l’a menait en arrière. Elle reculait et parfois c’était même le grand huit et c’était les pires moments qu’elle vivait. Ces moments où on pense que tout va bien mais finalement un énième problème pointe le bout de son nez et vous rappelle la dure réalité que représente la vie. C’était sa vie, du moins ce qu’il en restait.
Elle se maudissait chaque jours de ne pas avoir recontacté Suraj pour qu’il la pistonne au sein de son lycée. Ca aurait été la planque, le plan parfait pour reprendre sa vie en main. C’était ce dont elle avait besoin, mais peut être encore une fois ne voulait-elle pas jouer au petit boulet que l’on traine partout avec soi. Sur cette pensée elle sort de l’extraordinaire palace d’Andrew son sac à dos sur les épaules et son habituel sourire bébête aux coins des lèvres. Elle ne pouvait s’apitoyer sur son sort, tellement de monde souffrait plus qu’elle, il était donc inutile de bouder à longueur de journée alors que tous les jours plusieurs personnes prenaient soin d’elle. Andrew qui ne cessait d’avoir de jolies attentions envers elle, le fleuriste qui tous les matins lui faisait un signe de la main et lui souhaitait de passer une bonne journée ou encore la boulangère qui lui offrait une viennoiserie et un chocolat chaud à la fin de sa matinée de boulot. Avec tout ce beau monde peu importait ce qui se passait, ils étaient tous les jours là, de bonne humeur à cacher leurs propres soucis personnels.
« Passez une bonne journée aussi Georges. » lance Laïla en souriant alors que le fleuriste lui fait signe de la main et la salue comme il le fait tous les jours. C’est ainsi qu’elle arpente tous les jours rue par rue pour aller nettoyer après des inconnus, lentement mais toujours le sourire aux lèvres. Elle sort son portable de la poche guettant l’heure, elle ne devait pas arriver en retard ou elle risquait de se faire remonter les bretelles. Elle commence alors à presser le pas à la frontière de la course lorsqu’elle aperçoit une ombre près des buissons de l’entrée. Elle souffle un petit coup essoufflée de sa petite course. « Hey ! » crie Laïla en s’approchant de l’ombre qui n’avait pas l’air de bouger d’un centimètre. « Vous n’avez pas le droit de rester là Monsieur. » lui lance-t-elle encore essoufflée. Elle ne mentait pourtant pas, cette partie n’était réservée qu’aux employés et seulement qu’à eux, et il était bien trop tôt pour qu’un employé ne montre le bout de son nez. Elle tire nerveusement sur la ficelle de son sac lorsqu’elle distingue la moitié du visage de l’individu. Son cœur s’arrête plusieurs secondes avant de battre à nouveau à une allure interdite. Elle rêvait il n’y avait pas d’autre explications. Sa main toujours aussi nerveuse tire plus fort sur les ficelles de son sac à dos, elle toussote légèrement et de la buée se forme devant ses yeux. Des larmes y montent et l’oxygène lui manque. Elle rêvait, c’était certain. Ses yeux se ferment rapidement et sa tête tourne, elle reprend conscience et son regard croise celui de son compagnon, ou du moins son ex-compagnon. L’homme de tous ses cauchemars. Elle ne respire plus, ses genoux fléchissent et elle tombe dessus se heurtant au sol impitoyable qui l’égratigne dû au choc. Ca faisait un mal de chien mais elle se relève rapidement, elle n’a plus conscience de ses gestes mais tout ce qu’elle sait c’est que son instinct prend le dessus, elle lui tourne le dos aussi vite que ses talons le lui permettent et la seconde qui suivait elle courrait en direction des bureaux pour se réfugier au près de la sécurité. La peur au ventre, les yeux embués le cœur battant à mille allure elle veut vivre, voilà la raison qui la pousse à courir, elle veut vivre loin de lui, libre comme elle l’a été ces deux dernières années. Renoncer à sa liberté maintenant ? Il en était hors de question, non, non et non, elle ne voulait pas. Elle n’avait réussis à rien jusque là, sa fin n’avait pas encore sonnée mais alors pourquoi était-il là, que faisait-il à moins d’un kilomètre d’elle, que faisait-il dans la même ville qu’elle. Elle pousse aussi fort qu’elle le peut une petite porte en ferraille et entre dans le département de sécurité. Mais personne ne s’y trouve, c’était inhabituel, ses yeux balayent rapidement la salle et elle s’écroule finalement, son corps s’étalant au sol. Son cœur n’arrête de battre, ses doigts se crispent, elle n’arrive plus à bouger et elle comprend à ce moment même que son corps rend les armes à cet homme, autrefois bourreau de son cœur et de son corps.
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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyVen 11 Sep 2015 - 15:12




