« Mademoiselle Everdeen ! C’est bien vous ? » « Oui Edgar. Bonjour, vous allez bien ? » « Oh oui ! Je suis heureux de vous revoir Mademoiselle et… » Le regard du gardien de Palm Avenue se dirigea vers l’arrière de la voiture, où un petit garçon adorable lui lança un sourire d’ange. « Mon fils, Noé. » « Enchanté, Monsieur Noé. » « Moi aussi, monsieur papi. » Sa voix enfantine et innocente avec son sourire cassé à cause d’une dent perdue deux jours avant fit rire les deux adultes qui se saluèrent poliment avant de se quitter. La voiture s’avança dans les allées de villas parfaites. L’enfant s’accrocha à la vitre en collant son nez au carreau. Les yeux grands ouverts, il regardait ce qui avait été la routine de sa maman pendant dix huit années. Des enfants jouaient dans leurs jardins, des femmes bronzées sur le bord des piscines pendant que les hommes faisaient un barbecue, sirotaient un whisky ou se faisaient masser par une de leurs nombreuses servantes. « On va avoir une piscine nous aussi maman ? » Elle vu le sourire inimitable de son fils dans le rétroviseur ce qui lui en arracha un, malgré la difficulté qu’elle avait à rester droite sur la route. « Oui, on va en avoir une et grande ! Tu vas voir, tu vas être un roi ici Noé. ». Super heureux, le petit garçon sauta de joie sur son rehausseur. Pendant ce temps là, sa mère essayait de rester concentrée. En réalité, elle ne voulait absolument pas revenir dans cette maison, énormément de mauvais souvenir la hantait. Elle était habitée par son père avec qui ses derniers mots n’avaient pas été les plus aimables. Elle revenait pour son fils, elle ne pouvait faire autrement, il devait connaître sa famille même si ce n’était pas son souhait le plus cher, lui il le souhaitait. Pour se donner du courage, elle le regarda de nouveau dans le rétroviseur, ses bouclettes d’or bougeant sur sa petite bouille adorable, elle plaça sa main vers l’arrière pour que l’homme de sa vie puisse lui serrer. Il était son courage et heureusement qu’il se dépêcha de la presser car ils étaient arrivés.

Quinn prit une grande respiration, se détacha et alla prendre son fils de l’autre côté de la voiture. A peine descendu qu’une batterie de personne en noir et blanc s’avancèrent vers eux. « Mademoiselle Everdeen ! C’est vraiment vous ? C’est magnifique. » Elle reconnu plusieurs visages, certains étaient nouveaux. Les pauvres, de nouveaux souffres douleurs de ses frères et sœurs et des larbins de son père. Ils prirent les valises qui se trouvaient dans le coffre de la voiture. Puis l’escadron s’avança jusqu’à l’entrée de la villa où Madame Everdeen était en pleur. Quinn eu un pincement au cœur, elle n’aurait jamais voulu blesser sa mère autant, elle pensait ne pas avoir le choix à l’époque, voir sa mère aussi vieilli et aussi triste lui donnait envie de pleurer. Elle sera son fils un peu plus fort puis le tint avec un seul bras pour enlacer sa mère avec l’autre. « Désolée… » « Oh ma fille ! Quinny j’ai cru que je ne te reverrais jamais ! Aucune nouvelle pendant cinq ans ! J’ai cru que tu étais morte pendant un moment. » Les larmes de sa mère tombèrent dans son cou, la femme étant plus petite que sa fille. Elle n’eut rien le temps d’ajouter, se fut l’avenue de deux autres personnes. Elie et Addison arrivèrent. « Quinny ! » Les deux enfants du milieu de la famille Everdeen âgés de 20 et 17 ans sautèrent au cou de leur soeur . Elle eu juste le temps de faire attention à ce que son fils ne soit pas touché. Le sourire des deux « ados » montraient qu’elle leur avait au moins manqué à eux. L’ainée de la famille prit alors l’initiative de poser son petit garçon au sol. C’est