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 it's a medical, stary, stary night.

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Maître Corbeau
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› MESSAGES : 125
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MessageSujet: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMer 9 Avr 2014 - 21:55


INTRIGUE DEUXIÈME
sujet commun



Vendredi 11 avril 2014. La soirée commençait à peine et les habitants de la ville de Huntington Beach arrivaient les uns après les autres, vêtus de leurs plus belles tenues, pour assister à cet évènement. La conférence qui s’était déroulée plus tôt ce jour-là n’avait pas attiré autant de monde, il faut dire que les discours médicaux sont d’un barbant …! Il aurait fallu, tout de même, une petite touche de glamour et un buffet à volonté pour que les gens s’y intéressent…

Certains des présents ce soir étaient là pour soutenir Ally N. Fleming. La demoiselle était sur le point de présenter la thèse qui marquait la fin de ses études et sa véritable entrée dans le monde des grands. Jamais elle n’aurait pensé que ça serait un évènement d’une aussi grande ampleur, et que, au lieu de parler, parler, et parler, devant un jury de vieux chimpanzés, ça serait devant toute la ville qu’elle le ferait. Dis donc, pour lui mettre la pression, le maire n’y était pas allé doucement…

A la porte, chaque invité reçut une mini fiche présentant le déroulement de la soirée. Monsieur le maire avait tenu à ce que tous les détails, du plus grand au plus petit, soit calculé et soigné. Etait-ce pour éviter une quelconque surprise ? Après tout, si il s’était donné la peine d’organiser tout ceci ce n’était pas pour les beaux yeux de la blondinette mais bien pour sa réputation… (n’oubliez pas mes chers qu’une certaine élection s’approchait à grands pas, alors autant s’y attaquer de bonne heure !).



    Apéritif : avant le début de la soutenance, des boissons à volonté seront servies, accompagnées d’amuses-gueules, petits gâteaux, fruits, olives, fromages, charcuterie. Un assortiment varié histoire de tenir les habitants intéressés par ce qui va suivre.

    Soutenance : les invités seront par la suite priés de rejoindre la grande salle de conférence, pour assister à la présentation d’Ally N. Fleming.

    Dîner : dernière partie de la soirée, et surement la partie que vous attendez tous, le buffet !






Explications sur le déroulement :


  • Dans un premier temps, tous ceux qui souhaitent participer devront poster à la suite de ce sujet, qui sera le sujet commun de l’intrigue. Plus tard, si vous avez envie de vous partager en petits groupes, vous pourrez créer vos sujets individuels, mais veuillez indiquer dans le titre que vous lui donnerez qu’il fait partie de l’intrigue.
  • Pour un peu plus de clarté, un message posté par le compte du Maire indiquera le passage entre chacune des étapes citées. Pour l’instant, la soirée vient tout juste de commencer.
  • Amusez-vous bien !




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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyJeu 10 Avr 2014 - 17:21

« Non mais sérieux, je ressemble à une putain de meringue »
A cette déclaration d’une rare poésie répondirent les regards circonspects de Donovan Halvey, vautré sur le canapé du salon dans ce qui semblait bel et bien être un costume et un nœud papillon, et de Hendrix Dickens, à l’autre bout de la pièce, bras croisés contre un mur, tout aussi élégant – oui, il fallait bel et bien voir là une distance de sécurité entre les deux hommes. Le second glissa d’un ton légèrement ironique à sa sœur jumelle : « Verte. Ta robe est verte. Et fourreau. T’as souvent vu des meringues vertes et fourreaux ? », le premier resta purement et simplement muet, les yeux rivés sur la jeune femme qui venait de passer la porte. Jagger Dickens avait rarement été si peu Jagger Dickens. Cheveux retenus en chignon, yeux soigneusement maquillés, longue robe satinée – passées les premières minutes d’intimidation et le doigt d’honneur décroché à la remarque de son frère, elle sembla néanmoins se faire à ce qu’elle aurait un peu plus tôt qualifié d’accoutrement. Ses yeux se posèrent sur Donovan, qui était curieusement… curieusement élégant. Et totalement hors personnage. Mais tant pis. Cette soirée, elle était pour Ally. C’était une bonne raison pour s’efforcer de ne pas passer pour deux gros intrus. Non ?

Ok, c’était un peu difficile comme mission, réalisa-t-elle près d’une heure plus tard. Ils se trouvaient devant la porte de cet hôtel dans lequel elle n’avait jamais mis le pied, et qui ne servait sûrement pas de bières. Des flots d’habitants de la ville, impeccablement vêtus, s’y pressaient. Les yeux suspicieusement plissés, elle observait la jeune femme devant elle, de dos, tenant le bras de ce qui était apparemment son cavalier. Son regard glissa sur Donovan. Est-ce qu’elle était supposée aussi… ? arg. Elle aurait mieux fait de suivre Hendrix un peu plus tôt, là ça puait l’officialisation. Elle eut une sorte de moue boudeuse au terme de ce dialogue intérieur. Tel un mantra, elle se répétait mentalement le prénom « Ally, Ally, Ally » pour se rappeler pourquoi elle était venue à une soirée qui ne comportait ni pinte, ni rodéo, ni Rolling Stones, ni final à poil sur un bar. C’était un peu comme le bal de promo. Sauf qu’elle n’aurait aucune occasion de corser le punch. Elle aurait dû se douter que ça serait un guet-apens, cette invitation d’Ally à fêter sa soutenance. « On fera un petit truc ». Ouais. Mon cul ouais. Un petit truc, c’étaient les Golden Globes pour elle ? Elle releva les yeux vers Donovan, qui tirait nerveusement sur son nœud papillon – volé à un Hendrix à demi-consentant après que Memphis ait ruiné la seule et unique cravate qu’il avait bien pu acheter en trente années d’existence. Même dans le costume approprié, ils faisaient un peu tache tous les deux. Vivement que ça se finisse à poil cette histoire.
Leur tour de franchir la porte arriva enfin. Il y eut une seconde un peu gênante où elle se retrouva à tendre l’invitation, où le mec de l’entrée leur demanda « Vous êtes ensemble ? », et où elle resta la bouche ouverte, sans trop savoir comment choisir ses mots entre « Mêle toi de ton cul connard » et « Oui, nous sommes venus à deux ». « Mêle toi de ton cul à deux » n’était probablement pas une option viable. Alors elle baragouina une espèce de « Oui ». Et à ce moment fort peu opportun, Donovan s’empara fièrement de son bras et afficha un sourire triomphant. Enfin le type se saisit de l’invitation, et ils firent quelques pas dans le somptueux hall. Premier réflexe ? Donner un coup dans les côtes de Donovan et lui grogner « Cache ta joie, enfoiré. » avec le ton le plus menaçant qu’elle pouvait employer.
Son regard parcourut l’assemblée. Il lui sembla reconnaître, au loin, Neela Meyers, ou encore certains clients du bar où elle bossait –gros buveurs de whisky-, parmi lesquels des visages (et anatomies) connu(e)s (C’était pas Liam Meyers ? Hé mais… il y avait un rapport avec Neela ?). Pas de Ally en vue. Elle devait probablement être en train de stresser dans un coin. Putain, mais ce qu’elle pouvait avoir soif… Elle tuerait pour de la bière. Ou du whisky. Ou les deux. Pas mélangés – ç’aurait été une pure hérésie, efficace, mais une hérésie tout de même. Elle ne se sentait… pas du tout, du tout à sa place. Jagger Dickens au Hilton. Belle blague. Super belle blague. Si au moins elle pouvait parvenir à dégager son bras de celui de Donovan avant que le monde entier ne se mette à percuter qu’elle était dans ce qui ressemblait à s’y méprendre à un couple…
C’allait être une longue, longue nuit.


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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 11 Avr 2014 - 3:15

Donovan Halvey
You can call me the never-ever-annoying guy ✻  I literally don't understand what they're saying. Who are these people? Wait… What are we celebrating again? My feet hurt. Ugh. This bow tie is fucking killing me. It's not funny, I'm chocking. Fuck this! I'm bored. I'm hungry.I wanna go home. I look like a penguin. Ugh. Can I touch your butt? Can we have sex in the restroom? Why not? Ugh. My feet still hurt. Is it over yet? What do you mean 'stop complaining'?  I barely said a word tonight!


En attrapant le noeud papillon qu'Hendrix lui prêtait si gentiment, Donovan avait d'abord grimacé. Franchement, son truc c'était plutôt les jeans usés et les vieux t-shirts déchirés. Il avait accepté d'enfiler un pantalon et une veste de costume, il avait même accepté de porter une chemise blanche hyper classe, mais le noeud papillon c'était vraiment trop. Alors, il s'était tourné vers Jagger avec son air de chien battu. "Je suis vraiment obligé?" Il avait bien essayé d'argumenter comme quoi il aurait l'air encore plus ridicule avec ce truc autour du cou, mais Jagger savait se montrer convaincante (et menaçante lorsque c'était nécessaire). Il avait donc fini par le mettre, non sans devoir s'y reprendre à deux ou trois reprises. Affalé dans le canapé, tirant légèrement la gueule, Donovan avait attendu patiemment que Jagger se prépare. Il avait à peine échangé quelques mots avec Hendrix. La communication entre ces deux-là n'était toujours pas parfaitement établie, et même s'ils arrivaient à rester dans la même pièce sans s'entretuer, ils n'en étaient pas encore arrivés au stade des grandes effusions de joie, les accolades, et les discussions complices. Pas vraiment habitué à sentir aussi bon ni à être aussi bien rasé, Donovan avait croisé les bras comme pour protester de l'état dans lequel il se trouvait. Être propre comme un sou neuf et habillé comme un pingouin ça ne lui plaisait que très modérément. Mais lorsque Jagger débarqua finalement dans le salon, il sembla bien vite oublier les petites contrariétés auxquelles il devait faire face ce soir. Elle était sublime. Bien sûr, il l'avait toujours trouvé très belle au naturel, avec ou sans vêtements pour ce que ça vaut, mais là elle ressemblait à une star de cinéma. Pas une de ces pouffes vulgaires qu'on voit à la télé, plutôt à une grande actrice du temps jadis. Style Ava Gardner ou Audrey Hepburn. Il aurait bien voulu se moquer d'elle mais elle lui avait légèrement coupé le souffle. Elle aussi se plaignait de sa tenue, Donovan ne lâcha pas un mot mais leva tout de même les yeux au ciel. Si elle était une meringue, qu'est-ce qu'il était lui?

"J'ai mal aux pieds." Baissant les yeux sur ses souliers vernis tout neufs, il grimaçait à nouveau. Ils venaient d'arriver devant l'hôtel et il y avait du monde. Quel plaisir pouvaient donc éprouver tout ces gens à parader ainsi en ville? Donovan avait du mal à comprendre, mais nombreux étaient ceux qui semblaient ravis d'être venus. Lui, il était seulement impatient de passer à table et d'avoir un verre dans les mains. Regardant un peu partout à la fois, il avait la sensation désagréable d'être un animal sans défense dans un milieu qui n'est pas le sien, entouré d'autres bêtes menaçantes. Et ce putain de noeud pap' qui l'empêchait de respirer correctement. Il tira un coup dessus à droite, un coup à gauche aussi histoire d'équilibrer les choses, et puis il aperçu un homme sans noeud ni cravate et il ressentit le poids de l'injustice s'abattre en plein sur sa gueule. Il s'apprêtait à protester mais un homme à l'entrée venait de les interpeler pour voir leurs invitations. Il demandait s'ils étaient semble. Donovan jeta un regard en coin à Jagger. Très bonne question monsieur, très bonne question! Amusé de la situation, il esquissa un sourire en l'entendant dire que oui et puis il l'attrapa par le bras comme le faisait presque tous les autres beaufs présents avec leurs putes à frange, sauf que lui le faisait avec style. Il rigola lorsqu'elle lui demanda de cacher sa joie, il jubilait un peu, c'est vrai.  "Oh! Regarde!" s'exclama-t-il soudainement alors qu'ils avaient avancé pour rejoindre la foule déjà présente à l'intérieur et se fondre dans la masse. Donovan pointa du doigt un mec dans un accoutrement encore plus ridicule que le sien et qui tenait à bout de bras un plateau. "Des mini pizzas!" Bon bah, peut-être que finalement la soirée ne serait pas si mal! Il en oubliait presque son noeud papillon sur lequel il tirait à nouveau, pur réflexe. "Elle connait tout ces gens-là Ally? J'ai pas compris pourquoi toute la ville était invitée à son truc en fait… On aurait tout aussi bien pu fêter ça autour d'un big mac." Il écarquilla les yeux un instant et puis; "Oh mais attends! Tu crois qu'ils ont des mini burgers?" Un tantinet plus excité qu'il n'aurait dû l'être à cette idée, Donovan tenta de se reprendre. "Bon, avant toute chose… J'ai besoin d'un verre." Se tournant vers Jagger, il l'observa quelques secondes, faillit se perdre au niveau de ses seins (Saluuuuut les filleeeeees) et se reprit. "Nous. Nous avons besoin d'un verre. De plusieurs verres même! J'espère qu'ils servent autre chose que du champagne ici!"

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Liam K. Meyers
Liam K. Meyers
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 11 Avr 2014 - 15:13

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J'avais attrapé mes boutons de manchette alors que je me regardais dans le miroir de la salle de bain. Un petit sourire sur les lèvres, je regardais en fait Harley qui finissait de s'habiller derrière moi. La vue était plutôt agréable, je devais bien l'avouer. Cependant, j'avais une légère appréhension, oui ça pouvait m'arriver aussi. Je me doutais que ma fille serait à la soirée et peut être même Henri. Je ne l'avais pas revu depuis notre dernière entrevu et je ne savais pas vraiment comment me comporter si je le retrouvais devant moi. Pire si en plus de cela, Neela se retrouvait au milieu de nous deux. Bref, je mettais retourné vers Harley alors qu'un sourire se trouvait sur mes lèvres. _ On peut facilement arriver en retard, j'ai bien envie de te l'enlever cette robe. J'étais appuyé sur le bord du meuble où se trouver les vasques alors que mon regard s'était légèrement assombrit par le désir. En voyant la moue d'Harley, je n'étais pas sûr d'arriver à mes fins du moins pour le moment. Je mettais approché et avais déposé un léger baiser sur ses lèvres avant de m'éclipser pour la laisser un peu tranquille. Une fois dans la chambre, j'avais attrapé une de mes montres et mes bagues. J'avais un look quelque peu décalé et encore j'avais mis un smoking car pour le coup je me serais bien pointé à ce truc en Jeans. Une cigarette à mes lèvres, j'étais redescendu dans le salon alors que je me servais un verre pour commencer les festivités. Surement que c'était quelque part pour me donner du courage. J'avais fait volte face en entendant Harley descendre les marches de l'escalier. Un sifflement était tout naturellement sorti de ma bouche alors que j’écarquillais les yeux même mon coeur, cor oui j'en avais un, avait loupé un battement. _ Tu es merveilleuse. Je mettais avancé mon verre à la main alors que je lui tendais ma main libre pour l'aider à descendre les quelques marches restantes. _ Je vais certainement faire des jaloux ce soir. De nouveau un baiser sur ses lèvres, j'avais fait un petit sourire en coin avant de la lâcher.

