Sujet: I'm falling down ; ft Adria Lun 5 Oct 2015 - 23:20
Aaron & Adria
Cet après-midi là Aaron était sorti dans l’idée de boire une bière avec Imran. Ils devaient passer un moment tranquille entre hommes à parler de tout et de rien et jamais, non jamais le beau brun n’aurait pu imaginer le scénario qui se déroula peu de temps après qu’ils se soient posés à se prélasser sur leurs chaises longues. Il préférait d’ailleurs oublier tout ça, notamment le moment où Alvira avait essayé de lui fracasser le crâne avec une pelle. Rentré chez-lui après cette dispute monumentale, il se sentait hors de lui. Ils ne s’en rendaient sûrement pas compte, mais il avait fait des efforts monstrueux pour garder son calme et à la seconde où il se retrouva seul il relâcha tout. Hurlant de rage, il commença à tout fracasser chez-lui. Tout y passa, de la vaisselle qui était restée de ce midi, son fauteuil, une table en verre et des cadres photos de lui et Laïla. Il continua ainsi pendant presque un quart d’heure puis il s’écroula contre sa porte d’entrée, observant le désastre qu’il avait causé. Il récupéra son téléphone dans sa poche et appela la compagnie qui s’occupait du ménage chez-lui. « Envoyez-moi quatre personnes sur le champs et débrouillez vous pour remplacer tout ce qui a été endommagé chez-moi. Si vous ne posez pas de question, vous serez récompensé » Morgans n’attendit pas la réponse de son interlocutrice et raccrocha aussitôt, tout s’achetait et se camouflait pour de l’argent, il était bien placé pour le savoir. Il partit dans sa chambre et se changea dans un pantalon de sport qui tombait sur ses hanches, un t-shirt noir et un hoodie de la même couleur. Il partit ensuite vers une salle de boxe en ville qu’il avait repéré. Son salon avait beau être dans un état chaotique à cause de lui, le jeune homme avait encore de l’énergie à dépenser. Il décida d’y aller en courant plutôt qu’en voiture et une demi-heure plus tard il passa la porte de la salle où quelques boxeurs se battaient sur le ring, pendant que les autres tapaient contre des punching-balls ou faisaient de la corde à sauter. Repérant un endroit un peu plus isolé il s’y dirigea et commença à frapper contre sa cible s’en s’arrêter.
Aaron se trouvait con d’avoir cru qu’il pourrait approcher la famille de Laïla sans qu’ils ne comprenne qui il était ou ce qu’il lui avait fait. Finalement il n’avait fait qu’empirer les choses avec cette approche puisqu’ils avaient la sensation qu’ils s’étaient servis de la fille de Neela pour les approcher, ce qui n’était pas complètement faux. Ce qu’il souhaitait à cet instant précis c’était de se punir, d’avoir mal pour oublier sa colère et c’est pourquoi il arrêta de cogner le punching-ball pour se concentrer sur le mur à côté. Ses poings d’écrasaient contre le parpaing et rapidement ses jointures se mirent à saigner, des traces rouges vinrent tâcher le mur blanc, mais il ne s’arrêta pas pour autant. Certaines personnes s’étaient arrêtées pour l’observer, mais lui ne les remarquait pas. Non, il appréciait la souffrance que lui provoquait chaque choc contre la pierre, il voulait s’exploser les mains jusqu’à en hurler de douleur. Deux ans, il avait attendu deux putain d’années pour retrouver son premier et seul amour et tout ça pour ne faire face qu’à des échecs les plus cuisants les uns que les autres. N’existait-il pas de rédemption pour lui ? Aurait-il moyen d’annihiler le monstre qui sommeillait en lui et le voulait-il ? Après tout cette rage de vaincre était ce qui lui avait permis d’obtenir tant de choses, d’être aussi puissant et reconnu. La seule personne pour qui il souhaitait changer, pour qui il deviendrait un ange s’il le fallait était Laïla. Qu’adviendrait-il de lui alors ? Etait-il encore quelqu’un capable de se faire respecter s’il perdait cette facette de sa personnalité ? Lui qui n’avait connu que dureté avait peur de se perdre s’il devait un jour devenir que mièvrerie.