Aaron & Laïla



Ne vous-êtes vous jamais dit que les moments importants de votre vie mériteraient d’être accompagnés en musique ? Un petit air romantique nous permet de comprendre tout de suite l’atmosphère de la scène d’un film et de l’apprécier d’autant plus. Alors pourquoi ne pas faire de même dans notre quotidien ? Nous étions face à un exemple probant de pourquoi ce n’était en réalité pas possible. Si la musique qui aurait pu accompagner l’état d’esprit d’Aaron à ce moment aurait été sway – par Peter Cincotti. Other dancers may be on the floor dear, but my eyes will see only you. La voir avancer vers lui avec cette démarche si légère faisait fondre son cœur, on eut dit que rien ne pouvait l’atteindre. Oui, elle avait toujours eu cette naturelle joie de vivre. Du moins, jusqu’à ce qu’il lui enlève en la brisant jour après jour. Il en était conscient, mais il se rappelait aussi de tous ces moments heureux qu’ils avaient partagés et d’à quel point son sourire avait rendu sa vie plus douce. Cependant,  la musique qui aurait accompagnée cette scène du côté de Laïla n’était pas du tout la même. Bang bang de Nancy Sinatra aurait été la parfaite bande originale du film dont la belle indienne était l’héroïne et il le comprit quand elle tomba à genoux après l’avoir reconnu. Il aurait voulu réagir de suite, mais il resta figé. L’expression de son visage aurait dû montrer simplement sa surprise et pourtant il y avait lu bien plus. Les larmes dans ses yeux, son regard empli de peur, ont eut dit qu’elle avait vu son pire cauchemar. Etait-ce qu’il était devenu pour elle ? Oui il était bien conscient qu’elle l’avait quitté parce qu’il était violent, mais leur relation ne pouvait pas être réduite à seulement ça. Durant ces deux ans avait-elle tout oublié de ces moments délicieux qu’ils avaient connus ensemble ? Leurs fou-rires qui duraient des heures, quand ils cuisinaient ensemble et qu’on aurait cru qu’ils communiquaient par télépathie tellement tout coulait de source ou encore quand ils avaient pris ce bain de minuit il y a maintenant cinq ans et partagé leur premier moment d’intimité. Elle ne pouvait pas avoir effacé tous ces souvenirs. Quand il reprit ses esprits elle s’était relevée et avait commencé à courir vers le département de sécurité. Croyait-elle qu’il était venu jusqu’ici pour lui faire du mal ? Il eut la sensation qu’elle venait de le frapper au plus profond de son être de toute ses forces. Lentement, il avança également vers ce bureau qu’il savait vide. Il avait fait en sorte qu’ils puissent être complètement tranquilles lors de leurs retrouvailles, mais pas pour les raisons qu’elle pensait. Non, il la voulait pour lui tout seul sans qu’un mec lourdingue ne viennent les observer ou les déranger. Une chance finalement puisque sinon il se serait trouvé dans une situation délicate et avec aucune possibilité de s’expliquer auprès de celle qui faisait vibrer son cœur.

Aaron arriva une poignée de secondes après elle dans le bâtiment et là il la vit, écroulée sur le sol. « Laïla ! » Il se jeta au sol pour la prendre dans ses bras. Il s’occupa de prendre son pouls et de vérifier qu’elle respirait bien et ne s’était blessée nulle part. La perte de connaissance était certainement due au choc de le revoir. Il la serra dans ses bras et ressenti une chaleur qu’il n’avait plus connu depuis un temps qui lui semblait interminable. « Tu n’as pas à avoir peur mon ange. » Il lui avait soufflé ces mots à l’oreille. « Je suis là. » et il l’embrassa sur le front avant de continuer à la bercer comme il l’avait toujours fait quand elle était dans cet état. Ce n’était pas ce qu’il avait prévu, mais à quoi s’attendait-il au juste ? Elle avait claqué la porte de chez-eux parce qu’il l’avait frappée une fois de trop et il avait passé deux ans à se maudire pour ça. Il comptait bien lui montrer qu’il avait changé et un peu de douceur était une bonne manière de commencer. Il avait besoin qu’elle se rende compte qu’elle ne pouvait vivre sans lui, de la même manière qu’il ne pouvait vivre sans elle.