Une heure plus tard, on se retrouvait devant l'entrée alors que mon regard se perdait sur les personnes déjà présente. Un arrêt obligatoire devant un type qui visiblement avait été posé là pour contrôler les entrées. J'avais jeté un œil à la main qu'il me tendait avant de lever un sourcil amusé. _ Tu as bien fait de te mettre là mon gars, tu vas ramasser du pognon ce soir. Quoi il ne faisait pas la manche. _ Bon choix stratégique. Je lui avais donné une tape sur l'épaule alors que je posais ma main libre dans le dos de Harley en l'emmenant dans la fameuse salle. Un murmure de la part du jeune homme surement venait-il de me traiter de connard mais ça ne serait pas la première ni la dernière fois. J'avais besoin d'un verre, un coup d’œil furtif sur les personnes présentes. Oh y avait des têtes connues et pas que les têtes apparemment. Jagger Dickens et ses jumeaux, un sourire amusé sur les lèvres j'avais détourné le regard sur Harley qui visiblement se demandait pourquoi je souriais bêtement. J'avais raclé quelque peu ma gorge pour me reprendre avant de déposer un baiser sur sa tempe. _ Tu veux boire quelque chose ? Moi j'ai besoin d'un verre. Resserrant mon étreinte autour de sa taille, j'avais un petit sourire en coin sur les lèvres. _ Je t'ai dit que tu étais vraiment magnifique ce soir ? J'emmenais Harley avec moi vers ce qui ressemblait à un bar avant de commander un whisky et de reposer mon regard sur la jeune femme pour lui demander silencieusement ce qu'elle voulait. Je l'avais invité à venir m'accompagner à cette réception et même si ça allait surement être long, j'étais loin d'avoir traîné les pieds pour venir écouter cette jeune femme parler de sa soutenance. En réalité, j'y avais un intérêt certain mais bon c'était juste les affaires.  
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Imran Johar
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 11 Avr 2014 - 19:48

Quelques mèches de cheveux se détachèrent de la masse pour suivre le courant d'air qui entrée par le côté gauche. Voguant à toute allure dans sa Panamera 4S Executive bleue nuit, Imran Johar fumait paisiblement. Il dépassait légèrement la limite de limitation, mais ça ce n'était qu'un détail. Une seule main sur le volant, le psychiatre balança son mégot de cigarette à sa droite, laissant la vitre baissée, histoire que la fumée et l'odeur se dissipe jusqu'à son arrivée chez Neela. Car oui, en bon gentleman il allait chercher Neela Meyers qui désormais avait un jolie petit ventre rond et même s'il était du genre à se moquait de tout et à ne penser qu'à lui-même, il savait que fumer devant une femme enceinte ce n'était pas le top et l'odeur, ce n'était pas mieux. D'ailleurs il fouina dans les rangements à la recherche d'un paquet de bonbon au citron. Il en balança un directement dans sa bouche, comme un pro. Il tourna rapidement à droite avant de suivre une allé et de s'arrêter tranquillement devant une maison de President Drive. Il sorti de sa voiture, dévoilant une tenue indienne des plus classiques. En fait, pas tellement. C'était l'une des dernières créations de la créatrice Sulakshana Monga. Imran avait assisté à son défilé il y a deux semaines durant la fashion week en Inde. Assis au premier rang, bien entendu. Il se recoiffa légèrement, avant d'aller sonner chez Neela, en toute tranquillité, suçant son bonbon au citron comme un grand. La jeune femme ne tarda pas à ouvrir et Imran afficha un sourire taquin.

« - Let's go. L'amour n'attend pas. J'ai hâte de voir le potentiel d'un tel évènement, que beaucoup qualifierais d'ennuyeux. Je doute que le level de sex-appeal soit élevé. » Il ouvrit la portière de droite pour laisser Neela entrer. Imran était du genre curieux, toujours. En recevant l'invitation, il n'était pas sûr de pouvoir venir. Tout simplement parce qu'il avait mieux à faire et a vu de son statut il avait beaucoup de travail. Mais plusieurs choses l'avait convaincu : Premièrement, Imran était le donneur parfait pour les oeuvres caritatives. Il donnait toujours beaucoup et incité certains de ses amis à donner autant. Il était doué pour faire signer des chèques sans que personne ne le remarque. Deuxièmement, Neela avait accepté de l'accompagner uniquement si elle avait le droit de choisir pour lui une « vraie » femme avec qui sortir. Imran étant un adepte des défis acceptas avec plaisir. Et troisièmement, le maire en personne avait donné un coup de fil au directeur de l'hôpital, voulant que les meilleurs médecins de l'hôpital - c'est-à-dire uniquement les chefs et le directeur lui-même - débarque à la soirée. Comme des stars de la société. C'était plutôt flatteur, mais c'était surtout la preuve que ce type était prêt à lécher le cul de tout le monde pour un vote ou deux. Imran se montra étonnamment prudent en conduisant. La dernière chose dont il avait envie c'était d'être responsable de la mort de Neela et de son bébé. (Il a tendance à croire qu'il est invincible d'ailleurs.) Tout en sortant de la voiture dans sa classe habituel, Imran alla ouvrir pour laisser Neela sortir. Le trajet fut rapide - prudent d'accord, mais il avait conduit vite quand même.

« - Profite, je ne suis pas aussi gentil tous les jours. Autant te dire que ça ne va pas durer longtemps. » Il lui offrit un sourire malicieux avant de tendre son bras, histoire d'arriver à deux. « - J'dois te faire une description de mon style de femme ou c'est bon ? » Neela devait surement se dire qu'il suffisait d'avoir une bonne paire de sein et de fesses pour lui plaire, mais en réalité, Imran Johar avait un genre de femme ! Il réajusta le col de son top avant d'entrée dans l'hôtel. Imran donna l'invitation au type de l'accueil - ayant pris celui de Neela dans la voiture. A peine franchirent-ils l'entrée qu'Imran - dans sa nature de VIP - avait déjà un verre de champagne à la main. « - Oh, tu penses quoi d'elle ? » Il pointa légèrement du doigt une petite brune dans une robe satiné. Ses cheveux étaient repris en chignon et elle était accompagnée d'un grand monsieur à noeud papillon - mais ça, c'était un détail qui passait inaperçu aux yeux d'Imran. - Il y avait quelque chose d'incertain dans son look, comme si elle n'avait pas l'habitude d'être aussi élégante et il y avait quelque chose de sexy chez elle. Elle dégageait un caractère, une attitude qui lui était propre. Excitant. Il tendit un verre de jus de goyave à Neela tout en buvant dans son propre verre. Ils avançaient doucement, allant dans la même direction que les autres convives de la soirée.
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Neela Meyers
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 11 Avr 2014 - 21:20

Spoiler:



Elle était prête depuis au moins une demi-heure, et attendait sagement l’arrivée d’Imran. Assise sur son canapé, Neela considérait une dernière fois ne pas se rendre à cette soirée, même si une invitation personnelle lui était dirigé, comme plusieurs des médecins de l’hôpital, la jeune femme n’avait sérieusement pas la tête à ça, pour diverses raisons. Cela dit, la belle indienne s’était déjà préparée. Elle s’était déjà maquillée, coiffée, et avait même porté une robe achetée spécialement pour l’occasion. Ça serait bien dommage que tout ça s’envole pour une hésitation… Heureusement qu’il était arrivé finalement, avant qu’elle ne se décide à enfiler son pyjama et regarder le marathon de The Walking Dead qui passait à l’instant à la télé.

Neela s’empressa donc d’aller ouvrir, ajustant une dernière fois le nœud de sa robe. « Oh, je n’ai pas peur pour toi. Si le level du sex-appeal ne te convient pas, tu finiras par faire une remarque sur ma poitrine comme tu le fais d’habitude. » , c’était peut-être la raison pour laquelle la brunette avait opté pour cette robe ce soir. La dentelle ajoutait une touche de discrétion à son décolleté mais, ne le couvrait tout de même pas assez. Elle s’inclina donc légèrement quand il lui ouvrit la portière, dans un geste plein d’humour avant de rejoindre le véhicule. Il faut dire qu’un Imran Johar, gentil, attentif, et à disposition, ça ne courrait pas la rue. Si elle ne le connaissait pas assez, Neela dirait qu’il avait déjà commencé la fête chez lui, deux ou trois petits verres, pour lui donner une si bonne humeur. Mais, elle en doutait. Elle ne le pensait pas si insouciant. « Je n’arrive toujours pas à croire que tu m’as entrainé là-dedans ! » . L’indienne était forcée d’accepter. Quand il lui avait proposé l’idée, elle s’était moquée de lui, lui disant que la seule raison qui serait assez tentante pour la pousser à se rendre à cet hôtel serait qu’elle le guide, pour trouver une femme, intéressante suffisamment pour qu’il puisse l’inviter plus tard. Idiote petite Neela ne se doutait pas un instant qu’il allait prendre ça pour un vrai défi… Déjà, ce genre de challenge ne l’intéressait pas d’habitude. Monsieur était un éternel célibataire qui préfère plutôt jouer à « qui va avoir le plus de petites culottes ce soir » avec une bande de potes, au lieu d’accompagner une femme enceinte jusqu’aux yeux à une soirée pareille.  Réajustant une mèche de cheveux, la brunette ouvrit finalement la fenêtre, voulant sentir un peu d’air frais.

Une fois sur place, ils se dirigèrent bien rapidement, pour rejoindre tous les autres. Neela ne cesserait jamais d’être fascinée par ce genre de soirée. Une fascination non positive. Parfois il lui venait de se poser la question sur ce que serait sa vie si elle n’avait jamais quitté Londres, si elle n’avait pas volé de ses propres ailes loin de son père… Après tout, ce monde-là, était plus le monde de Liam Meyers. Sans se faire prier deux fois, la jeune brunette attrapa son verre de jus, qu’elle but rapidement, avant de répondre à toutes les questions précédentes d’Imran. « Tu as peut-être un type, mais je sais avec certitude qu’il y a une chose qui t’attire plus que ces critères… » , elle marqua une pause. « En fait, non. Quatre choses. Deux seins, et deux fesses. » . Jetant finalement un regard dans la direction de la jeune femme dont parlait Imran, la belle indienne s’arrêta brusquement, et comme elle le tenait par le bras, elle le força également à s’arrêter. « Premièrement, tu ne l’approches pas, et si jamais tu l’approches tu ne la touches pas. Deuxièmement, je ne suis pas là pour t’aider à trouver un coup à te faire ce soir. N’oublie pas que tu as insisté à me ramener après, alors à moins que tu ne veuilles coucher avec une fille en cinq minutes top chrono, tu oublis. » . Imran savait se montrer convainquant, et face à ses manières insistantes, Neela avait accepté de l’accompagner sans penser à un plan B, se disant qu’il tiendrait bien sa parole. Sauf que, elle ne savait pas encore à quel point il pouvait résister à ses pulsions. « Une soirée, une seule, sans mariner ta saucisse, c’est tout ce que je te demande. » , ce n’était pas difficile. Si ? Alors question de le motiver, la jeune femme jugea astucieux d’ajouter… « A cause de toi j’ai quitté le confort de mon lit, je me suis mise en robe, en talons, et en soutien-gorge push-up qui va avec. En conclusion, je dirais que tu n’as pas envie de me mettre en colère ce soir. » . Elle marqua une pause. « D’autant plus que Jagger est une amie, et la dernière chose que je veux c’est être la raison derrière sa rencontre avec le diable. » . Parlant de façon totalement honnête et normal, la jeune femme cherchait des yeux un serveurs, questions de se trouver autre chose à boire, et là… « Ouh ! Des mini-pizzas ! » , sans attendre, elle tira le jeune homme du bras, direction les mini-pizza, et surtout, Jagger et Donovan «  Tu viens ? »


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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptySam 12 Avr 2014 - 0:11

Bon, ok, les choses ne se passaient pas réellement comme prévu. Ally n'était pas une maniaque du contrôle, et pourtant, là, à ce moment précis, elle aurait aimé contrôler les choses bien plus que ça. Au moins un brin davantage, en fait. Car pour le coup, elle ne contrôlait plus rien. Une semaine auparavant, elle avait tout de même reçu une lettre anonyme -enfin, pas tout à fait, elle était signée par un corbeau... c'était normal que ça lui fasse penser à Game of Thrones, avec les corbeaux porteurs de mauvais messages ?- qui lui promettait un beau cadeau... sauf que le ton de la lettre en question ne laissait pas entendre qu'on lui apporterait des sushis lors de sa soutenance pour fêter ça. Non, pourtant, qui qui ait écrit cette lettre semblait savoir que la journée qui définirait le reste de sa vie professionnelle se profilait à l'horizon... Et ça, quand même, c'était un peu flippant. Après, il fallait bien l'avouer, plus les jours avaient passé et l'avaient rapprochée de cette putain de soutenance, plus elle avait eu tendance à mettre de côté ce petit cadeau du facteur. Elle avait toujours été un peu anxieuse lorsqu'il s'agissait du travail et de sa carrière -elle n'avait pas fait dix ans d'études pour tout perdre maintenant...-, mais là, c'était encore pire. C'était résumer trois ans de travail en une demi-heure et se faire lapider par un jury dont elle avait pourtant screené les profils professionnels par tous les moyens mis à sa disposition. Un neurologue, par exemple, dans ce cas précis, ça mettait encore un peu plus la pression. Elle s'en sortirait, se disait-elle en se regardant une dernière fois dans son miroir. Elle s'en sortirait. Parce qu'elle avait bossé d’arrache-pied, parce qu'elle avait invité ses proches et qu'elle leur ferait subir des discours soporifiques, mais aussi parce que... parce que, pour corser les choses, son directeur de thèse lui avait appris que le mère était intéressé par inclure sa soutenance dans une soirée à thème. Great ! Plus de petits fours ? Oui, mais surtout, plus de monde ! Des professionnels, des non professionnels, de tout le monde ! Hotel Hilton, s'il vous plait ! Un de ses plus grands soucis avait donc été de choisir une tenue adéquate... Entre l'événement mondain et la soutenance de thèse, il fallait savoir choisir la robe idéale, qui dirait « je suis une fille sérieuse qui a bien travaillé et je montre pas mes seins pour avoir les félicitations du jury » tout en affirmant « c'est un événement, je sais m'habiller et être glamour et classe ». Oublié, donc, le tailleur strict. Et oubliée, la robe dos nu dans laquelle elle avait déjà fait succomber quelques beaux mâles. Elle devait être classique et donc, classique elle était. Petite robe blanche à ceinture noire, talons noirs et coiffure basique. Rien d'extravagant.

Seulement, maintenant qu'elle était en train de méditer dans une petite salle de l'hôtel, non loin de la salle de réception, elle était en train de légèrement paniquer. Un peu, beaucoup. Bon, ok, elle était au bord du malaise. Elle entendait les gens arriver et il n'y avait plus aucun doute : ses amis et son jury était là. Tout son petit monde réuni. Elle avait peur, extrêmement peur. Ne te ronge pas les ongles, tu viens de te faire une manucure essayait-elle de se convaincre alors que son directeur de thèse, fringué comme un pingouin saucissonné, venait d'ouvrir la porte à la volée, tout sourire, lui demandait si elle allait bien. « Je trouvais plus mon nom pour entrer, mais ça va, je gère... » glissa-t-elle en fixant un exemplaire imprimé de sa thèse, posé face à elle sur une gigantesque table de réunion. Se passant nerveusement la main dans les cheveux, elle demanda : « Tu crois qu'ils peuvent me demander ce qu'est un neurone ? C'est une question conne mais... Putain c'est quoi un neurone ? Merde, et comment tu définis le cerveau ? » Posé, son directeur de thèse s'approcha pour s'assoir en face d'elle et lui répondre que ce n'était pas le genre de questions qu'on lui poserait, et qu'elle le savait. Par contre, ajoutait-il, avait-elle répété sa présentation. « Oui, quatre fois hier et deux fois aujourd'hui. J'ai fait fuir le chat dont je m'occupe, il en avait marre d'entendre parler de prélèvements sur des cadavres, jcrois. » Riant nerveusement (« hinhin »), elle se remit à fixer sa thèse, comme si l'illumination ultime allait avoir lieu. « Je crois qu'il faut que j'aille faire pipi... » glissa-t-elle sans se rendre compte qu'elle réfléchissait à voix haute. « Je peux fumer, ici ? » Elle se releva brusquement et se mit à faire les cent pas, le bruit de ses talons étouffé par la moquette nette de la pièce. « Y'a beaucoup de monde ? » demanda-t-elle finalement en s'arrêtant devant son interlocuteur, qui releva la tête vers elle, qui avait craqué et commençait à se ronger un ongle. Le sourire pincé de son directeur de thèse lui indiqua que oui, il y avait une petite population. Pourquoi elle, putain ? Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir une soutenance normale, dans un monde normal, avec ses proches, quelques collègues et un jury ? Le basique, c'était pour les faibles, c'est ça ? Et elle, elle était forte ? Non, elle n'était absolument pas forte... Et elle n'avait pas envie de manger, pourtant, son ventre criait famine. Elle ne tiendrait plus très longtemps comme ça, elle avait besoin de se changer les idées. Le maire avait intérêt à la dédommager pour tout ce bordel... Sushis, sacs de grands créateurs ou litres de bière, elle était arrangeante. Bon... Calmons-nous. Elle attrapa sa pochette, dont elle posa la bandoulière sur son épaule, et, à grandes enjambées, rejoignit la porte qui donnait sur la salle où se déroulait l'apéritif. Elle l'ouvrit brusquement et en grand, manquant d’assommer quelqu'un derrière et s'excusant d'un faible sourire. Elle poussa un grand soupir et après un magnifique « Putain de bordel de merde !! » qui résumait parfaitement sa réaction face à la foule qui se tenait devant elle, elle claqua la porte derrière elle, oubliant au passage son directeur de thèse qu'elle avait laissé tout seul. « De la bouffe, de la bouffe, de la bouffe... » se répétait-elle en traversant la salle le plus rapidement possible, pour éviter de croiser quelqu'un. Elle avait même peur de voir Jagger... Elle ne pouvait pas se rétamer devant Jagger. Non, sa meilleure amie venait, et c'était le plus cadeau qu'elle pouvait lui faire. Elle ne pouvait pas engendrer une catastrophe face à elle. « Des mini-pizzas ! » souffla-t-elle de soulagement en se frayant un chemin près de ces éléments de convoitise. Attrapant une mini-pizza dans chaque main, Ally se figea soudainement, se souvenant brusquement de la lettre qu'elle avait reçu une semaine plus tôt. Elle l'avait presque oubliée ! Allez, de quoi se mettre la pression un peu plus... Elle fourra une mini-pizza dans sa bouche sans prendre la peine de la mâcher, juste pour attraper son portable dans la petite pochette pendue à son épaule et chercher « neurone » sous google. « Wichichechia, ch'est chien cha », se disait-elle en tentant de mâcher sa pizza malgré l'absence totale d'appétit.
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyLun 14 Avr 2014 - 3:12