Invité
Invité
Sujet: Re: I'm falling down ; ft Adria Sam 10 Oct 2015 - 21:48
Il faisait froid, et pourtant ils étaient tous là, s’acharnant à être heureux et à oublier leurs problèmes dans cette salle de boxe. Adria s’était laissée aller à rêver pouvoir reprendre un jour sa passion, bercée par le rythme lent de son cœur en berne. Adieu songe irréelle, quand elle posait les yeux autour d’elle, ses cauchemars reprenaient vie dans la réalité. Elle n’avait plus qu’un pied dans ce monde, pas le bon. Elle n’était plus qu’une entraineuse et elle se contentait de donner des cours ou de remettre les athlètes en forme. Dépourvue de tout artifice, la jolie brune apparaissait telle qu’elle était, en simple tenue de sport, brassière et pantalon accordé épousant parfaitement sa silhouette féminine, la faisant paraître presque inoffensive sans atténuer l’aura de danger qui flottait autour d’elle. Tout le monde le savait. Adria, ce n’était pas une fille qu’il fallait emmerder, surtout quand elle n’était pas d’humeur. Une bouteille d’eau en main, elle contempla la salle avec intérêt, veillant sur deux combattants dans le ring et rectifiant leurs gestes ainsi que leur approche si nécessaire. Il ne fallait pas qu’elle vive dans les regrets du passé, les remords n’étaient après tout qu’un prélude avant d’éprouver peine et souffrance, et son cœur barricadé dans sa poitrine, qui battait sans bruit, avait exorcisé toute trace de peine. Cependant, la souffrance demeurait parfois tapie dans les recoins sombres et inaccessibles de sa tête, qui abritait tous ces rêves interdits et secrets qui polluaient chaque esprit humain. Adria aimait croire qu’elle était capable de ne rien ressentir, qu’elle était complètement en béton. Mais derrière, bien au fond de la carapace, la vérité était tout autre… Elle ne montrait juste que très difficilement toute forme d’attachement, amical, familial ou autre, pour éviter qu’on puisse l’atteindre. Vidant sa tête de toute forme de pensée, Adria se concentra sur le combat qui se déroulait sous ses yeux, prodiguant conseil et encouragement aux deux athlètes. La coach sportive était tellement focalisée sur le ring qu’elle n’avait pas remarqué tout de suite l’arrivée d’une tête qu’elle connaissait. Ce n’est que lorsqu’elle entendit quelques voix s’élever et que les deux combattants sur le ring cessèrent leurs mouvements, hésitants à poursuivre que l’ancienne boxeuse se retourna pour découvrir ce qui se passait. Dans un coin plus isolé de la salle, à l’arrière, on pouvait entendre résonner l’écho de poings qui percutaient les murs avec une violence inouïe, la chair se déchirait sur les murs tandis que le silence régnait alentour. Adria lança un regard aux deux boxeurs pour leur adjoindre de reprendre où ils en étaient et qu’elle s’en occupait. Les autres firent également mine de reprendre leurs activités mais ils regardaient en coin la scène qui allait se dérouler sous leurs yeux. La jeune femme s’approcha doucement d’Aaron qui, aveuglé de colère, ne remarqua pas sa présence. Il avait l’air mal en point et il avait une sacrée sale gueule aujourd’hui. Mauvaise journée sans doute. Très mauvaise. Si la plupart des gens auraient reculé de peur devant une telle rage, Adria continua de s’avancer. « Arrête ! » Le somma-t-elle en posant une main sur son épaule. Ne l’ayant toujours pas vu ou toujours pas reconnue, Aaron fit mine de la repousser et recommença à taper dans le mur. Soudain, ce fut comme si un courant électrique parcourait la jeune femme, dans une détente souple de son corps, elle s’interposa entre le mur et lui, tendant ses mains pour qu’il puisse continuer de frapper mais sans se blesser davantage. Elle redressa la tête brusquement, dans cette posture qu’ont les hommes et les femmes à suivre leur instinct de survie. Et progressivement, elle avança d’un pas, puis deux, pour l’éloigner du mur. Son regard brun fut aussitôt happé par ses prunelles sombres ; au milieu de cette salle, où la tension était devenue étouffante, ils n’étaient plus que deux. Elle avait enfin réussi à capter son attention. « Arrête. » Répéta Adria tout aussi fermement que la première fois. Ses mains englobèrent les poings d’Aaron et le retinrent de toutes ses forces. « Calme-toi. » Elle avait réussi à le faire revenir à la raison, suffisamment du moins pour l’écouter. La jolie brune lui indiqua alors une porte, celle qui menait à la petite infirmerie de la salle de boxe pour des premiers soins. Il arrivait en effet souvent qu’un coup se perde ou qu’un boxeur se blesse. Dans le cas d’Aaron, ça avait été volontaire, mais la jeune femme ne pouvait décemment pas le laisser partir avec ces plaies béantes aux mains, qu’il s’était royalement fracassées.