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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptySam 12 Sep 2015 - 1:31


Son corps criait pour elle, les doigts crispés et le cœur sur le bord de la crise. Les secondes qui suivent semblent interminable. Ses yeux scrutent tout petit à petit et les petits détails que jamais elle n’aurait remarqués lui parviennent comme une évidence. Elle savait du moins elle comprenait petit à petit ce qu’il se passait. Une crise de panique, voilà ce qu’il se passait. Elle a vécu ce moment plus d’une fois, elle connait ce sentiment plus que parfaitement. Des larmes aux bords de ses yeux trouvent chemin le long de ses joues. Elle ne contrôle plus rien encore moins les bras d’Aaron qui viennent la soulever et l’entourer. Son odeur se répand dans la salle à une vitesse qu’elle ne saurait expliquer et elle se retrouve aussi vite propulsée deux ans auparavant dans leur appartement le jour où elle a décidée de mettre fin à leur histoire. Elle se souvient alors de la colère du jeune homme, du regard qu’il lui avait lancé mais le plus important des coups qu’elle avait dû encaisser sans broncher comme toutes les fois où monsieur était de mauvaise humeur. Il la resserre toujours plus et elle sent sans définir le rythme les battements sourd du jeune homme. Son touché l’effraye, elle ne veut pas retomber dans ce cercle vicieux mais elle ne saurait mentir et dire que son étreinte ne l’a pas calmé et adoucie. C’était bien plus, c’était des souvenirs et des sentiments lointain qui font donc surface. Des souvenirs et des sentiments qu’elle aimerait plus que tout supprimer de sa mémoire, à jamais. Son prénom au bout des lèvres du jeune homme l’attriste, c’est donc vrai, sa fin est proche. Il était là disait-il. Mais elle ne voulait pas qu’il soit là justement, pas dans cette situation. Elle aurait adoré lui montrer que même sans lui elle pouvait être meilleure, beaucoup mieux. Mais le voilà, le cauchemar de ses cauchemars même. Le voilà, voulant l’arracher de son milieu pour la remettre là où elle devrait être. Son regard croise celui d’Aaron, son Aaron qui a su la briser en milles morceaux. Ce même Aaron qui un jour a fait battre son cœur. Son corps se réveille lentement mais surement alors que de sa petite main elle essaie de le repousser. « Je … Joshùa qu’est-ce .. qu’est-ce que tu fais là ? » lui souffle l’indienne la gorge sèche. Elle connaissait sa réponse, elle était même certaine qu’il était là pour qu’elle revienne. Mais un doute s’installe, n’avait-il pas tourné la page après deux longues années ? N’avait-il pas trouvé une autre victime ou mieux encore celle qui a su le remettre sur le «  droit chemin ». C’est tout le mal qu’elle lui souhaitait, la femme qui saurait un jour lui ouvrir les yeux et qu’un jour il cesse tout ce mal qu’il a causé. Peut-être souhaitait-il juste s’excuser, mais pourquoi aurait-il prit l’avion juste pour des excuses. Elle s’écarte d’Aaron et se relève s’éloignant ainsi de lui. L’effet que lui provoquait son contact la perturbait, elle ne pouvait rester à ses côtés l’écoutant déballer son discours déjà préparé. Elle savait à quoi s’attendre avec lui, elle le connaissait tellement bien pour savoir qu’il savait déjà ce qu’il devait lui dire pour la canaliser et avoir toute son attention et elle le détestait pour ça, parce que ça ne serait pas la première fois qu’elle tomberait dans son piège. Il lui suffisait de déballer quelques belles paroles et promesses pour qu’elle lui laisse une chance de s’expliquer. « Pourquoi ?! » elle se recule et se heurte au mur derrière elle. « Je veux pas, je ne veux pas Aaron… » finit-elle par lui dire la voix tremblante. C’était plus fort qu’elle, elle avait peur, malgré ces deux ans passés. Elle se souvenait de ces moments qu’ils avaient passés à se disputer et malheureusement ces moments-là effaçaient petit à petit les beaux souvenirs qu’elle avait d’eux. « Va-t-en, je t’en supplie… » et lorsque le dernier mot s’échappe d’entre ses lèvres son regard se détourne de lui et elle hésite à courir pour échapper à la suite ou alors faire face à ce qui parait être le destin …. Son destin.
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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptySam 12 Sep 2015 - 12:08