Cette Ally Fleming, Leah ne la connaissait ni d'Eve, ni d'Adam mais apparemment elle devait être assez importante pour que le maire de la ville décide de convier tout le beau monde d'Huntington à assister à sa soutenance. Peu importe l'occasion vraiment, la cadette de la famille Stewart avait décidé que ce soir elle allait se faire belle, plus belle que jamais. Elle allait sortir de chez elle, profiter et s'amuser jusqu'au bout de la nuit, comme avant… Ou peut-être pas plus tard que vingt trois heures mais bon quand même. Sounds like a plan. Elle n'avait pas mis un pied dans les soirées de ce genre depuis très très longtemps. Trop longtemps. En fait, elle n'avait pas mis un pied dans une soirée, peu importe son genre, depuis qu'elle était enceinte. Il fallait être honnête, depuis son agression, elle avait tout enchainé sans vraiment avoir le temps de reprendre sa respiration entre chaque nouvelle merde qui s'abattait sur elle. Du coup, si elle n'avait pas été d'humeur à faire la fiesta auparavant, Leah avait désormais l'impression de ne pas être sortie de chez elle depuis Mathusalem. Cette idée la rendait folle. Elle avait donc acheté une robe, quelque chose de relativement simple mais qui restait élégant et surtout qui parvenait à mettre ses formes de femme enceinte en valeur. Une robe bustier blanche avec un décolleté un peu fantaisie, et le tour était joué. Les cheveux lâchés, son maquillage léger mais impeccable, elle arrivait presque à cesser de se trouver grosse. Quand elle s'était observée dans le miroir de sa chambre pour apporter la touche final, son rouge à lèvres, elle se trouva plutôt pas mal. Satisfaite du résultat, elle s'était montrée aux garçons (entendez par-là Teddy, Gavin et sans oublier Sparrow) qui l'attendaient sagement. Son colocataire et son meilleur ami avaient tous les deux plus ou moins conclu qu'elle était resplendissante, et les aboiements de Sparrow laissaient largement entendre qu'elle était très jolie. Ravie, elle avait donc attrapé Gavin par le bras pour le guider jusqu'à la voiture. Elle n'aurait pas imaginé se montrer à cette soirée sans lui. Depuis son retour, il avait repris une place de pilier dans sa vie, elle savait qu'elle pouvait compter sur cet homme-là, qu'il ne la laisserait jamais tomber. Bon, c'était assez ironique en fait parce qu'à la base, elle avait vraiment hésité à se rendre au Hilton. Gavin tel le preux chevalier qu'il était toujours, avait insisté en lui disant que ça lui ferait du bien, qu'ils iraient ensemble et que la soirée serait une excellente occasion pour elle de se changer les idées. Il y avait de toute façon très peu de chances pour que Noah y soit et bien qu'elle ne soit pas dans les meilleurs termes avec quelques autres personnes susceptibles d'être là, Noah était le seul qu'elle souhaitait éviter par dessus tout. Leah avait donc fini par se laisser convaincre, et mieux encore elle s'était prise au jeu. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour retomber la tête la première dans les crises de shopping aigües. Elle réalisait à quel point ça lui avait manqué, et surtout à quel point elle avait laissé les choses changer bien trop facilement dans sa vie. Bien décidée à l'idée de se reprendre en main, elle n'avait pas cessé de sourire tout le long du trajet, le regard perdu vers le couché de soleil et l'océan.

L'hôtel Hilton était déjà bien rempli lorsqu'ils arrivèrent tous les deux. En voyant la foule Leah eut une seconde d'hésitation. Pour X raison, une once de panique s'était faite ressentir mais il lui avait suffit de saisir la main que Gavin lui tendait pour se calmer. "Je n'aurais pas dû mettre une robe blanche" marmonna-t-elle en avançant jusqu'à l'entrée. Elle se laissait surtout guider par son meilleur ami auquel elle s'accrochait comme à une bouée de sauvetage. Les portes passées, elle se tourna vers Gavin pour l'observer. "Je ne me souvenais pas que le costume t'allait aussi bien." elle arqua un sourcil, et un mince sourire se glissa à nouveau sur ses lèvres. "T'es presque aussi sexy que moi!". Détendue, elle lui donna un léger coup de coude avant de rire. Bien sûr qu'il était sexy, il l'était toujours. "J'espère que la soutenance ne va pas durer trois plombes, honnêtement je suis surtout venue pour le buffet." Jetant un coup d'oeil à la salle, elle essayait de voir s'il y avait parmi la foule des visages connus. "Tu te souviens de notre deal, hein? On ne se lâche pas! Je t'interdis de m'abandonner, même pour aller aux toilettes… Je viens avec toi!" Tout ces gens, ils avaient sans doute fait parti de son monde il n'y a pas si longtemps encore mais aujourd'hui, alors qu'elle se remettait doucement dans le bain, ils l'effrayaient plus qu'autre chose. Elle avait surtout peur de croiser quelqu'un qu'elle n'aimait pas, ou quelqu'un qui lui tiendrait la jambe cent sept ans pour lui parler de son bébé et à quel point il ou elle était désolé(é) à propos de son agression. Après tous les mois qui s'étaient écoulés, elle n'avait plus franchement envie d'en parler et lorsque quelqu'un d'indélicat osait ramener le sujet sur le tapis, ça l'agaçait plus que ça ne la touchait. "Je tuerais pour une coupe de champ'…. Mais c'est encore une autre soirée où je vais fonctionner au jus de pomme je suppose." Elle baissa les yeux sur son ventre arrondi, y déposa une main pour le caresser tendrement et regarda à nouveau Gavin. "Je sens qu'on va passer une bonne soirée." Elle était sincère et ça se voyait particulièrement dans l'air joyeux et rayonnant qu'elle affichait.
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Emma I. Stewart
Emma I. Stewart
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMar 15 Avr 2014 - 16:13

Intrigue
Hilton Hotel


Emma n’avait aucune envie d’être ici ce soir, c’était le genre de soirée qu’elle détestait et qu’elle évitait dans la mesure du possible. Mais maintenant qu’elle avait un poste haut placé à l’hôpital elle ne pouvait pas refuser l’invitation. Elle avait donc fait garder Lilou à contre cœur, il lui était vraiment difficile de la faire garder par quelqu’un. Elle avait toujours eu du mal à se détacher de Lilou, en même temps avant son retour à HB la petite fille avait passé tout son temps accroché dans son dos. Elle était de retour à HB depuis un an maintenant et elle recommençait à avoir des envies d’évasion. Probablement parce que tout n’allait pas comme elle le voudrait en ce moment, sa relation avec Leah était au plus mal et rien ne présageait que les choses allaient s’arranger. Sa relation avec Alek ? Fini avant même qu’elle n’est vraiment commencée… Il avait eu la mauvaise idée de lui poser un lapin, il n’avait même pas jugé bon de la prévenir et depuis c’était silence radio. La jeune femme avait bien trop de fierté pour essayer de l’appeler. Elle était blessé, elle s’attendait vraiment à autre chose de la part de celui-ci. Elle avait baissé sa garde et s’était laissé un peu aller mais on ne l’y reprendrait pas à deux fois. Le seul point positif c’était sa relation avec Marissa qui était plutôt stable, les deux sœurs s’entendaient de mieux en mieux. Et pour tout dire c’est ce qui retenait Emma aujourd’hui. Lilou s’entendait merveilleusement bien avec Faith et Emma ne voulait pas priver sa fille d’une belle relation avec sa cousine. Lilou avait beaucoup changé, elle était maintenant à l’aise avec les gens, parlait américain couramment et Emma continuait d’entretenir son français pour que sa fille ne perde pas.

Bref c’est donc à contre cœur qu’elle avait quitté sa maison, elle était habillé d’une robe blanche bustier simple, une veste trois quarts noir et une paire d’escarpin noir. Ce n’était vraiment pas la tenue qu’elle préférait mais elle avait bien vu sur l’invitation que la tenue de soirée était obligatoire. Emma n’avait toujours pas de voiture, c’est donc en Taxi qu’elle fit son arrivé devant l’hôtel de luxe de la ville. Petite elle y était venue plutôt souvent, quand ses parents l’emmenaient de force à des soirées caritatives. Mais elle n’y avait pas remis les pieds depuis une éternité, et elle pensait franchement ne pas avoir à remettre les pieds ici. Elle ne se sentait pas à sa place dans ce genre d’endroit, ça puait trop le fric à son goût. Mais le directeur de l’hôpital avait été clair, les chefs de services se devaient d’être là sans exception. Elle prit une grande inspiration après avoir payé le taxi et entra dans l’édifice. Et finalement elle pénétra dans l’immense salle de réception, elle balaya des yeux la salle dans l’espoir de voir une tête connue. Son regard se posa quelques secondes sur Leah, elle ne pensait vraiment pas la croiser là ce soir. L’envie qu’elle avait de rentrer chez elle n’était que plus grande. Elle avait rapidement détourné le regard, elle n’avait pas envie de se confronter à sa petite sœur ce soir. Emma en avait assez des conflits, elle estimait ne pas avoir à fournir d’excuse. Leah s’était mise à la chercher, celle-ci l’avait trouvé c’était simple comme histoire. De toute façon Leah lui demandait des choses qu’Emma n’était pas en mesure de lui accorder. Reformer une famille avec leurs parents c’étaient impossible. Em’ ne voulait pas les voir, elle avait tiré un trait sur ses parents il y a longtemps. Parce qu’il était moins douloureux de ne pas les voir plutôt que de supporter leur reproche ou encore pire leur indifférence. Quand a Eden c’était différent, mais Emma n’était pas obligée aujourd’hui de le considérer comme un membre de sa famille. Il était le père de Faith ça n’allait pas plus loin. Elles seraient donc toujours en désaccord avec Leah, alors parler pour tourner en rond elle n’en voyait pas l’intérêt. Elle aurait juste aimé demander à sa sœur de lui rendre ses lettres, depuis le temps Leah avait probablement eu tout le temps de les lire. Enfin elle ne se risquerait pas à ça ce soir… Le but n’était pas de faire un esclandre. Emma reconnu enfin une tête connu, Kira qui gérait le service des urgences adultes. Emma marcha jusqu’à elle un petit sourire sur les lèvres. « Bonsoir Kira. Tu sais quand la soutenance va commencer ? » Non Emma n’avait pas du tout envie que cette soirée se termine vite. Sa collègue lui répondit : « Aucune idée ça ne devrait pas tarder je pense. » Emma resta près de sa collègue à discuter en espérant que la soirée se déroule rapidement. Elle ne rêvait que d’une chose rentrer chez elle.


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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMer 16 Avr 2014 - 22:17

Continuer à se la jouer anti-conformiste jusqu’au bout à quarante-trois ans, c’était très légèrement malsain. Heath Wilde se fit cette remarque alors qu’il ajustait soigneusement sa veste, bleue, et son noeud papillon assorti devant un miroir. Le temps avait certes passé, mais il aimait toujours autant aborder des costumes impeccables quand l’occasion ne le réclamait pas et… débarquer dans des couleurs improbables quand l’occasion le réclamait. Appelez ça de la bêtise. Lui, il avait au fil du temps appris à y voir une habitude. Il eut un très léger rire quand il ajusta ses lunettes, légèrement teintées, sur son nez, et que se profila à la porte Joan Greene, toujours sublime dans sa robe. Un gala de charité, il allait avec cette femme à un gala de charité. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir le sourire aux lèvres. Il était très, très bêtement heureux. Il s’approcha de la jeune femme, déposant doucement ses mains de part et d’autre de sa taille, quémandant un baiser - non sans effleurer la peau d’une cuisse qui, fourbement, s’offrait à son regard. Presque aussitôt, une main frappa la sienne. Il grogna. « Joan, les stars arrivent toujours avec une heure de retard - on a le temps! ». Elle eut un sourire, et un air triomphant qui lui laissa à penser qu’elle avait mis au point un plan d’un incroyable machiavélisme consistant à le laisser dans la frustration pendant toute la nuit.
Elle ne savait pas encore que ce genre de situations le rendait plus insupportable encore que d’ordinaire - peut-être parce qu’elle n’avait jamais assisté à ses improbables discours, verre de scotch à la main, peuplés de remarques sexuellement connotées bien senties, d’allusions à des coucheries entre jet-setters que la plupart des tabloïds ignoraient encore, de dérives philosophico-décadentes et de glorifications interminables de lui-même. Il était déchaîné au naturel. Elle ne voulait pas le voir en manque. Sauf que si. Peut-être qu’elle voulait réellement le voir en manque. Parce qu’elle demeura curieusement intraitable, malgré ses cris plaintifs et ses « [/b]Je te jure, personne remarquera notre absence! Surtout pas les jeunes filles alanguies, seules, dans leurs lits! Ni les bouteilles de whisky en réserve! Ni cette pauvre étudiante qui devra faire son discours sans clin d’oeil d’encouragement![/b] » - probable que cette femme recelait de bien plus de ponctualité et de savoir-vivre qu’il n’avait bien pu en accumuler au fil des années. C’était quand même dingue. Pratique parfois. Sérieusement emmerdant pour le coup.
Heureusement, elle était ravissante.
Il pardonnait tout aux femmes ravissante - c’était probablement là sa plus grande faiblesse. Alors au bout d’un moment, il cessa de chercher systématiquement sa bouche, son corps. Il sortit précautionneusement sa plus belle décapotable du garage - et tint la portière pendant qu’elle y prenait place. Il ajusta ses lunettes sur son nez. Et c’était parti.