Invité
Invité
Sujet: Re: I'm falling down ; ft Adria Dim 18 Oct 2015 - 22:57
Aaron & Adria
Les poings d’Aaron venaient s’écraser contre le mur sans relâche. La douleur que lui provoquait sa peau à vif contre le parpaing ne l’arrêtait pas, au contraire elle le galvanisait. Tout ce qu’il désirait était de se faire mal jusqu’à se briser. S’il s’écroulait il n’aurait plus à penser à rien, il n’aurait plus à se voir comme le démon qu’il était dans le regard des autres. Une main vint se poser sur son épaule, mais il la dégagea comme si c’était un insecte. La voix lui demandant d’arrêter de se torturer n’était qu’un vague murmure à l’arrière de son crâne qui ne suffisait pas à le faire sortir de sa folie. L’image du mur blanc en face de lui fut soudainement remplacé par le visage d’Adria. Ses prunelles brunes le fixaient et il ne put s’empêcher de s’y perdre. Ne réussissant pas à sortir de sa rage tout de suite il continua à frapper pendant un moment, mais elle lui saisit les poings. La douceur de ses mains tranchait avec la dureté du mur et il ne put s’empêcher de grogner. Le jeune homme voulait continuer à souffrir parce que ça empêchait son esprit de se remplir avec les images de ces derniers jours, ça l’empêchait de réaliser qu’il était complètement paumé. Il arrêta pourtant de lutter et s’écarta un peu du mur pour regarder la boxeuse qui lui montrait une porte un peu plus loin. Un regard dans la salle lui montra que son éclat de colère n’était pas passé inaperçu et beaucoup fronçaient les sourcils prêt à venir épauler la belle brune, comme si elle avait besoin d’eux pour la protéger. Se rendaient-ils seulement compte d’à quel point elle était forte ? Un sourire mauvais sur les lèvres, il les observa un instant puis se rendit dans l’infirmerie avec sa sauveuse du jour. Quelle ironie quand on se rappelait de leur dernière rencontre. Une fois la porte refermée, il se rapprocha d’elle et colla son corps au sien avant de placer ses lèvres contre son oreille. Il attendit quelques secondes avant de parler, laissant son souffle chaud venir caresser son lobe. « Alors Caïn on joue aux infirmières maintenant ? » Sa main vint caresser sa cuisse et remonter doucement vers ses fesses où il la laissa un moment, continuant après s’être légèrement mordillé la lèvre. « Ca ne me dérange pas tu me diras, mais il va falloir plus que quelques bandages pour que je sois satisfait. » Son sourire charmeur se transforma durant quelques instants en une grimace de douleur. Maintenant qu’il s’était calmé, les phalanges qu’il avait explosé un peu plus tôt lui faisaient un mal de chien.
Aaron s’assit sur une chaise dans le fond et regarda l’étendu des dégâts, ses mains étaient dans un triste état. Il ne pouvait que s’en prendre à lui-même pour s’être lancé dans cette séance d’auto-apitoiement pitoyable. L’héritier Morgans se sentait minable à se mettre dans des états pareils pour une femme, même si elle était celle qu’il considérait comme l’amour de sa vie. Quand il avait enfin vaincu son beau-père après toutes ces années il s’était senti libre pour la première fois de sa vie, mais le problème c’est qu’il n’avait aucune idée de quoi en faire. Qui était-il ? Lui qui s’était toujours défini par rapport à son père puis son beau-père avait du mal à voir où aller. Il avait la sensation de vivre un délire à la Docteur Jekyll et M. Hyde. Certains jours il étaient cet homme qu’il aurait pu devenir si le gamin rêveur en lui n’avait pas été anéanti par des valeurs archaïques et un père sans concessions et d’autres jours il n’était que cet homme froid et dirigé par sa colère, quelqu’un qui n’avait rien à offrir à part ses poings. Il se sentait creux, il se sentait con et ça ne lui ressemblait pas de se poser des questions. Ce qu’il désirait était un nouveau but et celui qu’il s’était fixé était retrouver Laïla, mais avait-il raison ? N’allait-il pas droit dans le mur ? Ironie quand tu nous tiens. « T’as du whiskey ou quelque chose à boire pour faire passer la douleur dans le coin ? » Il n’était plus à la charmer et pour cause, la douleur était tellement atroce qu’il devait se retenir de ne pas hurler.