Aaron & Laïla



Laïla lui semblait si légère, si fragile dans ses bras qu’il avait la sensation qu’il pourrait la briser en la serrant trop fort. L’image qui lui vint à l’esprit fut celle d’un petit oiseau blessé au creux de sa main. Le petit être cherchant à s’enfuir par peur de cet homme qui pourrait le tuer alors que lui ne cherchait qu’à le protéger. Il pouvait presque entendre son cœur battre de plus en plus fort, comme s’il cherchait à s’échapper lui aussi. Le cœur d’Aaron battait aussi à cent à l’heures, mais pour de différentes raisons. Il avait presque perdu espoir ces derniers temps à l’idée de la revoir. Pourtant, elle était bien là. Il pouvait sentir son délicieux parfum qui dégageait une fine odeur d’agrume, voir son visage si délicat et sentir sa chaleur contre lui. « Je … Joshùa qu’est-ce .. qu’est-ce que tu fais là ? » Joshùa. Seule elle l’appelait ainsi, c’était un surnom aussi doux qu’aurait pu l’être mon chéri dans sa bouche. Cette question avait une réponse évidente. « Je suis là pour toi mon amour. » Un autre homme serait certainement passé à autre chose durant ces deux années, mais Aaron n’était pas n’importe qui. Il n’avait aimé qu’une fois dans sa vie et il n’imaginait pas aimer une autre personne un jour. L’amour est un sentiment fort à ne pas prendre à la légère. Il avait trouvé sa moitié, celle qui le complétait et il était impossible qu’il retrouve cela un jour. La conclusion à laquelle il était arrivé au bout de ces deux ans était que s’il l’avait frappée durant leur relation c’était parce qu’il se sentait tellement proche d’elle qu’il ne supportait pas ses faiblesses car elles représentaient également les siennes. Ce n’était pas une excuse, mais c’était à quel point elle était importante à ses yeux. Il avait passé deux ans à vaincre ses démons ou plutôt le principal d’entre eux, son beau-père et il avait réussi. Il n’était pas cet homme faible que cette ordure avait fait de lui, non il était au sommet de sa puissance. Jamais plus il ne faiblirait et ne répercuterait ses frustrations sur elle, jamais. « Pourquoi ?! » Quand il la sentit reculer il hésita à la serrer plus fort dans ses bras pour l’en empêcher, mais l’image de l’oiseau lui revint. Il ne voulait pas la briser, il devait la laisser respirer pour lui donner une chance de voir qu’il n’était plus le même homme. « Je veux pas, je ne veux pas Aaron… » De sa voix tremblante elle avait une nouvelle fois frappée. Aaron, elle ne l’avait pas appelé Joshùa. Elle ne voulait pas de lui. « Va-t-en, je t’en supplie… » Non. Il ne pouvait pas partir, pas maintenant qu’il l’avait enfin retrouvée. Son cœur et son corps lui hurlaient de la reprendre dans ses bras, de l’embrasser de force, de lui montrer tout son amour quitte à la faire souffrir, mais son esprit lui soufflait d’être raisonnable. Au prix d’une lutte intense c’est ce qu’il fit. Doucement, pour ne pas la faire fuir, il s’écarta et se mit de l’autre côté de la pièce contre le mur lui aussi. De là où il était il ne pouvait plus la toucher, mais elle pouvait l’entendre. « Non je ne peux pas. » Il expira, il n’avait pas imaginé leurs retrouvailles ainsi. « Je sais que je t’ai blessée et fait souffrir et je me suis haï pour ça durant deux longues années. » Il marqua une pause. « Je me suis dit que la meilleure solution serait de te laisser partir, de te laisser prendre ton envol et pourtant… » ses mains virent se placer sur le haut de son crâne. « Pourtant je ne peux pas imaginer une vie sans toi, sans ton sourire, ta douceur, ton rire. » Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres. « Je n’existe pas sans toi Laïla. » Son regard vint se planter dans le sien. « Cela fait quatre mois que j’ai repris les rennes de l’entreprise de mon père. Tu sais que toute ma frustration venait de là et… » Ce n’était pas le moment pour ça. « J’ai changé, cette fois vraiment. » Il était sincère dans ce qu’il disait, il y croyait au plus profond de son être. Finalement la personne qui connaissait peut-être le moins Aaron-Joshùa Morgans était Aaron lui-même. « Je t’aime et je ne te ferais plus de mal, je te le promets. » Son corps tremblait tellement il se sentait attiré par Laïla. Il voulait à nouveau la sentir dans ses bras, l’étreindre jusqu’à s’évanouir. Il avait besoin d’elle pour exister.