Tout à coup, il eut le sentiment étrange qu’il avait fait dix années en arrière. A nouveau il était Heath Wilde le terrible, Heath Wilde l’infatigable, à cette seule différence qu’il avait arrêté de prendre de la cocaïne et que c’était une femme dont il connaissait le prénom qui se tenait à ses côtés. A nouveau il avait cet air étrange, cette espèce de moue sérieuse, presque sévère, au coin des lèvres de laquelle un rire venait toujours menacer. Il prit la main de Joan alors qu’elle quittait la voiture - et referma la porte derrière elle. « Je t’ai dit aujourd’hui que tu étais magnifique? Je t’ai dit aujourd’hui que tu étais magnifique. Tant pis, je te le redis, tu es de toute beauté ce soir. Si tu veux, on peut encore s’échapper. Promis, je leur donnerai des sous quand même. » Quoi? Il n’y avait pas de mal à tenter le coup une dernière fois. Mais a priori c’était un non encore - alors il passa doucement son bras autour de la taille de Joan, lui vola un baiser avant de l’attirer vers l’entrée. C’est alors qu’il remettait machinalement (et sans même le regarder) le carton d’invitation au mec (il avait toujours pensé que ce type là avait le pire métier du monde - se tenir à l’entrée, en plein dans un putain de courant d’air fourbe, sans avoir accès au champagne et aux petits fours qui pourtant se trimballaient sous son nez - c’était pas une vie) qu’il réalisa tout à coup une chose. C’était la toute première fois qu’il l’embrassait en public ainsi. Dans un milieu qui ressemblait tant à celui qu’il avait fréquenté toute sa vie. Et il n’avait pas peur. Tout allait parfaitement bien. Il jeta un regard vers l’assemblée dans laquelle il pénétrait. Au fond, il lui sembla reconnaître la silhouette d’ours de Liam Meyers - ha! Ils allaient pouvoir s’amuser! Près du bar? Mais quelle surprise!
Sa main se resserra doucement autour de la taille de Joan, alors qu’il se penchait pour poser son front contre le sien. Contrairement aux apparences, oui, il avait renoncé à s’éclipser pour retourner coloniser le lit avec elle. « Tu veux quelque chose à boire? » Il y eut un temps, et puis tout à coup il demanda: « J’ai le droit de leur taper un scandale s’ils n’ont pas de bon scotch? » Quoi? Joan avait pris cette habitude étrange de lui jeter un regard désapprobateur quand il dépassait un petit peu trop les limites - alors il prenait ses précautions, on ne savait jamais, son pauvre petit coeur ne pourrait probablement pas survivre à une grève du sexe, après tout il n’était qu’un homme. Il ne remarquait qu’à peine les regards que l’on posait sur lui. Une grande partie des gens présents le reconnaissaient - il n’avait jamais été particulièrement discret. Une grande partie des gens présents l’avaient connu dans ses heures de gloire, et était franchement estomaquée à la vue de cet homme qui bougeait comme Heath Wilde, parlait comme Heath Wilde, mais avant tout regardait cette femme, contemplait cette femme, sans se soucier de ceux à qui il aurait pu et du serrer la main et sans filer en ligne droite vers le bar.
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Benjamin L. Cohen
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 18 Avr 2014 - 13:00

« - Putain de merde. » Il agita nerveusement son pied avant de grogner et de se baisser pour attraper le petit morceau de papier qui s'était collé à sa chaussure. Génial. Visiblement, on lui avait envoyé une petite invitation - ou plutôt on avait envoyé à la ville entière une invitation et Benjamin fut surpris d'y trouver le nom d'une dévoreuse de sushi professionnel qui trainait trop souvent avec les morts. Tout en posant ses lunettes de soleil sur son nez, il lança un coup d'oeil plus curieux à l'invitation dévorant le texte avec rapidité. Visiblement la soirée avait lieu dans une petite semaine... Mouais. Malheureusement c'était un soir de service, alors Benjamin ne se pressa pas pour plier l'invitation qu'il rangea dans la poche avant de son uniforme de policier. Il quitta sa demeure oubliant parfaitement la soirée organisée du maire autour de la soutenance d'Ally jusqu'au soir même du dit évènement. Une semaine plus tard. Il n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'il allait faire, s'étant dit que son travail l'empêcher de mettre un pied à la soirée et qu'il ne pouvait rien changer à ça. Il ne s'était pas plus cassé la tête que ça, se disant qu'Ally n'allait pas lui en vouloir, avec son excuse. Il avait du boulot et il ne pouvait pas déserter les heures de boulots pour quel qu'amusement qui-là était surtout synonyme d'ennui. En réalité, Benjamin ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire. Il savait que la meilleure chose était de venir, car c'était quand même une étape importante pour Ally et il ne fallait pas être idiot pour le comprendre. Le souci, c'était qu'il n'allait surement rien comprendre à tout ça. Il s'était arrêté après le bac lui et n'avait rien fait si ce n'est deux mois à l'armée et ensuite le concours d'entrée de la police. Son niveau intellectuel n'était donc pas élevé, il le savait. Il n'était pas non plus un très grand adepte de la lecture et ses connaissances personnelles se limitait à deux trois trucs appris en laboratoire. Il n'était pas con, mais il n'était pas non plus aussi intelligent que tous ces médecins. C'était comme se sentir encore moins à sa place, quelque part qui ressemblait à cet univers dans lequel il avait fait entrer Ally quelques semaines plus tôt.

« - Rends-moi ça ! » Dit-il en arrachant l'invitation des mains de son collègue Peter. « - Tu en a reçu une aussi ? Non mais c'est quoi ce délire. Et c'est qui cette pauvre nana qui présente son mémoire. Encore une gosse de riche j'te parie. Ou la pute du Maire, haha ! » Benjamin leva les yeux aux ciels. « - La ferme, Peter. » « - Quoi ? On peut plus blaguer sur le maire et s'est idée toute pourri ? » Benjamin le poussa, traversant la pièce du commissariat, peuplé. Il y avait des flics, des bandits, un peu le gros n'importe quoi. Ça parlait, hurlait, tapais. Cet endroit était toujours animé. « - Cohen ! » Benjamin offrit son plus beau sourire au chef du département. « - Monsieur. » S'il y avait bien quelqu'un avec qui Benjamin ne faisait pas le con, c'était bien son chef. « - Je viens de lire le rapport de l'affaire de ce matin. C'était du rapide. » Benjamin lança un petit regard moqueur à l'une de ses collègue qui le jalousait depuis un moment. « - Je ne fais que mon travail, Monsieur. » « - Bien, je vous libère de fonction pour la journée. Vous le méritez bien. » Benjamin fut surpris, mais pas autant que sa bonne pote, Louisa Turner. « - Quoi ? Mais non. Et l'Affaire Dooth alors ? » Le chef se retourna vers elle, alors que Benjamin riait déjà. « - Cette affaire était à vous à la base, donc bous vous en occuperez, agent Turner. » Et alors que le chef retourna dans son bureau, Benjamin explosa de rire. « - Bonne chance Turner ! haha ! » L'affaire Dooth concerner la disparition d'une femme d'âge moyen, dont la trace avait été retrouvée il y a deux jours à Huntington. Si l'hypothèse de base était le kidnapping, en réalité la jeune femme avait juste fuie sa famille et se retrouvait aujourd'hui, dix ans plus tard, à jouer les prostituées. C'était Benjamin qui avait retrouvé sa trace, mais impossible d'arrêter la jeune fille qui s'était plutôt bien défendu contre Turner. Un bon coup de pied, bien placé, ça fait mal même aux femmes. Elle leur avait donc échappé, mais elle n'était surement pas partie très loin. « - Met une coquille avant de sortir ! haha ! » Il ria de plus belle en voyant l'agent lui faire un doigt d'honneur. Tellement mature de sa part.

Il se retrouva, sans vraiment savoir pourquoi, devant l'hôtel où se déroulait la fameuse soirée. Il n'était pas vêtu correctement, son uniforme encore sur dos. Pourtant, il se faufila parmi les invités trop bien habillé et se fit arrêter par un type à l'entrée.

« - Monsieur, une tenue correcte est exigé. » Benjamin baissa ses lunettes, avant de lancer calmement: « - Bah file ta veste. » Il balança l'invitation avant de voir que le type n'exécutait pas ses ordres. Comme s'était étonnant. « - Vous... Vous ne pouvez pas entrer comme ça. » Benjamin offrit son plus beau sourire avant de tout simplement dire d'une voix calme : « - Je vais me gêner. Maintenant, j'te conseille de retirer ta petite main de fillette où j'te la découpe en proclamant l'auto-défense. Pigé ? » Le type recula, se concentrant sur un couple derrière Benjamin. Celui rangea ses lunettes de soleil tout en se plantant à l'entrée, les mains dans les poches. La première chose qu'il repéra c'était la tête de con d'un connard de psychiatre. Oh tiens, n'était-ce pas Neela à côté ? - au moins maintenant il savait que c'était elle. Il fit d'ailleurs un sourire aimable à ce salaud d'Heath. Tiens, en uniforme, il pourrait lui faire croire qu'il venait le fouiner et vérifier qu'il n'ait pas de drogue sur lui. En attendant, il ne mit pas longtemps à trouver Ally du regard. Près du buffet.

Il se pencha par-dessus son épaule, regardant ce qu'elle faisait sur son téléphone. « - Tu fais tes devoirs à la dernière minute toi ? »
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptySam 19 Avr 2014 - 12:35

Ally n’était pas angoissée. Non, pas du tout. Elle avait juste des trous de mémoire, une absence d’appétit et des potentiels problèmes de fuite urinaire, mais rien qui laissait sous-entendre une possible peur de passer sa soutenance de thèse devant la moitié de la ville. D’un coup d’œil, lorsqu’elle avait franchi la porte, elle avait reconnu plusieurs médecins qui pratiquaient à l’hôpital. Des médecins, des professeurs, des chercheurs… Une pression de plus, donc. En plus de son amie la plus chère qui avait promis de mettre les pieds ici, il y aurait donc toutes les têtes médicales d’Huntington Beach. Et elle ne connaissait plus la définition d’un neurone… Wikipédia, oui, wikipédia, c’était toujours une bonne source ! Irréprochable, comme source. Surtout pour quelqu’un qui allait présenter sa thèse devant un jury impartial. La voilà donc qui parlait toute seule –ou à son portable, oui, c’était peut-être un brin plus sain de parler à son portable. Quoique… Bref, elle parlait plus ou moins toute seule en tentant de ne faire que quelques bouchées d’une ou deux mini-pizzas. Elle se forçait donc à manger comme elle se retenait de se pisser dessus. Bon, d’accord, peut-être qu’en y réfléchissant à deux fois, elle présentait quelques symptômes de stress. Elle allait mourir de stress, et il n’y aurait personne pour disséquer son cerveau et tester tous les marqueurs qu’elle était la seule à connaître sur le bout des doigts. Un comble, n’est-ce pas ? Le stress, le mal du siècle. En termes de pathologies neurologiques, elle était à peu près sûre que le stress avait son mot à dire, et qu’elle aurait pu avoir du boulot avec son propre système nerveux central. Bon, le neurone sur wikipédia… Putain, elle n’arrivait même pas à comprendre. Trop de trucs se chamboulaient dans sa tête en même temps, et toute concentration était digne d’un beau mirage au milieu d’un désert brûlant : inatteignable. Tiens, à propos de désert… il faisait chaud, là, non ? Elle irait bien prendre un peu l’air frais, en fait. Ouais, prendre l’air, un peu plus loin… voir beaucoup plus loin, et ne pas revenir. Tant pis pour sa carrière, en fait. Elle préférait la ruiner et ne pas avoir à faire face à ces impitoyables médecins et à toutes ces bêtes curieuses venues pour se moquer de ce qu’elle aurait à dire. Pourquoi le maire l’avait-il choisie elle, au juste ? Parce qu’elle avait un bon dossier ? Parce que ses travaux étaient intéressants ? Parce qu’elle était blonde et bonne ? Son dossier n’était pas le plus dégueulasse, certes, mais il n’était pas le plus impressionnant non plus. Quitter son internat à Harvard, ça le faisait quand même pas trop, et les justifications, ce n’était pas son truc. Quant à ses travaux, ils étaient d’actualité et elle était loin d’être la seule à s’engager dans un projet sur des modèles de maladies neurodégénératives. OK, il ne restait donc que son cul comme argument. C’était mieux que rien, se disait-elle pour s’angoisser un peu plus encore. Et, au milieu de ces pensées négatives, Ally entendit, de loin, un « Tu fais tes devoirs à la dernière minute toi ? » . Sursautant en manquant de s’étouffer avec la mini-pizza qu’elle essayait d’ingurgiter, elle se retourna vivement, le visage coloré par un influx sanguin bien trop important pour que ce soit physiologiquement correct. « COHEN ! » réussit-elle finalement à articuler, presque aussi étonnée que si elle avait vu Ellen DeGeneres débarquer. Elle avala avec difficulté sa mini-pizza et, tenant toujours bêtement son portable des deux mains, devant elle, demanda : « Qu’est-ce que tu fous là ? Ça t’intéresse de voir ces conneries ? » Parce que oui, c’était des conneries. C’était intéressant si on était dans le milieu et qu’on cherchait à critiquer des collègues, et ça l’était au moins un peu si on était proche de la personne qui se faisait lapider –à savoir, en l’occurrence, ce soir, ce serait elle. Mais Cohen ? Pourquoi venait-il ? C’était comme une preuve supplémentaire pour elle que ce fameux soir, il n’avait été rien d’autre que sincère. Quelque chose qui lui réchauffa un peu le cœur, à un moment où elle avait besoin de se remplir de pensées positives. « C’était tenue correcte exigée… » glissa-t-elle en le détaillant, ne pouvant décemment pas ignorer l’uniforme qu’il portait, se mordant légèrement la joue. « Tu vas faire respecter l’autorité, habillé comme ça. Si jamais tu restes pendant ma soutenance et qu’un des membres du jury me pose une question trop compliquée, tu pourras l’arrêter ? S’il te plaiiiiit ». Le suppliant du regard, Ally ne pensait désormais plus qu’à une chose ; en finir avec tout ça. Ce serait simple, en fait. Une trentaine de minutes de présentation, autant de questions, et le tout serait réglé. Emballé, pesé. Comme des sushis à emporter, un peu. « J’ai… » reprit-elle pourtant, en totale contradiction avec ce qu’elle tentait de se forcer à croire, « j’ai envie de faire pipi… ». Plus le temps passait, plus elle voyait de monde arriver. Au loin, elle crut reconnaitre Jagger et Donovan mais fuit leur regard, gênée de les avoir trainés ici. Ce serait une séance de torture pour elle-même, alors pour ceux qui se foutaient totalement de ses travaux, qu’est-ce que ce serait ? Elle risquait de se prendre des tomates en pleine gueule lorsqu’elle introduirait les techniques de mesure de marqueurs cellulaires et sanguins. Et elle se savait déjà assez rouge comme ça… Non, elle allait envoyer un message à Jagger pour lui conseiller de partir et de profiter de sa soirée avec Donovan. Oui, ça, ce serait une vraie soirée pour elle. Au moins elle, elle en profiterait. Elle n’avait pas à subir les conneries qu’Ally avait choisies et que, à cet instant bien précis, elle regrettait amèrement. Quant à Cohen… à y réfléchir, il était peut-être là pour s’occuper de la sécurité. Il était le seul flic présent, d’après ce qu’elle voyait, mais c’était peut-être tout simplement qu’ils s’étaient convenablement dispersés sur les lieux du –futur– crime pour ne pas être repérés en un clin d’œil. Ouais, donc, elle allait écrire à Jag—merde, Iphone à terre. Je répète, portable à terre. Il était tombé sur la moquette claire dans un bruit sourd. A plat, fort heureusement. Hésitante, presque tremblante, Ally se pencha pour le récupérer et… « putain, mon écran… ». Se mettant légèrement -sisi ! Comment ça, non, on avait dépassé la panique légère depuis longtemps ?-, elle reprit paniquée : « noooon, putain, c'est quoi un neurooooone ». Bon, reprenons-nous. Si son écran venait de se fissurer, c’était que la suite ne pouvait pas suivre le même chemin, n’est-ce pas ? Question d’équilibre. A moins que ce soit l’inverse : ça suivrait le même chemin, question de logique. Bon, en réalité, tout ce qu’Ally souhaitait à présent, c’était que la suite suive son chemin, peu importe de quel chemin il s’agirait… elle voulait que cette foutue thèse soit derrière, qu’elle arrête de s’angoisser pour une lettre anonyme, et qu’elle cesse de penser que Jagger la détesterait après lui avoir fait passer une telle soirée. « Si t’es en service, je suppose que tu peux pas boire ni manger ? » demanda-t-elle, persuadée de ce qu’elle avançait. Il ne pouvait pas être là de son plein gré… Ou alors, comme elle l’avait pensé quelques instants plus tôt, il y avait vraiment quelque chose à creuser…
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Joan E. Greene
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptySam 19 Avr 2014 - 14:51

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Un gala de charité, je devais avouer que j'avais jamais encore été à ce genre d’événement. En même temps, je n'étais qu'une petite libraire sans vraiment d'importance et puis je devais avouer que j'avais des doutes quand à être vraiment à l'aise dans ces soirées. Cependant, ce soir j'avais enfilé ma plus belle robe et m'apprêtait à sortir en compagnie de Heath. C'était pour cette raison que j'avais accepté de l'accompagner. J'avais passé la porte de la chambre alors que je ne pouvais m’empêcher de sourire en le voyant dans un de ses costumes improbables. Mon homme avait des goûts vestimentaires particuliers mais je devais bien avouer que j'adorais vraiment ça. Un petit sourire trônait sur mes lèvres alors que je le regardais s'avancer vers moi. _ Les stars ? Vraiment ? Un rire avait franchi mes lèvres avant que je ne sente sa main remonter le long de ma cuisse. Ma main avait frappé la mienne avant de je secoue légèrement la tête négativement. Un léger baiser sur ses lèvres et j'avais fait volte face alors que je me regardais une dernière fois dans le miroir de l'entrée. J'espérais que cette robe fasse parti du code vestimentaire de la soirée. Bon en même temps, je ne savais pas vraiment s'il y avait un code vestimentaire mais j'espérais au moins me fondre dans la foule. J'avais pris place dans un des nombreux joujoux de Mr Wilde avant de faire une moue. Je me sentais légèrement stressée car je me doutais qu'être la femme au côté d'Heath Wilde allait délier les langues. J'avais posé lentement ma main sur la cuisse de mon homme alors qu'on approchait du lieu où se déroulait le gala de charité. Si j'avais bien compris il s'agissait d'une soirée pour récolter des fonds. Je me pinçais les lèvres nerveusement alors que la voiture s'arrêtait devant l'entrée.