Invité
Invité
Sujet: Re: I'm falling down ; ft Adria Dim 8 Nov 2015 - 19:31
Adria ne se laissa pas démonter par les coups qu’il continuait de donner. Elle tendit les mains et le repoussa de quelques pas si bien qu’elle le mit hors de portée du mur. Reprenant enfin ses esprits, il arrêta de frapper aveuglément et lui emboîta le pas vers l’infirmerie. Une fois la porte refermée derrière eux, Aaron se rapprocha soudainement d’elle pour se coller contre son corps. La jeune femme allait jouer aux infirmières mais ce n’était pas par bonté d’âme. « Oui, je n’ai pas envie que tu dégueulasses toute la salle. » Un sourire accompagna ses propos. Il avait littéralement brisé ses phalanges ou pas loin. Elle avait d’autres raisons pour l’avoir arrêté. Tout d’abord, contre qui pourrait-elle se vider la tête s’il n’était plus en mesure de riposter face à ses coups à cause de sa débilité pour vouloir se casser les mains ? Ensuite, Adria s’était souvenue d’un appel qu’elle avait reçu quelques minutes avant qu’il n’entre dans la salle, un appel dont elle avait totalement fait abstraction en le voyant éclater de colère. Alvira l’avait appelée paniquée, au bord de la crise de nerfs, et lui avait raconté une scène de famille plutôt violente, en lui demandant ce qu’elle devait faire. Et qui était le principal intéressé de tout ce retournement ? Aaron bien sûr. Elle en avait appris davantage sur lui… Le monde était petit. Il était lié aux membres de la famille Raichand et Adria vivait avec l’une de ces personnes. Au téléphone, la jeune femme avait intimé à son amie de se calmer et de rester avec sa famille. Rien ne servait de céder à la peur. L’ancienne boxeuse décida de passer cet épisode sous silence pour le moment et elle ne posa aucune question à Aaron, se contentant de lui indiquer une chaise où s’asseoir pour lui soigner les poings. « On sait tous les deux que tu n’es pas si difficile à satisfaire… » Répliqua-t-elle pour le taquiner en retour. Elle poursuivit afin de lever toute ambiguïté dans sa phrase. « Une bonne bouteille et le tour est joué. » Le jeune homme afficha soudainement une grimace de douleur et lui demanda justement s’il y avait du whisky ou un autre alcool fort dans les parages. « Tu ne serais pas devenu un peu douillet depuis la dernière fois ? » Le taquina Adria de plus belle pour l’embêter mais elle voyait à sa tête qu’il n’était plus vraiment d’humeur à plaisanter. En même temps, vu la façon dont il avait tapé dans le mur aussi, il ne fallait pas s’attendre à un autre résultat. « Je vais regarder. » La jeune femme fouina dans l’infirmerie sans succès hormis des alcools désinfectants. Elle devrait donc aller puiser dans la réserve personnelle d’un des entraîneurs qui gardait toujours une bonne bouteille à disposition dans son bureau. Adria revint quelques minutes plus tard avec une bouteille de whiskey, ce qui illumina le regard d’Aaron l’espace d’un instant avant qu’elle n’applique du désinfectant sur ses mains. S’il avait pu la tuer sur place de ses yeux revolvers en cet instant précis, le corps de l’ancienne boxeuse ne ressemblerait plus qu’à une passoire sans vie. La jolie brune continua sur sa lancée ne se souciant pas une seconde de son regard. Au cas où un coup se perdrait entre eux, elle n’aurait aucun mal à le contrer. « Il y a des gens pour qui c’est comme ça. » Brisa-t-elle le silence à nouveau. « Quand on ne cherche pas les problèmes, ça nous tombe dessus. » Adria prit une inspiration, laissant la porte ouverte pour qu’il lui explique ou non ce qui s’était passé de son propre chef. « Mais si tu pouvais te garder en un seul morceau, ça m’arrangerait. » Ces derniers mots étaient sincères : qu’il se préserve pour qu’elle puisse mieux le mettre en pièces lors d’un prochain affrontement. Une idée traversa alors l’esprit de la jolie brune. Aaron était taillé dans le même bois qu’elle. Adria savait exactement ce qui pourrait l’aider à se calmer. Prenant une gorgée de la bouteille de whisky, elle la lui rendit puis s’appliqua à bander les plaies du jeune homme, préférant terminer la minute soin avant d’envisager de lui en parler.