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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyDim 13 Sep 2015 - 1:52


Il évoque pleins de chose, son entreprise entre autre. Pleins de souvenirs font alors surface. Elle se souvient parfaitement de leur dernière dispute, il s’était emporté pour une connerie qu’elle n’avait même pas commise. Certaines personnes avaient soit disant dit à Monsieur que sa belle compagne avait émis quelques informations concernant une soirée. Mais cela ne venait pas d’elle, elle n’était pas du genre à parler des activités de l’homme qui partageait sa vie et encore moins des soirées qu’il préparait pour son entreprise. Visiblement à l’époque Aaron ne l’avait pas compris mais surtout cru. Il ne lui avait pas fait assez confiance pour savoir que Laïla celle qu’il appelait « sienne » n’avait en rien à avoir avec cette histoire. Avait-il eu du mal à la croire ou sa colère avait-elle était trop intense pour se contrôler et savoir comment se comporter… Au fond elle s’en fichait, ça ne la regardait pas ce qui lui avait prit pour lui sauter à la gueule ainsi, tout ce qu’elle avait retenue c’est qu’encore une fois fautive ou non elle avait payée pour rien. A chaque occasion le corps du jeune homme s’exprimait de manière violente et incompréhensive. Elle le haïssait et se haïssait avec. Ses belles paroles font échos au creux de son oreille et elle a mal. Mal comme un enfant qui a commis la plus grande erreur de sa vie, mal comme la Laïla d’il y a deux ans étalée au sol. Mal de tout son être. Il l’aimait, il l’aime et l’aimera toujours, ça faisait mal, elle ne se sentait pas bien. Il parlait d’un changement radical de sa personne, il lui promettait montes et merveilles, qu’est-ce qu’il disait déjà ? Qu’il n’existait pas sans elle, non, bien sûr qu’il n’existait pas sans elle. Qu’avait-il fait ses deux dernières années alors ? « Arrêtes ! » souffle Laïla. Mais il continuait, sa voix douce n’avait pas réussie à l’arrêter, il voulait déballer tout le speech qu’il avait préparé pour elle et si elle n’était pas énervée elle lui aurait laissée une chance. « Arrêtes toi s’il te plait… » son souffle se fit plus brusque, plus court, elle avait mal, très mal au fond de son être, tous ses membres s’activaient contre cet homme, qui était devenu avec ces années, un inconnu. « ARRETES ! » crie-t-elle finalement à bout de souffle. Son regard croise celui du jeune homme appuyé sur le mur d’en face. Il était grand, très grand et imposant, il l’effrayait toujours autant mais voulait-il réellement que leur relation soit ainsi ? Motivée par la peur ? Elle frappe du pied et s’avance laissant un petit mètre entre eux. « Non… ! » elle soulève le menton, bombe la poitrine comme pour lui montrer que plus rien ne l’effrayait bien qu’il en soit pas ainsi. « Tu n’as pas changé Aaron. » lui dit-elle prononçant à la perfection ce prénom qu’elle n’évoquait que lorsqu’elle essayait d’installer une certaine distance entre eux. « Tu agis comme tu le faisais à l’époque … tu … tu forces la discutions. » dit-elle finalement en tirant à nouveau nerveusement sur les ficelles de son sac à dos. « Tu forces tout, comme tu l’a toujours fais, je ne veux pas … c’est simple à comprendre. » elle essayait de lui expliquer ce qu’elle pensait dans une douceur et une tranquillité qu’elle ne devrait pas avoir en face de cet homme. Nul besoin de s’énerver et de faire tout ce qu’elle lui a toujours reproché, c'est-à-dire crier, s’énerver et ne pas écouter l’autre. Elle ne voulait pas lui faire comprendre les choses violement en criant elle voulait le faire brusquement mais doucement. Il devait prendre conscience de la situation. Elle n’était pas… plus à lui et il devait le comprendre et ce même si elle allait devoir se répéter. Elle s’avança à nouveau le regard toujours pointé sur lui. « C’est trop tard Aaron… » sa dernière phrase était à double sens. Il se faisait tard pour vouloir la reprendre, elle avait tournée la page et en tournant la page son cœur ne lui appartenait plus, ni même à elle. Elle se rendait compte en le revoyant qu’il y avait quelque part, des personnes pour qui elle offrirait son cœur sans même hésiter. Il était trop tard pour se battre pour elle, pour se battre pour « eux ».
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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyDim 13 Sep 2015 - 17:10