J'avais attrapé sa main, son contact arrivait à apaiser mes angoisses. J'avais laissé un léger rire franchir mes lèvres en entendant les paroles de Heath. _ Voilà ce que je te propose. On fait une apparition et alors si tu es sage, je te laisserais m'emmener loin de cette réception pour m'enlever cette robe. J'avais un petit sourire malicieux sur les lèvres alors que je venais de murmurer ses mots à son oreille. J'avais fait un sourire à l'homme qui se tenait à l'entrée quand Heath lui avait remis les invitations. Mon regard s'était ensuite posé sur l'assemblée déjà présente dans la salle. Il y avait déjà beaucoup de monde, ma main s'était machinalement accroché un peu plus à la chemise de Heath avant de repérer Liam et Harley puis Neela. Un sourire s'était dessiné sur mes lèvres en remarquant son ventre arrondi. Elle était vraiment magnifique, j'avais cependant reposé mon regard dans celui de Heath. _ Une coupe de champagne s'il te plaît. J'étais barbouillée ces derniers temps mais bon je ne m'en faisais pas plus que cela surement que j'avais chopé un microbe. _ Si tu pouvais éviter tu serais un amour. J'avais dit cela de la façon la plus mielleuse possible avant de laisser un nouveau rire franchir mes lèvres. On s'était dirigé vers le bar alors que je jetais un œil aux gens qui m'entouraient à vrai dire je ne connaissais pas grand monde. Bien que pourtant, j'attirais quelque regard cependant je me doutais que ce n'était pas pour ma robe mais bien parce que je me trouvais avec Heath. Je savais qu'avant il n'était pas homme à se présenter deux soirs de suite avec la même femme à son bras et surement que j'avais été catalogué dans la même catégorie. D'un coup, je me demandais combien de femmes présentent avait bien pu partager un lit avec mon homme. J'avais chassé ses pensées en reposant mon regard sur Heath. Un petit sourire en coin sur les lèvres, j'avais déposé un léger baiser dans son cou avant de prendre la coupe qu'il me tendait. _ Merci.
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptySam 19 Avr 2014 - 18:26

    It's a medical, stary, stary night
    code broadsword.

Putain. Il y avait vraiment la blinde de monde.
Chaque seconde passée dans cette soirée était une seconde à regretter de ne pas être dans un de ses jeans, avec son vieux t-shirt des Rolling Stones, son chat sur les genoux, une bière à la main et une clope à la bouche. Ou à poil. Ok, elle venait d’arriver, elle ne pouvait pas franchement juger. Mais elle se sentait un petit peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, comme si tout en elle jusqu’à son prénom n’avait rien à foutre ici. En prime, les rares personnes qui la connaissaient la dévisageaient étrangement - parce qu’elle était accrochée au bras de ce grand homme que la plupart ne connaissaient pas, au lieu de jouer l’électron libre, au lieu de rester sauvage. S’il pouvait au moins arrêter de tirer sur son noeud papillon et de se plaindre de ses chaussures… putain… Pourquoi elle avait accepté, déjà? Ha oui, pour Ally. D’ailleurs elle était où, Ally, hein?! Elle avait deux, trois mots à lui dire!
L’attention de Donovan sembla brutalement détournée par des mini-pizzas, vers lesquelles ils se dirigèrent presque automatiquement. Elle eut une légère moue. « Putain pas des mini-pizzas… j’ai besoin de chocolat. Et de bière. Non, un truc un peu plus fort. Du whisky. Il est où le bar? Je cracherais pas sur un joint non plus. » Oh oui du whisky. Tout allait toujours mieux avec un peu (comprenez: beaucoup) de whisky. Heureusement, Donovan semblait du même avis. Bon. Même s’il avait formulé ce besoin après avoir jeté un long regard langoureux à sa poitrine. On ne se refaisait pas. Elle haussa un sourcil, trouvant soudain un moyen de pression parfait pour qu’ils aient un poil moins l’air de deux touristes dans ce gala: « Arrête de tirer sur ce putain de noeud et je te laisse les regarder sans t’engueuler. Ok? ». Sans même attendre la réponse (comme s’il allait refuser, ses seins entraient dans l’histoire, elle était à peu près certaine qu’il leur avait trouvé un petit surnom), elle détourna légèrement son attention et saisit de sa main le bras d’un serveur passant par là: « Toi. J’ai pas fumé depuis trente minutes, je suis sur des putain de talons, j’ai un putain de chignon de mariée, et surtout, surtout j’ai soif. Alors va me chercher une bouteille de whisky. Pas de la merde, je suis serveuse, je saurais que tu t’es foutu de ma gueule. Et t’emmerde pas avec des verres. Je suis pas une lady, j’ai pas besoin de verre. » Réalisant que c’était peut-être un peu tôt dans la soirée pour se faire foutre dehors, elle ajouta son plus grand sourire charmeur, et un battement de cil - quand le type (supra jeune, surement un job d’été, haha, pauvre gamin) rougit brutalement et bafouilla un « oui madame », elle se retourna vers Donovan, l’air satisfaite: « C’est réglé. Je sais, je suis une déesse. »
A peine quelques minutes plus tard, elle se retrouvait avec une bouteille de bourbon à la main et la certitude que ouais, elle pouvait parfois se montrer vraiment convaincante. Avec la concentration d'une fille à bout de nerf qui s’apprête enfin à goûter au saint graal, elle en défit le bouchon et descendit sans plus de discours une, deux longues gorgées avant de la passer à Donovan. Non, ils ne se comportaient pas du tout comme deux étudiants qui boivent au goulot et bouffent des mini-pizzas à une soirée chez un pote, voyons. Le fait était, elle était tout à coup beaucoup plus détendue et de bien meilleure humeur. C’est fou tout ce que peut faire le bon accessoire. Son regard se posa sur Donovan, alors que lui aussi descendait une longue rasade de bourbon. Il avait un charme étrange, dans cette tenue. Sa grande silhouette, sa carrure, ressortaient un peu mieux encore. Ils en avaient fait du chemin, depuis leur rencontre à Memphis. Voilà qu’ils avaient presque l’air de deux adultes. Mais elle réalisa tout à coup qu’en toutes circonstances il avait cette espèce de charme étrange. Et qu’à ce rythme ils allaient avoir du mal à tenir cette soirée sans s’éclipser discrètement pour vaquer à leurs occupations.
Elle fut coupée dans ces pensées par deux personnes qui s’avançaient vers elle - et un grand sourire éclaira son visage quand elle reconnut Neela. Elle ne l’avait pas vue depuis des millénaires, putain, et même si elle avait bien sûr appris pour sa grossesse elle ne put s’empêcher d’être surprise en voyant son avancement. Ce qui ne l’empêcha pas de la prendre chaleureusement dans ses bras avec un « Neela! » sincèrement heureux. Néanmoins son regard s’attarda quelques instants sur la courbe de son ventre - lui rappelant cruellement Marley, et cette espèce de solitude qui, malgré la présence de Donovan, lui serrait parfois la gorge. Sa main se referma quelques secondes sur celle de la jeune indienne - « Tu vas bien? Tu es magnifique ce soir! ». Elle désigna Donovan, toujours accroché à son bras, de la tête: « C’est Donovan. Et dans sa main, c’est pas du bourbon mais du coca dans une bouteille de bourbon, ok? (comment ça, on n’était pas dupe? Elle devait au moins essayer de ne pas narguer la femme enceinte ici présente avec de l’alcool, non?). » Un temps. Présentations incomplètes. « On a un chat ensemble. », ajouta-t-elle sobrement, reprenant l’explication que Donovan avait déjà utilisé par le passé. Même si on n’était pas dupe. Et puis elle tendit sa main à l’autre homme, qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam: « Jagger Dickens. Barmaid, femme à tout faire, mécanicienne et contrairement aux apparences pas méga-incruste à cette soirée. Et toi tu es…? » Quoi? Le vouvoiement? Heu… non? Pas du tout le genre de la maison. De la soirée peut-être. Mais pas de Jagger Dickens.
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyDim 20 Avr 2014 - 20:52




La salle était déjà bien remplie et ce n’était que du bonheur. Tout était parfait pour que maître corbeau frappe de nouveau. Quelle meilleure leçon pouvait-il donner aux habitants que de faire d’Ally son nouvel exemple ?

Au milieu de cette foule, un serveur s’approcha de la jeune blonde pour lui remettre un message. « C’est pour vous. Un monsieur à l’accueil l’a reçu. ». Dit-il en lui tendant une enveloppe blanche, fermée, avant de s’éclipser dans la foule continué sans service.

Cette enveloppe contenait une lettre, avec les mots suivants :
« Ta soirée promet d’être grandiose ma chère. Tout le monde s’est déplacé ici pour te soutenir, tes amis, tes collègues… Tout le monde oui, sauf ta famille.
Je me demande bien s’ils te feront la surprise de venir au dernier moment ou, s’ils sont tout aussi touchés que toi par ce qui s’est passé…

Cordialement, Maître Corbeau. »



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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyLun 21 Avr 2014 - 2:12

Donovan Halvey
You can call me the never-ever-annoying guy ✻  I literally don't understand what they're saying. Who are these people? Wait… What are we celebrating again? My feet hurt. Ugh. This bow tie is fucking killing me. It's not funny, I'm chocking. Fuck this! I'm bored. I'm hungry.I wanna go home. I look like a penguin. Ugh. Can I touch your butt? Can we have sex in the restroom? Why not? Ugh. My feet still hurt. Is it over yet? What do you mean 'stop complaining'?  I barely said a word tonight!


Donovan grimaça un peu en entendant Jagger parler de chocolat. Les yeux rivés sur les mini-pizzas, il eut un air de dégoût qui s'évapora presque aussitôt lorsqu'elle parla de bière et de whisky. Là au moins ils étaient d'accord. Il hocha la tête avec un grand sourire aux lèvres quand ce fut au tour du joint d'être mêlé à la conversation. Décidément, il avait vraiment bon goût en matière de femme. Presque attendri, il la fixait avec son air d'imbécile heureux, c'était prendre le risque de se prendre un nouveau coup de coude dans les côtes mais bon. Il avait toujours aimé vivre dangereusement. Ils avaient tout de même eu le temps d'atteindre un plateau de mini-pizzas, Donovan en attrapa une ou deux (ou trois peut-être) et les fourra les unes après les autres dans sa bouche sans vraiment prendre la peine de mâcher. Classe comme toujours! C'est vrai qu'un coup de whisky passerait bien là tout de suite. À mesure que le monde continuait d'arriver et de remplir la salle, il se sentait de plus en plus oppressé. Tirant une énième fois sur son noeud papillon, ou plutôt sur le noeud papillon que Hendrix lui avait prêté, il grimaça à nouveau. Une plainte avait failli sortir de sa bouche, un gémissement sans doute, un bruit quelconque qui aurait manifesté à Jagger que oui, il comptait bien geindre à propos de ce foutu noeud toute la soirée. Sauf qu'elle avait été plus rapide et qu'il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà elle lui proposait un marché intéressant. Ses yeux se posèrent donc sur la poitrine de la jeune femme, il se demandait si ça valait vraiment le coup. Parce que quoi qu'il arrive, avec ou sans autorisation, il comptait bien se rincer l'oeil de temps à autre au cours de la soirée. Tandis qu'il se penchait encore sur la question, Jagger venait d'interpeler un serveur. Donovan releva les yeux vers eux, il la regardait toujours avec une pointe d'admiration. Ouais, il était vraiment fier d'être avec elle ce soir, et tous les autres soirs en fait. Il avait beau adorer jouer au super héros qui prend la défense de sa princesse en détresse, il fallait admettre que Jagger était une fille avec des couilles. Lorsqu'elle eut fini sa demande, il jeta un oeil au serveur. Une part de lui aurait aimé le voir se mettre à pleurer, vu sa gueule c'était sans doute la première fois qu'il se retrouvait à bosser dans une soirée de ce genre. "T'as surtout traumatisé ce pauvre garçon." répondit-il alors qu'elle semblait plutôt fière de son coup. Faussement compatissant, il ne put retenir un sourire malgré tout. Il avait envie de l'embrasser mais en public comme ça, il ne savait pas trop s'il avait le droit ou pas. En attendant que le petit jeune revienne avec leur bouteille de whisky, Donovan parvint lui aussi à attraper un serveur au passage. Décidément, il n'en avait pas fini avec les amuse-gueules. "Vous n'auriez pas des petits hamburgers?" demanda-t-il après s'être enfilé quatre nouvelles mini-pizzas. Le serveur lui lança un regard en biais avant de secouer la tête accompagné d'un "Désolé monsieur". Donovan, déçu, regardait Jagger. "Bon, il arrive ce whisky ou merde? J'ai soif." Au bout de quelques minutes encore, le type revint vers eux, une bouteille à la main. Jagger fut la première à boire, honneur aux femmes. Puis, enfin, ce fut son tour. Avec une descente comme la sienne, il avait plutôt intérêt à y aller mollo s'il ne voulait pas mal finir la soirée. Là tout de suite, il n'en avait pas trop grand chose à foutre de mal finir ou pas, il avait soif et il se contentait d'assouvir ce besoin primaire. Une fois de plus, pas le temps de dire ouf qu'ils étaient sollicités ailleurs. En entendant Jagger saluer Neela, Donovan qui buvait toujours une (longue, très longue) gorgée de whisky manqua de s'étouffer. Putain ça faisait vraiment longtemps qu'il n'avait pas vu Neela. La dernière fois remontait à plusieurs mois au moins. Il se souvenait très bien avoir louché sur ses seins alors qu'elle portait un espèce de chemisier au décolleté plongeant. Il la regarda de la tête aux pieds et se retint de commenter son tour de taille qui semblait avoir doublé. Un "La vache, t'es grosse!" n'aurait sans doute pas été très bien pris et puis Dieu merci, il réalisa assez vite qu'elle était enceinte. Instinctivement, Donovan jeta un coup d'oeil à Jagger. Dès qu'il voyait une femme enceinte, un bébé ou une petite fille, il pensait à elle et à Marley. Au vide qu'il y avait dans son ventre, au vide qu'il y avait dans leur coeur à tous les deux. Il fixait le ventre arrondi de la future maman jusqu'à ce que Jagger le mentionne lui. "Ouais, on se connait déjà." lâcha-t-il rapidement. Il agita sa main à l'attention de Neela, n'osant pas trop lui donner l'accolade. C'était peut-être un peu con mais ce ventre-là lui faisait peur. Il agita ensuite sa bouteille pour appuyer ce que Jagger venait d'affirmer. "C'est ça!  Je bois du coca.". Il sourit de toutes ses dents et plus encore lorsque Jagger - toujours elle - informa Neela et son compagnon qu'ils avaient un chat ensemble. "Vous savez que je peux lire les pensées des chats?" Bon. Ça c'était l'exemple type du genre de conneries que Donovan pouvait sortir lorsqu'il ne savait pas quoi dire d'autre. Il ne pouvait décemment pas commenter la poitrine de Neela qu'il avait d'ailleurs à peine regardé, ni lui demander comment elle allait - Jagger l'avait déjà fait - et bien sûr, il n'avait pas vraiment envie de se taire. Voyant que Jagger se présentait à l'homme qui accompagnait la jeune indienne, il en profita pour tira sur son noeud. Putain de noeud. Il l'étouffait toujours. Il fit un pas pour se rapprocher d'elle, passa une main derrière son dos et lança un regard méfiant à l'homme. Il avait bien envie de lui demander s'il était en couple avec Neela ou s'il était son frère, juste histoire d'évaluer la menace qu'il pouvait bien représenter à serrer la main de SA copine. "Moi c'est Donovan." articula-t-il, toujours aussi chaleureux. Il se tourna à nouveau vers Neela, sans lâcher Jagger et demanda avec toute l'innocence du monde: "Vous êtes ensemble?". Sentant que sa question était un peu étrange, il s'empressa d'ajouter: "Félicitations… pour le bébé."