Spoiler:
sorry pour le temps de réponse
Invité
Invité
Sujet: Re: I'm falling down ; ft Adria Mar 24 Nov 2015 - 16:23
Aaron & Adria
La dernière fois que quelqu’un avait pris soin de lui ainsi c’était Laïla et cela faisait donc un peu plus de deux ans. Lors de ses épisodes de rage où il la frappait, il explosait souvent ses mains sur le mur comme il l’avait fait un peu plus tôt et elle venait toujours le soigner une à deux heures plus tard. Armée de sa tendresse, elle essayait d’effacer sa violence. Repenser à ces souvenirs fit remonter la rage en lui, mais celle-ci fut rapidement évincée par sa douleur. Fermant les yeux un moment, il les rouvrit pour découvrir Adria qui entrait dans l’infirmerie une bouteille de whiskey à la main. Un maigre sourire vint illuminer son visage jusqu’à ce qu’elle lui applique du désinfectant. Ses plaies ouvertes se mirent à le brûler intensément et il lutta pour ne pas frapper cette femme qui osait le torturer. Le peu de raison qui lui restait lui rappela qu’elle était là pour le soigner et non pas lui faire du mal, cela ne l’empêcha pas de la regarder avec toute la haine du monde pendant qu’elle continuait à lui appliquer le désinfectant. « Il y a des gens pour qui c’est comme ça. » Le jeune homme haussa un sourcil. De quoi parlait-elle au juste ? Il préféra se taire, attendant la suite qui ne tarderait pas à éclaircir ce qu’elle cherchait à lui dire. « Quand on ne cherche pas les problèmes, ça nous tombe dessus. » On ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas cherché les problèmes. En se rapprochant de la famille de Laïla comme il l’avait fait il avait cherché la merde et il en était bien conscient. Faire amande pour ses pêchés n’est pas chose évidente surtout quand il nous ait impossible de prouver que l’on a changé. Aux yeux de sa famille et de Laïla il serait toujours cet homme monstrueux qui la frappait jour après jour. Même s’il essayait de se persuader du contraire il savait que même si la jeune Raichand lui pardonnait, elle passerait probablement toute sa vie à frémir qu’il se transforme de nouveau en monstre. Alors pourquoi ne la laissait-il pas en paix ? Simplement parce qu’il n’imaginait pas une vie sans elle et que se forcer à ne plus aimer quelqu’un du jour au lendemain est juste impossible. L’amour et l’égoïsme vont souvent de paire dans la vie. Il continuerait donc à chercher les problèmes jusqu’à en risquer sa vie si cela lui permettait de la retrouver. « Mais si tu pouvais te garder en un seul morceau, ça m’arrangerait. » Ses lèvres formèrent un sourire sexy et après que la boxeuse ait pris une gorgée de whiskey, il en prit une à son tour. Ses blessures étaient presque entièrement bandées et il l’attira vers lui en plaçant son bras dans le bas de son dos. Se relevant sans prévenir, il maintint sa prise pour la garder contre lui. « On peut savoir pourquoi tu ne veux pas qu’on m’abime de trop ? » Lui mordillant légèrement la lèvre, il continua. « Est-ce que tu te serais attachée à moi ? » Ses lèvres frôlèrent les siennes. « Avoue-le, tu ne peux plus imaginer un monde sans moi c’est ça ? » Sur ces paroles il l’embrassa avec force puis se rassit en riant, se préparant à se prendre un coup.
Reprenant son sérieux il lui répondit. « Ce n’est pas que je cherche les problèmes tu sais. » Il but une nouvelle gorgée de whiskey avant de continuer. « C’est que je suis le problème. » Une vérité que son père et son beau-père lui avait enseigné durement. Faible, il n’avait su montrer sa puissance qu’en frappant une femme qui l’aimait et qui ne pouvait pas se défendre. Chef d’une entreprise qui aurait dû lui être due, il n’était qu’un être froid et sans profondeur. Il en était conscient. Quand on se construit par la haine on ne laisse pas la place pour autre chose. Laïla avait été la seule à voir autre chose en lui, à trouver de la tendresse et de la joie dans son regard, à lui faire comprendre qu’il aurait pu être bien plus qu’un pion dans les projets de ses parents. Un sourire sans vie sur les lèvres il but une gorgée de plus avant de s’adresser à nouveau à la boxeuse. « Merci pour les bandages. » Il se releva et l’embrassa brièvement. « C’est toujours un plaisir de te voir Caïn. » et il commença à se diriger vers la sortie. A dire vrai, il n’avait aucune envie d’être seul à ce moment-là, mais il n’était pas prêt à lui montrer un peu plus encore son côté vulnérable.