Aaron & Laïla



Aaron n’avait pas attendu deux ans de pouvoir lui dire ces mots pour s’arrêter maintenant. C’est pourquoi il continua à parler malgré les protestations de Laïla. Il essayait de lui faire passer tant de choses dans son regard. Tout d’abord sa sincérité parce que ses paroles n’étaient pas creuses. Il avait réussi à vaincre celui qui l’avait torturé pendant des années, celui qui l’avait fait penser maintes fois qu’il ne méritait pas de vivre tellement il était lâche. Son beau-père était la cause de tout et il avait maintenant disparu de sa vie. Tout était rentré dans l’ordre. Ne comprenait-elle pas ? Ils pourraient retourner à cette journée parfaite où il lui avait demandé si elle voulait emménager avec lui. Il se revoyait la faire tournoyer et pouvait encore entendre son rire clairement. Ils avaient échangé un baiser à la fois doux et intense qui était resté gravé dans son esprit, comme tous les souvenirs délicieux qu’ils avaient pu passer ensemble. A cette époque il pensait déjà à l’épouser tout en devenant le chef de l’entreprise que son père lui avait légué. Tout s’était écroulé à cause de la trahison de son beau-père et de sa mère. C’était la seule raison pour laquelle il avait sombré et elle avait disparue à présent. Il fallait qu’elle lui fasse confiance, ils pouvaient être heureux. « ARRETES ! » Elle venait de hurler, elle qui ne criait presque jamais. Cette fois il se tut, il avait dit tout ce qu’il avait à dire. « Non… ! Tu n’as pas changé Aaron. » A nouveau ce prénom qui semblait si déplacé dans sa bouche, mais il ne broncha pas. Des cris et de la rancœur c’est ce à quoi il s’était attendu en la revoyant. Qu’elle lui en veuille était normal. Il fallait qu’elle l’exprime pour qu’ils puissent avancer construire à nouveau quelque chose ensemble un jour. Non, ce à quoi il ne s’était pas attendu c’était cette peur incontrôlable qu’elle avait ressentie dès que leurs yeux s’étaient croisés. Ca, il ne pouvait pas le supporter.  « Tu agis comme tu le faisais à l’époque … tu … tu forces la discussion. » Non, il avait juste besoin qu’elle l’entende. « Tu forces tout, comme tu l’a toujours fais, je ne veux pas … c’est simple à comprendre. » Non il ne pouvait pas le comprendre comme il ne pouvait pas l’accepter. Son ton vers la fin s’était calmé. Avait-elle déjà déchargée toute la haine qu’elle avait pu ressentir à son égard ? Il en doutait. « C’est trop tard Aaron… » Cette phrase, elle l’avait prononcée sans une once de colère. C’était comme si elle ne faisait qu’émettre un fait.

Non. Ce ne pouvait pas être trop tard pour eux c’était impossible. Elle était la seule femme avec qui il avait pensé durant ces deux ans de séparation. Bel homme et riche, il avait dû refuser beaucoup de propositions, mais il n’avait pas hésité une seconde. Il n’avait pas couché avec une seule femme depuis elle, se rendait-elle compte d’à quel point il lui était dédié ? Il était partie du principe qu’elle avait fait de même, qu’elle n’avait pas pu passer à autre chose après lui. S’était-il trompé ? «  Il y a quelqu’un d’autre ? » Rien que d’émettre cette supposition à voix haute il sentit la colère se déverser en lui. La personne qu’il avait embauché pour la retrouver lui avait dit qu’elle habitait depuis peu avec un autre homme. Cette nouvelle l’avait énervé, mais il s’était dit qu’il devait être juste un ami. La manière dont elle lui disait que tout était terminé entre eux, qu’il était trop tard lui faisait reconsidérer la chose. « C’est lui non ? » sa voix s’était faite plus puissante, son regard tranchant. « C’est cet homme avec qui tu vis ? » cette fois il avait hurlé. La rage, cette addiction de laquelle il ne s’était jamais vraiment débarrassé l’habitait à nouveau. Les poings serrés, il luttait de toutes les fibres de son corps pour rester assis et ne pas se rapprocher d’elle. Il savait qu’il aurait dû se calmer, ne pas révéler qu’il avait aussi cherché où elle habitait et avec qui, mais il n’arrivait pas à se contrôler. Ce n’était pas l’image qu’il aurait voulu lui donner. Non, il avait espéré qu’elle lui hurle dessus, qu’elle le frappe et il lui aurait dit qu’il l’aimait. Il avait prévu de lui sourire, de lui montrer la douceur qu’elle n’avait pas vue en lui depuis si longtemps. Pourtant, à ce moment précis, tout ce qu’elle pouvait voir en lui était la colère bouillonnante d’un homme jaloux, d’un homme se sentant trahis.