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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyLun 21 Avr 2014 - 22:41

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Je tenais ce carton d'invitation dans la main, y avait un gala de donné ce soir en ville. Franchement ça ne me disait vraiment rien d'y aller. Je ne me sentais pas à ma place dans ce genre de fête guindée mais après tout c'était l'occasion de boire à l’œil. De plus, Ally avait bien besoin de soutiens alors je pouvais bien faire ça pour elle. C'était la meilleure amie de ma sœur et je savais qu'elle était importante pour ma jumelle. Un petit sourire sur les lèvres, le must était que j'allais voir ce cher Donovan en costume de pingouin et pour ça je ne louperais cette soirée pour rien au monde. Bon d'accord, je l'avais déjà vu avant qu'ils ne partent tous les deux mais j'aurais presque pris les paris sur le fait qu'il ne le garde pas plus d'une heure en place. J'avais attrapé ma veste et mes clés de voiture avant de me diriger moi aussi vers l'hôtel Hilton. Une cavalière ? Pas vraiment, je n'avais pas eu l'intention d'aller à cette soirée avant que ma jumelle me casse les pieds pour que je me bouge le cul. Je mettais garé devant l'hôtel alors que je lançais les clés de ma voiture au type qui s'avançait vers moi. _ Merci. Mon regard s'était posé sur les personnes aux alentours avant de déjà regretter le fait d'avoir cédé à ma jumelle. Ma main était passé sur ma nuque avant que je m'avance finalement vers le type de l'entrée. _ Oh une seconde. Mes mains se posaient sur les poches de ma veste à la recherche de l'invitation. Qu'est-ce que j'avais bien pu en faire ? Un soupir du type à l'entrée me fit tout de suite comprendre qu'il manquait de patience. Ma main avait glissé dans la poche intérieure de ma veste avant de ressortir avec le fameux carton. _ Reste zen mec, la soirée ne fait que commencer. J'avais frappé l'épaule du type alors qu'il me retenait tout de même par le bras. _ Que... Quoi mon pantalon ? D'accord, c'est un jeans mais c'est mon plus beau jeans. J'avais levé un sourcil intrigué vers le type avant de lever les yeux au ciel. Une main dans la poche arrière de ce fameux jeans et j'en ressortais un billet. Ben quoi, ça lui permettait d'arrondir ces fins de mois non ? Heureusement, on était sur la même longueur d'onde et puis j'avais au moins la veste. J'avais bien envie d'une cigarette là maintenant mais bon pas moyen que j'en allume une à l'intérieur et j'avais déjà eu assez de mal à rentrer. Un regard à la foule, j'avais repéré ma soeur et son copain alors qu'un sourire amusé se dessinait sur mes lèvres. Si je ne pouvais pas fumer, je pouvais au moins boire. De toute façon, ma soeur avait l'air occupé avec une femme enceinte et son...mari peut être bien. Bref, j'avais réussi à me frayer un chemin jusqu'au bar, commandant un whisky sans glace. Je me rendais compte que je faisais tâche en réalité j'aurais peut être du le garder ce smoking au final. J'avais relevé les yeux sur ma sœur alors qu'elle était vraiment magnifique dans cette robe. Apparemment, elle était heureuse avec Donovan même si lui semblait mal à l'aise avec ce nœud papillon. J'avalais une gorgée de mon verre avant de détourner le regard vers les personnes qui croisaient mon chemin. J'avais fait une moue avant de finalement me trouver un coin à l'écart, me posant le long d'un mur et sirotant tranquillement mon verre. C'était dingue comme ce genre d’événement pouvait attirer les gros porte feuille de la ville. Bien évidemment, j'avais reconnu Wilde mais en même temps il faisait assez parler de lui en temps normal pour que tout Huntington sache qui il était. Naturellement, le maire était lui aussi présent, j'essayais de repérer Ally du regard sans y parvenir surement qu'elle était entrain de vomir ses tripes quelque part en coulisse.
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Imran Johar
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMer 23 Avr 2014 - 16:44

Spoiler:

« - Touché. » Il lui offrit un sourire taquin avant de rajouter : « - De toute façon, que serait la vie si les jolies choses n'étaient pas complimentés, hein ? » Il joua avec ses sourcils, avant de monter dans la voiture. Il sentait que la soirée aller extrêmement bien tourné. Il ne savait pas, il avait l'impression que ce soir allait être drôle, amusant et terriblement intéressant. C'était sans doute parce que Neela était avec lui et que c'était de plus en plus un plaisir de l'avoir à ses côtés. Elle rajoutait quelque chose de différent à sa vie. Une nuance plus claire, plus rafraichissante et pourquoi refuser la brise d'été quand la chaleur vous tourmente ? La soirée ne l'intéressait pas vraiment - bien qu'il restait curieux de ce qui allait être dit. Une fois qu'il était plongé dans le domaine de la médecine, il était difficile de le faire sortir de sa bulle. Mais avec Neela à côté, il avait largement de quoi être déconcentré. Imran n'était pas du genre « ami idéal » et il le savait. Pourtant, il était doué pour l'écoute, il savait faire attention au détail et être attentionné. Il avait juste du mal à l'être avec les gens qui l'entourent. Le problème aujourd'hui, c'était qu'il ne faisait confiance en personne. Depuis ce qui s'était passé Inde, il avait juste décidé de poser une barrière presque infranchissable. Il était respecté, mais il n'avait pas de lien fort avec qui que ce soit et plus il se rapprochait de Neela plus cette barrière commençait à se briser. Petit à petit il s'attachais à elle et c'était dangereux. Pas pour lui, mais pour elle. Il n'avait juste pas le courage de tout briser maintenant, parce que les choses restaient relativement simple entre eux et avoir une amie ne pouvait pas lui faire plus de mal. Du moins pour le moment.

« - Neela, Neela, Neela... » Il secouait la tête, comme si elle avait dit une bêtise. « - Comme si pour vous, les femmes, ce n'était pas nécessaire qu'un homme ait une bite et deux couilles - parce qu'une seule c'est quand même vachement perturbant. C'est la base voyons. » Finalement, il indiqua à la jeune femme une brune qui lui plaisait bien - sans savoir que Neela connaissait la demoiselle en question. Elle l'arrêta net dans sa marche derrière, tout en commençant à lui expliquer ce qui était en train de se passer. « - Quelle insulte pour ta copine. C'est une fille facile ? Dommage, je te montrais juste un exemple de fille que je trouve agréable à regarder. » Il avait juste demandé l'avis de Neela sur la demoiselle, il n'avait rien dit d'autre. La réaction de la jeune femme le faisait sourire. Et ce qui était de coucher avec une fille en cinq minutes chrono, c'était assez limité comme temps. Il était capable de plus quand même. « - Ok, Ok. » Elle rajouta alors tout un tas de choses pour lui dire à quel point elle avait fait des efforts pour venir. C'était presque, touchant.

« - Je suis le diable ? Quel compliment. Et ton soutien-gorge push-up, il a quelle couleur ? » Il se foutait de sa gueule, juste pour s'amuser. Mais en quelque seconde, l'intérêt de Neela se tourna vers le plateau d'un serveur et ses mini-pizzas. Imran ne pouvait que suivre. Il fit un sourire, tout en buvant une gorgée de son verre - doucement. La brune, Jagger donc, était vraiment jolie. Elle aperçut Neela et pris celle-ci dans ses bras. Elle présenta ensuite Donovan, enthousiaste. Soudain, elle avoua qu'ils avaient un chat ensemble. « - Fascinant. » Lança-t-il à Donovan qui disait pouvoir lire dans la tête des chats. Oh, Imran adorait la tournure que la conversation prenait. L'insécurité du mot couple. Passionnant. Il serra la main de Jagger, puis celle de Donovan.

« - Le diable. D'après Madame. » Il lança un coup d'oeil à Neela avant de reprendre - non sans noté le manque de politesse majeur de Jagger et pour Imran qui vouvoyait comme un dieu, c'était un coup de couteau en plein coeur. « - Imran Johar. Mais si je dois énumérer la liste de choses que je fais, ça risque de prendre du temps. On va juste se contenter de dire que je suis un génie. » Il offrit son plus beau sourire - parce que c'est l'occasion parfaite pour un sourire prétentieux avant que le dit Donovan ne pose une question, puis félicite pour le bébé. Imran se contenta d'un simple.

« - Nous ne sommes pas ensemble, mais Neela est en mission ce soir, elle doit me trouver la perle rare ce soir. »
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Neela Meyers
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMer 23 Avr 2014 - 23:24

Spoiler:





« Je n’ai jamais dit que ça ne comptait pas, seulement pour moi ce n’est pas l’unique chose à prendre en considération, et ce n’est pas la première chose à laquelle je pense. » , il n’avait pas tort sur ce point-là, le côté sexuel avait son importance dans une relation sauf que pour l’indienne ça ne devait pas être le côté le plus important, voilà tout. « Et tant que t’y es, je soulignerai que la taille, ça compte. » , ajouta la jeune indienne avant de boire une autre gorgée de son jus. « Maintenant, change de discussion sinon ça va mal se terminer… » , pour elle, surtout. Il ne fallait pas oublier qu’elle était enceinte, et en manque. Au milieu de la foule, Imran avait remarqué Jagger, du coup Neela a préféré le prévenir dès le début. « Je n’ai pas dit qu’elle était une fille facile, mais je ne pense pas que tu es son genre, par conséquent je doute fort que tes intentions à son égard soient entièrement honnête. » , Jagger était une grande fille, et savait ce qu’elle faisait, mais Imran était très doué pour la manipulation. « Et puis arrête de me prendre pour une idiote. Je sais très bien que cette idée ne t’intéresse pas du tout. C’est bien mignon que tu veuilles me faire plaisir, mais on sait tous les deux comment ce qui va se passer à chaque fois que tu approcheras une des femmes présentent ici ce soir… » . Imran n’était pas intéressé et Neela le savait, ni par le fait de passer une soirée « calme », ni par rencontrer quelqu’un de différent auquel il risquait de s’attacher. Tout simplement parce qu’il ne voulait plus s’attacher, et c’était compréhensible.

« Mais c’est un compliment. Etre diabolique peut avoir ses bons côtés. » . Elle était sincère. Vraiment. C’était étonnant mais, vraiment. « Pour mon soutien-gorge je ne vais pas te dire. Tiens, si tu arrives à deviner la couleur d’ici la fin de la soirée je te laisserai le voir. » . Ou pas. Tout dépendait, mais si ça pouvait l’occuper pendant quelques temps, pourquoi ne pas jouer aux devinettes. Sur ces doux mots, ils s’approchèrent donc de Jagger et Donovan, et des mini-pizzas. Chaleureuse, Jagger s’empressa de prendre son amie dans les bras, pour la saluer, et aussi dire qu’elle était magnifique. « Oh, je retourne le compliment. Tu es superbe ce soir. » , et c’était vrai. Elle avait l’air différente… peut être un brin mal à l’aise mais, elle était belle. Neela eut un sourire amusé en regardant les deux essayer de lui cacher la nature de leur boisson. « Oh, ça va. Ne vous privez pas pour moi je n’aime pas le bourbon de toute façon. Salut, Donovan. » , et puis enceinte ou pas, ça ne changeait pas grand-chose. La jeune indienne n’était pas une grande admiratrice de l’alcool. Elle aimait le vin, et la bière, et le champagne. Autrement, pas trop non.

Neela connaissait déjà Donovan, mais aucun des deux ne connaissait Imran. Il était donc temps de se présenter rapidement. « Ce n’est pas seulement d’après moi, tu es le diable d’après toute logique existante sur cette terre. » . Dit-elle en adressant un sourire à son cavalier avant de prendre une bouchée d’une mini-pizza qu’elle venait de récupérer. Et en entendant la suite de présentation d’Imran, la jeune femme ne put s’empêcher de lui donner un petit coup de coude. « En d’autres mots, ce qu’il fait principalement dans la vie c’est être prétentieux. » , à les voir de loin, on pourrait facilement les élire couple de l’année, mais en réalité ils étaient bien loin d’être un couple. C’était peut-être pourquoi ils pouvaient se permettre une certaine liberté qu’ils auraient du mal à gérer s’ils étaient effectivement ensemble. Neela disait tout ce qu’elle avait sur le cœur, positif ou négatif. Ils se toléraient plus maintenant étaient même des amis d’après les standard internationaux de l’amitié –chose qui n’existe pas, mais que la brunette aimerai bien inventer- mais ce n’est pas pour autant qu’elle allait arrêter d’être elle-même. Le reprendre sur ce qui semblait déplacé, arrogant ou inutile aux yeux de la jeune femme faisait partie de ce qu’elle était. Et là… Awkward moment numero uno de la soirée. Etaient-ils un couple ? Non. Elle était enceinte, et célibataire. Neela s’y était habituée avec le temps, et faisait comme elle pouvait pour ne pas laisser ce genre de question l’influencer, mais ça n’empêchait pas que ça lui faisait tout de même un peu mal toute cette histoire. « Merci. » , répondit-elle avant de poser sa main sur son ventre rond, dans une douce caresse, laissant Imran répondre à la première question. « Mission ?, tu veux plutôt dire une grosse arnaque qui t’as permis de me faire sortir de chez moi. En prenant en considération à quel point tu peux te montrer désagréable, j’en aurais au moins pour un an, pour arriver à trouver quelqu’un capable de te supporter… »


« Hey regarde, du caviar. Toi, sur un plateau d’argent en quelque sorte. » , Ils en étaient au point d’avoir leur propre blagues. Mignon. Taquine, la jeune femme afficha un de ses plus beaux sourire tout en faisant signe au serveur avec les verres de jus sans alcool de s’approcher. Un sourire qui s’effaça bien vite quand elle remarqua de loin cet imbécile de Benjamin Cohen. Petite grimace, la jeune femme détourna son regard, question de trouver un visage plus appréciable, mais, pas de bol, c’était sur Leah Stewart que ses yeux se posent… Bon, avec un peu de chance elles allaient s’éviter toute la soirée car la dernière chose que Neela voulait c’est de gâcher les quelques moments qu’elle passerait ici à remettre en place une petite fille à papa. Elle détourna le regard encore une fois, et remarqua Joan de loin, accompagné d’un certain monsieur. Il était de dos et la jeune femme ne pouvait donc ne pas voir qui était-ce mais ça ne l’empêchait pas d’adresser un sourire à son amie, ainsi qu’un geste de la main. Et finalement, elle remarque son cher père, accompagnée d’une… femme ! Une vraie femme, qui n’avait rien d’une bimbo. « C’est la fin du monde ! » , s’exclama-t-elle sans en dire plus.