alors que sa mère remarqua réellement le petit garçon qui se cramponnait à sa fille. Le regard de mère et fille se croisèrent et la femme compris alors totalement qu’elle était grand-mère. Seulement avant même qu’elle est eu le temps de s’avancer vers le petit garçon, une voix cristalline sortit du brouhaha. « Maman… C’est ? » Tous les regards se tournèrent vers l’escalier et celui de Quinn fut rapidement rempli de larme. Au pied de l’escalier se trouvait sa petite sœur, la benjamine de la famille. Elle n’avait que quatre ans lorsque sa sœur partie, elle n’avait pas eu le temps de réellement la connaître. Quinn se rendit compte uniquement à ce moment, que sa sœur était plus jeune que Noé à son départ et qu’elle avait donc raté une très bonne partie de la vie de sa sœur. Ce fut Madame Everdeen qui répondit à sa fille. « Oui, c’est ta sœur Zoey. ». Les deux se regardèrent un long moment, jusqu’à une petite pression réveille Quinn. « Et tu nous présentes ? ». Le visage de la fille se dirigea vers son fils remplit d’honneur. « Maman, Elie, Addi, Zoey, je vous présente Noé. Mon fils. » Le petit bonhomme se sentant un peu trop regarder sortit un énorme sourire à sa famille qu’il ne connaissait pas, un sourire auquel personne ne pouvait résister. « Bonjour. » sa petite voix fit fondre toute son assemblée, sa mère l’embrassa sur le front et la petite famille s’avança vers le salon.

Au bout d’une heure, alors que son fils était totalement intégré, comme à son habitude, Quinn appuya enfin l’absence de son frère. Celui avec qui elle avait passé le plus de temps : Ezeckiel. Ils avaient neuf mois d’écart et leur lien était le même que des jumeaux. Il était celui qui avait eu des nouvelles pendant le plus longtemps mais il n’était pas là. Pourtant il était sur les photos de famille, toujours aussi parfaite en apparence. « Maman ? Où est Ezeckiel ? » Tous les regards de la famille mais aussi des domestiques se tournèrent vers la demoiselle. Avait elle dit une bêtise ? La panique commençait à monter chez elle. Ce fut Addison qui répondit à sa sœur. « Il est dans sa chambre, mais avant de monter, sache qu’il a très mal pris ton départ, même plus que papa… » Quinn se dépêcha de mettre son père dans une case « plus tard » de son cerveau. Ez’ la destait ? Elle regarda son fils pour trouver du réconfort et il vint directement dans les bras de sa maman sans qu’aucun mot n’est été dit. « Vous pouvez le garder ? » Bien sur qu’ils pouvaient, ils en étaient même plus que ravi. « Son maillot est dans son sac bleu, mais oublie pas ses brassards maman, il ne sait pas encore très bien nager. J’aimerai le retrouver vivant. » Même s’ils restaient dans la même maison, elle avait du mal à quitter son fils. Elle l’embrassa avant de le poser dans les bras de sa mère et monter dans la chambre de son frère. Elle toqua et la réponse ne se fit pas attendre. « Dégage ! » Oh que non ! Il avait peut être durci son caractère mais elle aussi ! Elle entra dans la chambre de son frangin voulant à tout prix avoir une conversation avec lui. « Je suis désolée Ez’, je ne voulais pas te faire de mal à toi… » L’agression ne se fit pas attendre non plus, il devait attendre cette discussion depuis cinq ans et il ne la louperait pas, elle en était sûre. « Tu voulais faire du mal à papa et tu pensais que la meilleure solution était de te barrer à 4000km de la maison avec un mec ? » Elle tenta de rester calme, mais elle aurait pensé qu’il allait être le plus compréhensif, bien au contraire… Ses mains se mirent automatiquement l’une contre l’autre au niveau de sa bouche. Elle ne devait pas craquer. « Je… » « Peut être que tu t’ais dis, tiens