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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyDim 13 Sep 2015 - 22:03


Sa dernière réflexion avait prit une toute autre tournure. Loin de celle qu’elle imaginait. Il était tard pour eux d’avancer ensemble, tard pour eux de s’imaginer à nouveau ensemble, tard pour lui de vouloir s’excuser d’un mal déjà causé. Oui les gens changent, avancent et pardonnent. Elle était prête à lui pardonner, à lui donner une chance de s’excuser mais pas tout de suite, elle avait besoin de se remettre de ces retrouvailles. Ca avait été beaucoup trop d’un coup. Peut être même que ce n’était qu’un rêve … un cauchemar plutôt. Peut être qu’elle allait se réveiller en sursaut et avoir la surprise que tout n’était que fictif, que son ex violent était à des kilomètres d’elle à fonder une famille, loin d’elle. L’ironie dans cette situation c’est qu’elle le connaissait très bien pour savoir qu’il était persévérant et qu’il n’allait surement pas changer d’avis, qu’il allait insister jusqu’à ce qu’elle veuille bien l’écouter et enfin lui dire ce qu’il voulait entendre. C'est-à-dire qu’elle était fin prête à retourner dans ses bras. Chose qui n’allait surement pas se passer. Surtout pas lorsqu’elle le voit s’emporter face à cette information. Non, elle était loin d’être avec quelqu’un. Il n’y avait personne d’autre mais si c’était la seule façon de l’éloigner elle le ferait chose qui ne fonctionnerait pas elle le savait. « Oui, c’est lui… » dit-elle en croisant les bras. Attendez, venait-il de lui expliquer indirectement qu’il avait fouiné dans sa vie. Jusqu’à savoir avec qui elle vivait. « Ne me dis pas que … » elle s’arrête un instant à la vue du corps du jeune homme se crisper. Les poings serrés, le corps sur le point d’exploser à n’importe quel moment. Laïla avait raison, il n’avait donc pas changé, elle avait douté de ses intentions et elle avait bien fait. On ne se débarrassait pas d’un mal-être en quelques années, il donnait même l’impression de n’avoir jamais essayé. Il ne voulait pas se soigner, effacer cette habitude de faire comprendre son point de vue par la force, la violence. « T’es … t’es un gros malade ! » lui souffle-t-elle. Elle avait peur qu’il explose, qu’il lui saute dessus et lui fasse comprendre la haine qu’il éprouve contre celui qui soit disant partage sa vie à présent. Elle aurait souhaité ne pas mettre Andrew dans l’histoire mais rien à faire, ça lui avait échappé comme pour défier l’autorité d’Aaron, lui montrer que les choses ne seraient plus comme avant, pas aussi faciles et simples. Elle élimine le peu de distance qu’il restait d’un pas le défiant toujours du regard et lui souffle simplement dans sa langue maternelle. « Aap yahan se chale jaye. » ( Va-t-en d’ici ) Avec respect comme elle l’a toujours fait, elle lui offre la seule solution, que cette rencontre se termine bien et qu’il quitte les lieux rapidement ou les choses risquaient de s’envenimer et le peu de respect qu’elle avait pour lui allait s’envoler avec lui jusqu’en Inde. Malgré tout le mal qu’il lui avait infligé elle a toujours cru que la faute était sienne, qu’elle avait loupé quelque chose quelque part avec lui. Il avait su la manipuler avec attention en la rendant associable, coupée du monde et refermée sur elle-même. Une partie de son malaise venait de son expérience avec Aaron. Il avait réussis à la complexer assez pour qu’elle s’en veuille, pour qu’elle n’ose pas espérer un jour vivre heureuse. Elle est restée bloquée avec lui, bloquée dans leur ancien chez eux, là où tout a commencé. Elle se retient de lui crier dessus, de lui expliquer qu’elle ne voulait plus de lui, de pleurer à chaude larmes parce que tout ce qui lui a apporté jusqu’ici finissait par se détruire de soit même. « Ne reviens plus Aaron. » lui dit-elle avant de tourner les talons et de quitter la pièce. Elle n’avait plus rien à lui dire, plus rien à écouter, l’envie n’y était pas contrairement à la peur qu’il ne reprenne ses anciennes habitudes. Elle savait qu’elle risquait de le mettre en rogne mais elle préférait lui montrer qu’elle était une bien meilleure personne loin de lui et se faire battre après deux ans de séparation que de lui offrir le moindre espoir qu’un jour, un « nous » se reformerait.
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MessageSujet: Re: please come home to me ; ft Laïla   please come home to me ; ft Laïla EmptyLun 14 Sep 2015 - 20:57