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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 25 Avr 2014 - 20:17

Des fois il se demandait sérieusement pourquoi il était aussi gentil. Avec Ally du moins. Logiquement il n'aurait jamais accepté de mettre un pied ici, même pour son propre frère. Mais il n'avait pas de frère, donc c'était pas mal déjà. Ça lui évitait des responsabilités à la con. En revanche, il avait des cousins. Et d'ailleurs, il faudrait peut-être organiser une petite soirée, histoire d'aller dans les bars et de draguer avec classe. Ou faire quelque chose dans le genre. A eux trois réunis, Benjamin était persuadé que la soirée ne pouvait qu'être une réussite. En attendant, il avait tout de même décidé de venir ici ce soir. Dans l'un des plus grands hôtels de la ville. Ce n'était pas un hôtel Cohen, mais c'était pas mal quand même. Il n'avait pas la tenue adaptée, ni la tête du physicien dont l'intérêt était purement intellectuel, mais il était là quand même. Même si rien n'avait laissé croire qu'il viendrait, il se tenait tout de même là. En uniforme, juste derrière Ally, à regarder par-dessus son épaule ce qu'elle trafiquait avec son téléphone. C'était la première fois qu'il venait à une soirée comme ça. Il était habitué à venir avec l'honneur de son nom sur les épaules et le costume adéquat, mais là il en avait rien à foutre. Il n'était pas d'humeur à se contenter de suivre des règles et à faire le sage. Au moins l'uniforme imposé un certain regard. Il n'était plus vu comme le fils à papa trop riche pour son âge, non, on le regardait comme le simple flic qu'il était. Le nom disparais pour laisser place à ce qu'il était devenu. Le pire là-dedans, c'était qu'il était devenu policier dans l'unique but de marquer une indépendance avec son père. Père qui aurait aimé que son fils lui ressemble un peu plus. La déception total. Benjamin n'avait jamais entrepris d'étude de management et il avait encore moins envie de suivre les traces de son père. Il gagnais par lui-même, il vivait seul et piocher sans compter dans le compte que ses parents avaient remplis au fil des années. Si Benjamin avait encore accès à la fortune des Cohen s'était uniquement parce qu'il était le seul héritier. Le seul fils. Et même si son père voulait lui couper les vivres, c'était sans compter sur les protestations de la mère de Benjamin qui voulait que son fils ait quand même de quoi s'acheter une paire de chaussure. Pour elle tout se limiter à l'achat. Une mère exemplaire en somme.

Il afficha un sourire charmé en voyant la réaction d'Ally face à cette apparition miraculeuse de sa personne. Elle ne manqua pas d'ailleurs de s'étouffer, sans pour autant que cela l'empêche de crier son nom comme si elle avait oublié qui s'était. « - Tu ne voulais pas que je viennes ? » Oh, cette ambiguïté qu'il laissait sous-entendre n'était rien de plus qu'un moyen de se moquer un peu d'Ally. Il termina par hausser les épaules avant de dire : « - J'ai cru comprendre que c'était un suicide social ce genre de choses. Je ne voulais pas manquer un tel spectacle. » Après tout le maire avait invité toute la ville à venir. C'était donc assez gros comme truc et assez ridicule de mettre tout ça sur l'épaule de la petite Ally. Elle semblait déjà s'écroulait sous le poids de la soirée. Comme la plupart des gens ce soir, elle remarqua l'uniforme qu'il avait sur le dos. Comme s'il était en service. Pas mal pour changer les idées donc. Gardant son sourire, Benjamin se contenta de dire :

« - Non. Je ne peux pas. Pas contre si quelqu'un tente de te tuer parce que ce que tu dis est ennuyant à mourir, alors là je peux peut-être faire quelque chose. » C'était méchant de sa part de la taquiner comme ça, mais s'était plus fort que lui. Benjamin voyait le stress en Ally, il le ressentait presque. Alors il utilisait la plaisanterie comme barrière. Pour ne pas être l'ami qui stress en même et qui fait encore plus stresser par la suite. Autant rester chez soi dans ces cas-là. « - Tu sais où sont les toilettes ou tu comptes te cacher derrière le buffet ? » Et c'est là qu'elle fit tomber son téléphone. Benjamin fronça les sourcils, regardant la jeune femme le ramasser et se plaindre vis-à-vis de l'écran. Benjamin sorti alors son téléphone - un nokia, celui qui était énorme et qui avait plus l'air d'un appareil photo que d'un téléphone. Il tapa 'neurone' sur Google et tendit le téléphone à Ally.

« - Je ne suis pas en service, mais je ne peux pas boire en uniforme. Ça donnerait une mauvaise image de la police. » Il se pencha pour regarder sur l'écran de son téléphone. « - Alors, c'est quoi une neurone ? »
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptySam 26 Avr 2014 - 0:05

Spoiler:

La particularité quand on est une star, c'est qu'on veut de nous partout. Mais genre même dans les galas les plus nazes et les plus ennuyeux. L'importance c'est de montrer notre petite tête et de faire croire que c'est un truc qui nous est important. Personnellement, je refusais beaucoup d'évènement. C'était une vraie galère de m'avoir quelque part, c'était aussi parce que j'avais pas que ça à foutre. Mais quand une personne prend rendez-vous exprès - dans le restaurant le plus réputé de la ville - pour vous inviter en personne à l'évènement, c'est dur de pas refuser. Surtout si on vous glisse le chèque qui va avec ou qu'on vous offre un compromis avantageux. Je n'avais pas la moindre idée concernant le thème de la soirée ou le pourquoi du comment, tout ce que je savais, c'était que monsieur le maire était prêt à accepter l'agrandissement de ma boutique principale en ville, si je venais. Oh que mon sourire pouvait se voir à des kilomètres. Des mois que j'essayais de racheter le terrain à côté et des mois que cette pauvre connasse se refuse de céder. Maintenant, j'avais les autorisations et autres justificatifs pour enfin commencer les travaux. Alors je n'avais pas renié ma part du marché et j'avais enfilé une toute nouvelle création pour la soirée. Comme toujours, je refusais de porter quoi que ce soit qui ne soit pas unique. Il m'arrivais de porter d'autre création, mais c'était rare. J'étais pas contre un petit coup de pub, je faisais du business quand même. La voiture s'arrêta devant l'hôtel, duquel je sortis en toute tranquillité. Je ne fais attention à personne, m'avançant vers l'entrée comme si j'étais chez moi. La soirée promet d'être des plus ennuyeuses, mais je savais toujours m'occuper.

J'avais un téléphone.

Contrairement à la plupart des célébrités, j'étais arrivée à l'heure. J'étais d'une ponctualité sans faille. J'avais vite rejoins la salle principale, allant rejoindre des connaissances sans intérêt. J'avais vu quelques clients, d'ailleurs. Je manque de m'étouffer une seconde en voyant Liam Meyers, accompagné. Oh, voilà un miracle. Qu'il était beau dans son smoking tout droit sortie de chez... moi. D'ailleurs, sans surprise, je le vois se diriger vers le bar. Mouais, whisky ? Je jubilais d'avance. Je ricane alors à une blague quelconque avant de voir Imran Johar entrer. Oh, c'est quoi ce délire. C'est comme un retour brutal à l'époque de mon divorce. Pile ce dont j'avais besoin. Oh, merci. Enfoiré de poulet tandoori. D'ailleurs, je mets un petit temps à capter que c'est Neela à côté. Tiens mais je suis en train de me rendre compte que Neela, c'est la fille de Liam, non ? Bon, où est Tyler qu'on rigole un peu ? « - Oh, veuillez m'excusez. » Avec un léger sourire, je m'éclipsais. C'était une façon de dire : mon verre est vide, faut que j'aille me bourré la gueule à côté. Je me fais un chemin parmi la foule qui commence à se faire dans la salle, tout en faisant attention à ma robe. Et comme je regarde ou je marche, je remarque une paire de jeans...

« - Une paire de Jeans, vraiment ? Et une paire de tongue avec, ça vous tente ? » Je dis ça sans réfléchir, je ne suis pas réputée pour savoir penser sans parler à voix haute. Je relève alors la tête pour croiser le regard de mon cher voisin.

« - Eh bien...Bonsoir. » J'attrape alors un verre de champagne, qu'un serveur transportait. Oh oui, du champagne...
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyVen 2 Mai 2014 - 0:19

Si tout se passait bien, dans quelques semaines, Ally serait officiellement docteur. Docteur en médecine. Elle pourrait pratiquement légalement la médecine, prescrire des médicaments à qui elle voulait et porter fièrement une blouse en s'imaginant dans un épisode de Dr House. Diagnostic différentiel, lupus, etc. Officiellement, elle ne s'occuperait que de morts tout au long de sa carrière. Elle aurait sans doute encore des vessies qui lui exploserait à la figure ou des cadavres en pleine décomposition qui lui donneraient envie de vomir, mais tous ces côtés positifs ou négatifs, Ally n'y pensait pas à cet instant précis. C'était ce qui l'avait fait tenir le coup tout au long de ses études et de la rédaction de cette putain de thèse, mais à cet instant, tout ça n'était plus important. C'était le moment qui arrivait qui était le seul à s'être ancré dans son esprit. Et elle qui n'était habituellement pas de nature anxieuse se retrouvait face à une situation qu'elle ne connaissait donc que peu : l'angoisse. Pour ses travaux avaient été ceux qui avaient tapé dans l'oeil du maire, hein, pourquoi ? Elle aurait mieux de travailler sur les ongles incarnés; tout le monde s'en moquait, des ongles incarnés. Mais, à présent, il était trop tard pour changer de sujet de thèse. C'était dommage, d'ailleurs, car elle n'était plus très très sûre de la définition exacte du neurone. On ne lui poserait certainement pas la question -le neurone était quand même la cellule la plus famous et swag en biologie, tout le monde la connaissait-, mais elle préférait être parée à toute éventualité.

Cohen qui se pointait là, c'était une pression de plus. A croire que tout le monde s'était ligué contre elle, juste histoire d'être sûrs qu'elle se foire. Le soutien que chacun de ses amis représentait ce soir représentait tout à ses yeux, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais chacun d'eux était synonyme d'une personne à ne pas décevoir, et donc une personne qui lui mettait la pression indirectement. Inutile de parler des médias et des politiques présents. Si elle se foirait ce soir-là, alors, elle n'aurait plus qu'à quitter l'état. Voire le pays, ou le continent. Elle pourrait peut-être faire carrière en Antarctique, avec les pingouins, tout ça. Elle était sûre que les pingouins pouvaient mourir de morts suspectes, eux aussi. Et elle ferait son come-back en médecine en publiant un magnifique papier dans Nature qui expliquerait les meurtres pingouinesques et les maladies que personne ne leur aurait soupçonées. Cohen, de son côté, coupa court à ses idées -un peu- farfelues, visiblement étonné de sa réaction. « Si si, c'est cool que tu sois là... » glissa-t-elle, de plus en plus anxieuse. Bien sûre qu'elle était heureuse qu'il soit là, comme tous ses amis. Mais... Mais une pression de plus, bordel ! « Suicide social ? Pour qui, pour moi ? » s'affola-t-elle, la gorge de plus en plus nouée, se demandait comme les mini-pizzas qu'elle avait ingurgitées arrivaient encore à s'accrocher dans son estomac. Mais changement de sujet. Cohen en uniforme ? « Comment ça, tu peux pas l'arrêter ? Tu sers à quoi alors ? Hein, à quoi tu sers si tu peux pas arrêter un membre du jury qui me poserait une question piège ? Et moi, je fais quoi, hein ? Je fais quoi ? » Bon, d'accord, elle paniquait légèrement. Dommage que cette soirée soit celle qui l'autoriserait à prescrire légalement des médicaments, car, à cet instant précis, elle n'aurait pas rechigné face à un peu de codéine ou de morphine pure. « Et puis je serai pas chiante... » murmura-t-elle, affolée. Elle serait extrêmement chiante ! Elle n'avait pas réellement pensé à tout, mais il n'y aurait que quelques médecins aguerris dans la salle. Pour tous les autres, ce qu'elle dirait serait chiant et insignifiant au possible, y compris pour Jagger, Hendrix, Donovan et Cohen. Ils ne voudraient plus lui parler après la longue sieste qu'il feraient... « Je les ai déjà vus, les chiottes, mais je sais plus où ils sont. Je me cacherai derrière un pot de fleur, je pense. Il y en a un gros dans la salle de réunion ». Salle de réunion transformée en salle de torture pour l'occasion. Le téléphone d'Ally, cédant lui aussi à la panique, décida que l'instant était idéal pour commettre un suicide. Sauf que pour la blonde, tout s'accumulait, et elle voulait juste mettre fin à son calvaire. Sérieusement, il n'y aurait pas un médecin dans la salle qui serait prêt à lui donner un calmant ? Elle gardait les mini-pizzas en otage tant qu'on ne l'aiderait pas ! Comment ça, pas plausible ? Ally croisa le regard de Jagger, non loin de là, en pleine conversation avec un autre couple, Donovan à ses côtés. Elle lui sourit timidement, les yeux froncés, prête à jurer qu'elle allait vomir. Mais la réalité, c'était plutôt qu'elle était pétrifiée, figée dans son stress. C'est Cohen qui la sortit de sa torpeur en lui tendant son portable, sur lequel il avait lancé une recherche google. C'était... c'était la chose la plus romantique qu'on ait jamais fait pour elle. C'était la peur et l'adrénaline qui parlaient, peut-être, mais la façon qu'il avait de lui montrer qu'il voulait l'aider, c'était le geste le plus doux qu'un homme avait jamais eu envers elle. Elle lui arracha le portable des mains, bien décidée à ne pas laisser transparaître cette faiblesse, et cliqua sur le premier lien qui lui était offert : wikipédia, toujours. La bible. « C'est une cellule nerveuse excitable constituant l'unité fonctionnelle de base du système nerveux... » disait-elle machinalement en fermant les yeux, comme pour retenir par cœur la définition qui venait de lui être donnée. Et elle ouvrit les yeux, fixant Cohen, comme sonnée. « Bois. Remplis un verre d'eau avec de la tequila, je sais pas, mais bois. Sinon tu survivras pas au massa-- » et elle fut interrompue par un serveur. « C’est pour vous. Un monsieur à l’accueil l’a reçu. » Il lui tendit une enveloppe qu'elle attrapa, presque agacée d'être interrompue. Elle l'ouvrit sans ménagement et déplia la lettre qu'elle contenait avant de la lire. « --cre » fut tout ce qu'elle trouva à dire pour achever sa phrase, ses yeux parcourant les quelques phrases qui étaient inscrites sur la feuille blanche. Elle eut un hoquet de panique, relisant une nouvelle fois ce qui était écrit. Son teint vira au pâle immédiatement et elle se sentit subitement mal, très mal. Elle croisa le regard d'Hendrix, au loin, sans trop être sûre qu'il était là, ni même où il était. Elle avait perdu toute notion du temps et de l'espace, et seuls quelques visages connus ressortaient parmi la foule présente. « Je... » s'entendit-elle dire. « Tu sais où sont les toilettes, toi ? J'ai besoin de faire un malaise. » Tenant bêtement la lettre devant elle, figée, Ally avait tout oublié de sa soutenance qui approchait à grand pas. Oui, cette fois, les images qui lui revenaient en pleine figure appartenaient au passé, et pas à l'avenir.
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMer 7 Mai 2014 - 1:41


Une bonne soirée? Pas si sûr! Elle avait à peine eu le temps de se réjouir que déjà le visage de la cadette des Stewart s'était un peu décomposé en apercevant plus loin Neela Meyers. Mais bien sûr qu'elle était là elle aussi. Il ne manquait plus que Noah et toute la joyeuse petite bande serait réunie. Sauf que flûte! Ils n'étaient pas vraiment une belle petite bande unie. Il s'agissait plutôt d'un triangle infernal dans lequel Leah s'était retrouvée prise au piège. Neela aussi. Peut-être. Peu importe. Elle avait déjà bien assez affaires avec ses propres soucis sans devoir en plus prendre en compte ceux d'une femme qu'elle n'appréciait désormais que très modérément. Pas du tout pour être honnête. Elle n'avait jamais vraiment pris la peine de faire connaissance avec la jeune femme qui était pourtant proche de Marissa, si elle s'en souvenait bien. D'ordinaire, Leah finissait toujours par devenir amie avec les amis de sa soeur sauf qu'elle n'avait pas eu l'occasion de connaitre Neela plus en détails avant que l'histoire avec Noah éclate au grand jour et fasse d'elle son ennemie numéro uno. Qu'est-ce qu'elle reprochait à Neela au juste? Franchement, ce n'était pas aussi clair que ce qu'elle aurait voulu, y compris dans sa tête, mais Leah ne pouvait s'empêcher d'éprouver tout un tas de ressentiments à l'égard de celle qui avait occupé la même place qu'elle dans le coeur de Noah. Si vraiment elles avaient été jusque là parce qu'honnêtement Leah commençait à en douter. Elle n'arrivait toujours pas à comprendre comme Noah pouvait les aimer toutes les deux et les mettre sur un même pied d'égalité. Il devait forcément avoir une préférence pour l'une ou l'autre. Elle en était persuadée. Sauf qu'elle n'avait aucune idée de laquelle des deux il pouvait bien avoir en tête plus que sa rivale et pour l'une des premières fois de sa vie, elle avait senti sa confiance en elle la quitter tout doucement. Neela n'était pas moche, non, elle était certes un peu plus grosse que Leah mais bon pas de quoi crier à l'alerte à la baleine. Elles étaient toutes les deux séduisantes, quoique différentes au niveau du physique et radicalement opposées au niveau du caractère, selon ce qu'elle avait elle-même cru comprendre. Elle avait beau avoir conscience de son propre pouvoir de séduction, de ses atouts, de son charme et tout le reste qui lui permettaient souvent (toujours) d'avoir les hommes à ses pieds, elle n'avait pas encore eu à se battre pour quelqu'un. En général, c'était même plutôt l'inverse… On se battait pour elle. Et puis elle n'était même pas sûre que Noah le mérite. Avait-elle sincèrement envie de se battre pour un type qui lui avait fait tant de mal alors qu'il avait promis de ne pas le faire? Un type qui cela dit, était sans doute le père de son futur enfant… Elle porta une main à son front. Ça commençait à lui donner un sérieux mal de crâne. Aussi, elle détourna les yeux pour ne plus avoir à regarder Neela. " Certaines filles n'ont vraiment aucun style… Je viens d'en voir une qui ressemble à une meringue, crois-moi tu ne veux pas voir ça." Elle attrapa Gavin par le bras et le traina un peu plus loin pour ne plus avoir la jeune indienne dans son champ de vision.