je vais faire souffrir toute la famille, au moins mon père va se casser encore plus souvent ! Notre mère ne va plus manger et va tomber en dépression alors qu’elle a une gamine de cinq ans a élevé comme deux ados ? Non bien sur ! Il y avait Ezeckiel pour ramasser tous les morceaux de mademoiselle ! Et moi dans cette histoire ? Tu as pensé à nous tous avant de fuir ?! Tu n’as même pas réfléchit parce que tu es une égoïste pur, il y a que ta belle petite tronche qui compte pour toi ! Un connard te fais les yeux doux et tu te casses avec lui à l’autre bout du pays et pouf ! Plus de nouvelles pendant cinq ans ! CINQ ANS QUINN ! Tu te rends compte, maman était prête à te faire enterrer ! » Il voulu continuer mais sa colère laissa peu à peu la place à toute la rage et la tristesse qu’il avait accumulé durant ces cinq années. Seulement c’était trop tard, Quinn avait aussi son taux de colère. « Premièrement ne l’appel plus jamais comme ça ! Sasha n’était pas un connard ! Je n’ai pas fui, je suis partie parce que je le devais, si tu penses ainsi je m’en fiche ! Tu n’as pas toutes les informations alors ferme-la Ez’ ! Tu ne sais pas ce que j’ai vécu non plus pendant ces cinq années, tu n’en as absolument aucune idée et tu sortirais un tout petit peu de ta forteresse dorée tu verrais que tes petits soucis n’étaient pas si grave ! » Pendant un petit moment, ils se lancèrent des pics à la figure l’un de l’autre, Ezeckiel peut être plus que Quinn, en ayant plus sur le cœur contre elle. Au final, ils finirent tous les deux en larmes sur le lit du jeune homme. Quinn en boule et lui se retenant et essayant de calmer le jeu qu’il avait lancé. « Je suis désolée Ez’. Désolée pour maman, pour Elie, Addi’ et Zoey et surtout désolée pour toi. Mais je ne pouvais pas vous joindre, d’accord ? Je ne peux rien t’expliquer. Maintenant si tu le veux bien, j’ai quelqu’un à te présenter… »

Le frère et la sœur descendirent sans plus dire un mot. L’ambiance était un peu tendu mais au moins, ils avaient sorti ce qu’ils avaient sur le cœur. Au bas des escaliers, la demoiselle vit rapidement un homme qu’elle aurait bien aimé éviter encore un peu de temps : son père. Il était penché vers son fils. Elle se dirigea directement vers lui et avec un instinct de mère qu’elle s’était découvert, elle prit Noé dans ses bras et se releva en même temps que son géniteur. Ils se regardèrent face à face un moment, pendant lequel le reste de la famille ressenti la tension. « Bonjour Quinn. » Elle ne pu même pas acquiescer un sourire. Dans sa tête elle revoyait le dernier jour où elle l’avait vu. Le jour où il avait subi sa plus grande crise avec sa fille, sa star et son bijou. Le jour du départ de Quinn, elle sortait tout juste du lycée et avait été prise à Stanford, la deuxième université du monde, seulement la seule chose « normale » que son père avait réussi à lui dire était : ‘tu n’as plus qu’à quitter ton copain pour avoir une vie parfaite’. Il avait critiqué tellement de choses que le ton était monté et qu’il avait dit à sa fille de ‘se casser loin d’ici’, ce qu’elle fit sans se faire prier. Elle donna des nouvelles encore pendant un an et disparu de la circulation. Il avait perdu son poulain et s’en voulait à vie mais maintenant elle est de retour. L’enfant prodige de la famille est de retour avec un marmot. De quoi faire jazzé tout le voisinage, mais bien sur, elle ne revient pas qu’avec cela. Elle souhaite tout de même reprendre sa vie en main, elle s’est donc installé dans un appartement luxueux dans Presidente Drive, et depuis un mois (date de son retour) elle tente de faire ses preuves en tant qu’avocate dans la ville.