Aaron & Laïla



« Oui, c’est lui… » C’était comme si Laïla venait de lui enfoncer un poignard en plein cœur. Cela ne pouvait pas être vrai, c’était impossible. Il avait toujours imaginé que même si elle l’avait quitté, elle n’avait jamais pu réellement l’oublier. C’était le cas d’Aaron. Pas un jour ne s’était passé depuis leur séparation sans qu’il n’ait pensé à elle. Combien de temps lui avait-elle fallu pour tourner la page sur leur amour ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Quelques mois ? Il serrait ses poings si fort que ses ongles avaient commencé à s’enfoncer dans sa paume. La douleur ne l’atteignit pourtant pas tellement la souffrance de savoir qu’elle passait ses nuits dans les bras d’un autre homme était intense. Il ne l’écouta pas quand elle le traita de la malade, quand elle comprit que sa démence allait jusqu’à chercher à connaître tous les recoin de sa vie afin de la reconquérir. Elle ne se rendait sûrement pas compte d’à quel point il désirait l’avoir à nouveau pour lui seul. Il était prêt à tout, vraiment tout. Cette noirceur au fond de lui habitait une facette de sa personnalité qu’il essayait de garder enfouie. S’il lâchait la bride, il avait peur de lui faire mal, d’en venir à la séquestrer pour ne plus jamais la voir s’enfuir. Toutefois il savait que ce n’était pas ainsi qu’il réussirait à retrouver une place dans son cœur. Aussi douloureuse que soit cette révélation, il devait se contrôler et lui montrer que même dans les pires moments il saurait garder son calme. Il releva alors la tête et l’entendit lui dire de partir dans sa langue natale. Si la situation n’avait pas été si terrible il aurait sourit tellement sa voix lui avait manqué quand elle parlait indien. Elle lui disait de partir, mais il ne pouvait pas s’y résoudre. Une partie de lui espérait qu’elle n’aimait pas cet homme avec qui elle vivait. Il lui apportait sûrement quelque chose, peut-être la rassurait-il ou quelque chose du genre, mais il ne pensait pas qu’elle en était amoureuse comme elle avait pu l’être de lui. C’était impossible, tout simplement parce que ce genre d’amour n’arrive qu’une fois dans la vie. Elle était son âme sœur et il était la sienne, tout simplement. « Ne reviens plus Aaron. » Il était partagé entre la laisser partir et la retenir. Elle s’était déjà détournée de lui, avançant sans hésitation dans la direction opposée. Sans réfléchir il se leva et courut pour la rattraper. Une fois arrivé à sa hauteur, il l’enlaça par la taille et posa sa tête contre son épaule juste le temps de lui souffler. « Je ne peux pas te promettre de ne pas essayer de te revoir. » Il s’écarta d’elle pour ne pas l’aliéner plus et continua d’une voix plus forte. « Tu es ma vie Laïla et il n’est jamais trop tard pour aimer. » Tout son être tendait vers elle et pourtant il se détourna et partit  dans la direction opposée. Avait-il réussi à lui montrer qu’il avait changé ? Avant il l’aurait saisi au poignet et l’aurai serré jusqu’à lui faire mal pour l’obliger à l’écouter, il l’aurait menacée de détruire le connard qui avait osé la toucher. Non, il était différent et pourtant la rage en lui le dévorait. Ce soir il retournerait dans la rue pour se battre contre de parfaits inconnus jusqu’à être au bord de l’inconscience, il se déchargerait de sa colère. Cette rencontre ne s’était pas passée comme prévue, mais il trouverait un moyen de la reconquérir. Que ce soit par sa famille ou par d’autres moyens plus détournés. Il n’était pas venu jusqu’ici pour abandonner aussi vite.

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