Leah souffla un coup, presque soulagée d'avoir réglé ce premier problème - ou plutôt de l'avoir élégamment ignoré - mais le répit ne fut que de très courte durée car déjà Gavin lui fit signe de regarder droit devant. Elle releva le menton et aperçu Emma. "Ah!" Elle haussa un sourcil, se mordilla la lèvre inférieure avant de lever les yeux au ciel. "C'est une blague? Dites-moi que c'est une blague… " Pourquoi s'acharnait-on sur elle ce soir? Elle jeta un coup d'oeil à Gavin. "Je sais ce que j'ai dit à l'instant, à propos de ne pas se lâcher ce soir mais… " Son regard dévia à nouveau sur Emma. Sa soeur était en train de parler avec quelqu'un mais ça n'avait pas vraiment l'air d'être la conversation du siècle. Et puis toutes les deux elles avaient bien des choses à se dire, Leah avait eu le temps de lire les lettres qu'Emma avait écrites durant son voyage, elle avait eu le temps d'y réfléchir et même si ça n'était ni vraiment le moment, ni vraiment l'endroit, elle savait qu'elle ne pourrait pas ignorer Emma ce soir et qu'il allait bien falloir se confronter à elle à nouveau. "Je dois lui parler… Et je crois qu'il vaut mieux que j'y aille seule." Gavin était son meilleur ami, certes, mais au dessus de tout il y avait ses soeurs. Marissa et Emma. Toutes les deux, elles passaient avant le reste. Avant Gavin. C'était un truc que les deux Stewart devaient régler entre elles et Leah ne se serait pas sentie à l'aise de parler des lettres de sa soeur en la présence de son meilleur ami. Elles étaient bien trop personnelles. Emma n'aurait sans doute pas apprécié non plus. "Ensuite, promis! Je ne te lâche plus!" Elle déposa un rapide baiser sur la joue de Gavin, passa son doigt là où ses lèvres avaient déposé une trace de rouge à lèvres et relâcha son bras pour s'approcher de son aînée.

Il ne lui fallut pas faire beaucoup de mètres avant de se retrouver nez à nez avec Emma. Leah offrit un sourire poli à son interlocutrice avant de se tourner vers sa soeur. "Emma." Le plus calmement du monde, elle déposa une main sur l'avant bras de la jeune femme. Elles ne s'étaient pas revues depuis leur horrible dispute. Elles n'avaient pas même échangé un seul mot. "Je peux te parler? S'il te plait…?" Nerveuse, elle se mordilla un peu l'intérieur de la joue et puis sans attendre la réponse de sa soeur, elle la tira à l'écart, jetant un autre coup d'oeil entendu à la femme avec laquelle sa soeur parlait juste avant d'être interrompue. "Je ne savais pas que je te verrais ici… Je ne pensais pas que c'était ta tasse de thé ce genre de soirée…" Elle ne savait pas trop par où commencer alors elle reculait l'échéance de la vraie discussion, juste encore un peu.


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Emma I. Stewart
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› STATUT CIVIL : Veuve son mari est mort en Afrique et mère célibataire d'une petit Lilou. Alek la rend dingue...
› QUARTIER : Orange Avenue avec sa fille et sa soeur Marissa. Elle héberge éqalement sa meilleure amie Joan en ce moment.
› PROFESSION/ETUDE : Chef des Urgences Pédiatrique
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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyMer 7 Mai 2014 - 9:31

Intrigue
Hilton Hotel


Emma n’était pas à l’aise dans ce genre de soirée, elle ne se sentait pas à sa place. Elle se demandait encore pourquoi l’hôpital avait décidé de faire une soirée aussi grandiose pour la simple soutenance d’une élève. Ils n’avaient tout de même pas l’intention de faire pareil pour tous les étudiants en médecine qui devaient soutenir leur thèse. La soirée s’annonçait très longue, elle cherchait un plan d’évasion pour rentrer chez elle. Une fois la soutenance passée se serait plus facile et son chef ne pourrait pas lui reprocher de ne pas être venue. Elle ne s’imaginait pas une seule seconde resté jusque pas d’heure. Elle poursuivait sa discussion avec sa collègue alors que la salle se remplissait de plus en plus. Toute la ville semblait avoir été invitée, et très honnêtement beaucoup devait être là simplement pour le buffet et l’alcool à volonté. Em’ n’avait pas croisé beaucoup de tête connu hormis quelques collègues et sa petite sœur. Leah, elle ne l’avait pas vu depuis leur dispute le soir de son anniversaire. Elle n’avait pas cherché à reprendre contact, beaucoup de chose s’était dite ce soir-là et il était préférable de laisser la colère redescendre. Le dialogue semblait de toute façon rompu, Leah semblait attendre d’Emma des choses que celle-ci était dans l’incapacité de lui donner. Em’ ne souhaitait qu’une chose que les choses s’arrangent avec sa petite sœur, parce que Leah quoi qu’elle pense restait une des personnes les plus importantes pour Emma. Il n’y en avait pas des millions à vrai dire. Il y avait Lilou, Leah, Marissa et Faith, c’était les 4 personnes les plus importantes de sa vie. Sa famille en un mot, et il n’y a pas grand-chose qu’Emma ne ferait pas pour elles.

Emma était en grande discussion sur l’organisation des urgences avec sa collègue quand elle sentit une pression sur son bras. « Emma. » Elle aurait reconnu cette voix entre mille, c’était celle de sa petite sœur. Elle ne pensait pas une seule seconde que Leah serait venu la voir ce soir après tout ce n’était pas vraiment le lieu pour avoir une discussion sur leur dernière dispute. « Je peux te parler? S'il te plait…? » Emma lança un regard désolé à Kira et se laissa entrainer par Leah. Elle n’avait pas l’intention de repousser sa petite sœur. Et dans le fond ça lui faisait plaisir de la voir et de lui parler. C’était sa petite sœur et malgré tout ce que Leah avait pu lui dire l’amour qu’Emma lui portait restait inchangé. Elle l’aimait inconditionnellement quoi que Leah fasse. Elle avait mis de la distance ces dernières semaines, mais c’était nécessaire pour ne pas briser complètement leur relation. Sans compter le fait qu’Emma avait plutôt mal vécu la tournure qu’avait prise sa relation avec Alek. Elle s’était sentie trahi, alors qu’elle avait eu un mal fou à lui accorder sa confiance. Autant dire qu’elle n’était pas prête de se refaire avoir par cet homme. Leah engagea alors la conversation : « Je ne savais pas que je te verrais ici… Je ne pensais pas que c'était ta tasse de thé ce genre de soirée… » Emma esquissa un bref sourire, effectivement ce n’était pas sa tasse de thé. Mais elle avait choisi de revenir vivre ici, ce genre de soirée faisait partie des inconvénients de sa vie ici. Elle répondit à sa petite sœur : « Ca ne l’est pas… Mais soirée obligatoire pour les chefs de services… » Sinon elle n’y aurait jamais mis les pieds, mais elle ne voulait pas perdre son job. Vu ses envies d’évasions de ces derniers temps, perdre son job ne l’aiderait pas à avoir envie de rester. Faut dire qu’elle ne restait uniquement pour ses sœurs et sa fille. Lilou semblait heureuse ici, elle grandissait avec sa cousine après tout ça ne pouvait que lui plaire. Pour Emma les choses étaient légèrement plus compliquées. Son retour ici avait ravivé beaucoup de souvenir douloureux. Emma plongea finalement son regard dans celui de sa petite sœur, elle était prête à avoir une discussion avec elle. Peu importe si ce n’était pas l’endroit approprié. Em’ ne quitta pas sa petite sœur des yeux et lui demanda : « Comment tu vas ? » C’était plus que pour faire la conversation, elle attendait bien plus qu’un simple ça va en réponse. La dernière fois même si la soirée entre les deux sœurs avaient mal finie. Em’ n’avait pas manqué de remarquer que sa petite sœur n’allait pas bien. Elle espérait vraiment que les choses se soient arrangées pour elle et qu’elle se sente mieux. Voir ses sœurs heureuses c’est tout ce qui importait à l’aînée des Stewart.


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MessageSujet: Re: it's a medical, stary, stary night.   it's a medical, stary, stary night. EmptyDim 11 Mai 2014 - 21:38

Contrairement à toute attente, et contrairement à ce qu’il aurait bien pu imaginer il y a quelques années encore, Heath se sentait… plutôt pas mal. Il n’allait pas passer la soirée à se bourrer la gueule avec Big M, il n’allait se fourrer des traces de cocaïne dans le nez, il n’allait pas partir en chasse comme le dernier des prédateurs, mais… et alors ? Il se trouvait avec la plus belle des femmes. Elle tenait sa main, et il n’avait pas envie de fuir. Elle ne lui cédait pas, pas immédiatement en tous cas, et il n’en retirait en aucun cas cette espèce de frustration, cette douleur sourde d’enfant qui aurait grandi à la fois trop vite et sans amour. Tout allait bien. Joan était là. Joan était belle. Oui. Il allait passer une bonne soirée. Malgré les regards qui ne comprenaient pas encore tout à fait ce brutal revirement de situation, qui était cette personne avec qui il avait déjà été aperçu, et avec qui on l’apercevait encore.
Oui. Il était là, et il souriait comme un con parce que certes, il avait grandi trop vite mais pour une fois, enfin, on lui donnait un peu d’amour. Pour un peu, il aurait presque l’air d’avoir rajeuni – bon, ce n’était pas le cas, fallait pas déconner non plus, les années étaient d’autant plus ancrées dans son visage qu’il avait un peu trop abusé de la drogue par le passé, mais même, il avait une légèreté dans le visage que seule cette femme pouvait lui donner. Un air de soulagement. Il rit. « Je peux pas être sage. Si je suis vraiment, vraiment sage tu me reconnaîtras même plus, et je pense pas que tu sois le genre de femme qui se laisse enlever sa robe par un inconnu. Sage ? Connais pas. » Il fronça légèrement les sourcils pour tenter de se donner un air sérieux, avant de renoncer et de rajouter : « Tant pis ! Je serai obligé de t’avoir à l’usure, et pour ça il va falloir que je sois encore plus chiant que d’habitude. » Il leva le poing en lançant un petit « Booya ! » pour prouver sa motivation – et la cruelle déficience de son âge mental. Deux choses qui n’avaient pas tant besoin que ça d’être confirmées, quand on y pensait bien.
Mais il avait changé. Vraiment. Il s’en rendit compte quand il parcourut la salle des yeux, et que son regard tomba sur Neela. Doctoresse sexy. Bonsoir, l’humiliation passée. C’est vrai qu’à l’époque il avait l’habitude d’être un tantinet lourdingue – mais juste un tantinet, hein ! et puis elle s’était bien vengée après tout ! - , mais aujourd’hui il n’avait plus qu’un regard neutre sur le genre de femme qui l’aurait attiré auparavant. Enfin pas tout à fait neutre, il restait capable d’apprécier les jolies choses, mais toute la place dans son cœur était bel et bien prise par une autre. Qui, certes, ne buvait pas de whisky comme du petit lait, mais restait parfaite. « Un verre de champagne pour madame ! » dit-il sur le ton qu’il aurait d’ordinaire adopté dans son bar (moins autoritaire que caricatural au possible). Et il ne pouvait pas engueuler les gens ? Merde, il ne pouvait pas engueuler les gens. Très légère grimace, passagère, mais en même temps il faisait confiance à son bon ami le maire pour commander un minimum d’alcool de qualité. Sinon, il n’aurait pas pris la peine de l’inviter, après tout. En tous cas, il se pencha par dessus le bar – et quand l’employé fit mine de passer devant lui sans le remarquer, il tendit un bras pour lui claquer les doigts sous le nez. Subtil, oui. D’autres personnes attendaient sûrement, oui. Mais même s’il avait quitté son ancien train de vie, il n’aimait pas attendre. Du tout. Il sourit. « Un champagne et un whisky, gamin. Et sans glace, ton whisky. » Hum, un peu trop familier ? Tant pis. Ou bien le serveur le connaissait du Wildjam, ou bien le serveur le connaissait de réputation, ou alors ils s’étaient précédemment croisés dans ce type de soirées, mais en tous cas il ne broncha pas, et c’était tant mieux.
Il se retourna fièrement, un verre dans chaque main. Tendant la coupe à Joan, il afficha pendant quelques secondes un sourire un peu béat quand elle lui répondit d’un baiser. Il aimait bien ce genre de récompenses – peut-être qu’il devrait faire le service un peu plus souvent ! « Tu vois ? Je suis un amour ! » dit-il avant de tremper ses lèvres dans le whisky, qui n’était effectivement pas si mauvais que ça.
Il s’accorda un regard un peu plus attentif sur l’assemblée réunie dans la salle. Ce n’étaient pas les visages que l’on y rencontrait d’ordinaire. La soirée avait été ouverte à tout à chacun, et la petite population de Huntington Beach semblait s’être faite un plaisir de participer à un événement mondain. Il entr’aperçut Jagger Dickens, au loin, qu’il manqua de ne pas reconnaître hors du contexte habituel où elle était serveuse. Une petite blonde lui fit froncer les sourcils, également, et qu’il dévisagea un moment. Tiens, il avait fort probablement couché avec… Un flic parlait avec elle, d’ailleurs. Tiens, c’était pas celui qui l’avait arrêté ?! Ha, le monde était décidément minuscule. Mais surtout, surtout… Meyers ! Resserrant sa main autour de celle de Joan, il franchit les quelques pas qui les séparaient de l’autre homme avant de lui donner une grande tape dans l’épaule : « Liam Keith Meyers et Heath Aaron Wilde dans la place ! » lança-t-il triomphalement en guise de salutations, on ne se refaisait pas. Mais après tout, faire une soirée sans voir cette espèce d’ours roder dans les environs avec un verre de scotch à la main, c’était un peu comme porter un costume sans nœud papillon – vaguement aberrant. Il inclina la tête en levant son verre vers Harley pour la saluer également – son autre main toujours étroitement entremêlée à celle de Joan. Il avait son meilleur ami. La femme qu’il aimait. Un verre à la main. Tout allait décidément très, très bien.
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