Spoiler:
vraiment vraiment désolée pour le retard de réponse
Invité
Invité
Sujet: Re: I'm falling down ; ft Adria Dim 13 Déc 2015 - 20:58
Lorsqu’Adria demanda à Aaron de faire attention à ses fesses la prochaine fois, le jeune homme dût prendre ses désirs pour une réalité ou y interpréter un sens que la jolie brune n’avait pas souhaité glissé dans ses propos, du moins pas intentionnellement. Ses plaies bandées, il se leva et l’attira à lui, insinuant qu’elle ne voulait pas qu’il se blesse et qu’elle s’était attachée à lui, avant de l’embrasser. Vraie ou pas, Adria démonta cette affirmation en un quart de seconde après leur échange. Fierté oblige. « Non mais pour déglinguer quelqu’un, j’ai besoin qu’il soit en pleine possession de ses moyens. Tu ne m’es d’aucune utilité dans cet état. Ou presque. » Un sourire étira ses lèvres. Même s’il plaisantait, elle venait de le remettre à sa place comme il fallait. Aaron lui expliqua alors qu’il ne cherchait pas les problèmes mais qu’il l’était lui-même. La jeune femme plongea son regard dans le sien. Elle n’avait pas besoin de lui poser de questions puisqu’elle était au déjà au courant de ce qui s’était passé aujourd’hui. Alvira l’avait appelée en panique pour lui expliquer qu’un fou furieux venait de faire un retour fracassant dans sa famille et lui demander des conseils sur la meilleure façon d’agir après leur dispute. Adria n’avait pas mis longtemps à faire le lien, une fois le prénom et le nom de la personne concernée formulés. Il avait levé la main sur son ancienne compagne, laquelle n’avait pas été en mesure de se défendre face à la colère illimitée de son amant, pour ce que lui en avait résumé sa colocataire indienne. Aujourd’hui, il voulait faire son retour dans la vie de son ex. Réfléchissant une seconde, alors qu’il ignorait toujours qu’elle était au courant, l’ancienne boxeuse lui proposa une idée qu’il pourrait difficilement refuser étant donné sa situation. « Tu as du mal à canaliser ta colère c’est ça ? Quand tu te sens sur le point d’exploser, viens me voir pour te défouler, et garde les bons côtés pour les autres, ceux trop délicats pour supporter tous les aspects de ta personnalité. Je sais que le bon côté existe, ça me suffit. On a tous nos faiblesses. » Aaron ignorait encore les siennes et en cela, elle avait peut-être une longueur d’avance mais Adria ne s’en servirait pas contre lui, loin de là. Il pouvait se rassurer sur ce point, s’il la connaissait un minimum. Elle préférait toujours s’en sortir à la régulière. Le beau brun se leva ensuite définitivement et but quelques gorgées de whiskey comme pour se donner le courage d’affronter le reste de cette journée, puis il remercia Adria et l’embrassa une dernière fois, déterminé à prendre congé, bien qu’il donnait maladroitement l’impression de vouloir rester. « Plaisir partagé. Quand tu ne détruis pas les murs de la salle où j’entraîne. » Nouveau sourire. Elle ne pouvait s’empêcher de le piquer un peu mais c’était ainsi qu’ils fonctionnaient. Alors qu’il se retournait et glissait sa main bandée sur la poignée de la porte de l’infirmerie pour en sortir, Adria brisa de nouveau le silence. Elle voyait bien qu’il était hésitant, qu’il redoutait de ne pouvoir contenir une nouvelle vague de colère. « Je sais ce qui s’est passé… Aujourd’hui et par le passé. » Avoua-t-elle. Aaron se rendrait compte pour le coup que la coach sportive ne l’avait ni jugé, ni ne lui avait posé de questions directes. « Et il doit rester une bouteille de whiskey supplémentaire dans la réserve. » Il n’allait sûrement plus partir avec autant d’empressement après ces deux aveux.